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04/09/2014

L'Ambassade de France ouvre ses portes les 20 et 21 septembre prochains !

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Après plus d’un an de très importants travaux de restauration, l’Ambassade de France en Argentine ouvrira ses portes les 20 et 21 septembre prochains (de 10h à 17h), à l'occasion  des Journées Européennes du Patrimoine.

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(Photos patlexpat 2012 et 2013)

A découvrir : Mon précédent post sur l'Ambassade

31/08/2014

"Parque del Centenario" et Musée des Sciences Naturelles

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"L'Aurore", du Français Emile Peynot a été "baladée" dans Buenos Aires quatre fois en soixante ans  avant de trouver le repos ici, en 1978 !

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(Parque del Centenario, août 2014)

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Un nid de conures de Patagonie (des perroquets quoi !)

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Le Parc du "Centenario" voit le jour en 1909.

Comme son nom l'indique, ce dernier est créé dans le but de commémorer le centenaire de la Révolution de Mai 1810.

C'est au fameux paysagiste franco-argentin Charles Thays qu'on en propose la réalisation ; il en résultera un parc circulaire, une forme plutôt inhabituelle au cœur de Buenos Aires, d'un périmètre d'environ 1500 mètres.

Le Parc, situé 5km à l'est de l'Avenue 9 de Julio, a de nombreuses fois été remanié : le lac par exemple n'a été aménagé qu'en 1980 et l’amphithéâtre de deux mille places qu'en 2009...

Plusieurs institutions bordent le parc, comme l’Institut Pasteur depuis 1927, l'Hôpital Marie Curie depuis 1931, l'Association des amis de l'astronomie depuis 1947, l'Institut Leloir depuis 1978 ou bien encore l'Hôpital Naval depuis 1981.

C'est aussi dans le Parque del Centenario que s'est installé, à partir de 1937, le Museo de Ciensas Naturales  (le MACN).

Ce dernier existe depuis plus de cent ans déjà : il a vu le jour en 1823 (sous l'impulsion ce celui qui allait devenir le premier Président argentin, Bernadino Rivadavia) et présente alors ses collections au coeur du fameux Manzana de Las Luces...

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La "Victoire ailée" de l'Italien Eduardo Rubino

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La Asociación Argentina de los Amigos de la Astronomía

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Le Laboratoire Pasteur, dont la branche argentine fut fondée dès 1886, a pris ses quartiers aux abords du parc en 1927...

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Notre-Dame de "Los Dolores"

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Un must de la restauration rapide à Buenos Aires, le Choripan : une saucisse (qu'on appelle ici "chorizo") dans un morceau de pain (pan), le tout relevé du mélange aromatique traditionnel argentin, le chumichurri !

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Le Musée des Sciences Naturelles Bernadino Rivadavia

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Comme dans de nombreux parcs à Buenos Aires, une "feria" s'installe ici tous les week-end. Celle du Parque del Centenario est réputée pour ses bouquinistes...

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La rhodochrosite est la pierre "nationale" d'Argentine...

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Ce Musée des Sciences naturelles, plutôt complet, est bien entendu un paradis pour les enfants, et le vacarme incessant de ces derniers fait aussi partie de la visite !

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(Musée des sciences naturelles, août 2014)

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Les animaux empaillés sont parfois étonnamment mis en scène !

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Ce scelidotherium datant du pleistocène a été découvert au croisement de la Rue Florida et de l'Avenue Santa Fe...

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Une reconstitution du squelette de notre cousine Lucy, dont les fragments originaux sont conservés à Addis-Abeba.

18/08/2014

(encore) Un dimanche au bord de l'eau

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(17 août 2014)

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Comme vous ne le savez probablement pas, les Argentins ont un régime de congés payés pas vraiment cool : la plupart doivent se contenter de 14 jours par an en tout et pour tout !

Pour améliorer le sort de ces pauvres travailleurs, le gouvernement se montre par contre très généreux quant à sa liste de jours féries. Cette année par exemple, en plus des 14 jours fériés "inamovibles", on en trouve 3 autres cette fois "amovibles", et qui tombent tous justement, comme par hasard, un lundi.

Une façon à la fois de calmer les revendications sociales, booster un peu le tourisme local (un long WE c'est trop court pour aller dépenser son argent à l'extérieur du pays), et affermir en passant (ce qui ne fait jamais de mal) la fibre patriotique : en effet, on célèbre ce week-end ni plus ni moins que le "Paso a la immortalidad del General José de San Martin", ce qui signifie, comme vous l'aurez compris rien de moins que "le passage à l'immortalité" du grand libérateur, héros des guerres d'indépendance, mort le 17 août 1850 à Boulogne-sur-Mer.

Je n'avais pour ma part encore jamais vu autant de monde à Tigre, la ville au nord de Buenos Aires qui sert de porte d'entrée au delta. Il faut dire que ce long week-end est exceptionnellement ensoleillé dans tout le pays (sauf à Ushuaïa, faut pas déconner !) avec des températures du nord au sud de 24° à 32° alors que nous sommes encore en hiver !

Métro (2h30 pour le retour, un enfer !), bateau, canaux, resto, asado : rien de bien original en ce dimanche au bord de l'eau...

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(17 août 2014)

07/08/2014

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25/06/2014

Retour à San Pedro (jour 4)

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Nous nous arrêtons près d'un 4X4 en difficulté. Enfin, le mot est faible : le chauffeur a carrément démonté son essieu et attend une aide plus "conséquente" !

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Nous croisons également pas mal de poids lourds qui remontent, sur ces pistes sablonneuses, vers le nord...

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Ce dernier post va vous paraitre un peu tristounet après la débauche de lagunas et de salars des jours précédents ! Mais je me devais de l'écrire...

Il faut dire qu'il s'agit uniquement, en cette dernière demi-journée, de rallier le plus rapidement possible la frontière boliviano-chilienne (ce qui est bien évidemment le souhait des agences et pas nécessairement le notre !).

Les haltes seront donc ad minima !

Quand nous quittons Villa Mar, il fait aussi nuit que quand nous y sommes arrivés. La nuit à été courte et fraîche, mais supportable. Après le réveil, à cinq heures du matin, et un frugal petit déjeuner, nous attaquons les pistes qui, après un peu plus de 200 kilomètres, nous ramèneront à notre point de départ, San Pedro de Atacama.

Nous ne savons plus vraiment à quelle altitude nous voyageons ; 3 700, 4 400, 4 900 ?, peu nous importe en fait : après trois jours de voyage, nous sommes maintenant "dedans" ; rien ne nous gêne ni ne nous étonne plus...

 

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Après une centaine de kilomètres, nous retrouvons les "thermes" de Polques, croisés le premier jour ; pas le temps de se baigner cette fois, c'est juste un arrêt "technique" !

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A peine cinq cents mètres après les thermes, un nouvel arrêt technique ; celui-ci n'est pas vraiment prévu : nous venons juste de déjanter ! Nous repartirons trente minutes plus tard...

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Nous apercevons, au détour de la piste, le Licancabur ; nous savons que derrière lui nous attends le Salar d'Atacama et donc la fin, cette fois "concrète", de ce merveilleux voyage...

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(Sud Lipez, mai 2014)

24/06/2014

Colchani et Uyuni (jour 3)

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(Colchani, mai 2014)

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Seule une rue du village est animée : elle reçoit d'ailleurs probablement tous les touristes qui viennent visiter le salar.

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(Colchani, mai 2014)

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Les autres rues sont désertes et pour le moins décrépies !

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Une cagoule traditionnelle de défilé...

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Nous avions parcouru à l'aube près de 60 km pour rejoindre au beau milieu du Salar l'Ile Inca Huasi, et au moins autant au cours de la matinée pour arriver jusqu'à l’hôtel de sel près du monument commémoratif du Dakar ; le tout bien-sûr entrecoupé de nombreux arrêts pour profiter du paysage et prendre un tas de photos.

De là, il ne nous restait plus qu'une petite dizaine de kilomètres pour quitter l'immaculé et majestueux désert et rejoindre Colchani, un petit bourg de 500 habitants où était prévue notre halte déjeuner.

Ce village n'a définitivement aucun charme (sauf pour les fans de ruines, en sel ou en pisé), et rares sont les touristes à pousser plus loin que l'unique rue où se concentrent quelques gargotes et de nombreux stands de souvenirs.

Ici, mis à part la récolte du sel, l'unique industrie reste le tourisme. Même les trois ou quatre lamas ne trouvent rien à manger dans cet environnement inhospitalier où, parce qu’il  gèle la nuit pratiquement tout au long de l'année, rien ne pousse !

***

Après le déjeuner, nous prenons la direction d'Uyuni, la ville qui marque en quelques sorte la fin de ce voyage ; c'est en effet souvent là que les voyageurs choisissent un autre chemin : certains, comme moi, retournent au Chili, alors que d'autres poursuivent en bus jusqu'à Sucre, Potosi ou La Paz (en Bolivie), ou bien poussent jusqu'à la frontière argentine, 300km plus au sud.

Uyuni, fondée en 1890, a peut-être eu son heure de gloire, au milieu du siècle dernier, quand elle était le principal nœud ferroviaire du pays. Puis elle a décliné, tout comme le chemin de fer, avant de reprendre quelque couleur grâce au tourisme. Si la ville semble très pauvre (surtout quand on vient du Chili), elle a cependant un certain charme dû en partie (comme dans toute la Bolivie) à la singularité de ses habitants, de leur physique et de leur style vestimentaire...

***

Je n'aurais qu'un regret en quittant Uyuni, c'est d'être passé si près des deux plus belles ville de Bolivie : Potosí ne se trouve en effet qu'à 150 km de là, et Sucre 150km encore un peu plus loin.

