Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/11/2013

A Areco, les gauchos craignent l'eau !

san antonio de areco_02.JPG

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

san antonio de areco_01.JPG

san antonio de areco_03.jpg

Sur la place principale, autour du très joli parc, le bâtiment de la "banco ce la Nación", l'hôtel de ville et l'église Saint Antoine de Padoue.

 san antonio de areco_04.JPG

san antonio de areco_04a.JPG

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

san antonio de areco_05.JPG

Je ne vous cacherais pas que je l'ai encore un peu en travers de la gorge !

A l'occasion de la "Fiesta de la tradición", je me suis rendu le week-end dernier à San Antonio de Areco. Dans cette charmante petite ville, à deux heures de Buenos Aires, se déroule tous les ans depuis 1939 l'une des plus importantes manifestations "criolla" d'Argentine, ou des centaines de "gauchos" (et leurs chevaux) viennent nous faire partager leurs mœurs et leurs coutumes.

Les festivités sont étalées sur une dizaine de jours, avec en point d'orgue le dernier dimanche qui tombait cette année le 10 novembre.

Comme des centaines d'autres curieux (dont bien évidemment beaucoup de touristes), c'est depuis bien longtemps que j'avais réservé, transport, hôtel et tutti quanti.

Résultat des courses : redoutant des trombes d'eau, les organisateurs ont purement et simplement déprogrammé la totalité du dernier WE !

Tous les visiteurs (dont certains avaient inclus ce détour dans leur visite du pays) l'avaient dans le baba... alors qu'en fin de compte, il ne sera tombé que quelques gouttes de pluie dimanche en fin de journée...

Je peux comprendre que, mal informé par les services météo, on ait pu craindre le déluge, mais j'ai plus de mal à accepter que la municipalité n'ait pas, au cas où, prévu un plan B ; cela afin d'offrir une petite compensation (spectacles folkloriques de danse et de musique, quelques chevaux, que sais-je...) à tous ces pigeons venus remplir les hôtels de la ville ! 

Les (rares) commerçants ouverts ne savaient d'ailleurs que répondre à leur clients et se contentaient de prendre un air dépité.

Je viens d'aller sur le site officiel qui annonce fièrement la fameuse "fiesta" pour le dimanche 17 (demain, donc) sans même un mot sur la déprogrammation de la semaine dernière.

Manque de classe...

san antonio de areco_07.JPG

san antonio de areco_08.jpg

san antonio de areco_09.JPG

Ce qu'il y a d'assez extraordinaire à Areco, c'est l'unicité de l'architecture : les bâtiments à deux étages sont pratiquement inexistants dans la petite ville (les seuls éléments un peu haut restent les mâts d'antennes de télévision !).

Beaucoup de constructions datent de la seconde moitié du 19ème ; celles plus récentes, mais relativement sobres, ne gâchent pas vraiment cette jolie harmonie.

san antonio de areco_10.jpg

san antonio de areco_11.JPG

san antonio de areco_12.JPG

Le "Puente viejo (vieux)" est un peu le symbole d'Areco. Personellement, je ne lui trouve pas beaucoup de charme...

san antonio de areco_13.JPG

Ceux qui désiraient se rattraper après tant de désillusions pouvait toujours louer un cheval !

J'ai quant à moi opté pour un asado, avec en prime un peu de musique traditionnelle sur laquelle les clients ravis n'ont pas hésité (comme c'est souvent le cas en Argentine) à esquisser un petit pas de deux...

san antonio de areco_14.jpg

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

02:26 Publié dans WE | Lien permanent | Commentaires (1)

13/11/2013

Le Chubut... et la petite ville de Gaiman

trelew_0.jpg

Fossile d’ammonite géante au musée paléontologique de Trelew

trelew_1.JPG

Des trois villes de cette "petite vallée fertile" du Rio Chubut, seule Gaiman (dont les photos suivent) possède un certain charme.

Rawson, en bord de mer, bien qu'elle soit la capitale de la province, n'a rien de vraiment sexy ; quand à Trelew, seul son musée paléontologique, petit mais bien fait, mérite le détour...

trelew_2.jpg

Oeuf fossilisé de dinosaure, devenu quartz et opale !

trelew_3.JPG

La Péninsule Valdès est située dans la Province de Chubut, en Patagonie.

Avec sa voisine méridionale, celle de de Santa Cruz, ces deux provinces réunies ont une superficie égale à celle de la France... mais avec seulement 1,3 habitants au km² (moins que l'Australie ou la Sibérie !).

C'est dire qu'il y a pas foule dans la région.

D'ailleurs, sur les 10 plus grandes villes du Chubut, seules trois dépassent les 50 000 habitants (quand quatre en ont moins de 10 000 !). La plus grande, Comodoro Rivadavia (qui vit de sa rente de pétrole et de gaz), est de la taille d'Amiens...

Les localités de Rawson, Trelew et Gaiman se sont en partie développées grâce à l'irrigation de cette vallée fertile d'environ 70km de long sur 7km de large, traversée par le Rio Chubut. Ce dernier trouve sa source dans la Cordillère des Andes, quelques 850 km plus à l'est....

Gaiman Chubut 01.JPG

L'église de Gaiman, sur la place principale du village

Gaiman Chubut 02.JPG

De nombreuses maisons en briques ont gardé leur charme "fin 19ème"

Gaiman Chubut 03.JPG

Gaiman Chubut 04.JPG

Ici et là, des "traces" de gaélique

Gaiman Chubut 05.JPG

Gaiman Chubut 07.JPG

Gaiman Chubut 06.JPG

Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont principalement attirés par les "casa de té", il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas réservées qu'au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

Gaiman Chubut 08.JPG

Gaiman Chubut 09.JPG

(Gaiman, octobre 2013)

Gaiman Chubut 10.JPG

Gaiman Chubut 11.JPG

Les rives ombragées du Rio Chubut, qui traverse la paisible petite bourgade.

Gaiman Chubut 12.JPG

Gaiman Chubut 13.JPG

Pas de doute : même les fenêtres ont le style "gallois" (pour ne pas dire "anglais", ce qui a le don de froisser par ici...)

Gaiman Chubut 14.JPG

Gaiman Chubut 16.jpg

Gaiman Chubut 15.JPG

Ce sont donc les "casa de té" qui font aujourd'hui la renommée de Gaiman, et attirent par centaines les touristes revenant d'une virée à Punta Tombo.

Une petite maison en briques, des rosiers posés sur une pelouse parfaitement entretenue, une salle-à manger pleine des meubles de grand-mère et quelques napperons brodés : le décor (assez kitsch, je l'avoue) est planté. 

Prenons alors le temps d'un (presque) authentique "five o'clock tea", en savourant le thé noir accompagné comme il se doit de scones et autre gourmandise d'origine galloise... (mais si, mais si, avec un peu d'imagination, ça peux le faire !)

Gaiman Chubut 17.JPG

Gaiman Chubut 18.jpg

Gaiman Chubut 19.jpg

(Gaiman, octobre 2013)

08/11/2013

Les baleines franches australes de Valdès

baleines franches valdes_00b.jpg

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_01.JPG

baleines franches valdes_03.jpg

On aperçoit ici un œil du baleineau ; c'est beaucoup plus difficile a observer chez les adultes qui dont une tête bien plus proéminente (d'un 1/4 à 1/3 de sa taille totale !).

baleines franches valdes_04.JPG

Les goélands, dont la population va croissante, sont de plus en plus nombreux à agresser les baleines, afin de prélever sur leur dos un peu de leur précieuse graisse.

Ces dernières, bien obligées de s'adapter à cette "évolution", s'arrangent donc pour respirer plus rapidement quand elle sortent de l'eau ; de même, elles dissimulent au mieux leur corps sous l'eau, ce qui fait que l'on n’aperçoit bien souvent que la queue et un bout de la tête !

Ces méthodes de protection font maintenant aussi partie de l'éducation qu'elles transmettent au baleineau.

baleines franches valdes_05.jpg

baleines franches valdes_06.JPG

Sur les plages autour de Doradillo, les baleines s'approchent au plus près de la plage ! On a en fait un peu de mal à vraiment comprendre comment cela est possible, vu la masse de l'animal !

baleines franches valdes_06b.png

Ci-dessus : aires de répartition de la baleine franche australe

Ci dessous : une représentation assez fidèle de l'animal...

baleines franches valdes_06a.jpg

Ce n'est pas un hasard si les touristes affluent en masse à Valdès durant le printemps (de septembre à novembre sous ces latitudes). C'est en effet la période idéale pour admirer le plus grand nombre d'espèce de mammifères marins, a commencer par la star d'entre tous : la baleine franche australe.

j'ai eu l’occasion d’approcher ces monstres d'assez près à au moins trois reprises : d'abord depuis les plages de Doradillo (à une vingtaine de kilomètres au nord de Puerto Madryn), puis deux fois lors de sorties en mer dans le "Golfo Nuevo".

Vous me direz que faire deux "sorties" en mer est un brin excessif, ce à quoi je vous répondrais que comme cela sera sans doute ma seule visite, je n'allais surtout pas me priver (de plus, la deuxième sortie était estampillée "au coucher du soleil") !

Côté photo, le résultat n'est pas renversant. L'animal étant ce qu'il est (14 à 18 mètres de long pour un poids de 60 à 80 tonnes) il est bien rare de pouvoir le shooter en entier, sauf bien sûr quand il daigne effectuer un grand saut hors de l'eau (ce qui est somme toute assez rare) !

Il faut ajouter qu'à cette masse impressionnante s'ajoute une forme plutôt étrange : la tête de l'animal, énorme, est recouverte de callosités particulièrement disgracieuses (on pense de prime abord à des coquillages accrochées à un rocher) ; de plus, on ne voit que très rarement ses yeux, situés très bas, quelques part au-dessus des nageoires pectorales !

Pour finir, la baleine nage dans un peu dans tous les sens, si bien qu'il faut un petit moment pour s'habituer à reconnaître le dessus de la tête, le dos ou le ventre, les nageoires ou la queue vue de profile ! si c'est une mère avec son baleineau, ça se complique encore un peu plus !

Mais ce ne sont pas, en ce genre d'occasion, les photos qui priment. Le vrai plaisir est de se retrouver côtoyant ces géants des mers,  (bien souvent une mère et son petit), de découvrir les gestes d'apprentissage et les voir également, terriblement curieux, s'approcher au plus près du bateau...

baleines franches valdes_07.JPG

baleines franches valdes_08.JPG

Le soufle de la baleine se fait par deux évents séparés, en peu en forme de "V"

baleines franches valdes_09.jpg

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_10.JPG

baleines franches valdes_11.JPG

Une mère et son petit...

baleines franches valdes_12.jpg

baleines franches valdes_13.JPG

baleines franches valdes_14.JPG

baleines franches valdes_15.JPG

Les "callosités" (que l'on trouve surtout sur la tête et autour des yeux) sont des organismes parasites (vers et crustacés) avec lesquels le cétacé doit composer dès son plus jeune âge.

Certains pensent que les grands sauts qu'ils effectuent hors de l'eau (et le puissant choc à la réception) sont une façon de freiner l’expansion de ces derniers...

baleines franches valdes_16.JPG

la baleine franche se nourrit essentiellement de zooplancton (petits animaux et autres crustacés, dont les krills), qui eux même se sont nourrit de phytoplancton.

 baleines franches valdes_17.JPG

baleines franches valdes_18.jpg

Une mère et son petit passent à quelque mètres du bateau...

baleines franches valdes_19.JPG

baleines franches valdes_20.jpg

baleines franches valdes_21.JPG

Les marins l'avait nommé "franche" parce qu’elle était lente, facile à approcher, ... puis à harponner !

De plus, une fois morte, elle flottait à la surface de l'eau, facilitant ainsi sa récupération.

Sa population , estimée aujourd'hui entre 7000 et 10000 individus, n'est plus en danger.

baleines franches valdes_23.JPG

La baleine franche australe s'installe dans le "Golfo Nuevo" entre les mois d'août et décembre afin de s'y reproduire, puis mettre au monde, l'année suivante, son petit.

Un peu comme pour les ours blancs, le mâle n'a ici qu'un rôle reproducteur : la femelle est seule lors de la mise au monde et seule aussi pour l'éducation du baleineau.

A la naissance, ce dernier pèse déjà plus d'une tonne ; il tétera jusqu'à 125 litres de lait maternel par jour (à 40% de matière grasse !).

Il quittera sa mère avant ses deux ans...

baleines franches valdes_24.JPG

baleines franches valdes_25.JPG

(Peninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_26.JPGUne nageoire pectorale de cétacé au coucher de soleil, , avec au fond la "proéminence" rocheuse qui a donné son nom au village de "Piramides"...

05/11/2013

Balade en Péninsule Valdès

peninsule valdes_01.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_02.JPG

peninsule valdes_03.JPG

peninsule valdes_04.JPG

Puerto Piramides est le seul village de la péninsule. Il n'a d'ailleurs de "puerto" que le nom, car on ne trouve ici aucun quai : les quatre ou cinq sociétés agréées pour transporter les touristes à la découverte des baleines franches dans le golf Nuevo mettent leurs bateaux à l'eau directement depuis la plage, grâce à des tracteurs adaptés.

Le village est plaisant et très au calme...

peninsule valdes_05.JPG

A moins de trois kilomètres de Puerto Piramides, on trouve une "loberia" (une colonie) de lions de mer à crinières qui squattent une crique à l'eau transparente...

peninsule valdes_06.JPG

peninsule valdes_07.JPG

On circule à l'intérieur de la péninsule sur de larges routes en "ripio" (cailloux et graviers compactés). Comptez environ 200 km de route pour effectuer le tour "classique".

peninsule valdes_08.JPG

peninsule valdes_09.JPG

Trois de ces pistes traversent l'intérieur de la péninsule (ainsi que d'immenses estancias) et une quatrième longe la côte Est, sur moins de 80 km ; avec interdiction d’accéder librement jusqu'aux plages.

