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24/11/2014

Les fériés argentins : aujourd'hui , le Jour de la Souveraineté Nationale

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Monument commémoratif de la Bataille de "la Vuelta de Obligado",
sur la rive ouest du Paraná, à environ 180 km au nord de Buenos Aires.

 

Ce lundi est le 15e jour férié de l'année..., et il en aura encore trois autres a venir d'ici le nouvel an !

Cela pourrait paraître un peu indécent vu de l'extérieur, mais quand on sait que les Argentins n'ont droit, pour la plupart d'entre eux, qu'à 14 jours de congés payés par an, cela semble beaucoup plus raisonnable.

Les nouveaux jours fériés ajoutés au calendrier chaque année sont "amovibles" et donc accolés au week-end le plus proche pour former un pont que les autorités dénomme judicieusement "puentes turisticos" (les ponts touristiques).

Cette année deux jours fériés sans aucune référence sociale ou historique, ont d'ailleurs été adopté par décret. Il s'agit de 2 vendredis, qui ajoutés aux fériés "inamovibles" vont offrir à chaque Argentin deux long week-end de quatre jours.

Tout cela est bien entendu organisé pour que les travailleurs, en tout cas ceux qui le peuvent, se transforment en touristes et partent découvrir le pays en dépensant leur pesos (ce qui serait absolument inconcevable en seulement deux jours vu la taille du territoire !).

Mais ces ponts ne sont pas toujours qu'une partie de plaisir : le parc hôtelier et les routes sont pris d'assaut et le coût des billet (avion et autre) s'envole, c'est le cas de le dire...

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Le billet de 20 pesos argentin, à l’effigie du Général Rosas,
commémore la bataille de la "Vuelta de Obligado"

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Le Jour de la Souveraineté Nationale commémore paradoxalement une défaite militaire survenue le 20 novembre 1845 et connue sous le nom de "Vuelta de Obligado"

Les Français et les Anglais, pour une fois unis, désiraient impunément circuler sur les Rios de la Plata, Uruguay et Paraná sans avoir a reconnaître la souveraineté de l'Argentine.

Le (très) controversé Général Rosa, gouverneur de Buenos Aires, avait donc fait installer sur un bras du Paraná 20 chaloupes reliées par trois lourdes chaînes afin de bloquer littéralement le passage. Ce barrage était défendu par 5 batteries de canon, un navire et quelques 2 000 hommes armés.

La coalition franco-anglaise, forte de 11 navires (dont certains à vapeur et en métal) était largement mieux équipée et surtout mieux armée : elle lamina le front argentin en une petite journée.

Cependant, l'incroyable détermination des Argentins et leur vaillance au combat impressionnèrent les européens qui finirent, après quand même quatre années de blocus, par signer deux traités (les Anglais en 1849 et les Français en 1850) reconnaissant une fois pour toute la totale souveraineté de l'Argentine sur ses fleuves.

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La station de métro parisienne Obligado au début du siècle dernier.

Depuis 2011 elle est doté d'un nouvel habillage tout entier dédié à l'Argentine (ici l'église de l'Estancia Santa Catalina qui se trouve à 200 km au sud de Cordóba)

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Pour la petite histoire, le métro parisien ouvrait en septembre 1900, sur la ligne 1, la station "Obligado". Cette dernière portait tout simplement le nom de la rue voisine qui célébrait la victoire franco-anglaise. 

Suite à une visite d'Evita en 1947, la rue et la station changèrent de nom pour devenir "Argentine". C'était une façon de faire table rase du passé mais surtout de remercier les Argentins de l'aide généreuse apportée après-guerre dans la reconstruction et la reconstitutions des stocks de nourriture.

(NB : toutes les photos sont du Net)

06/09/2014

La Plata, une ancienne ville nouvelle

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(La Cathédrale de l'Immaculée-Conception, La Plata, août 2014)

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Construite à partir de 1884 et inaugurée en 1932 (pour le 50e anniversaire de la fondation de la ville), la Cathédrale de l'Immaculée-Conception ne s'est vue dotée de ses deux tours qu'en 1999 !

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La cathédrale, de style néogothique, mesure 120 mètres de long sur 76 mètres de large ; avec ses tours qui culminent à 112 mètres, c'est le plus haut édifice religieux d'Argentine (et accessoirement l'un des quinze ou vingt plus haut du monde !)

