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26/04/2015

La richesse de Buenos Aires vue du Ciel

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On découvre sur cette capture d'écran Google Earth (on est à environ 12 000 km d'altitude) une petite tâche grise : c'est le Grand Buenos Aires !

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Si si , je vous assure! Sur celle-ci (à seulement 4 000 km de la terre), c'est encore plus flagrant...

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Nous ne sommes maintenant plus qu'à 200 km d'altitude (ci-dessus) et à 100 km (ci dessous).

J'ai délimité en rouge les frontières de "Capital Federal" (qui correspondent aux limites de la Ville de Buenos Aires) et en jaune cette région au nord de Tigre qui est le sujet de ce post.

Je vous situe également, pour information, le Campo de Mayo, cette immense zone militaire de 8 000 hectares qui abrita entre 1976 et 1983 El Campito, le plus important centre de détention sous la dictature...

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Je dois bien vous l'avouer, je suis un peu accro à Google Earth (et autre Google Maps et Street View  par ailleurs) depuis que le géant américain a décidé de proposer à tout un chacun, il y a une dizaine d'année, une cartographie complète de la Terre. Loin de moi la polémique (d'aucun trouve en effet ce système par trop "intrusif"), il ne se passe pas une semaine sans que je ne m'autorise le loisir de me promener à travers le monde ; parfois pour y retrouver des lieux jadis visités, ou bien encore pour aller découvrir des sites sur lesquels on trouve encore très peu d'informations (comme par exemple les dizaines de pyramides chinoises autours de Xi-An).

C'est ainsi qu'en me promenant avec ma petite souris, d'un clic distrait, j'ai découvert cette vaste et luxueuse zone au nord de Buenos Aires qui, bien que je susse qu'elle exista, dépassait de loin par son étendue ce que à quoi je m'attendais.

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Dans Capital Federal, la plupart des richesses sont généralement concentrées au nord, dans les quartiers de Retiro, Palermo, Belgrano ou encore Nuñez. Ce n'est bien sûr pas une généralité (on trouve Puerto Madero à l'est de la ville, mais également le bidonville Villa 31 en plein Retiro !), mais néanmoins une tendance forte.

Cette tendance se confirme lorsque l'on quitte Capital Federal en direction de Tigre. Les villes de Vincente Lopez, Olivos, Acassuso, Martinez, et autre San Isidro, évoquent à tout Porteño, pour le moins une certaine opulence, mais généralement plus encore, et ce sont indéniablement ces villes qui concentrent le plus grand nombre de piscines particulières du Grand Buenos Aires !

Une autre réalité : plus on est près du Rio de La Plata, plus le quartier devient chic !

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Le Palais présidentiel donne d'ailleurs le ton : 30 hectares de verdure en plein cœur d'Olivos. Cela correspond à 14 manzanas (le pâté de maison classique) ou bien encore la surface de l’hippodrome de Palermo !

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La richesse se mesure aussi parfois en nombre d'arbres : ci-dessus une capture d'écran au sud de Capital Federal, ci-dessous au nord !

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De Vincente Lopez à Tigre, on découvre des quartiers entiers qui, en plus d'être assurément encore plus verdoyants, sont également constellés de piscines privées.

Si il ne faut bien sûr pas généraliser, il est à noter qu'il n'existe pourtant aucun quartier de la sorte au sud de la capitale !

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Mais revenons-en à cette région encerclée de jaune, au nord de Tigre.

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Sur plus de 20 kilomètres, ce sont des dizaines de "marinas" que nous offre à découvrir Google Earth. N'ayant pas un accès direct au Delta, ces dernières sont généralement constituées d'un vaste plan d'eau où ne circule (pour le repos des bienheureux propriétaires) aucun bateau à moteur.

La surface moyenne de ces terrains est de 1000 metres², sur lequel on vient poser une jolie maison. Après avoir parcouru quelques sites d'agences immobilières sur le net, on peut estimer que le prix de ces lots (maison comprise) va de 300 000 à parfois largement plus d'un million de dollars. 

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Toutes ces marinas (ou condominium, peu importe le nom), qui comptent chacune entre 300 et 1000 villas sont par contre toutes des "barrios privados" ou "barrios cerrados" (quartiers privés ou fermés, ce qui revient à dire exactement la même chose).

Cela signifie donc que les propriétaires, qui viennent passer le week-end ou bien vivent ici à l'année, doivent débourser, en plus de l’achat de leur jolie maison, le coût de l'entretien des espaces communs, des plans d'eau et surtout de la sécurité, assurée par un personnel évidemment très qualifié, accessoirement assistée de centaines de cameras, de détecteurs en tout genre et autre barbelé...

C'est le prix à payer pour vivre en totale sécurité (et entre soi), hors du monde réel, mais surtout loin des "pauvres" et des vicissitudes de la mégapole.

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Une autre vision de Buenos aires, aux antipodes de celle de Palermo, de San Telmo et du tango !

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A défaut d'avoir un accès direct au plan d'eau, le standing recommande toutefois de posséder sa propre piscine...

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Une villa basique avec piscine. Premier prix : 500 000 US$...

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... et il y en a des milliers de la sorte dans le coin !

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Pour être tout à fait juste (et complet), je dois reconnaître que l'on trouve aussi de nombreux "barrios privados" à l'est du Grand Buenos Aires. Il suffit en général de repérer un golf, et les maisons (le plus souvent avec piscine) ne se trouvent jamais très loin.

Elle sont même parfois situées (comme ci-dessous) en plein milieu du green...

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24/04/2015

Le Musée Evita

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(Musée Evita, avril 2015)

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Le bâtiment (un mélange de style baroque et renaissance) qui abrite le Musée Evita date en grande partie de 1923. On le trouve Calle Lafinur 2988, dans la manzana coincée entre le Zoo et le Jardin Botanique.

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(Musée Evita, avril 2015)

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Un ton solennel, voire sacré, est donné dès l'entrée... (ci-dessous le masque mortuaire d'Evita)

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La Fondation Eva Perón achète cette demeure en 1948 afin d'y installer un centre d’accueil pour des femmes en difficulté. Il sera connu sous la dénomination de "Hogar de transito n°2".

En 1955, suite au putsh qui renverse son mari, le Président Juan Perón, les militaires exproprie la Fondation et installent à la place des bureaux administratifs.

Il faudra attendre 1999 pour voir revenir en ces lieux le souvenir d'Eva : dans un premier temps c'est l'"Institut d'investigation Evita Perón" qui occupe le bâtiment, en attendant l'ouverture d'un musée qui sera inauguré le 26 juillet 2002, soit 50 ans jour pour jour après sa mort.

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Le Hall du premier étage est la plus grande pièce de la maison.

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De petits neveux et nièces d'Evita étant à l'origine du musée, il n'est pas étonnant qu'il soit tout entier dédié à la gloire de leur grand-tante et qu'aucune aspérité ne doit venir troubler une souvenance par trop idéalisé : son enfance "pauvre" est rapidement expédiée, ses œuvres caritatives sont mises en avant mais sans trop de chiffres à l'appui, et son combat contre la maladie (cancer de l'utérus), qui allait l'emporter à 33 ans, à peine mentionné.

Le parcours du musée est pourtant bien fait et assez agréable à parcourir : D'abord son enfance, puis sa période "artiste" à la radio et au cinéma, la rencontre avec Perón et son engagement politique et social, sa "présidence", ou encore son engagement en faveur de l'émancipation et du droit de vote des femmes.

Une salle est également dédiée à une biographie qu'elle a signée mais pas écrite, "La Raison de ma vie", un livre qui fut d'ailleurs largement retoqué par Perón (pour mieux coller au péronisme) avant d'être publiée en 1951, quelques mois avant sa mort. 

Le tout est agrémenté de nombreuses robes et objets personnels, livres, affiches, tracts et autres vidéos...

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(Musée Evita, avril 2015)

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Le "patio andalou"

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(Musée Evita, avril 2015)

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Des jouets d'époque...

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Le "Industria Argentina" (made in Argentina), l'un des remèdes du péronisme pour limiter la dégradation économique est encore largement d'actualité (voir cette page FB de l'actuel Gouvernement).

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La cuisinière originale du "Hogar de transito n°2"...

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... et la tout aussi originale Vierge de Lujan qui trônait dans la chapelle.

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Sainte Evita !

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Et enfin quelques kitschissime souvenirs à l’effigie de l'Icône Argentine...

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On trouve également dans le patio de la jolie demeure un très agréable restaurant-terrasse.

22/04/2015

Les estancias jésuites de Córdoba

Je dois bien vous l'avouer, je n'assume en fait pas vraiment le post précédent (celui sur la ville de Córdoba) que j'ai écris alors que je n'y ai jamais mis les pieds. Cela n'a rien bien-sûr de dramatique en soi, mais c'est bien la première fois en bientôt 10 ans que je me suis permis cet écart.

D'autres auraient peut-être eu moins de scrupules, pas tant d'ailleurs d'utiliser les photos de tiers, mais plutôt de parler de choses que l'on a jamais vues !

Je vais néanmoins pourtant commettre une seconde et dernière entorse à ces principes, juste le temps de vous montrer ce qu'était le but principal de ce voyage (que je n'ai donc pas fait!) : il s'agissait de découvrir le centre historique de Córdoba (et en particulier la Manzana de las Luces), ainsi que les cinq estancias jésuites dispersées un peu partout dans la région.

C'est d'ailleurs bien l'ensemble de ces lieux qui est conjointement inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2000 sous la dénomination "Ensemble et les estancias jésuites de Córdoba".

Un bref aperçu donc de ces cinq estancias, dans l'ordre ou j'aurais dû les découvrir...

L'estancia Caroya

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Achetée par la Compagnie de Jésus en 1616, elle se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord de Córdoba, juste à côté de la petite ville de... Caroya ! Cette ville n'existait bien entendu pas à l'époque où les estancias étaient situées bien souvent seules au coeur de territoires de plusieurs milliers (voir centaine de milliers) d'hectares...

