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08/01/2016

Dakar 2016, 6e étape : une boucle Uyuni - Uyuni

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8 janvier 2016

Encore une longue journée aujourd'hui (722km dont 542 de spéciale), au cours de laquelle les coureurs ont fait le tour du Salar d'Uyuni. Pas de traversée donc de l'immense étendue de sel cette année, et pas non plus de photos somptueuses qui vont généralement avec ! Le parcours, entre 3700 et 4000 mètres d'altitude, a probablement dû de nouveau éprouver les concurrents qui devront encore attendre jusqu'à demain soir pour enfin profiter à Salta d'une journée de repos.

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Sébastien Loeb a eu aujourd'hui quelques ennuis techniques (crevaison, accélérateur coincé, etc..) mais rien de bien grave. Cela à pourtant suffit pour annuler les minutes qu'il avait grappillé depuis Buenos Aires. Arrivé 4e de l'étape, il se retrouve au général juste derrière son coéquipier Peterhansel (à seulement 27 secondes !), qui est lui ce soir premier de l'étape mais aussi du général.

Pour l'équipe Peugeot, rien n'a vraiment changé, puisqu'elle a encore trois de ces "2008 DKR" sur le podium avant d'attaquer la 7e étape.

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En moto, on notera que les quatre premiers de l'étape du jour sont aussi les quatre premier du général (le portugais Gonçalves, l'australien Price, l'autrichien Walkner et le slovaque Svitko : le champion 2016 serait-il parmi ceux là ? : réponse samedi en huit !

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Côté quad, les argentins on fait très fort aujourd'hui, et plus particulièrement les frères Patronelli, véritables célébrités en Argentine (Alejandro a remporté les éditions 2011 et 2012 et Marco celles de 2010 et 2013, c'est dire!). Les deux frangins ont remporté l'étape du jour (Marcos premier et Alejandro second) et squattent ce soir également les deux première places du général (Alejandro premier et Marcos second).

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Et puis il y a aussi les camions :)  Pas moins de 42 encore en course à l'heure ou j'écris ces lignes... :)

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 Et les photos proviennent évidemment d'Internet, car j'ai un travail, quoiqu'en pensent certains :)

07/01/2016

Dakar 2016, 5e étape : Jujuy - Uyuni

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Une étape longue (314km de liaison et 327 km de spéciale) et difficile menait aujourd'hui les concurrents de Jujuy à Uyuni (en Bolivie) avec passage de la frontière à La Quiaca (côté argentin et Villazon (côté bolivien).

Difficile parce qu'elle a proposé aux coureurs pratiquement tous les types de terrains possibles, mais surtout que l'arrivée en Bolivie correspond à des altitudes encore plus élevées : plus de la moitié de la course s'est déroulée au-dessus des 4000 mètres ! (gare au mal de crâne !).

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De nouveau trois Peugeot en tête de cette étape, avec Loeb (FR), Sainz (ES) et Peterhansel (FR), et les trois mêmes au général (Sébastien Loeb restant premier). Le qatari Al-Attiya, vainqueur du Dakar 2015 et quatrième ce soir au général a un peu de souci à se faire !

En moto, Gonçalves (le second à l'arrivée l'an dernier) n'arrive que 12e de l'étape mais reste en tête du général, alors que l'australien Price (3e en 2015), qui a fait une très belle course, viens prendre la 3e place du général. 

Le polonais Sonik, vainqueur en quad l'an passé, a abandonné aujourd'hui, tout comme le chilien Casale qui était en tête du général depuis le départ de Buenos Aires Les cartes sont donc pour l'heure rebattues chez les quadeurs (on peux noter qu'on trouve ce soir 4 argentins dans les dix premiers au général !).

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  Et les photos proviennent évidemment d'Internet, car j'ai un travail, quoiqu'en pensent certains :)

29/07/2015

Un nouveau monument à la mémoire de Juana Azurduy

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Juana Azurduy Bernùdez de Padilla, Plaza Colón, juillet 2015

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Le 15 juillet dernier, la Présidente Kirchner, accompagnée d'Evo Morales, inaugurait dans les jardins de la Plaza Colón une nouvelle et imposante sculpture à la mémoire de Juana Azurduy Bernùdez. La présence du Chef d’état bolivien s'expliquait aisément : d'une part parce que Juana était Bolivienne et que, plus encore, c'est le gouvernement de Morales qui a offert ce monument à l'Argentine (on parle d'un coût d'un million de dollars!).

Cette inauguration est l'aboutissement d'une querelle juridique qui opposait depuis quelques années le Gouvernement de la Nation et celui de la ville de Buenos Aires. En effet, les jardins de la Plaza Colón, autrefois ouvert au public sont aujourd'hui "privatisé" par la présidence pour des raisons de sécurité. Ils appartiennent toutefois toujours à la "ville". (pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l'Argentine est une républiques fédérale de 23 provinces ; la ville de Buenos Aires est l'une de ces provinces).