Ces deux cités coloniales (classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco), fondées au tout début du 16e siècles, ont parait-il gardé leur extraordinaire cachet. Potosí, qui s'est développée grâce aux mines d'argent était au 17e siècle, avec Mexico, la ville la plus peuplée d'Amérique Latine !

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(Uyuni, mai 2014)

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Peut-être les deux seuls bâtiments de la ville à avoir une certaine classe !

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(Uyuni, mai 2014)

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Les encadrements de porte ne sont pas nécessairement adaptés aux plus grands !

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L'après-midi se termine généralement par la visite du Cimetière des trains d'Uyuni, d'un intérêt très relatif, sauf pour les fanas de locos !

Nous reprendront ensuite la route plein sud pour aller retrouver, alors que le soleil s'est lui déjà couché, notre troisième et dernier gîte...

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(Uyuni, mai 2014)

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(Uyuni, mai 2014)

22/06/2014

Le Salar D'Uyuni (jour 3)

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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L'Isla Inca Huasi

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L'Isla Pescado, elle aussi fameuse, se trouve encore un peu plus loin à l'intérieur du salar, à 20 km à l'est de celle d'Inca Huasi...

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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La nuit fut bien plus confortable que la veille, même si j'ai moins aimé le réveil à l'aube (et sans petit-déj), juste pour sacrifier au sempiternel "lever de soleil" sur "quelque chose" !

On charge les 4x4 dans la nuit et le froid, et c'est un peu comme dans un rêve qu'après 20 km de piste nous entrons dans le salar. Un peu comme dans un rêve encore que nous filons maintenant à vive allure, tout droit, dans le noir total ! Il n'y a plus de route et aucune lumière ! La voiture semble voler vers l'inconnu, à 3670 mètres d'altitude...

Au bout d'un moment, je fini par distinguer sur les côtés, très loin, d'autres phares qui se dirige, tout comme nous, quelque part vers le centre du salar.

Aux abords de la petite Isla Inca Huasi, à 40 kilomètres des berges que nous venons de quitter, les 4x4 se garent enfin sagement et larguent leurs touristes qui, à peine plus réveillés, grimpent au petit jour à travers les cactus jusqu'au sommet de la petite île de 800 mètres de long...

Le soleil se lève enfin sur celui qui ne fut qu'un rêve durant tant d'années : le fameux Salar d'Uyuni

***

Ce dernier est tout bonnement le plus grand désert de sel du monde ; une immensité étincelante d'environ 140 sur 90 kilomètres (soit une superficie plus grande que la Corse !)

Il y a 15 000 ans, le paléolac Tauca, qui recouvrait toute la région, atteignait son niveau maximum. Puis il y eu un réchauffement (déjà !) et les glaciers commencèrent à reculer. L'immense lac s’assécha au fil des siècles, laissant place au Salar d'Uyuni (environ 12 000 km²), à celui de Coipasa (environ 2 200 km²) et à deux lacs, le Poopó (2 000 km²) et l'Uru Uru (260 km²).

Si il est assez aisé (merci Google Earth) de vérifier les distances et donc les superficies, c'est un peu plus compliqué quand il s'agit de la profondeur. On parle pour le salar d'Uyuni de 2 à 120 mètres avec une moyenne de 40 mètres.

Le salar est formé d'une succession (9, 12 ?) de couches de sel et de sédiments lacustres. Il existe des lacs de saumures sous la surface et certaines résurgences de cette eau souterraine finissent parfois par traverser la croûte superficielle de sel et  former des Ojos de agua (ou ojos del salar).

le Salar d'Uyuni recèlerait pas moins de 10 tonnes de Lithium exploitable, soit un tiers des ressources mondiales ! Toutefois, il faut minimiser ces quantités astronomiques (et pas toujours vérifiables), car une exploitation ici serait bien plus compliqué que dans le Salar d'Atacama dont les saumures sont plus concentrées et le climat bien plus sec. D'autre part, cela impacterait dramatiquement l’environnement dans la région et, par ricochet, le tourisme (voir ici, sur YouTube cet excellent documentaire récent du Dessous des cartes : "La fable du lithium et de la Bolivie")

Richesses minières mise à part, on extrait également du sel alimentaire à raison de 25 000 tonnes par an ; une goutte d'eau comparé aux dizaines de milliard de tonnes que compte le gisement !

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Une quinzaine de 4X4 bien alignés attendent les touristes qui prendront leur petit-déjeuner seulement après avoir admiré le lever du soleil depuis le sommet d'Inca Huasi !

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Plusieurs semaines par an, durant l'été austral (soit entre décembre et mars, mais parfois jusqu'en mai) le salar est en partie recouvert de 10 à 30 cm d'eau. Il se transforme alors en un miroir géant offrant des images surnaturelles (comme ci-dessous, photo du Net). Par contre, si il y a trop d'eau, cela peut vite devenir un enfer pour les véhicules et risque de limiter votre visite...

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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C'est à cause de ces pluies annuelles que le salar reste parfaitement plat...

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On parle souvent d'hexagones qui se forment à la surface quand l'eau de pluie fini par s'évaporer, mais on trouve également sur le salar des pentagones ou autres heptagones et même, plus rarement, des carrés !

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En 2014, la Bolivie accueillait pour la première fois deux étapes du Dakar. L'une d'entre elles s'est déroulée à Uyuni le 12 et 13 janvier ; ce sera de nouveau le cas lors de l'édition 2015 !

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Il y a plusieurs "hôtels de sel" au bord du salar. Pour des raisons environnementales, ceux situés à l'intérieur ont été désaffectés. Celui-ci a été transformé en musée...

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Ma petite photo souvenir !

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Et les derniers clichés (dans les deux sens du terme), avec mes compagnons d'un jour !

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

18/06/2014

Ce qui arrive quand on ne paie pas ses dettes

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(Villa à Buenos Aires / © Enrique Marcarian / Reuters)

Prospère au début du XXe siècle, l'Argentine n'en finit pas de décliner. Reportage dans ce pays qui expérimenté la faillite...

Voir l'article du journal Le Point  daté du 18 juin 2014

14/06/2014

Lipez (jour 2) : Arbol de Piedra, lagunas altiplanicas, San juan Necropolis

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(Mai 2014)

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Pour ma part, ce ne fut définitivement pas une douce nuit ; il faut dire que coincé dans mon duvet avec cinq couvertures jetées par-dessus, c'est pas vraiment ce que l'on appelle "la cocooning attitude" !

Durant la rude nuit, le point d'eau dans la cour a (lui aussi !) gelé...

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Nous prenons la route après un frugal mais tellement bienvenu petit-déjeuner, pour nous retrouver, à peine dix sept kilomètres plus loin, à l'"Arbol de Piedra" (l'arbre de pierre).

Comme tous les 4x4 ont quitté les refuges au même moment que nous (ou vice et versa !), c'est donc groupé que nous nous retrouvons autour de ces formations géomorphologiques du désert Siloli, dont la star est le fameux "Arbol de piedra"(ci-dessous).

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(Mai 2014)

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Ou l'on découvre aussi les aléas du voyage... et efficacité de nos chauffeurs-guides !

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La llareta (yareta, ou encore azorella compacta) est l'un des rares végétal qui pousse dans la puna, entre 3200 et 5000m. Cette plante a la particularité de ne croître que de 1 à 5mm par an, et certains spécimens sont âgés de près de 3000 ans !

Longtemps utilisé comme "bois" de chauffage, cette plante hermaphrodite est maintenant largement protégée, et sa population a pour le moment cessée de régresser.

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Et voici les peu farouches viscaches des montagnes, rongeurs cousins du chinchilla. Accoutumées au passage quasi quotidien des 4x4, elles acceptent volontiers un quignon de pain ou un morceau de fruit...

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Cette seconde journée nous conduit, sur plus de 200 kilomètres, jusqu'à notre "hôtel de sel" près du Salar d'Uyuni. Nous nous arrêtons de nombreuses fois en bordure de petites "lagunas altiplanicas" (Honda, Cañapa, Hedionda) qui se trouve assez proche les unes des autres.

Nous passons doucement, sans bien sûr nous en rendre compte, du "Sud Lipez" au "Nor Lipez"...

Comme nous voyageons en groupe et que le programme est totalement "bordé", il reste peu de place pour l'improvisation et les arrêts "surprise" (et on ne peux décemment pas souhaiter crever tous les quarts d'heure !).

Ce sont pourtant de somptueux paysages que nous découvrons tout au long de ces kilomètres de pistes (bien à l'abri du froid et de la poussière derrière les vitres de notre 4x4), et que je ne peux malheureusement pas vous restituer en photo...

De toute façon, je souhaiterais m'arrêter si souvent que nous ne serions pas près d'arriver pour le diner !

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La Laguna Honda

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Un flamant de James

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Pour le déjeuner, ce sera pique-nique au bord de la Laguna Cañapa !

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Petite halte entre le volcan Tomasamil (en haut) et le volcan Ollagüe (en bas) dont s'échappe une fumerole. Ce dernier, dont la dernière éruption remonterait à 1000 ans, est situé sur la frontière entre la Bolivie et le Chili...

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Une improbable voie de chemin de fer traverse le salar de Chiguana. On imagine d'un côté la gare d'Ollagüe (à 40 km de là, côté chilien) et de l'autre celle d' Uyuni (à 150 km).

Cette ligne, si elle n'est pas régulière, ne semble pas non plus totalement désaffectée, preuve en est ces touristes qui ont emprunté ce tronçon en 2011 (voir ICI)

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Notre dernière visite de la journée est consacrée à la Nécropole de San Juan de Rosario.
Sur une petite colline à moins d'un kilomètre du village se trouvent réunies des dizaines de "chullpas" rudimentaires faites d'un amas de roches sédimentaires (stromatolithes ?).

