26/11/2015
Au Campo de polo...
Campo de Polo de Palermo, Novembre 2015
Né en Asie centrale il y a environ 2500 ans, chez les Scythes puis les Perses, les première formes de polo ont ensuite essaimées d'un côté vers la Chine, le Tibet et le Japon, et de l'autre vers Constantinople. C'est du Tibet d'ailleurs que nous vient son nom, "pulu" signifiant tout simplement "balle".
Loisir éminemment princier ou réservé aux troupes d'élites (c'est une préparation idéale avant la réalité du champ de bataille), le polo se pratique à partir du 9e siècle dans l'ensemble du monde arabe : on trouvera des hippodromes dédiés aussi bien au Caire en Égypte (Mamelouks) qu'à Ispahan en Perse (Shah d'Iran) ou Agra en Inde (Moghols) ; et bien sur un peu partout en Asie, comme au Japon du temps des Shoguns.
C'est en Inde, au 19e siècle, que les Britanniques "redécouvre" ce loisir qui devient rapidement un sport dont ils dictent les premières règles internationale. Une fois arrivé en Europe (principalement donc au Royaume Uni et en France) le polo traversera bien vite l'Atlantique (États-Unis et Argentine entre autre) ou l'Océan Indien jusqu'en Australie.
La première compétition internationale aura lieu en 1886 et ce sport sera aussi présent au Jeux olympiques de 1900, 1908, 1920 1924 et 1936 !
Si le polo est aujourd'hui pratiqué dans 84 pays à travers le monde, seuls 13 d'entre eux participent annuellement aux compétitions professionnelles, à commencer par l'Argentine qui a élevé le polo au rang de sport national et dont les joueurs restent les maîtres incontestés de la discipline...
Campo de Polo de Palermo, Novembre 2015
Pour faire court, les matchs se disputent sur un terrain de 275 mètres sur 145 entre deux équipes de 4 joueurs qui vont s’évertuer de marquer des "goals" en poussant, à l'aide de leur maillet, une petite balle en plastique dans les buts adverses.
les matchs sont divisés de 4 à 8 périodes (ou chukkas) de 7 minutes 30, entrecoupées de pauses de 3 minutes. Les deux arbitres qui officient sur le terrain sont bien évidemment aussi à cheval !
Les chevaux sont physiquement très sollicités et ne restent généralement pas plus d'une période (à la fois) sur le terrain ; la pause de trois minutes étant généralement l'occasion pour le cavalier de changer de monture.
Si les joueurs se protègent bien évidemment (casque et genouillères), les chevaux sont eux aussi également spécialement préparés pour les compétitions : leur crinière est intégralement tondue, leur queue est tressée et leurs canons sont protégés par des "bandes de polo".
Les trois tournois de polo les plus renommés au monde ont lieu en Argentine, dont l'Abierto de Palermo qui se déroule a cheval (si j'ose dire) entre les mois de novembre et décembre.
Le "80 goles" du 15 novembre dernier était un match d'exhibition à but caritatif (mais auquel participent les huit meilleurs cavaliers de l'année précédentes), mais aussi le premier match de la saison à Buenos Aires...
Campo de Polo de Palermo, Novembre 2015
Campo de Polo de Palermo, Novembre 2015
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22/11/2015
Mauricio Macri devient le 56e Président de la Nation Argentine !
Lors de ce second tour historique (il n'y en avait pas eu depuis plus de 30 ans!) entre les deux prétendants à la charge suprême, c'est Mauricio Macri, le "libéral", qui a finalement été élu ce dimanche 22 novembre avec 51,40 % des voix.
Il devance Daniel Scioli, (48,60 %), dauphin de la Présidente sortante, Cristina Fernández de Kirchner, et met ainsi fin à 12 ans de Kirchnérisme.
Les Argentins ont donc choisi le changement ("Cambiemos" : Changeons!) que leur promet Macri, mais aussi ouvert une porte vers un inconnu qui risque de n'être pas rose pour tout le monde.
Nul doute cependant que cette victoire de Macri est avant tout un vote "sanction", les électeurs choisissant l'alternance afin de mettre un terme au Kirchnérisme qui, malgré de nombreuses avancées sociétales, a été entachés ces dernières années d'une multitudes d'affaires (et d’égarements) en tout genre.
La passation de pouvoir aura lieu le 10 décembre prochain....
23:57 Publié dans Actualité, Evènement, Histoire géo, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2015
Le nouveau billet de 5 pesos... juste pour rire !