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C'est également la seule cathédrale néogothique au monde qui se présente avec des briques apparentes (on estime leur nombre à 12 millions!)

En réalité, il était prévu de la recouvrir entièrement de pierre, mais le poids final aurait alors menacé toute la structure... 

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La nef de la cathédrale est la 18e plus haute du monde. Avec 37,5 mètres, elle se situe six mètres en dessous des deux autres cathédrales dont se sont inspirés ses bâtisseurs,  celles de Cologne et d'Amiens.

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(Cathédrale de l'Immaculée Conception, La plata, août 2014)

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Les vitraux de la rosace (180m² et 25 000 pièces !) ont été mis en place en 1998.

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La "Torre de Jesús" abrite un ascenseur vitré qui mène à 63 mètres au-dessus du sol.

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A gauche : une vue de La Plata sur Google Earth ; à droite, le plan de la ville.

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En 1880, la ville de Buenos Aires proclame son "indépendance" du reste de la Province, un statut de totale autonomie qu'elle assume encore de nos jours.

Cette "Province de Buenos Aires", aujourd'hui la plus grande, la plus peuplée et la plus riche d'Argentine se cherche alors une nouvelle capitale : ce sera La Plata.

Cette ville, totalement nouvelle, surgira en quelques années près d'Ensenada, une bourgade au bord du Rio de la Plata, à juste une heure de bus au sud de Buenos Aires !

Les plans, dessinés par Pierre (Pedro) Benoit, sont pour l'époque d'une incroyable modernité : La ville est un carré parfait de 5 km de côté, doté de nombreuses diagonales. Les principales intersections de ces rues (toutes ici numérotées) accueillent les espaces verts !

Le cœur de la ville est occupé par la large Place Moreno sur laquelle se font face le Palacio Municipal et la cathédrale, le joyau de la ville.

On découvre la plupart des grands bâtiments officiels (construit à la fin du 19e) le long des deux kilomètres qui sépare la Cathédrale du "Paseo del Bosque" (bois) de La Plata.

Le grand parc (qui était déjà inclus dans le plan originel de la ville) abrite le jardin zoologique, le stade Juan Zerillo, l'Observatoire et le fameux Musée de La Plata...

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Le Palacio Municipal vu du haut de la "Torre de Jesús". Une carte au sol commémore la Guerre des Malouines de 1982.

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Le Palacio Municipal est sans nul doute le bâtiment administratif le plus étonnant de La Plata. Construit à partir de 1883, il est d'un style "néo-renaissance allemand" très original.

Il semble que l'intérieur de l'édifice (qui se visite malheureusement uniquement en semaine) soit tout aussi extraordinaire, avec des influences française, Italienne, Grecque et allemande ; de nombreux éléments décoratifs proviennent d'Europe, comme par exemple les sols en chêne qui sont slovènes !

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L’Othello de Verdi fut la première œuvre jouée en 1890 dans le "Teatro Argentino".

Le théâtre originel, réduit en cendre en 1977 (un incendie probablement criminel) fut remplacé 20 ans plus tard par ce bâtiment plus... contemporain.

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L'incontournable statue du "Libertador" San Martin, sur la place éponyme, avec en arrière plan le Palais de la "Legislatura" de la Province de Buenos Aires. De l'autre côté de la place se trouve la "Casa de Gobierno", ainsi que la Résidence du Gouverneur...

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La "Casa de Gobierno"

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En bordure du "Bosque de La Plata" on trouve le "Ministerio de la Seguridad" (ci-dessus) ainsi que l'étonnante Casa Curutchet (ci-dessous) que l'on doit à Le Corbusier.

C'est l'une des deux uniques créations de l'architecte franco-suisse sur le continent américain.

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Le Musée de La Plata était une partie inhérente au projet initial de la cité ; au même titre que la cathédrale.

Construit à partir de 1884, il ouvre ses portes au public dès 1888. Francisco Moreno (plus connu sous le sobriquet Perito (l'expert) Moreno est à l'origine de la majeure partie des collections du musée qu'il a rassemblé en explorant inlassablement l'Argentine à partir de 1872. C'est à lui qu'on doit entre autre la "découverte" du Fitz Roy ou du Lago Argentino

Il faut noter que Moreno apprécia moyennement que ses donations fussent "délocalisées" de Buenos Aires jusqu'à la Plata (suite aux changements institutionnels) et renonça alors à sa charge de directeur.

