16/12/2012
La Laguna Nimez
Flamants du Chili
Lessonie noire
La Laguna Nimez se trouve entre le Lago Argentino et la petite ville d'El Calafate, à seulement quelques minutes de l'artère principale. C'est l'endroit idéal pour aller flâner avant ou après une excursion.
Selon l'heure et la météo, des dizaines d'espèces d'oiseaux se retrouvent dans cette petite lagune de moins d'un d'1km² totalement préservée. On a un peu moins de chance quand les oiseaux, comme par exemple les flamants, ont décidé d'aller dîner un peu plus loin au bord du lac !
Il est assez difficile de prendre des photos si l'on est pas bien équipé (les oiseaux sont souvent à la fois rapides et petits, en plus d'être éloigné !), et il vaut mieux alors profiter des jumelles qui sont en location à l'entrée du site...
Ibis à face noire
(El Calafate, novembre 2012)
Un couple d'ouettes (ou oies) de Magellans
(El Calafate, novembre 2012)
14:30 Publié dans La Patagonie, Périples argentins | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (1)
15/12/2012
D'El Chaltén à El Calafate
(El Chatén, novembre 2012)
Le quatrième jour de ce séjour en Patagonie fut en grande partie consacré à me rendre d'El Chaltén à El Calafate, les deux localités étant distantes d'un peu plus de 200 kilomètres.
Avant de quitter El Chaltén, j'ai profité de la superbe matinée pour aller me régaler une dernière fois de la magnifique vue sur la vallée et le Fitz Roy depuis le Mirador de Los Condores ; ce dernier porte à priori bien son nom car j'ai eu la chance d'y admirer pendant près d'une heure un couple de condor des Andes...
Ce furent ensuite près de trois heures de route à travers la pampa.
Arrivé à El Calafate, on change un peu de monde !
Même si la ville n'est pas bien grande (plus de 7000 habitants tout de même), on est vite enveloppé par l'effervescence touristique qui y règne. De nombreux bus sillonnent la ville ainsi que d'autres navettes plus modestes qui font l'aller-retour entre les hôtels et le centre-ville.
Partout l'on sent l'omniprécence des tour-operator, El Calafate restant le passage obligé pour pouvoir admirer le fameux glacier Perito Moreno !
La ville s'est donc dotée de ce qu'attendent généralement les touristes "internationaux" : des bars, des restaurants, quelques hôtels de luxe, des magasins de souvenirs, mais aussi un casino et quelques musées. (si certains sont recommandables, comme le "Glacarium", d'autres le sont nettement moins....).
Ce qui m'a en fait le plus gêné à El Calafate, c'est que rien n'est vraiment prévu pour pouvoir aller "simplement" se promener dans les environs (qui sont d'ailleurs bien moins majesteux qu'à El Chaltén !).
En quelques heures, je suis passé du mode "une rando par jour" à celui d'"une excursion par jour" !
Quelque soit l'activité : admirer les glaciers, faire un tour à cheval ou en bâteau sur le lac, découvrir la vie d'une estancia, etc... il vous faudra immanquablement passer par une agence qui vous fera payer un bon prix chacune de ses prestations !
Vous devrez également, en plus de supporter l'interminable "ramassage" de vos nouveaux amis excursionnistes à leur hôtel respectif, vous acquitter de 15 euros à chacune de vos entrée dans le Parc National...
Ce même parc qui est gratuit quand on se trouve à El Chaltén...
Un rapace indéterminé...
Le lac Viedma
Le Condor des Andes est sur la liste des espèces menacées. Sa population, estimée à seulement 10000 individus (repartis sur les 5 pays que traverse la Cordillière), est en baisse constante depuis plus de 30 ans !
Cette rencontre m'en a rappelé une autre, au Pérou, en 2009...
Au loin, le Glacier Viedma...
La mythique Ruta 40, qui traverse l'Argentine du Nord au Sud sur plus de 5000 km !
Et, une dernière fois, la silhouette (à droite) du Fitz Roy...
El Calafate...
Son musée du jouet, ...et un autre consacré à Evita Perón
Son casino....
... et ses échoppes touristiques !
De gauche à droite : Le Perito Moreno, un pingouin de Patagonie et le fameux agneau du coin...
Las Cabanitas, une auberge "familiale" ou je fus fort bien accueilli...
Une autre manière de préparer et surtout de présenter l'asado ; un brin plus élaborée et mieux adaptée aux touristes de passage :)
C'était néanmoins délicieux...
Lièvre de Patagonie en escabèche...
(ce rongeur herbivore, de son vrai nom Mara, bien qu'il ressemble au lièvre, fait partie de la famille des cochons d'indes !)
Généreuse portion (pour 1 personne) de ce fameux agneau dont la Patagonie est si fière !
Le Musée "de la glace et des glaciers" de Patagonie : le "Glacarium"
(El Calafate, novembre 2012)
02:18 Publié dans Cuisine et gastronomie, La Patagonie, Voyages | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2012
Le trek "des trois lacs" : Piedras Blancas, Las Tres et Sucia
(27 novembre 2012)
Durant cette journée, j'ai traversé de nombreuses forêts de nothofagus....
Le lago de Las Piedras Blancas
Un condor...
Le lac de Las Piedras Blancas, dont l'on apperçoit l'eau gris-bleu dans la cuvette en contrebas des massifs...
Ce fut l'une de mes deux plus belles journées de ce voyage ; et vu que cette randonnée-ci a duré près de dix heures, on peux dire que j'ai été chanceux !
Comme je n'aime pas particulièrement faire trois ou quatre heures de marche pour ensuite faire le chemin inverse afin de rentrer, j'avais choisi de me faire déposer (pour moins de sept euros) à une quinzaine de kilomètres au nord d'El Chalten, au commencement d'un sentier...
Je n'avais plus alors qu'à longer le creux de la vallée sur une vingtaine de kilomètres (sans compter les disgressions ponctuelles !), pour rejoindre le village ; tout cela sur un terrain assez plat, sauf la montée vers le Lago de Las Tres, un brin plus sportive..
Une très belle journée donc, au cours de laquelle j'ai découvert tout les types de paysages qu'il est possible de trouver dans la région ; des plaines où coulent de calmes rios, jusqu'aux sommets surplomblants des lacs glaciaires enneigés (ou d'autres d'un blanc/bleu laiteux), en passant par de plus sages marécages.
Si je n'ai pas vu de puma (faut tout de même pas rêver !), je me suis régalé de centaines d'oiseaux.... ainsi que de quelques lièvres de Patagonie (ou marras), dont la vélocité vous prive de photos !
(27 novembre 2012)
"El Chalten"
El Lago Sucia
El Lago de La Mujer
Eh oui ! On ne trouve pas des perroquets qu'à Buenos Aires, il y en a aussi dans les forêts de Patagonie ! Ici, ce sont plus exactement des "conures magellaniques" !
Des ouettes à tête grise...
(27 novembre 2012)
El Lago Capri
Aux abords d'El Chaltén, je découvre en contrebas la piste que j'avais emprunté quelques heures plus tôt.
Pour clore cette riche journée, une rencontre avec cette moufette de Patagonie, qui remontait tranquillement le long du sentier, et qui semble au moins autant curieuse que moi...
03:32 Publié dans La Patagonie, Périples argentins | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (0)
08/12/2012
Le Glacier Viedma
(26 novembre 2012)
Plus de quarante glaciers descendent du "Champ de glace Sud de Patagonie", et un grand nombre d'entre eux se situent bien évidemment dans le Parc National des Glaciers.
Je ne vais pas ergoter sur les dimensions respectives de chacun d'entre eux (on trouve parfois sur le Net des chiffres un peu farfelus), mais ce qui est certain, c'est qu'ils sont nombreux (comme le Viedma) à avoir une façade s'étendant sur plusieurs kilomètres. Quant à leur longueur, c'est en dizaines de kilomètres qu'il faut compter !
D'aileurs, si je m'en tiens à Wikipédia, avec ses 575 km², le Glacier Viedma est (au minimum) au moins cinq fois plus grand que Paris !
La hauteur (au-dessus de l'eau) de ces glaciers avoisine les 50/60 mètres et rares sont ceux qui dépassent les 100 mètres ; par contre, à l'intérieur de ces masses impressionnantes, il est assez courant de mesurer des épaisseurs de plus de 500 mètres de glace !