Les estancias avaient, outre leur vocation spirituelle, une finalité plus terre à terre, c'est le cas de le dire : on y pratiquait en effet l'élevage et l'agriculture et on y fabriquait divers produits finis tels que le textile, l'huile, le vin, etc... afin de subvenir aux besoins de l'Ordre d'une part, mais aussi bien sûr pour les vendre à travers tout le continent. 

Caroya, pas plus que les autres estancias, n'a gardé intacte sa physionomie d'origine. Toutes ont été revendues à des particuliers (ou encore cédées aux Franciscains) à partir de 1767, à la suite de l'expulsion des Jésuites d'Argentine. Les estancias ont perdu au fil du temps leurs nombreux bâtiments annexes (souvent construit en adobe) ou bien encore leur réservoir.

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L'estancia Jesús María

Elle se trouve à peine à trois kilomètres de la précédente aux abords de la petite ville de... Jesús María ! L'Ordre en fait l'acquisition en 1618...

Les estancias étaient des foyers de progrès où l’organisation et le développement était obtenus grâce à une étude pragmatique (voir scientifique) afin de s’adapter au terroir (canalisations, système d’irrigations, semailles, vignes, etc. Ces réalisations de la Compagnie de Jésus sont vite devenues un véritable modèle économique et socio-culturel de leur temps, ce qui allait d'une certaine manière (cette réussite ne plaisant pas à tout le monde!) les conduire à leur perte !

Ne soyons néanmoins pas aveugle : ces estancias ne pouvaient fonctionner sans main d’œuvre, et faute de suffisamment d'indiens dans la région les jésuites firent venir par milliers des esclaves d’Afrique...

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L'estancia Santa Catalina

Il faut emprunter, depuis Caroya, un chemin de terre sur une bonne vingtaine de kilomètres pour arriver jusqu'à Santa Catalina, perdue seule au milieu des collines.

L'estancia est achetée par l'Ordre en 1616 (ou 1622 selon les sources) et deviendra la plus importante exploitation de la région avec plus de 25 000 têtes de bétail. Revendue au maire de Córdoba en 1774, elle est depuis restée dans la même famille.

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On aperçoit bien sur cette capture d'écran Gogle Earth un mur d'enceinte ainsi que les ruines de quelques bâtiments annexes...

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L'estancia de la Candelaria

C'est la plus éloignée de Córdoba (une bonne centaine de kilomètres) mais aussi la plus difficilement accessible. Construite sur des terres offertes par Francisco de Vera y Mujica en 1678, elle semble la plus modeste de toutes alors que c’était en fait l'une des plus vaste (on parle de 300 000 hectares!).

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Et une très courte vidéo !

 

 

L'estancia de Alta Gracia

Sans doute la plus imposante de toutes, l'estancia se trouve à 36 km au sud-ouest de Córdoba, en plein centre de l'actuelle commune d'Alta Gracia qui compte plus de 40 000 habitants.

La ville est réputée à plus d'un titre, puisque le Vice-roi de la Plata (d'origine française) Jacques de Liniers y séjourna (justement dans cette estancia où lui est dédié, depuis 1971, un musée).

Che Guevara a lui aussi son musée, à un kilomètre de là. Né à Rosario (eh oui, le Che est Argentin!), il passera son enfance dans cette région que ses parents avaient choisi pour son climat sain, parfait pour soulager ses sévères crises d'asthme.

Le compositeur Manuel de Falla, qui s'était exilé après la Guerre d'Espagne, vint quant à lui finir ses jours ici...

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Alta Gracia est à l'origine une hacienda qui appartenait à Alonso Nieto de Herrera. Devenu membre de la Compagnie, il lui lègue son exploitation à sa mort. C'est la seule estancia qui a conservé intacte son réservoir...

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Je tiens à rappeler que je n'ai pris aucune des photos qui illustrent le présent post pour la bonne raison que je n'ai jamais mis les pieds dans la région. Et je m'excuse également par avance de n'en pouvoir citer les divers auteurs...

20/04/2015

Córdoba, virtual tour

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Capture d'écran Google Earth où l'on découvre, tracés à même les pavés de l'incontournable Plaza San Martin, les silhouettes du cabildo et de la cathédrale...

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La construction de la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Córdoba a débuté dès 1580. Son style indéfinissable s'explique en partie par les 180 années qu'ont duré les travaux !

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L'intérieur de la cathédrale.
Ci-dessous le Cabildo, construit en dur dés 1610, mais remanié maintes fois jusqu'au 18e siècle.

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Si ce n'est, je vous l'assure, qu'une simple histoire de location de voiture qui m'a fait renoncer à mon petit voyage à Córdoba, cela ne m'a pourtant pas empêché d'y penser tout le week-end. J'avais réellement préparé ce voyage et je tenais tant à vous en faire partager la découverte.

A défaut d'y être finalement allé, rien ne m'empêche malgré tout de vous faire découvrir cette région, d'une façon totalement virtuelle puisque je n'y ai jamais mis les pieds !

Je m'autorise exceptionnellement donc à vous présenter ce non-voyage en quelques posts, illustrés bien évidemment de photos que je n'ai jamais prise. La méthode pourra sembler barbare à quelques-uns que je prie à l'avance de bien vouloir m'excuser...

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La vieille-ville est délimité au nord par le Rio Suquia et à l'est par le canal de la Cañada.

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La "Manzana de Las Luces" de Córdoba jouxte la Plaza San Martin et la cathédrale.

La "manzana" correspond en fait à une parcelle "originelle" de 120 mètres de côté (ce que nous appellerions plus communément un "pâté de maison"). "Las Luces" (les lumières) se réfère tout simplement, tout comme à Buenos Aires, à l'importante concentration d'édifices dédiés au Savoir.

C'est de là que les Jésuites marqueront leur empreinte dans la région pendant près de 170 ans...

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 L’Église du Sacré-Coeur, plus communément appelée "de los Capuchinos" (des Capucins), a été construite entre 1926 et 1934. D'un style à-priori néogothique, elle ne manque ni de couleurs ni d'originalité !

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Córdoba "de la Nouvelle Andalousie" est fondée en 1573, soit sept années avant la "re-fondation" de Buenos Aires. Si de nombreux ordres religieux sont déjà présents dans le sud de l'Amérique (Franciscains et Dominicains notamment), ce sont bien les jésuites qui, arrivés a peine plus tardivement, vont marquer toute cette région de leur empreinte.

En 1599, la Compagnie de Jésus prend possession de la parcelle qui lui à été, à l'instar des autres ordres, attribuée. Dès 1610, elle jette les bases du Colégio Máximo, rien de moins que la première université du pays. S'ensuivront, entre 1616 et 1678, la construction (ou parfois le rachat) des fameuses "estancias", ces fermes qui vont consolider un système organisationnel unique et tellement efficace qu'il mènera l'Ordre à sa perte : en 1767, les Jésuites sont chassés d'Amérique et leur ordre dissout par le Pape en 1773...

Córdoba "la Docta" (la docte) à conservé de ce passé d'être aujourd'hui la ville d'Amérique latine qui compte le plus d'étudiants universitaires, soit 12% de la population !

La capitale provinciale est également l'une des trois seules villes d'Argentine à compter plus d'un million d'habitants, après Buenos Aires et Rosario.

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On doit le Parque Sarmiento, le plus grand parc de la ville, à l'incontournable Carlos Thays : 17 hectares, où sont réunis plans d'eau, roseraie, zoo, musées divers, et même une impressionnante piscine de 100 mètres de long !

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Le "shopping" Patio Olmos.

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La ville compte un nombre impressionnant d'églises. Ici la Basilique de la Merced, datant de 1807 mais construite à l’emplacement d'un couvent existant depuis le tout début du 17e.

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Deux autres symboles de Córdoba : ci-dessus "l'Arco", assez moche il est vrai. Situé à 6 km du centre historique, il a été construit en 1942 par un intendant qui semble t-il voulait laisser une trace (sic!) dans l'Histoire. L'arche de 19 mètres de haut marquait l'entrée sud-est de la cité.

Ci-dessous, l'audacieux et impressionnant "Centro Civico", haut de 45m,, nouveau siège du Gouvernement provincial, qui se trouve juste à un kilomètres du Cabildo...

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Je tiens à rappeler que je n'ai pris aucune des photos qui illustrent le présent post pour la bonne raison que je n'ai jamais mis les pieds à Córdoba. Et je m'excuse également par avance de n'en pouvoir citer les divers auteurs...

18/04/2015

Pourquoi je n'irai pas à Córdoba... (cette fois-ci)

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J'avais tout prévu (vous me connaissez!) : le parcours, les arrêts possibles, les spots où pouvoir trouver un hébergement, etc... Il me manquait encore le bus (facile) et le booking des hôtels (facile aussi, quoi que!).

C'est sur la réservation de la voiture que mes nerfs ont été mis à mal ce samedi matin : entre les délais de 48h (ouvrables) pour avoir une réponse, les réservations par internet ou rien n'était possible sans DNI (document national d'identité, que je n'ai pas) ou sans" Cuil" Ou "Cuit" (numéros fiscaux que je ne possède pas non plus en tant qu'expat), sans compter les prix délirants (de 500 à 800 euros pour une semaine de location!), j'ai fini par jeter l'éponge...

Personne ne sera, j'en suis persuadé, désespéré de ne trouver aucun post sur Córdoba dans ce blog, et je m'en remettrais quant à moi de n'avoir pas pu découvrir (cette fois-ci) ces sans nul doute magnifiques sierras.

Peut-être arrive-je à un moment de ma vie où je ne souhaite que des découvertes "qui s'offrent" et de n'avoir pas à ramer comme un malade pour pouvoir emmagasiner quelques paysages ou "réductions" jésuites de plus...

Je vais donc finalement rester une semaine sur Buenos Aires à me reposer, économisant par la même plus de 15 000 pesos (que l'argentine ne mérite n'aura pas), mais également beaucoup d'énergie...