Pour être clair, vous n'aurez donc en fait le droit de vous approcher des mammifères marins qu'autour de trois spots bien réglementés :  Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte.

C'est un peu dommage quand on sait que la circonférence de la péninsule est d'environ 400 km !

peninsule valdes_10.JPG

peninsule valdes_11.JPG

peninsule valdes_12.JPG

J'ai trouvé la plage de Punta Delgada la plus propice à l'observation des éléphants de mer, même si c'est également celle où les propriétaires vous demandent un droit de passage supplémentaire de 100 pesos, ou bien alors de déjeuner dans leur restaurant !

peninsule valdes_13.JPG

peninsule valdes_14.JPG

peninsule valdes_16.JPG

Depuis la route, on découvre au loin deux lacs en partie "salés".

peninsule valdes_15.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_17.JPG

peninsule valdes_18.JPG

peninsule valdes_19.JPG

Les guanacos font partie de la famille des camélidés, tout comme les vigognes que l'on trouve plus au nord du pays.

Aussi sauvages que leurs cousines, ils sont assez craintifs et difficiles à approcher.

peninsule valdes_20.JPG

peninsule valdes_21.JPG

peninsule valdes_23.JPG

Sur la côte Est, on peut s'arrêter découvrir la "pinguinera" de Punta Cantor.

Si le cadre est vraiment charmant, avec en fond le bleu de l'océan, l'expérience n'est en rien comparable avec celle de Punta Tombo et ses milliers de manchots de Magellan.

peninsule valdes_22.JPG

peninsule valdes_24.JPG

peninsule valdes_25.JPG

peninsule valdes_26.jpg

peninsule valdes_27.JPG

Je dois bien vous l'avouer : c'est bien là le seul tatou velu dont j'ai croisé la route à Valdès... et c'est à peine si j'ai eu le temps de lui tirer le portrait !

Cette espèce est uniquement présente en Patagonie argentine et chilienne.

peninsule valdes_28.JPG

peninsule valdes_29.JPG

peninsule valdes_30.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_31.jpg

peninsule valdes_32.JPG

peninsule valdes_33.JPG

Entre Punta Cantor et Punta Norte, la "Caleta Valdès" s'étire sur plus de 25 km. C'est une lagune littorale d'eau salée (de 200 à 300 mètres de largeur) séparée de l'océan par un cordon de sable.

peninsule valdes_35.JPG

peninsule valdes_34.JPG

peninsule valdes_36.JPG

peninsule valdes_37.JPG

Nous découvrons à Punta Norte nos derniers mammifères marins...

peninsule valdes_38.JPG

peninsule valdes_39.JPG

peninsule valdes_40.JPG

Le nandou de Darwin (ou choique) ne vit qu'en Amérique du Sud. C'est à n'en point douter un cousin (d'ailleurs assez éloigné) des émeus d'Australie ou des autruches d’Afrique.

Comme tous ces oiseaux coureurs ont en commun d'être incapables de voler, on les a regroupés sous une appellation spécifique, les ratites, dont font d'ailleurs aussi partie le casoar et le kiwi.

peninsule valdes_41.JPG

peninsule valdes_42.jpg

peninsule valdes_43.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/11/2013

Lions et éléphants de mer autour de la Péninsule Valdès

lions de mer peninsule valdes _00.JPG

(Octobre 2013)

lions de mer peninsule valdes _01.jpg

Les lions de mer affectionnent cette crique à marée basse ; quand la mer monte, ils s'en vont chercher d'autres espaces plus accueillants...

lions de mer peninsule valdes _03.JPG

Quelques cormorans de Magellan accrochés à la falaise...

lions de mer peninsule valdes _04.JPG

lions de mer peninsule valdes _05.JPG

lions de mer peninsule valdes _06.JPG

Un vieux lion mâle... et sa fameuse "crinière".

lions de mer peninsule valdes _07.JPG

lions de mer peninsule valdes _08.jpg

L'otarie (comme l'éléphant de mer) bêle, grogne ou rugit...

lions de mer peninsule valdes _09.JPG

Le mâle est toujours bien plus "volumineux" que la femelle...

lions de mer peninsule valdes _10.JPG

lions de mer peninsule valdes _11.jpg

lions de mer peninsule valdes _12.JPG

lions de mer peninsule valdes _13.JPG

(Octobre 2013)

lions de mer peninsule valdes _14.JPG

Mâles ou femelles, les couleurs des robes passent du beige clair au noir soutenu...

lions de mer peninsule valdes _15.JPG

lions de mer peninsule valdes _16.JPG

lions de mer peninsule valdes _17.JPG

On rencontre essentiellement sur les rivages de la Péninsule Valdès quatre espèces de mammifères marins, dont trois en très grand nombre : le lion et l'éléphant de mer, sujet de ce post, ainsi que la baleine franche australe ; l'orque est quant à lui (ou elle) beaucoup plus difficile à observer.

Le lion de mer, également appelé loup de mer ou otarie à crinière (en espagnol : lobo marino) et l'éléphant de mer (elefante marino ou mirounga), bien qu'ils soient "cousins", présentent néanmoins de grandes différences.

Ces deux familles font partie (avec une troisième à laquelle appartient le morse) du groupe des mammifères marins carnivores : les pinnipèdes.

Pour faire bref, on pourrait les différencier ainsi :

---

Le lion de mer = de la famille des otaries = peut atteindre 350 kilos = à des membres antérieurs bien développés (grâce auxquels il peut prendre appui, relever le torse et avancer) = à des oreilles visibles.


L'éléphant de mer = de la famille des phoques = peut peser plus de 3,5 tonnes = à des membres antérieurs atrophiés (il se traîne péniblement sur le sol) = le mâle possède un orifice nasal développé, un peu en forme de trompe (d'où "éléphant") = les oreilles, internes, sont invisibles.

---

Comme les femelles sont beaucoup plus petites que les mâles, chez ces deux espèces, il est parfois difficile de les différencier...

Vous trouverez au début de ce post des photos de lions de mer ; la deuxième série est consacrée aux éléphants de mer.

Si ces colonies de pinnipèdes sont très nombreuses autour de la péninsule Valdès (et plus généralement sur les rives patagonnes), rares sont celles accessibles au visiteur "lambda" : la plus grande parties des côtes est en effet privatisée et appartient à de vastes propriétés (ou "estancias").

Au point par exemple qu'à Punta Delgada, les propriétaires vous offrent le choix entre régler 100 pesos ou bien déjeuner dans "leur" restaurant, pour avoir ensuite le droit d’accéder à "leur" plage privative pour y découvrir "leur" éléphants de mer (alors que vous avez déjà payé un passe -de 130 pesos- à l’entrée de la réserve !).

Quelques audacieux pénètrent évidemment "illégalement" sur quelques plages privées pour aller observer au plus près les animaux, ce qui n'est sans doute pas, en définitive, la meilleure des solutions.

La majorité des visiteurs (avec ou sans guide, en voiture particulière ou en cars bondés) se contentant  des 5 ou 6 spots spécialement aménagés sur le parcours à leur intention.

Ces photos de lions de mer ont été prises à Punta Loma (à 15 km au sud de Puerto Madryn) et à Puerto Piramides ; celles des éléphants de mer à Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte (dans la Peninsule Valdès) ; le plus joli site étant celui de Punta Delgada,... le payant !

On approche rarement les animaux à moins de 50 ou 100 mètres, et le téléobjectif est évidemment plus que recommandé si l'on ne veut pas se contenter de photos de petites saucisses échouées sur la plage !

elephants mer valdes_00.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

elephants mer valdes_01.JPG

elephants mer valdes_03.JPG

(Octobre 2013)

elephants mer valdes_04.JPG

elephants mer valdes_06.JPG

elephants mer valdes_05.JPG

En plus du vent, il faut pouvoir s'imaginer le vacarmes incessant des rugissements (ou bêlement) de tout ces animaux...

elephants mer valdes_07.JPG

elephants mer valdes_08.JPG

(Octobre 2013)

elephants mer valdes_08a.JPG

elephants mer valdes_09.JPG

elephants mer valdes_10.JPG

elephants mer valdes_10a.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

elephants mer valdes_11.JPG

elephants mer valdes_12.JPG

Traces laissées après un long cheminement sur le sable...

elephants mer valdes_13.JPG

elephants mer valdes_14.JPG

elephants mer valdes_14a.JPG

elephants mer valdes_15.JPG

elephants mer valdes_16.JPG

Combat ou bien jeu ?

elephants mer valdes_17.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

24/10/2013

Les manchots de Magellan, à Punta Tombo

manchot valdes_00.JPG

(Punta Tombo, octobre 2013)

manchot valdes_01.JPG

manchot valdes_03.JPG

Des passerelles permettent aux manchots de circuler sans être gênés par les visiteurs.

manchot valdes_04.JPG

manchot valdes_05.JPG

manchot valdes_06.JPG

manchot valdes_07.JPG

Il existe en Argentine une soixantaine de "pingüinera". C'est là que de grandes colonies de manchots prennent chaque année leurs quartiers d'été ; ils mettent à profit cette période pour s'accoupler et mettre au monde leurs petits oisillons, à raison généralement de deux par femelle.

Arrivés en septembre, ils resteront là jusqu'à mars-avril, date laquelle ils retourneront passer l'hiver dans les eaux plus clémentes du sud brésilien.

Ces zones de reproduction sont appréciées des manchots en raison de la compacité du sable qui leur permet d'y creuser des abris où pondre leurs œufs. Ils se réinstallent d'ailleurs souvent dans le même "terrier" année après année !

La "pingüinera" de Punta Tombo, protégée depuis 1979, est la plus grande d'Argentine et vaut absolument le détour. Elle se trouve à environ 100km au sud de la ville de Trelew.

Le sentier qui serpente au milieu de la colonie (avec parfois de petites passerelles afin de ne pas gêner la circulation des palmipèdes) permet de les découvrir sous toutes les coutures ; et aussi dans le vacarme incessant de leur braiement.

Des gaviolas (goélands) et des pétrels survolent continuellement la "pingüinera", et malheur au couple qui aura laissé, ne serait-ce que quelques instants, ses œufs sans surveillance.

manchot valdes_08.JPG

manchot valdes_09.JPG

manchot valdes_11.jpg

Les manchots sont monogames (tout au moins le temps d'une "saison"...)

manchot valdes_10.JPG

manchot valdes_12.JPG

Les oeufs, généralement deux par femelle, sont pondus au début du mois d'octobre. Ils seront couvés à tour de rôle par le couple durant une quarantaine de jours.

manchot valdes_14.JPG

Les manchots de Punta Tombo (comme ceux aperçus sur la péninsule de Valdès) ne craignent visiblement pas l'homme...

manchot valdes_13.jpg

manchot valdes_15.JPG

Plusieurs fois par jour, le couple se relaye pour effectuer le parcours (parfois plusieurs centaines de mètres) jusqu'à la mer afin de s'alimenter.

Comme de nombreux autres oiseaux marins, le manchot peut boire de l'eau de mer sans en être affecté : il expulse l’excès de sel grâce à des glandes situées près du bec...

manchot valdes_16.JPG

manchot valdes_17.JPG

manchot valdes_18.JPG

Pingouins ou manchots ? : comme on se mélange sans cesse les palmes, c'est donc l'occasion d'un petit point d’ornithologie :

- Le terme "Pingouin" désigne en français une seule espèce d'oiseau : c'est le "petit pingouin" ou "alca torda").

Cet oiseau vit dans l'hémisphère nord, de la Bretagne à l’arctique, et il vole, tout comme ses cousins "alcidés" : les mergules, macareux et autres guillemots.

- Le terme "manchot" désigne en français les 11 espèces du genre "sphenisciformes" (auquel appartiennent également 8 espèces de gorfous ou manchots à aigrettes).

Tout les sphenisciformes (manchots et gorfous) vivent dans l'hémisphère sud, et aucun d'eux ne vole !

- C'est le Français Mathurin Brisson qui a proposé au 18ème siècle cette terminologie ; et avouez qu'appeler "manchot" des oiseaux qui ne peuvent pas voler semblait somme toute plutôt logique !

- La confusion vient du fait que les Français sont (pratiquement) les seuls à utiliser ce terme de "manchot" : dans la plupart des autres langues (anglais, espagnol, italien, portugais, russe, etc..), les manchots s'appellent pingüin, pinguin, pingüino, pinguino, pinguim ou penguin...

manchot valdes_19.jpg

manchot valdes_20.JPG

Le manchot de Magellan est un très bon nageur. Il peut atteindre 25 km/h et plonger jusqu'à 75 mètres.

manchot valdes_22.JPG

(Punta Tombo, octobre 2013)

manchot valdes_24.JPG

manchot valdes_23.JPG

manchot valdes_25.JPG(Punta Tombo, octobre 2013)

22/10/2013

La Péninsule Valdés

Valdes baleine franche.jpg

Nageoire caudale d'une baleine franche australe

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

valdes éléphant de mer.jpg

Des éléphants de mer

valdes manchot de magellan.JPG

Un manchot de Magellan

Peninsule Valdès 3.jpg

 

La Péninsule Valdès se trouve sur la côte atlantique de l'Argentine, à environ mille kilomètres (à vol de goéland) au sud de Buenos Aires.

La présence de milliers de baleines et autres mammifères marins fait ce cette aire protégée d'environ 4000 km² (inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999), l'une des destination incontournable du pays, à l'instar du Parc des Glaciers (et de son fameux Perito Moreno) ou des Chutes d'Iguazu.

