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05/10/2015

L'Archipel d'Hawaï

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J'ai hésité à poster sur ce blog des photos de mon petit séjour à Hawaï, vu que cette destination n'a rien à voir ni avec l'Argentine ni même avec l'Amérique du Sud.

Je décide en fin de compte de le faire, en optant toutefois pour un service minimum, avec peu d’articles et seulement quelques photos...

Assez toutefois je l'espère pour vous donner une petite idée du voyage :)

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Hawaï (ou bien Hawaii ou encore Hawai'i) est un archipel de l'océan Pacifique, long de 2600 km et composé de 137 îles. Seules 8 de ces dernières sont habitées ; la plus grande de ces îles, Hawaï, porte également le nom de 'Big Island"afin d'éviter les méprises.

L'Archipel fait partie de la Polynésie, ce grand triangle délimité au nord par Hawaï, à l'ouest par la Nouvelle Zélande et à l'est par l’île de Pâques.

La superficie totale des terres immergées de l'archipel est d'environ 17 000 km² soit environ deux fois celle de la Corse.

C'est l'île d'Oahu qui abrite Honolulu, la capitale ; cette dernière concentre plus d'un quart des 1,4 million d'habitants de l'état.

Annexé par les États-Unis depuis 1898, Hawaï devient en 1959 le cinquantième (et dernier) état à rejoindre l'Union.

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Il n'y a pas de certitude quant à l'origine et encore moins les dates d'arrivée des primo-habitants de l'archipel, même s-il est généralement admis que sont des Marquisiens qui les premiers firent ce long voyage (3500 km en pirogue tout de même!), il y a 1500 ou 2000 ans...

Le grand explorateur britannique James Cook sera, en 1778, lors de son troisième voyage, le premier européen à découvrir les îles ; officiellement en tout cas, car il est fort probable que d'autres navigateurs l'aient précédé..

Quoiqu’il en soit, c'est lui qui baptisera ces îles du nom de "Sandwich" en l'honneur de John Montagu, 4e Conte de Sandwich et amiral de la flotte royale.

Pour la petite histoire, on notera qu'Hawaï est le seul état américain à avoir abrité une dynastie royale, de 1810 à 1893. Le premier souverain de l'archipel, de son vrai nom Kalani Paiʻea Wohi o Kaleikini Kealiʻikui Kamehameha o ʻIolani i Kaiwikapu kauʻi Ka Liholiho Kūnuiākea, sera plus connu sous le nom de Kamehameha Ier...

27/09/2015

Plage de Waikiki, Honolulu, île ďO'Ahu

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Honolulu, 26 septembre 2015

22/09/2015

Et puis une autre plage ; á Hawaï...

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21 septembre 2015

21/09/2015

Tortue Marine, Maui, archipel d'Hawaï

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 20 septembre 2015

18/09/2015

Île de Maui, Hawaï

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17 septembre 2015

 

17/09/2015

Kauai, Hawaï

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16 septembre 2015

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15/09/2015

Waimea Grand Canyon, Kauai, Hawaï

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14 septembre 2015

12/09/2015

Au bout d'un monde...

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Je m'en vais de ce pas, tel un enfant émoustillé, fouler quelques lointaines plages qui n'ont à voir ni avec l'Argentine ni même avec le sous-continent !

Je ne sais pas si j'en ferai des posts, mais sans nul doute que je reviendrai avec moult photos.

Besos, et à bientôt...

11/09/2015

La "Floralis generica" s'épanouit de nouveau

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La "Floralis generica"

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J'avais écrit un post (ici, en 2012) sur cette superbe sculpture de plus de 20 mètres de hauteur) réalisée en 2002 et censée s'ouvrir et se fermer au rythme du soleil.

Dans la réalité, et au moins depuis septembre 2012, la fleur restait ouverte jour et nuit, suite à un problème mécanique.

Il aura fallu de longues années (et les moyens d'un généreux donateur, le distributeur de courrier privé "OCA" pour ne pas le citer) pour qu'enfin la "Floralis Generica", oeuvre de l'Argentin Eduardo Catalano, puisse de nouveau (depuis le 10 juin dernier) s’épanouir presque chaque jour.

Je dit presque, car quand les vents sont vraiment contraires, les pétales restent clos...

Plusieurs fois cet hiver (eh oui! c'est l'hiver de ce côté du globe), je suis donc retourné assister à l'endormissement de la belle ; en vain, celle-ci restant, au crépuscule, ou bien ouverte ou bien fermée de toute la journée.

Ce n'est que le WE dernier que j'ai enfin pu assister, de visu, à la métamorphose. Je m'étais préparé à vous en faire un petit film, tellement je m'attendais que tout allait se passer dans d’intenses grincements de machinerie !

Il n'en a rien été, à ma grande surprise, et je ne sais toujours pas quand cela à vraiment commencé ! Les pétales se sont fermés en plusieurs minutes (10, 20, je ne sais pas), sans aucun bruit ni aucun à-coup : elle était ouverte, et close l'instant d'après ! Je n'ai pas encore bien compris comment...

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Septembre 2015

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Et si les vents sont contraires, la belle restera close tout le jour !

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04/09/2015

Le Musée historique national

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Le Musée historique national, septembre 2015

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La première salle balaye rapidement plus de 2000 ans d'histoire...

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Une partie du musée est consacrée à la présence des jésuites et leurs diverses réalisations

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A gauche, tableau de l’École Cusqueña

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Le Musée historique national, septembre 2015

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Le Musée historique national se situe tout au bout de la Calle Defensa qui, après avoir traversé du nord au sud les quartiers de Monserrat et de San Telmo, fini sa course aux frontières de La Boca.

Ce musée, à la scénographie plutôt réussie, est consacré comme son nom l'indique à l'histoire du pays, bien qu'on y découvre surtout des objets en relation avec la Révolution de Mai et la guerre d'indépendance qui s'ensuivit.

Le musée d'origine ("Musée historique de la capitale") fut créé en 1889 et trouva place en divers endroits de Buenos Aires. D'abord Calle Esmeralda, puis Calle Moreno et enfin aux abords de l'actuel Jardin botanique.

Suite à de nombreux legs, les collections prirent vite de l'importance et finirent par largement dépasser, d'un point de vue symbolique, le simple cadre "municipal" initial ; le musée devint alors rapidement "national".

C'est à cette même époque (en 1894) que la ville de Buenos Aires racheta (à prix d'ami) le domaine de la famille Lezama (voir post précédent) dont le parc (après avoir été transformé par l'incontournable Charles Thays) devint public selon les vœux du vendeur. La luxueuse demeure allait quant à elle accueillir dès 1897 le Musée historique national.

Même s'il est évoqué dans quelques-unes des salles la période antérieure à 1810, les collections sont pourtant dans l'ensemble dédiées à d'illustres militaires de la période révolutionnaire à travers des armes, des tenues, des étendards, des tableaux, des meubles et bien d'autres souvenirs leur ayant bien souvent appartenu.

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Cornes à poudre, éperons et bolas (ces dernières, liens en cuir dont les extrémité sont garnies de cailloux sont encore utilisées par les gauchos pour immobiliser les bovins)

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Le Musée historique national, septembre 2015

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L'étui du sabre de San Martin

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Avant d’accéder au "sabre" de San Martin, le visiteur doit traverser cette pièce d'un esprit résolument solennel où sont exposés dans chacune des vitrines le sabre et le pistolet d'un célèbre général !

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Le clou du spectacle reste bien évidemment la découverte ultra scénarisée du sabre du Général San Martin, véritable trésor national au yeux des Argentins.

Ce sabre, volé au musée en 1963, après de nombreuses autres péripéties, coulait des jours heureux à Palermo au fond d'un coffre du Régiment des grenadiers à cheval (un bataillon justement formé par San Martin en 1812).

Dans un désir de rendre cette relique au peuple (et sans aucune arrière pensée politique bien entendu) la Présidente avait décidé de son retour au musée à l'occasion de la dernière célébration de la Révolution de son mandat.

Après une procession militaire et télévisuelle du plus bel effet le 27 mai dernier, le sabre traversait Buenos Aires du nord au sud avec un arrêt obligé au Mausolée de San Martin (qui se trouve dans la Cathédrale, Place de Mai), histoire que l'Archevêque Poli, successeur du Pape François, le bénisse copieusement.

Une fois arrivée au musée, c'est Cristina Kirchner en personne (tel Mitterrand et sa rose au Panthéon) qui s'est chargée de conduire et de placer la vénérée relique dans sa vitrine blindée, gardée depuis par deux grenadiers en habit. 

