Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/03/2013

Le blog est en vacances, alors j'en profite !

pppp.jpg

 

De retour dans une quinzaine de jours... enfin, peut-être !


22/03/2013

Colonia del Sacramento, Uruguay

colonia del sacramento uruguay_01b.jpg

(Colonia del Sacramento, février 2013)

colonia del sacramento uruguay_03.jpg

colonia del sacramento uruguay_04.JPG

colonia del sacramento uruguay_06.jpg

L'Eglise Matriz a été édifiée en 1680, et c'est donc la plus ancienne d'Uruguay. Elle a bien sûr été reconstruite plusieurs fois, mais son intérieur, très sobre, conserve encore quelques éléments d'origine.

colonia del sacramento uruguay_05.JPG

colonia del sacramento uruguay_08.jpg

On reconnait assez facilement les premières bâtisses édifiés par les colons portugais.

colonia del sacramento uruguay_07.JPG

colonia del sacramento uruguay_09.JPG

colonia del sacramento uruguay_11.jpg

colonia del sacramento uruguay_12.JPG

 (Colonia del Sacramento, février 2013)

colonia del sacramento uruguay_13.jpg

colonia del sacramento uruguay_14.JPG

colonia del sacramento uruguay_15.jpg

Il ne subsiste qu'environ 150 mètres de l'enceinte d'origine, ainsi que l'unique porte du fort et l'un des canons qui la protégeait...

colonia del sacramento uruguay_16.JPG

colonia del sacramento uruguay_50.jpg

Il est intéressant de comparer cette carte éditée à Madrid en 1777 (année ou les espagnols reprirent Colonia), et une vue satellite empruntée à Google Earth.

Dans le petit cercle du haut, on retrouve la Cathédrale ; dans celui du bas, une partie du mur d'enceinte, ainsi que l'unique porte d'accés à la ville et son pont-levis

colonia del sacramento uruguay_51.jpg

 

Colonia del Sacramento est seulement à une heure de ferry de Buenos Aires. Certains y débarquent pour la journée, d'autres pour un WE loin de l'agitation de la capitale et d'autres enfin pour pouvoir obtenir le sésame qui leur permettra de rester trois mois de plus en Argentine...

Il y a bien sûr aussi de nombreux Uruguayens, fier de venir découvrir un pan de leur histoire dans la plus vieille ville du pays, qui est d'ailleurs aussi l'unique site classé au patrimoine mondial de l'Unesco d'Uruguay.

Colonia del Sacramento a été fondée par les portugais en 1680. Mis à part quelques soubresauts, ils garderont la main pendant presque un siècle, jusqu'en 1777, date à laquelle les espagnols reprennent la cité. A peine cinquante plus tard, l'Uruguay devient indépendante et la petite ville est choisie comme capitale du nouveau département de Colonia...

La partie originelle "portugaise" est reconnaissable à son tracé irrégulier. A partir du 19ème, la ville va adopter le "carré" typique des villes espagnole du Nouveau Monde.

La "vieille ville" n'est pas plus grande que l'ïle de la Cité à Paris et une journée suffit, dans l'absolu, pour en faire cinq fois le tour ! Elle est malgré tout superbement préservée, entre petites maisons modestes ou demeures plus bourgeoises ; les patios, la végétation généreuse, les places ombragées, les pavages de schiste, les patios : tout cela apporte à qui s'y promène un sentiment de calme et de plénitude...

La vieille ville est à la pointe de la corniche, et l'eau n'est donc évidement jamais très loin ; c'est d'ailleurs un sentiment assez "jouissif" de dîner en terrasse dans la douceur du soir, tout en imaginant l'incessant tumulte de Buenos Aires dont on apperçoit les lumières au loin, de l'autre côté du Rio !

 

colonia del sacramento uruguay_17.JPG

colonia del sacramento uruguay_18.JPG

colonia del sacramento uruguay_16a.jpg

colonia del sacramento uruguay_20.jpgLe phare, du haut duquel la vue est plutôt sympathique, date de 1857 colonia del sacramento uruguay_19.JPG

colonia del sacramento uruguay_21.JPG

colonia del sacramento uruguay_22.JPG

colonia del sacramento uruguay_23.JPG

Un plan en azulejos représentant la colonie portugaise en 1762

colonia del sacramanto uruguay_24.JPG

colonia del sacramento uruguay_25.jpg

colonia del sacramento uruguay_26.JPG

(Colonia del Sacramento, février 2013)

colonia del sacramento uruguay_27.JPG

colonia del sacramento uruguay_28.JPG

A 50 km de là, de l'autre côté du Rio de La Plata, Buenos Aires

colonia del sacramento uruguay_29.jpg

Les platanes, introduits durant la seconde moitié du 19ème siècle, nous semblent si familiers !

colonia del sacramanto uruguay_30.JPG

Ici et là en ville, quelques voitures rétros, dont certaines seulement pour  la déco !

colonia del sacramanto uruguay_31.jpg

colonia del sacramento uruguay_32.JPG

La gare de Colonia est aujoud'hui désaffectée...

colonia del sacramento uruguay_33.JPG

Le Don Antonio est l'une des nombreuses posadas que compte la vieille ville ; elles ont toutes investi de jolis bâtiments coloniaux réhabilités...

colonia del sacramento uruguay_34.JPG

colonia del sacramento uruguay_35.JPG

(Colonia del Sacramento, février 2013)

Avertissement : Si vous faites la visite en une seule journée (ce qui est largement suffisant), n'oubliez pas au moment de reprendre le ferry qu'il y a une heure de décalage horaire entre l'Uruguay et l'Argentine !

19/03/2013

Montevideo, capitale de l'Uruguay

montevideo_00.JPG

La Place de l'Indépendance est le centre de Montevideo ; elle fait la jonction entre le downtown et la "vieille ville". Elle est vaste et bien tenue, sans doute grâce à la présence des bureaux de la Présidence, l'immeuble en verre que l'on apperçoit à droite de l'image.

Le petit Palais Estévez (qui est à gauche) abrita lui aussi la Présidence, entre 1780 et 1880, avant de devenir un musée. Toujours sur cette place, se détache l'impressionnante silhouette du Palais Salvo, l'ancienne porte du Fort, et, légèrement en retrait, le Théatre Solis.

Enfin, une statue équestre du Général Artigas, héros de l'indépendance, trône au centre de la place et dissimule son mausolée qui se trouve juste en-dessous.

montevideo_01.JPG

En 1965, on commença à construire un immeuble destiné au Ministère de la Justice ; les travaux seront stoppés lors du coup d'état de 1973 et ne reprendront qu'en 2006, avec bien sûr de nouveaux plans. La "Torre Ejecutiva" abrite depuis 2009 les bureaux de la Présidence.

Il y a autour de la Place de L'indépendance quelques bâtiments sans charme, voir carrément laids, mais la palme revient sans doute à cette barre style "année 60", avec climatisateurs apparents !

montevideo_05.JPG

La Plaza Independencia d'aujourd'hui se trouve à l'emplacement du fort d'origine qui protégait la ville, et dont cette porte est l'unique vestige...

6332465157_afef6ef4e1_o.jpg

Montévidéo au début du 19ème siècle, avant que le Fort ne soit détruit.

montevideo_03.JPG

Le Théatre Solis est le plus vieux d'Uruguay ; il a été construit en 1856.

montevideo_04.JPG

(Montévidéo, février 2013)

montevideo_29.jpg

montevideo_06.jpg

Le Palacio Salvo est sans aucun doute, par son style indéfinissable, son imposante silhouette et son emplacement au coeur de la ville, "LE" bâtiment emblématique de la capitale Uruguayenne, mais aussi un témoin de la prospérité de la ville au début du 20ème siècle.

Edifié en 1925 par l'Italien Mario Palanti, il devenait, avec 105 mètres, le plus haut bâtiment d'Amérique du Sud. Pour la petite histoire, il détronnait alors le Palacio Barolo (voir photo ci-dessous), précédent détenteur du même record, avec 100 mètres de hauteur. Ce dernier avait été construit quelques années auparavant à Buenos Aires par le même architecte, Mario Palanti !

Les deux "géants" devaient être à l'origine surmontés d'un phare qui leur aurait permis d'échanger des signaux à 200km de distance ! Le Palacio Barolo est le seul aujourd'hui à conserver le sien en état  de marche (dans l'absolu!)

montevideo_07.JPG

Le Palacio Barolo à Buenos Aires

montevideo_11.JPG

Le Cabildo (qui abritait les instances du pouvoir, mais également une chapelle et une prison) a été construit entre 1804 et 1812. Affecté une époque aux Affaires Etrangères, il abrite depuis 1959 le musée historique de la ville.

On le trouve Plaza Matriz, face à la Cathédrale.

montevideo_08.JPG

Innaugurée en 1804, la Cathédrale Métropolitaine est, avec le Cabildo, l'un des rares édifices de l'époque coloniale qui soit parvenu jusqu'à nous. A l'époque, comme on le voit sur la carte ancienne (un peu plus haut), ses clochers surplombaient littéralement la cité.

montevideo_09.JPG

Le bâtiment massif de la Banque National

montevideo_10.JPG

Autant vous le dire tout de suite : je ne suis pas tombé sous le charme de Montevideo, si tant est que la ville en ait un.

C'est bien évidemment du centre-ville dont je parle dans ce post ; là où l'on trouve en général réunis autour du noyau historique les principales institutions politiques, culturelles et financières d'une capitale...

Il y probablement un peu plus loin de charmants quartiers résidentiels, mais je n'ai pas eu l'heur de les visiter !