Cette excursion (qui comprenait un treking "sur la glace") avait plutôt mal commencé, avec un ciel gris et couvert (somme toute assez courant par ici) accompagné d'un vent violent qui souflait sur le lac. Notre capitaine eut toutes les peines du monde pour accoster aux abords du glacier, et cela étant fait, nous ne sommes jamais descendus du bateau...
Nous nous sommes contentés d'attendre afin d'accueillir d'autres touristes dont l'excursion (tout comme la notre) tombait à l'eau !
Puis ce fut un retour direct au port, sous les bourrasques de vent....
Une sortie un peu ratée, donc ; mais en Patagonie, cela fait un peu parti du jeu et il faut savoir être patient.
D'ailleurs le lendemain fut la journée la plus ensoleillée de mon voyage !
(26 novembre 2012)
09:29 Publié dans La Patagonie, Périples argentins | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (1)
07/12/2012
Le trek de la "Laguna Torre"
(Trek de la Laguna Torre, 25 novembre 2012)
Le pic de Magellan...
... les preuves de son passage...
et puis "madame" pic de Magellan...
Le nothofagus est un arbre (proche de la famille du hêtre) qui a littéralement phagocité l'ensemble de l'écosystème : on le trouve sous forme d'arbuste ou bien en arbre de bonne taille dont les troncs, bien souvent à moitié morts, tapissent les sous-bois et les landes...
En ce premier jour de découverte, j'avais choisi un trek d'une gentille difficulté : environ six heures de marche en comptant l'aller et le retour.
Il nous mène depuis El Chalten jusqu'au lac glaciaire que surplomble le Cerro torre, cette aiguille pratiquement infranchissable qui culmine à 3102 métres !
Ce fut un émerveillement de chaque minute....
Le majestueux Cerro Torre...
Le Lago Torre, au pied du cerro éponyme...
Un couple d'aigles dont j'ignore l'espèce...
Et toujours le Cerro Torre ; le Chili commence juste derrière lui...
(Trek de la Laguna Torre, 25 novembre 2012)
00:48 Publié dans La Patagonie, Périples argentins | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (2)
06/12/2012
Le village d'El Chalten
D'où que l'on soit dans le village, difficile d'échapper à l'omniprésente silhouette du Fitz Roy
(El Chaltén, Patagonie, fin novembre 2012)
Panneau signalétique à l'arrivée de l'aéroport d'El Calafate
L'Eglise Nore-Dame de la Patagonie
Comme je vous l'expliquais dans le post précédent, c'est donc dans le Parc National de los Glaciares que j'ai passé cette semaine de vacances. Ce parc de 5400 km² représente environ 1/3 de l'immense Campo de Hielo Sur (le Champ de Glace Sud) qui s'étend, lui, sur près de 350 km de long.
Au Sud du parc, on trouve la localité d'El Calafate, passage obligé pour aller découvrir le fameux glacier Perito Moreno. Au Nord, c'est El Chaltén, un village encore un peu oublié des tour-operator (il y a malheureusement un projet d'aéroport !), et où les marcheurs du monde entier viennent profiter de treks inoubliables.
Le village d'El Chaltén est aussi le point de départ pour les andinistes plus chevronnés, prêts à tenter l'ascension d'un sommet voisin, dont le célèbre Cerro Fitz Roy.
Cette montagne, avec ces 3405 mètres, est loin d'être la plus haute de la Cordilière des Andes (l'Aconcagua, 2000 km plus au nord -et toujours en territoire argentin-, culmine à 6962m !, ce qui en fait le plus haut sommet des "Amériques") mais son aspect, tel un rocher posé là, ainsi que les aiguilles voisines du Poincenot et du Cerro Torre font qu'il est bien difficile de le quitter des yeux...
Bien qu'El Chaltén soit passé d'une cinquantaine d'habitants dans les années 1980 à près de 500 aujourd'hui, sa situation à plus de 200 kilomètres d'un aéroport lui confère encore aujourd'hui un charme vraiment "authentique" et tellement paisible.
Pour partir en ballade, il suffit de choisir son chemin à la sortie du village. Pas besoin de guide et chose étonnante, l'entrée du parc est (encore) ici gratuite alors qu'il vous en coûtera plus de 15 euros à El Calafate ... à l'occasion de chaque excursion !
Des infrastructures encore bien modestes !
(El Chaltén, Patagonie, fin novembre 2012)
La vue depuis mon B&B tout de bleu que je vous recommande : Nothofagus, du nom de l'arbre qui couvre ici toutes les forêts...
00:07 Publié dans La Patagonie, Périples argentins | Tags : patagonie, el chalten | Lien permanent | Commentaires (1)
04/12/2012
De retour de Patagonie, ... et quelques notes de tango pour vous faire patienter...
Bar La Zaina, El Calafate, 30 novembre 2012
Me voici de retour.
Une semaine dans le Parc National des Glaciers et des images plein la tête ! Qui dit images dit bien évidemment photos, et il me faudra un peu de temps pour venir à bout de cette profusion de sommets, de lacs, d'animaux et de glace...
En attendant, voici quatre morceaux d'un groupe de musiciens et chanteurs argentins qui se produisaient la semaine passée au bar La Zaina d'El Calafate ; personnellement, j'adore !!!
Bar La Zaina, El Calafate, 30 novembre 2012
10:14 Publié dans Culture et tradition, La Patagonie, Musique, Périples argentins | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (1)
24/11/2012
En route pour la Patagonie...
Vous ne lirez pas de nouveaux posts pendant les 10 prochains jours pour la bonne raison que l'heure des congés a sonné ; l'occasion pour moi de sortir pour la première fois de Buenos aires où je suis arrivé il y a maintenant bientôt trois mois.
Oublié le boulot, la connexion WiFi et le brouhaha quotidien. : je m'en vais aller respirer l'air pur de Patagonie, et comme je ne fais pas les choses à moitié, j'ai décidé d'attaquer trés au sud, dans la région des glaciers, vers Calafate et El Chalten (le petit cercle en noir sur la carte!).
La Patagonie englobe tout le cône sud du continent américain, et se partage entre l'Argentine et le Chili ; entre ces deux pays s'étend la majestueuse Cordillière des Andes.
La limite nord, elle, serpente le long du cours du Rio Colorado.
Cette immense région, côté argentin, représente plus d'un quart de la superficie du pays, pour seulement un dixième de sa population (c'est 20% plus grand que la France, avec seulement 4 millions d'habitants !).
La patagonie s'étend en longueur sur plus de 2000 km et présente des paysages pour le moins très contrastés : on trouve à l'est la Cordillière Andine et ses sommets enneigés et à l'ouest les rives de l'Océan Atlantique ; au nord c'est plutôt la pampa, alors que le sud nous offre ses lacs glaciaires et les étendues sauvages de la Terre de Feu...
Cette région est donc tellement vaste qu'il faut faire des choix si l'on veut bien en profiter : j'ai donc jeté mon dévolu, pour cette première fois, sur le Parc National des Glaciers, aux abords du Campo de Hielo Sur, la troisième plus grande calotte glacière du monde, après l'Antartique et le Groenland.
Si le beau temps est de la partie, je devrais donc vous rapporter quelques jolies photos....
11:42 Publié dans Histoire géo, La Patagonie, Périples argentins, Perso | Tags : patagonie | Lien permanent | Commentaires (4)
Mon premier "asado" (viandes cuites à la parilla)
(Buenos Aires, 23 novembre 2012)
Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de vous montrer à quoi peut ressembler un asado, le pilier de la culture festivo-gastronomique argentine (car c'est aussi plus largement un "acte social" ancré dans la tradition).
Il est sans doute ce que l'on peut considérer ici comme le "plat national".
Celui-ci nous a été offert aujourd'hui au boulot pour fêter le départ en retraite d'une délicieuse personne...
J'ai bien dit "un" asado, car il y en a de multiples. Les mauvaises langues diront que ce n'est qu'un barbecue, ...mais quel barbecue !
Comptez environ 500 grammes de viande par personne, les saucisses n'étant en général que des amuse-bouche en prélude :)
On peut ajouter, au mieux, une sauce (le chumichurri fait maison est ce qui se fait de mieux), des poivrons et un peu de salade variée pour les rares convives rebutés par tant de viande.
