12/09/2013
L'indicible "Hornocal", dans la Quebrada de Humahuaca
Août 2013, Quebrada de Humahuaca
Le monument de l'Indépendance, à Humahuaca
En bas des marches, la cathédrale et la mairie...
La "Iglesia de Nuestra Señora de la Candelaria y San Antonio" est l'une des plus anciennes de la Quebrada. Le premier édifice, dont l'origine remontait à 1595, fut détruit lors d'un tremblement de terre en 1873.
L'actuelle église, et son portique plutôt "classique", fut largement remodelée du début du 20ème siècle...
Juste en face de l'église-cathédrale se trouve la "Municipalidad" (ou "Cabildo" : la mairie en quelque sorte) ; C'est un étrange bâtiment construit dans les années 40, mais au même emplacement que les Cabildos qui se succédèrent à partir de 1594 !
Les touristes confondent souvent ce bâtiment avec l'église d’à côté, à cause de ses deux tours, de ses cloches, mais surtout de son attraction majeure : un automate aux traits de San Antonio (le saint patron de l'église d'en face, donc !), qui apparait chaque jour à midi, à l'une des fenêtres de l'édifice (en bas à droite sur la photo).
(Humahuaca, août 2013)
Je dois vous avouer que Humahuaca, mis à part sa touche éminemment locale, ne m'a pas beaucoup plus enthousiasmé que Tilcara. Il faut dire que sans le classement de la Quebrada en 2003 par l'Unesco, le village ne serait sans doute pas devenu cette incontournable halte touristique.
Mis à part son église, maintenant cathédrale, son étrange cabildo (la mairie) datant donc des années 40 et un monument à l'indépendance quelque peu surdimensionné (pour une bourgade de cette importance : environ 10 000 âmes), rien de vraiment bien extraordinaire ; si ce n'est bien sûr le nombre d'hôtels, de bars et de magasins pour touristes !
J'admets volontiers que l'hiver n'est peut-être pas la saison qui sied le mieux à l'endroit, et que le fraîcheur piquante de la fin d'après midi n'invite pas le touriste à flâner plus que ça !
La peuplade indigène des "Omaguacas" est à l'origine du nom "Humahuaca"
(Humahuaca, août 2013)
Tout au long de la Quebrada, de Jujuy jusqu'à La Quiaca, on retrouve ces rails abandonnés depuis des années.
Une partie du réseau ferré argentin fut démantelé dans les années 90 et offert au privé ; le train Général Belgrano, qui reliait alors Buenos aire à La Bolivie, s'arrête aujourd'hui à Jujuy...
Humita ou tamal, je ne sais toujours pas vraiment faire la différence (l'humita est, semble t'il, préparée avec du maïs frais, alors que le tamal l'est avec de la farine de maïs). Le tout peut-être mélangé à plein de choses, puis cuit au bouillon, enrobé de papillotes diverses : feuilles de maïs, de bananier, etc...)
Ce délicieux (mais roboratif) plat traditionnel d'Amérique latine se déguste du Mexique jusqu'au nord-ouest argentin ; il existe donc sous de nombreuses appellations et tout autant de recettes !
L'autre particularité de Humahuaca, et non la moindre, c'est le quasi désintérêt de son office du tourisme pour ce qui est probablement l'une des merveilles de la Quebrada : la montagne Hornocal.
Les guides papier ne sont d'ailleurs pas en reste : pas un seul mot dans le Routard 2012 ! C'est à n'y rien comprendre, alors qu'une toute petite heure de piste est nécessaire pour accéder à ce coin de paradis.
Si j'ai fait ces 30 (gentils) kilomètres avec une simple voiture de tourisme, c'est bien que tout le monde peut le faire !
Mauvaise langue, j'ai même pensé un instant que les tours-opérateurs préféraient faire cracher le touriste au bassinet des échoppes colorées du village, plutôt que de leur offrir cette vision féérique, où, malheureusement heureusement, aucun bus ne mène...
Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire le détour !
Une route légèrement sinueuse, mais tout a fait praticable, conduit jusqu'à un joli point de vue sur l'Hornocal.
L'Hornocal se dresse entre 4000 ou 4700 mètres d'altitude (selon les sources) !
Mon 2x2 à moi !
(Hornocal, août 2013)
00:12 Publié dans Le nord-ouest argentin (NOA), Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
C'est magnifique! On dirait que ça a été fait au pastel, c'est surréaliste. Merci pour les photos.
Écrit par : Pomdepin | 12/09/2013
Irréel... on dirait un tableau. Merci pour ce partage magnifique.
Écrit par : Françoise | 12/09/2013
Totalmente subjugada, es mi terruño Jujuy, vivo en Francia desde hace muchos, muchos años, te agradesco por ésas imagenes subrrealistas, improbables para muchos en Europa. Lo publicaré en mi pg FB.
Un abrazo
Martina
Écrit par : CHAVEZ MARTINA | 11/02/2014
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