A l'évidence, quand Mauricio de Zabala, alors gouverneur de Buenos aires vient ici en 1726 déloger des portugais qui semble s'installer, son souci premier n'est pas la proximité des plages de sable fin (qui ne manquent d'ailleurs pas en Uruguay !), mais plutôt de conserver cette position légèrement en hauteur et facilement défendable.

Montevideo se situe, de plus, à l'extremité orientale du Rio de la Plata (voir ICI), ce qui permettait lui donc à la fois de contrôler les allées et venues sur le fleuve mais surtout d'avoir l'oeil sur Colonia de Sacramento, la petite ville fondée cinquante ans plus tôt, à 160km de là, par l'ennemi portugais, et qui continuait de narguer Buenos Aires...

montevideo_12.JPG

En front de mer, cette impressionnante construction Art-Déco (qui se voulait une preuve de la puissance de la jeune capitale) abrite les Douanes et l'Amirauté.

Sur la place juste en face, on trouve le populaire Mercado del Puerto qui, à l'origine, approvisionnait les navires (ainsi que la vieille ville) en produits frais.

Cette halle est maintenant uniquement investie par une floppée de bar-restaurant-parilla dont raffolent les touristes qui débarquent par centaines des (quelques) paquebots accostés pour un jour ou deux à quelques dizaines de mètres de là.

Moi, j'ai trouvé l'endroit pas si charmant que ça !

montevideo_13.JPG

montevideo_14.JPG

Si l'on trouve peu de vestiges du 18ème siècle, la ville offre par contre de très nombreux exemples de constructions de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Malheureusement, comme peu de ces demeures sont restaurées, l'ensemble est assez décevant.

Côté espace vert, ce n'est guère mieux. le Parc Rodó est un peu excentré et il y a peu de places agréables au centre ville. Le port commercial (il n'y en a pas d'autres !) est normalement laid, avec son lot de containers qui s'étendent sur toute une moitié de la corniche. Les "ramblas" au sud de la ville et face à la mer, offrent eux un bel espace, mais qui lui aussi n'est pas vraiment mis en valeur.

Si vous tenez vraiment à venir à Montévidéo, je vous conseillerais donc de le faire en premier, avant d'aller visiter Colonia, dont vous garderez un meilleur souvenir...

montevideo_16.JPG

(Montévidéo, février 2013)

montevideo_20.JPG

Cet ancien Palais abrite le "Musée du Gaucho et de la Monnaie"

montevideo_15.JPG

montevideo_17.JPG

montevideo_18.JPG

montevideo_19.JPG

(Montévidéo, février 2013)

montevideo_21.JPG

montevideo_22.JPG

Tout au fond, les grands immeubles marquent le début des quartiers résidentiels et des fameuses plages uruguayennes qui s'étendent sur des centaines de kilomètres (sans presque discontinuer) jusqu'à la frontière brésilienne !

montevideo_23.JPG

montevideo_24.JPG

montevideo_25.JPG

montevideo_26.JPG

(Montévidéo, février 2013)

montevideo_27.JPG

Le Castillo du Parque Rodó à été construit en 1903 à l'image, paraît-il, d'un château médiéval français !

montevideo_28.JPG

En contrebas du Parc Rodó, la plage Ramirez est la plus près du centre ville... mais aussi du port !

montevideo_30.JPG

Un peu plus loin, toujours en bord de rio, on trouve ce rail qui fait partie d'une oeuvre plus vaste d'un collectif d'artistes en mémoire de l'Holocauste...

montevideo_31.JPG

Ces pauvres et sympatiques gens en carriole m'ont rappellé les chiffonniers du Caire.

Il y en a d'ailleurs aussi à Buenos-Aires, les chevaux en moins...

16/03/2013

Les Malouines, Las Malvinas et les Falklands

Suivant l'origine des cartes que vous aurez sous les yeux, cet archipel grand comme l'Ile-de-France et peuplée d'à peine 3000 âmes s'appellera : Îles Falkland (Royaume-Uni), Las Malvinas (Argentine) ou bien encore plus diplomatiquement : Îles Falkland (-Las Malvinas- réclamées par l'Argentine). On pourrait également ajouter "Les Malouines" qu'on trouve aussi parfois sur des cartes francophones.

En passant, Le nom espagnol "Malvinas" descend directement du "Malouines" français !

Malouines.jpg

Les plus anciens d'entre nous se souviennent évidemment de cette guerre éclair qui opposa l'Argentine à la flotte de sa Majesté, sous la houlette de l'intraitable Dame de fer, Margaret Tatcher.

Les argentins débarquent le 02 avril 1982 sur les îles. Après un mois de préparation (12000 km séparent les deux pays !) les anglais passent à l'offensive et reprennent l'archipel en moins de 50 jours. La rédition est signée le 14 juin 1982. Sur plus de 20000 soldats engagés dans le conflit, 255 Britanniques et 649 Argentins perdront la vie.

Cette défaite cinglante précipitera la chute de la dictature argentine déjà mal en point, et permettra à Miss Tatcher, surfant sur la vague, de faire gagner haut la main son parti l'année suivante. Last but not least, les habitants de ces îles du bout du monde obtiendront enfin la reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté britannique...

Si je vous parle des Malouines aujourd'hui, c'est parce qu'un référendum a eu lieu  cette semaine dans l'archipel, d'où il ressort sans surprise que 99.8% des 1672 électeurs (92% de participation) souhaitent que leurs îles restent dans le giron du Royaume-Uni !

La nouvelle a bien sûr fait grincer les dents du côté de Buenos Aires qui ne cesse depuis des années de réclamer la restitution des Malvinas.

Je ne rentrerais pas dans la querelle de savoir à qui reviennent légitimement les droits sur cet archipel dont l'histoire un peu brouillone remonte au Traité de Tordesillas de 1494, quand les espagnols et les portuguais se partagèrent unilatéralement les terres (encore à découvrir pour certaines) du Nouveau Monde.

Les Malouines furent longtemps une terre de passage, habitées ponctuellement par des espagnols, des anglais, quelques hollandais et bien sûr des français venus tout droit de Saint-Malo ! En 1764, le français Bougainville prend possession d'une moitié de l'Archipel ; l'année d'après, les anglais s'installe dans l'autre moitié ; l'Espagne récupère l'ensemble de "son bien" en 1767. 

L'Argentine obtient son indépendance en 1810 et mets dix ans avant d'aller récupérer ces îes qu'elle revendique au nom de "l'héritage espagnol". Les espagnols qui y vivent deviennent alors de fait des Argentins, mais sont expulsés en 1833 par les anglais qui s'installent alors définitivement.


76005150.jpg

L'Assemblée législative des Falklands !


Un journaliste du Monde.fr nous propose cette semaine sur son blog un article très orienté et pleins d'inexactitudes. Les commentaires des internautes nous offrent à cette occasion un florilège d'arguments des pour et des contre, sans pour autant faire avancer le schmilblick.

Voici la contribution de l'un d'entre eux que je trouve assez juste :

"Enfin, il est un amusant de voir le pouvoir argentin se réclamer de l’anti-colonialisme comme si l’Argentine n’était pas elle-même fruit du premier colonialisme planétaire. Mme Kirchner et son défunt époux sont-ils des descendants d’Aymaras, de Quechuas ou de Guaranis?

Tous les pays des Amériques sont le produit d’indépendances créoles ; autrement dit, c’est comme si les Pieds-Noirs avaient obtenu pour eux l’indépendance de l’Algérie !

Un discours anti-colonialiste dans la bouches de ces « pieds-noirs » latinos relève donc de la farce la plus grotesque (...)

L’Argentine ferait mieux de s’occuper de problèmes plus urgents que de tenter une opération colonialiste sous le couvert d’un anti-colonislisme d’opérette. Les Kelpers (habitants de l'archipel) sont là depuis 1833 et n’ont pris la place de personne, à la différence ce qui s’est passé sur le tout le continent américain.

Ils ont donc le droit ne pas vouloir être Argentins..."


***

A la question : Quel sujet aborder à table, en Argentine, si vous voulez mettre un peu d'ambiance ? eh bien, je viens de vous l'offrir sur un plateau !

A la question : Combien d'Argentins, en ce moment, seraient preneur d'un passeport britanique ? Je n'ose même pas imaginer la réponse :)

13/03/2013

Habemus Argentum Papam !

papa_francisco0.jpg

 

J'ai entendu tout à l'heure au bureau, au détour d'un couloir : "La fumée blanche, c'était certainement pour un asado" !

Sûrement a joke en prévision de ces argentins qui vont maintenant nous saouler : après la "parrilla", Messi et le dulce de leche, ils ont maintenant un pape, et même bientôt une reine !

Et puis vous l'avouerez, François Ier, cela fait pour nous Français, un brin usurpation d'identité !

N'empêche que si l'ex-archévêque de Buenos Aires, le jésuite Jorge Mario Bergoglio, apporte une certaine "Renaissance" à cette église, je n'aurais évidemment rien contre...

N'oublions pas enfin que cet homme d'église vivait en Argentine lors des années de la dictature, entre 1976 et 1983, et certains ne manqueront pas de l'interppeller sur son "positionnement" à cette époque...


12/03/2013

La Fête de la Francophonie 2013

fiesta francofonia buenos aires 2013.jpg

Le mercredi 20 mars prochain, à l'occasion de la Journée internationale de la francophonie, une trentaine de pays se réunira Plaza San Martin pour offrir au public pléthore d'expositions et animations culturelles, stands gastronomiques et autres informations touristiques.

Si le beau temps n'est (vraiment) pas de la partie, la fête sera repoussée au lendemain...