Les explications de notre chauffeur nous laissent perplexe (surtout moi !) : il nous parle de tombes en corail fossilisé qui se trouvaient telles quelles sur la colline, et qui ont été ensuite creusées (?) ; les bon mécanos ne font pas nécessairement de bon guides...

Je ne m'aventurerais pas plus avant dans de grandes explications sur les origines de ces sépultures destinées aux "seigneurs de Lipez", un terme archéologique suffisamment neutre pour ne froisser personne.

Les seules certitudes (!) que nous ayons, c'est la datation (environ 1200 à 1500 après JC, soit peu avant l’expansion Inca dans la région), ainsi que l'origine Aymara des défunts. Ces dernier étaient inhumés entourés de nombreux artefacts (poteries, tissus, outils) que l'on peut observer in situ ainsi que dans le petit musée adjacent.

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La nécropole pré-inca de San Juan

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C'est en fin d'après midi que nous rejoignons notre "Hostal de Sal", qui comme son nom l'indique est construit en parpaing découpés à même le salar (comme pour les bâtiments aux Salinas Grandes, au nord de l'Argentine).

Le lieu est nettement plus confortable que la veille ; il y a des chambres de deux et des douches avec eau (presque) chaude. Mieux vaut bien récupérer, car le réveil est annoncé pour 5h00 !

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(Hostal de Sal "Tambo Loma", Villa Martin, mai 2014)

12/06/2014

Lipez (jour 1) : La Laguna Colorada

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(Mai 2014)

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 Nous arrivons en fin d'après-midi à notre refuge, qui se trouve à quelques dizaines de mètres de la Laguna Colorada. Les dortoirs, tout comme les 4X4, sont prévus pour 6 personnes (efficacité oblige). Le confort est plus que modeste : sommier en pierre et chauffage... dans nos rêves ! La nuit risque d'être rude !

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Nous découvrons aussi que nous ne sommes pas seuls : il y a autour de nous 6 ou 7 autres refuges, également construit en forme de U afin de se protéger du vent...

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(Mai 2014)

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Nous reprenons la "camioneta" (comme on dit par ici) pour rejoindre un meilleur point de vue...

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La Laguna Colorada se trouve au nord de la réserve nationale Eduardo Avaroa. Nous ne sommes qu'à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Chili que nous longeons, peu ou prou, depuis notre départ.

Si ce lac salé est plutôt grand (environ 10km sur 5km), sa profondeur moyenne n’excède pas les 35 centimètres !

La coloration marron-rouge-orangé de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d'algues qui y vivent. Ces tons, comme pour la Laguna verde changent en fonction de la saison, du climat et de l'heure du jour.

Nous sommes ici à 4 278 mètres d'altitude...

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Flamant de James

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(Mai 2014)

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La lagunes est un lieu de reproduction privilégié pour les flamants des Andes que l'on dénombre ici par milliers.

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(Mai 2014)

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La Laguna Colorada est également réputé pour sa forte concentration en borax qui est un "sel", et qui en a donc aussi la couleur.

Ce minerai, exploité dans d'autres parties de l'Altiplano, est utilisé dans de nombreuses industries : celle du verre (pour fabriqué le pyrex par exemple), la métallurgie, le nucléaire, etc...

Il entre aussi dans la composition d'insecticides et a des propriétés détergentes et antiseptiques !

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Un flamant de James.

Je n'avais pas pris de télé-objectif pour ce voyage, et je l'ai regretté à de nombreuses occasions !

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La Bolivie est l'un des pays ayant le plus de superficie déclarée en "site RAMSAR", avec près de  80 000 km2, soit près de 7 % de son territoire (presque deux fois la superficie de la Suisse !)

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(Mai 2014)

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10/06/2014

Lipez (jour 1) : Lagunas Verde et Blanca, Desierto Dali, Polques et Sol de Mañana

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Après avoir passé le poste frontière chilien (juste à la sortie de San Pedro), nous nous rendons à bord d'un van vers le poste bolivien qui se trouve lui à une cinquantaine de kilomètres de là, au pied du Licancabur, et à 4 480 mètres d'altitude !

Les formalités effectuées, je découvre mon 4X4... ainsi mes nouveaux compagnons de route : je voyagerai avec deux jeunes australiens, un couple de non moins jeunes allemands et une française d’à peu près mon âge... (jeune aussi, donc :)

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(Mai 2014)

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La Laguna Blanca

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Dix kilomètres après la frontière, nous faisons notre premier arrêt afin de découvrir nos deux premières "lagunas" ; nous ne sommes évidemment pas les seuls !

Bien que les lacs salés "Blanca" et "Verde" ne soient séparées que par un détroit large de quelques dizaines de mètres, elles sont pourtant totalement différentes : la "Blanca" est la plus grande (environ 5 km de long) et la moins profonde, avec 50 cm d'eau en moyenne ; la "Verde" est plus petite (3,5 km de long) mais avec une profondeur de plusieurs mètres.

Ce qui caractérise surtout cette dernière (et qui lui a donné son nom), c'est sa couleur due à une étonnante concentration de minéraux qui ne donne pas vraiment envie de s'y baigner : carbonate de plomb, cuivre, souffre, arsenic et autre magnésium ! 

Le moment idéal pour admirer les reflets verts de l'eau semble être à la mi-journée, mais notre guide nous apprend que c'est aussi en fonction du vent (ni trop, ni trop peu).

Ce sera pour nous aujourd'hui plutôt bleu-turquoise !

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Flottant sur l'eau peu profonde de la Laguna Blanca, du sel, mais aussi de la glace...

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Les deux lagunes, le détroit et quelques touristes !

Nous sommes à 4 300 mètres d'altitude.

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La Laguna Verde

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La majesté du Licancabur (5 960 mètres) apporte sa touche à la composition...

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Nous sommes entrés, depuis la frontière, dans la Réserve Nationale Eduardo Avaroa qui s'étend sur 7 000 km², soit la taille d'un grand département français !

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Nous traversons le Désert de Dali (4 750 mètres) du nom de ses nombreux rochers qui semblent posés ici et là.

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Un Lycalopex culpaeus (ou Pseudalopex culpaeus) plus communément appelé renard de Magellan ou renard des Andes. On le trouve uniquement dans la Cordillère, de l’Équateur jusqu'à la Terre de Feu...

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(Mai 2014)

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Il n'y a bien souvent aucune piste "marquée", et chaque 4x4 prend le chemin qui lui plait !

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Les Thermes de Polques se trouvent au bord de la Laguna Chalviri, mais également (quel étrange hasard !) au bord de la piste : eh hop, c'est parti pour un petit bain à 28-30°...

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(Mai 2014)

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Si si, je suis dans l'eau !

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Environ trente kilomètres plus loin, nous nous sommes de nouveau témoins de l'intense activité volcanique de la région ; mais la puissance est cette fois montée d'un cran ! Le bruit des geysers est impressionnant, tout autant que le sont ces mares de boues bouillonnantes !

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Vous ne serez peut-être pas très surpris d'apprendre que Sol de Mañana se trouve à l'est du complexe volcanique "Cerros Tocorpuri" (qui marque la frontière entre la Bolivie et le Chili), et qu'à seulement 30km de là, en bas du versant ouest, se trouvent les fameux Geysers del Tatio, dont je vous parlais il y a de ça quelques jours !

J'avais d'ailleurs dans mon post cautionné que les Geysers del Tatio étaient les plus hauts du monde (ce dont se targuent les Chiliens), alors que nous sommes ici à 4 850 mètres d'altitude, soit 570 mètres plus haut ! Comme quoi il ne faut vraiment ne faire confiance à personne...

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Je post cette vidéo pas très géniale (je le sais, c'est moi qui l'ai faite !) mais heureusement très courte, juste pour vous donner une idée du vacarme ambiant !

 

 (Sol de Mañana, mai 2014)

07/06/2014

Le Sud et le Nor Lipez, Uyuni (le pitch)

Cela pourra vous sembler paradoxal, mais San Pedro de Atacama, dont je viens de vous faire partager dans ces quelques posts l'étonnante diversité des paysages, n'était pas en réalité le but ultime de mon voyage !

Il y a cinq ans, je me baladais en effet dans le sud du Pérou (de Lima au Lac Titicaca, en passant par Nazca, Arequipa et Cuzco) et je n'avais pu faire, par manque de temps, qu'une brève incursion en Bolivie (à Tiwanaku, La Paz et en Amazonie, à Rurrenabaque).

Je m'étais promis de revenir un jour afin de découvrir cette fois le sud de la Bolivie, Le Lipez et le légendaire Salar d'Uyuni. Je ne savais pas à ce moment là, bien évidemment, que je viendrais m'installer quelques années en Argentine, ce qui a sans aucun doute largement facilité les choses !

C'est maintenant chose faite, le rêve est accompli, et je vais dans les quatre ou cinq prochains articles vous raconter en image les quatre jours de ce petit périple.

 

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Depuis San Pedro de Atacama, on se dirige plein nord : on traverse d'abord le Sud Lipez (jour 1), puis le Nor Lipez (jour 2) jusqu'à Uyuni (jour3).

La matinée du jour 4 se résume essentiellement au retour vers San Pedro.

(Les nuitées sont indiquée en bleu)

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Vous trouverez peut-être qu'à la longue ces paysages finissent par lasser ; encore et toujours ces salars, ces lagunes, ces sources d'eau chaude, ces pistes et ces flamants. Pourtant, ce voyage dans l'Altiplano à une saveur bien particulière pour les (principales) raisons suivantes :

- On ne peux faire ce voyage qu'en 4X4. Exit donc les mini-vans et autre bus.