Cristina, faisant fi du droit (ce pour quoi elle a maintenant un peu d'expérience) avait dès 2012 unilatéralement décidé de la venue de sa nouvelle protégée, Juana, mais surtout décrété le démontage (en juin 2013) de celle de Christophe Colomb qui se dressait là depuis 1921, et qui avait été offerte par un riche immigré italien.

S'étant mis à dos la ville et accessoirement la communauté italienne, elle a pourtant fini par emporter le morceau. Seule la destination de la statue répudiée a entre temps changé : de La Plata, ou elle devait être à l'origine remontée, il semble que sa nouvelle adresse sera à présent quelque part sur la Costanera Sur, pas loin de l'aéroport Jorge Newberry de Buenos Aires, si tant est qu'elle soit remontée...

Tout cette histoire concourt de la volonté de la Présidence de réécrire une nouvelle histoire en éloignant "physiquement" de la Casa Rosada un symbole trop évident d'une colonisation "sanglante" et dominée par l'Europe, afin d'y préfèrer une figure sans conteste plus "patriotique", et de plus à "moitié indigène" !

Quoi que l'on puisse penser de cette affaire à laquelle la téméraire Azurduy n'a vraiment rien à voir, il est clair que ce personnage historique retrouve enfin à cette occasion une place de choix dans l'Histoire de la libération des pays du cône sud, soumis à la mainmise de la couronne espagnole pendant plus de 300 ans.

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Ce Monument à Colón , qui trônait depuis sur cette place depuis 90 ans était plutôt réussi. Il avait fallut pas moins de dix ans de travail aux ouvriers pour remonter les 623 tonnes de marbre de Carrare qui avait été préalablement assemblés en Italie et apportés jusqu'ici. La statue du navigateur génois se dressait à 26 mètres au-dessus du sol, posée sur un obélisque tronqué réalisé dans un seul bloc!

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La légende raconte que Simon Bolivar aurait dit un jour à Juana que son pays ne devrait pas s'appeler Bolivia (nommé d'après son nom), mais plutôt Padilla ou Azurduy, car ce sont eux qui l'avaient libéré.

Élevée à la campagne et un brin rebelle, Juana (né à Sucre d'un père espagnol et d'une mère indienne) devient orpheline à l'âge de 7 ans. Une tante l'envoie dans un monastère pour la remettre sur le droit chemin, en vain. A 18 ans, elle retrouve la liberté et les grands espaces, apprend le quechua et l'aymara et prend fait et cause pour les indiens ; c'est également l'époque où elle rencontre Manuel Padilla, avec qui elle se marie en 1805. Ce dernier fait déjà partie de ses groupuscules qui, influencés par la Révolution française, planifie la révolution de ce côté-ci de l'Atlantique.

S'ensuivirent des années de guerre où Juana et ses quatre enfants suivront Manuel sur les champs de bataille. Elle combattra, arme au poing, aux côtés de Guëmes et du Général Belgrano. Durant ces longues années de combat, elle perdra tous ces enfants ainsi que son mari. En 1816, elle est élevé au grade de Lieutenant Colonel...

La suite est moins glorieuse. La pension que Bolivar lui avait octroyée lui est retirée, et les terres des Padilla restent toujours confisquées. Elle meurt indigente en 1862, à l'âge de 82 ans, et sera enseveli dans une fosse commune. 

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On peut facilement concevoir les raisons politique qui ont destitué Colón de sa colonne pour faire place à une patriote des guerres de libération, mais je trouve personnellement qu'on a poussé un peu loin le bouchon en plaçant Juana, sabre au clair, face à la Casa Rosada.

Même si je comprend (un peu) le souhait de la Présidente (et/ou de l'artiste ?) de vouloir "que Juana fasse face aux dirigeants du pays (qui la regarde par la fenêtre?) au moment où ils décident des destinées de la Nation", elle aurait été, à mon avis plus à son avantage tournée vers la mer : en effet, comme le parc où elle est installée n'est pas ouvert au public, on ne voit Juana que de loin et de plus (assez mal) de profit.

Quant à la vision de l'arrière du monument (celle donc que verra surtout le public), cela donne plutôt un "pâté" difficilement déchiffrable et plutôt inintéressant.

Enfin, sans jouer les "vieux cons", Le monument à Colón, d'une grande élégance, mettait en valeur la façade arrière de la Casa Rosada, alors que le le nouveau groupe en bronze et son piédestal massif l'écrase à présent totalement....

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On doit cette sculpture, qui pèse 25 tonnes, au porteño Andrès Zerneri.

13/01/2015

Dakar 2015, étape 7 et 8 : Iquique (Chili) - Uyuni (Bolivie), puis retour à Iquique

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(10,11 et 12 janvier 2015)

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(10,11 et 12 janvier 2015)

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J'ai décidé de traiter de ces deux dernières étapes dans le même post afin de simplifier un peu les choses et de ne donner les résultats des courses (!) qu'a l'issue de cette parenthèse "bolivienne"...

En effet, le déroulé de ce WE était assez complexe, puisqu'on y alternait les départs vers le Salar d'Uyuni (épreuve "marathon", c'est à dire sans assistance au bivouac), les jours de repos et le retour à Iquique.