Le dessert est bien souvent, lui aussi, facultatif...
C'est bien sûr la qualité de la fameuse viande argentine qui fait la différence, et je peux vous assurer que j'ai été scotché !
Aux douteuses boissons du premier plan, les afficionados préfèrent généralement un bon cru argentin ! (j'ai évité de vous montrer les bouteilles vides !)
00:13 Publié dans Actualité, Boulot, Cuisine et gastronomie, Perso, Potes | Lien permanent | Commentaires (1)
21/11/2012
El Zapallito
Zapallitos
Vous trouverez peut-être sur les marchés de Provence la Ronde de Nice, qui lui ressemble. En Italie aussi il existe quelques variétés de courges petites et toute aussi rondes. Mais celle-ci est bien d'ici ; elle n'est cultivé qu'en Argentine et dans l'Uruguay voisin...
Savez vous d'ailleurs que toutes les toutes les courges que l'on trouve aujourd'hui en Europe sont originaires d'Amérique du Sud !
En effet, il y a 500 ans, avant que l'Amérique ne soit découverte par Cristóbal, il n'y avait sur notre vieux continent ni haricot, ni tomate, ni maïs, ni pomme-de-terre (mais ça, vous le saviez déjà !) ; pas plus que de courges !
D'ailleurs, il ne poussait pas non plus à cette époque d'ananas, de manioc, d'arachide, de coton, de tabac, de cacao, d'hévea, d'avocat ou de piment, ni en Asie, ni en Afrique. Toutes ces cultures amérindiennes (et bien d'autres encore, la liste est longue) n'ont été introduites sur ces deux continents qu'entre le 16ème et le 18ème siècle !
Mais revenons à notre zapallito, puisque c'est de lui qu'il s'agit (zapallo désignant la "grosse" courge et zapallito étant le diminutif pour "petit" !). Comme j'ai maintenant reçu mon déménagement et que je n'ai plus de problèmes de casseroles, de planches et autre couteaux qui coupent, je peux tranquillement me mettre en quête des produits du marché.
Il n'y en a d'ailleurs malheureusement pas tant que ça par ici, et le rayon fruits et légumes d'un supermarché de Buenos Aires ressemble étrangement à celui d'une grande surface à Paris, le choix et la variété en moins...
Car c'est là l'une des conséquences de la politique ultra-protectionniste de Cristina (la Présidente) : pratiquement rien n'est importé, et tout ce que l'on trouve sur les étals (ou presque), des pommes au kiwis en passant par les oranges, les bananes, et même le thé, le café, le chocolat, le riz ou l'huile d'olive, est "producto argentino" !
En étant (à peine) caricatural, on peux dire que ce qui ne pousse pas en Argentine ne se consomme pas en Argentine !
Le vin en est aussi un bon exemple : on ne peux trouver sur les présentoirs QUE des vins argentins ; pas l'ombre d'un petit bordeaux, d'un rioja ou autre chianti. Même les vins chiliens sont personae non gratae ! (si vous arriviez quand même à dégoter une bouteille d'un de ces crus étrangers dans un magasin -très très- spécialisé, il vous faudra alors débourser de 3 à 5 fois son prix "normal").
Et le Champagne me direz vous ? Et bien il est argentin lui aussi et s'appelle ... Chandon. Ca ne s'invente pas ! (il est élaboré par la maison Moët Henessy (aujourd'hui LVMH), installée en Argentine depuis le début des années 60).
Mais rendons à César... L'Argentine est aussi un grand pays du Vin et je ne manquerais pas de vous en parler un de ces jours...
Je m'égare et j'en oublie mes zapallitos ! Je les ai donc cuisiné très simplement avec un peu d'huile d'olive (d'Argentine, vous me suivez ?) et une pointe d'origan, et ils ont parfaitement accompagné une pièce de boeuf ( elle aussi argentine, mais là c'est cool !) peut-être un peu trop généreuse.
A moins de 10 euros du kilo, on se laisse malheureusement très facilement tenter...
En accompagnement, la fameuse sauce Chimichurri dont je vous parlerais une prochaine fois...
00:01 Publié dans Cuisine et gastronomie, Economie, Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
18/11/2012
El Jardín Japonés de Buenos Aires
(Buenos Aires, novembre 2012)
Le pictogramme que j'ai placé sur chaque photo est censé signifier "jardin" en japonais. Cela bien sûr n'engage que moi ;)
Je suis allé faire un tour au Jardin Japonais il y a une quinzaine, et pour être franc, si j'avais écrit ce post les jours qui ont suivi, j'aurais sûrement eu la dent un peu plus dure !
Car le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas été conquis. J'avais l'impression de me promener dans un jardin où, comme chez Disney, on avait pris soin de placer ça et là chacun des "codes" propres à ce type de réalisation : Le petit pont rouge, une passerelle en zigzag, deux arbres taillés, trois pierres dressées, un "salon de thé", une petite cascade, une fontaine en bambou et quelques carpes koï...
Malheureusement, ça ne le faisait pas ! Ça manquait d'authenticité, mais surtout de "zénitude"...
Faut dire qu'avec les deux avenues qui bordent le jardin (dont Libertador et ses 14 voies !), le calme qui sied à ce genre d'endroit n'était évidemment pas au rendez-vous. Et puis les quelques immeubles disgracieux que l'on aperçoit derrière la cime des arbres n'appellent pas vraiment, eux non plus, à la contemplation.
Je trouvais enfin que le jardin était trop "ouvert" et manquait de quelques bosquets et sentes plus "intimistes"...
(Buenos Aires, novembre 2012)
Passé ces critiques, voyons maintenant le bon côté des choses : Le jardin est géré par une association très active (la Fundación Cultural Argentino Japonesa) dont le but est de nous faire découvrir toute les facettes de la culture nippone.
Au programme, chaque semaine, de nombreux ateliers, expositions, démonstrations ou conférences sur des sujet aussi variés que la cuisine, l'origami, le sumo, la céramique, la musique traditionnelle, la peinture, et j'en passe...
Le tout pour moins de 3 euros ; ce serait dommage de s'en priver !
Un couple de cormorans faisait son marché !
On trouve également un restaurant (japonais, off course) qui paraît-il est très convenable... ainsi qu'une serre où les plus mordus pourront même s'offrir un bonzaï !
PS : J'ai lu un peu partout (car trop de blogueurs ont tendance à répeter en boucle tout ce qu'ils trouvent sur la toile !) que ce jardin était le plus grand au monde en dehors du Japon : c'est tout simplement ridicule !
Avec un peu plus de 3 hectares, il est au mieux le plus grand d'Amérique du Sud, ce qui n'est déjà pas si mal ;)
15:50 Publié dans Buenos Aires, Culture et tradition, Sorties, WE | Lien permanent | Commentaires (1)
15/11/2012
Le déménagement est enfin arrivé !
(15 novembre 2012)
Et voilà ! Pile-poil deux mois et demi après mon départ de Paris, mes cartons me sont enfin livrés à Buenos Aires !
Si de plus de plus en plus d'expats ne voyagent maintenant qu'avec une malle ou deux (parfois par choix, mais bien souvent à cause des coûts et des complications douanières), je fait partie quant à moi de ceux qui préfèrent vivre au quotidien entouré d'objets personnels, qui tous à leur manière me racontent une histoire.
Certains de ces "bibelots" ou de ces tableaux m'accompagnaient déjà lors de ma première "longue" expatriation ; c'était en Algérie, il y a bientôt vingt ans, c'est dire !
J'ai maintenant une petite idée de ce qui va m'occuper ce week-end...
14:27 Publié dans Perso, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1)
14/11/2012
La chambre d'amis (en full option) est momentanément indisponible !
Un couple de tourterelles oreillardes (il y en a des milliers à Buenos Aires !) a élu domicile entre la clim et le mur de la chambre d'amis. La couvaison devrait durer 15 jours...
01:17 Publié dans Perso, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2012
Le nouveau billet de 100 Pesos à l'effigie d'Evita
Bien que ce nouveau billet ait été présenté le 22 juillet dernier par Cristina Fernandez de Kirchner (Présidente depuis 2007) à veille de la commémoration du soixantième anniversaire de la disparition d'Eva Perón, c'est seulement cette semaine que j'ai enfin eu l'occasion d'en avoir un entre les mains.