On avait déjà beaucoup gaussé à propos du nouveau billet de 100 pesos (celui d'Evita) que je vous présentais à la fin de l'année 2012 (voir ICI), car l'économie réelle était plutôt, à ce moment là, en attente d'un billet d'une valeur facial d'au moins 200 pesos (qui, soit dit en passant, n'existe toujours pas !).
L'inflation continuant à miner sérieusement l'économie argentine, cela n'avait pourtant pas incommoder Cristina Fernández de Kirchner de nous sortir de son chapeau au début de cette année (voir ICI) une nouvelle version du billet de 50 pesos tout à la gloire cette fois (et dans l'espoir de faire vibrer la fibre patriotique), de la revendication territoriale argentine sur les Iles Malouines.
Au crépuscule de son mandat (la Présidente quitte le puvoir dans 15 jours!), c'est maintenant au tour du billet de 5 pesos d'être relooké (une coupure, rappelons-le, qui vaut au cours officiel 50 cents d'euros, et au taux parallèle environ 30 centimes d'euros, soit 2 francs pour ceux de ma génération :)
Même ici où les cigarettes ne valent pas grand chose, il faut déjà aligné cinq de ces billets pour se les offrir !
Tout change mais rien ne change ; on a donc gardé la jolie frimousse (sic) de l'incontournable et généralissime San Martin, avec cette fois en prime au verso, trois autres de ses acolytes militaires (Bolivar, Artigas, et O'Higgins), tous héros des indépendances sud-américaines...
En résumé, un billet super "moderne", et qui ne vaut rien !
Ce nouveau billet de 5 pesos est officiellement en circulation depuis le 01 octobre 2015. Comme sur la nouvelle coupure de 100 pesos, nous retrouvons ici la signature du Vice-président (pour encore quelques jours) Amado Boudou , dont les ancêtres aveyronnais débarquèrent à Buenos aires en 1903...
15:28 Publié dans Actualité, Economie, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
20/11/2015
L'Île d'O'ahu, archipel d'Hawaï
O'ahu, archipel d'Hawaï, septembre 2015
La célèbre plage de Waikiki
Honolulu est la capitale de l’État d'Hawaï
Les plages de Waikiki depuis le Hilton Waikiki Beach
Ce 26 septembre 2015, j'ai pu profiter de la grande parade annuelle de l'Aloha Festival.
Ci-dessous, le "Honolulu Mayor's Office of Culture and the Arts"
Quand on visite l'Archipel d'Hawaï, il faut savoir faire des concessions : pour pratiquement tout voir (et profiter à la fois des plages et des randos), il faudrait compter idéalement une semaine par île, soit près de deux mois de vacances !
C'est bien évidemment difficile (et je vous parle même pas du porte-monnaie) et chacun adapte donc son choix à ses envies. J'avais opté quant à moi pour une version plutôt "sportive", soit 4 îles en 15 jours. Pour mener à bien ce programme, je devais tout de même "sacrifier" l'île ou je passerais le moins de temps, ... et ce fut Oahu.
Je n'avais en effet pas spécialement envie de rester à Honolulu (où se concentre 500 000 habitants, soit un tiers de la population de tout l'archipel!) ni d'ailleurs non plus aller visiter le Mémorial de Pearl Harbour.
Je souhaitais seulement me faire une idée du quartier si réputé de Waikiki et voir aussi de plus près la fameuse statue du roi Kamehameha Ier :)
Si cette dernière s'est avérée correspondre à mon attente, le quartier de Waikiki m'a lui bien déçu : bien entendu ces plages sont plutôt sympathiques, mais pas plus (loin de là) que tant d'autres dans l'archipel, et la concentration de visiteurs y est juste ahurissante.
En fait, il n'y a que des touristes dans ce quartier totalement dépersonnalisé ; une pléiade d'hôtels, de restaurants et de magasins de luxe et aucun Hawaïen à l'Horizon, si ce n'est les tenanciers (et les employés) de tous ces commerces ô combien lucratifs...
Le Palais Iolani, construit entre 1845 et 1879, est l'ancien palais des souverains Hawaïens. Il se trouve dans le Downtown, comme la plupart des autres édifices historiques importants de la capitale.
Le Honolulu Hale est le siège de la Municipalité et du Gouvernement du Comté.
Devant la Cour Suprême de l’État se trouve la statue la plus célèbre de tout l'archipel, celle du roi Kamehameha Ier, premier souverain hawaïen.