11/03/2013

Le Rio de la Plata

DSC02333b.jpg

Rio_de_la_Plata_NASA_imageb.jpg

J'ai quelquefois évoqué dans ce blog les "eaux troubles" (certains diront boueuses) du Rio de La Plata, qu'elle baignassent les rives de la capitale argentine ou bien les côtes uruguayennes ; et je me suis dit qu'un petit post ne serait pas superflu pour mieux faire comprendre les particularités de cet étrange et gigantesque fleuve-estuaire, cinquante fois plus grand que celui de la Gironde !  

DSC_0214.JPG

Le bassin de La Plata est par sa taille le cinquième bassin fluvial du monde et le deuxième d'Amérique du Sud derrière celui de l'Amazone. Les trois principaux fleuves qui composent ce bassin sont le Rio Paraná, le Rio Paraguay et le Rio Uruguay, qui prennent leur source, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines et les hauts-plateaux brésiliens.

Le Paraná est le plus long d'entre eux, avec 4099 km au compteur !

Mais ce bassin compte aussi des dizaines d'affluents majeurs, telle le fameux Rio Iguazú (et ses 1320 km de long tout de même !), qui donne son nom aux chutes éponymes, ou d'autres encore qui trouvent leur source bien plus à l'ouest, dans les Andes boliviennes ou argentines...

Sans titre.jpg

Le Rio Paraná (en vert), le Rio Paraguay (en jaune) et le Rio Uruguay (en rose) sont les principaux fleuves du bassin de La Plata. Ils prennent tout trois leur source au Brésil, contrairement au Rios Bermejo ou Pilcomayo (en bleu) dont les eaux s'écoulent de la Cordilière des Andes


Toute cette eau, chargée de sédiments, se déverse en bout de course dans le Rio de La Plata, à raison de 23 000 mètres cube par seconde !

Une autre particularité du fleuve-estuaire est sa très faible profondeur, d'une moyenne de 10 mètres, qui oblige les navires à fort tonnage, qu'ils se rendent à Buenos Aires ou bien Montevideo, de suivre des chenaux bien définis ; tout cela nécessite bien entendu un dragage continuel.

Si le Rio de La Plata est "globalement" un fleuve, une partie est aussi, de fait, un estuaire, puisque ce fleuve se jette dans la mer ! Je sais, c'est un peu compliqué, et je vous avoue qu'il est difficile de faire la part des choses, tant le terme "estuaire" se prête à d'interminables interprétations ; voici d'ailleurs sa définition sur Wikipédia :

"Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l'eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c'est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit."

Rien n'est donc vraiment clair (c'est le cas de le dire) dans cet histoire ! Pour simplifier, nous conviendrons que le "fleuve" est la partie qui s'étend sur près de 200 km à partir du delta, et que "l'estuaire" correspond lui au 100 km suivant, quand les eaux chargées de limon, de sable et autres argiles se mêlent enfin au bleu de l'océan.

Chaque année, ce sont 57 millions de m3 de sédiments qui sont charriés par le fleuve !

Rien n'est pourtant figé dans ce maelström permanent de milliards de litres d'eau, et l'aspect du Rio change aussi au fil des saisons, en fonction des marées atlantiques, des pluies subtropicales brésiliennes ou de la fonte des neiges andines !

 Rio_de_la_Plata_BA_2.JPG

Un point d'étymologie pour finir : Plata signifie argent en espagnol ; d'ailleurs le mot argentine vient d'argentum, qui désigne lui aussi, mais en latin cette fois, le métal si précieux au coeur des conquistadors.

D'après une légende, le nom du Rio trouverait son origine dans les cadeaux en argent que les indigènes firent aux premiers "blancs" qu'ils rencontrèrent ; d'autres sources, plus plausibles, nous indiquent que c'est à la question de savoir où se trouvaient d'éventuelles mines qu'il leur fut répondu : "en remontant le rio bien en amont" ! C'était probablement là une manière efficace d'éloigner les intrus !

Quoi qu'il en soit, on est très loin des poétiques "reflets d'argent" chers à Trenet.

Mais ça, on s'en doutait un peu : vous conviendrez bien volontier que les eaux turbides du fleuve ne se prêtent guère en effet à la contemplation... pas plus d'ailleurs qu'à la baignade !

Depuis que je suis arrivé à Buenos Aires, j'ai souvent entendu des expatriés maugréer que la ville s'était developpée "dos à la mer" et qu'il était très rare au quotidien de profiter du Rio !

A bien regarder le fleuve, ceci explique peut-être cela...


DSC02365b.jpg

08/03/2013

Un petit tour en Uruguay

Je suis allé faire un petit tour en Uruguay à la fin du mois dernier.

C'est une escapade assez classique pour qui vit à Buenos Aires. Il suffit d'à peine une heure au ferry pour traverser le Rio de La Plata et vous déposer au petit port de Colonia del Sacramento, la destination de loin la plus courue.

DSC_0342.JPG

Depuis Colonia del Sacramento on devine la côte argentine

d'où émergent, à 50 km de là, les gratte-ciel de Puerto Madero...

 

Par contre, pour se rendre à Montevideo, la capitale du pays, ou à Punta de l'Este, la station balnéaire branchée de la côte, il vous faudra compter, toujours en bateau, entre trois et quatre heures depuis Buenos Aires...

Pas mal de touristes au long cours profitent d'ailleurs de la proximité de l'Uruguay pour y faire un saut à l'expiration des trois mois de temps de séjour autorisé sans visa. Il leur suffit alors de passer quelques heures sur l'autre rive pour obtenir au retour le sésame pour un nouveau trimestre...

Je me suis contenté pour cette première "découverte" de quelques jours à Colonia et Montevideo. Si on choisi de se balader dans le reste du pays, un véhicule devient vite nécessaire.

Comparé à ses deux (très) grands voisins, le Brésil et L'Argentine, l'Uruguay semble tout petit, alors qu'il fait tout de même, avec 176 000 km², deux fois la superficie de l'Autriche !

mapa-arg-clarin.png

Mais en comparaison, la "province" de Buenos Aires est dejà plus grande que l'Uruguay ! ; quant à l'ensemble des 3,5 millions d'Uruguayens, ils ne sont pas plus nombreux que les Porteños de la capitale argentine (un chiffre à ne pas confondre avec les 14 millions d'habitants qui eux peuplent le "Grand Buenos Aires").

DSC_0124.JPG

Cette reproduction de carte ancienne, en carreaux de céramique... et en français, orne l'un des murs du Consulat d'Argentine à Colonia del Sacramento et représente l'estuaire vers la fin du 17ème siècle.

... Une époque ou la "Colonie du Saint Sacrement" portugaise ose défier la "petite" Buenos Aires espagnole !

DSC_0124b.jpg

L'Uruguay fut dès le début de la colonisation une province "tampon". Plutôt pauvre en ressources naturelles, c'est surtout pour sa position stratégique que l'Espagne et le Portugal s'en disputèrent pendant près de trois siècles le leadership.

Portugaise en 1821, espagnole en 1825, la province n'obtiendra son indépendance qu'en 1828.

Après une guerre civile entre libéraux et conservateurs qui décimera la population et ruinera le pays, il faudra attendre les années 1870 pour que l'Uruguay commence enfin à se stabiliser et surtout, à se moderniser...

DSC_0519.JPG

Il n'y a qu'au coucher du soleil, à la faveur des reflets en contre-jour, que le Rio de la Plata (le fleuve d'argent) peut donner l'impression d'être bleu !

Dans la réalité, la couleur de l'eau de l'estuaire, chargée de sable, de limon et d'argile oscille, au gré de la luminosité, entre "canelle" et "café au lait"...

A suivre :

- Montevidéo

- Colonia del Sacramento

06/03/2013

Bertrand Delanoë à l'Ambassade de France

delanoe buenos aire argentine_6.JPG

Bertrand Delanoë et l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

(Buenos Aires, le 05 mars 2013)

delanoe buenos aire argentine_1.JPG

delanoe buenos aire argentine_3.JPG

delanoe buenos aire argentine_4.JPG

Bertrand Delanoë, Maire de Paris, reçoit à l'Ambassade de France les membres de la communauté française lors de sa visite en Argentine les 04 et 05 mars 2013...

delanoe buenos aire argentine_5.JPG

delanoe buenos aire argentine_2.JPG

delanoe buenos aire argentine_7.JPG

01/03/2013

De retour d'Uruguay...

colonia uruguay.jpg

(Colonia del Sacramento, février 2013)

 

Me voici de retour d'un long week-end : j'ai traversé pour la première fois le Rio de la Plata, cet immense estuaire qui sépare l'Argentine de l'Uruguay, pour aller découvrir l'incontournable (pour qui vit à Buenos Aires !) petite ville (classée par l'Unesco en 1995) de Colonia del Sacramento.

J'en ai aussi profité pour faire un saut dans la capitale du pays : Montevideo...

Le temps de mettre un peu d'ordre dans les photos, je vous propose de découvrir en attendant quelques clichés pris au marché couvert de San Telmo en octobre dernier...

00:38 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)

28/02/2013

Le marché couvert de San Telmo

marche couvert san telmo buenos aires _02.JPG

(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

marche couvert san telmo buenos aires _02a.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _03.JPG

L'une des cinq entrées du marché : celle se situant sur la Calle Defensa

marche couvert san telmo buenos aires _04.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _05.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _06.JPG

(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

marche couvert san telmo buenos aires _07.JPG

Le café "Martita"

marche couvert san telmo buenos aires _08.JPG

 

J'aime définitivement ce grand marché couvert qui se trouve en plein coeur de San Telmo et que, malheureusement, quelques touristes pressés oublient parfois de découvrir, tellement l'une des cinq entrées, celle située sur la "touristique" Calle Defensa, reste discrète. 

