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23/10/2014

Parati, la belle oubliée

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(Parati, État de Rio, septembre 2014)

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Tout au long de la route qui mène de Rio à Parati (environ 260 km), le voyageur découvre une succession de baies et de plages plus magnifiques les unes que les autres : C'est la fameuse Costa Verde !

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Le vieille ville est pavée de grosses pierres provenant d'Europe : ces dernières servaient de ballast aux galions qui faisaient à vide la traversée depuis le Portugal avant de repartir chargés de toutes les richesses qu'offrait le Brésil : or, sucre, café, bois précieux, épices, etc...

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(Parati, État de Rio, septembre 2014)

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L’église Notre-Dame "dos Remedios" (du remède) était réservée à la bourgeoisie.

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(Parati, État de Rio, septembre 2014)

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Si Parati peut paraitre pour certains un brin trop restaurée, elle reste néanmoins un  remarquable témoignage de ce qu'était une ville brésilienne florissante au 18e siècle.

La ville est fondée en 1667, à un moment où l'on commence enfin à découvrir de l'or au Brésil !

Jusqu'à présent (et depuis d'ailleurs le début de la colonisation), les échanges avec l’Europe sont toujours largement dominés par le commerce du sucre !

San Salvador de Bahia, la capitale du pays, se trouve à plus de mille kilomètres de là et Parati, pour des raisons purement logistique, va vite devenir l'épicentre de ce nouveau négoce : l'or arrive à dos de mule des régions voisines (surtout celle du Minas Gerais) avant d'être embarqué sur des galions qui filent avec la manne providentielle jusqu'au Portugal. En effet, les caisses du royaumes sont vides et l'économie est plutôt exsangue après des années de guerre contre l'Espagne et les Pays-Bas.

La ville à cette époque est assez "secrète", surtout peuplée de militaires qui veillent au grain !

Mais patatras, en 1763, Rio de Janeiro devient la nouvelle capitale du Brésil ! Dans un besoin très pragmatique, les autorités cherchent à se rapprocher au plus près de ces régions aurifères qui s'avèrent, de plus, riches en mines de pierres précieuses.

La "route de l'or" est modifiée : exit Parati, bonjour Rio.

La cité accuse le coup mais fini par se relever : après le cycle de la canne a sucre et celui de l'or (et des pierres précieuses), voici venu (vers 1800) celui du café. Parati s'enrichit de nouveau allègrement, sans savoir que ce sursaut sera de courte durée : le chemin de fer, construit en 1870 entre Rio et Sao Paulo, lui apporte le coup de grâce et elle fini par perdre tout intérêt économico-stratégique !

La ville "disparait" alors littéralement du paysage en seulement quelques années, au point qu'il faudra attendre presque cent ans (dans les années 1950) pour qu'une route goudronnée la relie de nouveau au monde "civilisé".

L'état de conservation exceptionnel où se trouve Parati n'est que le fruit de cette très longue léthargie ; comme si la ville avait été figée dans le temps.

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Au bout de la rue, l'église Notre-Dame de Rosario, dans laquelle les esclaves priait un saint noir.

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(Parati, État de Rio, septembre 2014)

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(Parati, État de Rio, septembre 2014)

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Les bateaux colorées attendent désespérément le touriste, mais ce n'est vraiment pas encore la saison d'aller se baigner !

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Un petit pont, au centre de la vieille ville, enjambe le Rio Perequê-Açú qui part se jeter dans la baie.

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Une conception très ingénieuse des quais permet à la mer de s'engouffrer dans les rues lors des marées... et d'en assurer ainsi le nettoyage !

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A l'est, une adorable petite plage borde Parati

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L'église Notre-Dame "das Dores" (des douleurs), avec vue sur la mer : c'est là que se retrouvait l'aristocratie.

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D'abord conçues sans étage, certaines maisons furent surélevées au 18e siècle et agrémentées de balcons en fer forgé.

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On trouve dans les épiceries des centaines de variétés de "cachaça", cet alcool de canne à sucre qui fait la fierté des Brésiliens.

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Comme personne n'est oublié, voici enfin Santa Rita, l'église réservée aux mulâtres...

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Pour clore ce petit séjour, j'avais prévu d'aller un après-midi à la plage de Trindade, à une vingtaine de kilomètres de Parati : où l'on se rend vite compte qu'une plage paradisiaque sans soleil l'est tout de suite beaucoup moins !

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(Plage de Trindade, septembre 2014)

12/10/2014

Le Corcovado et son emblématique Christ Rédempteur

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Un petit train à crémaillère mène les voyageurs, sur 3,8 km, de la station Corcovado (qui se trouve dans le quartier de Cosme Velho) jusqu'au sommet du... Corcovado, quelques centaines de mètres plus haut.

La ligne a été ouverte en 1884, soit près de 50 ans avant même l’inauguration de la statue du Christ Rédempteur ! Elle sera également, en 1910, le premier "chemin de fer" du pays a être électrifié.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il y a également une route qui conduit jusqu'au sommet...

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On aperçoit sur les photos les rails dentés dans lesquels viennent s'accrocher les roues motrices, crantées elles aussi. Les trois rames en service (plus une en réserve), sont composées de seulement deux voitures. Elles sont de fabrication suisse et datent de 1980.

Il faut compter environ 20 minutes pour arriver au sommet ; comme le débit de cette ligne est de fait assez faible (540 passagers à l'heure), l'attente peut être parfois interminable à la station Corcovado !