- On est dans un groupe (6 maximum) avec qui l'on partage la route, les repas et les nuitées, ce qui créé inévitablement des liens et une certaine complicité. Le chauffeur-guide-cuisinier est bien évidemment un élément clé de cette éphémère communauté.

- Enfin, les conditions climatiques sont parfois difficiles (les nuits au dessous de 0°, l'altitude au-delà de 4000 mètres), les repas modestes et les hébergements plus que sommaires.

Bref, on ne viens pas ici juste pour se promener quelques heures : on choisi le pack dans son ensemble, pour le meilleur et pour le pire (froid, mots de tête, contrariétés, etc...) ; tout ce qui rend, en fin de compte, ce périple inoubliable !

Je ne vais toutefois pas vous mentir : ça bouchonne aussi parfois à ces altitudes, et il arrive aasez souvent que l'on se retrouve à dix 4X4 au même endroit ; cela aussi fait aussi parti du deal...

 

 

Le flamant ("flamenco" en espagnol, "flamingo" en anglais)

Les animaux, pas plus que les végétaux, ne se bousculent à ces altitudes, et ce sont généralement les élégants flamants qui nous apportent une touche de vie... et de couleur !

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Il existe au monde six espèces de flamants. La plus répandue est le flamant rose que l'on trouve en Afrique, en Asie, et bien sûr en Europe.

Trois de ces espèces ne se trouvent qu'en Amérique du Sud (Pérou, Bolivie, Chili ou Argentine) :

- le flamant de James : au pattes rouges et au bec très jaune

- le flamant des Andes : aux pattes jaunes et au bec largement noir

- le flamant du Chili : pattes grises et articulations roses, au bec rosé et noir

De vous à moi, à partir de 100 mètres, on dit tout simplement "flamant" :) 

 

Des prix fous !

Les prix fous, c'est dans les deux sens ! D'une part du côté chilien, où l'on abuse sans vergogne du touriste, et d'autre part du côté bolivien où c'est nous, cette fois, qui avons l'impression de "profiter" des autochtones ! Un exemple ?

 

Tour Lipez Uyuni, agence (bolivienne) Estrella del Sur, au départ de San Pedro :

4 jours - 3 nuitées - 4 petits-dej - 3 déjeuners. - 3 dîners - 700 à 800 km : 110 000 pesos chiliens (soit 150 euros)

 

Tour au Salar de Tara, agence classique (chilienne) à San Pedro :

1 jours (8h-17h) - 1 déjeuner - 250 km : entre 45 000 et 55 000 pesos chiliens (entre 60 et 70 euros)

Cherchez l'erreur !!!

05/06/2014

Les lagunas Cejar et Tebinquiche

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(Laguna Cejar, mai 2014)

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La Laguna Cejar a donné son nom à l'ensemble du site, mais c'est bien souvent dans la Laguna Piedras, très concentrée en sel, que les baigneurs vont barboter.

Ces différents points d'eau se trouvent à environ 18 km au sud de de San Pedro de Atacama, et, comme le village, à environ 2400 mètres d'altitude.

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La salinité diffère dans chacun des lacs, en fonction du type d'apport d'eau (ruisseau souterrain ou capillarité). J'ai lu tant de bêtises sur ce niveau de salinité que m'en tiendrais là !

Cependant, comme dans de nombreux lac salés (comme ICI à Siwa en 2007) j'ai pu jouer sans problème à "fluctuat nec mergitur" !

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Quant à la profondeur de ces bassins, c'est un peu comme pour la salinité, on trouve de tout sur le Net, de quelques mètres à ... 1500 mètres  (si, si , ICI, à la 14e ligne), ce qui tout simplement absurde...

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La teinte de l'eau, toujours transparente, évolue en fonction des heures du jour, de la saison et de la météo, mais toujours dans une incroyable palette de tons bleus qui  tournent parfois au vert profond...

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C'est là une une des plus sympathiques des excursions de l'après midi, qui plus est assez courte : on part de San Pedro à 15 heures et l'on y revient juste après le coucher du soleil.

Il n'y a pas beaucoup de route (de pistes salées, devrais-je dire) à faire car les sites se trouvent au maximum à 30 kilomètres du village. Il n'est cependant pas facile de s'orienter car le salar, de 80 km de long sur 30 km de large, est désespérément plat et que les panneaux indicateurs sont totalement inexistants. Les plus malins, en voitures particulières, prennent généralement "en chasse" les tours-opérateurs pour ne pas trop se perdre...

Cette excursion reste la seule occasion de nager ailleurs que dans une source à 30° ou 40°, ou dans une lagunes colorée et souvent chargée d'éléments naturels mais toxiques.

L'endroit dégage une atmosphère "bord de mer" très agréable, due sans doute au fait que les gens viennent ici plus pour s'amuser et se détendre que pour "découvrir et contempler"...

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On découvre du salar ce que les guides veulent bien nous en laisser découvrir.

Les touristes pensent par exemple que les fameux "Ojos del Salar" qu'ils visitent sont uniques, alors qu'il y en a beaucoup d'autres, dont deux d’ailleurs à moins de 500 mètres...

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On peut également se baigner dans l'un des deux "Ojos del Salar" (les yeux du salar), où l'eau est cette fois bien plus douce.

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(Ojos del Salar, mai 2014)

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(Salar de Tebinquiche, mai 2014)

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Le Salar de Tebinquiche a la particularité d'être recouvert (en grande partie) par seulement quelques centimètres d'eau ; l'occasion idéale de se prendre le temps d'une photo pour le Messie...

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Une fois n'est pas coutume : une petite photo de moi :)

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Tel un amer familier surgit le cône du volcan Licancabur dont le cratère culmine à 5 920 mètres d'altitude. (Pour démystifier un peu, il faut savoir que son versant chilien recèle encore des milliers de mines anti-personnel héritées de conflits avec la Bolivie dans les années 70 !)

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On termine l'après-midi avec un délicieux "pisco sour" (dont le Chili et le Pérou se conteste la paternité), face au soleil couchant.

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(Salar de Tebinquiche, mai 2014)

03/06/2014

Le Salar de Tara

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(Sur le chemin du Salar de Tara, mai 2014)

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Un des "monjes" (moines) de Pacana, à l'entrée du Parc National.

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Le Salar de Tara est situé à environ 4300 mètres d'altitude. Le Volcan Zapareli, dont le sommet à 5653 mètres marque la triple frontière entre le Chili, la Bolivie et l'Argentine, se trouve à moins de 20 km à vol d'oiseau !

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Les flamands n'étaient pas ce jour là au rendez-vous !

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(Le Salar de Tara, mai 2014)

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Après huit jours passés dans la région, et après surtout ma virée dans le Sud Lipez et Uyuni (que je vous raconterai dans les prochains posts), il était fatal que je commence à être un peu blasé. Cette dernière virée ne m'apportera donc rien de bien nouveau ; et même si je ne me lasse jamais de ces sublimes paysages, fussent-t-ils récurrents, il me faudra de nouveau "supporter" les diktats propres aux excursions !

Départ donc de San Pedro le matin en direction du Paso de Jama, le col qui marque la frontière avec l'Argentine. Après une centaine de kilomètres, on quitte la route parfaitement asphaltée pour un premier arrêt à l'entrée du Parc National Los Flamencos, où se trouvent quelques grands rochers épargnés par l'érosion. Les quelques véhicules qui font cette excursions ce jour là se retrouvent tous, comme de bien entendu, au même endroit. C'est cette fois par une piste, sur une trentaine de kilomètres, que lon arrive à notre second arrêt. Celui va durer au moins deux heures, puisqu'il s'agit de rejoindre à pied le bord de la lagune (à environ trois kilomètres) ou nous retrouverons notre guide-chauffeur parti préparer le déjeuner. Cette ballade sera l'un des rares moments sympa de la journée...

Toutes les voitures se retrouvent donc de nouveau au même endroit, au bord de la lagune, pour un léger buffet (nos voisins sont apparemment dans un tour "de luxe" : ils ont en effet droit à des chaises pliantes avec accoudoirs, et même un peu de vin !). 

Après nous êtres sustentés, nous reprenons la piste par où nous sommes venus, et retrouvant la route asphaltée, notre guide nous fait comprendre que dans sa grande bonté, il nous offre la chance de découvrir un autre salar. Ce "détour" lui prendra environ dix minutes, le temps de nous amener un peu plus loin sur un belvédère au bord de la route ; troisième et dernier arrêt ; retour à San Pedro...

Conclusion : si vous allez faire (ou avez fait) le Sud Lipez, vous pouvez zapper sans problème ; sinon, welcome dans le monde merveilleux de l'excursionite.

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(Le Salar de Tara, mai 2014)

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Vigognes...

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Le Paso de Jama, le col qui mène en Argentine est à une cinquantaine de kilomètres de là. Après la frontière, il faut compter environ 150 km de route jusqu'à Susques et 350km pour rejoindre San Salvador de Jujuy...

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(Mai 2014)

31/05/2014

Les Geysers del Tatio

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(Geysers del Tatio, mai 2014)

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(Geysers del Tatio, mai 2014)

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Quand on évoque le mot "geyser", on pense bien souvent en premier lieu à l'Islande, ce qui est doublement bien vu !

D'une part parce que c'est le Geysir, le plus célèbre geyser islandais (aujourd'hui éteint), qui à donné son nom à ce phénomène volcanique, et que d'autre part les seuls geysers d'Europe se trouvent uniquement en Islande...

Cette curiosité naturelle est en effet relativement rare, et il n'y a que dans une quinzaine de pays que l'on peux en admirer ; et là encore, il faut relativiser, car il sont nombreux, ces pays, à n'en compter que un ou deux actifs, comme par exemple en Argentine !