Le choix de cette nouvelle coupure à bien sûr créé pas mal de polémiques, certains jugeant indigne sa valeur faciale de 100 pesos alors qu'Evita en aurait mérité 500 ! D'autres, beaucoup plus nombreux, estimant que la présidente cherche à récupèrer à son compte la grande popularité dont jouit encore l'ancienne Première Dame, morte d'un cancer à l'âge de 33 ans...
Fi de politique, il faut tout de même saluer que c'est la première fois qu'une femme apparaît sur un billet national, et qui plus est une personalité du 20ème siècle, ce qui va nous changer un peu ! En effet, la série actuellement en circulation, émise à partir du début des années 2000, est toute entière dédiée à la gloire de militaires nés au 18ème ou 19ème siècle et considérés comme "pères fondateurs" de la Nation. La plupart se sont également engagés en politique et trois d'entre eux ont d'ailleurs fini Président...
Avoir été militaire au 19ème, dans une jeune république qui cherchait à chasser définitivement les espagnols et à mettre au pas (ou à éliminer, purement et simplement) les autochtones, ne garantit que très rarement une biographie vierge de tout dérapages !
Bon, je sais, si on s'accordait un "droit d'inventaire" du bref passage d'Eva au côté de son président de mari, on y trouverait sans doute aussi quelques "errements" et pas mal de populisme... Mais au regard du réel volontarisme dont elle a fait preuve pour améliorer la condition de vie des plus pauvres ainsi que pour faire avancer la cause féministe, le fléau pencherait à mon avis plutôt du bon côté...
Le nouveau Billet de 100, recto et verso
Pour ajouter encore de l'histoire à l'Histoire, ce nouveau billet est largement inspiré d'une coupure de 5 pesos, dessinée en 1955 (soit trois ans après la mort d'Evita) mais qui ne vit jamais le jour, son mari, Juan Perón se faisant chasser du pouvoir cette année là par un coup d'état militaire....
Sans tomber dans l'arrogance "franchute", mais juste pour le clin d'oeil, notons que l'on doit le dessin de ce billet à l'atelier du franco-suisse Roger Pfund, celui-là même qui nous avait gratifié de la dernière série de billet en circulation en France dans les années 90, avant l'apparition de l'Euro ; souvenez-vous, c'étaient ces jolis billets hauts en couleurs qui représentaient Paul Cézanne, Gustave Eiffel, Pierre et Marie Curie ou bien encore le Petit Prince et Saint-Exupéry ! (Saint-Ex qui a d'ailleurs vécu à Buenos Aires, de 1929 à 1930...)
Billets actuellement en circulation en Argentine :
Bartolomé Mitre, né en 1821, sixième Président de la Nation
José de San Martin, né en 1778, Général et l'un des fondateurs de la République
Manuel Belgrano, né en 1770, leader de l'Indépendance, et créateur du drapeau argentin
Juan Manuel de Rosas, né en 1793, Gouverneur de la Province de Buenos Aires
Domingo Sarmiento, né en 1811, septième Président de la Nation
Julio Roca, né en 1843, neuvième Président de la Nation
Autre (et dernier !) clin d'oeil "franco-français" : ce nouveau billet de 100 pesos (soit environ 17 euros) est signé par l'ancien Ministre des Finances et actuel Vice-président de la Nation et Président du Sénat, Amado Boudou, dont la famille est originaire d'un petit village de ... l'Aveyron !
En effet, c'est en 1903 que l'arrière-grand-père d'Amado Boudou, un certain Frédéric, quitte Durenque (une petite localité de l'arrondissement de Rodez, qui compte aujourd'hui moins de 600 habitants) avec ses sept enfants.
Il a décidé, à 50 ans, d'aller tenter sa chance à Pigüe, ici en Argentine, où une quarantaine de familles rouerguates sont déjà installés depuis une vingtaine d'années.
En 1919, Frédéric Boudou est à la tête de plus de 7000 hectares de terres dans la pampa, alors qu'il en avait seulement 25 en Aveyron !
Dans la ville de Pigüe, qui compte aujourd'hui près de 15000 habitants, nombre des descendants de ces colons Français de la fin du 19ème siècle continuent à parler l'Occitan, ou tout au moins le comprennent...
13:05 Publié dans Actualité, Economie, Histoire géo, Politique, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2012
10 minutes chrono !
Eh oui ! J'ai la chance de faire partie de ce nombre (vraiment) infime de Porteños qui ont le privilège de se rendre à pied au travail le matin.
Et de plus, dans mon cas, c'est à peine en 10 minutes chrono.
Bon ! je sais, vous me direz qu'il y en a qui ont encore plus de veine que moi ... car ils n'ont même pas besoin d'aller travailler !
Je tenais à vous faire partager ce bref parcours, car il sera mon quotidien pendant au moins trois ans. Le soir, je varie quelque peu le chemin du retour, en fonction par exemple des courses à faire pour remplir le frigidaire...
Après un petit café pris sur le balcon (d'où je profite en ce moment des merveilleux jacarandas en fleur), je me prépare à aller au travail !
A peine sorti de mon immeuble, j'ai déjà en ligne de mire, au bout de la rue (à moins de 300m), le Palais Ortiz, qui abrite l'Ambassade de France. Juste avant, sur une petite place, trône un monument à la gloire de Carlos Pellegrini, Président de la Nation Argentine à la fin du 19ème siècle.
Là, c'est l'entrée principale de l'Ambassade de France.
Au fond, on aperçoit (à environ 1,4 km), l'Obélisque.
Je longe donc l'Ambassade de France, côté sud ; en face se trouve un joli petit square...
La seule "épreuve" de la matinée consistera pour moi à traverser l'Avenida 9 de Julio ! Une épreuve plutôt facile, car les feux (les semáforos) fonctionnent très bien...et sont surtout respectés !
Les voitures, déjà nombreuses, se dirigent vers le centre ville ; dans l'autre sens, c'est plutôt désert !
Je m'engage alors dans la très calme et ombragée Calle Arroyo.
A ma droite une placette dédiée aux victimes (29 tués et 259 blessés) d'un attentat dirigé en mars 1992 contre l'ambassade d'Israël. Le bâtiment, aujourd'hui rasé, a laissé place à quelques arbres et à ce lieu de mémoire...
Le Sofitel (cocorico !) est cerné par les dizaines de galeries d'art ou d'antiquaires que l'on trouve dans cette rue. A cette heure, tout les rideaux sont bien sûr encore baissés...
Avant de rencontrer, sur quelques mètres, la Calle Esmeralda, une petite fontaine "offerte" par le Sofitel...
Je suis presque arrivé ! Il ne me reste plus qu'à descendre Juncal sur 100 mètres et de tourner à droite...
Un bel exemple, sur Juncal, de l'architecture de la fin du 19ème.
Me voici enfin sur Basavilbaso. Je travaille un peu plus haut, sur le trottoir de gauche, dans l'immeuble blanc pavoisé !
J'aurais mis à peine 10 minutes pour parcourir les 970 mètres (merci Google Earth !) qui me sépare de la maison... C'est cool, non !!!
03:03 Publié dans Boulot, Perso, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1)
04/11/2012
Dans les allées du Cimetière de Recoleta...
Des anges passent, d'autres se reposent...
(Buenos Aires, octobre 2012)
L'Eglise Notre-Dame du Pilar, construite en 1732
En 1715, en lieu et place de l'actuel cimetière, se trouvaient ici le couvent des moines franciscains de l'ordre des Recollets. De leur passage il ne reste plus aujourd'hui que la belle église Notre-Dame du Pilar (construite en 1732) ainsi que le nom d'usage que prendra naturellement le quartier, puis à son tour le cimetière, quand il sera édifié, à partir de 1822, sur les terres reprises à l'Eglise.
La Recoleta restera pendant cinquante ans l'unique lieu d'inhumation de Buenos aires. En 1871, face à la terrible épidémie de fièvre jaune, la municipalité (par peur, mais également par manque de place) s'empressa de construire un nouveau cimetière, celui de Chacarita, six kilomètres plus à l'Ouest...
Ca fait drôle la première fois, ... après on s'habitue !