Pour faire simple, ça ressemblait à ça :

Samedi 10 : départ pour les autos vers Uyuni, repos pour les motos et les quads
Dimanche 11 : retour des autos à Iquique et départ des motos et des quads vers Uyuni
Lundi 12 : retour des motos et des quads à Iquique et repos pour les autos

Pour compliquer un peu le tout, les camions n'ont pas participé à cette aventure bolivienne et ont eu droit à leurs deux circuits (différents) samedi et dimanche ; avec évidemment un jour de repos le lundi !

Le Dakar connaissait donc pour la première fois une journée (celle du dimanche 11) avec 3 départs différents et (presque) simultanés ! Vous me suivez ?

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Les circuits pour les camions (samedi 10 et dimanche 11) ont consisté en des boucles (très sablonneuses) aux alentours d'Iquique et de la côte pacifique.

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Pour les autos, les motos et les quads, il y eu d'abord l'étape 7, celle qui "montait" à Uyuni, en contournant les salars par le nord : 717km dont 321 de spéciale. Étape durant laquelle les concurrents sont passés en quelques dizaines de kilomètres du niveau de la mer à plus de 3500 mètres d'altitude, avant d'attaquer la spéciale à des altitudes encore supérieures : entre 3600 et 3900 mètres.

C'est peu dire que beaucoup on vraiment souffert d'arriver à cette altitude sans avoir eu le temps de s'y préparer.

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L'arrivée à Uyuni !

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L'étape 8, celle qui "redescendait" vers Iquique (en passant entre les salars de Coipasa et d'Uyuni) n'a compté que 24km de liaison et, tenez vous bien, 784 km de spéciale !

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Il suffit de regarder les photos pour se rendre compte que les motos qui s'en retournaient à Iquique aujourd'hui n'ont pas eu vraiment la même météo que leurs camarades en auto partis la veille : du froid, de la grêle ainsi que beaucoup d'eau sur le salar ont mis à rude épreuve les hommes et leur monture. 7 abandons moto rien que pour aujourd'hui, dont 4 qui se trouvaient dans le top 20 du général !

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Le classement des motos s'en trouve donc profondément modifié, avec un Barreda qui se retrouve ce soir en queue de peloton après avoir caracolé en tête depuis Buenos Aires ! C'est son compatriote l'espagnol Coma, qui arrivé sagement 9e de l'étape, prend la première place du général et reste plus que jamais le meilleur candidat à sa propre succession (il a gagné en 2014!).

Notez l'excellente prestation de Madame Laia Sanz sur sa Honda, 5e de l'étape et maintenant 9e au général !

L'argentin Gonzalez Ferioli (19 ans!) arrive premier de l'étape, mais son quad aura bien du mal à rattraper le trio gagnant depuis une semaine : le chilien Casale, le polonais Sonik et l’uruguayen Lafuente.

Le saoudien Alrajhi et sa Toyota s'offre une première place dans cette 8e étape, ce qui le place maintenant 3e au général, mais à plus de 10mn tout de même des indétrônables qatari Al Attiya (Alias le prince et sa Mini) et le sud africain De Villiers (sur Toyota).

Trois camions Kamaz sont en tête du général ; trois équipages russes ; tout est dit !

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(10,11 et 12 janvier 2015)

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Mes photos du Salar d'Uyuni en mai dernier : ICI

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(10,11 et 12 janvier 2015)

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 Et toutes les photos (de ces étapes) proviennent évidemment d'Internet, car j'ai un travail, quoiqu'en pensent certains :)

25/06/2014

Retour à San Pedro (jour 4)

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Nous nous arrêtons près d'un 4X4 en difficulté. Enfin, le mot est faible : le chauffeur a carrément démonté son essieu et attend une aide plus "conséquente" !

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Nous croisons également pas mal de poids lourds qui remontent, sur ces pistes sablonneuses, vers le nord...

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Ce dernier post va vous paraitre un peu tristounet après la débauche de lagunas et de salars des jours précédents ! Mais je me devais de l'écrire...

Il faut dire qu'il s'agit uniquement, en cette dernière demi-journée, de rallier le plus rapidement possible la frontière boliviano-chilienne (ce qui est bien évidemment le souhait des agences et pas nécessairement le notre !).

Les haltes seront donc ad minima !

Quand nous quittons Villa Mar, il fait aussi nuit que quand nous y sommes arrivés. La nuit à été courte et fraîche, mais supportable. Après le réveil, à cinq heures du matin, et un frugal petit déjeuner, nous attaquons les pistes qui, après un peu plus de 200 kilomètres, nous ramèneront à notre point de départ, San Pedro de Atacama.

Nous ne savons plus vraiment à quelle altitude nous voyageons ; 3 700, 4 400, 4 900 ?, peu nous importe en fait : après trois jours de voyage, nous sommes maintenant "dedans" ; rien ne nous gêne ni ne nous étonne plus...