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Le sabre du Général San Martin

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Le vitrail au plafond de la salle, avec au centre... le Général San Martin !

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Le Musée historique national, septembre 2015

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30/08/2015

Le Parque Lezama

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Monument à Pedro de Mendoza, "premier" fondateur de Buenos Aires

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(Parque Lezama, août 2015)

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Ce samedi 29 août, il y avait une "manifestation" du mouvement social Tupac Amaru...

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La gloriette du parc Lezama

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On dû s'y reprendre à deux fois pour fonder la ville de Buenos Aires.

Le premier à s'y atteler fut Pedro de Mendoza, en 1536, probablement ici, aux abords de l'actuel "Parque Lezama", même si les historiens ne partagent pas tous cette hypothèse.

De toute façon, les indiens du coin ne voyant pas cette nouvelle petite colonie d'un si bon œil, Mendoza doit plier armes et bagages en 1541.

Ce n'est qu'en 1580 que Juan de Garay tente l'aventure à son tour, en implantant ses colons sur l'actuelle Plaza de Mayo, deux kilomètres plus au nord. La suite démontrera que cette colonisation était la bonne...

Au 19e siècle ce terrain, agrandi au fil du temps, tombe dans l'escarcelle d'un sieur Lezama, féru de botanique. En 1894, sa veuve cède la propriété à la ville de Buenos Aires avec pour exigence qu'il devienne un parc public. Il en sera donc ainsi et c'est dans la demeure des Lezama qu'est installé, dès 1894, le Musée historique national.

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En bas du parc, au milieu des étals colorés de la feria hebdomadaire, le monument à "l'entente cordiale argentino-uruguayenne" est plutôt en piteux état...

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(Parque Lezama, août 2015)

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Le Musée historique national, sans doute la seule raison qui vous poussera jusque par ici...

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Aux abords du parc, l’Église russe orthodoxe de Buenos aires, de style moscovite du 17e siècle...

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On doit cette église, inaugurée en 1901, au norvégien Alejandro Christophersen, architecte entre autre du Palacio Anchorena (actuel Palacio San Martin).

Il l'a toutefois "re-construite" à partir de plans russes, avec des fonds russes, et grâce à toute la "matière" provenant directement de Russie...

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Il serait dommage qu'a l'issue de votre visite au Musée historique national vous ne profitiez pas de l'occasion pour aller vous restaurer ou boire un verre, Calle Defensa, dans l’un des deux cafés notables du coin parmi les 72 que compte Buenos Aires : L'hipopótamo à gauche, ou le Británico à droite...

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(Parque Lezama, août 2015)

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Une petite douceur ?

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23/08/2015

Las Galerías Pacífico

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(Galerías Pacífico, août 2015)

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En 1888, des promoteurs décident de doter Buenos Aires d'un "grand magasin", à l'image de Paris qui a vu naître ce révolutionnaire concept au début des années 1860 avec la création du Bon Marché et du Printemps ; ces derniers inspireront Zola quand il écrira en 1883 son fameux Au Bonheur des Dames.

Les premiers bâtiments sont livrés dès 1894, mais le projet bat de l'aile. On abandonnera vite l'idée d'un "Bon Marché" argentin, et l'espace, qui finira par couvrir toute une "manzana", sera cédé par tranche. On y trouvera, en plus de divers commerces, l'hôtel Esplandor (toujours existant) ainsi que l'Académie et le Musée des Beaux Arts.

L'ensemble se nommera "Galeria Florida", du nom de la rue qui le borde à l'ouest.

Logo_BAP.svg.jpgEn 1908, une grande partie de la galerie, transformée en bureaux, est acheté par le BAP (Ferrocarril Buenos Aires al Pacifico), une entreprise britannique qui construit une ligne de chemin de fer reliant la capitale argentine à Mendoza, en passant par Santa Fé, Córdoba et San Luis.

De Mendoza, les voyageur peuvent, dès 1910, attraper le Transandino et traverser le continent d'est en ouest jusqu'à Valparaiso...

Cette voie, nationalisée en 1946, deviendra le Chemin de fer Général San Martin. (Depuis la privatisation du réseau ferré par Menem en 1992, le "rail" a fini par sombrer et il n'y a pratiquement plus aujourd'hui de train fonctionnant en Argentine...)

Mais revenons à 1946, date à laquelle les galeries, rebaptisée "Pacifico" sont largement remodelées ; l'occasion de faire appel à cinq artistes (quatre Argentins et un Espagnol) afin de réaliser les fresques qui ornent la coupole centrale.

En 1995, le Centro cultural Borges, d'une surface de 10 000m², vient prendre place au dernier étage de l'édifice qui abrite désormais, hormis l'Hôtel Esplandor, une myriade de boutiques plutôt (très) chics...

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(Galerías Pacífico, août 2015)

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Pour la petite histoire, c'est dans la "manzana" voisine (de l'autre côté de l'Avenida Córdoba) que sera construit en 1914 le Harrod's de Buenos Aires, unique petit frère du fameux grand magasin londonien. Hélas la crise économique de 1998 mènera à la fermeture du lieu qui, malgré un sursaut "culturel" entre 2003 et 2009 (il abritera quelques expositions et événements), garde encore aujourd’hui ses portes closes.

Ci-dessous on aperçoit, à gauche, une partie de la façade du Harrod's, et un peu plus loin les Galerías Pacífico, reconnaissables à leur stores rouge écarlate.

J'ai pris cette dernière photo il y a tout juste trois ans, date à laquelle, tout frais débarqué en Argentine, je logeais un bon mois Avenue Florida...

Photo qui nous ramène, soit dit en passant (et 300 articles plus tard), au premier post de ce blog :)

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16/08/2015

Le Botero de Buenos Aires

Dans le petit Parc Charles Thaïs de Recoleta (petit en comparaison aux centaines d'hectares que ce grand paysagiste a aménagé à travers toute l'Argentine et surtout à Buenos Aires), on peut découvrir une sculpture de Fernando Botero (l'une des deux seules en Amérique Latine avec celle qui se trouve à Santiago du Chili, mais sans compter bien entendu les très nombreuses que l'on rencontre en Colombie, patrie de l'artiste).

Cette sculpture, qui porte le nom de " Busto" (ou selon d'autres sources "Torso masculino desnudo") a été inaugurée le 24 mai 1994...

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(16 août 2015)

12/08/2015

Des prix fous fous fous !

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Ce petit "camembert" en boîte, à priori dégue..asse mais qui vient de France, est vendu 935 pesos le kilo (soit 91 euros au taux officiel, mais "seulement" 62 euros au "blue")

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En bientôt trois ans de vie à Buenos Aires, je me demande encore comment font les Argentins pour jongler avec les prix qui augmentent sans cesse !

Avec une inflation d’officiellement  25 % en 2014, , mais estimé en réalité à 40 % il est dur de suivre les augmentations vu u'elles sont fort inégales. En moins de trois ans, le paquet de Marlboro (je sais c'est pas bien !) a tout de même pris 150%, c'est tout dire...

Si on ajoute qu'il existe ici un taux parallèle (le "blue") accessible aux étrangers et à quelques Argentins qui possèdent des devises étrangères et qui vont les changer dans la rue ou dans des officines discrètes et tolérées, on fini par ne plus vraiment se rendre compte du prix des choses.

L'euro "blue" remonte en ce moment (les élections d'octobre prochain en sont en grande partie la cause), et pour 1 euro vous obtiendrez 15 pesos au taux parallèle alors que vous n'en aurez que 10 si vous les changez bêtement à la banque ! Pile-poil 50% de plus de pouvoir d'achat pour les heureux possesseurs de dollars et autres euros...

Généralement, face à un prix quelconque, je le transforme donc en "blue", puis je le compare à des prix français. Et là, on encore bien souvent des surprises !

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Un "camembert" argentin, plutôt informe et qui n'a de camembert que le nom, est vendu à 454 pesos le kilo, soit 44 euros au tau officiel et 30 euros au "blue". Cela fait tout de même (au blue) 7,5 euros les 200gr, alors qu'un savoureux Le Petit de Normandie de 250gr coûte environ 2,50 euros en France !

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Et pour finir, toujours dans la catégorie "produits d'exportation" cette magnifique conserve légèrement rouillée de ce qui semble être du foie gras d'oie (il n'y a aucune indication de la provenance) vendue 41 euros les 130gr (au taux officiel), ce qui fait tout de même 28 euros au "blue" !

