21/05/2014
Le Salar d'Atacama
(Salar d'Atacama, mai 2014)
(Salar d'Atacama, mai 2014)
Un "salar" (ou "salinas") est le nom que l'on donne en Amérique du sud à un désert de sel.
C'est souvent à l'origine un lac dont l'alimentation en eau a été beaucoup moins importante que la forte évaporation ambiante.
Après des milliers d'années, les sédiments, constitués principalement de sels (chlorures, borates, carbonates et autres sulfates) apportés par les précipitations sur la chaîne andine voisine, se sont déposés dans le bassin sans être ensuite drainés vers la mer.
Le Salar d'Atacama, avec ses 3 000km² est le plus grand du Chili et le cinquième plus grand au monde. Il est à la même altitude que San Pedro, soit environ 2500 mètres.
La croûte du salar peut être plutôt lisse (comme c'est le cas à d'Uyuni ou à Salinas Grandes en Argentine) ou bien plutôt "tourmentée" comme ici : cela est dû au fait que les eaux du lac situé sous le salar, en s'évaporant, se "cimentent" avec les poussières et la sable apportés par les vents...
Les zones d'extractions du Lithium : vue depuis l'avion du retour
et capture d'écran Google Earth.
Les incroyables richesses de ces sols ont depuis le milieu du 19e siècle aiguisé l'appétit des puissances ; à commencer par le salpêtre (utilisé comme engrais mais également dans la fabrication de la poudre à canon) qui fut à l'origine de la Guerre du Pacifique (1879-1884) à l'issue de laquelle le Chili ravit à la Bolivie un territoire de 125 000km² et son unique accès à l'Océan Pacifique.
C'est aujourd'hui le lithium qui est devenu l'objet de toute les attentions : les salars de l'Altiplano bolivien, chilien et argentin (le fameux triangle du lithium) concentrent à eux seuls plus de 60% des réserves mondiales, et le Chili, grâce au seul Salar d'Atacama, en est aujourd'hui le premier producteur mondial.
Le lithium est très prisé dans l'industrie du verre, mais c'est surtout l’explosion de la demande pour la fabrication des batteries (pour l'automobile, la téléphonie et l'informatique) qui ont fait que son prix à décuplé ces dernières années.
Cette extraction "exponentielle" mais surtout hydrophage génère bien évidemment le dérèglement du fragile écosystème, ce qui n'est pas (encore) vraiment le premier souci des touristes de passage...
Pluvier de la puna
Flamant du Chili
01:32 Publié dans Chili, En dehors de l'Argentine, San Pedro de Atacama, Lipez et Uyuni, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Merci pour ce tres bel et interessant article .......... Bonne journee depuis Louxor!
Écrit par : sara | 21/05/2014
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