 

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Après une centaine de kilomètres, nous retrouvons les "thermes" de Polques, croisés le premier jour ; pas le temps de se baigner cette fois, c'est juste un arrêt "technique" !

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A peine cinq cents mètres après les thermes, un nouvel arrêt technique ; celui-ci n'est pas vraiment prévu : nous venons juste de déjanter ! Nous repartirons trente minutes plus tard...

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(Sud Lipez, mai 2014)

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Nous apercevons, au détour de la piste, le Licancabur ; nous savons que derrière lui nous attends le Salar d'Atacama et donc la fin, cette fois "concrète", de ce merveilleux voyage...

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(Sud Lipez, mai 2014)

24/06/2014

Colchani et Uyuni (jour 3)

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(Colchani, mai 2014)

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Seule une rue du village est animée : elle reçoit d'ailleurs probablement tous les touristes qui viennent visiter le salar.

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(Colchani, mai 2014)

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Les autres rues sont désertes et pour le moins décrépies !

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Une cagoule traditionnelle de défilé...

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Nous avions parcouru à l'aube près de 60 km pour rejoindre au beau milieu du Salar l'Ile Inca Huasi, et au moins autant au cours de la matinée pour arriver jusqu'à l’hôtel de sel près du monument commémoratif du Dakar ; le tout bien-sûr entrecoupé de nombreux arrêts pour profiter du paysage et prendre un tas de photos.

De là, il ne nous restait plus qu'une petite dizaine de kilomètres pour quitter l'immaculé et majestueux désert et rejoindre Colchani, un petit bourg de 500 habitants où était prévue notre halte déjeuner.

Ce village n'a définitivement aucun charme (sauf pour les fans de ruines, en sel ou en pisé), et rares sont les touristes à pousser plus loin que l'unique rue où se concentrent quelques gargotes et de nombreux stands de souvenirs.

Ici, mis à part la récolte du sel, l'unique industrie reste le tourisme. Même les trois ou quatre lamas ne trouvent rien à manger dans cet environnement inhospitalier où, parce qu’il  gèle la nuit pratiquement tout au long de l'année, rien ne pousse !

***

Après le déjeuner, nous prenons la direction d'Uyuni, la ville qui marque en quelques sorte la fin de ce voyage ; c'est en effet souvent là que les voyageurs choisissent un autre chemin : certains, comme moi, retournent au Chili, alors que d'autres poursuivent en bus jusqu'à Sucre, Potosi ou La Paz (en Bolivie), ou bien poussent jusqu'à la frontière argentine, 300km plus au sud.

Uyuni, fondée en 1890, a peut-être eu son heure de gloire, au milieu du siècle dernier, quand elle était le principal nœud ferroviaire du pays. Puis elle a décliné, tout comme le chemin de fer, avant de reprendre quelque couleur grâce au tourisme. Si la ville semble très pauvre (surtout quand on vient du Chili), elle a cependant un certain charme dû en partie (comme dans toute la Bolivie) à la singularité de ses habitants, de leur physique et de leur style vestimentaire...

***

Je n'aurais qu'un regret en quittant Uyuni, c'est d'être passé si près des deux plus belles ville de Bolivie : Potosí ne se trouve en effet qu'à 150 km de là, et Sucre 150km encore un peu plus loin.

Ces deux cités coloniales (classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco), fondées au tout début du 16e siècles, ont parait-il gardé leur extraordinaire cachet. Potosí, qui s'est développée grâce aux mines d'argent était au 17e siècle, avec Mexico, la ville la plus peuplée d'Amérique Latine !

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(Uyuni, mai 2014)

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Peut-être les deux seuls bâtiments de la ville à avoir une certaine classe !

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(Uyuni, mai 2014)

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Les encadrements de porte ne sont pas nécessairement adaptés aux plus grands !

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L'après-midi se termine généralement par la visite du Cimetière des trains d'Uyuni, d'un intérêt très relatif, sauf pour les fanas de locos !

Nous reprendront ensuite la route plein sud pour aller retrouver, alors que le soleil s'est lui déjà couché, notre troisième et dernier gîte...

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(Uyuni, mai 2014)

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(Uyuni, mai 2014)

22/06/2014

Le Salar D'Uyuni (jour 3)

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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L'Isla Inca Huasi

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L'Isla Pescado, elle aussi fameuse, se trouve encore un peu plus loin à l'intérieur du salar, à 20 km à l'est de celle d'Inca Huasi...

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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La nuit fut bien plus confortable que la veille, même si j'ai moins aimé le réveil à l'aube (et sans petit-déj), juste pour sacrifier au sempiternel "lever de soleil" sur "quelque chose" !

On charge les 4x4 dans la nuit et le froid, et c'est un peu comme dans un rêve qu'après 20 km de piste nous entrons dans le salar. Un peu comme dans un rêve encore que nous filons maintenant à vive allure, tout droit, dans le noir total ! Il n'y a plus de route et aucune lumière ! La voiture semble voler vers l'inconnu, à 3670 mètres d'altitude...

Au bout d'un moment, je fini par distinguer sur les côtés, très loin, d'autres phares qui se dirige, tout comme nous, quelque part vers le centre du salar.