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(Aujourd'hui, au Disco de l'Avenida Quintana)

05/08/2015

Une baleine égarée à Puerto Madero !

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Les badauds qui se promenait ce mardi 4 août à Puerto Madero n'en reviennent toujours pas : il ont pu découvrir une baleine de 8 à 9 mètres de long nageant dans les eaux douces des digues du port de Buenos aires, à moins de 400 mètres de la Casa Rosada !

Est-elle venue s'ébaudir devant la queue de sa congénère accrochée, à quelque encablures de là, sur la façade du Centre Culturel Kirchner dont je vous parlais dans le post précédent?

Quoiqu’il en soit,  le cétacé un peu déboussolé a semble t-il fini par rejoindre le Rio de la Plata et, on l'espère, la pleine mer...

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Vidéo du Monde.fr

04/08/2015

Le Centre culturel Kirchner (ou la folie des grandeurs ?)

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Le Centre culturel Kirchner, juillet 2015

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Clin d’œil à l'impressionnante salle de concert "la Baleine Bleue" qui se trouve au centre du bâtiment...

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Le rez-de-chaussée a gardé son style (et son mobilier) "bureau de poste" d'époque...

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Serpent de mer des 3 dernières législatures, le Centre Culturel Kirchner a enfin "réellement" ouvert ses portes. L'avenir nous dira si Nestor et Cristina n'ont pas eu les yeux un peu plus gros que le ventre, tant il faudra de moyens à long terme pour garder à flot ce gigantesque paquebot que certains (argentins) n'ont pas hésité pas à comparer au Louvre ou à Beaubourg : pour ce qui est des dimensions de l'ensemble, faut voir (Beaubourg offre une surface de 103 000m² lui aussi) , quant au "contenu", c'est évidemment une toute autre histoire...

L'idée de la création de ce méga-centre culturel (aujourd'hui le plus grand d'Amérique Latine) a germé tout au début des années de la présidence de Nestor Kirchner. Un concours est lancé en 2006 avec l'idée de concrétiser à temps ce projet pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution de mai 1810.

Le 25 mai 2010, ce ne sera pourtant qu'une petite partie du centre qui sera inaugurée par la Présidente Fernandez de Kirchner, épouse et successeur de Nestor, les travaux pharaoniques ayant en effet pris beaucoup de retard.

Une nouvelle inauguration a donc eu lieu en mai dernier (cette fois c'était la bonne!), avec un petit changement toutefois. Le Centre culturel du Bicentenaire s'appellera désormais Kirchner, en mémoire du défunt président, décédé en octobre 2010. Les mauvaises langues diront sans doute que c'est tout autant à la gloire de la Présidente qui quitte le pouvoir en octobre prochain et souhaite laisser une trace de plus de ses deux quadriennats. 

L'immense édifice où prend place ce nouveau centre culturel est plus connu des Porteños sous le nom de "Correo Central" et a déjà une longue histoire : il a en effet fallu pas moins de 40 ans de projets et de contre-projets pour que les premières ébauches dessinées en 1888 par le Français Norbert Maillard se concrétisent en 1928 par l’inauguration du Correo Central, tel que nous le découvrons aujourd'hui.

Cet ensemble immobilier aura pendant 70 ans quelques autres affectations (écoles, commerces, clinique et même un bureau pour Évita Perón en 1946), mais gardera globalement, jusqu'en 2002, son rôle principal de "Corréo Central argentino".

C'est à partir de 2009 que les premiers travaux, à la fois de réhabilitation des façades, mais surtout de recomposition des espaces intérieurs ont réellement commencés. Si il reste encore pas mal de détails à régler, on a dès à présent accès à la presque totalité du bâtiment.  

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Le Centre culturel Kirchner, avec une surface de 100 000m², est juste gigantesque. On y trouve 6 auditoriums, dont le plus grand, "la Ballena Azul (la baleine bleue)", d'une capacité de 1750 places, accueille maintenant l'Orchestre national argentin. D'une acoustique paraît-il excellente, il est en plus doté d'un orgue allemand de 3500 tuyaux.

Au sous-sol, la Sala Argentina, d'une capacité de 540 places est, elle, plutôt destiné à la musique de chambre.

Les 51 salles d'expositions prennent principalement place le long des galeries qui, sur 9 niveaux, forment un écrin autour de la "Baleine bleue".

Tout l'avant du bâtiment a été conservé dans son jus, depuis l'accueil du rez-de-chaussée très "correo central" (avec d'ailleurs un "Musée du Courrier"), jusqu'aux salons de réception et d'apparat des étages.

Dans la partie "moderne" largement remodelée, outre la structure étonnante de la "Ballena Azul", posée sur quatre énormes pieds en béton, on peut aussi noter l’impressionnant luminaire en verre qui se trouve juste au-dessus (et qui abrite lui aussi une salle d'exposition), ou encore la reconstruction totale de la coupole principale.

Cette dernière, dotée d'une couverture réalisée avec pas moins de 496 panneaux de verre qui s'illumine la nuit venue, est également une salle de réception ou d'exposition de 500m². Elle donne accès a la première terrasse panoramique publique de Buenos Aires d’où l'on pourra découvrir la ville (ce n'était pas encore ouvert à mon passage!)...

 

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Comme pendu au plafond, l'immense "lampadaire" aux couleurs changeantes sert également de lieu d'exposition...

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La "Baleine", pas si bleue que ça !, et les 9 étages de galeries...

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On trouve bien sûr un tas d'autres salles, dédiée à l’événementiel ou à la restauration, comme par exemple cet espace de peinture destiné aux enfants et placé "sur le dos" de la baleine...

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Dans les parties conservées (avec mobilier et luminaires d'époque), on trouve des musées, des salles de réceptions et d'exposition.

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Une salle est bien entendu dédiée au Président Kirchner. L'occasion de nous rappeler que Nestor était, ah le destin!, le fils d'un employé des postes...

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Quelques salles d'exposition...

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Actuellement, à l'intérieur du "lampadaire", une exposition retrace l'histoire du "Correo" depuis 1888...

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Centro Cultural Kirchner, juillet 2015

29/07/2015

Un nouveau monument à la mémoire de Juana Azurduy

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Juana Azurduy Bernùdez de Padilla, Plaza Colón, juillet 2015

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Le 15 juillet dernier, la Présidente Kirchner, accompagnée d'Evo Morales, inaugurait dans les jardins de la Plaza Colón une nouvelle et imposante sculpture à la mémoire de Juana Azurduy Bernùdez. La présence du Chef d’état bolivien s'expliquait aisément : d'une part parce que Juana était Bolivienne et que, plus encore, c'est le gouvernement de Morales qui a offert ce monument à l'Argentine (on parle d'un coût d'un million de dollars!).

Cette inauguration est l'aboutissement d'une querelle juridique qui opposait depuis quelques années le Gouvernement de la Nation et celui de la ville de Buenos Aires. En effet, les jardins de la Plaza Colón, autrefois ouvert au public sont aujourd'hui "privatisé" par la présidence pour des raisons de sécurité. Ils appartiennent toutefois toujours à la "ville". (pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l'Argentine est une républiques fédérale de 23 provinces ; la ville de Buenos Aires est l'une de ces provinces).

Cristina, faisant fi du droit (ce pour quoi elle a maintenant un peu d'expérience) avait dès 2012 unilatéralement décidé de la venue de sa nouvelle protégée, Juana, mais surtout décrété le démontage (en juin 2013) de celle de Christophe Colomb qui se dressait là depuis 1921, et qui avait été offerte par un riche immigré italien.

S'étant mis à dos la ville et accessoirement la communauté italienne, elle a pourtant fini par emporter le morceau. Seule la destination de la statue répudiée a entre temps changé : de La Plata, ou elle devait être à l'origine remontée, il semble que sa nouvelle adresse sera à présent quelque part sur la Costanera Sur, pas loin de l'aéroport Jorge Newberry de Buenos Aires, si tant est qu'elle soit remontée...

Tout cette histoire concourt de la volonté de la Présidence de réécrire une nouvelle histoire en éloignant "physiquement" de la Casa Rosada un symbole trop évident d'une colonisation "sanglante" et dominée par l'Europe, afin d'y préfèrer une figure sans conteste plus "patriotique", et de plus à "moitié indigène" !