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En sortant de la station, à l'arrivée, c'est d'abord le dos du Christ que l'on aperçoit.

Des escaliers mécaniques (ainsi que des ascenseurs) ont remplacé en 2003 l'une des deux volées de 230 marches qui menaient originellement au monument...

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(Le Christ Rédempteur, septembre 2014)

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Une visite au Christ Rédempteur de Rio (o Cristo redentor), le monument le plus emblématique et le plus visité du Brésil, commence par un choix cornélien : si l'on décide de s'y rendre par une belle matinée, on découvrira le visage du Christ baigné de soleil... mais la ville de Rio et le Pain de Sucre seront malheureusement à contre-jour ; l'après-midi, ce sera bien évidement le contraire.

Si le temps est pourri, cela alors importe peu, et il est même possible que vous n'aperceviez même pas la tête du Messie :)

Privilégiant la vue depuis le sommet, j'ai donc choisi la seconde option !

Le Corcovado, avec ses 710 mètres, est le morro le plus haut de Rio de Janeiro (que de "O"!). Il s'appela un temps "Pinacle de la tentation" (pinacula da tentaçao), du nom d'un épisode biblique,  puis prit celui de Corcovado, qui signifie plus prosaïquement "bossu" en portugais.

C'est en 1921 que (re)germa l'idée de construire un monument pour coiffer ce sommet déjà très couru à l'époque pour son extraordinaire vue. L'idée était de réaliser la statue à l'occasion du centenaire de l'indépendance du Brésil (1821-1824), mais devant l'ampleur du projet finalement choisi, il faudra attendre encore dix ans avant l'inauguration !

La paternité du monument agite encore aujourd'hui les descendants pour une évidente question de royalties : il se vend chaque année des centaines de milliers de figurines et au moins 130 municipalités au Brésil ont sur une place ou à un coin de rue leur "Christ Rédempteur", copie conforme si ce n'est pour la taille.

Si cette œuvre monumentale est à l'évidence un ouvrage collectif, dont la construction fut confiée à l'ingénieur Brésilien  Heitor da Silva Costa, il ne fait absolument aucun doute que c'est le Français Paul Landowski qui "inventa" cette statue géante, en dessina les ébauches et confectionna, en France, une première maquette de quatre mètres de haut. C'est également dans ses ateliers de Boulogne-Billancourt qu'il façonna en taille réelle la tête et les main du Christ, qui furent ensuite transportées jusqu'à Rio. 

C'est également un autre français (le célèbre ingénieur Albert Caquot) qui fut chargé de réaliser en béton armé la structure de la statue (équivalente à la hauteur d'un immeuble de 12 étages!), dont l'armature avait d'ailleurs été initialement envisagée en métal !

Afin de résister aux intempéries, on a recouvert le monument de plaques et de mosaïques en stéatite (plus communément appelée saponite ou pierre à savon). Cette roche, abondante dans le proche État du Minas Gerais, est en effet à la fois souple à travailler mais résistante au chocs et aux températures extrêmes. Lors de la dernière rénovation de grande ampleur (en 2010), 60 000 de ces petites pierres taillées en triangle ont été utilisées...

Les travaux commencèrent en 1926 et la statue fut inaugurée le 12 octobre 1931, il y a tout juste 83 ans aujourd'hui :)

Pour ce qui est des chiffres, je m'en remets à Wikipédia : "la statue mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ et 8 pour le piédestal, qui occupe une aire de 100 m2). Sa masse est de 1 145 tonnes, la masse approximative de la tête est de 30 tonnes et celle de chaque main de 8 tonnes. La tête mesure 3,75 m, chaque main 3,20 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. L'envergure entre les deux mains est de 28 mètres".

 

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On aperçoit le long du bras des paratonnerres qui recouvrent d'ailleurs également la tête du christ. Cela n'empêche pourtant pas la statue de recevoir régulièrement son lot d'éclairs destructeurs, comme en janvier dernier, ou deux doigts avaient été touchés !

Il faut dire qu'a plus de 700 mètres de haut et au milieu de la plus grande forêt urbaine du monde, le Christ est une cible idéale !

 

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Depuis le promontoire, sous le regard du Christ, on découvre la merveilleuse baie de Guanabara.

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Au milieu de cette baie, la star incontestée : le fameux Pão de Açúcar, qui fut un temps pressenti, lui aussi, comme un éventuel hôte de l'impressionnante statue !

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La Lagune Rodrigo de Freitas est reliée à l'océan par un petit canal qui sépare les quartiers d'Ipanema et Leblon. 

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A droite de l’Hippodrome de Rio s'étendent les 137 hectares du Jardim Botânico, fondé en 1808 par l'Empereur João IV de Portugal.

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(Le Christ Rédempteur, septembre 2014)

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Au loin, les quartiers de Centro et Lapa.

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A la gauche du Christ, on aperçoit le fameux stade du Maracanã, dont il n'était pas vraiment au programme que je le visitasse !

Inauguré pour la Coupe du Monde de Football de 1950 (ou l'Uruguay battu en finale le Brésil), le stade a vu cet été la victoire de l'Allemagne ; il accueillera en août 2016 les prochains Jeux Olympiques d'été, qui seront aussi les premiers à être organisé sur le continent Sud-américain...

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De tout côté, on découvre également de nombreuses favellas...

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Des immeubles, à Lagoa, se reflètent dans l'eau de la lagune.

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(Le Christ Rédempteur, septembre 2014)

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Ce à quoi ressemblent les milliers de mosaïques qui recouvrent le monument...