Dans les posts qui vont suivre, je vous invite à découvrir les espèces qui peuplent les côtes et l'intérieur des terres, dont principalement :

 

- les baleines franches australes

- les lions et les éléphants de mer

- les manchots de Magellan

- les guanacos, les nandous et les tatous

 

valdes lion de mer.jpg

Un lion de mer... et un guanaco

valdes guanaco.JPG

 

Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont attirés principalement par les kitschissimes "casa de té" (où l'on peut déguster de traditionnels scones et autres galettes galloises arrosés de thé noir), il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas uniquement réservées au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

 

valdes nandu.jpg

Un nandou... et un tatou

valdes tatou.jpg

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

12/10/2013

La Feria de Mataderos

feria mataderos buenos aires_02.jpg

(Feria de Mataderos, septembre 2013)

feria mataderos buenos aires_01.JPG

feria mataderos buenos aires_03.jpg

Côté artisanat, le choix est vaste : bois, métal (les couteaux sont très prisés), corne, poterie, etc... 

feria mataderos buenos aires_04.JPG

Certains stands proposent des spécialités régionales, d'autres de la cuisine de pays voisins, comme l'Uruguay et le Paraguay.

feria mataderos buenos aires_05.jpg

Charcuteries, fromage, pâtisseries, conserves : du producteur au consommateur...

feria mataderos buenos aires_06.JPG

Tout est prévu pour la petite faim de la mi-journée !

feria mataderos buenos aires_07.JPG

feria mataderos buenos aires_08.JPG

Mataderos est l'un des 48 quartiers de Buenos Aires. Particulièrement excentré (il se trouve à environ 15km de l'Obélisque et il faut donc compter au minimum 45 minutes pour s'y rendre!), sa feria attire pourtant tous les dimanches (et les jours fériés) des centaines d'exposants et des milliers de visiteurs (dont, il faut l'avouer, très peu de "touristes"). En plus d'être éloigné, il est également à proximité de quartiers plutôt pauvres où il n'est pas vraiment recommandé de se perdre !

Ce "barrio" doit son nom aux abattoirs (mataderos) de Buenos Aires qui furent inaugurés ici en 1900. Ces nouvelles installations remplaçaient les précédentes, plus près du centre mais devenues obsolètes. Le quartier de Mataderos était à cette époque à la limite de la campagne et donc idéal pour le transit et la transformation des animaux.

Malgré qu'il y ait encore, sur des dizaines d'hectares, de nombreux corrals affectés à la vente de bétail, Mataderos est surtout devenu aujourd'hui, pour les Porteños qui s'y pressent en masse, synonyme de la parfaite destination dominicale afin de redécouvrir une partie de leurs racines "gauchesques"... et accessoirement passer un bon moment !

C'est en 1986, à l'initiative de Sara Vinocur, qu'est inauguré la fameuse "Féria". Cette passionnée, aujourd’hui encore coordinatrice de l’événement, souhaitait dès l'origine que le maximum de traditions trouvassent ici leur place : la musique, la danse, le chant, les spécialités culinaires, l'artisanat, et tout ce qui avait trait au mode de vie des "gauchos", ces "cowboys" argentins...

La Féria, bien que commerciale, garde cette fraîcheur originelle et l'ambiance y est bien plus sympathique et conviviale (voir ludique) comparée par exemple à celle de San Telmo, beaucoup plus sage !

feria mataderos buenos aires_09.JPG

feria mataderos buenos aires_10.JPG

Dans une des ailes des "abattoirs", un charmant petit musée, au prix d'entrée dérisoire.

Dans cinq ou six salles, un mélange hétéroclite d'objets, de costumes, de maquettes, de tableaux, d'animaux empaillés, ...et j'en oublie !

feria mataderos buenos aires_11.JPG

feria mataderos buenos aires_12.jpg

feria mataderos buenos aires_13.JPG

Depuis la cour du petit musée, on accède à la "pulperia", une fidèle reconstitution (où l'on peut consommer!) de ce qui était autrefois dans les villages, à la fois un bar et une épicerie...

feria mataderos buenos aires_14.JPG

feria mataderos buenos aires_15.JPG

feria mataderos buenos aires_16.JPG

La scène principale accueille tous les dimanches de nombreux groupes venant de tout le pays. La Feria est aussi l'occasion de célébrer des fêtes régionales populaires ponctuelle du calandrier argentin, comme par exemple celle de la Pachamama...

Et au son de l'orchestre, les visiteurs attaquent bien volontiers quelques pas de danse!

feria mataderos buenos aires_17.JPG

feria mataderos buenos aires_18.JPG

feria mataderos buenos aires_19.jpg

pc130379c.jpg

La "carrera -ou corrida- de sortija" (la "course de l'anneau"), trouve son origine dans l'Europe moyenâgeuse, ainsi que chez les Maures.

Le but est d’attraper avec une sorte de stylet un anneau (la "sortija") pendu à un arceau. Traditionnellement, ceux qui réussissaient allait ensuite l'offrir à leur "dame"...

feria mataderos buenos aires_20.JPG

feria mataderos buenos aires_21.JPG

La Féria déborde largement au-delà des stands "officiels", et l'on trouve aujourd'hui un peu de tout sur les pelouses alentours...

feria mataderos buenos aires_22.JPG

(Feria de Mataderos, septembre 2013)

feria mataderos buenos aires_23.JPG

Page officielle de la Feria : ICI

01/10/2013

El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine

El Angosto _02.jpg

(Août 2013)

El Angosto _03.jpg

El Angosto _05.jpg

On aperçoit, à droite de l'image, la piste qui mène à El Angosto...

El Angosto _04.jpg

El Angosto _06.JPG

El Angosto _07.JPG

La voiture a finit par prendre, elle aussi, de bonnes couleurs !

El Angosto _08.JPG

El Angosto _09.JPG

(El Angosto, août 2013)

El Angosto _10.JPG

El Angosto _11.JPG

Nous arrivons maintenant à la fin de ce petit voyage dans le nord-ouest argentin.

El Angosto _01.jpgDepuis Santa Catalina, j'emprunte une dernière piste d'environ 30km qui va me mener jusqu'à El Angosto, le village le plus au nord du pays. A vol d'oiseau, Buenos Aires se trouve à plus de 1600km !

Après un dernier col, une grande et superbe vallée s'ouvre devant moi ; le dénivelé est vertigineux et la piste vraiment étroite ; elle s'arrête d'ailleurs au village ; à peine plus loin, en suivant le rio asséché, commence la Bolivie...

El Angosto se compose de deux petits groupes d'habitations. Ici, pas pas de chambres d'hôte, ni de halte pour se restaurer : le tourisme est inexistant. Il y a une petite église, dont on distingue les briques en adobe et qui attend son prochain ravalement. Les rues sont bien entendu désertes, si ce n'est quelques lamas qui errent en petits groupes, à la recherche de quelque chose à grignoter.

Plus inhabituels, ces nombreux panneaux solaires nous rappellent que le réseau électrique n'arrive pas jusque là...

Je ne resterais qu'une heure ou deux au milieu de ce nulle-part si attachant de quiétude avant d'entreprendre le chemin du retour : 100 km de piste jusqu’à La Quiaca, puis 180 de (bonne) route pour rejoindre mon"camp de base", Huacalera.

El Angosto _12.JPG

El Angosto _13.JPG

El Angosto _14.jpg

(Août 2013)

El Angosto _15.jpg

El Angosto _16.JPG

El Angosto _17.JPG

El Angosto _18.JPG

Et toujours des vigognes, ici comme ailleurs à l'état sauvage...

El Angosto _19.JPG

El Angosto _20.jpg

El Angosto _23.JPG

El Angosto _24.JPG

La Ruta 40 est "La" route mythique d'Argentine ! Comme la "66" au États-Unis ou notre bonne vieille "nationale 9".

La route 40 est, avec ses 5100km, la plus longue du pays, quelle traverse du nord au sud de La Quiaca à Rio Gallagos en Patagonie. J'aurais bien sûr l'occasion de l'emprunter de nouveau (j'en ai déjà parcouru un tronçon aux alentours de Calafate et d'El Chalten), puisqu'elle longe idéalement (à mon goût) la Cordillères des Andes.

Cette nationale, bitumée à seulement 48%, traverse 11 provinces, 20 parcs nationaux et 27 cols andins, à parfois plus de 5000 mètres d'altitude !

El Angosto _21.JPG

(Août 2013)

El Angosto _22.JPG

27/09/2013

Santa Catalina

santa catalina argentina 02a.jpg

(Santa Catalina, août 2013)

santa catalina argentina 01.JPG

santa catalina argentina 03.jpg

santa catalina argentina 04.JPG

Une église et une école, perdus un peu au milieu de nulle-part !

santa catalina argentina 05.JPG

Des lamas, des moutons, une espèce de flamands pas trés roses, et aussi quelques oies...

santa catalina argentina 06.JPG

La piste qui n'en finit pas...

santa catalina argentina 07.jpg

santa catalina argentina 08.JPG

Une partie de Santa Catalina, au fond de la vallée...

santa catalina argentina 09.JPG

santa catalina argentina 12.JPG

santa catalina argentina 10.JPG

L'église du 17ème siècle et son intérieur très "colonial".

santa catalina argentina 11.jpg

Il me restait encore deux jours à la fin de ce voyage que j'avais largement improvisé.

Comme je m'étais déjà fait les dents sur quelques pistes coriaces (comme par exemple celle qui mène à Iruya), je me sentais maintenant prêt pour aller encore un peu plus loin, et cette fois-ci sans filet : visiter des contrées où les touristes ne viennent pas et où l'on peut rouler des heures durant sans jamais rencontrer personne.

Je jetais mon dévolu sur Santa Catalina, à environ 70km de La Quiaca, où j'espérais trouver le gîte pour la nuit, et rejoindre le lendemain, 30km plus loin, El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine.

(Car contrairement à ce qu’affirme wikipédia, ce n'est pas Santa Catalina qui est la localité la plus au nord ; et toc !)

Je disais "sans filet", car voyager seul, dans une simple voiture de tourisme, sur 100km de pistes à peine recouvertes de "ripio" (une sorte de gravier), passant des cols à 4000 mètres (avec souvent des à-pic vertigineux sur les côtés), sans jamais croiser personne, dans une région et à une époque où les températures descendent allègrement la nuit en dessous de zéro, c'est limite kamikaze !

Il aurait suffit que je crève une fois pour bien me mettre dans la panade (car je suis évidemment nul en mécanique !), puis une seconde fois pour me faire réellement flipper !

Heureusement, tout c'est bien passé...

Arrivé à Santa Catalina, je me suis mis en quête d'un lit pour la nuit. Comme l'une des deux (modestes, très modestes) chambres d'hôtes était fermée, je me suis rabattu sur la seconde. C'était une maison du 17ème siècle, dont les propriétaires, à peine moins âgés que les murs, me reçurent de la façon la plus charmante. Je vous épargnerait le récit de la nuit, où, ayant tellement froid malgré les innombrables couvertures, je me suis relevé pour récupérer mon bonnet en laine de lama (souvenir du Pérou) et me le flanquer sur la tête avant de me rendormir !

Santa Catalina, dont les origines remontent donc au 17ème siècle, fut active jusqu'au début du 20ème, grâce, comme souvent dans la région, au commerce autour de la mine. De larges avenues, assez peu communes les villages de la Puna, nous rappellent d'ailleurs ce "riche" passé...

santa catalina argentina 14.JPG

santa catalina argentina 13.JPG

(Santa Catalina, août 2013)

santa catalina argentina 15.JPG

santa catalina argentina 16.JPG

santa catalina argentina 17.JPG

santa catalina argentina 18.JPG

J'ai eu le plaisir d'assister à un spectacle organisé avec les enfants de la petite école. Il va sans dire que j'étais, cette nuit là, l'unique étranger du village !

Cette fête est en fait la commémoration d'évènements qui se sont déroulés en 1812 : Devant l'avancée des troupes royaliste, le Général Belgrano choisit la politique de la terre brulée ; tout les habitants ont le choix de le suivre, ...ou bien celui de mourir ; des milliers de paysans vont ainsi converger plus au sud, laissant derrière eux leurs maisons en flamme...

On appelle cet épisode "l'Exode de Jujuy"

santa catalina argentina 20.JPG


Les enfants ont, depuis des jours, construit un village en carton.

A la fin de la soirée, ils y mettent le feu (sauf bien entendu à l'église !) reproduisant ainsi symboliquement un moment glorieux de l'histoire de leurs ancêtres...


santa catalina argentina 21.JPG

Ma logeuse ma dit : "pour manger, allez chez Rosa" (ou peut-être Flora, je ne sais plus). C'est en fait l'unique habitante du village qui restaure les touristes égarés !

Ici pas de carte, seulement le plat du jour...

santa catalina argentina 22.JPG

santa catalina argentina 23.JPG

santa catalina argentina 24.JPG

En route pour El Angosto...

santa catalina argentina 25.JPG

(Août 2013)

22/09/2013

Yavi et le Marquisat de la Vallée de Tojo

yavi _01.jpg

(Yavi, août 2013)

yavi _02.JPG

yavi _04.jpg

L’église San Francisco, consacrée en 1680 fut terminée en 1690 ; elle n'a pratiquement pas changée depuis. Elle a la particularité de posséder plusieurs retables magnifiques : deux dans la nef principale et un troisième dans la chapelle des Âmes (réservée aux rites funéraires de la famille marquisale), tous bien sûr abondamment recouverts de feuilles d'or. Certains éléments de cette riche décoration furent apportés directement depuis le Pérou.

Autre particularité de l'église, ses fenêtres, dont les carreaux sont constitués de fines plaques d’onyx...