Quoi que l'on puisse penser de cette affaire à laquelle la téméraire Azurduy n'a vraiment rien à voir, il est clair que ce personnage historique retrouve enfin à cette occasion une place de choix dans l'Histoire de la libération des pays du cône sud, soumis à la mainmise de la couronne espagnole pendant plus de 300 ans.

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Ce Monument à Colón , qui trônait depuis sur cette place depuis 90 ans était plutôt réussi. Il avait fallut pas moins de dix ans de travail aux ouvriers pour remonter les 623 tonnes de marbre de Carrare qui avait été préalablement assemblés en Italie et apportés jusqu'ici. La statue du navigateur génois se dressait à 26 mètres au-dessus du sol, posée sur un obélisque tronqué réalisé dans un seul bloc!

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La légende raconte que Simon Bolivar aurait dit un jour à Juana que son pays ne devrait pas s'appeler Bolivia (nommé d'après son nom), mais plutôt Padilla ou Azurduy, car ce sont eux qui l'avaient libéré.

Élevée à la campagne et un brin rebelle, Juana (né à Sucre d'un père espagnol et d'une mère indienne) devient orpheline à l'âge de 7 ans. Une tante l'envoie dans un monastère pour la remettre sur le droit chemin, en vain. A 18 ans, elle retrouve la liberté et les grands espaces, apprend le quechua et l'aymara et prend fait et cause pour les indiens ; c'est également l'époque où elle rencontre Manuel Padilla, avec qui elle se marie en 1805. Ce dernier fait déjà partie de ses groupuscules qui, influencés par la Révolution française, planifie la révolution de ce côté-ci de l'Atlantique.

S'ensuivirent des années de guerre où Juana et ses quatre enfants suivront Manuel sur les champs de bataille. Elle combattra, arme au poing, aux côtés de Guëmes et du Général Belgrano. Durant ces longues années de combat, elle perdra tous ces enfants ainsi que son mari. En 1816, elle est élevé au grade de Lieutenant Colonel...

La suite est moins glorieuse. La pension que Bolivar lui avait octroyée lui est retirée, et les terres des Padilla restent toujours confisquées. Elle meurt indigente en 1862, à l'âge de 82 ans, et sera enseveli dans une fosse commune. 

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On peut facilement concevoir les raisons politique qui ont destitué Colón de sa colonne pour faire place à une patriote des guerres de libération, mais je trouve personnellement qu'on a poussé un peu loin le bouchon en plaçant Juana, sabre au clair, face à la Casa Rosada.

Même si je comprend (un peu) le souhait de la Présidente (et/ou de l'artiste ?) de vouloir "que Juana fasse face aux dirigeants du pays (qui la regarde par la fenêtre?) au moment où ils décident des destinées de la Nation", elle aurait été, à mon avis plus à son avantage tournée vers la mer : en effet, comme le parc où elle est installée n'est pas ouvert au public, on ne voit Juana que de loin et de plus (assez mal) de profit.

Quant à la vision de l'arrière du monument (celle donc que verra surtout le public), cela donne plutôt un "pâté" difficilement déchiffrable et plutôt inintéressant.

Enfin, sans jouer les "vieux cons", Le monument à Colón, d'une grande élégance, mettait en valeur la façade arrière de la Casa Rosada, alors que le le nouveau groupe en bronze et son piédestal massif l'écrase à présent totalement....

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On doit cette sculpture, qui pèse 25 tonnes, au porteño Andrès Zerneri.

24/07/2015

El Museo del Bicentenario

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Musée du Bicentenaire, juillet 2015

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Peinture allégorique de la révolution...

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Portrait officiel d'Eva et Juan Perón, 1948

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Un restaurant...

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Le Musée du Bicentenaire à été inauguré le 24 mai 2011, soit un an après les festivités du bicentenaire commémorant la révolution de Mai 1810. Il se trouve juste derrière la Casa Rosada.

Le Musée n'est pas en soi incontournable, mais c'est surtout sa location qui revêt un intérêt historique particulier. Ses salles prennent en effet place au cœur des vestiges de la Aduana Taylor que vous avez pus découvrir dans le post précédant ; vu que ce musée est d'accès facile (et gratuit), ce serait dommage de ne pas y faire un saut à l'occasion d'une visite Plaza de Mayo.

Le musée se structure autour d'un immense hall plutôt vide (l'ancienne "cour des Manoeuvres" de l'Aduana Taylor) bordé par une quinzaine d'arches (dotée chacune d'une vidéo - voir ici- et de quelques vitrines) sous lesquelles sont développées des périodes de l'histoire argentine.

La présentation, assez didactique, glisse legerement sur la fin (on pouvait s'y attendre!) vers une idéalisation des années Kirchner : on est jamais mieux servi que par soi-même....

Cette histoire "argentine", vieille donc de seulement deux cent ans est "compartimentée" comme suit :

  • La Révolution (1810 - 1829)
  • L'Anarchie ; Rosas : le restaurateur des lois (1929 - 1961)
  • Organisation de l’État (1961 - 1890)
  • La grande immigration, l'ordre conservateur (1890 - 1916)
  • Le suffrage populaire, le radicalisme et les luttes sociales (1916 - 1930)
  • De la "décade infâme" à l'ascension de Perón (1930 - 1945)
  • Le Péronisme (1945 - 1955)
  • La révolution "Libertadora" (1955 - 1968)
  • La résistance péroniste. Organisation politique et sociale (1968 - 1973)
  • D'un gouvernement populaire au coup d'état (1973 - 1976)
  • La dictature militaire (1976 - 1983)
  • Le rétablissement démocratique et ses limites (1983 - 1989)
  • Le néolibéralisme (1989 - 2002)
  • Le rétablissement politique, économique et social (2003 - 2010)

Les petit films qui passent en boucle sous les arcades méritent qu'on s'y arrête (si on comprend l'espagnol). Les vitrines en revanche ne sont pas très "chargées", et c'est donc l'occasion rêvée de découvrir un musée dans sa totalité !

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Ce splendide écusson (aux armes des Bourbons d'Espagne, des maisons de Castille, León et Grenade, bordée de la Toison d'or) est resté en place au-dessus de l'entrée principale du Fort originel jusqu'en 1816.

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On a placé ce canon à l'endroit exact où il se trouvait sur les remparts du 17e siècle.

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Quelques maillons de la fameuse chaîne de la "Bataille de la Vuelta de Obligado" (que l'on retrouve sur le billet de 20 pesos), qui eut lieu en 1845.

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On trouve dans les premières vitrines des canes et pipes et autres objets personnels ayant appartenu aux Chefs d’État successifs...

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On trouve aussi de très nombreuses écharpes bicolores, attribut officiel des Présidents de la Nation : Alvéar, Mitre, Alcorta, Quintana, Puyredón, Pellegrini et autre Sáenz-Peña...

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La répression militaire est explicitée d'une façon laconique...

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... tout comme la résistance à la dictature qui l'est d'une façon tout aussi laconique avec ce "panuelo" d'une mère de la Place de Mai !

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Où l'on prend vraiment les visiteurs (les Argentins, quoi !) pour des chèvres, c'est dans les dernières vitrines : les présidents libéraux (précédent le Kirchnérisme) y sont "symbolisés" par des smokings, Rolex et stylo en or...

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 ...alors que l'humble et modeste Nestor Kirchner (le défunt mari de l'actuelle présidente) n'est représenté que par un sobre costume sombre et, comble de la simplicité, par ce fameux Bic noir dont on nous affirme qu'il ne se séparait jamais...

Populisme, quand tu nous tient...

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La dernière vitrine est bien évidemment pour Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de la Nation depuis 2007 et jusqu'en octobre prochain, date de la prochaine élection présidentielle...

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Musée du Bicentenaire, juillet 2015

18/07/2015

La Plaza de Mayo et le Fort de Buenos Aires, de 1700 à 1900

En préambule au prochain post où il sera question du "Musée du Bicentenaire", je vous propose un petit montage réalisé à partir de "captures d'écran" d'un film qui est justement proposé en boucle dans le dit musée.

Cette vidéo interactive raconte l'évolution des alentours de la Place de Mai, où le Fort d'origine laisse place au fil des siècles à l'actuelle Casa Rosada, siège du Gouvernement.

On comprend mieux ainsi comment le bâtiment des Douanes (Aduana Nueva ou Aduana de Taylor) construit en 1855 a presque aussitôt disparu (en 1895), après seulement une quarantaine d'années de service !

Le Musée du Bicentenaire prend aujourd'hui place au cœur d'une partie des ruines réhabilitées de cette fameuse douane....