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Comme j'étais à contre-jour, j'ai fait appel à la technique pour réaliser ce portrait très "années 30" !

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Dans les huit mètres du socle se cache une petite chapelle consacrée à Nossa Senhora Aparecida, et où se pratiquent régulièrement des célébrations de mariages et de baptêmes.

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Le Pão de Açúcar

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Pour terminer ce long post, une rafraichissante et bienvenue caïpirinha devant la plus incroyable vue de Rio de Janeiro...

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(Corcovado, septembre 2014)

07/10/2014

Les plages d'Ipanema et de Copacabana

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(La plage de Copacabana, Rio de Janeiro, septembre 2014)

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 Au début des années 1970, le célèbre paysagiste brésilien Burle Marx réinterprète un style de pavage (la chaussée portugaise) inventée à Lisbonne au milieu du 19e siècle et qui s'est ensuite propagée dans tous les coins de l'Empire. Il réalisa entre autres la superbe "frise" de Copacabana, qui borde sans discontinuer la plage sur quatre kilomètres de long... 

Comme on peut le voir sur l'image Google Earth ci-dessous, ce pavage au multiples formes investi également les trottoirs au pied des immeubles, ainsi que les terre-pleins centraux.

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(Copacabana, Rio, septembre 2014)

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Le Copacabana Palace, construit en 1923 (et dont Mistinguett fut la vedette du bal d'ouverture) est l'un des hôtels les plus luxueux de la ville. Il fut également le premier palace d'Amérique du sud.

Je ne suis pas sûr que les clients soient en ce moment ravis d'avoir face à leur suite, pour laquelle ils ont déboursé 700 à 1000 euros la nuit, ce pavillon (photos du bas) en guise de "vue sur mer et plage" !

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Le "Musée de l'Image et du Son" (du cabinet Scofidio + Renfro) devait ouvrir ses portes en 2011 !

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Au nord de la plage, quelques barques de pêcheur dont la présence semblent un brin saugrenue !

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Au sud, à l'a-pic du promontoire rocheux, des pêcheurs tentent leur chance...

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Le soleil se couche (assez tôt) derrière les grands buildings de l'Avenue Atlântica et la lumière sur la plage se fait alors rasante...

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Rio, c'est à la fois le Carnaval, le Pain de Sucre, le Corcovado, mais également bien sûr ces fameuses plages, dont Copacabana et Ipanema, réputées surtout du fait qu'elles sont "dans" la ville, celle qu'arpente le touriste. Elles font intrinsèquement partie de l'identité carioca.

Car pour ce qui est des plages, Rio n'en manque pas : elles s’étendent en effet sur des dizaines de kilomètres, à l'est et à l'ouest de la ville, et bien souvent dans un environnement un peu plus... sauvage.

Les plages de Copacabana et d'Ipanema (du nom des quartiers qu'elles bordent) font chacune environ 4 kilomètres de long sur, bien souvent, plus de 100 mètres de large. Elle sont fréquentées tout au long de la journée, mais plus encore bien entendu les fins de semaines.

L'histoire raconte qu'un moine bénédictin naufragé au large des côtes en 1754 fini par s'échouer sur une plage où, comme il l'avait promis, il construisit une petite chapelle en l'honneur de la fameuse Vierge Noire de Copacabana, la petite ville de Bolivie au sud du Lac Titicaca...

Le nom d'Ipanema vient lui du Guarani et signifie "mauvaises eaux" ; une appellation fort sage car la plage est en effet réputée pour ses vagues et ses courants assez forts. Ipanema est aussi le berceau de la bossa nova, inventée par João Gilberto. Rappelez-vous la fameuse "Girl from Ipanema", avec Stan Getz au saxo !

Le bord de mer, que ce soit le long de l'Avenue Atlântica (à Copacabana) ou Vieira Souto et Moreira (à Ipanema et Leblon), est constellé de petits bars (on en compte environ un tous les 100 ou 200 cents mètres) où il est bien agréable de venir siroter un jus de noix de coco verte ou une caïpirinha !

 

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A la tombée du jour, je m'offre une caïpirinha face à la plage.

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Depuis ma chambre d'hôtel (à travers des vitres teintés : grosse déception!), je découvre Copacabana évoluer à chaque heure de la journée...

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Des clubs viennent s'entraîner...

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La longue avenue est piétonne tous les dimanche.

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La nuit tombe et Copacabana s'illumine...

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Depuis le toit de l'hôtel Arena

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Au loin le "Christ" veille sur la ville, de jour comme de nuit...

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Une terrasse "avec piscine privée" qui doit valoir des millions !

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A peine plus grande, celle de l'hôtel !

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Le Corcovado, depuis la terrasse

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La rue Otaviano, longue de 600 mètres, sépare les plages de Copacabana d'Ipanema.

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Sur Ipanema, c'est un nouveau motif de dallage qui prend la relève et borde les 3,8 km de la plage ; il y a en fait trois plages différentes (Arpoador, Ipanema et Leblon), mais je vous assure que pour les avoir parcouru tout du long, c'est bien le même banc de sable !

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Comme sur Copacabana, la plage est rythmée par ses "postes de police numérotés", ses bars en terrasse et ses agrès proposés gratuitement aux plus sportifs...

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Au loin, le célèbre morro des "deux frères"(Dois Irmãos) et la petite plage de Vidigal au pied de l'imposant Sheraton.