Pour la petite histoire, elle apparait dans chacun des épisodes de Hawaï 5.0 (la version modernisée de "Hawaï police d’État" -rappelez vous : Steve McGarrett-), ou comme ici dans la bande originale de la série.
O'ahu, septembre 2015
00:59 Publié dans En dehors de l'Argentine, Hawaï, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2015
Le parcours du Dakar 2016 (The Odyssey) dévoilé !
Le Dakar 2016 se déroulera principalement en Argentine, si ce n'est une courte échappée qui mènera les concurrents jusqu'à Uyuni, en Bolivie.
Découvrez le programme des festivités... et rendez-vous le 02 janvier !
Programme du Dakar 2016 :
31/12 et 01/01 : Vérifications administratives et techniques
02/01 : Podium à Buenos Aires / Prologue / Liaison vers Bivouac "0" proche de Rosario
03/01 : Buenos Aires - Villa Carlos Paz
04/01 : Villa Carlos Paz - Termas de Rio Hondo
05/01 : Termas de Rio Hondo - Jujuy
06/01 : Jujuy - Jujuy
07/01 : Jujuy - Uyuni
08/01 : Uyuni - Uyuni
09/01 : Uyuni - Salta
10/01 : Journée de repos à Salta
11/01 : Salta - Belen
12/01 : Belen - Belen
13/01 : Belen - La Rioja
14/01 : La Rioja - San Juan
15/01 : San Juan - Villa Carlos Paz
16/01 : Villa Carlos Paz – Rosario
03:03 Publié dans Actualité, Dakar 2016, Evènement | Lien permanent | Commentaires (0)
15/11/2015
Rassemblement devant l'Ambassade de France à Buenos Aires, après les attentats du 13 novembre à Paris
01:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1)
13/11/2015
Visite (partielle) du Congreso
El Congreso, novembre 2015
Sur ce plan, on découvre les parties du parlement bicaméral qu'il est possible de visiter : les 2 hémicycles, quatre salons et la Bibliothèque.
Le Grand Hall et sa verrière au vitrail allégorique. Un violent orage ayant fragilisé la structure, un filet de sécurité (malheureusement peu esthétique) a été tendu au niveau de la galerie du premier étage.
Au centre du Congreso, le Salon "azul" (bleu, du nom de la couleur des fauteuils !) est dominé par la coupole, étonnamment moins impressionnante vu de l'intérieur que de l'extérieur !
Les 24 figures féminines de la base mesurent tout de même près de trois mètres de hauteur !
Le câble de l'énorme lustre en bronze à lui aussi quelques problèmes, d'où cet échafaudage en vue de sa restauration...
Autant le dire tout de suite, ce fut une visite un brin décevante ; et qui de plus avait nécessité que je prenne un jour de congé, le bâtiment n'étant accessible qu'en semaine !
Décevante parce que pour diverses raisons (événement, restauration, etc...), je n'allait pas pouvoir visiter ce jour là, ni la Chambre des députés, ni la Salle des pas perdus, ni la bibliothèque, trois des pièces maitresse du bâtiment.
Douché donc dès le début, la suite n'a pas été non plus à la hauteur de mes espérance, malgré le très beau Salon Bleu défiguré toutefois par un échafaudage : l’hémicycle des sénateurs paraissait plutôt défraichi (verrière sale et peinture écaillée), et le Salon Rose sans vraiment grand intérêt.
Choisissez plutôt de visiter la Casa Rosada qui à défaut d'être exceptionnelle, est nettement plus intéressante (et en plus c'est ouvert le WE !).
Dans un coin du Salon Azul, une vitrine abrite parait-il l'original de la Constitution. Est-ce celle de 1853 ? Impossible à savoir et impossible aussi de s'approcher !
L’hémicycle du Sénat est évidemment bien plus petit que celui de la chambre basse. J'ai été un peu dépité de voir cette pagaille de fauteuil dans un lieu qui devrait symbolisé un peu plus "l'organisation" et que vient visiter chaque semaine des dizaines d'étudiants...
El Congreso, novembre 2015
Le "Salon Rose" (ou Salon "Eva Peron"), accolé à l’hémicycle du Sénat, paraît défraichi, même si la guide semble fiière de nous préciser que le revêtement des fauteuils datent de l'époque d'Evita ! Un buste de cette dernière, assez laid, trône d'ailleurs au fond de la salle...
Fin de la visite, et dernière petite visite au "Penseur" (un exemplaire issu du moule original -c'est le n°3-, réalisé du vivant de l'artiste), qui semble toujours aussi perdu au milieu de cette grande place où on l'a installé en 1907.