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Le Rio de la Plata, Le Fort (qui date de 1595) et la Place de Mai

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A l'intérieur du Musée, on a replacé deux canons à l'endroit même où ils se trouvaient sur le fortin d'origine !

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L'actuelle Casa Rosada s'inscrit parfiatement dans ce qu'était les limites du fort originel !

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Année charnière : on trouve encore la porte d'entrée du fort, ultime vestige, et, derrière la "Casa de Gobierno", la toute nouvelle Douane....

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Le Musée du Bicentenaire prend en partie place dans la cour dite "des maneuvres", entre l'ancien bâtiment semi-circulaire des douanes et l'actuelle Casa Rosada.

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En 1855, la douane semi-circulaire de Taylor était le premier bâtiment de Buenos Aires gagné sur le Rio. On voit sur ce montage que cette avancée sur le fleuve n'a pas cessé depuis, avec Puerto Madero et la "Réseve écologique", repoussant les berges du Rio à plus de deux kilomètres à l'est du Fort originel.

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En 1895, les Douanes de Taylor sont détruites...

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16/07/2015

14 Juillet à l'Ambassade de France

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14 Juillet à l'Ambassade de France

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Des centaines de personnes se sont pressées hier à l'Ambassade de France pour venir y fêter dans la bonne humeur le 14 Juillet.

Comme l'an dernier, c'était une réception "2 en 1", avec dans un premier temps l'arrivée des "officiels", très vite suivis par les invités de la communauté française. C'est peu dire qu'entre 18h30 et minuit les salons furent bondés !

Comme d'habitude ce sont le fromage et la charcuterie qui étaient à l'honneur, copieusement arrosés par des vins tranquilles et du "champagne" argentins.

Nous avons bien sûr également eu droit aux délicieux petits-four maison, tous préparés de main de maître par le chef de cuisine de l'ambassade.

Cette année, les sponsors étaient, c'est le moins qu'on puisse dire, très visible ; sans doute la seule façon d'auto-financer (sans jeux de mot) cette réception toujours très attendue...

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14 Juillet à l'Ambassade de France

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Qui dit 2 réceptions dit également 2 discours de l'Ambassadeur de France, Monsieur Jean-Michel Casa, ainsi que deux fois les hymnes nationaux entonnés en chœur par toute l'assemblée...

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14 Juillet à l'Ambassade de France

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14 Juillet à l'Ambassade de France

14/07/2015

Dépôt d'une gerbe par l'Ambassadeur de France

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A l'occasion de la célébration du 14 Juillet, l'Ambassadeur de France, Monsieur Jean-Michel Casa, a déposé cet après-midi une gerbe tricolore au pied du monument élevé à la gloire du "Général San Martin (El Libertador) et des armées d'Indépendance".  

Le mémorial est formé d'un groupe équestre, inauguré en 1862 (que l'on doit au Français Daumas), auquel on a adjoint en 1910 les bas-reliefs et les autres sculptures (de l'Allemand Ederlein).

Le monument se trouve bien évidemment.... Plaza San martin, à quelques centaines de mètres de L'Ambassade et du Consulat de France.

11/07/2015

Le Palacio Barolo, à la gloire de Dante et de sa Divine Comédie

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Le Palacio Barolo, avec ses cent mètres de haut, demeurera de 1923 à 1935 le plus haut immeuble d'Amérique du Sud ! Il ne sera "détrôné" qu'en 1936 par le gratte-ciel  "Cavanagh" de la Plaza San Martin...

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Le Palacio Barolo, mai 2015

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Le Palacio Barolo fait partie de ces immeubles emblématiques de Buenos Aires qui ont poussé au tout début du 20e siècle, à une époque où l'Argentine était l'une des sept premières puissances mondiales, et dont rien ne semblait pouvoir freiner le développement.

Les plus riches argentins étaient généralement issus d'anciennes familles qui détenaient à la fois les titres, les terres, la presse et le pouvoir, mais on trouvait également parmi eux un nombre croissant "d'immigrés" qui avaient réussi dans les affaires, tel l'Italien Luis Barolo, magnat du textile.

Ce dernier rencontre l'architecte Mario Palanti en 1910. Ils sont tout deux italiens, frères de loge et grands admirateurs du Florentin Dante Alighieri, l'un des poètes majeurs de la pré-renaissance. Très vite dans leur esprit va germer l'idée de construire un édifice à la gloire du poète et de son chef d’œuvre : La Divine Comédie.

Comme ils ne sont pas à court d'imagination, ils espèrent même en secret terminer les travaux en 1921, date du 600 anniversaires de la mort du poète, afin de rapatrier d'Italie ses ossements, et les déposer au cœur de l'édifice.

Le Palacio devient vite un ouvrage détonnant à Buenos Aires. De par sa taille bien évidemment (100m de hauteur alors que ses voisins de l'Avenue de Mayo sont alors limités à 28!), sa symbolique, mais aussi par un style indéfini qui mêle l'art nouveau, le gothique, le néo-romantisme jusqu'aux fulgurances plutôt hindous de la coupole dans laquelle l'architecte place un phare d'une puissance de 300 000 bougies censée porter jusqu'à Montévidéo (vu que la capitale uruguayenne se trouve à 200km de là, j'ai évidemment des gros doutes!).

Ce "Palais de bureaux" sera finalement inauguré en 1923 quelques mois après la mort "mystérieuse" de Barolo, et les ossements de Dante se trouvent, eux, toujours à Ravenne...

 

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Je ne suis pas expert en cabale ou en ésotérisme, et je ne vais pas vous citer tous les chiffres de la constructions qui tournent (ou semble tourner parfois!) autour de PI, des nombres parfaits, du Nombre d'Or ou, tout simplement, de la symbolique de la Divine Comédie !

On se contentera dans un premier temps de constater que l'édifice mesure pile-poil 100m de hauteur, comme les 100 chants de la Divine Comédie ; qu'il comporte 22 étages correspondant au nombre total de strophes du poème ; que le sous-sol et le rez-de-chaussée correspondent à l'Enfer (il y a d'ailleurs 9 voûtes dans le grand hall qui correspondent au 9 cercles de l'Enfer) ; les premiers quatorze étages forment le Purgatoire et les 8 derniers (du 15 au 22e), du nombres des planètes identifiées par Dante, représentent le Paradis ! Le phare, qui représente l'Empirée, n'atteint pas le 23e étage (on peut approcher Dieu, mais pas arriver à sa hauteur) ; il symbolise l'union tantrique entre Dante et sa muse Béatrice.

Si tout l'immeuble est parsemé de citations latines et autres ornements symboliques, seul l'immense rez-de-chaussée est richement décoré. C'est là que l'on découvre, entre autres, les sculptures en bronze des condors et des dragons de l'Enfer qui donnent à l'ensemble un faux air de Gotham City!

Le sol en marbre vert (passé), rouge et blanc du hall, aux couleurs du drapeau italien, est censé rappeler les origines du poète...

 

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Fini le Purgatoire, à partir du quinzième étage, on est enfin au Paradis...

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Même le nombre d’ascenseurs n'a pas été laissé au hasard, pas plus d'ailleurs que le nombre d'étages qu'ils déservent !

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Vue du Congreso depuis le Palacio Barolo

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pensador.jpgComme on ne prête qu'aux riches, et que l'imagination peut être très fertile dès que l'on évoque Dante (voir le roman "Inferno" de Dan Brown), certains n'ont pas hésité à attribuer l'installation de la sculpture du Penseur de Rodin, sise à 250m du Palacio (au bout de la Plaza Congreso), à Luis Barolo, histoire pour lui de parfaire son oeuvre !

Le Penseur apparait en effet pour la première fois comme un élément central de la fameuse Porte de l'Enfer de Rodin !

Il n'en est rien puisque la-dite sculpture a été commandée par la ville de Buenos Aires dès 1906 (du vivant de l'artiste qui signe d'ailleurs là le 3e exemplaire de l’œuvre) et devait être placée à l'origine sur les marches du Congrès argentin.

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La vue sur la ville est assez époustouflante et porte jusqu'au Rio de la Plata. On aperçoit également, sous une autre perspective, l'un des deux portraits géants d'Eva Peron arrimés depuis 2011 sur un immeuble du Ministère de la Santé.

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Le dernier et étroit escalier qui mène au Phare

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Notons enfin que, contrairement à ce qui est souvent repris, le phare originel ne comptait pas 300 000 bougies (ç’aurait été un peu long à allumer!) mais une "puissance" équivalente à 300 000 bougies. Je ne sais pas combien d'ampoules il y avait à l'origine, mais une seule est aujourd'hui présente.