Aux abords de la petite Isla Inca Huasi, à 40 kilomètres des berges que nous venons de quitter, les 4x4 se garent enfin sagement et larguent leurs touristes qui, à peine plus réveillés, grimpent au petit jour à travers les cactus jusqu'au sommet de la petite île de 800 mètres de long...

Le soleil se lève enfin sur celui qui ne fut qu'un rêve durant tant d'années : le fameux Salar d'Uyuni

***

Ce dernier est tout bonnement le plus grand désert de sel du monde ; une immensité étincelante d'environ 140 sur 90 kilomètres (soit une superficie plus grande que la Corse !)

Il y a 15 000 ans, le paléolac Tauca, qui recouvrait toute la région, atteignait son niveau maximum. Puis il y eu un réchauffement (déjà !) et les glaciers commencèrent à reculer. L'immense lac s’assécha au fil des siècles, laissant place au Salar d'Uyuni (environ 12 000 km²), à celui de Coipasa (environ 2 200 km²) et à deux lacs, le Poopó (2 000 km²) et l'Uru Uru (260 km²).

Si il est assez aisé (merci Google Earth) de vérifier les distances et donc les superficies, c'est un peu plus compliqué quand il s'agit de la profondeur. On parle pour le salar d'Uyuni de 2 à 120 mètres avec une moyenne de 40 mètres.

Le salar est formé d'une succession (9, 12 ?) de couches de sel et de sédiments lacustres. Il existe des lacs de saumures sous la surface et certaines résurgences de cette eau souterraine finissent parfois par traverser la croûte superficielle de sel et  former des Ojos de agua (ou ojos del salar).

le Salar d'Uyuni recèlerait pas moins de 10 tonnes de Lithium exploitable, soit un tiers des ressources mondiales ! Toutefois, il faut minimiser ces quantités astronomiques (et pas toujours vérifiables), car une exploitation ici serait bien plus compliqué que dans le Salar d'Atacama dont les saumures sont plus concentrées et le climat bien plus sec. D'autre part, cela impacterait dramatiquement l’environnement dans la région et, par ricochet, le tourisme (voir ici, sur YouTube cet excellent documentaire récent du Dessous des cartes : "La fable du lithium et de la Bolivie")

Richesses minières mise à part, on extrait également du sel alimentaire à raison de 25 000 tonnes par an ; une goutte d'eau comparé aux dizaines de milliard de tonnes que compte le gisement !

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Une quinzaine de 4X4 bien alignés attendent les touristes qui prendront leur petit-déjeuner seulement après avoir admiré le lever du soleil depuis le sommet d'Inca Huasi !

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Plusieurs semaines par an, durant l'été austral (soit entre décembre et mars, mais parfois jusqu'en mai) le salar est en partie recouvert de 10 à 30 cm d'eau. Il se transforme alors en un miroir géant offrant des images surnaturelles (comme ci-dessous, photo du Net). Par contre, si il y a trop d'eau, cela peut vite devenir un enfer pour les véhicules et risque de limiter votre visite...

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

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C'est à cause de ces pluies annuelles que le salar reste parfaitement plat...

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On parle souvent d'hexagones qui se forment à la surface quand l'eau de pluie fini par s'évaporer, mais on trouve également sur le salar des pentagones ou autres heptagones et même, plus rarement, des carrés !

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En 2014, la Bolivie accueillait pour la première fois deux étapes du Dakar. L'une d'entre elles s'est déroulée à Uyuni le 12 et 13 janvier ; ce sera de nouveau le cas lors de l'édition 2015 !

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Il y a plusieurs "hôtels de sel" au bord du salar. Pour des raisons environnementales, ceux situés à l'intérieur ont été désaffectés. Celui-ci a été transformé en musée...

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Ma petite photo souvenir !

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Et les derniers clichés (dans les deux sens du terme), avec mes compagnons d'un jour !

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(Salar d'Uyuni, mai 2014)

14/06/2014

Lipez (jour 2) : Arbol de Piedra, lagunas altiplanicas, San juan Necropolis

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(Mai 2014)

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Pour ma part, ce ne fut définitivement pas une douce nuit ; il faut dire que coincé dans mon duvet avec cinq couvertures jetées par-dessus, c'est pas vraiment ce que l'on appelle "la cocooning attitude" !

Durant la rude nuit, le point d'eau dans la cour a (lui aussi !) gelé...

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Nous prenons la route après un frugal mais tellement bienvenu petit-déjeuner, pour nous retrouver, à peine dix sept kilomètres plus loin, à l'"Arbol de Piedra" (l'arbre de pierre).

Comme tous les 4x4 ont quitté les refuges au même moment que nous (ou vice et versa !), c'est donc groupé que nous nous retrouvons autour de ces formations géomorphologiques du désert Siloli, dont la star est le fameux "Arbol de piedra"(ci-dessous).

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(Mai 2014)

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Ou l'on découvre aussi les aléas du voyage... et efficacité de nos chauffeurs-guides !