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A gauche, la favela de Vidigal, et tout au fond la Piedra de Gávea, fameuse paréidolie.

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Quoi de mieux que l'eau (ou le jus) d'une noix de coco verte pour se désaltérer après des heures de marches ! A 1,60 euros, il ne faudrait surtout pas se gêner !

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(Ipanema, Rio, septembre 2014)

01/10/2014

L'Escalier de Jorge Selarón

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(Escadaria Selarón, Rio de Janeiro, septembre 2014)

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Sur la page "conseils aux voyageurs" du Ministère des Affaires Étrangères, on peut lire ces recommandations à propos des quartiers de Lapa et de Santa Teresa : "très nombreux vols et agressions, parfois à main armée. Ne pas s’éloigner des rues passantes et animées. S’y rendre et en repartir en taxi. Signalement de vols en haut de l’escalier de Selarón".

Ce qui évidemment donne évidemment l'envie d'y courir !

Quand on sait que le "créateur" de cette œuvre étonnante, Jorge Selarón, fut découvert mort un matin de janvier 2013, sur ces mêmes marches qui lui valent aujourd'hui sa renommée, on hésite encore a aller lui rendre un dernier hommage...

J'y suis pourtant allé, et comme je n'étais pas vraiment seul, je m'y suis plutôt senti en sécurité.

Jorge était Chilien. Il avait débarqué à Rio en 1983 sans connaître un mot de portugais. Artiste pour le moins bohème, il vivait dans une petite maison donnant sur cet escalier...

Il semble que c'est à l'occasion (ou juste avant?) de la coupe du monde 1994 (où le Brésil gagna son 4e titre) que l'idée lui vint de décorer de faïence les 250 marches qui passaient devant chez lui et menaient à Santa Teresa. Certains disent qu'il s'était lancé dans ce projet depuis 1990.

Pendant vingt ans, il insèrera dans le ciment des fragments d’azulejos de toutes les couleurs, certains venant, au fil des ans, des quatre coins du monde. Il finira d'ailleurs par devenir lui-même céramiste et fabriquer ses propres motifs...

A 65 ans, il a fini sur "ses" marches ; meurtre ou suicide, on ne connaitra sans doute jamais la vérité... L'artiste fou est parti en laissant derrière lui cette œuvre singulière et touchante, classée monument historique depuis 2005.

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Sur les milliers de portraits que des touristes passant par là on fait de lui (il a vécu 30 ans dans sa petite maison au bord des marches), Jorge tire presque toujours la langue ; comme un pied de nez aux convenances... et à l'éternité.

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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27/09/2014

Les quartiers historiques et d'affaires de Rio : Centro et Lapa

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Cet obélisque (du 19e siècle!) se trouve tout au bout de l'Avenue Rio Branco, l'axe principal du quartier "Centro". Au-delà, en bordure de l'Anse de Gloria, on trouve l'aéroport Santos Dumont,  le Musée d'Art Moderne (MAM), ou bien encore le Mémorial de la Seconde guerre mondiale dont on aperçoit (à droite de l'image) le monument le plus haut.

Au fond, le Pain de Sucre...

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Le métro de Rio (41km, 2 lignes et 35 stations) est l'un des moyens les plus pratiques pour se rendre depuis Copacabana ou Ipanema jusqu'au centre-ville.

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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L'église Notre-Dame de Candelária, datant de 1775, est l'une des plus luxueuse de Rio. Contrairement à la tradition portugaise (où le bois prévaut), elle est généreusement décorée de marbre polychrome.

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Le Palais (Paço) Impérial, édifié à l'origine (en 1743) pour être la Résidence du Gouverneur, abrita le Roi du Portugal et sa cour à partir de 1808...

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C'est dans l'ancienne cathédrale N.S do Carmo de Antiga Sé (1761), de pur style baroque portugais, que fut couronné en 1822 Pedro Ier, le premier roi du Brésil...

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Le Palácio Tiradentes (1926) a abrité le Congrès du Brésil jusqu’à 1960, date à laquelle la capitale fut transférée à Brasília. C'est aujourd'hui la Chambre des députés de l’État de Rio.

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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A peine à 500 mètres de la longue et moderne Avenue Rio Branco, on trouve l'étonnant Cabinet Royal de Lecture. Inaugurée en 1887, cette superbe bibliothèque accueille 35 000 livres anciens, dont de rares manuscrits du 16e.

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Tant la façade que l'intérieur de l'édifice (de style manuélin) sont surprenant !

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Si l'on tient bien compte des recommandations des guides, des sites internets et autre dépliant touristique, il ne fait pas bon de découvrir le centre-ville de Rio dès la tombée de la nuit, ni d'ailleurs tout au long du weekend !

De quoi un peu plomber l'ambiance... et interférer évidemment sur le ressenti de la visite.

Je n'ai pourtant, en toute honnêteté,  pas trouvé beaucoup de charme à l'ancienne capitale, tout au moins en son centre-ville, qui ne dépasse pas en surface les 2km². Il y a bien sûr ci et là quelques églises ou édifices intéressants, ainsi que de charmantes rues bordées de constructions "coloniales" colorées, mais le tout est souvent malheureusement noyé au milieu d'immeubles modernes sans charme aucun.

Il ne s'agit pas d'un centre-ville où les gens aiment à venir flâner, mais seulement pour vaquer à leurs obligations...