Si l'on souhaite en découvrir en quantité, hormis en Islande, il faut donc se rendre soit à Yellowstone aux USA (le vainqueur toutes catégories : ce parc national abrite en effet les deux tiers des geysers recensés dans le monde !), dans l'Ile du Nord de Nouvelle Zélande, ou bien ici, sur l'altiplano chilien.

J'omets volontairement ceux de la péninsule du Kamtchatka, à 9 fuseaux horaires de Moscou, pratiquement inaccessibles...

Il faut savoir enfin que les geysers sont très fragiles et qu’ils peuvent disparaître (ou bien apparaître !) suite à une modification naturelle des sols (éruption, tremblement de terre, glissement de terrain, ...) ou par l'intervention de l'homme (captation géothermique,...).

 

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Mais revenons à ceux qui nous intéressent aujourd'hui : Les Geysers del Tatio.

Avec près de 80 geysers actifs, c'est le plus grand site de l'hémisphère sud. On pourra cependant regretter que malgré leur grand nombre, il ne brillent pas par la hauteur de leur éruption qui ne ne mesure que six mètres au grand maximum (enfin c'est ce qu'on dit, parce que je n'en ai personnellement pas vu de si haute) ; on est en tout cas bien loin des 30 à 50 mètres de l'Old Faithful, ou même des 20 mètres du Strokkur !

J'aurais toujours pu me consoler en croyant (ce que les chiliens prétendent sans cesse) que c'était le champs de geyser le plus haut du monde (à 4 280 mètres d'altitude) avant que je découvre quelques jours plus tard, à 30 kilomètres de là, mais cette fois-ci du côté bolivien les Geysers de Sol de Mañana, à 4 850 mètres !!! 

Le site, qui s'étend sur environ 30 km² se trouve à 98 km au nord de San Pedro, au pied des volcans Tatio et Linzor qui marquent la frontière avec la Bolivie.

Les excursions partent le plus souvent de San Pedro de Atacama à 5h30 du matin (oui je sais, c'est la loose!) afin de "profiter", à l'aube, des cheminée de vapeur mises en valeur par la différence de température (car il peut faire jusqu'à -20° la nuit !).

 

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Pour la pause "petit-déjeuner", les guides en profitent pour faire cuire les œufs et réchauffer le lait...

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Une piscine est aménagée pour les plus courageux : il fait frisquet dehors !

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(Geysers del Tatio, mai 2014)

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Comme je commence à m'y habituer, les renards (zorro culpeo) ne sont pas toujours très loin des touristes...

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Les volcans alentours nous renseignent de toute évidence sur la vigueur de l'activité sismique!

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Le village de Machuca.

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La plupart (presque toutes, probablement) des excursions pour les geysers s'arrêtent, sur le chemin du retour, dans la communauté indigène du village de Machuca.

On y visite la minuscule église, et on y mange des empanadas au fromage de brebis et de délicieuses brochettes de lama...

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(Machuca, mai 2014)

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Les faîtes des maisons du village sont décorées de croix en laine multicolore...

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Un lama, avec en arrière plan le volcan Licancabur.

28/05/2014

Les vallées "de la Luna" et "de la Muerte"

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(La Vallée de la Mort, San Pedro de Atacama, Mai 2014)

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San Pedro de Atacama, ses oasis et son salar, sont bordés à l'est par les hauts sommets de la chaîne andine. A l'ouest, une "pré-cordillère", communément appelée la Cordillère de Sel, abrite la Vallée de la Lune et celle de la Mort...

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C'est sans doute l'excursion la plus affligeante que j'ai fait cette semaine là; malheureusement pour moi, car les sites valaient vraiment le détour (surtout la vallée de la Lune). Une des plus belles vues, je l'ai en fait découvert depuis les vitres du van qui me ramenait vers Calama (et son aéroport)... le jour du départ !

Programme : départ vers 15 heures, direction la "Valle de la Luna" : 1 arrêt pour payer l'entrée, 1 arrêt (assez) intéressant et un troisième totalement nul ! Puis direction la Vallée "de la Muerte", avec  un seul arrêt, cette fois pitoyable. Enfin, l'ultime halte : un promontoire qui surplombe San Pedro, avec juste une centaine d'autres touristes pour vous accompagner...

Un endroit calme à souhait, donc,  et idéal pour apprécier l'inévitable coucher de soleil...

Si vous passez par là, prenez le temps de visiter ces vallées, à pied, en vélo ou à cheval (bon, une voiture, c'est bien aussi !), et fuyez cette excursion minable...

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(La Vallée de la Lune, mai 2014) 

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En vélo depuis San Pedro de Atacama, il faut compter 5 km pour arriver jusqu'au parc. En comptant une dizaine de kilomètres pour le parcourir, ça fait tout de même au total une balade d'au moins 30 km... sous le soleil et à 2500 mètres d'altitude !

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Les agences ne savent plus quoi inventer, à l'instar de ce camion "safari", d'où les occupants peuvent siroter l'apéritif en admirant le coucher de soleil... trois mètres plus haut que tout le monde !

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26/05/2014

Les lagunas Miñiques et Miscanti

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(Lagunas Miñiques et Miscanti, mai 2014)

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Socaire se trouve à environ 90 kilomètres au sud de San Pedro de Atacama. On découvre ci-dessus sa petite église et une partie des terrasses, ainsi aménagées autour du petit village depuis près de 1000 ans!

20 kilomètres plus au sud, une piste monte en direction du Volcan Miñiques au pied duquel se trouvent les deux "lagunas".

Nous sommes passés en un peu plus d'une heure de 2500 à 4120 mètres d'altitude !

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La Laguna Miñiques, la plus petite, fait à peine 1,7 kilomètre de long.

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J'ai longtemps hésité à savoir si je devais  louer ou non une voiture pour ces quelques jours à Atacama. J'ai finalement décidé de ne pas le faire, puisque qu'ayant dans l'idée de passer du côté bolivien, le véhicule aurait été bloqué pour rien au moins quatre jours à San Pedro ! (il faut savoir aussi que le prix des locations est salé, et qu'il faut facilement compter 50 euros/jours pour un pot de yaourt et plus de 100 euros pour le premier 4x4 : seul, c'est la ruine ; à 3 ou 4, faut voir !).

Sans voiture, il n'y avait donc plus qu'une issue : l'excursion, ce truc qui m’insupporte vous pouvez même pas imaginer ! 

Autant vous le dire : je n'en ai apprécié aucune des cinq autour de San Pedro...

Si les agences se bousculent au village, ce n'est pas par leur imagination et leur créativité qu'elles se distinguent. Tout est formaté, identique, impersonnel, fade ; il n'est d'ailleurs pas rares que les agences se refilent les clients, histoire de rentabiliser les bus et les 4x4 ; pas de problème, puisque le programme est le même pour tous !

Et comme le touriste est là pour seulement 2 ou 3 jours, on s'arrange pour proposer des excursions bien calibrées : celles du matin (devrais-je dire de l'aube !) qui reviennent juste à temps pour l’immanquable déjeuner, puis celle qui de l'après midi, de 15h jusqu'au coucher du soleil... Il y en a aussi quelques-unes d'une journée (de 8h à 16/17 heures).

- les principales excursions du matin sont : "Geysers del Tatio"; "Valle ArcoiIris"; "Termas de Puritama"

- celles du soir : "Valle de la Luna y de la Muerte"; "Laguna Cejar y Ojo del Salar"

- celles de la journée complête : "Lagunas Altiplanicas" (Miñiques y Miscanti + Salar de Atacama); "Piedras Rojas"; "Salar de Tara".

C'est bien évidemment toujours au travers de la vitre que l'on voit les plus beaux paysages, et seulement au travers de la vitre ! Les excursionnistes ont en effet la fâcheuse habitude de rarement s’arrêter en chemin (sauf pour un tour aux toilettes ou bien à l'échoppe de souvenirs...).

Quand ils finissent par stopper le moteur, c'est toujours à moins de 50 mètres du "truc" à voir, d'où bien sûr les photos presque identiques que rapportent les touristes !

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Durant ce séjour dans l'altiplano, j'ai pu observer de très nombreuses hardes de vigognes (vicuñas). Cette altitude et ces rudes conditions climatiques ne conviennent apparemment pas au guanaco, qui est ici inexistant...

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Le volcan Miñiques surplombe les deux lacs du haut de ses 5910 mètres !

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La Laguna Miscanti, longue d'environ 6kilomètres, avec en arrière plan le Cordón de Puntas Negras .

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(Laguna Miscanti, mai 2014)

21/05/2014

Le Salar d'Atacama

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(Salar d'Atacama, mai 2014)

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(Salar d'Atacama, mai 2014)

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Un "salar" (ou "salinas") est le nom que l'on donne en Amérique du sud à un désert de sel.

C'est souvent à l'origine un lac dont l'alimentation en eau a été beaucoup moins importante que la forte évaporation ambiante.

Après des milliers d'années, les sédiments, constitués principalement de sels (chlorures, borates, carbonates et autres sulfates) apportés par les précipitations sur la chaîne andine voisine, se sont déposés dans le bassin sans être ensuite drainés vers la mer.

Le Salar d'Atacama, avec ses 3 000km² est le plus grand du Chili et le cinquième plus grand au monde. Il est à la même altitude que San Pedro, soit environ 2500 mètres.

La croûte du salar peut être plutôt lisse (comme c'est le cas à d'Uyuni ou à Salinas Grandes en Argentine) ou bien plutôt "tourmentée" comme ici : cela est dû au fait que les eaux du lac situé sous le salar, en s'évaporant, se "cimentent" avec les poussières et la sable apportés par les vents...

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Les zones d'extractions du Lithium : vue depuis l'avion du retour

et capture d'écran Google Earth.