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19:13 Publié dans Perso | Lien permanent | Commentaires (1)

17/04/2015

L'impayable nouveau billet de 50 pesos

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Sur un fond de pointe sud du continent américain se détache clairement la carte des Malouines (ou Malvinas ou Falklands, c'est selon!). On peut noter en bas à droite la carte de la Péninsule Antarctique, revendiquée par l'Argentine (mais également par le Royaume-Uni et par le Chili, soit juste un rêve!) ; à l'opposé, un phare représente (d'après les communicateurs) la vision pacifique (sic) de cette revendication...

 

Présenté en fanfare par la Présidente en avril 2014, à l'occasion du 32e anniversaire du déclenchement de la Guerre des Malouines, un nouveau billet de 50 pesos entre (tout) doucement ce mois-ci dans la vie quotidienne des Argentins....

Cette nouvelle coupure, cible des réseaux sociaux déchaînés, a évidemment deux bonnes raisons de faire sourire : son thème d'une part, et sa valeur faciale d'autre part.

Le thème d'abord, tout dédié à cette fameuse Guerre des Malouines qui opposa en avril 1982 la junte militaire argentine (l'agresseur) à la Dame de fer qui porta depuis ce jour là bien son nom. Il en résulta plus de 900 morts, une junte à la dérive et une seconde réélection servie sur un plateau pour Margaret !

A moins de sept mois de l'élection présidentielle (à laquelle Cristina ne participera pas, et ce n'est faute d'avoir essayé!), la ficelle de la "souveraineté nationale" devient vite une grosse corde éculée...

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Cristina Fernández de Kirchner, en avril 2014...

 

Mais peut-être que le pire se trouve dans le choix de la valeur faciale du billet. Déjà qu'en 2012 Madame Fernández de Kirchner nous avait fait l'honneur d'un plutôt joli mais surprenant nouveau billet de 100 pesos, elle réitère l'exercice, mais cette fois-ci avec une coupure de 50 pesos (soit environ 5 euros, au taux officiel).

Alors que la plupart des prix ont doublé ces deux dernières années (l'inflation annuelle est en effet de 20 à 45% -selon le chiffre de la police ou celui des organisateurs!-), une implacable logique voulait que tout nouveau billet fût de 200, voir 500 pesos.

Mais non !, le gouvernement ne le voit pas de cette œil (inflation, quelle inflation?) et les deux billets de 100 pesos, d'une valeur donc d'environ dix euros (soit le prix d'un kilo de filet de porc), resteront encore malheureusement pour les prochains mois les plus "grosses" coupures en circulation dans le pays...

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Au revers du billet de 50 pesos, on découvre le Gaucho Antonio Rivero, qui serait le premier à s'être opposé, dès 1833, à l'ennemi britannique. Sous le cheval apparait le cimetière Charles Darwin (présentement aux Malouines) où sont enterrés 123 corps d'argentins (ou 237 selon les sources), victimes de cette guerre.

Sous le "50", on devine aussi la silhouette du croiseur Belgrano, torpillé par la flotte britannique : 323 soldats argentins périront lors du naufrage, soit près de la moitié des pertes argentines de ce conflit... 

15/04/2015

Le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta

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(Musée Laretta, avril 2015)

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La facade du musée, au 2291 Juramento

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Le salon principal de la maison...

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Détail du dessus de la cheminée

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A l'occasion de ma petite virée avec le bus touristique "jaune" (voir ICI et LA), j'avais programmé un seul arrêt : le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta à Belgrano. Il faut dire qu'à 10 pesos l'entrée (environ 1 euro), je ne prenais aucun risque inconsidéré !

Enrique Laretta, écrivain et diplomate (il fut ambassadeur à Paris entre 1910 et 1919), s'était marié en 1903 à Josefina Anchorena, issue d'une des familles les plus riches et en vue de Buenos Aires (le splendide Palacio San Martin, qui se trouve sur la place éponyme, fut d'ailleurs commandité par sa mère, Mercedes Castellanos de Anchorena).

Construit en 1886 pour Francisco Chas (un neveu du Général Belgrano), l'actuel musée n'était au départ qu'une agréable maison de campagne. Mercedes Anchorena l'acquit dix ans plus tard avant de l’offrir en 1916 au jeune couple en cadeau de mariage . La maison et les jardins furent alors remaniés jusqu'à occupé la totalité de la manzana (le pâté de maison), soit un rectangle de 120m sur 100m.

L'architecte en charge du projet n'était autre que Martin Noël, à qui l'on doit également la maison d'Isaac Fernandez Blanco, à Retiro, l'autre musée d'Art hispano-américain de Buenos Aires...

Quatre générations vécurent ici jusqu'à la mort d'Enrique Laretta en 1961 ; il avait alors 86 ans...

Il avait constitué durant toutes ces années une impressionnante collection d’œuvres d'art des 16e et 17e siècle qui fut léguée à la ville (tout comme la maison) par ses enfants.

En 1962, le musée ouvrait ses portes...

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(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)

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Ce sont certainement les œuvres religieuses en bois polychrome (retables, autels et autre triptyque) qui sont les plus remarquables.

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Le jardin, de style andalou, quadrillé par des allées de buis, offre une grande variété d'essences : ginkgos, glycines et autres palmiers...

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(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)

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11/04/2015

Le bus touristique "jaune" de Buenos Aires (2e partie)

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Après avoir parcouru les quartiers de Recoleta, Retiro, San Nicolas, Monserrat, San Telmo et La Boca (voir la première partie du parcours), nous remontons vers le nord en longeant maintenent celui de Puerto Madero.

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Puerto Madero est le plus moderne des quartiers de Buenos Aires, et également l'un des plus exclusifs...

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Une sculpture représentant l'argentin Juan manuel Fangio, peut-être le plus grand coureur automobile de tous les temps, avec 24 victoires sur 51 Grand prix disputés !

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Après Puerto Madero, le bus va repasser un petit moment à Retiro avant de se diriger plus au nord, vers les quartiers de Palermo et de Belgrano.

C'est l'occasion de découvrir sur la Place San Martin le gratte-ciel Kavanagh (ci-dessus) qui fut en 1936 le plus haut édifice en béton armé de toute l'Amérique du Sud.

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Toujours sur la même place, on trouve le Palacio Paz (ci-dessus) qui fut construit entre 1902 et 1914 pour un aristocrate qui avait été (entre autre) ambassadeur à Paris.

Le palais, l'un des plus luxueux de l'époque, abrite aujourd'hui le Cercle Militaire. Des visites sont néanmoins organisées afin de découvrir les salons de réception de l'étage noble.

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La Plaza San Martin est également l'écrin d'un autre merveilleux palais (San Martin, ex- Anchorena), sans doute le plus beau de Buenos Aires, qui abrite depuis 1936 le Ministère des relations extérieures (a découvrir dans un futur post...)

A l'extrémité de la place s'élève enfin  la "Tour Monumentale" (ci-dessus) qui s'appelait en fait jusqu'en 1982 "Tour des Anglais" ; elle fut débaptisée (on se demande bien pourquoi :) suite à la Guerre des Malouines.

Un grand monument commémoratifs dédié aux 649 soldats argentins tombés au champs d'honneur se trouve d'ailleurs comme par hasard juste de l'autre côté de la rue (ci dessous) !

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A quatre Kilomètres plus au nord (nous sommes maintenant à Palermo) se dresse sur l'Avenida del Libertador le splendide monument tout en marbre de Carrare dit "des Espagnols".

Il fut offert en effet par la communauté espagnole en 1910 en l'honneur du centenaire de la Révolution de Mai (dans la réalité, le monument ne fut inauguré qu'en 1927...)  

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Le "Monument des Espagnols" se trouve au centre des "Parques de Palermo", entre le zoo, le Rosedal (la roseraie) et le Jardin Japonais.

C'est là que l'on rencontre également la sphère du Planétarium, d'où part d'ailleurs un autre bus (bleu celui-ci, et compris dans le forfait) pour une extension vers le parc à thème Tierra Santa ou bien encore le stade de football de River Plate.

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La Colonne Perse (réplique d'une des 72 colonnes de l'Apadana de Persépolis).

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Le Palacio Bosch, du nom de son premier propriétaire, ex-ambassadeur argentin à Paris (eh oui encore!), est depuis 1929 le siège de l'ambassade et de la résidence américaine.

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Les terrains de polo de Buenos Aires.

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La Plaza Barrancas à Belgrano.

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Une des nombreuses entrées de l'Hippodrome de Palermo.

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Sur Cabildo...

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Retour enfin à notre point de départ, plus de trois heures plus tard : nous retrouvons le cimetière de Recoleta, l'église Notre-Dame del Pilar et les parcs qui les bordent.

Dans le prochain post, je vous parlerais du musée que j'ai visité lors de mon unique descente du bus...

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09/04/2015

Le bus touristique "jaune" de Buenos Aires (1e partie)

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(Buenos Aires, avril 2015)

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L'ambassade de France.

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La façade du Palacio Perada, résidence de l'ambassadeur du Brésil...

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Gros bémol : la traduction n'est pas (mais vraiment pas) à la hauteur, ce que je n'arrive toujours pas à comprendre : il suffirait de faire corriger le texte à un français, et pourquoi pas, d'aussi lui faire lire !

C'est dommage car les commentaires sont finalement très intéressant...

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L'avenida 9 de Julio

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Le fameux Théâtre Colón.

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Le Calbido, troisième bâtiment de la cité bâti en "dur" (après le fort et la cathédrale).

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La Cathédrale de Buenos Aires

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La Casa Rosada sur la Place de Mai ;  l'Elysée argentin en quelque sorte...

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Le Palacio Barolo , sur l'Avenida de Mayo, fut jusqu'à 1935 le plus haut édifice d'Amérique du Sud !

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Tout au bout de l'Avenida de Mayo : El Congreso.(ci-dessus).