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L'avenue Rio Branco

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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La Cathédrale Presbytérienne de Rio

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Sur un petit monticule, face à la station de métro Carioca, s'élève l'église et le couvent Saint Antoine ainsi que l'Eglise Saint François "de Penitência". Cette dernière, peut-être l'une des plus richement décorée du Brésil, était malheureusement fermée.

Les différentes constructions sur cette butte datent du tout début du 17e siècle.

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L'intérieur de l'église Saint Antoine

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Le "Teatro Municipal", inspiré de l'Opéra Garnier, date de 1909

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L’église Saint-François-de-Paul

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"L'aqueduto da Carioca" ou "Arcos da Lapa" relie sur 270 mètres les quartiers de Lapa et de Santa Teresa. Cet ancien aqueduc, dont la construction remonte à 1750 (il transportait alors l'eau de la rivière Carioca jusqu’au centre-ville), fut modifié en 1896 pour pouvoir supporter le Bonde (ou Bondinho), un tramway qui faisait la fierté de Rio.

Malheureusement, suite à un accident mortel en 2011, cette ligne pittoresque a été fermée et n’est toujours pas à ce jour ré-ouverte....

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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Au milieu d'un entrelacs de grande avenues (qui ont de l'allure et dont les trottoirs sont pavés comme souvent à Rio) apparait l'étrange Cathédrale Métropolitaine Saint Sébastien.

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Construite entre 1964 et 1976, l'édifice se présente comme un immense cône "vide" en béton, d'un diamètre de 96 mètres et d'une hauteur de 86 mètres !

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Cette impressionnante cathédrale peut contenir jusqu'à 20 000 fidèles...

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

23/09/2014

Le Pain de Sucre (Pão de Açúcar) de Rio de Janeiro

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Le Pain de Sucre, depuis la plage de Botafogo

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Un premier téléphérique vous transporte au sommet du Morro da Urca, à 217 mètres de hauteur ; il est possible de faire cette ascension à pied, depuis un sentier qui part de la petite plage de Vermelha. 

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La baie et la plage de Botafogo depuis le "morro"(colline) de Urca

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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La plage de Vermelha

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Au premier plan, le quartier et la petite plage d'Urca.

Au fond, les plages de Botafogo (à gauche) et de Flamengo (à droite)

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Les avions en approche de l'aéroport Santos Dumont passent bien en-dessous du Pain de Sucre...

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Quand on évoque Rio de Janeiro à quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds, seul généralement quatre noms viennent à l'esprit : le Pain de Sucre, le Corcovado (sur lequel est perchée la statue du Christ Rédempteur) et les plages d'Ipanema et de Copacabana !

_0001315.jpgCe sera donc une grande partie de mon programme pour ces 3, 4 jours passés chez les Cariocas, nom que l'on donne au habitants de cette ville qui fut la capitale du pays jusqu'en 1960, date à laquelle le pouvoir fut transféré à Brasília...

Le Mont du Pain de Sucre, ou tout simplement Pain de Sucre ("Pão de Açúcar" en portugais) est un bloc monolithique de granit qui s’élève à 396 mètres de hauteur à l'entrée de la Baie de Guanabara.

L'origine de son nom n'est pas arrêtée, même si sa forme ressemble évidemment au pains de sucre que l'on a obtenu durant des siècle grâce à des moules en bois (photo ci-contre). Les indigènes le nommait en langue tupi-guarani "Pau-nh-acuqua", que nous pourrions traduire par "grande colline". Enfin, au 16e siècle, come le prouve cette carte, cette peninsule qui était alors une île proche du rivage porte le nom de "pot de beurre" ! A chacun maintenant de faire son choix... 

Rio-France-Antarctique.jpgLe premier téléphérique fut achevé en 1912 ; c'est alors le premier du pays et le troisième au monde! Les premières cabines, construite partiellement en bois resteront en service jusqu'en 1972. La troisième génération de cabines sera mise en place en 2009...

Si l'on a qu'une seule occasion de monter au Pain de sucre, je pense que tôt le matin reste la meilleure solution (on a le soleil dans le dos, peu de touriste, et donc pas trop d'attente) et les vues sur la ville sont magnifiques.

Il reste aussi bien sûr aussi la solution de s'y rendre en fin de journée, quand Rio commence à s'illuminer...

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Un second téléphérique mène du Morro d'Urca au Pain de Sucre.

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Au loin, la plage de Copacabana

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A six kilomètres (à vol d'oiseau!) de là, du haut de son piton de 710 mètres de haut, le fameux "Christ Rédempteur" nous surveille !

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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Cinq kilomètres toujours, mais cette fois plus au nord, on découvre les buildings du "Centro".

Étrangement, depuis le Pain de Sucre, les immeubles de bureaux se trouvant derrière la Cathédrale Saint-Sébastien (l'espèce de cheminée conique !) forment comme une croix !!!

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Le ouistiti commun est un habitué des lieux. Il ne faut évidemment pas le nourrir, ce dont les guides se fichent bien, le pourboire des touristes passant avant tout...

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Ce sont ces ouistitis espiègles, aux faux airs de gremlins et spécialistes de Capoeira (un art martial afro-brésilien), qui apparaissent dans les dessins animés "Rio" et "Rio 2"...

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Au loin, une favela à flanc de colline...

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Et toujours Copacabana !

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

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Le Musée des Sciences de la Terre sur l'Avenue Pasteur qui mène vers le quartier de Botafogo.

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Le petit port de pêche d'Urca

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Le Corcovado s'élève derrière la plage de Botafogo

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Comme un peu partout en bord de mer, des agrès sont à la disposition (gratuite) des plus sportifs !