On trouve enfin quelques tableaux de l'école cusqueña, dont certains de la main de Matías Pizarro, le peintre "officiel" du Marquis.

      yavi _05.JPG

yavi _03.JPG

yavi _06.JPG

yavi _07.JPG

(Yavi, août 2013)

yavi _08.jpg

yavi _09.JPG

yavi _10.JPG

On a un peu de mal à imaginer que Yavi (prononcer "chavi"), petit village presque endormi à quinze kilomètres de La Quiaca, fut à l'aube du 17ème siècle une bourgade puissante et prospère .

Yavi comptait à cette époque près de 3000 habitants, alors qu'à Jujuy (capitale de la province, forte aujourd'hui de 240 000 âmes), ils étaient à peine 2000 !

La population de Yavi se répartissait alors ainsi : 80% "d'indigènes", 18% de créoles et métis, et à peine 2% d'espagnols !

Au 18ème siècle, quand la Vice-royauté du Pérou, qui contrôlait difficilement l'ensemble du continent sud-américain, fut scindée en trois entités, le Marquisat de la Valle de Tojo se retrouva dans l'escarcelle de l'éphémère Vice-royaume du Rio de La Plata, créé en 1776.

Éphémère en effet, car il suffit d'à peine quarante ans et d'âpres guerres menées contre la couronne espagnole pour que le Paraguay, l'Argentine, le Chili et à la Bolivie obtiennent (entre 1810 et 1820) leur indépendance !

Au même moment l'Uruguay gagnait aussi la sienne contre le Brésil, possession portugaise...

yavi _11.JPG

L'hacienda du Marquis de Yavi, contiguë à l'église, est formée d'un quadrilatère d'environ quarante mètres de côté, dont toutes les pièces donnent sur la cour pavée centrale.

yavi _14.JPG

L'hacienda abrite un petit musée historique ainsi qu'une bibliothèque destinée aux villageois.

Sans titre 1.jpg

L’Espagne conféra le titre de Marquis de la Valle de Tojo à Juan José Fernandez Campero y Herrera en 1708. Ce sera le seul et unique marquisat créé sur les terres de la future Argentine !

Il s'étendait de Potosi (en actuelle Bolivie) à San Antonio de Los Cobres, 500km plus au sud. Cet immense territoire était le passage obligé de toutes les marchandises (mais avant tout l'or et l'argent) qui circulaient, via le "Camino Real", du Haut-Pérou jusqu'au Rio de la Plata.

Yavi, résidence principale du Marquis, devint le centre de ce petit empire durant une centaine d'années.

Le quatrième (et avant dernier) Marquis de Yavi, Juan José Campero, choisit de combattre aux côtés des forces indépendantistes ; il fut malheureusement arrêté par les forces royalistes et déporté en Espagne, au moment même ou l'Argentine obtenait enfin son indépendance.

C'en était finit du glorieux marquisat... 

(Les restes de Juan José Campero, mort en exil à Kingston (Jamaïque) en 1820, ont été rapatriés en Argentine en 2010 et reposent aujourd'hui dans la Cathédrale de San Salvador de Jujuy).

Il ne reste maintenant de ce prestigieux passé que quelques larges avenues pavées, une remarquable église et la noble hacienda qui accueille un modeste musée historique ainsi que la bibliothèque du village...

yavi _16.JPG

yavi _15.JPG

yavi _17.JPG

De nombreux ânes dans la Puna vivent à l'état sauvage...

yavi _18.jpg

On trouve entre La Quiaca et Yavi la petite chaîne montagneuse dite des "Sept (ou huit !) Frères".

C'est au pied de cette formation rocheuse (à environ 8km du village) et aux abords de la Laguna Colorada, qu'il est possible d'admirer quelques pétroglyphes (ces derniers sont d'ailleurs assez nombreux dans la région, que ce soit à Yavi Chico ou vers Tres Cruces).

yavi _19.JPG

yavi _20.jpg

(Yavi, août 2013)

yavi _21.jpg

Le site est absolument désert, mais même sans guide, il n'est pas très difficile de retrouver les pétroglyphes : la plupart sont cernés par de petits murs en pierre.

yavi petroglyphes 3.jpg

J'ai recherché sur le Net quelques infos quant à l'origine et la datation de ces pétroglyphes, sans rien trouver de vraiment convaincant, si ce n'est qu'ils sont évidemment antérieurs à l'arrivée des premiers européens...

15) Yavi 44.JPG

yavi petroglyphes.jpg

yavi _33.JPG

Je n'ai rencontré ce jour là à Yavi qu'un seul couple de touristes (argentins), et absolument personne autour des pétroglyphes.

On est bien loin, ici, du tourisme de masse :)

yavi petroglyphes 2.jpg

(Yavi, août 2013)

19/09/2013

La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie

la quiaca argentine_02.JPG

(Août 2013)

la quiaca argentine_01.JPG

la quiaca argentine_03.JPG

la quiaca argentine_05.JPG

La Quiaca se trouve à 3443 mètres d'altitude.

la quiaca argentine_04.JPG

la quiaca argentine_07.JPG

la quiaca argentine_06.JPG

La gare routière est à moins d'un kilomètre de la frontière. Entre les deux, toute la journée (et sous un soleil de plomb), des femmes burinées et sans âge transportent au pas de course leur fardeau !  

la quiaca argentine_09.JPG

Je me dirige encore plus au nord !

Après les quebradas colorées, place maintenant à la puna et ses paysages plats et arides qui semblent si bien convenir aux lamas !

A environ 70km d'Abra Pampa, nous arrivons à La Quiaca, seule ville frontalière avec la Bolivie (dans la province de Jujuy). Nous sommes à près de 2000km de Buenos Aires et à plus de 5000km d’Ushuaïa (par la route) !

La Ville de La Quiaca et ses plus de 10000 âmes est séparée par le Rio du même nom de sa "sœur" bolivienne, Villazón, qui compte elle cinq fois plus d'habitants.

(Presque) Personne ne vient jusqu'ici juste pour son bon plaisir. La ville, totalement inintéressante (d'un point de vue éminemment touristique s'entend) est avant tout la zone d'un intense trafic (dans tout les sens du terme, j'imagine) commercial !

Si quelques "sac-à-dos" égarés arrivent pourtant jusqu'à la gare routière (il n'y a plus de train depuis bien longtemps) c'est simplement pour passer, dans un sens ou dans l'autre, la frontière ; et si quelques-uns poussent jusqu'à découvrir Yavi (à 15km de là), le tourisme régional s'arrête généralement là !

la quiaca argentine_10.JPG

la quiaca argentine_09a.JPG

la quiaca argentine_12.JPG

la quiaca argentine_13.JPG

Au premier plan, au-dessus des arches, le passage pour "piétons" ; il cache celui des véhicules, juste derrière.

De l'autre côté du pont, en Bolivie, les marchandises s'entassent tout au long de la journée...

la quiaca argentine_14.JPG

la quiaca argentine_15.JPG

Côté Argentin, les "équipes" ont apparemment choisi le maillot rouge !

 

 

Deux mini-vidéo du "trafic" sur le pont...

 

 

la quiaca argentine_16.JPG

Même ici (ou surtout ici !), la frontière semble bien étanche : des femmes (encore elles) dévalent la pente en courant, traversent le Rio pratiquement à sec et ralentissent enfin, "arrivées" en Bolivie.

Je n'ai bien sûr pas tout compris de ces manigances, mais il semble évident que certains douaniers se montrent (généreusement ?) très coulants !

la quiaca argentine_17.JPG

la quiaca argentine_18.JPG

 (Août 2013)

15/09/2013

Iruya

iruya 00.JPG

iruya 01.JPG

iruya 03.JPG

En haut des cols, on passe de la province de Jujuy à celle de Salta.

iruya 04.JPG

En cette fin d'hiver, les rios sont à sec et la végétation exsangue.

iruya 05.jpg

Le village d'Iruya (prononcer "iroucha"), accroché à la montagne, tel qu'on le découvre après deux petites heures de piste.

iruya 06.JPG

Les rues sont pavées et en (très) forte pente.

iruya 07.JPG

iruya 09.JPG

iruya 08.JPG

Sur la place principale, en ce jour de fête patronale, se tenait le marché. Les stands proposaient principalement des vêtements, des chaussures et de la quincaillerie, ainsi que quelques spécialités pour se restaurer. Un marché réellement local, où rien n'etait destiné au touriste ! 

iruya 10.jpg

(Iruya, août 2013)

iruya 11.JPG

iruya 12.jpg

iruya 13.JPG

(Iruya, août 2013)

iruya 14.JPG

L'église est pratiquement le seul édifice un peu "élaboré" du village...

iruya 15.jpg

A voir la façon dont les villageois sont habillés, on pense bien sûr plus volontiers à la Bolivie qu'à l'Argentine !

iruya 16.JPG

On trouve, à environ 30 km de Humahuaca, l'embranchement qui mène au village d'Iruya.

Fini l'excellente "ruta 9" et place maintenant, sur une bonne cinquantaine de kilomètres, à une piste un peu trash qui serpente entre les cols, à 4000 mètres d'altitude.

Arrivé à Iruya, un pueblo d'environ mille âmes, la piste s'arrête... définitivement. C'est dire si l'on est un peu au bout du monde !

Des bus viennent pourtant jusqu'ici. Il semble que la localité sache très bien se vendre (une pub Guiness, tournée il y a quelques années y est peut-être pour quelque chose) ; quoiqu'il en soit, les touristes sont de plus en plus nombreux à venir découvrir ce village sans réellement grand intérêt, mais idéalement perdu dans sa vallée, toute minérale.

En ce week-end de fête patronale, j'ai même ramé pour trouver une chambre d'hôtel !

Les origines d'Iruya remontent officiellement à 1753, même si l'on sait que le coin était déjà habité dès le 17ème siècle. La zone est soumise à de régulière secousses sismiques dont la dernière, de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter, eu lieu en 2010.

iruya 17.JPG

iruya 18.JPG

Le lit des rivières, recouverts depuis des mois de poussière, paraissent gris et ternes. Pourtant, il suffit d'un peu d'eau pour alors découvrir une incroyable palette de couleurs.

iruya 19.JPG

iruya 20.JPG

iruya 21.jpg

Des perruches, que je ne m'attendais pas vraiment à trouver par ici !

iruya 22.JPG

iruya 23.JPG

iruya 24.JPG

Les promenades autour d'Iruya, à pied ou à cheval, sont variées, la plus classique étant le petit trek qui mène à San Isidro, un "pueblito" distant d'environ sept kilomètres. Si les véhicules tout-terrain peuvent éventuellement suivre le lit de la rivière durant la saison sèche, il leur est toutefois impossible d’accéder jusqu'au village...

iruya 25.JPG

iruya 27.JPG

(San Isidro, août 2013)

iruya 26.JPG

iruya 28.JPG

Seuls les ânes et les chevaux circulent dans les quelques rues du village.

iruya 29.JPG

(San Isidro, août 2013)

iruya 30.jpg

Tri de "papas"

iruya 32.JPG

iruya 31.JPG

iruya 33.JPG

iruya 34.jpg

Sur le chemin du retour, de nombreuses vigognes...

iruya 36.JPG

Si le ciel est bleu et le soleil impitoyable, il ne faut pas oublier qu'en cette saison, les températures descendent allègrement, la nuit, en dessous de zéro !

iruya 35.JPG

iruya 37.jpg

iruya 38.JPG

(Août 2013)

13/09/2013

Dimanche 15 septembre, marché "français", Plaza de Francia !

marche français buenos aires

12/09/2013

L'indicible "Hornocal", dans la Quebrada de Humahuaca

11) Hornocal_14.JPG

Août 2013, Quebrada de Humahuaca

Humahuaca_00.JPG

 Le monument de l'Indépendance, à Humahuaca

Humahuaca_02.JPG

En bas des marches, la cathédrale et la mairie...

Humahuaca_03.JPG

La "Iglesia de Nuestra Señora de la Candelaria y San Antonio" est l'une des plus anciennes de la Quebrada. Le premier édifice, dont l'origine remontait à 1595, fut détruit lors d'un tremblement de terre en 1873.

L'actuelle église, et son portique plutôt "classique", fut largement remodelée du début du 20ème siècle...

Humahuaca_04.jpg

Juste en face de l'église-cathédrale se trouve la "Municipalidad" (ou "Cabildo" : la mairie en quelque sorte) ; C'est un étrange bâtiment construit dans les années 40, mais au même emplacement que les Cabildos qui se succédèrent à partir de 1594 !

Les touristes confondent souvent ce bâtiment avec l'église d’à côté, à cause de ses deux tours, de ses cloches, mais surtout de son attraction majeure : un automate aux traits de San Antonio (le saint patron de l'église d'en face, donc !), qui apparait chaque jour à midi, à l'une des fenêtres de l'édifice (en bas à droite sur la photo).

Humahuaca_05.JPG

Humahuaca_08.JPG

(Humahuaca, août 2013)

Humahuaca_09.JPG

Je dois vous avouer que Humahuaca, mis à part sa touche éminemment locale, ne m'a pas beaucoup plus enthousiasmé que Tilcara. Il faut dire que sans le classement de la Quebrada en 2003 par l'Unesco, le village ne serait sans doute pas devenu cette incontournable halte touristique.

Mis à part son église, maintenant cathédrale, son étrange cabildo (la mairie) datant donc des années 40 et un monument à l'indépendance quelque peu surdimensionné (pour une bourgade de cette importance : environ 10 000 âmes), rien de vraiment bien extraordinaire ; si ce n'est bien sûr le nombre d'hôtels, de bars et de magasins pour touristes !

J'admets volontiers que l'hiver n'est peut-être pas la saison qui sied le mieux à l'endroit, et que le fraîcheur piquante de la fin d'après midi n'invite pas le touriste à flâner plus que ça !