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(Le Muséo de la Plata, août 2014)

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Ce Musée des sciences naturelles est le plus complet d'Argentine. Il est ici question de géologie, de biologie, de zoologie, d'entomologie, de botanique, d’ethnologie, d'anthropologie, d'archéologie, etc..., que l'on découvre à travers une petite partie des 3 millions d'objets que comptent les collections.

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Statuaire polychrome datant des Missions Jésuites des 17e 18e siècles.

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Éléments d'architecture égyptien rapportés suite à une mission franco-argentine (de 1961-1963) sur le site d'Aksha qui allait bientôt être recouvert par les eaux du Lac Nasser.

Ce sont les seuls vestiges de ce type en Amérique du Sud

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Une étonnante reconstitution de la "Porte du Soleil" de Tihuanaco", que j'ai eu la chance d'admirer en 2009 ! Cette salle abrite également une impressionnante collection de poteries précolombiennes.

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(L’amphithéâtre depuis le lac, août 2014)

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04/03/2014

La Basilique Notre-Dame de Luján

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(Luján, février 2014)

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La "Virgen de Luján", sur la croix de fer qui surmonte la flèche gauche de la basilique, veille à 106 mètres au-dessus de la ville.

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(Luján, février 2014)

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Pour aller à Luján (prononcer "lourrán"), qui se trouve à 70km à l'ouest de la capitale, il faut compter environ deux heures en bus (le 57) depuis la Plaza Italia ; la ville de 80 000 habitants est aussi la capitale du "partido" (arrondissement) éponyme, l'un des 135 composant la "Province de Buenos Aires".

Du temps de la Vice-royauté, Luján était une étape importante du "Camino Réal", cette route "royale" qui menait  de Buenos Aires jusqu'aux plateaux du Haut-Pérou (l'actuelle Bolivie) ; la ville possède donc à ce titre un assez riche passé que l'on peut d'ailleurs découvrir au musée historique situé dans l'ancien cabildo (et qui est aussi en passant le plus important d'Argentine).

Cependant, c'est bien à sa fameuse basilique que Luján doit depuis plus d'un siècle son incroyable renommée, qui fait se déplacer chaque année les fidèles par centaines de milliers. Il faut dire que le sanctuaire abrite la très vénérée Vierge de Luján, sainte patronne de l’Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay !

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Le Cabildo (1772) et la Maison du Vice-roi (1803) abritent le musée historique de Luján.

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(Luján, février 2014)

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La construction de l'église, de style néogothique, a commencé en 1889 et ne s'est achevé qu'en 1935. Son architecte principal, Uldèric Courtois, était Français, et de nombreux éléments du sanctuaire ont également été acheminés depuis la France, comme par exemple la rosace centrale large de 10 mètres, les vitraux (de Gustave Pierre Dagrand à Bordeaux), l'orgue du facteur Cavaillé-Coll, les calices en émail et argent, jusqu'à la petite couronne en or de la Vierge...

L'imposant édifice mesure 104 mètres de longueur et 68,5 mètres de large au niveau du transept. Les croix de fer qui surmontent les deux flèches culminent à 106 mètres au dessus de la ville. Une longue et large avenue bordée de boutiques précède l'édifice et en renforce la solennité. Le portique central de la basilique est dédié à l'Argentine, celui de l'ouest à l'Uruguay et celui de l'est au Paraguay.

Si ce n'est en 1930 que la petite statuette en terre cuite provenant du brésil est déclarée patronne des trois pays, cela fait déjà déjà 300 ans que la Vierge est vénérée (le miracle - ou la légende, selon le point de vue - qui accompagne l'histoire de l'icône s'est déroulé en 1630 !) ; elle a donc connu bien d'autres sanctuaires (parfois très modestes) avant d'être finalement placée au centre du maître-autel de la basilique.

Pour la petite histoire, notez que l'on déclara également la Vierge de Luján patronne des routes en 1944, de la Police fédérale en en 1946 et des chemins de fer en 1948 ! Une autre époque...