De retour dans San Telmo, nous croisons la Calle Defensa (ci-dessous) où se tient tous les dimanche, de la Plaza de Mayo jusqu'a la Plaza Dorrego, la feria la plus populaire de la capitale...

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C'est bien la première fois de ma vie, la semaine passée, que je prenais un bus touristique afin de découvrir une capitale ! J'aime en général plutôt marcher et surtout prendre le temps de m'arrêter!

Je n'allais sans doute pas découvrir, ni apprendre, grand chose en particulier (depuis le temps où j'arpente les trottoirs de Buenos Aires), mais je désirais connaître ce que pouvait ressentir un touriste lambda et savoir tout simplement si cela en valait vraiment la peine.

Et bien, sincèrement,  je n'ai pas été déçu! Le parcours, qui va de  Belgrano, tout au nord, jusqu’à La Boca, tout au sud, est assez bien pensé et les 24 arrêts permettent finalement toutes les combinaisons possibles! 

Car ce n'est pas seulement un bus qui fait un petit tour et puis s'en va! : vous avez en effet la possibilité de :

1) commencer votre tour à n'importe quel endroit du parcours
2) descendre à autant d'arrêts que vous le souhaitez (afin de découvrir les alentours, visiter un musée, faire les vitrines ou bien encore aller déjeuner !)
3) reprendre le bus où et quand vous le souhaitez
4) faire autant de tours que vous le désirez , puisque le billet est valable durant deux jours

C'est donc en définitive une approche qui vaut le coup, puisque tous les quartiers sont visités, et que cela permet  de découvrir dans sa totalité Buenos Aires (si l'on opte pour les deux jours!) sans avoir jamais besoin de prendre un taxi...

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L'autoroute qui mène à La Plata "sépare" les quartiers de San Telmo et de La Boca.

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L'église orthodoxe russe (et ses cinq magnifique bulbes bleus) fut inaugurée en 1904 ; c'était la première érigée en Amérique du Sud !

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(Buenos Aires, avril 2015)

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La Usina del Arte, ancienne usine d'électricité, a été transformée en centre culturel (voir ce complet -et excellent- article sur le Petit Hergé)

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Le célébrissime stade de La Bombonera (la bonbonnière) où joue la fameuse équipe de La Boca Junior, éternelle rivale de River Plate (les footeux comprendront!)

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Business avant tout, un petit arrêt de 20 minutes est "imposée" dans le très sympathique bar "El Estaño 1880" : touristes bienvenus...

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Le port de la Boca fut le premier de la ville. Mal famé déjà à l'époque, il l'est encore largement aujourd'hui...

Par précaution, j'incite les voyageurs à ne pas se promener librement dans ce quartier, si ce n'est lors de l'arrêt N°9 -Caminito- (et tout en restant le périmètre "réservé" aux touristes). En un mot, évitez  les arrêts 6, 7 et 8, nettement moins sûr...

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L'entrée du Caminito

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Lien officiel du Bus Turistico.

Découvrir la seconde partie du parcours

05/04/2015

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04/04/2015

Tierra Santa, la Jérusalem (en carton-pâte) de Buenos Aires

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(Tierra Santa, Mars 2015)

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(Tierra Santa, Mars 2015)

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Le Rocher du Golgotha

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A l'heure ou j'écris ce post, les ruelles de cette Jérusalem en carton-pâte doivent être bondées, Semaine Sainte oblige !

Depuis deux ans que je survole à l'occasion ce parc à thème (la piste de l'aéroport national Jorge Newberry -Aeroparque- se trouve en effet à moins d'un kilomètre de là), j'ai décidé, il y a une quinzaine de jours, d'aller en pousser les portes...

Tierra Santa est unique au monde, enfin presque : il a une petite soeur à Orlando, en Floride, qui se trouve (quel hasard!), à une quinzaine de kilomètres de Disney World ! Les deux parcs, qui ont pour thème l'histoire biblique (dans une version, convenons-en, plutôt chrétienne), ont été créés il y a une dizaine d'années.

Celui de Buenos Aires est kitchissime à souhait (même si je subodore que l'américain le soit tout autant!), et pas un épisode n'a été oublié : de la Création à la Résurrection, en passant par l'Annonciation, la Naissance de Jésus, l'entrée à Jérusalem, le Jugement, la Crucifixion et j'en passe, le tableau est complet.

Le nom des rues, des places, des grottes et des monuments sont de la même veine : la cascade des Eaux du Jourdain, la Porte de Damas, Bethléem, Nazareth, l'Arche d'Alliance, le palais romain et le temple hébreu, c'est un parfait tout-en-un pour qui souhaite se ressourcer à ses racines chrétienne.

Il y a également, ici et là,  quelques "personnalités" mises en valeur : Mère Teresa, Martin Luther King, Gandhi, Jean Paul II et bien évidemment le Pape François.

On trouve enfin quelques restos, qui n'ont d'arabe ou d'arménien que le nom...

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Adam et Eve, Marie et Joseph...

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Trois shows "son et lumière" ponctuent la visite : la Création, la Nativité et la Cène. J'ai zappé le dernier devant (en toute objectivité) l'extrême nullité des deux premiers...

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(Tierra Santa, Mars 2015)

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Pour éviter tout prosélytisme suspect, on trouve également la Mosquée d'Al Aqsa !

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Mère Teresa

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Le clou de la visite, c'est évidemment la Résurrection ! Peu de chance de la manquer puisqu'elle à lieu une fois toutes les heures ! Un Christ de 18 mètres de haut s'élève juste derrière le Golgotha et joue pendant 8 bonnes minutes de ses 36 mouvements (c'est la brochure qui le dit !) afin d'envouter la foule ; tout cela avec un son qui déchire, et même un tas de lumière dès la nuit tombée...

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Vous remarquerez les incroyables mouvements des yeux et des mains !

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Lors de la Semaines Sainte (en ce moment donc!) certaines scènes de la vie du Christ sont interprétées par des acteurs en chair et en os...

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Sur la place principale (à dix mètres de l'Arche d'Alliance et à vingt mètres du Mur des Lamentations), on a la possibilité d'assister à un spectacle de danses orientales au goût aussi médiocre que celui du kébab proposé dans le restaurant voisin...

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L’entrée de Jésus dans Jérusalem...

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Le Mur des Lamentations

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(Tierra Santa, Mars 2015)

02/04/2015

Hannah Point, la fin du voyage...

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(Hannah Point, février 2015)

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Ces dames ont une discussion et les papous s'en fichent...

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(Hannah Point, février 2015)

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Il ne faut pas croire que les manchots sont en permanence immaculés ! Certaine fois la toilette laisse réellement à désirer !

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Hannah Point, sur l'île Livingstone (la seconde plus grande de l'archipel des Shetlands du Sud), sera notre dernier débarquement avant que nous n'entreprenions notre remontée vers Ushuaïa.

C'est là notre ultime chance de randonner à travers ces colonies de manchots fortes de plusieurs milliers d'individus. L'occasion également de rencontrer nos premiers éléphants de mer (nos guides en dénombreront près de 100 !), ces amas de corps plutôt inertes mais incroyablement bruyants où le mâle dominant veille jalousement sur son harem.

S'ensuivront deux jours et demi dans le Passage de Drake durant lesquels nous seront copieusement secoués, ce qui ne restera néanmoins qu'un simple aperçu de ce qu'une mer déchaînée peut quelquefois réserver !

Dans ce dernier post, je ne peux éluder la question que l'on m'a, depuis mon retour, si souvent posée : qu'ai-je préféré de l'Arctique ou de l'Antarctique (dans les deux cas pour un séjour de 10 jours in situ, sachant bien évidemment que je vis actuellement en Argentine) ? Vaste question...

L'Arctique s'offre, je pense, plus "facilement". Le Svalbard ne se trouve en effet qu'à 4h de vol de Paris. A peine l'avion posé, vous êtes déjà comme dans un rêve ! Si le beau temps est de la partie, vous aurez droit à une magnifique croisière pleine de banquise, d'ours blancs, de morses, de rennes et d'une multitude d'oiseaux ; c'est aussi une vingtaine de sorties à terre, l'occasion de faire de merveilleuses marches le long des côtes du Spitzberg. C'est aussi les 24 heures de soleil par jour, une expérience décoiffante !

L'Antarctique se mérite un peu plus : d'abord 13 heures de vol jusqu'à Buenos Aires (pour un parisien), puis 4 autres de plus jusqu'à Ushuaïa et enfin deux jours et demi d'une mer pas toujours sympathique ! De plus cet éloignement a bien évidemment un coût, loin d'être négligeable.

Mais l'Antarctique, malgré sans doute le trop court moment durant lequel nous auront eu l'occasion de l'approcher (il faut compter cinq jours de pleine mer et donc uniquement cinq jours aux abords du continent), offre bien évidemment son incroyable lot de sensations et de découvertes uniques, à commencer par la multitude des colonies de manchots ainsi que des dizaines (des centaines ?) de baleines que nous aurons l'occasion d'observer. L'Antarctique, c'est également, bien entendu, ce mythe du continent inaccessible, un réel bout du monde, fort d'un passé où des hommes ont réellement risqué leur vie afin de le découvrir ; c'était il y a à peine 150 ans !

Nous avons eu, enfin, à l'occasion de ce voyage , un temps plutôt couvert (les photos le prouvent) ; le modeste amateur de photo que je suis n'aurait pas craché sur quelques rayons d'un soleil un brin plus généreux... 

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(Hannah Point, février 2015)

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(Hannah Point, février 2015)

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30/03/2015

Les manchots

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(Antarctique, février 2015)

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Le papou est le plus rapide des manchots : 35 km au compteur !

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Je me devais de consacrer un petit article aux manchots, ces incroyables oiseaux qui ne volent donc pas !

Nos descentes à terre auraient en effet paru bien ternes sans leur braiement incessant, l'odeur persistante des colonies, mais surtout le ravissant spectacle de leur comportement.