Gravement vandalisé en 2011, il n'a donc toujours pas retrouvé l'emplacement qui lui était promis à l'origine... tout en haut des marches du Congrès.
00:01 Publié dans Buenos Aires, musée | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2015
Marche des Fiertés 2015 à Buenos Aires
Buenos Aires, 07 novembre 2015
La "Marcha del Orgullo LGBTIQ" (page FB) a commencé comme tous les ans par un grand rassemblement Plaza de Mayo en début d'après-midi. Le cortège s'est ensuite ébranlé vers 16 heures, afin de parcourir les 2km d l'Avenida de Mayo qui mène à Congreso.
Là, un concert géant clôturait cette 31e édition...
15:58 Publié dans Actualité, Buenos Aires, Evènement | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2015
La "Big Island" de l'Archipel d'Hawaï
Big Island, septembre 2015
Big Island est l'autre nom que l'on donne à l'île d'Hawaï, ceci afin d'éviter d'éventuels malentendus puisque Hawaï est également le nom de l'Archipel tout entier ! Big Island d'ailleurs porte bien son nom : elle est en effet et de loin, avec ses 10 432km², la plus grande de ses proches voisines (elle fait 5 fois la taille de Maui et 7 fois celle d'Oahu !).
Par comparaison, la superficie de la Corse est de "seulement" 8 640km² !
De par sa taille, Big Island concentre sans difficulté à elle seule toutes les caractéristiques des autres îles de l'Archipel. Cependant, du haut de ses 400 000 ans, c'est également la plus jeune, et elle se distingue donc par une activité volcanique plutôt fougueuse qui fait d'ailleurs du Kilauea l'un des volcans les plus grands et plus actif au monde (on a calculé que depuis les années 1980, l’ile s'était "agrandi" de plus de 200 ha grâce aux coulées de lave s'étant durcies au contact de l'océan...)
Big Island est également réputée pour ses observatoires au sommet du Mauna Kea (à 4200 mètres d'altitude), mais également pour son café, le kona (l'un des arabicas les plus recherchés au monde) et ses noix de macadamia.
Enfin, c'est de l’ile d'Hawaï qu'est issue l'unique dynastie royale de l'archipel (celle de Kamehameha I) et c'est sur Big Island que mourut tragiquement en 1779 le Capitaine James Cook, un an seulement après avoir découvert l'archipel...
C'est à Kapaau, tout au nord de l'île qu'est né Kamehameha Ier, le premier roi de l’archipel. On y trouve donc sa statue, parfaitement identique à celle qui trône sur King Street à Honolulu.
La Green Sand Beach, qui se situe tout au sud de l'Ile, est uniquement accessible à pied ou en 4X4.
C'est la seule plage de l'île dont le sable, qui contient de l'olivine, à la particularité de tendre vers le vert.
La Rainbow Fall, juste à la sortie de Hilo...
On découvre sur le chemin qui mène de Kailua-Kona à Volcano de nombreuses plantations de caféiers dont les premières remontent au début du 19e siècle. Il faut se rappeler que le café, originaire d’Éthiopie puis du Yémen (12e-13e siècle) ne fut introduit en Amérique qu'au 18e siècle !
Le "Devastation Trail" est l'un des chemins qui mène à la caldeira du Kalauea Iki...
"Volcanoes National Park", septembre 2015
La Caldeira du Kilauea est longue de plus de 5 kilomètres. C'est en son centre que l'on trouve le plus fameux cratère de l'île, le Puʻu ʻŌʻō, en éruption continue depuis 1983 ! Avec 52 éruptions pour le seul 20e siècle, on comprend vite pourquoi de nombreux sentiers sont fermés et qu'il est pour ainsi dire impossible d’approcher de la "bête" !
Depuis le Parc des Volcans, une route (the Chain of Craters Road) descend jusqu'à l'océan, traversant les multiples coulées de lave des dernières décennies.
Le "Thurston Lava Tube" est l'un des tunnels de lave le plus accessible du parc.
Sur environ 15 km, la route qui longe la côte est aujourd'hui fermée au public.
Trop souvent recouverte de lave, elle est maintenant réhabilitée au coup par coup et recouverte de gravillons...
Les noix de coco, apportées par l'océan, tentent de recoloniser ces espaces arides qui offrent d'ailleurs également de très jolies plages de sable noir...
23:03 Publié dans En dehors de l'Argentine, Hawaï, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2)