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10/04/2016

Souvenirs : Le Parc National de la Terre de Feu

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La découverte du Parc national "Tierra del Fuego" et d'Ushuaïa furent, en janvier 2015, le plus merveilleux prélude pour mon grand voyage en Antarctique...

07/03/2015

Le Passage de Drake

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Albatros hurleur

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Le Plancius quitte le port d'Ushuaïa

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(Canal de Beagle, février 2015)

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Les premières heures dans le Canal de Beagle sont consacrées à la découverte du navire, l'installation dans les cabines, ainsi qu'à une batterie d’exercices de sécurité...

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Si tout allait vraiment très mal (syndrome Titanic), deux "embarcations de sauvetage" totalement insubmersibles sont en mesure d'accueillir l'ensemble des passagers.

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En route pour le Drake et l'Antactique !

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A la grande surprise de tous les spécialistes de la faune polaire à bord, nous croisons sur notre chemin un groupe de dauphins "aptère austral" (Lissodelphis peronii). C'est l'une des deux seules espèces (dans la famille "dephinidae" qui en compte 32) à ne pas posséder de nageoires dorsales ! 

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(Février 2015)

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Mis à part de très rares (et tout aussi riches) visiteurs qui se font déposer en avion directement sur le continent antarctique, les touristes "classiques" doivent en passer par le Drake, un cauchemar pour de nombreux navigateurs !

Ce détroit, qui reste le plus court chemin pour aller du Cap Horn jusqu'aux premières îles de la péninsule antarctique (les Shetland du sud), a tout de même près de 900 km de large! Il nous faudra deux jours et demi pour le traverser, et autant pour le retour... 

A mi-chemin, nous rencontrons la "convergence antarctique", une bande de mer longue d'environ cinquante kilomètres où les eaux "chaudes" des océans Pacifique et Atlantique rencontrent celles plus froides de l'Océan Austral : en moins de deux heures, la température extérieure baisse de quelques degrés !

Le passage du Drake, à cause de ces courants qui peuvent parfois être violents, reste une source d'appréhension pour tous les marins qui s'y collent, même si on peut également le traverser de manière euphorique (jour 1 dans notre cas), assez calme (jour 2), ou plutôt secouée (jours 8 et 9, au retour!).

Mais ce détroit sait aussi parfois être beaucoup moins sympathique, ce que nous n'auront heureusement pas l'opportunité de tester.

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Sir Francis Drake, à qui l'on a donné le nom du détroit, effectue la deuxième circumnavigation de la Terre entre 1577 et 1580.

En 1578, à la sortie du Détroit de Magellan, sa flotte est prise dans une terrible tempête qui déporte les navires beaucoup plus au sud. Il reste cependant peu probable que Drake ait atteint le Cap Horn, et encore moins le détroit qui porte aujourd'hui son nom !

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Au cours de cette première journée dans le Drake, on est plus près de "la croisière s'amuse" que de "tempête en haute mer" ! On en profite pour admirer le vol majestueux des albatros, qu'ils soient royaux, géants, hurleurs, ou à sourcils noirs....

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Les albatros sont des animaux extraordinaires, en plus d'être les plus grands oiseaux du monde (jusqu'à 3,60 m d’envergure !). Excellent voiliers, ils passent 90% de leur temps en mer (En 2004, une étude a montré qu'un spécimen a parcouru 22 500 kilomètres en 45 jours sans se reposer une seule fois !). L'albatros est également un oiseau fidèle qui reste en couple parfois toute sa vie d'adulte, c'est à dire durant plus de 50 ans (le plus vieil albatros bagué a 70 ans!).

Malheureusement, à cause d'un taux de reproduction très faible et de menaces de plus en plus présentes (introduction par l'homme de prédateurs sur les îles de reproduction, pêche à la palangre, pollutions diverses -surtout le plastique-), de nombreuses espèces d'albatros sont aujourd'hui menacées d'extinction.

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Albatros à sourcils noirs

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(Le Drake, Février 2015)

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Le deuxième jour de la traversée du Drake est déjà nettement moins "bleu". On découvre les damiers du Cap et nos premières baleines...

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... en l’occurrence des rorquals communs qui viennent jouer pendant une dizaine de minutes à l’étrave du bateau. Il s’agit de la deuxième plus grosse baleine au monde après la baleine bleue : plus de 20 m de long et quelques 40 à 50 tonnes.