Je regrette un peu de n'avoir pas fait de vidéos (que je ne maîtrise pas trop avec un reflex) car c'est dans le mouvement que tout prenait du sens : les aller-retour jusqu'au rivage, les guéguerres autour d'un nid, les glissades sur la neige, les démarches empotées, les parents nourrissant leur petit ou les petits coursant ces derniers en réclamant leur pitance, le gravissement d'obstacles, les marches en groupe, les regards curieux, les plongeons, le marsouinage, la sortie de l'eau et plein d'autres choses encore...

Rien à voir donc avec les phoques et autres otaries définitivement plus "statiques" !

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On dit des manchots qu'ils "marsouinent"

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Les manchots sont une grande famille bien disparate. En fait, le seul point commun à tous est de vivre uniquement dans l'hémisphère sud, généralement dans les iles sub-antarctiques (Shetlands, Orcades Géorgie, Crozet, Kerguelen, Sandwich, etc...), mais aussi plus au nord (Argentine, Chili ou Pérou) et carrément jusqu'à l'équateur, comme le manchot des Galapagos.

Cette famille (les spheniscidae) se subdivise en 6 genres et 18 espèces. Certaines de ces espèces comptent plusieurs millions d'individus (18M de gorfous dorés, 14M de manchot à jugulaire, 4M de manchot royaux, 2M de manchot de Magellan, etc...) alors que d'autres sont carrément en voie de disparition.

Quand à la reproduction, toutes ont leur cycle au printemps et en été (généralement sur les îles sub-antarctiques plus clémentes), alors que le manchot empereur choisit le cœur de l'hiver et uniquement le continent blanc !

En ce qui nous concerne, ce sont les trois espèces du genre Pygoscelis que nous avons eu le bonheur de découvrir durant ce voyage dans la proportion (subjective) suivante : 85% de papou, 10% de jugulaire et 5% d’Adélie. Ce qui peut d'ailleurs paraitre surprenant quand on sait que leur population globale est presque inversement proportionnelle (14M de jugulaire, 5M d'Adélie et seulement 600 000 manchots papou !).

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(Antarctique, février 2015)

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29/03/2015

La fantasmagorique Ile de la Déception

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Ile de la déception, Shetlands du Sud, Antarctique, Février 2015

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(Ile de la Déception, février 2015)

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La plupart des croisières "Antarctique" vous amènent directement d'Ushuaia à la péninsule. Si vous avez plus de temps (et plus de moyens), vous pouvez opter pour un tour de trois semaines qui vous fera découvrir les Malouines, la Géorgie du sud ou bien encore les Orcades...

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(Ile de la Déception, février 2015)

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La veille de ce cinquième et dernier jour en Antarctique, devant l'imminence d'une dépression qui allait balayé les côtes de la péninsule, notre capitaine choisit de précipiter notre remontée en direction du Drake ; au petit matin, Déception était en vue...

Ile_de_la_Deception.jpgL'île, qui fait partie de l'archipel des Shetlands du sud, est particulière à bien des égards. On ne connait pas avec certitude l'origine de son nom. "Deception" signifiant en anglais "tromperie" ou bien "trahison", ce pourrait venir du fait que l'île cache bien son "entrée", ou bien encore à cause de l'éminence rocheuse (le "Raven rock") qui se trouve au beau milieu de ladite entrée mais à quelques mètres sous le niveau de la mer,... et donc invisible !

L'ïle de la Déception est en fait une caldéra d'une douzaine de kilomètres de large qui s'est formée il y a environ 10 000 ans, suite à l'effondrement d'un volcan sur lui-même : sa "matière" fut repoussée tout autour (jusqu'à plus de 500 mètre de hauteur tout de même!), ne laissant en son centre qu'une vaste et plate dépression. Une faille au sud (les Forges de Neptune) permit à l'eau d'ensuite s'y engouffrer...

L'activité sismique et volcanique n'a jamais vraiment cessée depuis... 

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(Ile de la Déception, février 2015)

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Un manchot à jugulaire

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Un goéland dominicain

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(Ile de la Déception, février 2015)

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Connue et fréquentée dés le début du 19e siècle par les marins qui y trouvaient refuge, l'île attira vite, grâce à sa situation géographique et ses caractéristique bien particulières, d'abord les phoquiers, puis les baleiniers qui y mouillaient leurs navires-usine.

Une véritable industrie se mit alors en place au début du 20e siècle, avec la construction de chaudières et d'énormes citernes afin de fabriquer et conserver cette huile alors indissociable du développement des villes occidentales.

En 1931, lors de la grande dépression, devant la conjonction de la baisse du prix de l'huile de baleine et de la mise au point de nouvelles technologies, ces impressionnantes installations qui avaient à peine 20 ans furent tout simplement abandonnées !

En 1944, lors de l'Opération Tabarin, les britanniques occupèrent l'île ; officiellement pour des objectifs liées à la Seconde guerre mondiale, mais certainement aussi, plus pragmatiquement, pour des raisons géo-politique de revendication des îles du coin. Une occasion de reconduire les argentins à la porte...

Après la fin de la guerre et suite au traité sur l'Antarctique de 1959, l'île de la Déception redevint une terre "consensuelle" accueillant des bases scientifiques, britannique et chilienne. L’accalmie fut toutefois de courte durée : deux éruptions volcaniques, en 1967 puis en 1969, détruisirent ces bases jusqu’à recouvrir de lave le cimetière ou était inhumés 45 personnes...

C'en était fini d'une occupation permanente de cette île décidément peu accueillante : seule ne subsiste aujourd'hui qu'une petite base estivante, l' espagnole Gabriel de Castille.

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(Ile de la Déception, février 2015)

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27/03/2015

Le musée / bureau de poste de Port Lockroy

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(Port Lockroy, février 2015)

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C'est toujours un émerveillement de voir nager les manchots !

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Avant de nous rendre sur la petite île Goudier, nous découvrons les alentours : de nouveau d’innombrables manchots papou, mais aussi de nombreux ossements qui nous rappellent l'époque pas si lointaine des baleiniers.

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Un cormoran royal

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(Port Lockroy, février 2015)

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En cet après-midi du quatrième jours, nous poursuivons notre remontée vers le nord sur une bonne cinquantaine de kilomètres au cours de laquelle nous retraversons le Canal Lemaire. Nous jetons l'ancre au large de l'ïle Goudier qui abrite l'ancienne base scientifique de Port Lockroy, aujourd'hui transformée en musée et en... bureau de poste !

L'île est très petite (moins de 1 km²) et les bâtiments plus encore ! C'est pourquoi  seules 60 personnes au maximum peuvent y débarquer à la fois. Une partie donc des passagers ira en attendant découvrir la Pointe Jouglas voisine, ses ossements de baleines et ses... manchots!

Cocorico : contrairement à ce que l'on pourrait penser, le nom de cette base britannique n'a pas été donnée par les anglais : en effet Édouard Lockroy fut un homme politique et journaliste français, né à Paris en 1838. Parlementaire et plusieurs fois ministre (notamment de la Marine), il avait aidé Charcot à la réalisation de son premier hivernage... (Lockroy est en fait le pseudonyme qu'avait pris son père, comédien et dramaturge, pour ne pas froisser son propre père, un général d'Empire !)

Le site de Port Lockroy fut un lieu de rendez-vous de baleiniers avant que les britanniques décident d'y construire secrètement la "Base A" en 1944. De la fin de la guerre jusqu'à 1962, le site retournera dans le giron civil (et bien sûr scientifique) avant d'être définitivement abandonné.

C'est en 1996 qu'il fut décidé de sa restauration et de sa transformation en musée. Ce sont  aujourd'hui (en partie) les bénéfices du bureau de poste et du magasin de souvenirs (près de 18 000 touristes passent ici à chaque saison!), qui permettent de garder ouverte cette base environ cinq mois dans l'année...    

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(Port Lockroy, février 2015)

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Prière de ne pas se tromper de gratte-bottes !

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Plus de 70 000 lettres ou cartes postales sont envoyées chaque année à partir de Port Lockroy. Ce service dépend de la poste anglaise, la Royal Mail, qui achemine les plis dans près de 100 pays ; il faut compter entre 2 et 6 semaines de patience pour les heureux destinataires...

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Le "bureau de poste" et l'un des trois préposés qui cachette à tour de bras... (Seul en effet trois salariés-aventuriers sont choisis chaque année pour venir vivre ici une incroyable expérience rémunérée 1.300 euros, nourri, logé, blanchi !).

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(Port Lockroy, février 2015)

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Plusieurs salles ont été restaurées. On y découvre le quotidien de ces hommes qui ne devaient pas être plus d'une dizaine à vivre l'hivernage...

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25/03/2015

L' île Petermann

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Ce refuge de secours a été construit par les argentins en 1955.

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Un phoque de Wedell

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La petite île de deux kilomètres de long et dont la moitié est recouverte de glace abrite (entre autre) une colonie d'environ 3 000 couples de manchots papous.

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Cette croix commémore le décès de trois membre de la British Antarctic Survey survenu en 1982.
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Le Plancius mouille à Port Circoncision ; ce nom a été donné par Jean-Baptiste Charcot lors de son hivernage de 1909 et correspond à une fête religieuse célébrée alors le 01 janvier l

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En ce troisième jours, nous avons déjà, d'une certaine façon, entamé le chemin du retour. Tout en remontant plein nord vers le Canal Lemaire, nous jetons l'ancre dans la même baie de l'île Petermann où Charcot fit son hivernage en 1909 à bord du "Pourquoi pas ? IV" , lors de sa seconde expédition en Antarctique.

Trois jours déjà que nous avons mis les pieds pour la première fois sur le continent. Nous nous sommes habitués au climat, assez doux en somme, et les manchots font maintenant partie de notre quotidien ! Bien sûr nous voyons ici et là d'autres colocataires (phoques, baleines, labbes ou cormoran) mais c'est bien les "pinguins" qui occupent le terrain et font le spectacle.