Humahuaca_10.JPG

Humahuaca_07.JPG

Humahuaca_12.JPG

  La peuplade indigène des "Omaguacas" est à l'origine du nom "Humahuaca"

Humahuaca_11.JPG

(Humahuaca, août 2013)

Humahuaca_13.JPG

Humahuaca_06.JPG

Humahuaca_14.JPG

Humahuaca_16.JPG

Tout au long de la Quebrada, de Jujuy jusqu'à La Quiaca, on retrouve ces rails abandonnés depuis des années.

Une partie du réseau ferré argentin fut démantelé dans les années 90 et offert au privé ; le train Général Belgrano, qui reliait alors Buenos aire à La Bolivie, s'arrête aujourd'hui à Jujuy...

Humahuaca_15.JPG

Humahuaca_17.JPG

Humita ou tamal, je ne sais toujours pas vraiment faire la différence (l'humita est, semble t'il, préparée avec du maïs frais, alors que le tamal l'est avec de la farine de maïs). Le tout peut-être mélangé à plein de choses, puis cuit au bouillon, enrobé de papillotes diverses : feuilles de maïs, de bananier, etc...)

Ce délicieux (mais roboratif) plat traditionnel d'Amérique latine se déguste du Mexique jusqu'au nord-ouest argentin ; il existe donc sous de nombreuses appellations et tout autant de recettes !

Humahuaca_18.JPG

L'autre particularité de Humahuaca, et non la moindre, c'est le quasi désintérêt de son office du tourisme pour ce qui est probablement l'une des merveilles de la Quebrada : la montagne Hornocal.

Les guides papier ne sont d'ailleurs pas en reste : pas un seul mot dans le Routard 2012 ! C'est à n'y rien comprendre, alors qu'une toute petite heure de piste est nécessaire pour accéder à ce coin de paradis.

Si j'ai fait ces 30 (gentils) kilomètres avec une simple voiture de tourisme, c'est bien que tout le monde peut le faire !

Mauvaise langue, j'ai même pensé un instant que les tours-opérateurs préféraient faire cracher le touriste au bassinet des échoppes colorées du village, plutôt que de leur offrir cette vision féérique, où, malheureusement heureusement, aucun bus ne mène...

Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire le détour !

hornocal jujuy argentine_02.JPG

Une route légèrement sinueuse, mais tout a fait praticable, conduit jusqu'à un joli point de vue sur l'Hornocal.

hornocal jujuy argentine_05.jpg

hornocal jujuy argentine_04.jpg

hornocal jujuy argentine_03.JPG

L'Hornocal se dresse entre 4000 ou 4700 mètres d'altitude (selon les sources) !

hornocal jujuy argentine_07.JPG

hornocal jujuy argentine_08.JPG

hornocal jujuy argentine_09.JPG

hornocal jujuy argentine_10.JPG

hornocal jujuy argentine_10a.JPG

Mon 2x2 à moi !

hornocal jujuy argentine_11.JPG

hornocal jujuy argentine_13.jpg

hornocal jujuy argentine_14.JPG

hornocal jujuy argentine_15.JPG

(Hornocal, août 2013)

07/09/2013

Casabindo, le 15 août : Vierge, Pachamama et "toreo de la vincha"

 casabindo 2013 toreo vincha_02.jpg

(Casabindo, 15 août 2013)

casabindo 2013 toreo vincha_01.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_03.jpg

L'église de l'Assomption de Casabindo compte quelques "angeles arcabuceros" de l'école de Cuzco, les seuls existant en Argentine, avec ceux de l'église d'Uquia.

casabindo 2013 toreo vincha_04.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_05.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_06.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_07.JPG

(Casabindo, 15 août 2013)

casabindo 2013 toreo vincha_08.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_09.JPG

Dans un mélange de rituel païen et religieux, on retrouve à l'église, ainsi que dans la procession, ces quartiers d'agneau fraîchement équarris !

casabindo 2013 toreo vincha_12.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_10.JPG

Parmi les costumes traditionnels, ces atours en plume de suri, un cousin du ñandú

casabindo 2013 toreo vincha_11.JPG

Un officiant, portant un masque de taureau, attaque (symboliquement) la foule afin qu'elle laisse passer la procession.

casabindo 2013 toreo vincha_13.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_14.JPG

A peine discernable sur la photo, l'erke, un instrument traditionnel de la région (sorte de corne) qui peut mesurer jusqu'à 5 mètres de long !

casabindo 2013 toreo vincha_15.jpg

Pour être franc, je vous avoue que je ne sais toujours pas laquelle d'entre-elles est la "Virgen de Casabindo" !

casabindo 2013 toreo vincha_16.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_17.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_18.jpg

Chaque 15 août, un petit village perdu au fin fond de la Puna, à 50 km de piste d'Abra Pampa (et non 120 comme il est trop souvent écrit !), devient l'épicentre de la province de Jujuy.

Ce jour-là, des centaines de voitures convergent vers Casabindo dont l'église, inversement proportionnelle au nombre d'habitants du "pueblito" (moins de 200 âmes), est souvent surnommée "la cathédrale de la Puna" !

Casabindo se trouve sur l'antique chemin de l'inca (celui "de la montagne", qui menait, sur près de 5000 kilomètres de Quito (en Équateur) jusqu'à Mendoza). Le village "espagnol" date du début du 16ème siècle (1535 ?) et l'actuelle église de l'Assomption de 1722...

Les célébrations du 15 août à Casabindo s'articulent, pour faire court, en trois temps . D'abord les messes, bien sûr, qui commencent dès la veille au soir ; ensuite la procession, qui promène la Sainte (accompagnée d'autres saints patrons ou reliquaires d'alentours) à travers le petit village, le tout avec moult danses, chants et musique ; enfin, pour finir la journée, vient la partie sans doute la plus prisée par les touristes qui affluent chaque année de plus en plus nombreux : "el toréo de la vincha", l'unique manifestation taurine en Argentine.

Âmes sensibles, rassurez vous : il n'y a pas de mise à mort ! Les valeureux toreros d'un jour se contenteront (ce qui n'est déjà pas rien) d'essayer d'attraper le bandeau orné de vieilles pièces d'argent (la "vincha) qui se trouve entre les cornes des taureaux, afin d'aller le déposer au pied de la sainte patronne du Village.

Après une journée de folie, au son des fanfares, des pétards et des cris des aficionados, étourdis par les danses et les mouvement de la foule, par toutes ces couleurs bigarrées, enivrées d'effluves d'humitas et autres tamales, les visiteurs quittent peu à peu la village...

Une longue file de voiture se reforme sur la piste, dans un nuage de poussière visible à des kilomètres à la ronde, laissant Casabindo retomber dans une quasi léthargie pour une nouvelle année...

casabindo 2013 toreo vincha_20.JPG

(Casabindo, 15 août 2013)

casabindo 2013 toreo vincha_19.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_21.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_22.jpg

Entre la procession et "el toreo", ont lieu de nombreuses "interventions" : on profite du phénomène "Casabindo" : musiciens régionaux, messages politiques subliminaux, poèmes d'enfant du village, le tout est proposé un peu en vrac...

casabindo 2013 toreo vincha_23.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_24.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_25.JPG

Les taureaux sont prêts ; place à la démonstration !

casabindo 2013 toreo vincha_26.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_27.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_28.JPG

Des tribunes ont été dressées sur deux côtés de "l'arène".

Sur les deux autres, les aficionados sont simplement perchés sur les murs...

casabindo 2013 toreo vincha_29.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_30.JPG

Pour être franc, il faut admettre que les toreros sont, ce jour là, tout aussi amateurs que les taureaux !

Pour ce qui est du premier taurin a entrer dans "l'arène", c'était plutôt le toréro qui lui courrait après, espérant le pousser à l'offensive !

Une fois bien énervé, le taureau est enfin entré dans son rôle...

casabindo 2013 toreo vincha_31.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_32.jpg

La tradition "del toreo de la vincha" remonte au 18ème siècle. Elle perpétue l'histoire (ou la légende) de Quipildor, un indien qui se serait soulevé contre les Espagnols. Ces derniers, pour le punir, décidèrent de le faire mettre en pièce, au milieu de la place et devant tout le village, par deux taureaux aguerris.

Devant l'inhabituelle apathie des bestiaux, les espagnols placèrent alors entre les cornes d'un des animaux le bandeau de l'indien aux couleurs de son clan.

Par fierté, et bravant le danger, Quipildor réussit toutefois à récupérer sa "vincha"; mortellement blessé, il se traîna néanmoins jusqu'à l'église où, tout en demandant le pardon pour ces bourreaux avant de mourir, il déposa le bandeau au pied de la Sainte Vierge.

casabindo 2013 toreo vincha_33.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_34.jpg

(Casabindo, 15 août 2013)

casabindo 2013 toreo vincha_35.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_36.JPG

casabindo 2013 toreo vincha_37.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_38.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_40.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_39.jpg

casabindo 2013 toreo vincha_41.jpg

(Casabindo, 15 août 2013)

05/09/2013

Tilcara et son "pukara"

tilcara_07.jpg

(Tilcara, août 2013)

tilcara_04.JPG

tilcara_01.JPG

Toutes les maisons du village sont de plain-pied.

tilcara_02.JPG

L’église Notre-Dame du Rosaire.

tilcara_03.jpg

tilcara_05.JPG

Tilcara est l'un des trois villages (avec Purmamarca et Humahuaca, qui concentre l'essentiel du flot touristique de la vallée. A part son église et trois petits musées, rien ne le distingue vraiment des autres, si ce n'est son "pukara" (village pré-hispanique), l'un des mieux préservé et réhabilité de la quebrada...

tilcara_06.JPG

tilcara_08.JPG

"Llama a la Provenzale" !

tilcara_09.JPG

tilcara_10.JPG

Les pierres ne sont utilisées que pour les fondations ; le reste de la construction est généralement en briques d'adobe...

tilcara_11.JPG

(Tilcara, août 2013)

tilcara_12.jpg

tilcara_15.jpg

Gelées colorées !

tilcara_14.JPG

tilcara_16.JPG

On trouve dans le nord-ouest argentin (tout comme au Pérou et en Bolivie), une incroyable variété de papas andinas (pommes de terre).

tilcara_13.JPG

tilcara_18.JPG

tilcara_17.JPG

pucara de tilcara_06.JPG

Bien que "pukara" signifie "forteresse" en quechua, ces villages d'avant la conquête espagnole avaient un rôle éminemment plus stratégique que défensif : leur situation en hauteur permettait avant tout le contrôle du commerce qui transitait par la Quebrada de Humahuaca...

Le Pukara de Tilcara, construit par les Omaguacas, indiens de la tribus des Tilcaras (!), s'est développé du 9ème au 15ème siècle, avec quelques aménagements à partir de la conquête inca (bâtiments administratifs ou destinés aux rituels).

A son apogée, le village comptait plus de 1500 habitants !

Après l'arrivée des espagnol, il fut peu à peu déserté, avant de devenir un champs de ruines. Des fouilles eurent lieu au début du 20ème siècle, mais ce n'est qu'à partir des années cinquante que fut entrepris le vaste travail de réhabilitation du site.

pucara de tilcara_01.JPG

Le Pukara domine de 60 mètres le village de Tilcara, qui se trouve juste de l'autre côté.

pucara de tilcara_02.JPG

Le monument aux archéologues qui restaurèrent le site.

pucara de tilcara_03.JPG

pucara de tilcara_04.JPG

pucara de tilcara_05.JPG

pucara de tilcara_07.JPG

Les toits sont constitués de bois de cactus (qui ne manque pas par ici !), puis recouverts de terre.

pucara de tilcara_07a.JPG

pucara de tilcara_08.JPG

D'un côté de la butte, la fameuse "Ruta 9" qui mène (sur près de 2000 km) de Buenos Aires jusqu'en Bolivie ; de l'autre le Rio Grande (presque à sec en hiver) qui serpente tout le long de la Quebrada de Humahuaca.

pucara de tilcara_09.JPG

(Tilcara, août 2013)

03/09/2013

Le rituel des offrandes à la Pachamama

Pachamama argentine_02.jpg

La fumée des cigarettes et celle de l'encens éloignent les mauvais esprits

06) Pachamama_01.jpg

J'ai eu la chance (et le privilège), lors de mon séjour dans le nord-ouest argentin, d'être invité à une "Pachamama".

Cette célébration, portée par les communautés Quechuas et Aymaras et héritée de leurs ancêtres d'avant la colonisation, est toujours très vivace dans toute la Cordillère des Andes, de l’Équateur au nord de l'Argentine et du Chili, en passant bien évidemment par le Pérou et la Bolivie.

En Argentine, elle est surtout présente dans la région Jujuy .

Si la date officielle de cette fête (que l'on appelle aussi Challa, Ch'alla, Challaco ou Pago) est fixée au 01 août, elle se déroule dans les faits tout au long du mois (et même parfois une fois par mois tout au long de l'année dans certaines régions !). Chaque cérémonie peut-être initiée par une famille, une communauté, un village, une institution, ou tout simplement un groupe d'amis : on peut, par exemple, participer à une ou plusieurs fêtes puis rendre l'invitation en la réalisant chez soi à son tour.

La Pachamama est la déesse-terre ; déité majeure et incontournable de la cosmogonie andine. Elle est essentiellement associée à la fertilité et à la protection, un peu comme la Gaïa des Grecs. Elle est considérée comme l'être vivant à la base de tout : de l'homme, du monde animal, végétal ou bien minéral. A partir du 16ème siècle et de l'arrivée du christianisme, le culte de la Pachamama est très vite associé, par syncrétisme, à celui de la Vierge Marie.

La cérémonie consiste donc à la fois à remercier la Pachamama pour les bienfaits de l'année écoulée, mais aussi à s'allier ses bonnes grâce pour la nouvelle année qui commence (le mois d'août marque en effet de ce côté du globe la fin de l'hiver) ; en espérant en premier lieu suffisamment de pluie, ainsi que de bonnes récoltes futures...