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(Luján, février 2014)

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Nuestra Señora de Luján

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 Les vitraux de la Maison Dagrand à Bordeaux, et la grande rosace centrale réalisée elle aussi en France.

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(Luján, février 2014)

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La crypte de la basilique abrite des représentations de vierges mariales venant du monde entier. La France est représentée (en partie) par celles de Lourdes et du Puy.

On y présente également le "trésor", dont la petite couronne en or (l'originale) de la Vierge.

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Des dizaines de boutiques de souvenirs (très) kitsch occupent les galeries latérales qui mènent au sanctuaire.

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(Luján, février 2014)

16/02/2014

Le Delta du Paraná, aux portes de Tigre

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Club de régates "La Marina"

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Si l'on trouve quelques rares bâtisses hors normes, comme par exemple ici une construction début 19ème aujourd'hui transformée en musée consacré à l'art argentin des 19ème et 20ème siècle, la plupart des maisons du delta sont construites en bois et sur pilotis...

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Le Rio Paraná (troisième réseau hydrographique du monde), après une course de près de 4000 km commencée au cœur du Brésil, se jette dans le Rio de La Plata en de multiples affluents...

En jaune le Rio Uruguay, qui se jette lui aussi dans l'estuaire de La Plata, fait office de frontière entre l'Argentine et l'Uruguay.

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Je vous avais proposé l'an dernier, à la même époque, un petit article sur la ville de Tigre qui se situe à environ 25km au nord-ouest du centre de Buenos Aires (il faut compter une heure à partir de la gare de Retiro, le train n'étant pas particulièrement vif !).

Je complète aujourd'hui cet article en vous offrant une promenade ensoleillée au cœur du Delta du Paraná, que beaucoup de visiteurs découvrent justement à partir de la ville de Tigre, idéalement équipée pour la navigation "touristique".

Vu la taille du Delta "inférieur" (environ 100 km de long et 50 km de large), c'est évidemment qu'une infime partie de ce dernier que l'on découvre à chacune de ses sorties en bateau. Des centaines de "rios" navigables serpentent en tout sens, chacun bordés par des habitations particulières (il y en aurait environ 5000 dans tout le delta !), des clubs divers ou bien encore des hôtels et des restaurants aux terrasses invitant à la farniente...

De nombreux habitants ont, eux, choisis de définitivement s'installer sur une des îles, vivant généralement de production maraîchère.

Le Delta est évidemment très prisé des Porteños, surtout en fin de semaine. Ils y viennent passer la journée et parfois d'aileurs un peu plus. Toutes les activités sont permises, de la sportive sortie en kayak, en passant par le Jet Ski, jusqu'à une traversée plus cool en catamaran qui mènera à la frontière uruguayenne !

Si le bateau traditionnel du Delta reste la "lancha" toute en bois (qui fait souvent office de bus ou de taxi), on rencontre également de nombreuses autres embarcations, de la plus simple à la plus chic, type voiliers et hors-bord, voire (plus rarement) quelques yachts carrément "bling-bling".

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Des pontons, toujours des pontons...

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La "lancha", l'embarcation traditionnelle

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L'étonnante "casa" de l'ancien Président Domingo Sarmiento date de 1855.

La petite villégiature (aujourd'hui transformée en musée historique) a été totalement recouverte d'une protection vitrée en 1996...

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On croise parfois le long des rios quelques "épiceries", fixes ou mobiles...

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Le point d'orgue d'une journée réussie dans le delta :  le déjeuner !

Une jolie terrasse ensoleillée, la quiétude du bord de l'eau, une excellente viande grillée à la parilla et la bouteille de son vin préféré (en l’occurrence ici un Torrontès de Cafayate), qu'attendre de plus !

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Delta du Paraná, février 2014

10/02/2014

Petite balade à Colonia de Sacramento, en Uruguay...

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Colonia de Sacramento, février 2014

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Pour un post (beaucoup) plus complet, voir celui de février 2013 !!!!

16/11/2013

A Areco, les gauchos craignent l'eau !

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(San Antonio de Areco, novembre 2013)

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Sur la place principale, autour du très joli parc, le bâtiment de la "banco ce la Nación", l'hôtel de ville et l'église Saint Antoine de Padoue.