Il paraît que lors des visites nocturnes, le guide appui sur "On" !!!

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 Le Palacio Barolo, mai 2015

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 Le site officiel des tours guidés

05/07/2015

Pour bien voter, sans trembler...

Me voici revenu, après près de quatre semaines passées en France où je me suis régalé de tout ce qui me manque tellement de ce côté-ci de l'Atlantique : la famille et les amis, bien évidemment, mais aussi la charcuterie, le fromage, le pain, les fruits de mer, les desserts exquis, le tartare, etc... jusqu'à la sauce béarnaise Bénédicta dont je suis addict !

Je passe sur la mer, les villages magnifiques, les centre-villes historiques et les supermarchés superbement achalandés...

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En fait, pour être honnête, il y a pas grand-chose à Buenos Aires que je trouve mieux qu'en France.

Mais bon, mettons ça sous le coup du blues du retour et préparons nous à entamer d'un bon pied ce qui sera ma dernière années en Argentine.

Les Porteños m'ont fait hier deux jolis cadeaux. D'abord une fin d'après midi super tranquille puisqu'ils étaient tous devant le match final de la coupe America, et une soirée encore plus tranquille puisqu'ils ont perdu devant le Chili.

En faisant les courses cet après-midi, je découvre qu'à cause des élections provinciales (on élit aujourd'hui le futur nouveau maire de Buenos Aires) il était interdit d'acheter de l'alcool pendant 24 heures.

Pas grave, il reste surement quelques bouteilles de "champ" d'hier...

23:53 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

28/05/2015

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16) Santa Catalina - El Angosto_93va.jpg Enfin, comptez quand même un bon mois !

21/05/2015

Le Musée Ethnographique Juan B. Ambrosetti

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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Le Musée a acquit en 1908 ces deux rares exemplaires de costume de danse couvert de plaque d'argent. Ils proviennent de la région de Sucre en Bolivie, et étaient utilisés lors de procession religieuses à la période coloniale.

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Le corridor qui mène à la cour centrale désert une réserve qui abrite une impressionnante collection de 2 500 pièce de textile, d'art plumaire, d'armes, d’instruments, mais aussi de sculptures en bois et de céramiques provenant d'Asie, d'Afrique ou d'Océanie. Cette réserve ne se visite malheureusement que le mardi, entre 14 et 17 heures !

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C'est au sous-sol de la Faculté des Lettres et de Philosophie, Viamonte 430, que  prit place en 1904 le premier musée ethnographique de Buenos Aires. Le lieu, à vocation essentiellement universitaire à son origine ne fut ouvert (en partie) au public qu'en 1918.

En 1927, dans un souci d'offrir aux chercheurs un lieu plus adapté mais aussi un bel écrin aux collections qui commençaient à s'étoffer, on déménagea le musée à son emplacement actuel, Moreno 350 (quartier de Montserrat), dans un joli immeuble italianisant construit dans les années 1870 pour la Faculté de droit. Le musée porte aujourd'hui le nom de Juan Bautista Ambrosetti, pionnier argentin de l’anthropologie et premier directeur de l’institution, dont les cendres furent dispersée en 1917 au pied du pukara de Tilcara.

J'ai vite déchanté, lors de ma visite, croyant un instant qu'il n'y avait que les trois salles du rez-de-chaussée à visiter, et que la "réserve", probablement très riche, était fermée (elle n'est ouverte en fait que deux heures par semaine , le mardi, c'est ballot!).

C'était sans compter sur la très interessante salle du premier étage (fermée elle aussi mais qui allait ouvrir quelques minutes plus tard), qui abrite l'exposition "de la Puna au Chaco". Cette dernière vaut à elle seule le détour si tant est que vous vous interressiez de près ou de loin à l'histoire pré-inca.

-Site officiel du musée-

 

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Une salle présente des objets variés venant des quatre coins du monde...

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Cette autre salle est consacrée exclusivement au quatre peuples de la Terre de feu (les Yamanas, Alakuf, Selkman et Haush) et aux conséquence de l'arrivée des premiers "hommes blancs" au 19e siècle.

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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La salle la plus intéressante et la plus "muséifiée" se trouve au premier étage du bâtiment. Elle se présente sous la forme d'une mini-exposition qui s'intitule "de la Puna au Chaco, une histoire précolombienne", et est divisée en quatre thèmes : les débuts de la vie agraire, la complexité sociale, la concentration du pouvoir et la naissance de "l'Etat"... 

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Céramique Nazca

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Céramiques Mochicas

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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Superbes cuchimilcos de la Culture Chancay

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Depuis la cour ombragée, on accède par un magnifique portique à la bibliothèque qui conserve environ 70 000 ouvrages, réservés malheureusement aux seuls chercheurs...

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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18/05/2015

La Liberté éclairant Buenos Aires

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(Barrancas de Belgrano, mai 2015)

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La Fonderie, sise en Haute-Marne près de Saint-Dizier, avait son siège à Paris.

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On trouve au quatre coins du Monde des centaines de répliques, copies ou "interprétations" de la Statue de la Liberté qui fut érigée, non sans mal, au sud de Manhattan et inaugurée en octobre 1886. Elle aurait due en fait, dans l'idéal, être prête dix ans plus tôt, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance de 1776 !

On en trouve deux "d'époque" en Argentine : une dans la banlieue de San Juan (personne ne sait d'ailleurs aujourd'hui avec certitude comment elle est arrivée là) et celle de Buenos Aires, à Belgrano, à environ 400m de l'entrée du quartier chinois...

On ne sait rien de cette réplique en fonte de petite taille  (à peine plus de deux mètres), ni la raison pour laquelle elle fut livrée, ni par qui, ni vraiment quand, même si l'on s'accorde à reconnaître que c'est avant 1910.

Si elle à souvent été repeinte (dans des tons différents) et qu'il manque une pointe à sa couronnes (les sept à l'origine représente les 7 continents -ou bien encore les 7 océans-), on est au moins absolument certain de son origine, puisqu'elle est inscrite sur le piédestal : Le Val d'Osne, en Haute-Marne, dont la fonderie d'art fut l'une des plus importante et célèbre (avec Durenne) de France.

C'est de ses ateliers que sortiront, entre autres, les ensembles en bronze doré du Pont Alexandre III, les fontaines Wallace ou bien encore les entourages Art Nouveau du métro parisien conçues par Hector Guimard.

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Aie ! Une des pointes du diadème manque à l'appel !

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Les inscriptions sur les tablettes varient : à New-York, c'est celle de l'Indépendance (4 juillet 1776) ; sur celle de l'Ile aux Cygnes (qui fut en fait le modèle de la "grande"), on trouve aussi le 4 juillet 1776, mais également le 14 juillet 1789.

A Buenos Aires, les dates de 1789 et 1889 laisse à penser qu'elle fut fondue à l'occasion du centenaire de la Révolution Française...

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15/05/2015

Le Shopping Abasto, ex "Mercado de Abasto"

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(Abasto, mai 2015)

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Ne vous effrayez pas!, je ne vais pas commencer, par manque d'imagination, à vous dresser la liste de tous les centres commerciaux de Buenos Aires !

Mais celui d'Abasto à une riche histoire et reste, avec le Palais des Eaux et  la Faculté des Sciences Économiques, l'une des trois plus importantes constructions du "barrio" de Balvanera. Il est aussi "raccord" avec le post précédent où je vous parlais de Carlos Gardel et de son adolescence passée dans le quartier.

C'est en 1893 que fut inauguré le premier "Mercado de Abasto" qui s'inspirait des Halles parisiennes. Il se situait idéalement entre Olivos et la Boca (zones de cultures maraîchères) et à proximité d'une ligne de chemin de fer.

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Les halles, qui n'avaient cesser de croître pendant près de 30 ans, finirent pourtant par ne plus suffire : en 1931, on posait la première pierre du bâtiment que nous découvrons aujourd'hui.

Le projet du Slovène Viktor Sulsic, inauguré en 1934, était pour le moins audacieux : un mélange se style Art Déco et de Brutalisme cher à Le Corbusier. C'était également, côté technique, le premier bâtiment de la capitale construit totalement en béton.

En 1939, après quelques agrandissements, on autorisa la vente de la viande et du poisson. Le Mercado de Abasto, l'un des plus grands de la capitale offrait alors près de 58 000 m² de surface utile.

