06/05/2013
Quelques autres sites : Vinapu, Huri a Urenga, Puna Pau, Akapu, Papa Waka, Te pito Kura et Te pito O Te Henua
Avec cet antépénultième post, le petit voyage à la découverte de Rapa Nui touche à sa fin.
J'ai réuni dans cet article la visite de six autres sites qui méritent, d'après moi, une attention particulière ; il va sans dire que cette liste n'est pas exhaustive !
Ahu Vinapu
Le site de Vinapu est pour le moins étrange ; pas pour ces moaï qui gisent au sol, comme partout, mais par la construction même de son ahu. S'il en existe seulement deux de ce type sur l'île (l'autre étant l'Ahu Te Peu), celui-ci est sans nul doute le plus abouti.
Les énormes blocs de pierre sont si parfaitement taillés et ajustés que quand je me suis retrouvé devant, j'ai immédiatement fait le rapprochement avec les murs monumentaux que l'on trouve au Pérou.
Il y a justement quelques rares chercheurs qui avancent que les incas auraient aborder l'île vers le 14ème siècles, et que ce "groupe" serait celui des "grandes oreilles" rapporté par la tradition orale.
Il n'y a bien entendu aucun élément permettant de le prouver, mais il faut reconnaître que la réalisation de cet ahu laisse dubitatif, surtout comparé aux autres de l’île dont la construction est souvent très sommaire, avec des pierres grossièrement entassées...
Ci-dessus détail de l'Ahu Vinapu ; ci-dessous, chullpa près de Puno, au Pérou
(Photo Jean Hervé Daude)
Incrustée dans l'Ahu Vinapu, on peut admirer une pierre dont l'agencement ressemble étrangement à un autre exemple trouvé sur un chullpa près de Puno, sur les rives du Lac Titicaca, au Pérou. Ce type de pierre servait à désolidariser les blocs entre-eux et donc d'atténuer les effets d'un éventuel tremblement de terre.
Mais tout cela n'est que conjoncture, et je vous laisse seul juge.
(Photo Jean Hervé Daude)
Ahu Uri a Urenga
Vu les herbes hautes qui entourent cet ahu, je n'aurais pas de mal à vous convaincre qu'il est certainement le moins visité de l’île. Il y a même des cartes touristiques qui ignorent carrément ce moaï, alors qu'il se dresse à moins de 3km de l'église d'Hanga Roa !
Et pourquoi donc ? Je pense d'abord que ce serait un arrêt de plus pour les tours opérateurs, et donc une perte de temps (et d'argent). Je pense surtout que l'Ahu Uri A Urenga ne cadre pas suffisamment avec la version officielle toujours rabâchée : "tous les moaï tournent le dos à la mer, excepté les 7 "frères" de l'Ahu Akivi, qui eux regardent vers l'ouest, en direction de l'île lointaine d'où ils sont venus".
Ce moaï ci est au beau milieu des terres et il regarde à l'opposé, vers l'est ; si il a bien la mer dans le dos, elle se trouve au moins à 5km de là. Il ressemble fort au "vilain petit canard" qu'on préfère semble t-il oublier !
En fait, il y a tout lieu de penser que l'ensemble de cette construction (ahu, moaï, murets, etc...), comme de nombreuses autres sur Rapa Nui, a une finalité astronomique, sans doute en rapport avec les solstices et autres équinoxes.
Où l'on découvre également que notre fameux moaï posséde quatre mains. C'est le seul sur l’île dans ce cas et ce n'est certainement pas dû au hasard ; évidemment, personne ne sait pourquoi...
La carrière de Puna Pau
A part le plaisir de se retrouver au milieu des terres, ce site est d'un intérêt assez limité pour ce qu'il nous offre à découvrir. Tous les voyagistes font pourtant, cette fois, le détour : Puna Pau est en effet la carrière dont a été extraits tous les pukao en tuf rouge qui ornent la tête de certains moaï.
On ne sait toujours pas de quand date l'apport de ce nouvel élément (qui semble assez tardif), et pourquoi il était apparemment réservé qu'à certaines des idoles. S'agit-il d'un chignon ou d'un chapeau : les spécialistes hésitent encore sur la nature exacte du couvre-chef !
Ci-dessus : ce qu'il reste de la carrière de tuf rouge
Ci-dessous : quelques pukao gisant au bord du chemin...
Ahu Akapu
On remarque (au niveau du dos du moaï) le complexe de Tahai et le village d'Hanga Roa
Le Moaï de l'Ahu Akapu semble lui aussi un peu délaissé par le touriste. Il se trouve pourtant à moins de 500 mètres de son collègue "qui à des yeux", sur le site de Tahai...
Papa Waka
On trouve à Papa Waka un ensemble de plusieurs grandes dalles naturelles sur lesquelles sont gravés de nombreux pétroglyphes.
Le temps a fait son œuvre, et heureusement qu'il y a quelques dessins pour nous aider à y discerner les gravures...
Ahu Te Pito Kura et Te Pito O Te Henua
C'est sur l'Ahu Te Pito Kura que fut dressé le plus grand des moaï. Il mesurait presque dix mètres de haut pour un poids qui doit dépasser les 70 tonnes. Le pukao qu'il avait sur la tête mesure à lui seul près d'1,80 mètre.
Le site est surtout couru pour une grande pierre, ronde et lisse que l'on appelle modestement "le nombril du Monde". Ce joli caillou très magnétique, et qui a donc la particularité d'affoler l'aiguille des boussoles, est bien entendu à l'origine d'un tas de légendes et autres fables ésotériques !
J'ai souri après avoir trouvé sur le Net cette vidéo qui montre que les quatre autres petites pierres, sur lesquelles tous les touristes posent leur derrière, semblent avoir exactement les mêmes propriétés que leur grande sœur.
Mais ça, le guide ne le dit pas : cela ferait trop de nombrils pour un seul Monde ;)
(Ile de Pâques, avril 2013)
03:03 Publié dans Chili, En dehors de l'Argentine, Ile de Pâques, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
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