C'est vraiment un pur bonheur de les observer vaquer à leurs tâche : marcher, courir, nager, glisser, nourrir leur petit, se chamailler, s'appeler ou nous jauger ; le spectacle est de tout les côtés.

La météo est également avec nous ce jour là, avec un vent presque nul et de très belles éclaircies. Nous resterons près de trois heures sur ce petit cailloux d'à peine deux kilomètres de long !

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Un Adélie ajoutant une pierre à son nid...

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C'est également sur l'Ile Petermann que nous aurons le loisir de découvrir notre plus belle colonie de manchots Adélie, facilement reconnaissable avec sa livrée blanche et noire ; noir comme leur bec.

On aperçoit également souvent une partie du 'blanc" de leur l’œil, ce qui leur donne un regard assez étonnant...

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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23/03/2015

El Parque de la Memoria

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"Penser est un acte révolutionnaire"

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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El Parque de la Memoria (Parc de la Mémoire) à été inauguré en 2001 ; il se trouve à quelques centaines de mètres au nord de l'aéroport national Aeroparque Jorge Newbery .

Ce mémorial est un hommage aux milliers de victimes de la dictature militaire qui sévit en argentine entre les années 1976 et 1983.

On y trouve écrit tout au long de murs qui n'en finissent pas la triste liste de 10 700 noms de victimes ; des personnes assassinées. détenues, ou encore à ce jour disparues...

Ce parc mémoriel, en bordure du Rio de la Plata, accueille également un grand nombre de sculptures contemporaines...

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Un adducteur de la fin du 19e qui transportait l'eau du Rio jusqu'à la ville de Buenos aires...

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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La liste des victimes de la dictature...

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En arrière plan, la faculté d'architecture de Buenos Aires

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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22/03/2015

La base ukrainienne Vernadsky

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(Février 2015)

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Un léopard de mer sur son glaçon.

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Un phoque de Wedell.

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En cet après-midi de notre troisième jour en Antarctique, nous allons atteindre la limite sud de notre périple, à exactement 66°15' Sud. Nous ne sommes alors plus qu'à 145 km du cercle polaire antarctique (66°30') mais encore à 2 760 km du pôle !

La station ukrainienne Akademik Vernadsky, est située dans l'archipel Argentine. C'est l'une des 70 bases (environ) qu'abrite le continent et que se partagent une trentaine de pays. Certains en entretiennent plusieurs, dont en premier lieu ceux qui ont des revendications territoriales - à savoir le Chili, L'argentine, la Norvège, le Royaume-Uni, la France, l'Australie et la Nouvelle Zélande - mais également d'autres comme les USA, la Russie, Le Japon, l’Allemagne ou l'Italie.

Si l'Inde ou le Brésil participent de cette aventure, il est plus surprenant d'apprendre que la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, le Pérou, l’Équateur ou même l'Uruguay ont également une base scientifique en Antarctique ! 

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La station originelle fut établie par les britanniques dès 1947 ; il en subsiste l'abri principal, la "Wordie House", aujourd'hui transformé en un petit musée. Les nouveaux bâtiment furent construit en 1954 à quelques centaines de mètres de là.

C'est en 1996 que l'Ukraine reprit en charge la base pour une Livre symbolique en échange de la continuité du programme scientifique (météorologie, glaciologie, sismologie et plein d'autres matière en "gie") engagé jusque là par les britanniques. La station "Faraday" devint "Vernadsky"...

La base, construite sur des fondations de roche, est composée de neuf bâtiments. elle accueille 24 personnes en été mais seulement 12 durant l'hivernage. On trouve, en plus des chambrées et des lieux collectifs (cuisine, salle à manger, bar, bibliothèque, etc...), une salle médicalisée, des laboratoires et autres lieux de travail ou de stockage...

A l'attention des touristes qui passent par là (et afin d'arrondir les fins de mois), les ukrainiens proposent également quelques souvenirs à emporter, un service postal (délai de réception estimé de 2 à 3 mois !), ou même un petit remontant au bar...

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Probablement l'une des chapelles orthodoxes les plus australes du monde...

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Le ponton d'accueil...

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(Base Akademik Vernadsky, février 2015)

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Le bar (notez les soutiens-gorge sur la droite !!!)

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Stade de foot ou bassin de water polo pour manchot ?

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A quelques centaines de la base actuelle se trouve celle d'origine (1947), maintenant transformée en un petit musée...

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La "Wordie" house...

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(Février 2015)

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20/03/2015

Le Canal Lemaire et Port Charcot

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Un Cormoran royal

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 Le Canal Lemaire, long de 11km (et parfois large de seulement de 1,6km), est entouré de montagnes hautes de plus de 1000 mètres. Il ne fut franchi la première fois qu'en décembre 1898 par le "Belgica", le navire de la célèbre expédition du Belge Adrien de Gerlache. Ils seront cette année là (le trois-mâts et son équipage), les premiers à effectuer un hivernage complet en Antarctique  !

C'est De Gerlache qui nomma le canal en l'honneur d'un autre célèbre explorateur belge, Charles Lemaire (qui lui, soit dit en passant, n'explora principalement que le Congo !).

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(Canal Lemaire, février 2015)

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Avant (et après) chaque débarquement, nous passons nos bottes dans un bain aseptisant afin de les débarrasser de tout risque de contamination...

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Dix zodiacs nous permettent d'effectuer rapidement les aller-retour jusqu'au rivage.

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(Baie de la Salpêtrière, février 2015)

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En ce matin de notre troisième jour dans les terres australes, après avoir emprunté le Canal Lemaire, nous jetons l'ancre à Port Charcot, le lieu du premier hivernage français en Antarctique en 1904.

Cette année là, le capitaine à bord de la goélette " Le Français" (construite pour l'occasion à Saint-Malo) n'est autre que Jean-Baptiste Charcot, docteur en médecine, champion de France de rugby, médaillé olympique en voile, mais aussi explorateur et aventurier dans l'âme.

Il va devenir pour la postérité le père des missions polaires françaises en Antarctique.

Il donnera le nom de Port Charcot et de Baie de la Salpêtrière à cette partie de l'Ile Booth en l'honneur de son père, Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue à l'origine de l'Ecole de la Salpêtrière.

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Un papou et ses deux poussins...

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Le fameux "caïrn", dressé par l'équipage du "Français" en 1904, est encore vaillant...

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Manchot à jugulaire

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Skua (ou grand labbe)

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(Baie de la Salpêtrière, février 2015)

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18/03/2015

La Baie Paradis et la base argentine Brown

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(Baie Paradis, février 2015)

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Baleines à bosse

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En cet après-midi du 2e jour, le bateau a jeté l'ancre dans la bien nommée baie Paradis.

Nous allons, à tour de rôle, faire un tour en zodiac (et pouvoir admirer moult baleines à bosse qui s'approchent vraiment très très près de nous, mais également de très nombreux léopards de mer se prélassant sur leur glaçon), ou bien mettre de nouveau le pied sur le continent, à la hauteur de la base argentine Brown en ce moment en "rénovation".

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Base scientifique Almirante Brown

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Et encore de paisibles (je ne m'approcherais pas trop tout de même !) léopards de mer...

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Ces manchots sont à eux seuls un vrai spectacle : qu'il marchent, plongent ou nagent, c'est le bonheur garanti...

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Une énergique élégance !

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Quoi de mieux qu'un asado sur le pont arrière du bateau pour parfaitement terminer notre journée !

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17/03/2015

L'otarie à fourrure antarctique (ou otarie de Kerguelen)

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(Péninsule Antarctique, février 2015)

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On trouve généralement l'otarie à fourrure antarctique beaucoup plus au nord (à plus de 2000km de là!), depuis l'archipel de la Géorgie du Sud (où se reproduit plus de 90% de l'espèce!) jusqu'à celui des Kerguelen.

Chassée pour sa fourrure tout au long des 18e et 19e siècles, l'espèce avait bien failli disparaitre : seule une colonie subsistait sur l'île Bird au début du 20e siècle. Grâce, dans un premier temps, au fait qu'on croyait qu'elle avait disparue, puis dans un second temps aux conventions multiples qui protègent depuis plus de 50 ans l'ensemble de ces territoires, le cheptel s'est depuis très largement reconstitué. On évolue aujourd'hui sa population entre 2 et  4 millions d'individus, au point que certains se demandent si il ne faudrait pas freiner un peu son expansion...

Avec un poids entre 60 et 120 kg pour les mâles et entre 30 et 50 kg pour les femelles, c'est peu dire que le dimorphisme de cette espèce est évident. L’otarie de Kerguelen se nourrit exclusivement de krill et de poisson qu'elle va généralement chercher entre 40 et 80 mètres de profondeur. Son espérance de vie se situe entre 15 et 25 ans.

L'otarie se distingue principalement de son cousin le phoque, à la fois par ses "oreilles" apparentes, mais également par ses membres antérieurs plus développés qui lui permettent de "marcher" alors que le phoque se contente de ramper !

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(Péninsule Antarctique, février 2015)

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16/03/2015

Un Français cache sa femme russe dans sa valise pour passer la frontière : coup de gueule !

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J'ai été interpellé aujourd'hui par cette rocambolesque histoire relatée, excusez du peu, par l'AFP, Le Figaro et de très nombreux autres titres en ligne :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/16/97001-20150316FILWWW00157-il-cache-sa-femme-russe-dans-sa-valise.php

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/03/16/un-francais-cache-sa-femme-russe-dans-une-valise-pour-entrer-en-pologne

http://www.lanouvelletribune.info/insolite/23162-pologne-un-francais-cache-sa-femme-dans-une-valise-pour-passer-la-frontiere

http://sixactualites.fr/son-epouse-russe-dans-une-valise-un-francais-veut-passer-la-frontiere/11125/

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/16/2067871-pologne-francais-cache-femme-russe-valise-passer-frontiere.html

etc, etc...