Cette grande halle (elle s'étale tout de même sur la moitié d'un pâté de maison !) a pour particularité de mélanger les genres. On y trouve bien sûr des antiquaires, dont la présence semble maintenant ici tellement naturelle, mais aussi plein d'autres petits commerces : fruits et légumes, fleurs, boucheries, ainsi que des petits bars-cafés-restaurants !

Quand il a ouvert ses portes comme ses façades l'attestent en 1897, ce marché était bien entendu destinés exclusivement à l'approvisionnement en produits frais des familles d'immigrés (en majorité italiennes) qui vivaient alors dans le quartier...


marche couvert san telmo buenos aires _09.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _10.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _11.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _12.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _13.JPG

(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

marche couvert san telmo buenos aires _14.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _16.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _15.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _18.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _17.JPG

marche couvert san telmo buenos aires _19.JPG

(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

23/02/2013

Le quartier de San Telmo

san telmo buenos aires_02.jpg

Autour de la rue Balcarse,  San Telmo rend hommage à des personnages de BD argentins. Mis à part Mafalda, ce sont encore pour moi d'illustres inconnus !

san telmo buenos aires_01.JPG

san telmo buenos aires_03.JPG

(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

san telmo buenos aires_04.JPG

san telmo buenos aires_05.JPG

Si les antiquaires envahissent la Place Dorrego le dimanche (voir ICI), on peut, le reste de la semaine, s'attarder longuement en terrasse et profiter, pourquoi pas, d'une petite démonstration de tango !

san telmo buenos aires_07.JPG

san telmo buenos aires_06.JPG

san telmo buenos aires_08.JPG

san telmo buenos aires_09.JPG

Il aura fallu plus d'un siècle pour achever la construction de l'Eglise de San Pedro Telmo (pour plus de précisions, et pour ceux que cela intéresse, je vous redirige vers l'excellent site du Petit Hergé...)

san telmo buenos aires_10.JPG

Une galerie d'antiquaire sur la Calle Defensa

san telmo buenos aires_11.JPG

 

San Telmo est un quartier populaire et où les bureaux sont rares. Si quelques "bobos" ont choisi de s'y installer, ils ne sont pourtant pas représentatifs d’une population plutôt issue des classes moyennes et mâtinée de quelques marginaux. Ces derniers confèrent d'ailleurs au quartier une image un peu ternie quant à la sécurité,  surtout  le soir venu…

Ce barrio a en fait deux visages : très tranquille et plutôt désert du lundi au samedi (comparé au Centro !), il s’anime, parfois jusqu’à l’excès, le dimanche en fin de matinée, quand les touristes (mais aussi les Porteños) envahissent en nombre la Calle Defensa, la Plazza Dorrego et quelques rues adjacentes.

Selon que l’on aime ou pas la foule, il faudra donc judicieusement choisir le jour de sa visite, au risque d'être déçu. Sachez tout de même qu’il n’y a que le dimanche où les terrasses de la place Dorrego laissent place au antiquaires, que la rue Defensa (piétonne à l'occasion) accueille sur deux kilomètres des dizaines de stands divers, et que tous les bars restaurants sont assurés d’être ouverts…

Ce qui fait bien sûr le charme de San Telmo, en-dehors de cette feria du dimanche, c’est bien évidemment son architecture qui nous raconte deux siècles d’histoire...

san telmo buenos aires_32.jpg

Comme vous avez pu le découvrir ICI, Buenos Aires s’est développée durant plus de deux siècles, et de façon concentrique, autour de son Fort et de la Place de la Victoire (la Casa Rosada et Place de Mai d'aujourd'hui). A la fin du 18ème, San Telmo était un quartier un peu "en dehors de la ville" qui accueillait les familles les plus aisées.

Quand la fièvre jaune refit son apparition en 1871 (il y avait déjà eu deux précédentes épidémies dans les années 50), nombre d'habitants quittèrent alors le barrio pour aller s’installer plus au nord, vers le couvent de Recoleta...

Cette année là, la terrible épidémie fit plus de 14 000 victimes, soit environ 10% de la population de la cité ! Les plus pauvres prirent alors possession des lieux, se partageant à plusieurs familles l'espace désormais vacant de ces grandes maisons bourgeoises.

A la fin du 19ème, mais surtout les premières années du 20ème siècle, alors que les quartiers qui correspondent à ce que l’on nomme communément aujourd'hui le micro-centro se modernisaient à marche forcée, San Telmo sombrait tranquillement dans une douce léthargie : c’est la raison pour laquelle on trouve encore dans ici tant de demeures coloniales bordant les rues pavées…

Depuis une dizaine d’années, les réhabilitations se multiplient et de nombreux bâtiments se voient transformer en galerie d'art ou en restaurant. Il reste encore néanmoins beaucoup de demeures à sauver de la ruine, un pari qui se révèle difficile en cette période de crise...  

san telmo buenos aires_12.JPG

san telmo buenos aires_13.JPG

san telmo buenos aires_14.JPG

 Construit à l'origine pour la famille Ezeiza à la fin du 19ème, cet hôtel particulier fut, après l'épidémie de fièvre jaune, habité par de nombreuses familles pauvres d'émigrants. Il abrite aujourd'hui des boutiques d'antiquaires...

san telmo buenos aires_15.JPG

(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

san telmo buenos aires_16.JPG

D'une architecture typique de Buenos Aires au 19ème siècle, cette ancienne résidence est  aujourd'hui reconvertie en galerie marchande...

san telmo buenos aires_18.JPG

Le quartier est "par tradition" assez largement "taggé" !

san telmo buenos aires_17.JPG

san telmo buenos aires_19.JPG

san telmo buenos aires_20.JPG

san telmo buenos aires_21.JPG

san telmo buenos aires_22.JPG

san telmo buenos aires_23.JPG

Un antiquaire sur la Calle Defensa,  spécialiste du mobilier des années 40 à 60...

san telmo buenos aires_24.JPG

san telmo buenos aires_25.JPG

san telmo buenos aires_26.JPG

san telmo buenos aires_27.JPG

san telmo buenos aires_28.JPG

san telmo buenos aires_29.JPG

Une énième galerie d'antiquaires...

san telmo buenos aires_30.JPG

san telmo buenos aires_31.JPG

Le Café Dorrego, à l'angle de la place éponyme

san telmo buenos aires_33.JPG

(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

20/02/2013

Le dessous des cartes

carte ancienne buenos Aires 1536.png

Buenos Aires en 1536 (au moment de sa fondation) et, seulement pour comparer, Paris à peu près à la même époque, (avec une carte de 1550)

Paris 1550.JPG

carte ancienne buenos Aires 1746.jpg

Deux siècles après sa fondation (nous sommes en 1746) la ville s'étend doucement autour de son fort (où se situe aujourd'hui la Casa Rosada, le siège du Gouvernement) et la Grande Place (future Place de la Victoire et actuelle Place de Mai)

carte ancienne buenos Aires 1800.jpg

En 1800, le quartier de San Telmo commence à poindre le bout de son nez, mais rares sont les porteños à élire domicile sur Recoleta...

carte ancienne buenos Aires 1870.jpg

En 1870 , la ville s'est étendue sur l'est (au nord sur la carte). Le centre en est toujours le Fort et la Place de Mai. (En rouge : la ville de 1746 ; en bleu, celle de 1800). La ville ne possède toujours pas de port digne de ce nom...

 

Je pense qu'en découvrant ces cartes anciennes de Buenos Aires, on comprend mieux l'évolution de la petite colonie fondée par Pedro de Mendoza en 1536 : assez lente durant près de deux siècles et demi , puis fulgurante à partir de la fin du 19ème siècle.

Il suffit d'ailleurs de scinder en deux les 477 années qui nous séparent de l'arrivée des premiers colons espagnols pour mieux comprendre cette histoire :

Les 244 premières années furent celles d'un développement plutôt pépère, Buenos Aires n'étant qu'un pion parmi tant d'autres de l'immense vice-royauté du Pérou qui gérait, au nom de la couronne espagnole, la presque totalité du continent sud-américain.

Devant les difficultés inhérentes à la gestion de si vastes provinces, le roi d'Espagne dut se résoudre en 1776 à la création de deux nouvelles vice-royauté, dont celle du Rio de la Plata ; les prérogatives de cette dernière s'étendait alors sur la majeure partie des actuels territoires de l'Argentine, du Chili, de la Bolivie, du Paragay et de l'Uruguay...

C'est en devenant, in facto, et il y a seulement 233 ans, la capitale de cette nouvelle entité, que Buenos Aires va connaître sa première expansion significative.

Malgré tout, en 1850, la population totale du pays peine encore à dépasser le million ! C'est bien peu d'habitants pour une jeune République qui se cherche une place au concert des nations...

Une décision va donc avoir une importance décisive : celle de la mise en place, à partir des années 1860, d'une politique d'immigration "européenne" réellement incitative : rien qu'entre 1880 et 1910, ce ne sont pas moins de 4 millions d'immigrés (en grande majorité Italiens et Espagnol), qui vont débarquer sur les rives de la Plata ; à cette époque les étrangers vont jusqu'à représenter 30% de la population totale.

C'est en réalité grâce à cette émigration massive que la capitale prendra alors son véritable envol.

En 1914, Buenos Aires comptait déjà 1,5 millions d'habitants !

Cent ans plus tard, la mégaplole et ses 15 millions d'habitants est au 19ème rang des villes les plus peuplées au monde...