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(San Antonio de Areco, novembre 2013)

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Je ne vous cacherais pas que je l'ai encore un peu en travers de la gorge !

A l'occasion de la "Fiesta de la tradición", je me suis rendu le week-end dernier à San Antonio de Areco. Dans cette charmante petite ville, à deux heures de Buenos Aires, se déroule tous les ans depuis 1939 l'une des plus importantes manifestations "criolla" d'Argentine, ou des centaines de "gauchos" (et leurs chevaux) viennent nous faire partager leurs mœurs et leurs coutumes.

Les festivités sont étalées sur une dizaine de jours, avec en point d'orgue le dernier dimanche qui tombait cette année le 10 novembre.

Comme des centaines d'autres curieux (dont bien évidemment beaucoup de touristes), c'est depuis bien longtemps que j'avais réservé, transport, hôtel et tutti quanti.

Résultat des courses : redoutant des trombes d'eau, les organisateurs ont purement et simplement déprogrammé la totalité du dernier WE !

Tous les visiteurs (dont certains avaient inclus ce détour dans leur visite du pays) l'avaient dans le baba... alors qu'en fin de compte, il ne sera tombé que quelques gouttes de pluie dimanche en fin de journée...

Je peux comprendre que, mal informé par les services météo, on ait pu craindre le déluge, mais j'ai plus de mal à accepter que la municipalité n'ait pas, au cas où, prévu un plan B ; cela afin d'offrir une petite compensation (spectacles folkloriques de danse et de musique, quelques chevaux, que sais-je...) à tous ces pigeons venus remplir les hôtels de la ville ! 

Les (rares) commerçants ouverts ne savaient d'ailleurs que répondre à leur clients et se contentaient de prendre un air dépité.

Je viens d'aller sur le site officiel qui annonce fièrement la fameuse "fiesta" pour le dimanche 17 (demain, donc) sans même un mot sur la déprogrammation de la semaine dernière.

Manque de classe...

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Ce qu'il y a d'assez extraordinaire à Areco, c'est l'unicité de l'architecture : les bâtiments à deux étages sont pratiquement inexistants dans la petite ville (les seuls éléments un peu haut restent les mâts d'antennes de télévision !).

Beaucoup de constructions datent de la seconde moitié du 19ème ; celles plus récentes, mais relativement sobres, ne gâchent pas vraiment cette jolie harmonie.

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Le "Puente viejo (vieux)" est un peu le symbole d'Areco. Personellement, je ne lui trouve pas beaucoup de charme...

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Ceux qui désiraient se rattraper après tant de désillusions pouvait toujours louer un cheval !

J'ai quant à moi opté pour un asado, avec en prime un peu de musique traditionnelle sur laquelle les clients ravis n'ont pas hésité (comme c'est souvent le cas en Argentine) à esquisser un petit pas de deux...

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(San Antonio de Areco, novembre 2013)

02:26 Publié dans WE | Lien permanent | Commentaires (1)

12/10/2013

La Feria de Mataderos

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(Feria de Mataderos, septembre 2013)

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Côté artisanat, le choix est vaste : bois, métal (les couteaux sont très prisés), corne, poterie, etc... 

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Certains stands proposent des spécialités régionales, d'autres de la cuisine de pays voisins, comme l'Uruguay et le Paraguay.

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Charcuteries, fromage, pâtisseries, conserves : du producteur au consommateur...

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Tout est prévu pour la petite faim de la mi-journée !

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Mataderos est l'un des 48 quartiers de Buenos Aires. Particulièrement excentré (il se trouve à environ 15km de l'Obélisque et il faut donc compter au minimum 45 minutes pour s'y rendre!), sa feria attire pourtant tous les dimanches (et les jours fériés) des centaines d'exposants et des milliers de visiteurs (dont, il faut l'avouer, très peu de "touristes"). En plus d'être éloigné, il est également à proximité de quartiers plutôt pauvres où il n'est pas vraiment recommandé de se perdre !

Ce "barrio" doit son nom aux abattoirs (mataderos) de Buenos Aires qui furent inaugurés ici en 1900. Ces nouvelles installations remplaçaient les précédentes, plus près du centre mais devenues obsolètes. Le quartier de Mataderos était à cette époque à la limite de la campagne et donc idéal pour le transit et la transformation des animaux.