Elle implique également, outre la générosité, un acte de réciprocité. C'est ainsi qu'après le rituel d'offrandes à la Pachamama, c'est au tour des hommes de profiter de ses bienfaits et de partager entre eux un bon repas... bien arrosé !

Chaque région, chaque famille adapte le rituel à sa façon et les "offrandes" sont à la discrétion du "maître de cérémonie", ou de l'hôtesse, dans notre cas.

Pachamama argentine_03.jpg

Encens et laine de lama

Pachamama argentine_04.JPG

(Tilcara, août 2013)

Pachamama argentine_05.jpg

Au premier plan, les feuilles de coca qui sont, dans la région, loin d'être réservées à l'usage exclusif de la Pachamama !

Pachamama argentine_06.jpg

Papas andines, empanadas, fromage et eau bénite !

Pachamama argentine_07.jpg

Pachamama argentine_08.jpg

Pachamama argentine_09.JPG

Un large trou est creusé dans la terre à un endroit symbolique, par exemple sous un arbre centenaire, ou bien à un point haut (généralement au même emplacement que l'année précédente). Ce trou, que l'on désigne par le terme de "boca" (la bouche) est en quelque sorte, tout aussi symboliquement, le chemin qui mène au centre de la terre.

Après avoir purifié l'air à l'aide de fumée pour éloigner les mauvais esprits (on se sert d'encens et de cigarettes, allumées et plantées dans le sol), les participants vont chacun à leur tour (en général par petit groupe de deux ou trois, amis, couple, famille), s'agenouiller au bord du trou puis, les mains jointes, y verser "religieusement" les "nourritures terrestres" que leur passe l'officiant.

Dans notre cas le menu était plutôt complet : Des empanadas, du ragoût de viande, du fromage, des légumes et des fruits, des graines de quinoa et bien entendu beaucoup de feuilles de coca ! Côté boisson, la Pachamama était aussi à la fête : du vin blanc et du vin rouge, de la bière et de l'alcool presque pur. Ce jour là il y avait même une fiole d'eau bénite en provenance directe de Lourdes !

Il est possible de faire des vœux au cours de ce repas offert à la Pachamama, ou bien de déposer au fond du trou de petits de cartons colorés symbolisant chacun une demande de promesse pour l'avenir.

Une fois que tout les participants ont fait leurs "offrandes", toute la nourriture et les boissons restantes sont alors déposées dans la "boca" : on ne garde en effet rien pour soi, tout ce qui a été préparé pour la Pachamama se doit de lui revenir !

Le trou est rebouché, puis recouvert de tous les récipients à présent vides.

Place alors à la fête : on sort les cotillons (principalement des serpentins et des confettis, vendus dans de petits sachets pour l'occasion) et l'on chante une ou deux chansons traditionnelles avant de se diriger vers la grande tablée, afin d'y déguster les plats apportées par tous les convives...

Pachamama argentine_10.jpg

(Tilcara, août 2013)

Pachamama argentine_11.jpg

Pachamama argentine_12.jpg

Pachamama argentine_13.jpg

La "boca"

Pachamama argentine_14.jpg

On place de petites figurines en guise de vœux

Pachamama argentine_15.jpg

Pachamama argentine_16.jpg

On rebouche le trou...

Pachamama argentine_17.jpg

La "boca" est recouverte de tous les plats vides

Pachamama argentine_18.JPG

Confettis et serpentins

Pachamama argentine_20.jpg

Pachamama argentine_19.jpg

Une mini mini vidéo du chant qui clos généralement la cérémonie

Pachamama argentine_21.jpg

Place à la fête... des humains !

Pachamama argentine_22.jpg(Tilcara, août 2013)

31/08/2013

Uquía et Maimara

Maimara_00.jpg

 

Maimara

Maimara est un petit village que l'on rencontre à environ cinq kilomètres de Tilcara.

Il n'a rien de vraiment spécial et doit sa modeste renommée à son cimetière coloré, perché sur deux collines, qui a pour toile de fond les couleurs si particulières de la Quebrada de Humahuaca.

Les tours-opérateurs se contentent souvent, pour la photo, de ne s'arrêter que quelques minutes sur le bord de la route...

Maimara_1.JPG

Maimara_2.JPG

Maimara_3.JPG

Maimara_5.JPG

(Maimara, août 2013)

Maimara_6.JPG

Maimara_7.JPG

Maimara_8.JPG

Maimara_9.JPG


Uquía

Uquía, qui se trouve à dix kilomètres avant Humahuaca, ressemble un peu au village précédent. Cependant, son église exceptionnelle et les montagnes alentours méritent vraiment que l'on s'y arrête un peu plus longtemps. 

Uquia_01.JPG

Uquia_02.JPG

Uquia_03.jpg

L'église Saint François de Paul, édifiée en briques d'adobe l'an 1691, n'a pour ainsi dire pas changer depuis...

Reconnaissable à sa tour-clocher séparée de la nef, elle abrite le plus vieux retable de la région, probablement rapporté en 1699 depuis Potosi, riche cité bolivienne distante de plus de 500 kilomètres.

Mais son véritable trésor, ce sont ses anges-arquebusiers de l'école Cusquenienne, des tableaux rares que l'on ne trouve qu'à deux endroit en argentine : ici, dans la petite église d'Uquía, ainsi que dans celle d'Asunción à Casabindo, où je vous emmène prochainement.

Ces neuf anges (ou archanges) ailés sont représentés en habit militaire (et aristocratique) de la fin du 17ème siècle, date de leur réalisation. Les œuvres sont ornés d'une frise florale, typique de l'école de Cuzco.

Uquia_04.jpg

Uquia_05.JPG

Uquia_06.JPG

Uquia_07.JPG

Uquia_08.JPG

(Uquía, août 2013)

Uquia_09.JPG

Uquia_10.JPG

Uquia_11.jpg

Une viscache des montagnes

Uquia_12.JPG

(Uquía, août 2013)

30/08/2013

Las Salinas Grandes

Salinas grandes _00a.jpg

(Août 2013)

Salinas grandes _02b.jpg

Un col à passer...

Salinas grandes _02c.JPG

La "cuesta de Lipán" : on passe de 2100 à 4100 mètres !

Salinas grandes _03.JPG

Salinas grandes _04.JPG

L'eau est encore souvent gelée, à cette altitude, et en plein hiver...

Salinas grandes _05.JPG

Las "Salinas Grandes" de la province de Jujuy se trouvent à un peu plus d'une centaine de kilomètres de l'excellente route asphaltée qui mène de Purmamarca à Susques, puis à la frontière chilienne ; plus loin encore, vers le désert d'Atacama....

J'ai l'impression (mais je peux me tromper !) que le succès de ces salines est en grande partie dû à la proximité de la "Quebrada de Humahuaca", qui a gagnée ses lettres de noblesse lors de son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

Car soyons honnêtes, il y a bien d'autres "salars" de la sorte en Argentine, dont une au nord de Cordobá, qui avec une surface de 6 000 km² est juste... 30 fois plus grande ! Ce dernier s'appelle également "Salinas Grandes", d'où sans doute parfois une confusion entre les deux...

Ces "Salinas Grandes" de la province de Jujuy, celles qui nous intéressent aujourd'hui, sont donc plutôt petites (200km²) et carrément minuscules en comparaison au fameux "Salar d'Uyuni" bolivien (400 km plus au nord) et ses 10 582 km²...

Mais ne boudons pas notre plaisir, et cette visite, jointe à celle du village de Purmamarca, offre une superbe journée de découverte.

La croûte de sel (d'une épaisseur de 30 à 40 centimètres) est partiellement creusée (mécaniquement) pour faire remonter l'eau par infiltration. Ce sont les cristaux qui se déposent au-dessus de l'eau qui donneront la fleur de sel destinée à la consommation.

A d'autres endroits le sel brut, prévu pour un usage industriel, est récupéré d'une façon évidemment plus ... industrielle !

Salinas grandes _06.jpg

Salinas grandes _06a.jpg

Salinas grandes _07.JPG

Salinas grandes _09.JPG

Un four solaire ; l'eau bout en quelques (dizaines de) minutes !

Salinas grandes _09a.jpg

(Août 2013)

Salinas grandes _11.JPG

Salinas grandes _11a.JPG

Quelques bâtiments ainsi que les aires "touristiques" sont construits en briques de sel...

Salinas grandes _13.JPG

Amen !

Salinas grandes _13a.jpg

Comme dans tous les "salars" du monde, les touristes jouent des perspectives et débordent d'imagination !

Quand on voyage seul, ces clichés sont malheureusement plus difficiles à obtenir :(

(ici une photo du Net)

Salinas grandes _14.JPG

3500 mètres d'altitude : c'est marqué !

Salinas grandes _15.JPG

Une Vigogne traverse ; tranquille, tranquille...

Salinas grandes _16.jpg

(Août 2013)

29/08/2013

Purmamarca et la colline aux sept couleurs

01) purmamarca _13.jpg

Purmamarca est célèbre pour sa "colline aux sept couleurs"...

purmamarca _02.jpg

purmamarca _09.jpg

purmamarca _04.JPG

purmamarca _01.JPG

purmamarca _03.JPG

purmamarca _05.JPG

(Août 2013)

purmamarca _06.JPG

purmamarca _07.JPG

purmamarca _08.JPG

L'église Santa Ana de Lima

purmamarca _10.JPG

purmamarca _11.JPG

On trouve, à 65 km de San Salvador de JuJuy (la capitale de la province éponyme, où commence ce voyage), 3km à l'ouest de la route principale, le petit village de Purmamarca, connu principalement pour sa "montagne aux sept couleurs".

L’altitude est déjà de 2324 mètres, soit 1100 de plus qu'à Jujuy...

La petite localité, dont la plupart des maisons sont construites en adobe (briques faites d'un mélange d'argile et d'un peu de paille, puis séchées au soleil), est distribuée autour de la jolie église Santa Rosa de Lima (1648), qui, outre ses belles peintures de l'école "cusqueña", à la particularité d'avoir son toit construit en bois de cactus !

Une très jolie promenade, au sud du village, permet de découvrir ces étranges "cerros" multicolores...

Les "Salinas Grandes" se situent elles, à environ à 125km de Purmamarca ; ce sera le sujet du prochain post.

purmamarca _12.JPG

 

purmamarca _14.jpg

purmamarca _15.JPG

(Août 2013)

purmamarca _16.jpg

purmamarca _17.jpg

purmamarca _18.jpg

purmamarca _19.JPG

purmamarca _20.jpg

(Août 2013)

purmamarca _21.jpg

purmamarca _22.jpg

purmamarca _23.JPG

La fameuse "cuesta de lipán", qui mène à Salinas Grandes

25/08/2013

Quebradas et Puna au nord de Jujuy : Prologue

solar del tropico argentine_02.JPG

Le village de Huacalera, qui se situe à mi-chemin entre Tilcara et Humahuaca, est traversé par le Tropique du Capricorne.

solar del tropico argentine_01.JPG

Je suis rentré ce week-end à Buenos Aires, après une dizaine de jours passés tout au nord du "nord-ouest" argentin (le NOA), à quelques 2000 kilomètres de la capitale.

solar del tropico argentine_05.jpgDans la dizaine de posts qui va suivre, je vous propose de découvrir une partie de cette province de Jujuy (prononcer "rourouille") que j'ai parcouru du sud au nord, jusqu'à la frontière bolivienne.

Au mois d'août, c'est encore ici, de ce côté du globe, l'hiver. Il n'a donc pas plu depuis de longs mois et les vallées asséchées manquent cruellement de verdure. Les températures, même si elle peuvent monter au-dessus des 25° la journée, descendent également allègrement en-dessous de 0° pendant la nuit.

On est donc souvent un peu "gelé", surtout que les habitations, ici comme aussi souvent au Pérou ou en Bolivie, sont rarement adaptée à cette "fraîcheur" qui ne dure que deux ou trois mois dans l'année.

L'avantage de l'hiver, c'est surtout d'être sûr qu'il ne tombera pas une seule goutte d'eau, ce qui est plutôt rassurant quand on parcours, seul, les pistes désertes et escarpées avec un banal véhicule de tourisme.

Et puis je ne vais pas me plaindre, car mis à part le premier jour (où soufflait un vent glacial) et le dernier (ou de lourds nuages recouvraient San Salvador de Jujuy), j'ai eu le droit durant ce séjour à huit jours d'un temps exceptionnel, où pas un seul nuage ne venait gâcher le bleu profond du ciel...

Si la ville San Salvador de Jujuy, capitale de la province éponyme, ne se trouve qu'à 1200 mètres d'altitude, les communes plus au nord sont elles généralement situées entre 2500 et 3500 mètres, avec quelques passages de col à plus de 4000 mètres.

La province de Jujuy est, pour faire simple, principalement composée de trois types de paysages : La "Quebrada" (vallée montagneuse), la "Puna" (vaste plateau aride) et les "Yungas" (fôrets de montagne plutôt humides à la végétation exubérante, que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de découvrir cette fois-ci).