Où il est dit et redit que ce couple était bien stupide de voyager dans une si inconfortable position (enfin, surtout elle !) car si "son épouse avait voyagé assise à côté de lui", elle aurait pu entrer sans formalité dans l'espace Schengen.

Mais ça, c'est seulement un ramassis de conneries bêtises, répétée à l'envie !

ALORS PRÉCISION : OUI, sa femme russe avait bien besoin d'un visa "Schengen", et NON, elle ne l'avait pas obtenu. D'où ce stratagème ridicule...

La preuve par ce formulaire en ligne du Consulat Français en Russie : court séjour :_conjoint_de_francais_fr-2.pdf

Je n'ai trouvé malheureusement trouver qu'un seul site à relayer la "vraie" vérité :

http://fr.rbth.com/en_bref/2015/03/16/un_francais_qui_avait_cache_son_epouse_russe_dans_une_valise_arrete_e_33117.html

Alors faites gaffe, le Net est parfois affligeant.... même si c'est seulement pour rire un bon coup...

22:49 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2015

Port Neko

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En cette matinée du deuxième jours sur le continent blanc, nous sommes encore un peu plus au sud. Le Plancius à jeté l'ancre à Port Neko dans la superbe baie d'Andvord où se déversent de nombreux glaciers.

Port Neko tient son nom d'un baleinier qui dans les années 1920 venait à chaque saison de pêche s'y mettre à l'abri.

Une nouvelle occasion de découvrir la vie d'une colonie de papou qui, inlassablement, font le chemin de la mer au nid pour y nourrir leur progéniture.

Les photos ne rendent bien sûr pas le vacarme incessant ni les odeurs peu ragoutantes que nous finissons d'ailleurs par oublier...

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Là, c'est indéniablement ce visiteur un peu distrait qui va devoir laisser le passage à ces trois manchots bien décidés et nullement impressionnés !

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Nous délaissons un moment les papous pour, à notre tour, profiter de cette superbe vue sur le glacier...

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Le labbe n'est jamais très loin...

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Pour parcourir plusieurs fois par jour le chemin qui mène du bord de l'eau jusqu'à leur nid, généralement situé un peu plus en hauteur, le manchot emprunte des "autoroutes" tracées par ses ses coreligionnaires.

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Les manchots muent chaque année. En attendant leur nouveau plumage, ils ne peuvent plus aller se nourrir en mer et passent donc par une période de jeûne obligée.

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Une maman papou régurgite du poisson (sous forme de bouillie) pour nourrir son petit...

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13/03/2015

Le léopard de mer, seigneur des glaces

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(Février 2015)

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Le léopard de mer fait partie des cinq espèces de phoques présents en Antarctique, avec le phoque de Ross, celui de Wedell, le phoque crabier et l'éléphant de mer.

S'il n'est pas le "super-prédateur" des mers australes (il peut en effet à son tour servir de dessert à l'orque!), ce n'est pas non plus un tendre, de l'avis même des juvéniles des autres espèces de phoques qui représentent 35% de son régime alimentaire, le reste étant couvert par le krill (45%) des manchots (10%) et quelques poissons (10%).

 

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Le léopard de mer se démarque des autres phoques, gras et lourds, par un corps plus "reptilien" et une tête puissante dont la mâchoire comporte seize très jolies dents. Il fait parfois penser, c'est selon, à un serpent, ou bien un dinosaure... voire également à Casimir, celui de l'île aux enfants !

Fait plutôt rare chez les mammifères, c'est la femelle qui est généralement plus grosse que le mâle (jusqu'à 4 mètres pour 500 kilos). Elle met au monde, après neuf mois de gestation, un petit "léopardeau" qui pèse déjà 30 kilos à la naissance, qu'elle allaitera pendant un mois et élèvera seule.

 

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On recense très peu d'attaques de léopard envers l'homme, mais bon, il y en a quand même : en 2003, une plongeuse s'est faite entrainée par le fond et a sans doute très mal fini !

Nous avons d'ailleurs été les témoins de la vaine attaque d'un léopard s'en prenant à ce kayak bleu qu'il a tenté de mordre à de nombreuses reprises. Notre guide nous a également raconté qu'un autre phoque plutôt agressif avait réussi, l'année précédente, à crever un boudin de zodiac !

 

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Le léopard de mer doit son nom à sa vélocité, à sa férocité, et aussi accessoirement aux tâches de son pelage. C'est un animal encore assez méconnu (même si on estime sa population à plus de 300 000 individus), vu que son observation est assez difficile en ces contrées inaccessibles en hiver.

C'est un phoque assez solitaire, et ne vit pas en colonie comme ses cousins les éléphants de mer.

Si l'espèce, qui réside également au large des côtes australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines, n'est absolument pas menacée, elle est cependant protégée en Antarctique par la "convention pour la protection des phoques de l'Antarctique".

 

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(Février 2015)

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11/03/2015

Danco Island

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(Danko Island, février 2015)

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Baleines...

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En ce premier après-midi en Antarctique, après avoir naviguer dans le Détroit de Gerlache, nous accostons sur l'île Danko. Il neige légèrement et le ciel reste très couvert, mais nous commençons toutefois à nous habituer à cette belle lumière.

Certes il n'y a pas beaucoup de ciel bleu, mais la variété d'animaux que nous rencontrons en seulement quelques heures (baleines à bosse, rorqual, phoques léopard et de Wedell, otaries à fourrure, manchots papous et à jugulaire, cormorans royaux) nous le fait rapidement oublier.

Il ne fait pas très froid (quelque chose entre 0° et 5°) et le vent est totalement tombé.

Tout les sommets alentours sont recouverts d'une espèce de brume qui nous empêche de totalement délimité l'espace ; nous flottons comme dans un rêve plutôt doux et savourons notre chance de nous retrouver là...

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Otaries à fourrure

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Phoque léopard

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Manchots papous

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Phoque de Wedell

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Manchot à jugulaire

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(Février 2015)

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10/03/2015

RIP

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Le drame est survenu hier, lundi 9 mars : deux hélicoptères affrétés à l'occasion du déroulement d'un jeu de télé-réalité (Dropped) se sont télescopés dans les airs ; les huit passagers étaient Français et les deux pilotes Argentins ; tous sont décédés.

L'émotion est évidemment très forte en France puisque que trois champions sportifs étaient à bord : Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine.

Je n'ai bien sûr rien à ajouter à ce dont la presse française et argentine se sont largement fait l’écho (ICI et LA), mais simplement dire ma tristesse devant ce stupide accident.

Il y a juste un an (le 12 mars 2014), je passais juste à quelques mètres des lieux de la tragédie, (le stade de foot du gros bourg -moins de 2000 habitants-) de Villa Castelli, qui se situe à mi-chemin entre Villa Unión et Vinchina, la porte d'entrée de la superbe réserve provinciale de la Laguna Brava.

 

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09/03/2015

Portal Point, Baie Charlotte

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(Février 2015)

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(Baie Charlotte, Portal Point, février 2015)

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Un petit pas pour....etc.... :)

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J'ai fait trop de photos ! C'est ballot...

Et puis je ne sais pas encore vraiment comment vous les présenter !

Alors je vais y aller doucement, parce qu'il faut bien que j'avance. Il y aura forcément quelques redites (eh oui, ces papous sont partout !) pour lesquelles je vous demande déjà un peu d'indulgence...

Portal Point, c'est là ou nous avons mis la première fois un pied sur le continent : après plus de deux jours sur le bateau, il nous tardait en effet de nous dégourdir les jambes !

Le cadre était posé : un ciel chargé mais avec une superbe lumière et plein d'animaux qui allaient vite nous émerveiller...

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Je vous présente ci-dessous mes nouveaux amis de quelques jours, les fameux manchots, que nous allons découvrir par milliers. C'est assez simple pour les reconnaître, surtout que le papou représente plus de 80% d'entre eux !

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Le manchot "papou" a un bec (et accessoirement des pattes) orange, et surtout deux tâches blanches au-dessus des yeux !

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Le manchot 'à jugulaire" a le bec noir et une "jugulaire" au niveau du cou. C'est le plus marrant de tous, car de face, on jurerait qu'il porte un casque sur la tête !

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Le manchot "adélie" sera le plus rare de ceux que nous auront l'occasion de découvrir durant ce voyage. Il est tout simplement noir et blanc...

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Le Skua ou "grand Labbe" est Le prédateur N°1 des manchots (en concurrence avec l'orque, dont je ne verrais pas l'ombre d'une dorsale!)

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(Portal Point, février 2015)

07/03/2015

Le Passage de Drake

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Albatros hurleur

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Le Plancius quitte le port d'Ushuaïa

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(Canal de Beagle, février 2015)

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Les premières heures dans le Canal de Beagle sont consacrées à la découverte du navire, l'installation dans les cabines, ainsi qu'à une batterie d’exercices de sécurité...

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Si tout allait vraiment très mal (syndrome Titanic), deux "embarcations de sauvetage" totalement insubmersibles sont en mesure d'accueillir l'ensemble des passagers.

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En route pour le Drake et l'Antactique !

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A la grande surprise de tous les spécialistes de la faune polaire à bord, nous croisons sur notre chemin un groupe de dauphins "aptère austral" (Lissodelphis peronii). C'est l'une des deux seules espèces (dans la famille "dephinidae" qui en compte 32) à ne pas posséder de nageoires dorsales ! 

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(Février 2015)

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Mis à part de très rares (et tout aussi riches) visiteurs qui se font déposer en avion directement sur le continent antarctique, les touristes "classiques" doivent en passer par le Drake, un cauchemar pour de nombreux navigateurs !

Ce détroit, qui reste le plus court chemin pour aller du Cap Horn jusqu'aux premières îles de la péninsule antarctique (les Shetland du sud), a tout de même près de 900 km de large! Il nous faudra deux jours et demi pour le traverser, et autant pour le retour... 