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Le téléphérique entre le "Morro da Urca" et le "Pão de Açúcar".

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

15/09/2014

Rio, l'unique capitale européenne hors d'Europe (de 1808 à 1821)

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(Le Palais Impérial, Rio de Janeiro, septembre 2014)

 

Rio de Janeiro à de particulier qu'elle fut la seule et unique capitale européenne... hors d'Europe.

En effet, chassée par les troupes napoléoniennes en 1807, la cour se réfugie dès 1808 à Rio de Janeiro et fait de cette ville la nouvelle capitale du "Royaume uni de Portugal, du Brésil et des Algarves". Elle le restera jusqu'en 1821, soit bien après la chute de Napoléon en 1815 .

En 1821, face aux crises qui secouent le Portugal, le Roi Jean VI est contraint de retourner en Europe. Il laisse alors les clés du Brésil au Prince régent, son fils Pierre.

Ce dernier, devant la montée des mouvements révolutionnaires et la menace des troupes coloniales, doit choisir entre la loyauté à son père et les intérêts du Brésil : il opte pour l'indépendance.

Pierre Ier devient en 1822 le premier empereur du Brésil...

14/09/2014

Rio (Henriville), capitale de la France Antarctique

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Bon, je l'admet, le titre de ce post est provocateur et un brin réducteur !

Mais si la France Antarctique n'avait pas été un échec, Rio de Janeiro s'appellerait peut-être aujourd'hui Henriville, et on parlerait français dans tout le Brésil !

***

La Baie de Guanabara, bien que découverte en 1502 par des marins Portugais, était avant tout un territoire contrôlé par les indiens Tamoyos, faisant parti d'un ensemble plus vaste de tribus Tupi (ou Tupinambas).

Ces derniers étaient loin d'êtres des anges (guerriers hors pair mais aussi cannibales à leurs heures) et les Portugais se contentèrent longtemps de seulement longer les côtes et d'y faire un peu de commerce.

Ce début de 16e siècle est pour le moins tourmenté : les Espagnols et les Portugais, qui possèdent les flottes les plus puissantes, se sont partagés unilatéralement le Nouveau Monde en 1494 (le fameux traité de Tordesillas!), et avec la bénédiction du Pape !

Les Français, Les Anglais ou bien encore les Hollandais se voient alors refuser tout droit sur ces nouvelles terres !

François Ier, qui ne digère pas les termes de ce traité, envoie dès 1523 plusieurs expéditions sur les côtes brésiliennes. En 1555, avec l'appui d'Henri II (et de sa favorite, Diane de Poitier), le vice-amiral de Villagagnon quitte la France pour aller fonder la France Antarctique. Il choisit la baie de Guanabara et y construit le Fort Coligny (sur une île qui abrite désormais l’École Navale et qui jouxte l’aéroport national Santos Dumont, construit sur des terres gagnées sur la mer).

Puis Villagagnon s’attelle, dès 1556, à l'installation de sa petite colonie, forte d'environ 600 Français, sur la terre ferme, aux alentours de l'actuelle Plage de Flamengo.

Il la baptise alors "Henriville", nom quelle portera quelques années avant de devenir... Rio de Janeiro!

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La plage de Flamengo, aux abords de laquelle fut fondée Henriville. A moins de 2km de là, à droite de l'aéroport Santos Dumont, on trouve la petite île de Villagagnon ou avait été édifié le Fort Coligny.

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Si les Français semblent mieux s'y prendre avec les populations indigènes que ne le faisaient les Portugais, c'est la religion qui, une fois de plus, va apporté son gros grain de sable : Villagagnon accepte en effet sans rechigner la venue de nouveaux colons d'obédience calviniste. Il ne sait pas encore que ceux-ci cherchent en fait de nouvelles terres pour y installer les protestants en exil.

Villagagnon ne désire pas rompre avec le catholicisme et la situation dégénère vite entre les deux obédiences. Ce sont là parmi les prémices des guerres de religions qui vont déchirées la France (et l'Europe) pendant près de 40 ans !

En moins de quatre ans, la toute jeune colonie s’effondre avant d'être finalement anéanti en 1560 par la marine portugaise.

C'en est définitivement terminé des rêves d'une France Antarctique...

Cette conquête "manquée" est la trame du fameux roman Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin, prix Goncourt en 2001.

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Afin de mieux comprendre les quelques posts qui suivront, voici une carte de la ville indiquant les principales "attractions" de Rio :

En bleu, de gauche à droite : Le Pain de Sucre, Le Centro et Lapa (la vieille ville en quelque sorte), Le Corcovado (et la statue du Christ Rédempteur), le stade Maracanã, le Jardin Botanique et la Forêt de Tijuca.

En rouge, les quartiers plus "modernes", dont chacun donne son nom à la plage qui le borde (dont les deux plus fameuses sont Copacabana et Ipanema).

11/09/2014

Au Brésil, entre Rio et Paraty

Je suis pour quelques jours au Brésil ; quelques posts dès mon retour...

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(Rio de Janeiro, septembre 2014)

30/06/2013

Z'animaux d'Iguazú...

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(Iguazú, juin 2013)

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Le coati est un peu l'emblème des parcs.

Peu farouche, il vient à l'encontre des touristes en espèrant grappiller quelque chose à manger. Il n'hésite pas non plus à faire les poubelles !