(Buenos Aires, octobre 2012)
Les plans du cimetière de Recoleta furent dessinés par le Français Prosper Catelin
A Recoleta, nombres de cercueils sont présentés tels quels sur les étagères des chapelles...
"Reposez en paix", un dernier message avant d'entrer... définitivement !
On compare bien souvent le Cimetière de Recoleta avec celui du Père-Lachaise de Paris. Je vous accorde qu'ils ont bien, en effet, des points communs, à commencer par la présence de nombreuses tombes, ce qui est bien le moins dans un endroit pareil ! Il y ensuite qu'il est situé en plein centre ville, qu'il est bondé de "nationaux" célèbres, et que son architecture nous raconte avec panache (et force détails) tous les styles en vigueur au 19ème siècle et au début du 20ème.
Pour les comparaisons, ça s'arrête là...
Car pour commencer, il est plutôt petit : il tient dans un quadrilatère d'environ 220m de côté, soit moins de 5 hectares. Le Père-Lachaise, avec ses 44 hectares, est donc pratiquement 10 fois plus grand !
Ensuite, il manque cruellement de "verdure" : on y trouve une cinquantaine d'arbres à tout casser, contre 5300 recensés au Père-Lachaise ; c'est donc là cent fois moins ! Ce qui explique sans doute d'ailleurs pourquoi j'ai moyennement apprécié, dès les premières minutes, d'y flâner, ressentant ici la même impression d'étouffement que dans certains quartiers du centre ville. Cette impression étant confortée par le plan au carré du cimetière, mais surtout par ces caveaux joints les uns aux autres et d'une hauteur parfois trois fois plus importante que la largeur des allées...
Il y a enfin qu'il est peuplé d'inconnus. Non là je plaisante bien sûr ! Des d'inconnus pour un touriste étranger de passage s'entend ! A déambuler entre les tombes, j'ai une fois encore l'impression de me retrouver en ville : je découvre enfin que derrière tous les noms de rues que je quadrille depuis maintenant deux mois se cache un homme public, et bien souvent un politique ou un militaire ! Tous les anciens Présidents de la Nation Argentine semblent s'y être donner rendez-vous, sauf le dernier (le mari de notre Christina nationale, qui repose lui dans sa ville natale de Rio Gallegos en Patagonie) !
Il n'y a en fait à Recoleta qu'une sépulture de rang "international" : celle d'Eva Peron (Evita !). C'est la seule à attirer la totalité des touristes qui passent sous le portique d'entrée, et qui sont généralement plutôt déçus, quand ils parviennent enfin à dénicher le caveau, de découvrir que ce dernier est familial et somme toute assez banal !
L'unique signalétique qui existe nous indique le chemin qui mène au mausolée dressé à l'intention du septième Président de la Nation, Domingo Sarmiento (1811-1888). Il n'en mérite peux être pas tant, à lire en quels délicieux termes il évoquait, par exemple, ses chers indigénes:
« Parviendrons-nous à exterminer les Indiens ? J’éprouve pour les sauvages d’Amérique une invincible répugnance, sans pouvoir y remédier. Cette canaille n’est autre chose que quelques Indiens répugnants que je donnerais l’ordre de pendre s’ils réapparaissaient aujourd’hui. Lautaro et Caupolicán sont des Indiens pouilleux, car ils le sont tous. Incapables de progrès, leur extermination est providentielle et utile, sublime et grande. Il y a lieu de les exterminer, sans pardonner même au petit, lequel possède déjà la haine instinctive contre l’homme civilisé. »
Un ange, vous dis-je...
L'entrée du caveau de la famille Duarte, où repose Evita
On trouve parfois des "choses" très éloignées de l'académisme ambiant !
Le Mausolée du Président Domingo Sarmiento
Une "gothique" avant l'heure...
En prenant un peu de hauteur...
(Buenos Aires, octobre 2012)
17:54 Publié dans Buenos Aires, Histoire géo | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2012
Le Musée des Beaux Arts
On devine sur cette photo (à gauche, en ocre) le Musée National des Beaux Arts de Buenos Aires, juste derrière l'extension (le bâtiment gris d'un étage) qui abrite, elle, les expositions temporaires.
De l'autre côté de l'Avenue Libertador se trouve la Faculté de Droit (dont on aperçoit les marches) ainsi que la grande sculpture de La Flor Généralis.
Le Musée est installé depuis le début des années 30 dans un édifice destiné à l'origine au pompage des eaux du Rio de la Plata...
Sur les pelouses, aux abords du Musée,
on trouve ce magnifique Centaure d'Antoine Bourdelle...
A Buenos Aires, on pourrait dire aussi : Entrer comme dans un musée !
Dimanche dernier, je me suis rendu en voisin à celui des Beaux Arts de Buenos Aires (Museo de Bellas Artes), qui se trouve à moins de dix minutes de marche à pied de mon appartement, dans le quartier de Recoleta.
Le Musée est gratuit tous les jours de l'année, et à part de se retrouver devant une foule trop importante (auquel cas l'accès devient limité), vous pouvez juste entrer comme un promeneur qui passait par là, les mains dans les poches.... et l'oeil affuté !
A peine à l'intérieur, ce sont des centaines d'oeuvres qui vous tendent les bras dans les salles du rez-de-chaussée. On y trouve bien sûr les "classiques" (Rembrandt, Rubens, Velazquez, Goya et autres Tiepolo) mais aussi des dizaines d'artistes Argentins ou Sud-Américains peu connus en Europe.
Les peintres Européens du 19ème et du début du 20ème siècles sont eux aussi très bien représentés : Rodin, Manet, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley, Van Gogh, Gauguin, Degas, Courbet, Léger en passant par Miro, Chagall, Van Dongen ou Picasso, il y en a vraiment pour tous les goûts...
Ce Saint Jean l'Evangéliste d'El Greco, peint en 1604, est prêté par le Prado de Madrid
En ce moment, en guest star, on peut découvrir deux toiles de l'inimitable "Espagnol" El Greco, ainsi qu'une exposition "Le Caravage et ses successeurs", avec comme pièce majeure cette tête de Méduse, marouflée sur un écu de parade en bois, et peinte par l'artiste Lombard en 1598...
"Méduse", Le Caravage, 1598 ; prêt de la Galerie des Offices de Florence
Ça et là, au gré des salles, on trouve également du mobilier de style, des porcelaines et autres vitrines de "curiosités" (comme par exemple des peignes "flamenco" en écailles !)
Un seul bémol peut-être, c'est qu'aucune lumière naturelle ne pénètre au rez-de-chaussée et que l'éclairage artificiel est parfois assez inégal...
D'après Wikipedia, le patrimoine du MNBA atteindrait 12700 oeuvres, dont moins de 1000 seraient exposées. Le Musée a d'ailleurs ouvert depuis 2004 une "antenne" à Neuquén, dans le centre du pays.
Comme dans de nombreux musées, je me suis aussi retrouvé face à des salles fermées ou en rénovation (en l'occurence tout le premier étage !), ce qui me donne un bon prétexte à vite y revenir...
(Musée des Beaux Arts, Buenos Aires, Octobre 2012)
00:19 Publié dans Buenos Aires, Culture et tradition, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2012
Avis de tempête sur Buenos Aires !
(Photos du Net)
Et moi qui suis venu ici (en partie) parce que le temps était clément. Que néni !
Nous avons eu droit la nuit passée aux précipitations les plus intenses du mois d'octobre de ces cent dernières années, dixit la météo nationale.
Ce matin, des quartiers entiers se sont retrouvés sous les eaux, empêchant des milliers de Porteños de se rendre au travail.
Malgré une certaine acalmie au cours de la journée, les pluies redoublent ce soir de plus belle...
Vu que je suis dans un quartier (légèrement) en hauteur et au 3ème étage, je serais à priori épargné ;)
Cette journée du 29 octobre va assurément rester dans les mémoires !
Déluge dans la ligne B du métro, ce matin !!!
00:40 Publié dans Actualité, Buenos Aires, Evènement, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2)
29/10/2012
Les quartiers (barrios) de Buenos Aires
Comme pour n'importe quelle cité, on peut difficilement appréhender Buenos Aires et comprendre son développement sans en connaître un peu le passé.