A mi-chemin, nous rencontrons la "convergence antarctique", une bande de mer longue d'environ cinquante kilomètres où les eaux "chaudes" des océans Pacifique et Atlantique rencontrent celles plus froides de l'Océan Austral : en moins de deux heures, la température extérieure baisse de quelques degrés !

Le passage du Drake, à cause de ces courants qui peuvent parfois être violents, reste une source d'appréhension pour tous les marins qui s'y collent, même si on peut également le traverser de manière euphorique (jour 1 dans notre cas), assez calme (jour 2), ou plutôt secouée (jours 8 et 9, au retour!).

Mais ce détroit sait aussi parfois être beaucoup moins sympathique, ce que nous n'auront heureusement pas l'opportunité de tester.

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Sir Francis Drake, à qui l'on a donné le nom du détroit, effectue la deuxième circumnavigation de la Terre entre 1577 et 1580.

En 1578, à la sortie du Détroit de Magellan, sa flotte est prise dans une terrible tempête qui déporte les navires beaucoup plus au sud. Il reste cependant peu probable que Drake ait atteint le Cap Horn, et encore moins le détroit qui porte aujourd'hui son nom !

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Au cours de cette première journée dans le Drake, on est plus près de "la croisière s'amuse" que de "tempête en haute mer" ! On en profite pour admirer le vol majestueux des albatros, qu'ils soient royaux, géants, hurleurs, ou à sourcils noirs....

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Les albatros sont des animaux extraordinaires, en plus d'être les plus grands oiseaux du monde (jusqu'à 3,60 m d’envergure !). Excellent voiliers, ils passent 90% de leur temps en mer (En 2004, une étude a montré qu'un spécimen a parcouru 22 500 kilomètres en 45 jours sans se reposer une seule fois !). L'albatros est également un oiseau fidèle qui reste en couple parfois toute sa vie d'adulte, c'est à dire durant plus de 50 ans (le plus vieil albatros bagué a 70 ans!).

Malheureusement, à cause d'un taux de reproduction très faible et de menaces de plus en plus présentes (introduction par l'homme de prédateurs sur les îles de reproduction, pêche à la palangre, pollutions diverses -surtout le plastique-), de nombreuses espèces d'albatros sont aujourd'hui menacées d'extinction.

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Albatros à sourcils noirs

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(Le Drake, Février 2015)

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Le deuxième jour de la traversée du Drake est déjà nettement moins "bleu". On découvre les damiers du Cap et nos premières baleines...

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... en l’occurrence des rorquals communs qui viennent jouer pendant une dizaine de minutes à l’étrave du bateau. Il s’agit de la deuxième plus grosse baleine au monde après la baleine bleue : plus de 20 m de long et quelques 40 à 50 tonnes.

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Trois très courtes vidéos en cadeau ! Je les ai prises au retour : elle vous donneront une petite idée de la mer "houleuse" (1), la même + le poste de pilotage (2), ou depuis le restaurant situé pourtant bien haut! (3).

 

05/03/2015

L'Antarctique, petit point histoire-géo (désolé, mais j'peux pas m'empêcher :)

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Je vais tenter dans ce post de résumer rapidement ce qu’est l’Antarctique car, il faut bien l’avouer, les cartes peuvent parfois prêter à confusion (comme par exemple ci-dessus, où le continent antarctique semble s’étendre sur plus de 20 000 km !). 

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D’abord évacuons la différence entre l'Arctique (au nord) et l'Antarctique (au sud) qui n’ont de commun que leur superficie (environ 14 000 000 km² chacun), les rudes conditions climatiques qui y règnent et donc leur très faible population.

L’Arctique est, pour faire bref, une immense banquise (de 1,5 à 4 mètres d'épaisseur) qui flotte sur l’Océan Arctique.

Une partie de cette banquise est pérenne, c’est-à-dire qu’elle ne fond jamais ; son épaisseur est de 3 à 4 mètres. Tout autour existe une banquise saisonnière, qui fond l’été puis se reconstitue en hiver et dont l’épaisseur (qui baisse d’année en année) est comprise entre 1,50 et 2,50 mètres.

Les territoires en bordure de cet océan (c’est-à-dire se situant à l’intérieur -ou à proximité- des limites du cercle polaire) font également partie de ce que l’on dénomme généralement l’Arctique. Il s’agit de l’Islande, du Groenland et des parties les plus au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, de la Russie, du Canada et de l’Alaska (USA).

L’antarctique est , pour faire aussi bref, un continent recouvert d’une calotte de glace de 1 600 mètres d’épaisseur (en moyenne) et qui est cerné par l’Océan Austral.

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C’est ce que l’on appelle un Islandis : une calotte polaire (qui peut atteindre ici jusqu’à 4 000 mètres d’épaisseur et qui repose sur un substrat rocheux (avec ses chaînes montagneuses, ses vallées, etc…)

Le continent antarctique regroupe environ 90% de la glace terrestre et près de 70% de l’eau douce de la planète. Si toute cette glace venait à fondre, le niveau des mers s’élèverait de 60 mètres !

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Si on retourne un globe terrestre, l’Antarctique paraît bien loin de tout ; seul le sud de la Patagonie se trouve à moins de 2 000 kilomètres du continent blanc.

C’est l’endroit le plus froid de la terre (beaucoup moins le long des côtes), et on y relève régulièrement des températures à moins de 80°.

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Peu de touristes ont l’occasion d’atteindre le cercle polaire antarctique. La plupart des "expéditions" se contentent de visiter l’extrémité de la péninsule en poussant au mieux jusqu'à la base Ukrainienne Vernadsky qui se trouve tout de même encore à plus de 2 800 kilomètres du pôle sud!

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Voici justement le chemin qu’a parcouru notre bateau, le Plancius, entre le 6 et le 10 février dernier, à la pointe de la péninsule.

L’histoire de l’Antarctique est assez courte : après une vaine recherche par de nombreux navigateurs entre le 16 et le 18e siècle, il faudra attendre 1820 pour que le continent soit vraiment « découvert » et 1821 pour qu’un homme y pose le pied pour la première fois (même si la date de cet épisode est contesté).

Il se passe alors quelques années, surtout propices au chasseurs de phoques et de baleines, avant que des explorateurs et des scientifiques décident d’aller plus avant. L'impulsion sera donné par le français Dumont d’Urville en 1840, rapidement suivi par les américains puis les britanniques.

L’âge d’or (dit « héroïque ») de cette exploration se situe en entre 1895 et 1922, avec bien entendu la folle envie d’atteindre le pôle.

Le belge De Gerlache réalisera un premier hivernage complet en 1898, à bord du Belgica. Un de ses hommes à bord, le fameux norvégien Roald Admunsen, reviendra là quinze ans plus tard et sera le premier homme à rallier le pôle (en traîneau, le 14 décembre 1911).

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La population de l’Antarctique se limite bien évidemment qu’aux seuls résidents de la cinquantaine de bases scientifiques (appartenant à une trentaine de pays) principalement construites le long des côtes.

Le nombre de ces résidents varie entre 5 000 en « été » et moins de 1 000 en hiver, quand le personnel est drastiquement réduit ou certaines bases tout simplement fermées.

La plus grande est la base américaine McMurdo (1000 personnes en été et 200 en hiver) et la plus petite est sans nul doute l’ancienne base militaire (puis scientifique) britannique de Port Lockroy, aujourd’hui transformée en musée / magasin de souvenir / bureau de poste et qui héberge 3 personnes en été afin de recevoir les touristes et oblitérer leurs cartes postales...

Pour terminer, l’Antarctique, malgré les vaines revendications territoriales de quelques pays, est protégé depuis 1959 par un traité reconnu par une cinquantaine d’état et qui stipule qu’il « continuera à être employé exclusivement à des fins pacifiques », chaque nation pouvant implanter une station où que ce soit sur le continent.

Les bases militaires, les essais nucléaires, les dépôts de produit toxiques, etc… y sont bien entendu totalement prohibés.

04/03/2015

La Centolla, mets de choix de la Terre de Feu

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Centolla au naturel, à la table de l'excellent restaurant d'Ushuaia "Chez Manu"

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Centolla au paprika et pommes noisettes

 

Avant que nous passions à la suite du voyage, un petit tour à table !

Car je me dois d'évoquer ici, brièvement, la principale spécialité culinaire d'Ushuaïa ; enfin "culinaire" c'est un bien grand mot puisque la centolla (prononcer "cènntocha" en argentin) est le plus souvent servie froide avec un peu de mayonaise ou de sauce cocktail (oui, celle avec du ketchup !).

On trouve ce crustacé (qui n'est pas un crabe à proprement parler), de son vrai nom latin "lithodes santolla", sous différentes appellations : crabe royal de Patagonie, du Sud ou bien encore de l’Antarctique.

Ici comme au Chili, c'est tout simplement "centolla".

Sa chair rappelle celle de l'araignée de mer que nous connaissons en Europe. On la consomme "au naturel", mais également diversement cuisinée : au parmesan, au paprika, en gratin, en ravioles, consommé, etc...

Comme de nombreux autres produits gastronomiques argentins, la centolla ne dépasse que très rarement les frontières de sa région de production, ou c'est alors pour s'envoler, surgelé ou en conserve, vers de plus lointains horizons (essentiellement les États-Unis dans ce cas).

On ne trouve donc pratiquement jamais de Centolla à Buenos Aires, ce qui explique que j'en ai un peu abusé lors de mon séjour, malgré son prix assez élevé (on n'en trouve jamais à moins de 220 pesos -20 euros- la portion).

Petit hic : Même si l'on voit ici et là quelques beaux spécimens en aquarium afin d'attirer le chaland, il est fort a parier que la grande majorité des restaurants d’Ushuaïa ne sert uniquement que de la centolla surgelée, et je n'en ai pour ma part pas vue une seule servie dans sa carapace ; il s'agit aussi parfois de "centollón", une espèce beaucoup plus petite mais au goût similaire...

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(Chez Manu, février 2015)

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Au Naturel

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Avec des poireaux, en gratin...