Si j'ai passé quelques nuits à Iruya, La Quiaca ou Santa Catalina, c'est à Huacalera que j'avais établi mon "camp de base", au Solar del Tropico, une excellente chambre d'hôte tenue par un couple franco-argentin, d'où les principaux villages de la Quebrada de Humahuaca (classée depuis 2003 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco) ne sont distant que de quelques kilomètres.

solar del tropico argentine_06.jpg

En rouge, le trajet effectué ainsi que les principaux villages (ou villes) visités.

solar del tropico argentine_07.JPG

Juste en face du monument marquant le passage du Tropique du Capricorne, et au-delà du Rio Grande (dont le lit devient large sur près de 100 mètres à la saison des pluies !) on trouve el "Solar de Tropico, la chambre d'Hôte d'Analia et Remy...

solar del tropico argentine_09.JPG

solar del tropico argentine_11.JPG

(Huacalera, août 2013)

solar del tropico argentine_10.JPG

solar del tropico argentine_03.JPG

Depuis ma chambre, bien au chaud (merci le poêle à bois), jolie vue du soleil qui se lève sur la quebrada.

solar del tropico argentine_04.JPG

solar del tropico argentine_12.jpg

Quand on visite le nord, une région assez pauvre et principalement rurale, on se doit d'oublier nos codes traditionnels : ici, un chevreau mort-né éviscéré, fera une fois empaillé, le bonheur d'un enfant...

13/08/2013

La Casa Rosada, Palais de la Présidence

P1020799.JPG

(Août 2013)

casa rosada buenos aires_02.JPG

casa rosada buenos aires_03.jpg

casa rosada buenos aires_04.JPG

casa rosada buenos aires_05.jpg

casa rosada buenos aires_07.JPG

casa rosada buenos aires_08.jpg

(Août 2013)

casa rosada buenos aires_09.JPG

La salle-à-manger...et son plafond très travaillé !

casa rosada buenos aires_10.JPG

casa rosada buenos aires_12.JPG

Côté mobilier, mis à part de rares pièces intéressantes, rien de bien folichon !

casa rosada buenos aires_12a.JPG

casa rosada buenos aires_14.jpg

Les parties du Palais réservées au travail, sont aménagées de façon plus moderne.

Dans tous les couloirs des dizaines de photos à la gloire des célébrités argentines de ces cent dernières années, de Gardel, à Fangio ou Barenboim (photo ci-dessus), en passant par Messi ou Mafalda !

On trouve également de nombreuses oeuvres contemporaines, réalisées (bien entendu !) par des artistes argentins !

casa rosada buenos aires_16.JPG

casa rosada buenos aires_14a.JPG

La salle de conférence de presse est dédiée aux femmes argentines qui ont compté dans l'histoire du pays, à commencer par Evita Peron, dont la Présidente "utilise" bien volontier l'image encore aujourd'hui très populaire... 

casa rosada buenos aires_18.JPG

casa rosada buenos aires_17.JPG

Toujours des oeuvres contemporaines et, plus incongru, une robe d'Evita !

casa rosada buenos aires_15.JPG

Je vous avais déjà parlé, il y a de cela déjà presque un an maintenant (ICI), de la Casa Rosada, siège du Gouvernement argentin. Je me suis décidé ce WE, l'hiver étant propice, à en visiter l'intérieur...

Le bâtiment se situe à l'exact emplacement du premier édifice d'importance construit à Buenos Aires (en 1594) : la Forteresse Royale.

Le Fort était comme il se doit défendu par un pont-levis, qui ne sera définitivement supprimé que dans les années 1820 ! Ce dernier donnait sur la présente Place de Mai...

Trois siècles seront nécessaires pour effacer toute trace du fort d'origine et nous offrir l'actuelle vision d'une facade pour le moins asymétrique. La raison en est fort simple : On avait construit sur l'un des terrains de l'ex-Fort un Palais des Postes, qui fini par faire de l'ombre, par sa qualité, à celui réservé au Gouvernement.

Dans un premier temps (vers les années 1880), le Président Roca entreprit des travaux afin d'embélir "son" Palais afin qu'il soit à la "hauteur" du voisin. En 1994, sous l'impulsion du Président Sáez Peña, les deux bâtiments furent définitivement réunis par un énième ajout !

Old-CasaRosada1890.jpg

La Casa Rosada "nouvelle version" fut inaugurée en 1898...

Cette histoire, pour le moins mouvementée, explique en partie l'hétérogénéité des salons, des escaliers et des patios qui composent l'édifice.

Nous ne sommes bien sûr pas ici dans le faste et le luxe des palais de la République Française, hérités des 17, 18 et 19ème siècles, et l'ensemble, assez hétéroclite reste, somme toute, assez modeste.

Pour ce qui est de la couleur "rosada" : le bâtiment en est "revêtu" depuis les années 1870...

casa rosada buenos aires_07a.JPG

Despacho_Presidencial_argentino_2.JPG

Le bureau présidentiel (photo du Net puisqu'il est interdit de le photographier)

casa rosada buenos aires_22.JPG

Un des nombreux autres salons....

casa rosada buenos aires_20.JPG

Depuis les balcons, on découvre la Place de Mai, son Cabildo et l'obélisque célébrant la Révolution de Mai 1810.

Au premier plan, une statue équestre du Général Belgrano, créateur du drapeau argentin.

casa rosada buenos aires_19.JPG

"El Salón Blanco", la pièce la plus importante du Palais, est réservé aux cérémonies les plus prestigieuses.

casa rosada buenos aires_21b.jpg

casa rosada buenos aires_23.JPG

Ce salon met à l'honneur des peintres argentins du 19ème et du début du 20ème siècle.

casa rosada buenos aires_24.JPG

(Août 2013)

casa rosada buenos aires_25.JPG

Il faut souligner enfin la grande facilité qu'il y a à visiter, tout au long de l'année (le WE), la Casa Rosada. La majeure partie des salons est généralement accessible au public en fonction bien sûr du calendrier présidentiel.

J'ai par exemple pu, samedi dernier, visiter le bureau du Chef de l'Etat, Cristina Kirchner, même si c'est la seule pièce où les photos restent interdites...

casa rosada buenos aires_27.JPG

casa rosada buenos aires_28.JPG

Au rez-de-chaussée, le Hall d'Honneur accueille la Galerie des Bustes où, comme son nom l'indique, on peut admirer les bustes, donc, de tous les Chefs d'Etat "démocratiques" (!) qui ce sont succédé à la tête de l'Argentine (exit donc Menem, De la Rúa et autre Duhalde).

Ci-dessous, celui de Perón...

casa rosada buenos aires_29.jpg

casa rosada buenos aires_30.jpg

La garde, en habit, est présente un peu partout pour assurer la sécurité

casa rosada buenos aires_31.JPG

Le porche principal

casa rosada buenos aires_32.JPG

(Août 2013)

casa rosada buenos aires_33.JPG

10/08/2013

Le Zoo de Buenos Aires

zoo buenos aires_02.JPG

(Buenos Aires, août 2013)

zoo buenos aires_03.JPG

zoo buenos aires_01.JPG

Les "maras", ou "lièvres de Patagonie" sont les stars du zoo. Ils sont des centaines à vivre dans le parc en totale liberté, et font bien entendu la joie des enfants

zoo buenos aires_04.JPG

zoo buenos aires_05.JPG

zoo buenos aires_06.JPG

Le mini-pavillon "égyptien" accueille des suricates ; le "marocain", deux ou trois chameaux...

zoo buenos aires_07.JPG

Le Zoo de Buenos Aires est situé en plein centre-ville, dans le quartier de Palermo. Si c'est une bonne chose pour les enfants, ça l'est évidement moins pour les animaux, qui vivent au milieu du bruit et de la polution.

Le parc, créé en 1875, n'avait à l'époque qu'une une section zoologique. Cette dernière a pris de l'ampleur au début du 20ème siècle jusqu'à atteindre aujourd'hui les 18 hectares.

La plupart des bâtiments que l'on trouve sur le site datent d'ailleurs de cette époque, où l'on choissisait de montrer les animaux dans des "atmosphères" rappelant leur pays d'origine. Beaucoup de ces constructions sont aujourd'hui dans un piteux état et ne correspondent plus guère aux critères actuels de présentation des espèces...

Paradoxalement, c'est en partie à cause de ces pavillons que l'Etat à classé le zoo "monument historique national" en 1997.

Le Zoo, qui  accueille environ 2500 animaux, fait la part belle à la faune argentine, andine, ainsi qu'à celle, voisine, des forêts d'Amazonie.

Les espèces les plus à plaindre sont, comme toujours, les félins, les primates et les grands mamifères d'Afrique qui n'ont pas vraiment leurs place dans ce zoo du bout du monde, si peu adapté à leur besoin.

Un ours polaire, le seul qu'abritait le zoo, est d'ailleurs mort l'été dernier d'un coup de chaleur...

En parcourant les allées, on s'aperçoit bien vite du manque de moyens financiers pour améliorer tout cela. Malheureusement, le zoo est gèré depuis plus de vingt ans par un opérateur privé, qui en plus reverse à la ville près de 2 millions d'euros par an...

En conclusion : Si vous êtes seulement de passage à Buenos Aires, ne vous sentez pas obligé de passer par ici...

zoo buenos aires_08.JPG

La grande cage ou végète un seul et unique condor des Andes

zoo buenos aires_15.JPG

(Buenos Aires, août 2013)

zoo buenos aires_11.JPG

zoo buenos aires_10.JPG

zoo buenos aires_12.JPG

zoo buenos aires_14.JPG

Tamanoir et capybara

zoo buenos aires_13.JPG

zoo buenos aires_09.JPG

zoo buenos aires_16.JPG

zoo buenos aires_18.JPG

zoo buenos aires_17.JPG

L'agará-guazú (ou zorro grande) est un canidé d'Amérique du Sud en voie d'extinction.

zoo buenos aires_19.JPG

zoo buenos aires_20.JPG

zoo buenos aires_21.JPG

(Buenos Aires, août 2013)

zoo buenos aires_22.JPG

zoo buenos aires_24.JPG

zoo buenos aires_23.JPG

 Le pavillon "forêt amazonienne" est juste ridicule ; et mériterait mieux, en l'état, d'être fermé !

zoo buenos aires_25.JPG

zoo buenos aires_26.JPG

zoo buenos aires_28.JPG

Le vivarium est lui aussi plutôt indigent ; quant à la salle qui propose aux visiteurs des papillons multicolores et autres insectes épinglés dans de grands cadres, je vous épargne les photos !

zoo buenos aires_27.JPG

zoo buenos aires_30.JPG

zoo buenos aires_31.jpg

Un orang-outan, seul, comme tant d'autres animaux de ce zoo, et pour lequel j'ai vraiment ressenti beaucoup de tristesse...

zoo buenos aires_32.JPG

zoo buenos aires_33.JPG

zoo buenos aires_34.JPG

zoo buenos aires_37.JPG

zoo buenos aires_38.JPG

zoo buenos aires_36.JPG

(Buenos Aires, août 2013)

zoo buenos aires_39.JPG

08/08/2013

El Teatro Colón

teatro colon_01.JPG

(Théatre Colón, Août 2013)

teatro colon_02.JPG

Le Théatre Colón se trouve sur l'Avenue du 09 Juillet, à quelques mètres de l'Obélisque

teatro colon_03.JPG

teatro colon_04.JPG

teatro colon_05.JPG

L'escalier d'honneur

teatro colon_06.JPG

Le hall d'honneur

teatro colon_07.JPG

De nombreuses scuptures, ici et là...

teatro colon_08.JPG

Du marbre et des stucs, signes d'opulence...

teatro colon_09.jpg

Détail des mosaïques qui décorent tous les sols

teatro colon_10.JPG

C'est en mai 1908, avec l'opéra Aïda de Giuseppe Verdi, qu'est inauguré le Théatre Colón, près 20 ans après le début de sa construction.

De nombreux retards ont en effet plombé le bon déroulement du projet : d'abord la mort du premier architecte, l'Italien Tamburini, en 1891, puis des difficultés financières ; le second architecte, Victorrio Meano, (Italien lui aussi, et élève du premier) meurt à son tour en 1904, assasiné par l'amant de sa femme !

C'est à un troisiéme architecte, le Belge Jules Dormal, qu'il reviendra de parachever le plus fameux théatre de la capitale.

Défenseur de l'académisme français, ce dernier apportera une indéniable "french touch" à un édifice au style déjà très largement "éclectique"...

En cent ans d'existence, le "Colón", considéré par son accoustique comme l'une des meilleures salles au monde, a bien évidemment reçu le gratin de l'art lyrique, de Caruso à La Callas, en passant par Crespin, Domingo ou Pavarotti.

Il a également vu passer nombre de musiciens et chefs d'orchestre célèbres, comme par exemple les Argentins Daniel Baremboim ou Astor Piazzolla...

teatro colon_11.JPG

Le Hall d'honneur vu depuis le premier étage

teatro colon_12.JPG

L'une des nombreuses et splendides verrières

teatro colon_13.JPG

(Théatre Colón, Août 2013)

teatro colon_14.jpg

Le Salon des Bustes

teatro colon_15.JPG

teatro colon_16.JPG

Le Salon Doré

teatro colon_17.jpg

teatro colon_18.JPG

(Théatre Colón, Août 2013)

teatro colon_19.JPG

teatro colon_20.JPG

Le théatre compte environ 2500 places assises.

Au début du siècle il y avait également, aux niveaux supérieurs, suffisamment de place pour 500 spectateurs supplémentaires ; ces derniers devaient se tenir debout tout au long de la représentation !

teatro colon_21.JPG

Les loges du premier balcon

teatro colon_22.JPG

teatro colon_23.jpg

teatro colon_24.JPG

Le premier décor de la coupole, d'une surface de 318m², fut peinte par le Français Marcel Jambon (et oui !).