Malgré qu'il y ait encore, sur des dizaines d'hectares, de nombreux corrals affectés à la vente de bétail, Mataderos est surtout devenu aujourd'hui, pour les Porteños qui s'y pressent en masse, synonyme de la parfaite destination dominicale afin de redécouvrir une partie de leurs racines "gauchesques"... et accessoirement passer un bon moment !

C'est en 1986, à l'initiative de Sara Vinocur, qu'est inauguré la fameuse "Féria". Cette passionnée, aujourd’hui encore coordinatrice de l’événement, souhaitait dès l'origine que le maximum de traditions trouvassent ici leur place : la musique, la danse, le chant, les spécialités culinaires, l'artisanat, et tout ce qui avait trait au mode de vie des "gauchos", ces "cowboys" argentins...

La Féria, bien que commerciale, garde cette fraîcheur originelle et l'ambiance y est bien plus sympathique et conviviale (voir ludique) comparée par exemple à celle de San Telmo, beaucoup plus sage !

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Dans une des ailes des "abattoirs", un charmant petit musée, au prix d'entrée dérisoire.

Dans cinq ou six salles, un mélange hétéroclite d'objets, de costumes, de maquettes, de tableaux, d'animaux empaillés, ...et j'en oublie !

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Depuis la cour du petit musée, on accède à la "pulperia", une fidèle reconstitution (où l'on peut consommer!) de ce qui était autrefois dans les villages, à la fois un bar et une épicerie...

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La scène principale accueille tous les dimanches de nombreux groupes venant de tout le pays. La Feria est aussi l'occasion de célébrer des fêtes régionales populaires ponctuelle du calandrier argentin, comme par exemple celle de la Pachamama...

Et au son de l'orchestre, les visiteurs attaquent bien volontiers quelques pas de danse!

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La "carrera -ou corrida- de sortija" (la "course de l'anneau"), trouve son origine dans l'Europe moyenâgeuse, ainsi que chez les Maures.

Le but est d’attraper avec une sorte de stylet un anneau (la "sortija") pendu à un arceau. Traditionnellement, ceux qui réussissaient allait ensuite l'offrir à leur "dame"...

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La Féria déborde largement au-delà des stands "officiels", et l'on trouve aujourd'hui un peu de tout sur les pelouses alentours...

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(Feria de Mataderos, septembre 2013)

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Page officielle de la Feria : ICI

07/02/2013

Un dimanche à Tigre

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La gare "terminus" de Tigre

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Embouteillages les jours d'affluence !

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Un dimanche au bord de l'eau...

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(Tigre, février 2013)

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Si l'Argentine et l'Uruguay se partagent les eaux de l'estuaire du Rio de la Plata (le fleuve d'argent !), le Delta de Paraná est lui principalement du côté argentin.


Tigre (prononcer "tigré") est l'une des destinations favorites des Porteños durant le week-end. Il faut dire qu'à 1,80 pesos (30 cents !!!) les 28 km qui relient en 1 heure la gare centrale de Retiro à cette ville insulaire, c'est une sortie vraiment accessible à tous, ...tout au moins pour s'y rendre.

Car une fois sur place, il vous faudra bien sûr dépenser un peu vos pesos en fonction des activités que vous aurez choisi...

Si certains se contentent juste d'apporter une glacière et mangent au bord de l'eau, la plupart des visiteurs qui se déplacent jusqu'ici recherchent autre chose. Ils pourraient être classés en quatre grandes familles :

-  Ceux d'abord qui choisissent de faire une croisière le long des rios du delta ; pour une heure, pour trois heures, pour toute une journée (déjeuner compris), voire pour le WE entier avec une nuit à hôtel ou en chambre d'hôtes : De très nombreux kiosques le long des quais proposent toutes sortes de combinaisons possibles...

- Il y en a d'autres qui préfèrent les sensations fortes et opteront pour les attractions  (grand-huit, grande roue et autres manèges classiques) du "Parque de la Costa"

- Les plus sportifs et avides d'aventure se mettront, eux, en quête d'un club nautique qui leur proposera des sorties en barques ou en Kayak (généralement accompagnés) dans le dédale des cours d'eau.