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Trois très courtes vidéos en cadeau ! Je les ai prises au retour : elle vous donneront une petite idée de la mer "houleuse" (1), la même + le poste de pilotage (2), ou depuis le restaurant situé pourtant bien haut! (3).

 

04/03/2015

La Centolla, mets de choix de la Terre de Feu

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Centolla au naturel, à la table de l'excellent restaurant d'Ushuaia "Chez Manu"

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Centolla au paprika et pommes noisettes

 

Avant que nous passions à la suite du voyage, un petit tour à table !

Car je me dois d'évoquer ici, brièvement, la principale spécialité culinaire d'Ushuaïa ; enfin "culinaire" c'est un bien grand mot puisque la centolla (prononcer "cènntocha" en argentin) est le plus souvent servie froide avec un peu de mayonaise ou de sauce cocktail (oui, celle avec du ketchup !).

On trouve ce crustacé (qui n'est pas un crabe à proprement parler), de son vrai nom latin "lithodes santolla", sous différentes appellations : crabe royal de Patagonie, du Sud ou bien encore de l’Antarctique.

Ici comme au Chili, c'est tout simplement "centolla".

Sa chair rappelle celle de l'araignée de mer que nous connaissons en Europe. On la consomme "au naturel", mais également diversement cuisinée : au parmesan, au paprika, en gratin, en ravioles, consommé, etc...

Comme de nombreux autres produits gastronomiques argentins, la centolla ne dépasse que très rarement les frontières de sa région de production, ou c'est alors pour s'envoler, surgelé ou en conserve, vers de plus lointains horizons (essentiellement les États-Unis dans ce cas).

On ne trouve donc pratiquement jamais de Centolla à Buenos Aires, ce qui explique que j'en ai un peu abusé lors de mon séjour, malgré son prix assez élevé (on n'en trouve jamais à moins de 220 pesos -20 euros- la portion).

Petit hic : Même si l'on voit ici et là quelques beaux spécimens en aquarium afin d'attirer le chaland, il est fort a parier que la grande majorité des restaurants d’Ushuaïa ne sert uniquement que de la centolla surgelée, et je n'en ai pour ma part pas vue une seule servie dans sa carapace ; il s'agit aussi parfois de "centollón", une espèce beaucoup plus petite mais au goût similaire...

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(Chez Manu, février 2015)

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Au Naturel

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Avec des poireaux, en gratin...

03/03/2015

Autour d'Ushuaïa : les lagos Escondido et Fagnano

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Terrasse au bord de l'eau, au bout du monde...

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(Février 2015)

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Les lupins, fleurs emblématiques de la Terre de Feu...

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Le Lago Escondido depuis le Paso Garibaldi. Sans avoir soudoyé mon guide, il a pourtant accepté que je fasse seul à pied cette descente jusqu'au bord du lac...

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Feuillage très reconnaissable d'un représentant du genre nothofagus, dont les différentes espèces recouvrent presque l'ensemble de la Terre de Feu...

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Le Lago Escondido

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La plupart des visiteurs qui passent quelques jours en Terre de Feu seront avant tout séduits par l'une des nombreuses croisières sur le Canal Beagle (pour ma part, en partance pour l'Antarctique, je n'en ai pas spécialement ressenti le besoin). Puis leur attention se reportera ensuite invariablement sur une virée dans le Parc National.

Ceux qui auront encore du temps auront alors le choix entre quelques excursions "terrestres", dont celle qui mène à l'Estancia Harberton (et l'Ile Martillo et ses manchots) ; ou bien alors un peu plus au nord, vers les lacs Escondido et Faragno et la petite ville de Tolhuin.

J'ai opté quand à moi pour une excursion en 4X4.... dont je ne dirais pas beaucoup de bien.

Le seul "intérêt" de la chose étant d'emprunter une piste (en fait, l'ancienne nationale N°3) exactement en parallèle de la nouvelle qui est, elle, bien entendu, asphaltée !