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La llareta (yareta, ou encore azorella compacta) est l'un des rares végétal qui pousse dans la puna, entre 3200 et 5000m. Cette plante a la particularité de ne croître que de 1 à 5mm par an, et certains spécimens sont âgés de près de 3000 ans !

Longtemps utilisé comme "bois" de chauffage, cette plante hermaphrodite est maintenant largement protégée, et sa population a pour le moment cessée de régresser.

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Et voici les peu farouches viscaches des montagnes, rongeurs cousins du chinchilla. Accoutumées au passage quasi quotidien des 4x4, elles acceptent volontiers un quignon de pain ou un morceau de fruit...

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Cette seconde journée nous conduit, sur plus de 200 kilomètres, jusqu'à notre "hôtel de sel" près du Salar d'Uyuni. Nous nous arrêtons de nombreuses fois en bordure de petites "lagunas altiplanicas" (Honda, Cañapa, Hedionda) qui se trouve assez proche les unes des autres.

Nous passons doucement, sans bien sûr nous en rendre compte, du "Sud Lipez" au "Nor Lipez"...

Comme nous voyageons en groupe et que le programme est totalement "bordé", il reste peu de place pour l'improvisation et les arrêts "surprise" (et on ne peux décemment pas souhaiter crever tous les quarts d'heure !).

Ce sont pourtant de somptueux paysages que nous découvrons tout au long de ces kilomètres de pistes (bien à l'abri du froid et de la poussière derrière les vitres de notre 4x4), et que je ne peux malheureusement pas vous restituer en photo...

De toute façon, je souhaiterais m'arrêter si souvent que nous ne serions pas près d'arriver pour le diner !

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La Laguna Honda

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Un flamant de James

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Pour le déjeuner, ce sera pique-nique au bord de la Laguna Cañapa !

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(Mai 2014)

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Petite halte entre le volcan Tomasamil (en haut) et le volcan Ollagüe (en bas) dont s'échappe une fumerole. Ce dernier, dont la dernière éruption remonterait à 1000 ans, est situé sur la frontière entre la Bolivie et le Chili...

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Une improbable voie de chemin de fer traverse le salar de Chiguana. On imagine d'un côté la gare d'Ollagüe (à 40 km de là, côté chilien) et de l'autre celle d' Uyuni (à 150 km).

Cette ligne, si elle n'est pas régulière, ne semble pas non plus totalement désaffectée, preuve en est ces touristes qui ont emprunté ce tronçon en 2011 (voir ICI)

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Notre dernière visite de la journée est consacrée à la Nécropole de San Juan de Rosario.
Sur une petite colline à moins d'un kilomètre du village se trouvent réunies des dizaines de "chullpas" rudimentaires faites d'un amas de roches sédimentaires (stromatolithes ?).

Les explications de notre chauffeur nous laissent perplexe (surtout moi !) : il nous parle de tombes en corail fossilisé qui se trouvaient telles quelles sur la colline, et qui ont été ensuite creusées (?) ; les bon mécanos ne font pas nécessairement de bon guides...

Je ne m'aventurerais pas plus avant dans de grandes explications sur les origines de ces sépultures destinées aux "seigneurs de Lipez", un terme archéologique suffisamment neutre pour ne froisser personne.

Les seules certitudes (!) que nous ayons, c'est la datation (environ 1200 à 1500 après JC, soit peu avant l’expansion Inca dans la région), ainsi que l'origine Aymara des défunts. Ces dernier étaient inhumés entourés de nombreux artefacts (poteries, tissus, outils) que l'on peut observer in situ ainsi que dans le petit musée adjacent.

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La nécropole pré-inca de San Juan

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C'est en fin d'après midi que nous rejoignons notre "Hostal de Sal", qui comme son nom l'indique est construit en parpaing découpés à même le salar (comme pour les bâtiments aux Salinas Grandes, au nord de l'Argentine).

Le lieu est nettement plus confortable que la veille ; il y a des chambres de deux et des douches avec eau (presque) chaude. Mieux vaut bien récupérer, car le réveil est annoncé pour 5h00 !

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(Hostal de Sal "Tambo Loma", Villa Martin, mai 2014)

12/06/2014

Lipez (jour 1) : La Laguna Colorada

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(Mai 2014)

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 Nous arrivons en fin d'après-midi à notre refuge, qui se trouve à quelques dizaines de mètres de la Laguna Colorada. Les dortoirs, tout comme les 4X4, sont prévus pour 6 personnes (efficacité oblige). Le confort est plus que modeste : sommier en pierre et chauffage... dans nos rêves ! La nuit risque d'être rude !

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Nous découvrons aussi que nous ne sommes pas seuls : il y a autour de nous 6 ou 7 autres refuges, également construit en forme de U afin de se protéger du vent...

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(Mai 2014)

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Nous reprenons la "camioneta" (comme on dit par ici) pour rejoindre un meilleur point de vue...

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La Laguna Colorada se trouve au nord de la réserve nationale Eduardo Avaroa. Nous ne sommes qu'à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Chili que nous longeons, peu ou prou, depuis notre départ.