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Si les deux parcs voisins, celui d'Iguazú (côté argentin) et celui de l'Iguaçu (côté brésilien) ont été classés Patrimoine mondial de l'Unesco (respectivement en 1984 et 1986), c'est que leur richesse dépasse largement le seul attrait touristique des "chutes".

Les gentils touristes ne découvrent aujourd'hui qu'une infime partie de la zone protégée, qui s'étend (pratiquement depuis la création des parcs en 1934 et 1939), sur quelques 230 000 hectares. A l'origine cette fôret tropicale humide (de type atlantique) occupait plus d' 1 300 000 km2.

Cette zone est riche de milliers d'espèces de plantes et d'animaux, dont les visiteurs profitent à peine, surtout en ce qui concerne les animaux qui se sont depuis longtemps retirés loin de la foule. Peu de chance, donc, de surprendre un tamanoir (fourmilier géant), un jaguarondi, un tapir, un ocelot ou autre jaguar au détour d'une passerelle.

Quelques sentiers conduisent dans la forêt pour des randonnées plus ou moins longues ; une bonne occasion d'appercevoir des singes, des toucans, des tatous ou des capybaras.

Il y a par contre un tas d'animaux que l'on ne peut pas rater, à commencer par le coati ! On trouve aussi pas mal d'acouchis, des dizaines d'espèces d'oiseaux et de papillons, des lézards, des tortues, etc...

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Côté débrouillard, le geai acahé (ou urraca) n'a rien à envier au coati ; il n'hésitera pas à venir chaparder un peu de nourriture dans votre assiette

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Acouchi

 

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Je n'ai jamais vu autant de papillons qu'à Iguazú. Ils n'hésitent pas à venir se poser sur les touristes et certains se laissent même admirer du bout des doigts !

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(Iguazú, juin 2013)

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Le "Parque de aves" est un parc zoologique qui se trouve du côté brésilien. Comme son nom l'indique, on y découvre surtout, dans une palette de couleurs étourdissante, tout ce que la forêt tropicale compte comme oiseaux.

Le clou de la visite, c'est d'entrer dans les quatre ou cinq volières géantes qui accueillent toucans, ibis, colibris, papillons et autre aras...

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Colibris

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Aras

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Ibis rouge

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(Iguazú, juin 2013)

26/06/2013

Les Chutes d'Iguaçu, côté brésilien

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(Iguaçu, juin 2013)

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La promenade sur les passerelles, dans le parc brésilien, est somme toute assez courte : moins de deux kilométres !

On longe le Rio Iguaçu en découvrant, de l'autre côté du fleuve, les nombreuses chutes "argentines".

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Après 20 à 30 minutes de promenade, on arrive déjà à la fin du parcours, mais les concepteurs ont bien évidemment gardé le meilleur pour la fin !

La dernière passerelle, judicieusement placée sur une plate forme naturelle entre deux immenses cascade, vous conduit jusqu'au bord du gouffre.

Entre le grondement assourdissant, le tumulte des eaux et les embruns qui vous détrempe en quelques minutes, l'immersion (si j'ose dire) au coeur des chutes est totale !

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(Iguaçu, juin 2013)

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Malgré une météo assez moyenne, j'ai eu néanmoins droit à quelques jolis arcs-en-ciel, à chacune des timides apparitions du soleil... 

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(Iguaçu, juin 2013)

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A la fin du parcours, vous êtes obligé d'emprunter l'ascenseur qui se trouve dans la tour (sauf à faire un grand détour) ; une dernière occasion d'admirer les chutes depuis les passerelles supérieures.

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Une petite vidéo, juste pour vous donner une petite idée du vacarme !

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En arrière plan, on apperçoit à peine dans la bruine le drapeau blanc et ciel qui surplombe la "Gorge du diable" et nous indique le côté argentin...

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(Iguaçu, juin 2013)

23/06/2013

Les Chutes d'Iguazú sont-elles les plus belles du monde ?

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Chute d'Iguazú (a droite l'Argentine, à gauche le Brésil)

 

Quand on évoque les plus belles chutes du monde, seules trois peuvent réellement prétendre, par leur ampleur, au podium : celles de Victoria, d'Iguazú et du Niagara.

Pourtant, au grand dam des Canadiens, seules les deux premières sont inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco (en 1984 pour Iguazú et en 1989 pour Victoria), ce qui est dû principalement au fait que ce sont des parcs naturels qui leur sert d'écrin : les parcs nationaux d'Iguazú (côté argentin et côté brésilien) totalisent en effet à eux deux 55000 hectares de fôrets totalement préservées.

Cela n'enlève bien évidemment rien à la beauté des Chutes du Niagara (j'ai d'ailleurs eu l'occasion de les découvrir en février 1993, sous la neige et la glace, ce qui ne risque pas d'arriver ni au Brésil ni en Zambie !), mais il faut reconnaître que leur environnement totalement urbanisé ne fait pas vraiment rêver...

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Chutes du Niagara au Canada

Pour ce qui est des Chutes Victoria, que je n'ai pas encore eu la chance d'admirer in vivo, il me semble que la faille très régulière de 1700 mètres de long sur environ de 100 de large n'est pas la plus propice à des angles de vision très variés.

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Les Chutes Victoria se partagent entre la Zambie et le Zimbabwe


Ces trois sites naturels dont je vous parle dans ce post seraient d'ailleurs plutôt à classer dans la catégorie "cataracte", dont l'ampleur est généralement plus importante qu'une cascade, notamment en largeur, et la dénivellation plus forte que des rapides.