J'ai délimité sur cette carte des principaux barrios (quartiers) dans lesquels se trouvent concentrés toute l'histoire de la capitale. Que vous soyez touriste de passage ou expatrié, vous n'aurez que peu d'occasions de passer les "frontières" de l'un de ces huit quartiers, si ce n'est pour vous rendre à l'aéroport international, situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du centro.
Ce n'est pas par snobisme, mais seulement parce que le reste de la mégapole n'est qu'une multitude d'autres barrios (il y en à 48 au total !) qui sont généralement des zones d'habitation sans intérêt historique particulier...
L'Histoire de Buenos Aires commence par un raté : la fondation de la première colonie par Juan de Garay en 1536, qui tourne à la cata (l'impétrant ce faisant mettre dehors par les autochtones !)
Ce village, dont il ne reste rien, se situait à la frontière des quartiers de San Telmo et de La Boca.
Le second essai fut le bon, quand Pedro de Mendoza, qui réinvesti les lieux en 1580, délimite les frontières de sa nouvelle ville. Cette dernière s'étendait sur une partie de l'actuel quartier San Nicolás, et dont le centre névralgique (le Fort et le Cabildo) est représenté sur la carte par le petit rectangle blanc.
A l'est il n'y avait rien : Puerto Madero, la Réserve Écologique et le port étaient encore sous les eaux...
Petit à petit la ville s'étendit sur le quartier de Monserrat, et San Telmo devint le lieu de villégiature des plus fortunés. C'est à partir du 19éme siècle que la cité connu un essor important, avec un développement vers l'ouest, mais surtout au nord, avec les quartiers de Recoleta et de Palermo.
En 1871, une terrible épidémie de fièvre jaune incita les familles riches et puissante à quitter San Telmo pour venir s'installer dans le barrio de Recoleta, réputé plus sain. C'est aujourd'hui encore le quartier de le plus "chic" de la ville...
Palermo, Recoleta et Retiro constituent ce qu'on appelle communément le Barrio Norte. C'est ici que l'on trouve la plupart des Ambassades, des musées, la gare centrale et les parcs.
Le centro, ou microcentro, (le coeur administratif et financier de la ville) s'étendent globalement sur les quartiers de San Nicolás et Monserrat.
Enfin, on trouve Belgrano, tout au nord. C'est également un barrio très couru et de nombreuses familles françaises y élisent domicile en raison de la proximité du Lycée Franco-Argentin Jean Mermoz...
Pour vous donner un ordre de grandeur, la superficie de ces huit quartiers (plus Belgrano) correspondent à eux seuls à la moitié de celle de Paris intra-muros !
00:16 Publié dans Buenos Aires, Histoire géo | Lien permanent | Commentaires (0)
26/10/2012
El beso argentino
Non, il n'y a pas de faute de frappe dans le titre !
Il ne s'agit pas là du "peso argentin" (la monnaie locale qui fera l'objet d'un post un de ces jours), mais bien du "baiser" argentin.
Si Buenos Aires possède de nombreux attributs d'une grande ville européenne, c'est à de petits détails de la vie quotidienne qu'on se rend compte d'être vraiment ailleurs : le baiser (ou le bisou) argentin en fait partie...
En effet, ici, tout le monde se fait la bise, les hommes avec les femmes, les femmes entres elles et les hommes entres eux pareillement ! Ah j'oubliais aussi : les adultes avec les enfants ; dieu que ce doit être barbant pour ces derniers !
Le bisou est généralement réservé au matin (ou à la première rencontre de la journée) ; le soir, on se contente alors d'un adios ou autre buenas tardes.
C'est assez surprenant (surtout les premiers jours) de "devoir", au travail, faire le tour des bureaux et biser tout le monde, y compris bien sûr les "collègues" que l'on connaît encore à peine.
Le plus étonnant sans doute, c'est de se mettre à taper la bise matinale à un camarade, comme vous arrivé de fraîche date, que vous gratifiiez il y a à peine plus un mois que d'un simple (et plutôt distant) hochement de la tête quand vous le croisiez dans les couloirs parisiens...
Il en a été de même lors de ma recherche d'appartement où j'ai dû bécoter tout le personnel de l'agence immobilière... ainsi que l'ensemble des propriétaires dont je visitais l'appartement !
Le bisou à toutefois ses limites ; on n'embrasse pas le caissier du supermarché, le chauffeur de taxi ou son boucher (quoique, s'il vous offre ses meilleurs morceaux !) : on ne peut tout de même pas être pote avec toute la terre !
Par contre, le baiser à hue et à dia semble proscrit quand il s'agit de son chef de service ou de son gardien d'immeuble ; mais cette fois-ci, ce n'est sûrement pas pour les mêmes raisons...
00:46 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
23/10/2012
Le métro de Buenos Aires (le Subte)
(Buenos Aires, septembre/octobre 2012)
Une rame de 1913, avec l'agent chargé d'indiquer au conducteur qu'il peut repartir ! ...
... et les versions actuelles.
Le métro de Buenos Aires (le Subte) est le plus ancien de l'hémisphère sud, et donc bien évidemment d'Amérique du Sud ! La première ligne à été ouverte au public en 1913, soit 13 ans après notre première ligne parisienne (la "1").
Les vingt premières années, le développement du réseau fut fulgurant, mais devant les incessantes crises économiques et politiques, il sombra doucement dans une très longue asthénie (d'environ soixante ans !)
En 1994, le métro fut privatisé et sa gestion confié à Metrovias. Même si la reconquête du secteur s'avére difficile en ces temps de crise (où l'argent manque cruellement pour ce type d'investissement), il faut tout de même saluer les efforts entrepris pour construire quelques extensions...
Cependant le chemin sera long, car avec ses 6 lignes et 76 stations, le réseau buenos-airien reste bien modeste ; en comparaison le métro parisien compte 16 ligne et 301 stations ! Soit quatre fois plus, tout comme le nombre de passagers transportés annuellement : 1 milliard 300 mille à Paris contre seulement 250 millions pour la capitale argentine !
Ici comme ailleurs, de la mendicité et quelques musiciens...
Les stations de la ligne H (la dernière à avoir été mise en service), montrent une volonté de modernisation...
Le plan des lignes du Subte de Buenos-Aires
Sur la plupart des quais, on trouve des téléviseurs et de grands ventilateurs...
Comme on ne peut s'empêcher de comparer, je dirais que le Subte de Buenos Aires est plus proche de notre Métropolitain national (ou du Tube londonien), en moins bien entretenu et beaucoup plus taggé, que de l'irréprochable MRT de Singapour !
Le réseau est ancien et cela se voit ! Sur la ligne "A" par exemple, pratiquement toutes les rames sont d'origine (des années 20 !), avec des bancs en bois typiques de cette époque (ceux là même qui circulèrent dans Paris jusqu'à la fin des années 70).
En bois, comme le sont d'ailleurs la plupart des escaliers mécaniques ! Les pneumatiques, quant à eux, restent encore inexistants...
Chacune des six lignes possède son propre code couleur, abondamment repris dans les stations. Si certaines de ces dernières ont eu droit dernièrement à un ravalement (voire à un relooking personnalisé), les autres sont bien souvent décaties et tristounettes !
Le prix d'un trajet (quelqu'en soit la durée) revient aujourd'hui à 2,50 pesos, soit environ quarante centimes d'euros. Si cela semble de prime abord bon marché, sachez qu'à distance égale, le trajet en bus est plus que deux fois moins cher !
Une mini-vierge au détour d'une correspondance ; amen...
Le ticket est réservé aux voyageurs occasionnels : la plupart des porteños ont un pass...
(Buenos Aires, septembre/octobre 2012)
Escalier mécanique aux marches en bois...
00:17 Publié dans Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (2)
19/10/2012
Le promeneur de chiens
(Buenos Aires, septembre / octobre 2012)
Si promeneur de chiens est semble t'il une profession qui se developpe beaucoup dans les métropoles d'Amérique du Nord, nous n'en avons encore à Paris que de rares exemples.
Ici, à Buenos Aires (surtout, il faut bien l'avouer, dans les quartiers les plus huppés) la pratique est en plein boom, et il ne se passe pas une journée sans que je vois passer ces étranges attelages.