Vingt kilomètres après avoir quitté la ville, premier arrêt dans un chenil où hurlent des chiens de traîneau aux yeux bleus. Passionnant. Après trente nouveaux kilomètres (dont une partie sur la fameuse piste), c'est le second arrêt, Paso Garibaldi. De là on découvre une très jolie vue sur le lac Escondido que l'on profite de partager avec les occupants des onze autres tout-terrain garés là.

Puis tous les véhicules descendent au bord du lac, à la queue leu-leu.

J'obtiens de mon guide qu'il m'oublie un peu et m'autorise à faire ces trois kilomètres à pied, au grand étonnement de mes compagnons d'un jour, apparemment moins téméraires.

La promenade est assez sympa, mais moins que le ciel qui reste lui très couvert....

Après un arrêt au bord du lac (près de maisons au bord de la ruine), encore une petite vingtaine de kilomètres pour atteindre cette fois le Lago Faragno (100km de long et 7 de large, dont un petit bout se trouve en territoire chilien), de nouveau au milieu de bicoques un peu déglinguées.

Voilà, la visite est terminée et on reprend la route (asphaltée cette fois, bien entendu : pas de temps à perdre!) pour retourner à quelques centaines de mètres de notre premier arrêt du jour (si! là où hurlaient les huskys!), mais cette fois pour déguster un très correct assado (là, c'est pas un joke!) dans une assez jolie cabane (ça aussi c'est plutôt vrai!) un peu en contrebas de la route : il faut bien justifier les 1100 pesos (112 euros ou 80 euros au blue) que m'a couté cette inénarrable ballade !

Peut-être deviens-je associable avec le temps (mais non je rigole!), mais je vous conseille tout de même, dans la mesure du possible, et surtout si vous êtes à plusieurs, de louer une voiture (un truc avec quatre roues, un truc normal quoi !), grâce auquel vous verrez cent fois plus de chose, et à votre rythme..., quitte à vous contenter d'un sandwich pour le déjeuner !

Si vous êtes seul, comme moi, il vous faudra sans doute composer avec ces tellement sympathiques agences !

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Le Cytarria, un champignon parasite mais comestible

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Le lac Fagnano

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(Février 2015)

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Les tourbières comme celles-ci sont très nombreuses en Terre de Feu...

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(Février 2015)

01/03/2015

Le train du bout du monde

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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Je vais, dans ce post, me retenir pour ne pas trop me moquer.

Car il faut bien le dire, à part le tracé qui reprendrait celui du train d'origine (ce qui reste encore à démontrer) et l'écartement inhabituel des rails (0,50m), ce train n'a vraiment rien de très historique. La seule assertion qui ne peut, en définitive, être mise en cause, c'est que ces actuelles sept kilomètres de voies ferrées sont bien les plus australes du monde...

Un peu d'histoire : quand le pénitencier d'Ushuaïa ouvre ses portes en 1902, le besoin est grand en pierre et en sable (pour la construction), mais surtout en bois de chauffage. Les bagnards vont alors être mis à contribution pour construire une ligne qui mènera de la prison jusqu'à 25km plus à l'ouest à l'intérieur de la forêt. Les rails sont au début en bois !

La ligne, qui deviendra vite ferrée, va alors régulièrement transporter les bagnards-bûcherons, et ce jusqu'à la fermeture du pénitencier, en 1947. La voie de chemin de fer, mise à mal après un tremblement de terre en 1949, est définitivement abandonnée en 1952.

En 1994, quelques amoureux des locos à vapeur (assistés probablement par des financiers un brin moins philanthropes) décident de remettre cette ligne au goût du jour et offrir un joli cadeau aux touristes qui commencent à se bousculer par ici...

Il n'est pas nécessaire d'avoir une maîtrise d'histoire pour se douter que les bagnards d'antan ne voyageaient pas exactement dans ce type de voitures !

Mais le buzz à fonctionné et des centaines de touristes se pressent aujourd’hui quotidiennement pour effectuer les... sept kilomètres du trajet. Car si c'est sans nul doute la voie ferrée la plus australe du monde, c'est aussi probablement la plus courte !

Côté prix, on atteint évidemment des sommets : de 420 pesos en seconde classe à 800 pesos en première, et jusqu'à 1500 pesos en version VIP (sic). Tout cela sans compter l'entrée du parc national de 140 pesos...