Pourtant les "Cataractes du Nil" ressemblent à priori plus à des rapides qu'à des chutes ! Tout n'est donc finalement qu'une question de vocabulaire... 

Quand aux plus grandes cascades du monde (qui n'entrent donc pas dans la présente catégorie), elles sont quelques-unes à dépasser les 800 mètres de hauteur (soit dix fois plus haute qu'à Iguazú !) avec un record absolu pour le Salto Angel au Vénézuela et ses ... 979 mètres de haut !

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Le Salto Angel, au Vénézuela

 

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Mais revenons à nos "Cataratas", comme on les appelle ici.

La plus grande partie des cascades (il y en aurait paraît-il 275) se trouvent du côté argentin. C'est aussi de ce côté qu'on approche au plus près de la "Garganta del Diablo" (la gorge du diable), et ses 80 mètres de hauteur.

Le Côté brésilien, plus "modeste", offre quand à lui une superbe vue sur les chutes "argentines" et sans doute aussi la passerelle la plus impressionnante.

Le débit du Rio Iguazú est, pour se faire une idée, un peu près le même que celui du Rhône (qui est le seul fleuve en France à dépasser les 1500m3/seconde), mais il reste dix fois moindre que celui du RioParaná (16000m3/seconde) qui coule à quelques kilomètres de là...

C'est tout de même, en moyenne, un million et demi de litres d'eau qui se déversent chaque seconde depuis le sommet des Chutes d'Iguazú !

***

Qui dit "chutes classées au Patrimoine mondial" dit bien évidemment aussi "commerce", et tout est fait pour gentiment dépouiller les 3 à 5000 touristes qui débarquent chaque jour !

D'abord deux pays, donc deux parcs, donc deux entrées (170 Pesos d'un côté, 42 Réals de l'autre). Ensuite, il faut bien s'y rendre : si les deux parcs se font face, 30 km et un poste frontière en séparent pourtant les deux entrées. Il y a bien des bus réguliers au départ de Puerto Iguazú (côté argentin) et Foz de Iguaçu (côté brésilien), mais aucun service n'existe entre les deux parcs !

Une fois dans le "parque" brésilien, il vous faudra prendre un autre bus (compris dans le forfait) et faire environ 10 à 15 km pour arriver aux premières passerelles. De la même façon, du coté argentin, le "petit train" est  indipensable pour se rendre jusqu'à la Gorge du Diable.

Tout est dans l'ensemble plutôt bien organisé, y compris pour les personnes à mobilité réduite. Par contre, compte tenu des distances et du temps nécessaire, il est pratiquement impossible de visiter les deux parcs dans la même journée, ce qui oblige donc le touriste lambda à passer une nuit de plus dans l'une des deux villes, et profiter qui du duty free géant qui des casinos !

Les plus "fortunés" pourront quant à eux choisir de dormir à l'intérieur même des parcs où deux hôtels de luxe offrent leur service !

Bien sûr, toutes les "attractions" sont en sus (tour en bateau sur le rio et/ou sous les chutes, parc à thème, tyrolienne, virée dans la jungle en voiture électrique, etc...) et la restauration est, comme généralement dans ce genre d'endroit, plutôt médiocre et hors de prix...

***

Pour conclure, et en réponse au titre de ce post : oui, je pense que les chutes d'Iguazú sont probablement, par leur ampleur, leur cadre et leur variété, les plus belles du monde :)

 

PS : il va sans dire que toutes les photos de ce post ont été glanées sur le web !

Ara d'Iguazú

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20/06/2013

Toucan, Parque de Aves, Iguazú

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(Iguaçu, Brésil, juin 2013)

Puerto Iguazú et les "Trois Frontières"

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(Iguazú, juin 2013)

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Depuis ma chambre à l'Amerian Portal Del Iguazú

 

Autant vous le dire tout de suite, il n'y a aucun intérêt à venir jusqu'ici (à Puerto Iguazú), sauf bien sûr pour atterrir, dormir et se restaurer à l'occasion de votre visite de l'une des sept merveilles du monde naturelles, les fameuses "Chutes d'Iguazú".

En disant "l'une des sept merveilles du monde", terme éminément vendeur, je reprends la doxa locale, car je me suis vite rendu compte que sur certaines listes de ces "merveilles naturelles", les chutes n'apparaissent pas toujours !

De toutes façons, quelles soient ou non citées, elles méritent bien évidemment le détour, et si vous réussissez à relativiser "l'enrobage" touristique dont elles sont victime, vous pourrez même y passer un agréable moment !

Puerto Iguazú, ville de 30 à 40000 habitants, à 1h40 au nord de Buenos Aires (en avion, et 18 heures en bus), n'offre quant à elle à découvrir qu'un Duty-free géant, ainsi que sa fameuse borne des "Trois frontières" qui fait face au Brésil et au Paraguay.

L'attraction touristique du pauvre, en somme (réservée aux jours de pluie, comme ce fut aussi pour moi le cas :)

L'Argentine compte pourtant trois autres de ces "triple frontières" (avec le Brésil-Uruguay, la Bolivie-Paraguay et le Chili-Bolivie), mais elles restent difficilement accessibles au touriste lambda et peu d'Argentin seraient d'ailleurs en mesure de même les situer sur une carte !


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La borne "Brazil"

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La borne "Paraguay"

(Petit film naze !)

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Ceci n'est bien évidemment qu'une entrée en matière (pour me laisser le temps de trier les photos), et je vous invite à découvrir d'ici quelques jours les fameuses chutes...