Etrange parce que d'une tenue irréprochable : ces chiens que le promeneur est allé chercher un par un au bas de leur immeuble se comportent en groupe de façon exemplaire ; pas de tiraillement sur les laisses, aucun aboiement et jamais d'agressivité !
C'est une petite meute dont le "promeneur" est un leader qui sait se faire respecter...
(Buenos Aires, septembre / octobre 2012)
23:39 Publié dans Au détour d'une rue..., Buenos Aires, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (3)
16/10/2012
La Reserva Ecológica
Vue sur les gratte-ciel de Puerto Madero depuis la Réserve...
(Buenos Aires, sep-oct 2012)
La Réserve compte 353 hectares, soit environ un tiers de la superficie du Bois de Vincennes
Comme je vous l'expliquais dans le post précédent, seule la Reserva Ecológica Costanera Sur est à même d'offrir une sympathique promenade loin des bruits de la ville.
L'existence de cet espace vert tient presque du miracle : il n'y eu pendant des siècles à cet endroit que de petits bancs de terres émergées quand en en 1972 l'idée d'une ville satellite de Buenos Aires vit le jour. Les promoteurs commencèrent alors à déverser dans les lagunes divers décombres de démolition.
Le rêve de cette ville nouvelle tomba bien vite à l'eau (si j'ose dire), mais on garda l'habitude de jeter à cet endroit tous les gravats de la capitale, surtout ceux résultant dans les années 70 et 80 de la construction des autoroutes .
Ces terres gagnées sur le Rio se retrouvérent lentement à l'abandon et la nature reprit ses droits ; année après année, l'estuaire y déversa ses riches alluvions alors que les oiseaux, dans le même temps, prirent l'habitude de s'y arrêter...
A la fin des années 80, sous l'impulsion de nombreuses associations proches de la nature, le gouvernement entérina la création officielle de la Réserve. L'obectif était plus de proposer à tous une pédagogie environnementale plutôt que de maintenir un processus entièrement naturel : la proximité de la ville, qui attire par exemple chats et chiens errants, nécessitait que l'homme puisse "contrôler" ce fragile écosystème.
Un des ferrys de la compagnie Buquebus qui relient Buenos Aires à quatre villes uruguayennes (on peut distinguer les côtes par beau temps !).
La plus proche, Colonia, se trouve à une quarantaine de kilomètres de là...
On est fort étonné, la première fois, par la couleur marron de l'eau. Elle confirme que nous sommes bien là en présence d'un estuaire, celui du Rio de la Plata, sans doute le plus grand du monde avec ses 36000km² (soit 50 fois celui de la Gironde !), mais d'une profondeur moyenne de seulement 10 mètres.
Il est alimenté par les eaux riches en limon du Rio Paraná (troisième réseau hydrographique de la planète après ceux de l'Amazone et du Mississippi), ainsi que du Rio Uruguay.
Ici et là, des vestige de matériaux issus des démolitions passées...
Cette jetée, située au nord de la Réserve, n'est malheureusement accessible qu'aux seuls membres du club de pêche à qui elle appartient !
La cortadera ou herbe de la pampa, reconnaissable à son plumeau blanc et soyeux, est emblématique de la flore locale.
Le plan de la Réserve, avec ses trois lagunes (plus ou moins en eau suivant la saison) et les rares chemins autorisés au public...
Mieux vaut avoir un bon zoom pour photographier la faune ! J'ai eu la ici chance de pouvoir m'approcher d'assez près.
Aujourd'hui, la réserve est un avant tout un paradis pour les oiseaux, migrateurs ou non, avec une moyenne de 250 espèces observés sur l'année. On y trouve aussi 23 espèces de reptiles, 10 de mammifères, 9 d'amphibiens, 50 de papillons, etc...
L'espèce Homo est elle aussi bien représentée : promeneurs, cyclistes, joggeurs, photographes viennent s'aérer la tête tout au long de la semaine mais surtout lors des WE ensoleillés. Si la plupart profitent des bancs publics, certain amène leur chaise pliante et leur en-cas. Il faut dire que c'est l'un des rares endroits de la ville ou l'on peut profiter d'une vue sur le Rio.
La flore enfin n'est pas en reste, avec 245 espèces représentées, regroupées en 55 familles différentes !
Afin de respecter l'équilibre du site, aucun véhicule à moteur n'est admis et on a limité jusqu'à la vitesse des vélos ! De plus, les visiteurs sont invités à ne pas quitter les rares chemins qui traversent la réserve.
A l'ouest de la Réserve (mais en dehors de celle-ci) une large et sympathique promenade accueille sur près de trois kilomètres de très nombreux stands spécialisés dans les grillades en tout genre.
Une restauration et une ambiance populaire qui sont fort appréciables après deux ou trois heures de marche sous le soleil !
(Buenos Aires, sep-oct 2012)
01:23 Publié dans Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (0)
13/10/2012
L'attaque au yaourt nature
J'ai été ce matin, en trimbalant mes affaires de mon appartement provisoire vers mon nouvel home sweet home, victime d'une agression au yaourt. Rassurez-vous ! tout va bien.
Depuis mon arrivée à Buenos Aires, j'avais entendu plusieurs fois cette histoire dont le principe est simple : vous avez besoin de deux compères malhonnêtes (mais très adroit) et d'un pot de yaourt.
Le premier, qui vous suit discrètement, balance sur votre sac (ou votre veste) le yaourt (ça marche aussi très bien avec de la glace vanille ;) Il vous interpelle alors pour vous faire remarquer que votre bagage est entaché puis quitte la scène.
En vous retournant pour apprécier les dégats, un comparse qui arrive nonchalament derrière vous (il doit sembler au dessus de tout soupçon ; ce matin, il s'agissait d'une femme dans la quarantaine) vous tend un mouchoir et se propose de vous aider à réparer l'outrage.
La suite est simple : sous couvert de vous assister, il (ou elle) va vous dépouiller de tout ce qu'il (elle) peut ! C'est presque à chaque fois sans violence aucune, juste du bon travail de pickpocket...
Pas plus tard que cette semaine un touriste français c'est fait, de cette façon, voler tout son argent ainsi que ses papiers (y compris ceux de son véhicule qui devait bientôt arriver au port). Son cas étant ingérable (surtout à cause des papiers nécessaires pour dédouanaer son 4X4). Il a pris direct son vol retour : son voyage de plusieurs semaines (et préparé depuis des mois) tombait à l'eau à cause d'un pot de yaourt !
Ce matin, il m'aura suffit d'un regard méchant et d'une menace verbale pour éloigner ces brigands...
20:19 Publié dans Perso, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1)
12/10/2012
Mi corazón... a mí !
(La vue depuis mon balcon ; Buenos Aires, 11 octobre 2012)
Une bonne nouvelle, qui fait échos au post précédent où je vous parlais du bruit à Buenos Aires !
Si comme moi vous y êtes très sensible, alors une seule solution : trouver un appartement en "contrafrente". Ce terme signifie que ce dernier ne donne pas sur la rue, mais à l'intérieur d'un pâté de maisons (on parle alors de pulmón ou de corazón de manzana)
Tous les contrafrente ne se valent pas. Si le manzana (ou cuadra) n'est pas assez "fermé", les bruits passent entre les immeubles ; Si il est cerné par de grandes avenues, le brouhaha se fait malheureusement toujours entendre.
Certains contrafrente se trouvent souvent au calme mais, pas de chance, avec une vue désepérantes sur l'arrière d'immeubles à moitié ravalés (d'où pendent des câbles de toutes sortes) ou pire encore, sans vue !
Bof ! Mieux !
L'appartement contrafrente idéal se situe donc dans un manzana bien clos, entouré de rues pas trop passantes et avec une vue suffisamment dégagée. Si y a un peu de verdure au centre, c'est la cerise sur le gâteau...
Passé tout ces préliminaires au sujet du bruit, la bonne nouvelle est donc que j'ai enfin trouver mon nid pour les trois prochaines années ! C'est un contrafrente que je qualifierais de "très bon niveau", dans un quartier de qualité, et à seulement 900m du boulot ! Le top, quoi ;)
14:56 Publié dans Perso | Lien permanent | Commentaires (2)
08/10/2012
Un boucan d'enfer !
Alors que je commençais un post à propos de la Reserva Ecólogica, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de vous parler un peu du vacarme quotidien à Buenos Aires, afin de mieux saisir pourquoi cette "réserve" est une bénédiction pour les oiseaux... et pour nos oreilles!