C'est pas vraiment donné pour moins d'une heure de trajet (à laquelle il faut retrancher presque la moitié puisque le convoi s'arrête à mi-chemin afin de permettre aux touristes d'aller découvrir une ridicule reconstitution d'un campement Yàmana).

Moi je dis ça, je dis rien...

De toute façon, puisque tous les "tours" passent par là, vous pourrez à tout le moins découvrir les deux gares sans avoir mis un pied dans le train...

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

28/02/2015

Les musées d'Ushuaïa

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(Presidio d'Ushuaïa, février 2015)

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Maquette de l'ancien pénitencier d'Ushuaïa, construit à partir de 1902. Une aile entière est restée inchangée depuis la fermeture de la prison en 1947.

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(Ushuaïa, février 2015)

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D'anciennes cellules, celles-là rénovées, accueillent les différentes expositions. Il y en a pour tout les goûts : histoire du bagne (mais aussi de tous ceux, fameux,à travers le monde!), histoire des prisonniers célèbres, histoire de la ville d'Ushuaïa, de ses pionniers, des premières expéditions polaires, des baleiniers, des naufrages, etc, etc...

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Le musée maritime retrace l'histoire des principaux navires (c'est ballot!) qui ont mouillés au large des côtes de la Terre de Feu. Les maquettes, réalisées par le même artiste, sont toutes à la même échelle, ce qui permet de facilement comparer les caractéristiques des bâtiments.

Ci-dessus, le fameux "Beagle" de Darwin et FitzRoy...

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Artefacts en ivoire réalisé par des baleiniers...

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Je ne tenais pas spécialement à vous faire une liste exhaustive des musées d'Ushuaïa (dont la visite est pourtant la bienvenue quand le soleil fait place à la pluie!), mais au moins vous les présenter car ils sont la mémoire de cette ville connue du monde entier mais dont l'origine est pour le moins particulière.

En effet, Ushuaïa était avant tout une ville de bagnard, un "Cayenne" version froid et humide !

Quand le "presidio" (la prison) voit le jour, en 1902, cela fait à peine 30 ans que quelques dizaines de "blancs" téméraires ont décidé de s'installer sur ces terres inhospitalières. La plupart sont des missionnaires britanniques arrivés à partir de 1869 et rejoint dès 1884 par des fonctionnaires argentins qui viennent surtout ici afin d'affirmer la présence de l'état.

Le pénitencier s’agrandit au fur et à mesure de l'arrivée des prisonniers et les missions britanniques sont elles gentiment démantelées...

Le bagne comptera jusqu'à 550 "pensionnaires" qui construiront (en plus de leur propre prison) les premières routes d'Ushuaïa, les première maisons, la ligne de chemin de fer, etc...

Quand Perón décide en 1947 de fermer définitivement le pénitencier, Ushuaïa n'est encore qu'un gros village d'à peine plus de 2 000 habitants !

C'est seulement à partir des années 80 et 90 que la "cité du bout du monde" va réellement prendre son envol (et pas seulement grâce à Nicolas Hulot et au gel douche) : le tourisme en Terre de Feu (mais aussi le début des croisières Antarctique) attire de plus en plus de curieux en quête d'exotisme et d'horizons toujours plus lointains.

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Le petit musée Yàmana retrace l'origine des quatre ethnies indigènes qui vivaient chacune de leur côté avant l'arrivée des premiers blancs et décrit (à force de maquettes) leur mode de vie, proche en ce milieu du 19e siècle de celui de l’âge de pierre.

C'est bien entendu le côté un peu sombre de cette conquête de la Terre de Feu présentée parfois de façon un peu "flamboyante" : en un demi siècle, la quasi totalité des 10 à 12 000 Yàmanas, Haush, Selknams et Alakalufs vont disparaître ! Du fait de la maladie, bien sûr, mais également de ce que l'on appelle ici pudiquement les "persécutions" et que l'on pourrait aussi traduire par "exécutions"ou "éliminations"...

Ils n'étaient plus que 250 dans les années 1920...

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Deux autres musées "du bout du monde" ne sont à visiter que s'il pleut vraiment beaucoup! Je plaisante évidemment, quoique rapport qualité-prix, on en a pas vraiment pour son argent...

L'un prend place dans l''ancienne banque de la Nation argentine, construite en 1912 (elle fonctionnera jusqu'en 1977) et l'autre dans l'ancienne résidence du gouverneur.

