31/03/2014
La Laguna Brava (jour 5)
(La Laguna Brava, 12 mars 2014)
Quelques kilomètres après Vinchina, on traverse la "précordillère", reconnaissable à ces strates dressées presque à la verticale.
Sur la gauche, la route passe au pied de l'étrange "Pyramide", une formation rocheuse naturelle (je sais, ça parait énorme, mais c'est vraiment naturel !)
(Laguna Brava, 12 mars 2014)
Les Vigognes et les Guanacos font partie de la même famille des camélidés. Comme sur cette photo, on trouve parfois une horde des uns pâturant près de celle des autres (ici, les vigognes sont au premier plan, et les guanacos juste derrière). Ils ne sont par contre pas du même "genre" et ne se "mélangent" donc jamais...
La vigogne est à la fois plus petite et plus fine. Quand au guanaco, on le reconnait avant tout à son museau, son visage et ses oreilles qui sont d'un gris noirâtre.
La Laguna Brava se trouve à environ 200 kilomètres au nord de Villa Unión. Une route asphaltée mène d'abord au village de Vinchina (où se trouve l'entrée du parc provincial), avant de laisser place à une piste sinueuse jusqu'à la laguna. On passe alors assez vite de 1 200 à plus de 4 200 mètres...
Je dois avouer que si je devais garder un seul souvenir de ce périple de 10 jours, je choisirais cette ballade jusqu'à la laguna ; je précise bien la "ballade", car plus encore que la lagune saline elle-même, ce sont les montagnes qui la précèdent sur les vingt derniers kilomètres qui méritent surtout le détour : les formes sont douces, toutes en courbes, et le camaïeu tendre, pastel et souvent clair des teintes est juste extraordinaire !
La laguna, longue d'une petite vingtaine de kilomètres (sur un à trois de largeur), est bien évidemment de toute beauté, surtout depuis ses berges colorées d'où l'on admire de nombreuses espèces de flamants.
Au loin, le Volcan Veladero, qui culmine à 6436 mètres !
Quelques geysers plutôt "inactifs"...
(Laguna Brava, 12 mars 2014)
Un flamant des Andes
Je prenais quelques clichés quand j'ai aperçu un renard approchant dans ma direction (il est au centre de l'image ci-dessus). J'ai vite compris qu'il était plus intéressé par le petit troupeau paisible de vigognes à ma gauche que par mon réflex, et que son but était probablement de semer la zizanie dans le harpail pour ensuite s'attaquer plus facilement au jeune le plus faible.
Mais il n'en aura pas l'occasion : en une fraction de seconde, celui que je suppute être le mâle dominant s'est littéralement jeté sur le goupil déconfit et l'a poursuivi sur plusieurs centaines de mètres devant son harem ébaubi !
Une dizaine de refuges furent construits dans les années 1870 dans la vallée afin d'abriter les gauchos qui menait du bétail d'Argentine au Chili. Celui-ci, qui surplombe le lac, à ceci de particulier qu'il abrite la tombe d'un Chilien mort ici de froid en 1964.
Comme pour la visite de Talampaya la veille, je n’étais de nouveau, malheureusement, pas maître de l'organisation.
Si il est possible de se rendre jusqu'à la lagune avec son propre véhicule, on ne peut de toute façon entrer dans le parc sans être accompagné d'un guide habilité. J'avais donc trouvé, via mon hôtel, un chauffeur-guide et son 4X4 ; le prix annoncé était de 500 pesos si il trouvait d'autres pigeons touristes intéressés ! (auquel il fallait ajouter 40 pesos pour l'entrée sur le parc).
L'excursion en tant que telle fut carrément naze, en dépit des merveilles qui nous entouraient. Dans la montée magnifique qui nous menait à la Lagune, Emilio (le guide-chauffeur) a à chaque fois, sous divers prétextes, refusé de s’arrêter, que ce soit pour admirer la vue ou bien prendre une photo.
Il nous disait que nous le ferions au retour, ce qui s'est évidemment avéré un pieux mensonge...
Le premier et unique stop fut au bord de la lagune, près du seul autre 4x4 à des kilomètres à la ronde. Au bout de 20 ou 30 minutes, prêt à repartir, il nous proposa de nous emmener de l'autre coté de la lagune ; c'était parait-il encore plus joli là-bas ! Mais pour ce petit plus, il nous demanderait 100 pesos de supplément à chacun ! Ce n'était ni plus ni moins du racket, contraint que nous étions à lui dire oui ! Nous n'étions pas venu de si loin pour rien !
Emilio a donc fait 15km de plus (j'ai vérifié avec Google Earth) avant de se garer de l'autre côté de la lagune ... de nouveau près de la voiture de son pote. Deuxième arrêt !
Le troisième et dernier arrêt fut près d'un refuge, en redescendant vers Vinchina, et bien évidemment près du sempiternel 4x4 ; cette fois pour grignoter nos sandwichs.
Si je vous raconte cela, ce n'est pas pour me plaindre (même si j'étais prêt à étrangler cette espèce d'enfoiré), j'en ai vu d'autre, mais prévenir de futurs voyageur afin qu'ils prennent les devants...
J'ai tout de même réussi à faire des photos depuis la voiture, et en sauver quelques unes....
(Laguna Brava, 12 mars 2014)
01:07 Publié dans De Tucuman à Mendoza, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Salut Patrick,
vraiment sympa ton blog, j'espère que tu vas bien ? Au plaisir
Alain
Écrit par : Alain | 02/04/2014
Merc pour le compliment,.. et puis aussi je vais bien !
Mais c'est Alain QUI ? :)
Écrit par : pat | 03/04/2014
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