 

carte ancienne buenos Aires 1895.jpg

En 1895, la ville se développe de façon exponentielle. On apperçoit enfin le nouveau port (l'actuel Puerto Madero) qui n'existait pas 25 ans plus tôt !
En rouge, on découvre l'Avenida de mayo, percée entre 1888 et 1894 !

carte ancienne buenos Aires 1900.jpg

En 1900, la ville a continué de croître ; De nouveaux quartiers se développent, tels Palermo, Belgrano et Almagro...

16/02/2013

L'Ambassade de France à Buenos Aires

ambassade de france a buenos aires .jpg

L'Ambassade de France à Buenos Aires (Le Palais Ortiz), vue depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons.

Au milieu de la longue (et large !) Avenue du 9 Juillet, on apperçoit l'Obélisque...

(16 février 2013)

 

PS : Pour en savoir un peu plus sur l'Ambassade de France, clicquez sur ce lien...


15/02/2013

Carte interactive de Buenos Aires : 1892 / aujourd'hui !

buenos aires 1992.jpg

Je suis tombé par hasard sur cette carte interactive de Buenos aires qui superpose le plan de la ville de l'époque (1892) sur une vue satellite de la mégapole d'aujourd'hui !

On peut s'y déplacer à l'envie et découvrir, entre autre, que le Puerto Nuevo, l'aéroport Newberry et la réserve écologique ont été gagné sur le Rio, que les stades de River Plate ou de La Boca n'existaient pas encore et que le quartier de Palermo s'appellait  "Villa Alvear"...


Buenos Aires 1892 : carte interactive


12/02/2013

Mi amiga Mafalda

mafalda buenos aires quino.jpg

Au coin des rues Chile y Defensa à San Telmo

(Buenos Aires, février 2013)

Mafalda est Argentine, et c'est ici une star ! Elle a cette année mon âge...

Petite fille espiègle au caractère bien trempé, elle a pendant une décennie (entre 1963 et 1973), proposé au lecteur sa vision d'un monde dont elle ne cessait de pointer les absurdités.

Son papa, l'Argentin Quino (de son vrai nom Joaquín Salvador Lavado) à d'ailleurs choisi de s'exiler en Italie à l'arrivée de la dictature, en 1976 : son humour n'aurait surement pas été du goût des généraux... 

L'anticonformiste de Mafalda, son franc-parler, et parfois même son culot, étaient largement mis en relief par ses copains et les adultes qui l'entouraient, tous plus caricaturaux les uns que les autres : du petit capitaliste Manolito au rêveur Felipe, de sa copine Susanita (s'autoproclamant indépendante mais déjà soumise à son futur mari) en passant par ses parents ou sa maîtresse d'école, tous les personnages étaient prétexte à dresser un portrait acide et parfois désabusé de la societé argentine de ces années-là !

09/02/2013

Enfin un peu de chocolat noir !

Le Chocolat noir n'existe pas en argentine ! Et c'est vraiment pas ma veine car j'en raffole ; voilà plus de cinq mois que j'étais en manque !

Chocolat.jpg

Du bon chocolat est pourtant fabriqué dans l'ouest de la Patagonie, et des villes comme San Carlos de Bariloche (où vivent de nombreux descendants de colons Suisses) s'en sont même fait une spécialité. Malheureusement, ils en sont restés au chocolat au lait ou, pire encore (de mon point de vue), au chocolat blanc, chargé de trop de graisse et de sucre !

Afin de déguster quelques carrés de "noir" intense à plus de 70% , parfumé pourquoi pas d'un peu de fleur de sel, il vous faudra donc attendre patiemment la visite de quelques amis (très) prévenants...

Perso, j'ai reçu ce week-end ces 48 tablettes, de quoi tenir plusieurs mois !

J'ai par ailleurs eu droit à plein d'autres surprises, comme par exemple du fromage de chèvre (Sainte-Maure fermier et autre Crottin de Chavignol (encore une de mes drogues) dont l'entrée en Argentine est limite tolérée, ainsi qu'un peu de rillettes et de foie gras !

Un grand merci à M et PY d'avoir osé braver les douanes ;)


Mea culpa : sur ce coup là, c'est moi qui suis "chocolat" !

V'là t'y pas que ces mêmes amis qui viennent de m'apporter toutes ces plaquettes découvrent dans la même journée, à Buenos Aires, deux magasins dédiés au chocolat Lindt (de l'exclusif comme sait très bien le faire monsieur nespresso).

Il faut dire que ces points de vente hyper branchés se situent dans des galleries marchandes hyper friquées (entre les vitrines Armani, Guess et autre D&G) que je fréquente guère.

Plus généralement d'ailleurs les malls m'insupportent...

A près de 50 pesos la tablette (environ 6 euros), c'est quand même au moins 3 fois plus cher qu'en France, mais c'est tellement "so" chic de trouver son "noir intense" ailleurs que dans un banal supermarché...

Je vais à présent me mettre en quête d'un showroom Amora, moi qui adore la moutarde forte ; peut être du côté de Zara !

07/02/2013

Un dimanche à Tigre

tigre buenos aires_02.JPG

tigre buenos aires_02a.JPG

La gare "terminus" de Tigre

tigre buenos aires_03.JPG

Embouteillages les jours d'affluence !

tigre buenos aires_04.JPG

Un dimanche au bord de l'eau...

tigre buenos aires_05.JPG

tigre buenos aires_06.JPG

(Tigre, février 2013)

Sans titre.jpg

Si l'Argentine et l'Uruguay se partagent les eaux de l'estuaire du Rio de la Plata (le fleuve d'argent !), le Delta de Paraná est lui principalement du côté argentin.


Tigre (prononcer "tigré") est l'une des destinations favorites des Porteños durant le week-end. Il faut dire qu'à 1,80 pesos (30 cents !!!) les 28 km qui relient en 1 heure la gare centrale de Retiro à cette ville insulaire, c'est une sortie vraiment accessible à tous, ...tout au moins pour s'y rendre.

Car une fois sur place, il vous faudra bien sûr dépenser un peu vos pesos en fonction des activités que vous aurez choisi...

Si certains se contentent juste d'apporter une glacière et mangent au bord de l'eau, la plupart des visiteurs qui se déplacent jusqu'ici recherchent autre chose. Ils pourraient être classés en quatre grandes familles :

-  Ceux d'abord qui choisissent de faire une croisière le long des rios du delta ; pour une heure, pour trois heures, pour toute une journée (déjeuner compris), voire pour le WE entier avec une nuit à hôtel ou en chambre d'hôtes : De très nombreux kiosques le long des quais proposent toutes sortes de combinaisons possibles...

- Il y en a d'autres qui préfèrent les sensations fortes et opteront pour les attractions  (grand-huit, grande roue et autres manèges classiques) du "Parque de la Costa"

- Les plus sportifs et avides d'aventure se mettront, eux, en quête d'un club nautique qui leur proposera des sorties en barques ou en Kayak (généralement accompagnés) dans le dédale des cours d'eau.

- Enfin pour les derniers, il reste le shopping, avec une offre pléthorique de magasins (plusieurs centaines) dont une grande partie ont pour thème l'ameublement et la décoration de la maison. Mais on trouve aussi des produits régionaux, des animaleries, de la confection... et mille autres choses...

On peut bien sûr combiner ces différentes occupations en y ajoutant, pourquoi pas, un déjeuner sur une terrasse au bord de l'eau, la visite d'un musée et même une virée au casino !


tigre buenos aires_07.JPG

tigre buenos aires_08.JPG

tigre buenos aires_09.JPG

L'entrée du Parc d'attraction de la Costa (dont le forfait le plus complet est à environ 20 euros)

tigre buenos aires_10.JPG

tigre buenos aires_11.JPG

tigre buenos aires_12.JPG

Le bateau, version cool ou bien plus "remuante" !

tigre buenos aires_13.JPG

tigre buenos aires_14.JPG

Un musée dédié au Maté, cette infusion traditionnelle du sud du continent, qui est en Argentine une véritable institution : Je vous en parlerai dans un prochain post...

tigre buenos aires_15.JPG

Les jours de grand rush, les plus petites des embarcations sont sacrément secouées !

tigre buenos aires_16.JPG

Trois docks forment le "Puerto de Frutos" (le port des fruits), où se concentre l'essentiel des magasins et des restaurants.

Les embarcations qui se trouvent ici à quai sont affectées au transport des materiaux et des vivres destinés aux centaines de propriétés qui se cachent (très discrètement, pour certaines) dans les méandres du delta...

tigre buenos aires_22.JPG

(Tigre, février 2013)

tigre buenos aires_17.JPG

tigre buenos aires_18.JPG

tigre buenos aires_20.JPG

tigre buenos aires_19.JPG

 tigre buenos aires_21.JPG

tigre buenos aires_24.JPG

Près de 30 clubs de régates, dont certains fondés par des Français, des Belges, des Italiens, des Suisses, des Scandinaves ou des Américains au tout début du XXème siècle, égrennent leurs originales silhouettes le long des berges...

tigre buenos aires_23.JPG

tigre buenos aires_25.JPG

tigre buenos aires_26.JPG

Il manque bien évidemment ici quelques photos de ce fameux Delta de Paraná (et des parfois sompteuses propriétes qui en bordent les rios) pour la bonne raison que je n'y suis pas allé... cette fois ci !

Mais ce n'est que partie remise :)

01/02/2013

Blog Argentine pat l'expat à Buenos aires

blog argentine pat l'expat à buenos aires.jpg

28/01/2013

Jean-Marc Ayrault à l'Ambassade de France

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_02.JPG

"Oui, nous sommes bien le 25 janvier 2013, comme c'est écrit là !"