En 1971, la même année où l'ont détruisait les premiers pavillons Baltard des Halles à Paris, une ordonnance du Gouvernement argentin promulguait une loi instituant un "marché central unique" (à l'instar de Rungis) et la fermeture à terme des sept grands marchés de la capitale.

En 1984, après dix années de construction, le nouveau Mercado Central de Buenos Aires (qui se trouve à la sortie de Capital Federal, 10km avant l'aéroport d'Ezeiza) était enfin prêt et le Marché d'Abasto fermait définitivement ses portes.

Des promoteurs sautèrent bien évidemment sur l'occasion pour proposer quelques nouvelles et disgracieuses tours de plus, mais l'immeuble fut heureusement classé en 1985 "patrimoine culturel de la ville" et sauvé de la destruction.

Après quelques péripéties administratives, des travaux d'envergure commencèrent en 1995 et le centre commercial, aujourd'hui l'un des plus grands de Buenos Aires, fut finalement inauguré en novembre 1998...

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(Abasto, mai 2015)

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Une statue de Gardel se dresse au début du passage qui porte son nom. Celui-ci mène à la Rue Jean Jaurès et, deux cents mètres plus loin, au musée à la gloire de l'artiste...

 

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13/05/2015

Le Musée Carlos Gardel

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(Rue Jean Jaurès, Buenos Aires, mai 2015)

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Seules quelques façades du quartier surfent sur la vague "années 20""...

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Le "PH" de la rue Jean Jaurès qu'acheta en 1927 Berthe Gardes (Berta Gardés de son vrai nom), la mère de Carlos. Le PH (propriedad horizontal) est un type d'habitation tout en longueur typique de Buenos Aires, généralement doté d'une cour, d'un étage et d'une terrasse...

On appelle aussi ce type d'appartements "casa de chorizo" (maison saucisse) !

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Buenos Aires ne pouvait faire l'impasse d'un lieu de mémoire dédié à l'un des Argentins les plus célèbres au monde à l’instar d'Eva Perón, de Che Guevara, de Fangio, Maradona, Messi, et maintenant le Pape François! 

Le petit musée consacré à Carlos Gardel se trouve à Abasto, un  quartier situé à la frontière des barrios d'Almagro et de Balvanera ; il prend place dans la petite maison qu'acheta la mère de l'artiste en 1927.

Carlos Gardel a t-il  lui aussi vécu dans cette maison ? Mystère !

De toute façon, il y a tellement de zones d'ombres dans la vie de l'artiste que l'on n'est plus à une près, et même ses biographes, 80 ans après sa mort, en sont encore à se crêper le chignon!

Le "pibos Carlito" (le gamin Carlito) ou le "francesito" (le petit français : il est en effet arrivé à Buenos Aires avec sa mère à l'âge de deux ans) eut semble t-il maille à partir avec les services de police (pour escroquerie) durant ses jeunes années.

Une fois célèbre, il s'ingénia donc à brouiller les pistes, jusqu'à tenter de faire détruire son casier judiciaire (avec l'aide du Président de l'époque). Il s'est appelé tour à tour Gardes, Gardès, Gardez et enfin Gardel. Si l'on sait maintenant avec certitude qu'il naquit en 1890 à Toulouse, il déclara pourtant quelques fois être né en Uruguay et d'autres fois encore à La Plata, en Argentine!

Ces déclarations plus que contradictoires allaient faire oublier un temps ce passé peu glorieux mais aussi, de fait, favoriser la naissance d'un mythe. Sa vie privée fut d'ailleurs tout aussi mystérieuse (ou secrète, c'est selon) au point que certains ont prêté à ce célibataire endurci quelque "amitié particulière" !

Quoiqu'il en soit, ce n'est pas dans ce musée que vous trouverez des réponses. La présentation y est factuelle mais lisse : on y découvre bien entendu le légendaire interprète de Tango, mais aussi l'acteur de cinéma ou bien encore le passionné de turf et de chevaux ; le tout agrémenté de moult coupures de presse, de vinyles, de photos et de quelques objets personnels.

On y évoque aussi longuement sa mort tragique survenue en 1935, au sommet de sa gloire, lors d'un crash entre deux avions sur le tarmac de l'aéroport de Medellín.

Une légende était née...

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Gardel repose aujourd’hui au cimetière de Chacarita

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(Musée Carlos Gardel, mai 2015)

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(Musée Carlos Gardel, mai 2015)

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« El Morocho del Abasto » (Le brun de l’Abasto)

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Dans la salle du fond passent en boucle quelques extraits de films dans lesquels il jouait et chantait.

Une petite pièce, dédié à sa mère (qui était repasseuse), nous suggère l'enfance plutôt modeste de Gardel... 

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L'escalier mène aux pièces du premier étage ainsi qu'à la terrasse

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05/05/2015

Les Mères (et les Grands-Mères) de la Place de Mai

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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La "Pirámide de Mayo" originelle, qui fut le premier monument patriotique érigé à Buenos Aires (en mai 1811, un an après la Révolution), a largement été remaniée en 1852.

Elle perdit les quatre sculptures allégoriques trônant à sa base (ces dernières : la Géographie, l'Astronomie, la Mécanique et la Navigation se trouvent aujourd'hui à une centaine de mètres de là, au coin des rues Alsina et Defensa), et fut coiffée d'une sculpture de la Liberté (reconnaissable à son bonnet phrygien) du français Joseph Dubourdieu, celui-là même qui réalisa le fronton de la Cathédrale toute proche. 

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 En 1912, on déplaça l'obélisque d'une soixantaine de mètres afin de le placer exactement au milieu de la place...

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Entre l'obélisque et la Casa Rosada, les barrières anti-émeutes, fixées au sol, sont dressées en permanence afin de protéger la Présidence des très nombreuses manifestations qui se déroulent sur la place.

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Des vétérans de la Guerre des Malouines campent depuis maintenant sept ans dans un coin de la place afin d'être officiellement reconnu par le gouvernement...

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Les "Mères de la Place de Mai" arrivent à bord d'un minibus de leur association...

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Le 30 avril 1977, soit un an après le coup d'état (le 6e en moins de 50 ans!) du Général Videla qui renverse le gouvernement d'Isabel Perón, des mères de familles viennent manifester Place de Mai : demandant à rencontrer le chef de la junte militaire, elles se voient sommées par la police de "circuler".

C'est ce qu'elles ont fait ce jour là, en tournant autour de l'obélisque, et c'est ce qu'elles font encore aujourd’hui, 38 ans plus tard, tous les jeudi !

Je ne reviendrais pas sur les atrocités qui marquèrent les années de la triste dictature militaire qui dirigea le pays de 1976 à 1983, les chiffres parlant d'eux-mêmes : 15 000 fusillés, 30 000 disparus, 1,5 millions d'exilés ; rafles, centres de détention, tortures, sans compter les plus de 500 bébés enlevés à leurs parents assassinés et remis sous de faux noms à des familles proche du pouvoir...

Beaucoup de ces disparus (dont seulement 11 000 sont aujourd'hui reconnus par les autorités) furent jetés, mort ou inconscient, depuis des avions dans le Rio de la Plata ; les fameux "vols de la mort". Les autres finirent dans des fosses communes.

Pour ajouter à ce tableau déjà très noir, il faut se souvenir que les pays alentours (le Chili, la Bolivie, l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil), qui étaient également des dictatures, jouèrent le jeu du régime argentin (l'Opération Condor) et trucidèrent de nombreux opposants qui cherchaient à fuir hors du pays.

On pourrait aussi parler de ces commandos qui furent envoyés jusqu'en Europe pour achever la triste besogne, ou encore du silence assourdissant de nombreux pays pourtant très au fait de la situation, à commencer par les États-Unis...

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Mais revenons à nos "Mères" qui exigent encore aujourd'hui de connaître toute la vérité sur le sort qui fut réservé à leurs enfants et qui continuent inlassablement à tourner autour de l'obélisque, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme pour remonter le temps...

En 1986, le mouvement se scinda en deux, avec d'un côté les "Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice", et de l'autre "l'Association des Mères de la Place de Mai".

Les premières, pour faire court, refusent les prises de paroles sur la place, acceptent l'idée de dédommagement financier, sont en faveur de l’exhumation des corps et de l'identification des victimes. Elle souhaitent enfin que seules les "mères" de Buenos Aires participent à leur mouvement.