De nombreuses études ont classé la capitale argentine parmi les dix mégapoles les plus bruyantes au monde, et mes souvenirs encore frais de la circulation cairote me convainquent que cela est sûrement vrai puisque ce me semble ici pire encore. C'est dire !
Deux raisons à cela : Le plan de la ville et l'omniprésence des autobus.
Le plan de la ville : Comme toutes les rues ou avenues sont le résulat d'un découpage au "carré" (dont son issus les pâtés de maisons que l'on appelle ici cuadra ou manzana), toutes sont donc utilisables (et utilisées) d'une manière uniforme. Je veux dire par là qu'il n'existe pratiquement aucune artère où ne passe une ligne de bus !
Bien sûr, comme dans toutes les villes, le centre est bien plus mal loti que les extérieurs ! Il faut aussi souligner la taille de certaines avenues, qui, avec leurs 6 à 10 voies, s'apparentent plus à des autoroutes...
Les bus : Pour des raisons économiques et politiques, le réseau ferré s'est peu developpé en Argentine. Buenos Aires n'échappe pas à ce constat avec 6 lignes, 76 stations et 55 km de rail (pour mémoire, à Paris, ce sont 16 lignes, 301 stations et 215km de rail... + plus le RER !), et c'est donc au bus qu'il revient de transporter quotidiennement des millions de Porteños (les habitants de Buenos Aires) !
Il y a deux zones de parcs aménagées au nord de la ville, mais malheureusement traversées d'avenues larges et bruyantes (en rouge). De plus, ces espaces verts se trouvent à moins de 3km de l'aéroport national dont vous apercevez la piste juste au-dessus du cercle jaune !
Le "calme absolu" (si ce n'est le bruit des vagues ou le gazouillis des oiseaux), n'existe finalement que dans la Réserva Ecólogica...
Buenos Aire compte 312 lignes d'autobus (toutes privées) qui quadrillent la ville.
La conscience environnementale et les contrôles techniques sont malheureusement bien souvent à l'image des milliers de bus qui composent cette flotte : dans un piteux état ! Et aux généreux rejets néfastes dont ils nous gratifient, il faut encore ajouter les insupportables crissements au freinage...
Quand une ville est bruyante à ce point, il est donc naturel de chercher quelque vaste espace vert afin de pouvoir décompresser de temps à autre. Le paradoxe est que l'on en trouve (d'ailleurs presque tous dans la même zone), ...mais sans le calme tant espèré ! Pour preuve cette vue (Google Earth) des principaux grands parcs de la capitale avec en rouge les artères qui les traversent (deux de ces dernières étant parmi les plus larges de la ville).
Où que l'on soit à l'intérieur de l'un de ces parcs, on est jamais à moins de 200 mètres d'une avenue très passante (sic) !
Pour ajouter encore un peu à ce boucan d'enfer, je vous ferais juste remarquer qu'au-dessus du cercle jaune, c'est bien le bout de la piste de l'aéroport national que vous apercevez !
C'est à présent plus calmement que je vais vous parler de la Réserve Écologique, seul véritable poumon vert de Buenos Aires...
18:31 Publié dans Buenos Aires, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
06/10/2012
El Congreso
(Congreso, septembre 2012)
A l’instar par exemple des États-Unis, le gouvernement argentin à fait le choix de réunir son parlement bicaméral sous le même toit : Le Congrès.
C’est vers la fin du 19èmesiècle que fut prise la décision de construire un bâtiment suffisamment grand pour accueillir sénateurs et députés, ainsi que la plus grande bibliothèque du pays.
Le monument devait également refléter l’incroyable prospérité du pays, l’une des dix premières puissance mondiales de l’époque.
Il fallut bien entendu détruire de nombreux "cuadras" d'habitations pour libérer de l'espace afin de construire l'édifice, puis d'autres encore pour aménager les jardins qui lui font face ainsi que l'Avenue de Mai qui, deux kilomètres plus loin, mène à la Casa Rosada, siège de la présidence.
La construction d'El Congreso, qui débuta au début du siècle, n'était toujours pas terminé lors de son inauguration en 1906. Le budget avait entre-temps tellement flambé qu'on lui avait donné le surnom de Palacio de Oro !
La chambres des sénateurs et celle des députés, ainsi que la bibliothéque, riche de 3 millions d'ouvrages et documents bibliographiques sont distribués autour du grand Salon Azul, lui même dominé par l'impressionnant dôme en marbre qui culmine à 85m de hauteur.
Des visites (gratuites) sont organisées chaque jour (sauf le mercredi, quand les chambres sont en séance) et j'aurais je l'espère l'occasion de vous montrer bientôt quelques photos de l'intérieur.
18:13 Publié dans Buenos Aires, Histoire géo, Politique | Lien permanent | Commentaires (6)
04/10/2012
Batterie un jour...
(Buenos Aires, 30 septembre 2012)
Calle Florida, juste en bas de mon appartement provisoire, j'ai découvert l'autre soir Esteban Sebastian Zoppi, ses vingt ans et sa batterie de pots de peinture en plastique.
J'ai découvert plus tard, sur le net, une vidéo du jeune homme prise dans cette même rue pietonne, ainsi qu'une autre de son passage dans l'émission Talento Argentino (l'Incroyable talent local) dont le succés fut malheureusement mitigé....
00:08 Publié dans Au détour d'une rue..., Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
01/10/2012
La Flor (Floralis Genérica)
(Buenos Aires, 30 septembre 2012)
J'étais passé plusieurs fois devant à l'occasion de ma recherche (toujours vaine) de trouver un toit à Buenos Aires.
Ce WE j'ai enfin pu, à l'occasion d'une agréable ballade dominicale dans le quartier de Recoleta, approcher l'étrange sculpture métallique qui trône Place des Nations Unies, au milieu d'un joli parc de quatre hectares.
On doit l’œuvre à l'architecte Eduardo Catalano, natif de Buenos Aires, qui en a fait don à sa ville en 2000 avant qu'elle ne trouve ici, en 2002, sa place définitive.
La Flor (de son vrai nom Floralis Genérica) est mécanique. Chaque matin, elle ouvrait ses pétales d'aluminium de plus de 20 mètres de haut (et 18 tonnes au total), avant de les refermer le soir sur ses quatre pistils lumineux, passant ainsi de 32 à 16 mètres d'envergure...
Elle n'échappait que quatre fois par an à ce cycle immuable : à l'occasion du premier jour du printemps (le 21 septembre de ce côté-ci du globe!), du Jour de la Patrie (le 25 mai) et à Noël et Nouvel An !
Depuis un moment le mécanisme ne fonctionne plus et la "flor" est donc "épanouie" en permanence.. Il y semble y avoir litige pour savoir qui paiera un jour les réparations...
(Buenos Aires, 30 septembre 2012)
09:39 Publié dans Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (1)
28/09/2012
Le "dulce de leche"
La légende à longtemps attribué l'invention de la confiture de lait à un soldat de l'armée napoléonienne qui aurait oublié une casserole sur le feu.
Manque de chance, des registres la mentionnent dès 1620, importée du Chili par... des argentins. Pas de pot (c'est le cas de le dire) cette fois pour ces derniers qui revendiquent avec insistance la paternité de la friandise : J'ai déjà eu droit à l'histoire du gaucho dans la pampa qui oublie son lait..., etc, etc...
Le dulce de leche est simplement fabriqué à base de lait de vache (exceptionnellement de chèvre) auquel on ajoute beaucoup de sucre (300 à 500gr au litre !) et un peu cannelle ou de vanille ! On le trouve en fait sous différentes appellations, de l'Argentine au Mexique en passant par le Brésil. La consistance et la couleur varies parfois, mais plus rarement la composition...
Ici, en Argentine, cette douceur est classée "monument national". On la trouve partout : sur et dans les pâtisseries, les biscuits, les crêpes, les beignets ou les macarons. Il est également accomodé en crème (dessert ou glacée) et en flan...
Gras et sucré, vous imaginez bien que, côté calories, l'on est plus près du Nutella que de la laitue !
Il faut juste savoir rester raisonnable...
01:59 Publié dans Cuisine et gastronomie | Lien permanent | Commentaires (0)