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L'ancienne banque de la Nation argentine

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La salle des coffres... et des oiseaux empaillés !

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Cette magnifique proue, récupérée sur un navire échoué en 1893, est surement la seule et unique belle pièce du musée. Elle prend les traits de la Duchesse dAlbany, épouse du 8e fils de la Reine Victoria.

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C'est en 1891 qu'est édifiée la Résidence du gouverneur (le premier étage sera ajouté en 1909).

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(Ushuaïa, février 2015)

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La salle du conseil, le bureau du gouverneur, quelques reproductions de cartes anciennes et de photos noir et blanc, et puis c'est tout...

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Ushuaïa au début du siècle : seule une route (l'actuelle Calle San Martin) traverse le village et mène jusqu'au pénitencier...

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Réinterprétation un peu kitsch d'un bar-épicerie...

24/02/2015

Le Parc national de la Terre de Feu

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(Parc national de la Terre de Feu, février 2015)

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(Parc national de la Terre de Feu, février 2015)

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Même si je n'ai pas vu de castors "canadiens" (il y a pour cela des visites guidées dédiées), on ne peut que se rendre compte de leur présence. De 26 couples introduits en 1946 pour des raisons purement mercantiles, on en compte maintenant des centaines de milliers !

En l'absence de prédateurs, leur expansion continue (on les trouve à présent au nord de la frontière naturelle que formait le Détroit de Magellan!) et les autorités, devant cet impact négatif sur la biodiversité, se trouvent pour le moins démunies.

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Le Parc National "Tierra del Fuego", dont l'entrée se trouve à environ 10km d'Ushuaïa, est un incontournable pour qui visite la ville "du bout du monde". Seuls 2 000 km², sur les 63 000 km² que comptent ce parc créé en 1960, sont accessibles aux visiteurs, dont le nombre s'élève aujourd'hui à près de 300 000 par an!

Une dizaine de sentiers, de 400m à 8km, permettent à chacun de trouver son plaisir (et à son rythme), tout en évitant les groupes qui débarquent par bus entiers.

Au nord du parc, dans les zones non touchées par l'homme, on trouve la forêt primaire la plus australe de la Terre (que l'on nomme également forêt magellanique subpolaire ou fuégienne). Cette partie du parc est classée depuis 1990 comme "réserve naturelle stricte" et l’accès en est totalement interdit aux touristes...

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On trouve au hasard des sentiers de nombreux couples de "cauquen communs" (Chloephaga picta), en Français ouette ou encore bernache de Magellan.

Cette "oie" (dont le mâle porte un superbe plumage noir et blanc) est également l'emblème de la ville d'Ushuaïa.

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(Parc national de la Terre de Feu, février 2015)

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(Parc national de la Terre de Feu, février 2015)

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Pour de nombreux touristes, le clou d'une visite guidée est l'arrivée à Bahia Lapataia, là où se termine la course de la Route n° 3, après qu'elle ait longé la côte atlantique sur 3060km depuis Buenos Aires !

L'occasion pour les guides de mettre à l'honneur le drapeau de la province Tierra del Fuego : la partie orange (couleur de feu) reprend la "forme" de la province ; Le bleu, la mer qui l'entoure et les étoiles les îles revendiquées par l'Argentine (Malouines, Shetland, Géorgie, etc...) ; au centre, un majestueux albatros, symbole de liberté...

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La Baie Lapataia

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(Parc national de la Terre de Feu, février 2015)

21/02/2015

Ushuaïa et la Terre de Feu

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La Terre de feu est le nom donné à l'archipel qui se situe au sud du Détroit de Magellan. 

Ce territoire, que se partagent le Chili et l'Argentine, est constitué d'une île principale (généralement appelé "Grande île de la Terre de Feu") et d'une multitude d'archipels et d'îles plus petits.

Horn, l'île la plus au sud (dans l'archipel Hermite), a donné son non au cap légendaire !

 

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Le Détroit de Magellan fut découvert par le célèbre navigateur et explorateur portugais éponyme en 1520, lors du tout premier tour du monde de l'histoire. Magellan ne terminera d'ailleurs pas cette circumnavigation et décédera d'une lance philippine empoisonnée sur le chemin du retour, l'année suivante...