 

ambassade de france a buenos aires .jpg

L'Ambassade de France depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_01.JPG

La façade nord de l'ambassade, sur la rue Arroyo
 

C'est au Palais Ortiz Basualdo, siège de l'Ambassade de France en Argentine, que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait convié vendredi 25 janvier dernier la communauté française.

Malgré l'heure inhabituelle de cette réception (8h30 !) plus de 400 compatriotes avait répondu présent. Certains pour entendre le discours du Premier ministre et tenter d'échanger avec lui quelques mots, d'autres profitant simplement de l'occasion pour venir découvrir le palais.

Enfin, il y en a sûrement quelques-uns, à n'en pas douter, dont l'intérêt se situaient plutôt au plus près des buffets, où les viennoiseries de la première heure ont vite fait place aux canapés salés et au Champagne venu spécialement de France.

Le Palais Ortiz Basualdo (du nom de la famille qui l'a fait construire à partir de 1912) accueille les services de l'Ambassade de France depuis 1939.

Cette riche demeure, qui se voulait en ce début de vingtième siècle une ode au savoir-faire et au bon goût français a pourtant bien failli disparaître dans les années 70.

C'est en effet en 1971 que les autorités argentines font savoir à la France qu'elle va être expropriée et que le Palais Ortiz sera ensuite entièrement raser pour les besoins de son grand projet urbanistique : le percement de l'Avenue 9 de Julio, "la plus grande avenue du monde"...

S'ensuivront plus de 10 années de tensions entre nos deux pays, au terme desquelles le palais ne perdra que... son jardin ! C'est à son emplacement que commence aujourd'hui l'autoroute qui dessert le nord de la capitale et qui est emprunté chaque jour par des milliers de véhicules !

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_03.jpg

Tel l' "irréductible village gaulois", le Palais Ortiz est donc l'un des rares bâtiments (avec la Mansion Alzaga -actuel Hôtel Four Seasons-) qui subsista après le percement dans les années 70 de l'Avenue 9 de Julio, longue de près de 4 kilomètres.

Pour concevoir cette "plus grande avenue du monde", le gouvernement de l'époque fit raser 26 cuadras de 120 mètres de côté, soit une surface de plus de 35 hectares, ...en plein centre ville !

(L'Ambassade de France se trouve dans le petit carré rouge...)

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_04.JPG

La façade Est, qui faisait face au jardin maintenant disparu...

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_05.JPG

Le hall d'entrée donne tout de suite le ton : marbres, onyx, bronzes et boiseries de chêne...

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_06.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_07.JPG

Pour les besoins de ce type de réception, on déménage évidemment beaucoup de mobilier (commodes, tables et fauteuils de style) et l'on met à l'abris les objets d'art les plus précieux (vases de Sèvres ou sculptures) qui décorent habituellement la demeure...

 palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_08.JPG

Une estrade avait été dressée dans l'ancienne "salle de bal"

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_09.JPG

Depuis le "salon de musique" on découvre, en face, le vestibule et à gauche la salle à manger

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_10.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_11.JPG

Le premier étage est presque exclusivement réservé aux besoins des réceptions. Les bureaux de l'Ambassadeur et de ses plus proches collaborateurs se trouvent au deuxiéme étage, les autres services se partageant le rez-de-chaussé et le troisième et dernier étage.

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_13.JPG

(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_12.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_14.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_15.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_16.JPG

Le vestibule du premier étage donne accès aux différents salons.

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_17.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_18.JPG

Le "salon Renaissance", avec son incroyable cheminée style "François Ier"

On appelle aussi ce salon la "galerie des portraits" car sur un pan de mur sont disposées les photos des ambassadeurs qui se se sont succédés dans le palais depuis 1939... 

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_19.JPG

Sans titre 2.jpg

Un des nombreux et massifs escaliers en bois qui desservent les quatre niveaux (mais je vous rassure, il y a aussi des ascenseurs !)

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_22.JPG

La salle à manger..., 

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_23.JPG

... et Henri IV qui attend patiemment la foule !

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_24.JPG

Après une brève cérémonie et un dépot de roses blanches en l'honneur des français disparus pendant la dictature (on trouve leur portrait dans le hall du rez-de-chaussée), le discours peut commencer.

DSC04289b.jpg

Le Premier Ministre était accompagné de Benoît Hamon, Ministre délègué à l'Economie sociale et solidaire...

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_27.JPG

Des écrans placés dans les salons permettaient de suivre le discours

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_28.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_29.JPG

DSC04385.JPG

A droite, l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_30.JPG

palais ortiz ambassade de france buenos aires argentine_31.JPG

(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

23/01/2013

La Librairie El Ateneo (Grand Splendid)

ateneo librairie buenos aires_02.jpg

(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

ateneo librairie buenos aires_03.jpg

ateneo librairie buenos aires_04.jpg

ateneo librairie buenos aires_05.jpg

ateneo librairie buenos aires_05a.jpg

El Ateneo, en plus d'être une magnifique librairie (que l'on retrouve souvent d'ailleurs dans le top cinq des plus belles du monde -voir ICI ou LA-), est aussi un incroyable lieu de mémoire. Son histoire nous raconte un peu aussi les balbutiements, en Argentine, de l'industrie du disque, puis de celle de la radio, et enfin du cinéma...

C'est la photographie qui fut en fait le premier métier de Max Glüksmann, immigré juif débarqué d'Autriche en 1890. Mais il va alors très vite, au tournant du siècle, s'interesser à un nouveau support, le disque. Il créera son propre label et enregistrera les premiers disques de tango. En parralèle, il se passionne aussi pour la radio et le cinéma muet : il devient rapidement un acteur incontournable (en Argentine) de toutes ces industries naissantes...

 ateneo librairie buenos aires_07a.jpg

ateneo librairie buenos aires_07.jpg

ateneo librairie buenos aires_07b.jpg

Quand Glüksmann, alors riche et puissant, fait construire en 1919 le Grand Splendid (et l'immeuble qui l'abrite), c'est avant tout pour en faire un théatre et une salle de spectacle, où se produiront alors toutes les stars de l'époque, à commencer par Carlos Gardel.

Au milieu des années 1920, la salle est définitivement transformée en un cinéma pouvant  accueillir jusqu'à mille personnes. C'est, ici à l'Ateneo, qu'en 1929, sera projeté en Argentine le premier film parlant : La Divina Dama...

 la-divina-dama-img-133947.jpg

Quatre-vingt années plus tard, au tournant d'un siècle nouveau, le cinéma tombé en désuétude est alors racheté et transformé en une immense librairie. Les fauteuils disparaissent bien sûr, remplacés par des centaines d'étagères chargées de livres et de CD ; mais l'ancien théatre conserve malgré tout son cadre majestueux et surtout son authenticité : les loges, le poulailler, les sculptures dorées, le grand rideau rouge, le superbe plafond peint par l’Italien Orlandi, les lumières : tout, ou presque, a été préservé.

On peut à présent s'attarder au balcon, un roman à la main, ou grignoter une douceur sur l'ancienne scène reconvertie en salon de thé...

 ateneo librairie buenos aires_08.JPG

ateneo librairie buenos aires_09.jpg

(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

ateneo librairie buenos aires_10.jpg

ateneo librairie buenos aires_11.jpg

ateneo librairie buenos aires_12.jpg

ateneo librairie buenos aires_13.JPG

ateneo librairie buenos aires_14.jpg (Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

19/01/2013

La colonne de Persépolis

DSC04009.JPG

 

En rentrant l'autre jour à pied du Barrio Chino, j'ai découvert à Palermo (dans un coin ou les touristes se font rares) cette réplique d'une colonne de l'Apadana (la "salle d'audience") que Darius Ier avait fait construire pour sa capitale Persépolis.

Cette réplique est semble-t'il un cadeau fait par le Shah d'Iran à l'occasion d'un voyage officiel.

Des 72 colonnes originelles de près de 20 mètres de hauteur qui soutenaient le toit de l'Apadana, peu ont survécu à la destruction de la capitale achéménide par Alexandre le Grand en 331 av.JC.

Le Louvre conserve un de ces rares et merveilleux chapiteaux de marbre gris qui m'avait tant impresionné il y a quelques années...

L'Apadana était, avec le Palais des 100 colonnes (la salle du trône), l'une des deux constructions monumentales de Persépolis ; elle pouvait abriter jusqu'à 10000 personnes !


DSC04014.JPG

(Buenos Aires, Janvier 2013)

DSC04011.JPG

(Où l'on remarque que la réplique est "approximative"...)

Louvre_pillar_DSC00906.jpg

Un de ces sublimes chapiteaux se trouve au Louvre.

Ci-dessous, la version colorée, car on oublie trop souvent que les édifices de l'antiquité étaient généralement entièrement peints (à l'instar des temples égyptiens) de couleurs très vives !

Persepolis_Reconstruction_Apadana_Toit_Chipiez.JPEG.jpg

11/01/2013

Le Quartier Chinois de Buenos aires

bario chino buenos aires_3.jpg

On entre dans le "petit" quartier chinois (il s'étend sur à peine deux cuadras, à Belgrano) en passant sous la fameuse arche (paifang) gardée par deux lions.

bario chino buenos aires_7.JPG

(Janvier 2013)

bario chino buenos aires_4.JPG

 

Le "Barrio Chino" de Buenos Aires n'a rien de comparable (par la taille) avec les "Chinatowns" de New-York, San-Francisco, Montréal ou de Londres (entre autres!...)

Cela tient en partie à une bien plus faible communauté chinoise présente en Amérique du Sud, mais surtout à une ancienneté toute relative puisque les balbutiements du barrio remontent à peine aux débuts des années 80 (date à laquelle la première épicerie, la Casa China, a ouvert ses portes).