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Les incroyables richesses de ces sols ont depuis le milieu du 19e siècle aiguisé l'appétit des puissances ; à commencer par le salpêtre (utilisé comme engrais mais également dans la fabrication de la poudre à canon) qui fut à l'origine de la Guerre du Pacifique (1879-1884) à l'issue de laquelle le Chili ravit à la Bolivie un territoire de 125 000km² et son unique accès à l'Océan Pacifique.

C'est aujourd'hui le lithium qui est devenu l'objet de toute les attentions : les salars de l'Altiplano bolivien, chilien et argentin (le fameux triangle du lithium) concentrent à eux seuls plus de 60% des réserves mondiales, et le Chili, grâce au seul Salar d'Atacama, en est aujourd'hui le premier producteur mondial.

Le lithium est très prisé dans l'industrie du verre, mais c'est surtout l’explosion de la demande pour la fabrication des batteries (pour l'automobile, la téléphonie et l'informatique) qui ont fait que son prix à décuplé ces dernières années.

Cette extraction "exponentielle" mais surtout hydrophage génère bien évidemment le dérèglement du fragile écosystème, ce qui n'est pas (encore) vraiment le premier souci des touristes de passage...

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Pluvier de la puna

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Flamant du Chili

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19/05/2014

Le plus grand dinosaure du monde découvert en Argentine

2643980-ide-amerique-argentine-01-jpg_2282544.jpg"D'abord, les chiffres du colosse : 40 mètres de long, 20 mètres de hauteur (7 étages) et près de 80 tonnes (le poids de 14 éléphants). Pour les paléontologues du musée Egidio Feruglio, situé en Patagonie dans la ville de Trelew, au sud de l'Argentine, pas de doute : ils ont, ni plus ni moins, découvert les restes du plus grand dinosaure du monde.

Les chercheurs argentins fondent leurs calculs sur les os du fémur presque intact qu'ils ont fini par déterrer il y a trois mois. Sa longueur : 2,40 m".

La suite sur : Le Point.fr

 

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 Trelew se trouve en Patagonie, juste en dessous de la Péninsule Valdès (voir ici mes posts d'octobre derniers).

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(Musée Paléontologique de Trelew, octobre 2013)

17/05/2014

San Pedro de Atacama (SPA)

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(San Pedro de Atacama, Mai 2014)

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Il ne reste pas grand chose de la première église dédié à San Pedro (Saint-Pierre), si ce n'est peut-être son inimitable style andin-colonial. La fondation du sanctuaire remonte au 16e siècle mais les murs actuels en briques d'adobe ont été érigés au 18e et 19e. La charpente en bois de caroubier et cactus semble elle aussi assez récente,

La tour d'origine, en bois, a été remplacée en 1964...

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(San Pedro de Atacama, Mai 2014)

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En toile de fond la Cordillère des Andes et ses volcans, dont le fameux Licancabur (dont je vous parlerai plus tard) qui marque la frontière avec la Bolivie.

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Si les rues en terre battue sont assez calme en journée (quand les touristes sont en excursion!), elle deviennent vite le soir noire de monde ! 

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Le Désert d'Atacama, avec ses 105 000 km², couvre près d' 1/7ème du territoire Chilien. C'est l'une des zones les plus arides au monde (seulement 0,8mm de pluie par an à Arica, par exemple) et celle qui présente la plus faible densité d'activité organique sur Terre !

san pedro de atacama .pngIl est bordé à l'est par une chaîne volcanique dont de nombreux sommets frôlent les 6000 mètres et qui font office de frontière "naturelle" avec la Bolivie et l'Argentine voisines.

Comme dans tout désert qui se respecte, on y trouve également quelques oasis, dont la plus fameuse : celle de San Pedro de Atacama, faiblement alimenté en eau par les Rios Puritama et Purificada.

Ce village d'environ cinq mille âmes est devenu depuis les années 1980 la principale plaque tournante du tourisme chilien : ses 4000 heures d'ensoleillement par an (ce qui signifie, pour faire court, du soleil tous les jours), la proximité de nombreux sites naturels (salars, lagunes, volcans, geysers, etc...) ou bien archéologiques, les activités multiples (randonnées à pied ou à cheval, ski sur les dunes, bains thermaux et autre promenade à vélo), la proximité des frontières argentine et bolivienne en on fait la cible idéale des touristes du monde entier.
San pedro est également le point de départ idéal pour une virée dans le Lipez jusqu'au salar d'Uyuni...

Ce succès a évidemment un prix : plus aucun descendant Atacameña n'habite les quelques rues en terre battue du village, aujourd'hui uniquement phagocytées par les hôtels, les bars-restaurants et les agences proposant toutes les mêmes excursions...

Les habitants, totalement inféodés au tourisme (bien plus rarement au travail d'extraction de minerais) se sont repliés au nord et à l'est du village, dans des zones moins sexy et assez loin du regard des visiteurs...

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Sur la jolie place qui jouxte l'église, on trouve quelques arbres centenaires.

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Le marché artisanal, dont la quasi totalité des produits proviennent de la Bolivie voisine... quand ce n'est pas de Chine !

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(San Pedro de Atacama, Mai 2014)

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L'Atacama est un désert d'altitude ; San Pedro se trouve à 2438m au dessus du niveau de la mer !

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Gustave Le Paige, prêtre jésuite Belge, également ethnologue et archéologue, a réuni à partir des années 50 une importante collection d'artefacts prouvant que la présence humaine sur les terres d'Atacama datait d'au moins 10 000 ans. 

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Le musée qui présente cette collection a probablement perdu une partie de ces visiteurs depuis 2008, date a laquelle il a cessé d'exposer des momies vieilles de 2500 ans !

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Poterie Atacameña (à droite) et Tiwanaku (à gauche)

La culture d'Atacama a fortement été  influencé par celle de Tiwanaku, qui domina la moitié sud des Andes entre le 5e et le 11e siècle. Le coeur de cette civilisation battait 800km plus au nord, près des rives du Lac Titicaca (voir mon post de juin 2009).

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Les rues sont bien calmes au petit matin...

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Les employés de tout ces commerces qui vivent du tourisme (chauffeur, guides, femme de chambre, cuisiniers, etc...) sont relégués aux abords du village, dans des maisons qui n'ont pas vraiment le charme "traditionnel" de l'adobe...

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(San Pedro de Atacama, Mai 2014)

01/05/2014

Le MALBA (et l'expo Mario Testino)

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Lady Gaga, Mario Testino, MALBA, Buenos Aires

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(Malba, 26 mars 2014)

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"MALBA" est l'acronyme pour "Museo de Arte Latino-Americano de Buenos Aires".

Ce musée d'art moderne, qui a ouvert ses portes en 1991 sous l'égide de la Fondation Costantini, présente à la fois une collection permanente d'environ 500 œuvres (du début du 20ème siècle jusqu'à aujourd'hui), ainsi que des expositions temporaires, comme celle, superbe, consacrée au photographe Péruvien Mario Testino jusqu’au mois de juin.

Eduardo Francisco Costantini, Président de cette fondation, est peu ou prou, le François Pinault Argentin. Il a en effet consacré une partie de sa fortune, acquise dans le secteur de l'immobilier, à l'achat d’œuvres d'art latino-américaines, souvent contemporaines, qui sont toutes aujourd'hui présentées au MALBA.

Comme Bill Gates et autre Warren Buffett, il a également choisi de léguer une partie de sa fortune à des œuvres caritatives, ....même si la législation argentine ne lui autorise de le faire qu'à raison de 20%, le reste revenant de droit à ses héritiers.

Site internet du MALBA

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Fernando Botero, "Le veuf", 1968

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Autoportrait, Frida Kalho, 1942

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Antonio Berni, "Manisfestation", 1934

Tarsila do Amaral, "Abaporu", 1928

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Exposition "In your face", Mario Testino, MALBA

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Kate Moss

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Ashton Kutcher

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Josh Hartnett

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(Malba, 26 mars 2014)

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Madonna

30/04/2014

Un touriste Neo-Zelandais tué à Mendoza

Je fais rarement dans le tragique, et ce n'est bien sûr pas la raison de ce blog.

Cependant, cherchant quelques informations sur ce qui s'est passé ce lundi, 15h, à Mendoza (le jour même ou je mettais en ligne un post sur cette ville), je n'ai absolument rien trouvé sur le Net francophone, si ce n'est ce petit article sur Tahiti Info !

On peut évidemment tout mettre sur le compte de la fatalité, voir du Destin pour certains ; n'empêche qu'il y a 6 semaines, je me trouvais moi aussi à Mendoza, me promenant seul avec mon sac à dos, sur la même Avenue Thaïs du même Parc San Martin ; et à quelques dizaines de mètres seulement de là où s'est déroulé le drame.

Dans ce même parc dont je vous vantais le charme dans le précédent article !

Si ce touriste avait été français, vous en auriez sans doute entendu parler,  mais voilà, il était Néo-Zélandais ; et s'appelait Nicholas...

Deux autres touristes (dont un Français), rencontrés quelques jours auparavant à Bariloche, l'accompagnaient dans sa balade ; et l'on vu mourir de deux balles, pour un sac en bandoulière que les assassins n'arrivaient semble t-il pas à lui arracher...

Presse argentine : ici et

03:28 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

29/04/2014

Mendoza (jour 10 et fin !)

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Les "Chevaux de Marly" du Parc San Martin.

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(Mendoza, 17 mars 2014)

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Le Paseo Sarmiento est piétonnier sur trois cuadras, soit environ 400 mètres.

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Voilà, le récit de mon petit voyage de dix jours touche à sa fin !

Je serais bien resté perché dans la montagne plus longtemps, mais il était temps de rentrer. Je passais donc une nuit à Mendoza, d’où je devais prendre mon vol pour Buenos Aires.