Si ce lac salé est plutôt grand (environ 10km sur 5km), sa profondeur moyenne n’excède pas les 35 centimètres !

La coloration marron-rouge-orangé de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d'algues qui y vivent. Ces tons, comme pour la Laguna verde changent en fonction de la saison, du climat et de l'heure du jour.

Nous sommes ici à 4 278 mètres d'altitude...

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Flamant de James

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(Mai 2014)

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La lagunes est un lieu de reproduction privilégié pour les flamants des Andes que l'on dénombre ici par milliers.

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(Mai 2014)

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La Laguna Colorada est également réputé pour sa forte concentration en borax qui est un "sel", et qui en a donc aussi la couleur.

Ce minerai, exploité dans d'autres parties de l'Altiplano, est utilisé dans de nombreuses industries : celle du verre (pour fabriqué le pyrex par exemple), la métallurgie, le nucléaire, etc...

Il entre aussi dans la composition d'insecticides et a des propriétés détergentes et antiseptiques !

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Un flamant de James.

Je n'avais pas pris de télé-objectif pour ce voyage, et je l'ai regretté à de nombreuses occasions !

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La Bolivie est l'un des pays ayant le plus de superficie déclarée en "site RAMSAR", avec près de  80 000 km2, soit près de 7 % de son territoire (presque deux fois la superficie de la Suisse !)

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(Mai 2014)

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10/06/2014

Lipez (jour 1) : Lagunas Verde et Blanca, Desierto Dali, Polques et Sol de Mañana

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Après avoir passé le poste frontière chilien (juste à la sortie de San Pedro), nous nous rendons à bord d'un van vers le poste bolivien qui se trouve lui à une cinquantaine de kilomètres de là, au pied du Licancabur, et à 4 480 mètres d'altitude !

Les formalités effectuées, je découvre mon 4X4... ainsi mes nouveaux compagnons de route : je voyagerai avec deux jeunes australiens, un couple de non moins jeunes allemands et une française d’à peu près mon âge... (jeune aussi, donc :)

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(Mai 2014)

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La Laguna Blanca

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Dix kilomètres après la frontière, nous faisons notre premier arrêt afin de découvrir nos deux premières "lagunas" ; nous ne sommes évidemment pas les seuls !

Bien que les lacs salés "Blanca" et "Verde" ne soient séparées que par un détroit large de quelques dizaines de mètres, elles sont pourtant totalement différentes : la "Blanca" est la plus grande (environ 5 km de long) et la moins profonde, avec 50 cm d'eau en moyenne ; la "Verde" est plus petite (3,5 km de long) mais avec une profondeur de plusieurs mètres.

Ce qui caractérise surtout cette dernière (et qui lui a donné son nom), c'est sa couleur due à une étonnante concentration de minéraux qui ne donne pas vraiment envie de s'y baigner : carbonate de plomb, cuivre, souffre, arsenic et autre magnésium ! 

Le moment idéal pour admirer les reflets verts de l'eau semble être à la mi-journée, mais notre guide nous apprend que c'est aussi en fonction du vent (ni trop, ni trop peu).

Ce sera pour nous aujourd'hui plutôt bleu-turquoise !

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Flottant sur l'eau peu profonde de la Laguna Blanca, du sel, mais aussi de la glace...

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Les deux lagunes, le détroit et quelques touristes !

Nous sommes à 4 300 mètres d'altitude.

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La Laguna Verde

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La majesté du Licancabur (5 960 mètres) apporte sa touche à la composition...

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Nous sommes entrés, depuis la frontière, dans la Réserve Nationale Eduardo Avaroa qui s'étend sur 7 000 km², soit la taille d'un grand département français !

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Nous traversons le Désert de Dali (4 750 mètres) du nom de ses nombreux rochers qui semblent posés ici et là.

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Un Lycalopex culpaeus (ou Pseudalopex culpaeus) plus communément appelé renard de Magellan ou renard des Andes. On le trouve uniquement dans la Cordillère, de l’Équateur jusqu'à la Terre de Feu...

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(Mai 2014)

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Il n'y a bien souvent aucune piste "marquée", et chaque 4x4 prend le chemin qui lui plait !

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Les Thermes de Polques se trouvent au bord de la Laguna Chalviri, mais également (quel étrange hasard !) au bord de la piste : eh hop, c'est parti pour un petit bain à 28-30°...

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(Mai 2014)

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Si si, je suis dans l'eau !

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Environ trente kilomètres plus loin, nous nous sommes de nouveau témoins de l'intense activité volcanique de la région ; mais la puissance est cette fois montée d'un cran ! Le bruit des geysers est impressionnant, tout autant que le sont ces mares de boues bouillonnantes !

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Vous ne serez peut-être pas très surpris d'apprendre que Sol de Mañana se trouve à l'est du complexe volcanique "Cerros Tocorpuri" (qui marque la frontière entre la Bolivie et le Chili), et qu'à seulement 30km de là, en bas du versant ouest, se trouvent les fameux Geysers del Tatio, dont je vous parlais il y a de ça quelques jours !