Les secondes (pour faire tout aussi court), bien que sans parti, sont nettement plus politisées. Elles refusent quelque réparation économique que ce soit, pas plus qu'elles ne veulent de monuments aux morts, de musée aux morts ni d''exhumation des corps qui ferait abstraction de l'engagement politique et révolutionnaire de leurs enfants. Elles sont enfin solidaires de toutes les victimes des dictatures à travers le Monde.

Quoiqu’il en soit, cela fait maintenant 38 ans que ces deux groupes tournent autour de l'obélisque, le même jour, sans se mêler n'y même se jeter un regard !

Depuis 2006, les marches sont devenues nettement plus pacifiques, les mères (toutes obédiences confondues) reconnaissant à Nestór Kirchner (le défunt mari de Cristina) d'avoir sincèrement œuvré dans le bon sens au cours de sa présidence...

Pour être complet, citons enfin une autre ONG, fondée dés 1977, "Les Grand-mères de la Place de Mai", qui a mis en place depuis les années 80 un vaste programme de banque de données génétiques afin de permettre à des enfants de disparus de retrouver leur famille biologique.

Sa fondatrice, Estela de Carlotto a d'ailleurs retrouvé son petit-fils l'an dernier, après 36 ans de recherche...

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Les"Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice" formait un groupe assez réduit ce jeudi 23 avril...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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"L'Association des Mères de la Place de Mai" avait semble t-il à sa disposition plus de moyens : minibus, sono, tente avec vente de livres et de produits dérivés, mais également plus de "supporters". Elles étaient une dizaine de "Méres" présentes ce jour-là.

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A l'origine, les foulards des Mères de la Place de Mai étaient des langes de bébés...

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Ces "Mères de la Place de Mai", dont certaines sont maintenant très âgées, n’ont fait que deux tours...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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... avant d'aller s'assoir et écouter l'orateur annoncer le programme du jeudi suivant, jour du 38e anniversaire de la première marche.

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Pendant ce temps, l'autre association continuait de tourner, dans l'indifférence presque générale...

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30/04/2015

Le Palacio Paz

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La façade, sur la Plaza San Martin, et la monumentale entrée du Palacio Paz

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L'escalier de marbre et de bronze mène au vestibule d'honneur

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Une sculpture en marbre de Carrare du Français Raoul-François Larche, "La Vendange" (placée aujourd'hui sous l'escalier qui mène aux étages), accueillait le visiteur.

Depuis que le palais est le siège du Cercle militaire, elle a été remplacée par un portrait ainsi par une réplique du sabre du Général San Martin...

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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Le vestibule dessert sur la droite le long couloir renaissance qui mène à la grande salle d'honneur, et sur la gauche l'enfilade de salons qui donnent sur la Place San Martin, à commencer par l'antichambre...

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La salle de bal, grande de près de 150m², est inspirée de la galerie des glaces de Versailles et recouverte de boiseries aux motifs dorés à la feuille d'or. Une estrade accueillait les musiciens qui faisaient danser les invités au son des dernières musiques à la mode. Tout ici respire le luxe aristocratique, des sols superbement marquetés jusqu'au lustres en bronze et cristal de Baccarat.

 
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C'est à José Camilo Paz, riche propriétaire terrien (descendant d'une des plus anciennes familles du temps de la conquête espagnole), journaliste (fondateur en 1869 du journal La Prensa, le quotidien le plus important d'Argentine jusque dans les années 1940), homme politique (qui visait certainement la plus haute charge du pays) et diplomate (il fut ambassadeur à Paris de 1885 à 1893), que l'on doit la construction de ce qui fut (et sans doute reste) la plus grande résidence privée d'Argentine.

Avec 12 000², 140 pièces (et 7 ascenseurs), son grand jardin d'hiver, ses écuries, son garage, etc.., José Camilo avait vu grand, et cela juste pour y loger sa petite famille! (bon, d'accord! il y avait aussi les 70 à 80 employés de maison nécessaire pour faire fonctionner et reluire le tout!)

C'est lors d'un voyage à Paris en 1900 qu'il charge l'architecte Louis-Marie Henri Sortais de lui dessiner les plans de son futur palais. fasciné par la culture française, il ne recule devant aucune dépense pour recréer à Buenos Aires son rêve d'excellence. La plupart des matériaux (boiseries, parquets, ferronneries, bronzes, lustres, mobilier, sculptures, etc...) proviendront directement de France (mais aussi d'Italie pour les marbres) où ils seront préalablement taillés, ciselés, sculptés, fondus, avant de traverser l'Atlantique pour être y être réassemblés...

La construction dura douze longues années, de 1902 à 1914 et ni l’architecte (mort en 1911) ni José Camilo Paz (mort en 1912) ne découvriront le projet terminé ! Ce sont sa femme et ses deux enfants qui hériteront du palais et y vivront jusqu'en 1938.

La crise de 29 étant passée par là, la famille Gainza Paz n'est plus vraiment en mesure de conserver ce joyau, véritable gouffre financier. Il est alors mis en vente, et c'est l’État argentin qui s'en porte acquéreur la même année. Il y installera le Cercle militaire, la Bibliothèque Nationale militaire et le musée des armes. 

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Parallèlement aux boiseries blanc et or de la salle de bal s'étire le long corridor de style renaissance français. Les tons rouge sombre des damassés en soie répondent au mobilier de noyer finement sculpté et patiné par le temps.

On fini vite par s'habituer, au cours de la visite, à ces changement stylistiques parfois déconcertants mais néanmoins habituels dans ce type de palais construits en Argentine en ce début de 20e siècle! 

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A la gauche du corridor la salle-à-manger principale, toujours de style renaissance français. 

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La pièce majeure de cette salle-à-manger est sans nul doute l'imposante cheminée d'où se détachent, à la mode des cariatides, les figures de Diane et de Jupiter. Tout comme pour le corridor, c'est un ébéniste français, Perchaux, qui a réalisé en France l'ensemble de ces fines sculptures.

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Nous retraversons le corridor renaissance français pour découvrir le salon de musique (qui jouxte en fait la salle de bal) dont la principale qualité réside en son extraordinaire acoustique. Pour ce faire, l'architecte a limité les accès (jusqu'à créer de fausse portes) et réduit ceux existants à leur plus simple expression, de quoi juste permettre aux invités de passer ! Il a ensuite recouvert l'ensemble des murs de boiseries, idéales pour réverbérer le son. Il a enfin banni tout les angles droits de la pièce et même le plafond est légèrement bombé...

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On accède, depuis le salon de musique, à la salle "des dames" où se réunissaient généralement, comme son nom l'indique, les invitées de la veuve de M.Paz. On remarquera dans cette pièce plus "féminine" le tympan des portes décorés de délicates peintures à l'huile.

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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La seconde salle-à-manger (placée près d'une bibliothèque et donc prévu à l'origine pour être un bureau) nous offre un bel exemple du fameux style éclectique : médiéval, gothique, renaissance, tout se mélange un peu, jusqu'au très beaux vitraux plutôt Art-nouveau des portes coulissantes ! 

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Jusque là, je me disais que ce palais ressemblait, somme toute, à quelques autres déjà visité ; jusqu'à ce que je découvre le dernier salon de la visite (on pourrait même dire le clou de la visite!) : le grand salon d'honneur !

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La coupole, doublée à l'extérieur, offre en fait un éclairage tout électrique, indispensable vu les proportions de la pièce !

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Alors que cette salle n'est en définitive "que" le salon d'honneur d'un (riche) hôtel particulier, on l'imaginerait plutôt sortie des rêves d'un prince ou d'un roi mégalomane. Tout n'est ici que marbre et or, dans une palette qui défie l'imagination ; C'est certainement la plus impressionnante (ubuesque?) salle de réception de toute l'Argentine ! 

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Là aussi le style est baroque, rococo, Louis XIV (les colonnes et les pilastres notamment), éclectique, indéfinissable en fait !

Avec 16 mètres de diamètre et une coupole (Art-nouveau, mais avec l'emblème du Roi Soleil en son centre!) qui culmine à 21 mètres, c'est peu dire que l'on se sent tout petit dans ce grand salon tout rond.

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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Une superbe mosaïque de marbres italiens recouvre le sol

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Une des portes du grand hall donne directement sur la cour intérieur du palais

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Un étonnant marbre "rayé" donne l'impression que des tentures encadrent les portes !

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La grande salle d'honneur donne sur la cour du Palais dont les façades paraissent d'un coup plutôt sobres et classiques.

José Camilo Paz avait souhaité construire une résidence, certes luxueuse mais néanmoins résolument urbaine, où un grand jardin n'avait apparemment pas sa place...