- Enfin pour les derniers, il reste le shopping, avec une offre pléthorique de magasins (plusieurs centaines) dont une grande partie ont pour thème l'ameublement et la décoration de la maison. Mais on trouve aussi des produits régionaux, des animaleries, de la confection... et mille autres choses...

On peut bien sûr combiner ces différentes occupations en y ajoutant, pourquoi pas, un déjeuner sur une terrasse au bord de l'eau, la visite d'un musée et même une virée au casino !


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L'entrée du Parc d'attraction de la Costa (dont le forfait le plus complet est à environ 20 euros)

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Le bateau, version cool ou bien plus "remuante" !

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Un musée dédié au Maté, cette infusion traditionnelle du sud du continent, qui est en Argentine une véritable institution : Je vous en parlerai dans un prochain post...

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Les jours de grand rush, les plus petites des embarcations sont sacrément secouées !

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Trois docks forment le "Puerto de Frutos" (le port des fruits), où se concentre l'essentiel des magasins et des restaurants.

Les embarcations qui se trouvent ici à quai sont affectées au transport des materiaux et des vivres destinés aux centaines de propriétés qui se cachent (très discrètement, pour certaines) dans les méandres du delta...

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(Tigre, février 2013)

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Près de 30 clubs de régates, dont certains fondés par des Français, des Belges, des Italiens, des Suisses, des Scandinaves ou des Américains au tout début du XXème siècle, égrennent leurs originales silhouettes le long des berges...

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Il manque bien évidemment ici quelques photos de ce fameux Delta de Paraná (et des parfois sompteuses propriétes qui en bordent les rios) pour la bonne raison que je n'y suis pas allé... cette fois ci !

Mais ce n'est que partie remise :)

18/11/2012

El Jardín Japonés de Buenos Aires

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Le pictogramme que j'ai placé sur chaque photo est censé signifier "jardin" en japonais. Cela bien sûr n'engage que moi ;)

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Je suis allé faire un tour au Jardin Japonais il y a une quinzaine, et pour être franc, si j'avais écrit ce post les jours qui ont suivi, j'aurais sûrement eu la dent un peu plus dure !

Car le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas été conquis. J'avais l'impression de me promener dans un jardin où, comme chez Disney, on avait pris soin de placer ça et là chacun des "codes" propres à ce type de réalisation : Le petit pont rouge, une passerelle en zigzag, deux arbres taillés, trois pierres dressées, un "salon de thé", une petite cascade, une fontaine en bambou et quelques carpes koï...

Malheureusement, ça ne le faisait pas ! Ça manquait d'authenticité, mais surtout de "zénitude"...

Faut dire qu'avec les deux avenues qui bordent le jardin (dont Libertador et ses 14 voies !), le calme qui sied à ce genre d'endroit n'était évidemment pas au rendez-vous. Et puis les quelques immeubles disgracieux que l'on aperçoit derrière la cime des arbres n'appellent pas vraiment, eux non plus, à la contemplation.

Je trouvais enfin que le jardin était trop "ouvert" et manquait de quelques bosquets et sentes plus "intimistes"...

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Passé ces critiques, voyons maintenant le bon côté des choses : Le jardin est géré par une association très active (la Fundación Cultural Argentino Japonesa) dont le but est de nous faire découvrir toute les facettes de la culture nippone.

Au programme, chaque semaine, de nombreux ateliers, expositions, démonstrations ou conférences sur des sujet aussi variés que la cuisine, l'origami, le sumo, la céramique, la musique traditionnelle, la peinture, et j'en passe...

Le tout pour moins de 3 euros ; ce serait dommage de s'en priver !

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Un couple de cormorans faisait son marché !

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On trouve également un restaurant (japonais, off course) qui paraît-il est très convenable... ainsi qu'une serre où les plus mordus pourront même s'offrir un bonzaï !

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PS : J'ai lu un peu partout (car trop de blogueurs ont tendance à répeter en boucle tout ce qu'ils trouvent sur la toile !) que ce jardin était le plus grand au monde en dehors du Japon : c'est tout simplement ridicule !

Avec un peu plus de 3 hectares, il est au mieux le plus grand d'Amérique du Sud, ce qui n'est déjà pas si mal ;)