J'avais d'ailleurs dans mon post cautionné que les Geysers del Tatio étaient les plus hauts du monde (ce dont se targuent les Chiliens), alors que nous sommes ici à 4 850 mètres d'altitude, soit 570 mètres plus haut ! Comme quoi il ne faut vraiment ne faire confiance à personne...

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Je post cette vidéo pas très géniale (je le sais, c'est moi qui l'ai faite !) mais heureusement très courte, juste pour vous donner une idée du vacarme ambiant !

 

 (Sol de Mañana, mai 2014)

07/06/2014

Le Sud et le Nor Lipez, Uyuni (le pitch)

Cela pourra vous sembler paradoxal, mais San Pedro de Atacama, dont je viens de vous faire partager dans ces quelques posts l'étonnante diversité des paysages, n'était pas en réalité le but ultime de mon voyage !

Il y a cinq ans, je me baladais en effet dans le sud du Pérou (de Lima au Lac Titicaca, en passant par Nazca, Arequipa et Cuzco) et je n'avais pu faire, par manque de temps, qu'une brève incursion en Bolivie (à Tiwanaku, La Paz et en Amazonie, à Rurrenabaque).

Je m'étais promis de revenir un jour afin de découvrir cette fois le sud de la Bolivie, Le Lipez et le légendaire Salar d'Uyuni. Je ne savais pas à ce moment là, bien évidemment, que je viendrais m'installer quelques années en Argentine, ce qui a sans aucun doute largement facilité les choses !

C'est maintenant chose faite, le rêve est accompli, et je vais dans les quatre ou cinq prochains articles vous raconter en image les quatre jours de ce petit périple.

 

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Depuis San Pedro de Atacama, on se dirige plein nord : on traverse d'abord le Sud Lipez (jour 1), puis le Nor Lipez (jour 2) jusqu'à Uyuni (jour3).

La matinée du jour 4 se résume essentiellement au retour vers San Pedro.

(Les nuitées sont indiquée en bleu)

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Vous trouverez peut-être qu'à la longue ces paysages finissent par lasser ; encore et toujours ces salars, ces lagunes, ces sources d'eau chaude, ces pistes et ces flamants. Pourtant, ce voyage dans l'Altiplano à une saveur bien particulière pour les (principales) raisons suivantes :

- On ne peux faire ce voyage qu'en 4X4. Exit donc les mini-vans et autre bus.

- On est dans un groupe (6 maximum) avec qui l'on partage la route, les repas et les nuitées, ce qui créé inévitablement des liens et une certaine complicité. Le chauffeur-guide-cuisinier est bien évidemment un élément clé de cette éphémère communauté.

- Enfin, les conditions climatiques sont parfois difficiles (les nuits au dessous de 0°, l'altitude au-delà de 4000 mètres), les repas modestes et les hébergements plus que sommaires.

Bref, on ne viens pas ici juste pour se promener quelques heures : on choisi le pack dans son ensemble, pour le meilleur et pour le pire (froid, mots de tête, contrariétés, etc...) ; tout ce qui rend, en fin de compte, ce périple inoubliable !

Je ne vais toutefois pas vous mentir : ça bouchonne aussi parfois à ces altitudes, et il arrive aasez souvent que l'on se retrouve à dix 4X4 au même endroit ; cela aussi fait aussi parti du deal...

 

 

Le flamant ("flamenco" en espagnol, "flamingo" en anglais)

Les animaux, pas plus que les végétaux, ne se bousculent à ces altitudes, et ce sont généralement les élégants flamants qui nous apportent une touche de vie... et de couleur !

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Il existe au monde six espèces de flamants. La plus répandue est le flamant rose que l'on trouve en Afrique, en Asie, et bien sûr en Europe.

Trois de ces espèces ne se trouvent qu'en Amérique du Sud (Pérou, Bolivie, Chili ou Argentine) :

- le flamant de James : au pattes rouges et au bec très jaune

- le flamant des Andes : aux pattes jaunes et au bec largement noir

- le flamant du Chili : pattes grises et articulations roses, au bec rosé et noir

De vous à moi, à partir de 100 mètres, on dit tout simplement "flamant" :) 

 

Des prix fous !

Les prix fous, c'est dans les deux sens ! D'une part du côté chilien, où l'on abuse sans vergogne du touriste, et d'autre part du côté bolivien où c'est nous, cette fois, qui avons l'impression de "profiter" des autochtones ! Un exemple ?

 

Tour Lipez Uyuni, agence (bolivienne) Estrella del Sur, au départ de San Pedro :

4 jours - 3 nuitées - 4 petits-dej - 3 déjeuners. - 3 dîners - 700 à 800 km : 110 000 pesos chiliens (soit 150 euros)

 

Tour au Salar de Tara, agence classique (chilienne) à San Pedro :

1 jours (8h-17h) - 1 déjeuner - 250 km : entre 45 000 et 55 000 pesos chiliens (entre 60 et 70 euros)

Cherchez l'erreur !!!