0a.jpgUne fois de plus, je n'ai pas été vraiment emballé par la ville, même si j’admets que c'est la plus agréable des cinq "Capitales" de province que j'ai visité au cours de cette semaine.

La ville est verte et "aérée" et les avenues, à l'instar du Paseo Sarmiento, sont généreusement plantées de platanes. La place centrale est inhabituellement grande, puisque qu'elle couvre quatre "manzana" (paté de maison), soit un carré d'environ 250m de côté.

On trouve aussi quatre autres places (d'Espagne, d'Italie, du Chili et... San Martin) cette fois de taille "normale" et situées à un "cuadra" de chaque angle de la place centrale ; ce qui est également assez inhabituel...

Côté verdure, il y a encore le très joli Parc San martin, dessiné par l'incontournable Charles Thays, le créateur des principaux jardins de Buenos Aires. Ce parc est doté d'une imprésionnante grille d'entrée toute dorée, d'une réplique des Chevaux de Marly et d'un lac de près d'un kilomètre de long...

Mendoza a été victime en 1861 d'un tragique tremblement de terre qui a rasé la ville et tué 10 000 personnes. A partir de 1863,  un Français, Jules Balofret,, a redessiné cette capitale régionale dont la population métropolitaine, forte d' 1 350 000 habitants, la hisse en quatrième position des centres urbains argentins, après Buenos Aires, Córdoba et Rosario...

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L'hôtel Hyatt, place Independencia

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La Plaza Pedro del Castillo doit son nom au conquistador qui fonda  la ville (en 1561) en l'honneur de son maître Garcia Hurtado de Mendoza, gouverneur du Chili et vice-roi du Pérou.

Cette place, qui accueille un musée (fermé le lundi, jours de ma visite !) consacré à l'histoire de la ville ainsi que les ruines de l'église jésuite San Francisco, nous rappelle qu'ici battait le cœur de la cité avant le terrible tremblement de terre de mars 1861.

Suite à ce séisme, au cours duquel péri la moitié de la population, on transféra la place principale à deux kilomètres de là...

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Ruines de l’Église San Francisco

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A gauche, l'incontournable monument en l'honneur du Général San Martin, qui se trouve vous l'aurez deviné... Place San Martin !

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La Maison du Gouvernement

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La superbe grille d'entrée du Parc San Martin.
On aperçoit juste derrière une reproduction des Chevaux de Marly.

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(Mendoza, 17 mars 2014)

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On trouve en Argentine de nombreuses "Avenues Boulogne-sur-Mer". C'est en hommage au Général San Martin (eh oui! encore lui) qui décéda dans le Nord-Pas-de-Calais en 1850, après une vingtaine d'années d’exil (volontaire) en France.

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J'ai visité la plupart des régions viticoles françaises et il y en a certaines dont les paysages m'ont réellement marqués. Ce ne fut pas vraiment le cas ici, autour de Mendoza, où tout est désespérément plat et plutôt fade ; en fait, seule parfois la vision de la Cordillère tout au fond relève un peu le tableau...

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La bodéga Ruca Malen, au bord de la Ruta 7

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(Mendoza, 17 mars 2014)

27/04/2014

Sur la route de l'Aconcagua (jour 9)

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 (16 mars 2014)

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Laguna "los Horcones"

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L'Aconcagua, avec ses 6962 mètres, est le plus haut sommet des Amériques.

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Un lièvre...

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OK, je l'admet, le titre du post est un peu présomptueux : si j'ai vu l'Aconcagua, c'est tout de même d'assez loin, et je n'ai pas non plus suivi l'un des sentiers qui permet, après 8 ou 11 heures de marches d'accéder aux premiers camps de base !

En fait, quand j'évoque la "route de l'Aconcagua", je pense plutôt à ce tronçon de la Ruta 7 qui mène sur environ 80 kilomètres de Uspallata à la frontière chilienne, en longeant les vallées où coulent les Rios Mendoza et Las Cuevas : une très bonne route qui offre des paysages vraiment somptueux.

L'entrée du Parc de L'Aconcagua se trouve environ à trois kilomètres du Pont de l'Inca. On pose la voiture, et c'est parti pour un grand bol d'air frais.

J'ai eu également la chance d’apercevoir un couple de condors que je suis resté une bonne heure à contempler...   

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Un condor des Andes

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Le pont suspendu ; c'est à partir de là que commencent les treks plus "physiques" !

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Le couple de condors

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Condor au-dessus de l'Aconcagua !

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 (16 mars 2014)

22/04/2014

Le Pont de l'Inca

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(Le Pont de l'Inca, 15 mars 2014)

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El Puente del Inca se trouve à 70 km d'Uspallata, 130km de Mendoza et à environ 17 km de la frontière avec le Chili ; nous sommes à 2717 mètres d'altitude.

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Restauration légère, commodités, magasins de souvenirs : tout est prévu pour les touristes dont le bus ne s'arrête qu'une poignée de minutes !

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(Le Pont de l'Inca, 15 mars 2014)

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Juste au dessus de ce qu'il reste des thermes, on trouve une petite chapelle. L'Hôtel Puente del Inca, qui se trouvait juste à côté, a été emporté par un éboulement en 1965, puis abandonné...

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Depuis 2005, le pont est interdit au public ; les personnes sur la photo avaient semble-t-il quelque autorisation !

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Une carte postale ou l'on découvre que la route passait alors "sur" le Pont de l'Inca...

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Je ne suis pas certain que les visiteurs soient nombreux à venir jusqu'ici uniquement pour admirer le Pont de l'Inca ; mais comme ce dernier est heureusement situé juste au bord de la route, tous les voyageurs qui se rendent au Chili (ou qui en viennent), ou bien encore les randonneurs qui s'en vont crapahuter dans le Parc de l'Aconcagua tout proche, s'y attardent avec plaisir quelques instants.

Il faut dire que la visite est brève : on observe le pont depuis la rive Est du Rio de Las Cuevas ...et puis c'est tout : depuis 2005, par principe de précaution, l'accès au pont est en effet interdit au public ; officiellement pour risque d’écroulement, mais plus certainement pour éviter les accidents !

Fini donc l'escalade ou les trempettes dans une eau à 37°...

Mais bon, l'endroit a du charme et les couleurs sont extraordinaires, surtout quand le soleil est de la partie (ou la neige en hiver). Le Pont de l'Inca a aussi son histoire récente, celle d'un l'hôtel pour curistes fortunés, construit en 1917 et détruit par un dramatique éboulement en 1965. Seule subsiste aujourd'hui la petite chapelle et une partie des thermes.

Le pont a enfin bien évidemment sa légende qui se décline en de nombreuses versions ! En voici une parmi d'autres : un roi Inca était venu depuis Cuzco pour y guérir son fils atteint dune maladie inconnue. La source d'eau se trouvant de l'autre côté du rio, les braves soldats formèrent un pont de leur corps. Le père accompagna son fils boire l'eau miraculeuse de la source, et quand ils se retournèrent, les vaillants fantassins étaient tous pétrifiés... mais le fils guéri !

Les géologues avancent deux hypothèses quant à l'origine du pont qui mesure 48 mètres de long, 28 mètres de large et 8 mètres d’épaisseur : Une version "glace" et une version "moraine" ; dans les deux cas, ce sont les eaux thermales riches en sel, en fer et autre soufre qui ont cimenté avec le temps la couche de roches agglomérées sur le dessus...  

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Le Ferrocarril Trasandino fait partie intégrante de l'histoire de la Vallée, et il a sans doute largement contribué à la renommée du Pont de l'Inca où il déposait chaque années des centaines de curistes.

La ligne de chemin de fer, inaugurée en 1910, reliait sur 250 kilomètres Mendoza à Los Andes (au Chili). Elle transporta des passagers jusqu'en 1978, et du fret quatre années de plus.

En ce début de 20e siècle, les voyageurs n'avaient alors besoin que de 36 heures (correspondances incluses) pour rallier (sur 1 400km)  le port de Buenos Aires, sur la côte atlantique, à celui de Valparaiso, côté pacifique.

Par la mer (en passant par le Cap Horn) il fallait alors compter 11 jours de traversée !

Cette voie ferroviaire était aussi, de fait, la transcontinentale la plus haute du monde : dans la vallée de Las Cuevas, située entre les massifs de l'Aconcagua (6962m) et du Juncal (5965m), le Trasandino empruntait, à 3200 mètres d'altitude, un étroit tunnel de 3,2km entre l'Argentine et le Chili.

Depuis 1980, c'est un nouveau tunnel, autoroutier cette fois, mais toujours parallèle au premier, qui a pris la relève...

Le transport aérien mettra un peu de temps avant de détrôner le rail ; ce n'est en effet qu'à partir de 1929 que l'Aéropostale (et ses mythiques pionniers : Jean Mermoz, Henri Guillaumet ou bien encore Antoine de Saint-Exupéry) ouvrira ses premières lignes régulières destinées à transporter le courrier et quelques marchandises...

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La "estación Puente del Inca"

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(15 mars 2014)

18/04/2014

De San Juan à Uspallata (jour 8)

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"Vérifiez la hauteur de l'eau avant de traverser" !

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(San Juan, 15 mars 2014)

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 Une fois de plus, la plaza mayor (la place principale) de la ville se nomme "Place du 25 Mai"; on y retrouve (comme d'habitude !)  la cathédrale, mais également ce monument à la mémoire du Président Sarmiento...

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La cathédrale originelle de 1712, consacrée à Saint Joseph, fut détruite en 1944 par un tremblement de terre qui ravagea la province. En 1979, on inaugurait ce nouvel édifice, aujourd'hui dédié à Saint-Jean-Baptiste...

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On trouve à trois "cuadras" de la cathédrale la "Maison natale de Sarmiento".