Si des milliers de porteños, à la recherche d'un peu d'exotisme, choississent à présent d'y venir (surtout le WE), c'est avant tout pour s'approvisionner dans les quatre ou cinq supermarchés asiatiques du quartier : il y a en effet certains produits (épices et condiments d'asie, en passant par le kit du parfait "sushi-man") qu'on ne trouve définitivement qu'ici.

Le Barrio Chino est aussi largement réputé pour ses rayons "poissonnerie", les mieux achalandés de la capitale...

C'est donc au Barrio Chino que j'ai dégoté (en une seule fois, ce qui est un exploit à Buenos Aires) tout le  nécessaire pour confectionner mes premiers makis (le riz koshihikari, les feuilles de nori, le vinaigre de riz, le gingembre mariné, le wasabi ainsi que l'indispensable petite natte en bambou !)

Je vous présente donc en avant-première mes tout premiers makis, réalisés cette semaine !

Pour la cuisson du riz (qui est la seule vraie difficulté de l'exercice), c'était pas encore vraiment ça, mais je vais perséverer...


bario chino buenos aires_2.jpg

(Janvier 2013)

bario chino buenos aires_1.JPG

bario chino buenos aires_5.JPG

Empanadas "chinois"

bario chino buenos aires_6.JPG

bario chino buenos aires_9.JPG

Cabinet de médecine...

bario chino buenos aires_8.JPG

....et canards laqués !

08/01/2013

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine à la fin du mois de janvier

Jean-Marc-Ayrault.jpg

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine le 25 janvier prochain, avant de poursuivre son voyage jusqu'au Chili (les 26 et 27 janvier), où il représentera le Président de la République lors du sommet Celac-UE (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes - Union européenne).

François Hollande, qui devait initialement faire ce déplacement, a décidé, en raison "d'un agenda extrêmement chargé", de "demander à Jean-Marc Ayrault de le représenter"...

(Europe1)

06/01/2013

Le quartier de Recoleta

00.JPG

L'Iglesia Del Pilar jouxte le Cimetière de Recoleta...

00a.JPG

... Ceint d'un haut mur en brique, ce dernier est un peu le coeur du quartier.

01.JPG

01a.jpg

En haut, l'un des nombreux bâtiments de l'Ambassade du Brésil ; en bas à gauche, l'entrée de l'hôtel Four Seasons ; à droite l'Annonciature Apostolique

02.JPG

Une rue typique de Recoleta

03.jpg

04.JPG

05.jpg

(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

06.JPG

07.jpg

08.jpg

 

Quand les porteños parlent de Recoleta, ils font souvent référence à un "Paris" quelque peu idéalisé.

C'est en partie justifié, quand on découvre à chaque coin de rue des édifices reprenant les codes architecturaux du 19ème siècle français (et parfois aussi d'autres pays européens). Malgré tout, quand on y regarde de plus près, on s'apperçoit que la majorité des constructions sont plutôt d'après-guerre, avec de grands et larges balcons à chaque étage.

En fait, si l'on cherchait une paternité esthétique à ce quartier, c'est plutôt au 8ème et surtout 16ème arrondissement de Paris que l'on ferait référence... Le Barrio de Recoleta est du reste, avec ses 6km², d'une superficie peu ou prou similaire à ces derniers.

Comme dans toute grande ville, le style des quartiers ne changent évidemment pas d'un coup d'un seul parce que l'on traverse une avenue ! Le Barrio de Recoleta a donc lui aussi plusieurs visages, et les photos de ce post vous montrent surtout la partie la plus "fameuse", celle se situant dans la moitié nord, autour du cimetière éponyme. La section de Retiro dans laquelle j'habite (à gauche de l'Avenue du 9 Juillet sur le plan), est généralement incluse, elle aussi, dans Recoleta.

Les Porteños ont d'ailleurs un terme générique qui regroupe, pour simplifier, à la fois les barrios de Retiro, de Recoleta et de Palermo : c'est le Barrio Norte...

Recoleta est également connu pour ces nombreux parcs mais, si l'on est un tant soit peu honnête, on admettra que, bien qu'ils portent tous des noms différents (Dante, de Francia, Alvéar, Martin de Tours, Mitre, etc...), il ne s'agit en fait que d'un seul "grand" parc qui s'étire sur un peu plus d'un kilomètre de long, au nord du Barrio.

Comme ce quartier est principalement résidentiel (haut ou très haut de gamme) il est donc assez tranquille et échappe largement un peu à la frénésie de la ville ; Malheureusement, en contrepartie, les commerces de proximité s'y font plutôt rare...

Les touristes viennent toujours aussi nombreux, attirés à la fois par le cachet du cimetière, les parcs, les hôtels cinq étoiles et les vitrines des magasins de luxe, quelques grands musées, des malls modernes, des restaurants renommés et de nombreuses terrasses en plein air.

 

09.JPG

10.jpg

11.JPG

12.jpg

(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

13.JPG

14.jpg

15.JPG

DSC_0007.JPG

Le luxueux Hôtel Alvéar

16.jpg

17.JPG

S'il est peut-être une chose qui distingue Recoleta, c'est le nombre incalculable de halls d'entrée ostentatoires, dans lesquels s'emme.de veille le portero.

Souvent immenses et meublés de sofas, on les reconnaît à leur débauche de marbre, de bois et de cuivre censé nous renseigner sur le prestige des occupants de la bâtisse ; ils ont aussi bien souvent des interphones plutôt originaux...

DSC_0149.JPG

18.JPG

Sans titre 5.jpg

(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

02/01/2013

L'Argentine, l'autre pays du... vin

DSC03969.JPG

Dans les rayons du fond, "seulement" 360 bouteilles différentes de Cabernet-Sauvignon ; Toutes entre 35 et 90 pesos (5 et 14 euros) : quand choisir devient prise de tête...

DSC03961.JPG

En me promenant en cette période de Fêtes dans les allées de l'un des supermarchés du centre-ville, j'ai comme d'habitude été surpris par le choix incroyable de vin proposé : mis à part quelques bouteilles de Champagne (français, et donc de 2 à 4 fois plus cher que chez nous), la quasi totalité des vins sont argentins.

(En passant, je vous avouerais que s'il y a du choix, ce n'est bien qu'au rayon vin ! Car pour ce qui est de la nourriture, c'est plutôt tristounet quand ce n'est pas dramatique ! J'aurai l'occasion de vous en reparler dans un prochain post).

Mais revenons-en donc au vin.

Si l'Argentine est (ex-aequo avec l'Australie) le 5ème producteur mondial de vin (derrière l'Italie, la France, l'Espagne et les US), elle reste cependant un piètre exportateur.

Encore faudrait-il avoir de quoi exporter : à cause d'une importation quasi inexistante de flacons venus d'ailleurs, la production locale est bue à près de 90% par les Argentins eux mêmes (à peu de chose près, ils consomment presqu'autant par an et par personne que les Français, les Italiens ou les Portugais).

DSC03962.JPG

Les vendeurs (assurément pas très formés) mélangent allègrement les genres : ici en haut, du Moët et Chandon français, et juste en-dessous le "Chandon" argentin ! Plus loin, le Pommery français côtoit le "Mumm" élaboré localement.

De 54 pesos, on peut passer d'un coup à 1100 pesos pour, par exemple, une bouteille de Dom Perignon (elle se trouve à droite de la Veuve Clicquot) !

Ceci dit, les cuvées "prestiges" de ce vin "local de type champenois" sont au même prix que l'entrée de gamme des Champagnes français...

DSC03974.JPG

Les 211000 hectares de vignes plantées en Argentine représentent un quart de la surface du vignoble français. Si la tradition vinicole n'est pas ici millénaire, cela fait tout de même 500 ans (depuis l'introduction de la vigne par les conquistadors) que chacun des cépages importé au cours des siècles à tranquillement pu ici trouver son terroir...

Car c'est bien de "cépages" dont il s'agit.

En effet, la majeure partie de la production est vendue (à l'instar de beaucoup d'autres pays dans le monde) sous la seule appellation du type de vigne dont est issus le raisin. On trouve donc en Argentine des bouteilles de Malbec, de Cabernet-Sauvignon, de Pinot Noir, de Syrah et autre Merlot pour le vin rouge ; de Chardonnay, de Sauvignon, de Viognier, de Chenin et de Semillion pour le vin blanc. Tous ces cépages étant originaires de France...

D'autres nous viennent d'Espagne, comme le Tempranillo, ou bien encore d'Italie comme le Bonarda. Certains enfin, issus de greffes diverses, sont endémiques, comme par exemple le Torrontes.

Les vignes argentines ont pour particularité de pousser sur des terroirs en altitude, entre 800 et 1700 mètres d'altitude (on en trouve jusqu'à 2500 mètres !). L'été , l'irrigation est donc indispensable vu les températures très élevées, et l'hiver les pertes importantes à cause du froid et de la grêle. En revanche, comme l'emploi de pesticides et autres fongicides est pratiquement inutile, les vins sont d'une bien meilleure qualité biologique.

La varieté des produits et le nombre de propriétaires dépassent déjà l'entendement, mais vu que de plus en plus de producteurs se mettent à élaborer également des vins d'assemblages (comme c'est le cas en France pour la plupart des appellations), le choix devient vite cornélien !

Mes trois années en Argentine risquent d'être donc un peu courtes pour espérer faire le tour du sujet...