L'archipel au sud du détroit fut dénommé dans un premier temps "Tierra del Humo" (terre de la fumée) puis très vite "Tierra del Fuego" (terre de Feu) : cela faisait suite à l'observation par les marins de très nombreux feux à l'intérieur des terres, allumés à l'époque par les tribus indigènes, Onas ou Alacufs.

Les Chiliens et les Argentins donnent également chacun le nom de "Provincia de Tierra del Fuego" à leur "moitié" respective de la Grande île.

C'est sur la Grande île de Terre de Feu, côté argentin, que l'on trouve Ushuaïa (et ses 60 000 habitants), la ville la plus australe du monde. La localité chilienne de Puerto William se trouve certes 10 km plus au sud qu'Ushuaïa, mais avec 2 500 habitants, elle est considérée à juste titre comme un village et non comme une ville. 

Bizarrerie des découpages frontaliers : un touriste arrivant par le nord de l'Argentine devra quitter l'Argentine à Punta Delgada, traverser en ferry le Détroit de Magellan, puis parcourir 150 km de route afin de retrouver le premier poste frontière argentin !  

 

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On se rend bien compte sur ce planisphère que seul l'Argentine et le Chili possèdent un large territoire sous le 35e parallèle sud.

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(Ushuaïa, février 2015)

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Ushuaïa, la fameuse ville du bout du monde : celle "del fin del Mundo" !

Je m'étais promis de ne seulement la visiter qu'à l'occasion d'une virée "encore plus au sud" et c'est maintenant chose faite...

Même si tout se mange ici à cette sauce généreusement resservie de "bout du monde" (la poste "del fin del mundo", la posada, les ascenseurs, le journal "del fin del mundo" ou bien encore le train, le phare ou le musée "del fin del mundo"), Ushuaïa est une ville plutôt sympathique et à taille humaine... 

Coincée entre les montagnes aux sommets enneigés (qui la protègent -un peu- des vents trop violents) et le Canal Beagle (du nom du bateau sur lequel Charles Darwin et le Capitaine FitzRoy firent leur tour du monde entre 1831 et 1836), Ushuaïa (et ses 60 000 habitants), est une ville essentiellement tournée vers le tourisme, offrant hiver comme été toutes la gamme des activités de plein air. 

C'est toutefois le port qui reste le cœur de toute cette mécanique touristique (même s'il accueille régulièrement quelques porte-containers): l'ensemble des bateaux qui organisent leurs virées sur les eaux du Beagle mouillent ici à l'année et pratiquement tous les navires en partance pour l’Antarctique y font eux aussi escale, un jour ou deux, dans ses eaux suffisamment profondes...

Les températures ressenties à Ushuaïa sont dans une moyenne entre 2° et 10° tout au long de l'année (plus favorable de novembre à avril), et les précipitations, plutôt régulières elles aussi, sont d'environ 48mm par mois, ...c'est à dire comme à Paris !

 

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Le premier établissement "non aborigène" d'Ushuaïa date seulement de 1869, il y a donc moins de 150 ans : il s'agissait alors de l'installation d'une mission anglicane. Les voisins ne furent pas très nombreux jusqu'à ce que le gouvernement décide d'installer là un pénitencier qui fonctionnera de 1904 à 1947, date à laquelle la ville ne comptait pas plus de 2 000 habitants !

C'est à partir des années 80 que la population n'a cessé de croître, portée par le naissant tourisme de masse....

 

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(Ushuaïa, février 2015)

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La Quiaca, la ville la plus au nord d'Argentine, se trouve à près de 5 000 kilomètre d'Ushuaïa !

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Le Saint-Christopher est un bâtiment de guerre américain construit en 1943.

Il a participé au Débarquement de Normandie en 1944 (sous pavillon britannique) avant de finir échoué dans le canal de Beagle en 1957 (sous pavillon argentin) !

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La partie Est d'Ushuaïa

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La photo qu'il m'était impossible de ne pas faire !

31/01/2015

Cap au sud ; mais alors vraiment très au sud :)

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... et retour vers là mi-février !

 

Profitez-en pour aller découvrir sur mon précédent blog un peu de Cuba, de l'Ouzbékistan, du Spitzberg, de la Birmanie, du Pérou, ou bien encore du Laos ...