Malheureusement, suite à des infiltrations d'eau, cette fresque disparut définitivement (autour des années 1930),et c'est à l'Argentin Raúl Soldi qu'il revint d'en réaliser une seconde en 1960...

teatro colon_25.jpg

teatro colon_26.JPG

L'entrée principale du Théatre Colón se trouvait à l'origine sur la Calle Libertad, et pour cause : l'Avenue du 9 Juillet n'avait pas encore été percée !

teatro colon_27.JPG

... Cette entrée faisait face au Tribunal de Buenos Aires.

teatro colon_28.JPG

L'entrée principale du théatre, à l'origine...

teatro colon_29.JPG

(Théatre Colón, Août 2013)

06/08/2013

L'Avenue du 09 Juillet

avenida 9 de julio_4.JPG

Je viens (suite à la publication du dernier post) de me rendre compte que, depuis bientôt un an que suis arrivé à Buenos Aires, je n'ai toujours pas consacré un petit article sur l'avenue de loin la plus emblématique de la capitale. 

J'en avais parfois parlé, ci et là, mais sans plus...

J'avoue que j'ai maintenant l'air un peu ballot, car mes photos, prises avant la construction des nouvelles lignes du metro-bus (voir le fameux post précédent), font déjà maintenant partie du passé !

Qu'à cela ne tienne, on dira que c'est mon modeste apport afin de démonter que cette ville change, encore et toujours....

avenida 9 de julio_3.JPG

Photos prises fin 2012, avant les travaux des lignes du métro-bus

avenida 9 de julio_5.JPG

avenida 9 de julio_1.jpg

L'autoroute du 9 Juillet (en jaune) continu au sud jusqu'au Rio Riachuelo. Au nord commence l'autoroute Président Arturo Illia (Président de la république entre 1963 et 1966, date ou il fût démis par un coup d'état)...

a ) 9 de julio_04.JPG

L'idée de construire cette avenue démesurée (qui reste encore aujourd'hui la plus large du monde) germe dans l'esprit des bâtisseurs dès 1888. Ce n'est pourtant qu'en 1937 que commenceront les travaux, et il faudra compter encore une bonne trentaine d'années pour les voir enfin s'achever.

Les jonctions autoroutières nord et sud seront, elles, réalisées dans les années 1980...

La largeur de l'Avenue du 9 Juillet peut paraître un brin excessive, mais la raison en est toute simple : la zone étant habitée, on s'est résolu à détruire près de 26 pâtés de maisons déjà existant (et d'en expulser bien sûr leur centaines d'occupants).

Si on ajoute à ces ilots (qu'on appelle ici "manzana" et qui mesure environ 110 mêtres de côté), la largeur des 30 rues qui les séparaient, on obtient alors un joli rectangle de 3500 mètres sur 140 mètres. Ce qui nous donne à la louche 50 hectares... et la plus large avenue du monde ! 

avenida 9 de julio_2.jpg

Tout au nord, l'Ambassade de France trône, tel un "irréductible village gaulois", sur une petite moitié de l'avenue longue de près de quatre kilomètres. Le Palais Ortiz-Basualdo est en effet, avec la Mansion Alzaga (actuel Hôtel Four Seasons) l'un des trois bâtiments qui, de haute lutte, résista à la fureur des buldozers.

Le troisième et dernier, connu sous le nom de MOP (Ministerio de Obras Publicas) fut construit à la fin des années 1930. Il abrite aujourd'hui le Ministère du Développement social.

avenida 9 de julio_6.JPG

L'édifice est facilement reconnaissable car il arbore depuis 2011, sur ces faces nord et sud, deux immenses portraits d'Eva Peron. Les oeuvres, en métal, mesurent chacune plus de 30 mètres de haut.

L'Avenida de Mayo, qui relie d'un côté la Place de de Mai et la Casa Rosada (siège du Gouvernement) et de l'autre la Plaza del Congreso et le Congrès de la Nation, croise l'Avenue du 9 Juillet à peu près en son centre.

obelisco buenos aires_1.JPG
Le monument le plus célèbre (et surtout le plus visible) de l'avenue reste bien évidement l'Obélisque, qui fut construit en 1936 à l'occasion de l'anniversaire des 400 ans de la fondation de la première colonie par Pedro de Mendoza.

Recouvert à l'origine de plaque en pierres blanches, il se contente aujourd'hui d'un revêtement en ciment poli.

obelisco buenos aires_0.JPG

Pour la petite histoire : A l'emplacement de l'Obélique se dressait à l'origine une petite église où fut hissé pour la première fois, en 1816, le drapeau argentin...

avenida 9 de julio_8.jpg

Les travaux du métro-bus ont commencé début 2013 et les 17 stations ont été innaugurées il y a seulement quelques jours, changeant à jamais (on aime ou pas !) la physionomie de la plus large avenue du monde...

02/08/2013

L'avenue du 09 Juillet fait sa révolution...

metro bus buenos aires.jpg

(Juillet 2013)

09 de julio.jpg

Vue depuis le haut de l'Obélisque (photo du Net)

avenue 09 juillet buenis aires_4.JPG

(Juillet 2013)

avenue 09 juillet buenis aires_2.JPG

Il y avait plus de cinquante ans que la plus grande large avenue du monde, la "09 de Julio" n'avait connu de tels chambardements !

Cette artère, longue de 4km (elle fait donc en largeur comme en longueur le double de celle des Champs-Elysées !) est sortie de terre à la fin des années 60, occasionnant en passant la destruction de plus de 26 pâtés de maison de 110m de côté chacun !

Depuis ce temps, entre les terre-pleins et les bas-côtés, on comptait jusqu'à 20 "voies de circulation" en parralèle.

Depuis la semaine passée, le "mètro-bus" a fait son apparition et a changé d'un coup la donne. A présent, prés d'un tiers de l'avenue est réservé à l'unique circulation de 11 lignes bus, qui s'arrêteront dans les 17 nouvelles stations créées à l'occasion.

Ce projet, qui a mis six mois à voir le jour, subit l'assaut de nombreux détracteurs (coût, utilité, incidence environnementale, etc...) et je serais moi bien en mal d'émettre un avis !

Je pense que c'est sur la durée que l'on jugera du succés (ou non) de cette réalisation qui devrait être utile à près de 200 000 Porteños....

3.jpg

Avant-après (photos du Net)

3a.jpg

(Si le 25 Mai 1810 marque le début de la révolution, la date du "09 Juillet" (1816) est celle de la proclamation de l'Indépendance....)

avenue 09 juillet buenis aires_1.JPG

(Juillet 2013)

30/07/2013

Palermo

palermo viejo buenos aires_01.jpg

(Palermo Viejo, juillet 2013)

palermo viejo buenos aires_02.jpg

palermo viejo buenos aires_03.JPG

palermo viejo buenos aires_04.JPG

palermo viejo buenos aires_05.JPG

palermo viejo buenos aires_06.JPG

palermo viejo buenos aires_07.JPG

palermo viejo buenos aires_08.JPG

(Palermo Viejo, juillet 2013)

palermo viejo buenos aires_27.JPG

palermo viejo buenos aires_10.JPG

palermo viejo buenos aires_09.JPG

palermo viejo buenos aires_11.JPG

palermo viejo buenos aires_12.jpg

Quand quelqu'un vous annonce qu'il habite à Palermo, vous n'êtes pas vraiment avancé !

Il faut dire que ce quartier est l'un des plus vastes de Buenos Aires (15km²), et qu'il a donc, de par sa taille, de multiples facettes.

Il porte également de nombreuses dénominations, ce qui n'aide pas vraiment à s'y retrouver : Palermo Soho, Palermo Viejo, Palermo Hollywood, Palermo Chico, etc...

Si certaines zones comptent un grand nombres de représentations diplomatiques, d'autres accueillent plutôt des magasins de fringues (branchées !), et les restaurants et les bars parmi les plus bobos de Buenos aires !

Un endroit idéal pour aller bruncher le dimanche en terrasse et sous le soleil !

Le quartier n'est pourtant pas si vieux que ça ; sur ce plan de 1892, Palermo Viejo sort à peine de terre et Palermo Hollywood est encore dans les limbes.

L'intérêt d'une grande partie de ce "barrio" tient au fait qu'il est longtemps resté en retrait du développement fulgurant de la mégapole au début du 20ème siècle ; il a été ainsi de fait largement épargné par le percement de larges avenues sans âmes. Comme le quartier est principalement résidentiel, il y a également beaucoup moins de bus qui circulent, ce qui ajoute évidemment au plaisir de s'y balader.

Plus on se rapproche de la partie ancienne du quartier, plus la hauteur des édifices s'amenuise ; on retrouve des rails et des pavés, des couleurs du calme et du ciel bleu...

Le barrio devient de fait chaque année de plus en plus "tendance"...

La partie nord de Palermo accueille quant à elle la majeur partie des espaces vert de la capitale, et ce depuis la fin du 19ème.

Les photos de ce post, qui datent du week-end dernier, illustrent le Palermo "idéalisé" par les bobos qui l'habitent ainsi que par les touristes de passage. Elles ont été prises aux alentours de la Plaza Cortázar (ex Placita Serrano), le coeur de Palermo Viejo, qui accueille chaque fin de semaine "sa" feria artisanale...

palermo viejo buenos aires_13.jpg

Au sud du barrio, Palermo Soho englobe Palermo Viejo et Palermo Hollywood. Plus au nord, les nombreux espaces vert de la capitale...

palermo viejo buenos aires_14.JPG

palermo viejo buenos aires_15.JPG

palermo viejo buenos aires_16.JPG

palermo viejo buenos aires_18.JPG

Si de nombreux bâtiments ont été largement remodelés, ils gardent bien souvent l'esprit d'origine...

palermo viejo buenos aires_17.JPG

palermo viejo buenos aires_19.JPG

(Palermo Viejo, juillet 2013)

palermo viejo buenos aires_20.JPG

palermo viejo buenos aires_21.JPG

La place Cortázar, coeur de Palermo Viejo, accueille chaque WE une féria artisanale...

palermo viejo buenos aires_22.JPG

palermo viejo buenos aires_23.JPG

palermo viejo buenos aires_25.JPG

palermo viejo buenos aires_24.JPG

palermo viejo buenos aires_26.JPG

palermo viejo buenos aires_29.JPG

On trouve aussi à Palermo de nombreuses boulangeries "françaises"...

palermo viejo buenos aires_28.JPG

(Palermo Viejo, juillet 2013)

25/07/2013

Le Palais des Eaux courantes, sous un ciel d'hiver...

02a.JPG

(Buenos Aires, Juillet 2013)

06.JPG

Sur les façades aux fenêtres aveugles, brillent de nombreux motifs en céramique vitrifiée, commes les contours des fenêtres ou bien les blasons des différentes provinces argentines...

P1000151.JPG

Les posts se font à présent un peu plus rares. Saison basse...

C'est l'hiver à Buenos Aires, et le thermomètre n'hésite plus à descendre (la nuit) en dessous des cinq degrés !

C'est l'occasion rêvée de douillettement recevoir à la maison, ou bien de parcourir de nombreuses et passionnantes expositions.

On prend aussi parfois un peu l'air comme pour, par exemple, découvrir ce monument emblématique de la ville : le Palais des eaux courantes.

Il doit son nom à l'usage qui lui fût à l'origine affecté : cette construction de style "éclectique", bâtie entre 1887 et 1894, n'est en effet rien de moins qu'une immense citerne qui alimentait en eau la capitale dès la fin du 19ème siècle.

Dans ce quadrilatère d'environ 100 mètres de côté et plus de 20 mètres de hauteur (avec des murs de près de 2 mètres d'épaisseur) était stocké  jusqu'à 72 000 m3 d'eau, soit l'équivalent d'environ 30 piscines olympiques.

Une gageure technique pour l'époque !

P1000145.JPG

Le blason (ou bien l'écu) officiel de la république argentine date de 1813 (ci-dessus)

Il reprend les codes d'un modèle Jacobin de l'époque de la Révolution Française, avec pique et bonnet phrygien (ci-dessous)

200px-Emblemalaissez-passer.JPG

03.JPG

(Buenos Aires, Juillet 2013)

18/07/2013

La Bibliothèque Nationale

bibliotheque nationale argentine.jpg


La première bibliothèque de Buenos Aires (la Biblioteca Pública) vit le jour en 1812. Le bâtiment qui l'abritait se situait dans la "Manzana de las Luces". Ce pâté de maison, qui se trouve à moins de 100 mètres de l'actuelle Plaza de Mayo, acccueillait également à cette époque un collège jésuite et diverses administrations de la jeune cité.

Ce n'est qu'en 1884 qu'apparaît la dénomination de "Bibliothèque Nationale".

En 1902, la bibliothèque est déplacée trois cuadras plus au sud, Calle Mexico, toujours dans le quartier de Monserrat.

Ce n'est que 60 ans plus tard, sous l'impulsion d'un certain Jorge Luis Borges (qui fut son directeur pendant 18 ans), que l'institution se chercha un lieu plus propice à l'étude... et qui soit surtout en mesure d'accueillir les fonds de plus en plus importants.

L'Etat choisit, dès 1960, un terrain dans le quartier de Recoleta (à 400 mètres du cimetière éponyme) , et lance un concours d'architecte. Il faut attendre onze ans avant que ne soit posé la première pierre.

Après cela, rien ne va guère plus vite (les raisons n'en sont d'ailleurs pas très claires) et le déménagement de la bibliothèque n'interviendra finalement qu'en 1993 !

La réalisation architecturale, de style "brutaliste" (je n'aurais en effet pas trouver meilleure qualification) jure un peu au beau milieu de ce quartier à l'ambiance très "parisienne" (version 16ème arrondissement... triste).

En fait, le plus malheureux est que l'édifice semble également plutôt mal vieillir...

Rendez-vous donc dans 30 ans...

La bibliothèque, riche de centaines de milliers d'ouvrages, possède également 21 incunables (livres impimés entre 1450 et 1501, au début de l'imprimerie), et qui sont, parait-il, d'une très grande qualité !


ex bibliotheque de buenos aires.JPG

L'ancien bâtiment de la Bibliothèque Nationale, Calle Mexico, abrite depuis 1994 le Centre National de la Musique.