DSC03965.JPG

(Supermarché Disco de Retiro, décembre 2012)

27/12/2012

(petit) Trek sur le Perito Moreno

trek perito moreno_02.JPG

(Perito Moreno, Novembre 2012)

trek perito moreno_01.JPG

trek perito moreno_03.JPG

Les "cabanes à crampons"

trek perito moreno_04.JPG

trek perito moreno_05.JPG

Ok, les crampons de glacier ressemblent généralement plutôt à CELA.

Au Perito ou au Viedma, le touriste de passage se contentera, lui, d'une version beaucoup moins technique et nettement plus rustique ; mais surtout adaptable à n'importe quelle paire de chaussures (idéal donc pour ceux qui ont eu la mauvaise idée de venir en baskets ; si, si ! il y en a !)

trek perito moreno_06.JPG

trek perito moreno_07.JPG

Je vous racontais là  ma tentative avortée, pour cause de gros temps, d'aller me promener sur le Glacier Viedma, pas loin d'El Chaltén. C'est donc à El Calafate que j'ai de nouveau tenté ma chance, avec cette fois plus de succès. J'avais choisi la version courte du trek sur le Perito Moreno (environ deux heures sur la glace) car le but était sutout de ressentir les sensations ressenties une fois les crampons arrimés.

Cétait bien sûr aussi l'occasion de venir voir le "monstre" d'un peu plus près.

trek perito moreno_08.JPG

trek perito moreno_09.JPG

trek perito moreno_10.JPG

trek perito moreno_11.JPG

(Perito Moreno, Novembre 2012)

trek perito moreno_12.JPG

patrick mignot.JPG

Bob Moraine, alias pat l'expat

trek perito moreno_14.jpg

Après l'effort, le réconfort.

Au détour d'un sérac et au beau milieu du glacier, une improbable table, des verres et quelques bouteilles de Famous Grouse (ok, c'est pas du grand luxe, mais c'est au moins écossais !). C'était le moment de sacrifier au traditionnel verre de l'amitié avec un peu de glace (hors d'âge, elle) arrachée au Perito Moreno...

Peut-être est-ce en fait la manière qu'avaient nos hôtes de nous remercier d'avoir déboursé pas mal de pesos pour cette journée, somme toute réussie.

A la fois très poli et très reconnaissant, j'en ai repris trois fois :)

trek perito moreno_15.JPG

 

Bonne Année à tous,

 

et (à votre) bonne santé !!!

25/12/2012

De quoi se sentir un (tout petit) peu Argentin...

Lors de mon premier passage dans le Parc National des Glaciers, je me suis rendu compte qu'il existait plusieurs tarifs. Comme je me promène que très rarement avec mes papiers d'identité, j'ai bien évidemment dû payer le prix fort.

DSC03779.JPG

Le lendemain, en présentant ma carte de "résident", le prix à baissé d'un coup de 60% ! C'était pas tant pour le montant (100 pesos = environ 15 euros), mais plutôt pour le principe : je me considère maintenant, quatre mois après mon arrivée, un peu plus "local" que simple touriste de passage...

22/12/2012

Le Perito Moreno

perito moreno_00.JPG

(Glacier Perito Moreno, Patagonie, novembre 2012)

perito moreno_01.JPG

Au loin le glacier, quand on arrive par la route d'El Calafate

perito moreno_03.JPG

perito moreno_04.JPG

perito moreno_05.JPG

perito moreno_06.JPG

perito moreno_07.JPG

En bas à droite de l'image, on voit le glacier venir s'appuyer sur les contreforts de la Péninsule de Magellan et bloquer la circulation entre les deux parties du lac.

Quand l'eau n'arrive plus à passer sous la glace, le niveau de l'un des deux lacs peut alors monter jusqu'à 30 mètres avant de "forcer" le glacier à céder sous la pression.

C'est une attaction spectaculaire qui n'arrive "malheureusement" que tous les trois ou quatre ans !

perito moreno_08.JPG

perito moreno_09.JPG

(Glacier Perito Moreno, Patagonie, novembre 2012)

perito moreno_10.JPG

perito moreno_11.JPG

perito moreno_12.jpg

Pour peu que la météo soit clémente le jour de votre visite, la découverte du Glacier Perito Moreno est sans aucun doute le point d'orgue d'un voyage en Patagonie. C'est aussi, bien évidemment, une manne intarissable pour tous les voyagistes de la terre...

Ce succés, le Perito ne le doit pas à sa taille. Avec ses 250 km² (3 fois la surface de Paris intra-muros tout de même !), il fait figure de petit joueur comparé au Glacier Upsala (son voisin distant d''une cinquantaine de kilomètres) et ses 870 km² !

Mais le Perito réunis deux qualités qui lui assureront pendant encore de longues années sa renommée : il est d'une part l'un des rares glaciers du Parc National à ne pas régresser (il avance même d'environ 3 mètres par jour), mais il est surtout le seul à faire face, jusqu'à le toucher, à un promontoire rocheux (la Péninsule de Magellan), accessible à tous, d'où la vue est tout simplement bluffante ! Il est enfin à moins de deux heures d'El Calafate et de son aéroport...

Même si ce n'est pas le plus grand des glaciers, le Perito Moreno est tout de même impressionnant. J'ai réalisé un petit montage (voir ci-dessous, et excusez moi par avance de la digression) pour que vous gardiez à l'esprit, en regardant les photos, les mensurations exceptionnelles de cette mer de glace : 60 mètres de hauteur en moyenne et un front de plus de 5 kilomètres le long du lac. Quand on le regarde de face, les premiers versants montagneux se situe à plus de 15km ! Quand à la "profondeur" du glacier, elle atteint par endroit les 700 mètres...

Il y a bien sûr des milliers de touristes qui débarquent chaque jours par bus entiers ; mais suivant les horaires et surtout grâce à la multitude de passerelles (de très bonne facture par ailleurs) on peut facilement profiter du spectacle sans être trop oppressé.

Pour compléter la visite, il y a aussi moyen d'approcher du glacier en bateau, et même d'aller y faire une petite ballade entres les séracs bleutés. Ce sera d'ailleur le sujet du prochain post...

perito moreno_13.JPG

Je sais, c'est un brin incongru, mais l'image est parlante !

perito moreno_14.JPG

J'ai cru voir le Sphinx ! Ah l'Egypte, quand tu nous tiens...

perito moreno_15.JPG

perito moreno_16.JPG

perito moreno_17.JPG

perito moreno_18.JPG

(Glacier Perito Moreno, Patagonie, novembre 2012)

perito moreno_19.JPG

perito moreno_20.JPG

Il faut bien l'avouer : chaque visiteur est à l'affût, caméra à la main, de l'énorme bloc qui viendrait à tomber (ce qui arrive souvent) dans un vacarme sidérant.

D'ailleurs en parlant de bruit, j'ai surtout été impressionné par les craquements sourds, puissants et incessants provenant du coeur du glacier et que l'on entend à des kilomètres à la ronde...

perito moreno_21.JPG

perito moreno_22.JPG

Chapeau aux concepteurs d'avoir prévu un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite

perito moreno_23.JPG

20/12/2012

Au fil du Largo Argentino...

00.JPG

(Lago argentino, novembre 2012)

lago argentino_02.JPG

lago argentino_02a.JPG

lago argentino_03.JPG

lago argentino_04.JPG

lago argentino_05.JPG

lago argentino_06.JPG

lago argentino_06a.JPG

Au risque de vous décevoir, je dois vous avouer que je n'ai que moyennement apprécié cette croisière sur le Lago Argentino, le plus grand lac argentin de Patagonie !

Plus que le ciel qui était passablement chargé et avare d'éclaircies, plus que ce vent qui put parfois être à la fois glacial et violent, c'est surtout la promiscuité avec deux cents touristes dans la même "pièce" qui m'a pesé. Et là, quand je dit "touristes", c'est avec un ton légèrement négatif.

Oui, je sais, vous me répondrez que je n'était moi aussi, ce jour là qu'un touriste de plus ; je vous l'accorde ! N'empêche que toujours souvent parfois, j'aime les sentir beaucoup un peu plus loin de moi ; je préfère apprécier ce genre de paysage avec énormément un peu plus de sérénité...

Dans un coin, il y avait par exemple des chinois (je n'ai bien sûr rien contre les chinois !) qui ont joué aux cartes une bonne partie du voyage. Ce n'étaient qu'invectives, rires et éclats de voix : on ce serait cru dans un tripot à Macao !

Et tout cela pendant sept longues heures, entrecoupées par les commentaires (rabâchés) d'une hôtesse d'accueil qui s'est, le temps d'une croisière, crue spécialiste en glaciologie.

J'avais quitté mon hôtel à 8h00, et, après tout les habituels ramassages, embarquement et autres attentes au port, ce n'est qu'à 19h que j'ai pu enfin, soulagé, retrouver le confort et surtout le calme de ma chambre.

J'admet que des glaciers, j'en ai vu des dizaines au Spitzberg (voir ICI ou LA) et dans des conditions autrement magiques.

Ceci explique sans doute cela...

lago argentino_07.JPG

Ce glacier, comme presque tout ceux du parc national, régresse inéxorablement.

Il fut pourtant une époque (assez lointaine il est vrai) où tout le Lac Argentino, profond de parfois plus de 500 mètres, n'était lui aussi, qu'un immense glacier !

lago argentino_08.JPG

lago argentino_09.JPG

(Lago argentino, novembre 2012)

lago argentino_11.JPG

lago argentino_13.JPG

lago argentino_14.JPG

lago argentino_15.JPG

lago argentino_16.JPG

(Lago argentino, novembre 2012)

lago argentino_17.JPG

lago argentino_18.JPG

Au loin, l'immense et inaccessible Glacier Upsala, bloqué par une barrière d'iceberg

lago argentino_19.JPG

lago argentino_20.JPG