Domingo Faustino Sarmiento est l'enfant du Pays. Homme politique, écrivain, directeur de presse, il accède à la Présidence en 1868. Fervent défenseur de la démocratie, il est également profondément engagé pour l'éducation, la laïcité, et la condition féminine. C''est un peu (pour faire court) le Jules Ferry Argentin. Ayant beaucoup voyagé de par le Monde, il en rapporte de nouvelles idées et tente de les appliquer au modèle argentin, faisant passer alors le pays, bien souvent à la botte de quelques petits dictateurs locaux (les caudillos) à une société plus moderne, éduquée et développée.

Comme pour la plupart des hommes politiques argentins du 19e siècle, cette médaille à bien sûr son revers : voici ce que par exemple Sarmiento disait des indiens : "Parviendrons-nous à exterminer les Indiens ? J’éprouve pour les sauvages d’Amérique une invincible répugnance, sans pouvoir y remédier. Cette canaille n’est autre chose que quelques Indiens répugnants que je donnerais l’ordre de pendre s’ils réapparaissaient aujourd’hui. Lautaro et Caupolicán sont des Indiens pouilleux, car ils le sont tous. Incapables de progrès, leur extermination est providentielle et utile, sublime et grande. Il y a lieu de les exterminer, sans pardonner même au petit, lequel possède déjà la haine instinctive contre l’homme civilisé",

Ou bien encore ce qu'il disait des juifs : "Le peuple juif. Dispersé sur toute la terre, à exercer l’usure et à accumuler des millions, rejetant la patrie dans laquelle il naît et meurt, au bénéfice d’une patrie idéale que baigne chichement le Jourdain, et à laquelle il ne pense pas retourner jamais. Ce songe, qui se perpétue depuis vingt ou trente siècles, car provenant de l’origine même de la race, continue jusqu’à aujourd’hui à perturber l’économie des sociétés dans lesquelles ils vivent, mais dont ils ne font pas partie. Et en ce moment même, dans la Russie barbare comme dans la Prusse illustre, s’élève le cri de répulsion contre ce peuple, qui se croit élu mais est dépourvu de sentiment humain, d’amour du prochain, d’attache à la terre, du culte de l’héroïsme, de vertu, des hauts faits où que ceux-ci se produisent"

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Une sculpture de Sarmiento, devant "Sa" maison.

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En ce huitième jour, je n'avais rien de vraiment prévu, si ce n'est de descendre plus au sud en direction de Mendoza.

La visite de San Juan fut assez rapide. Il ne reste rien de la cité coloniale, fondée en 1562 par Juan Jufré, depuis que le tremblement de terre de 1944 a dévasté la ville. Le seul vestige (redressé ?) étant la maison natale du 7e chef de l’État argentin.

Puis ce fut 170 kilomètres plutôt fades sur la route 40, définitivement moins pittoresque par ici que plus au nord.

Arrivé à Mendoza, je n'avais qu'une envie : de nouveau grimper dans la montagne !

Je décidais alors qu'Uspallata serait mon douillet refuge pour la nuit. A 20 km au sud de Mendoza, je m’engageais plein ouest sur la Ruta 7, cette route historique longue de 1200 km qui relie Buenos Aires à la frontière chilienne ! Des 600 à 800 mètres d'altitude rencontrés au cours de la journée, je repassais allègrement au-dessus des 2000 mètres, en remontant la sinueuse et magnifique vallée au fond de laquelle coulait, assez faiblement en cette saison, le Rio Mendoza !

Après un peu plus de 100 kilomètres, je découvrais alors comme une sorte d'oasis au beau milieu des sierras arides : Uspallata...

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Les vignes de San Juan, avec en arrière plan,  les Andes et la pré-cordillère...

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Le lac de retenue de Potrerillos (où passait la Ruta 7 d'origine) a été inauguré en 2001. Il mesure environ 14 km de long sur 2 à 3 km de large...

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Tout au long de la vallée, la route suit à la fois le Rio Mendoza, mais aussi la ligne de chemin de fer "Transandino" aujourd'hui désaffectée, qui reliât entre 1910 et 1984 les villes de Mendoza (en Argentine) et Santa Rosa de Los Andes (au Chili), distante d'environ 250 kilomètres !

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(La vallée du Rio Mendoza, 15 mars 2014)

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(Uspallata, 15 mars 2014)

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(Uspallata, 15 mars 2014)

15/04/2014

Où je rate la Vallée Fertile... (jours 7)

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(Vendredi 14 mars 2014)

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Euh ! Là non, c'est vraiment pas possible !

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Pour ce septième jour, mon plan était bétonné : à peine plus de 200 km pour me rendre de San Agustin à San Juan, plus au sud ; une journée super cool, à découvrir sereinement la fameuse Vallée Fertile...

Mais une fois de plus, je jouais de malchance ; suite aux orages (apparemment) diluviens de la veille, je trouvais la route coupée juste à la sortie de San Agustin del Valle Fèrtil. La ruta 27 qui part à l'Est l'était également.

Zéro solution, sauf de remonter plein nord et faire un grand détour par Patquia (petite bourgade insignifiante que je hais maintenant pour avoir du y passer trois fois à mon corps défendant !), puis Chepes.

Avec bien plus de 500km au compteur à l'arrivée, j'explosais évidemment un peu le programme !

Les routes (assez monotones) que je découvris ce jour là me donnèrent une petite idée de ce à quoi s'attendre quand l'eau se déchaîne...

Plus de 300km pour un simple détour ! Welcome Argentina !

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Et puis là, heureusement qu'il y a une déviation :)

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(Vendredi 14 mars 2014)

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Autels en l'honneur du Gauchito Gil...

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Ces quelques centaines de kilomètres m'ont aussi permis de découvrir ces dizaines d'autels, entre autres à la gloire du Gauchito Gil (comme ci-dessus) ou bien à celle de La Difunta Correa (ci-dessous).

Hasard ou habile transition, c'est le seul moment de la journée ou je profitais d'une pause bien méritée afin de visiter, à Vallecito, le fameux

Sanctuaire de la Difunta Correa...

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De nombreuse vignes annonçaient la ville de San Juan...

13/04/2014

Le Sanctuaire de la Difunta Correa à Vallecito

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Sur le bord d'une route, des centaines de bouteilles d'eau sont amassées autour d'un petit autel dédié à la "Défunte Correa".

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(Vallecito, 14 mars 2014)

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On trouve dans la partie basse du sanctuaire une vingtaine de "chapelles" dont les murs sont recouverts d’ex-voto.

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La chapelle où reposerait le corps de Deolinda, et toujours de l'eau pour apaiser sa soif par delà la mort...

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Syncrétisme totalement assumé sur cet autel ou se côtoient entre autres la Difunta Correa, le Christ, Gauchito Gil (avec son foulard rouge) ou bien encore la Vierge de Luján !

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Les offrandes, rassemblées pêle-mêle mais par genre, représentent soit des vœux, soit des remerciements suite à une faveur obtenue : ici des maisons et des jouets, là des trophées sportifs, où bien encore des cadres et des robes de mariée !

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On découvre, dressés sur le bord des routes argentines, des milliers d'humbles petits sanctuaires, souvent fait de bric et de broc.

S'ils sont parfois dédiés à quelques Saintes et Saints (ou bien encore à des personnes décédées lors d'un accident), les grands "vainqueurs" toutes catégories confondues de ces érections sauvages sont, sans conteste, la Difunta Correa et le Gauchito Gil.

Ces deux personnages (réels ou mythiques, selon le point de vue de chacun, mais qui n'ont jamais été "sanctifié" par l’Église) font l'objet d'un culte absolument incroyable, infiniment plus important que pour la plupart des autres Saints ; ils attirent à eux deux les pèlerins par centaines de milliers.

Ici, à Vallecito (un petit village situé à une soixantaine de kilomètres de San Juan, capitale de la province éponyme), on parle d'un million de fervents visiteurs qui viennent  chaque année se recueillir dans le sanctuaire de la Difunta Correa !

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Tout parait ici tellement décalé pour le profane,  qu'il n'y a plus vraiment lieu de s’étonner en découvrant, ici une montagne de vélos, ou bien là un musée ou trône les gants de boxes, le short où la serviette de bain de quelques célébrités...

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Une galerie couverte (et aussi passablement recouverte !) mène au petit sanctuaire en haut de la colline. C'est apparemment l'endroit idéal pour y laisser sa plaque minéralogique !

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Deolinda Correa était une jeune femme dont l’époux fut recruté durant l'une des guerres civiles qui agita l'Argentine au milieu du 19ème siècle.

Inquiète pour son mari elle entreprit de suivre, avec son jeune bébé  la petite armée jusque dans les déserts reculés de San Juan. Ses maigres provisions épuisées, elle se coucha à l’ombre d’un arbre, son fils au sein, et finit par mourir de soif, de faim et d’épuisement.

Des muletiers retrouvèrent le lendemain son corps sans vie, mais le nourrisson, qui avait continué à téter sa mère, était toujours vivant.

On ne connaît pas avec certitude le destin de cet enfant, mais sa mère reposerait depuis ici, au pied de la petite colline de Vallecito.

On attribua très vite à cette mère formidable (mais également épouse exemplaire puisque prête à tout pour son mari !) de nombreux miracles, à commencer par celui de la survie de son fils par delà sa propre mort...

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Partout sur la colline, de petites maisons de bois et de carton comme autant d'ex-voto.

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Des vêtement, des drapeaux, des photos, des chaussures, des casques de chantier, ... : un vrai inventaire à la Prévert ! Et toujours bien sûr des bouteilles d'eau, comme sur le bord des routes.

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En haut de la colline, deux représentations taille nature de la Difunta : c'est ici qu'elle serait décédée...

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 (Vallecito, vendredi 14 mars)