27/03/2015
Le musée / bureau de poste de Port Lockroy
(Port Lockroy, février 2015)
C'est toujours un émerveillement de voir nager les manchots !
Avant de nous rendre sur la petite île Goudier, nous découvrons les alentours : de nouveau d’innombrables manchots papou, mais aussi de nombreux ossements qui nous rappellent l'époque pas si lointaine des baleiniers.
Un cormoran royal
(Port Lockroy, février 2015)
En cet après-midi du quatrième jours, nous poursuivons notre remontée vers le nord sur une bonne cinquantaine de kilomètres au cours de laquelle nous retraversons le Canal Lemaire. Nous jetons l'ancre au large de l'ïle Goudier qui abrite l'ancienne base scientifique de Port Lockroy, aujourd'hui transformée en musée et en... bureau de poste !
L'île est très petite (moins de 1 km²) et les bâtiments plus encore ! C'est pourquoi seules 60 personnes au maximum peuvent y débarquer à la fois. Une partie donc des passagers ira en attendant découvrir la Pointe Jouglas voisine, ses ossements de baleines et ses... manchots!
Cocorico : contrairement à ce que l'on pourrait penser, le nom de cette base britannique n'a pas été donnée par les anglais : en effet Édouard Lockroy fut un homme politique et journaliste français, né à Paris en 1838. Parlementaire et plusieurs fois ministre (notamment de la Marine), il avait aidé Charcot à la réalisation de son premier hivernage... (Lockroy est en fait le pseudonyme qu'avait pris son père, comédien et dramaturge, pour ne pas froisser son propre père, un général d'Empire !)
Le site de Port Lockroy fut un lieu de rendez-vous de baleiniers avant que les britanniques décident d'y construire secrètement la "Base A" en 1944. De la fin de la guerre jusqu'à 1962, le site retournera dans le giron civil (et bien sûr scientifique) avant d'être définitivement abandonné.
C'est en 1996 qu'il fut décidé de sa restauration et de sa transformation en musée. Ce sont aujourd'hui (en partie) les bénéfices du bureau de poste et du magasin de souvenirs (près de 18 000 touristes passent ici à chaque saison!), qui permettent de garder ouverte cette base environ cinq mois dans l'année...
(Port Lockroy, février 2015)
Prière de ne pas se tromper de gratte-bottes !
Plus de 70 000 lettres ou cartes postales sont envoyées chaque année à partir de Port Lockroy. Ce service dépend de la poste anglaise, la Royal Mail, qui achemine les plis dans près de 100 pays ; il faut compter entre 2 et 6 semaines de patience pour les heureux destinataires...
Le "bureau de poste" et l'un des trois préposés qui cachette à tour de bras... (Seul en effet trois salariés-aventuriers sont choisis chaque année pour venir vivre ici une incroyable expérience rémunérée 1.300 euros, nourri, logé, blanchi !).
(Port Lockroy, février 2015)
Plusieurs salles ont été restaurées. On y découvre le quotidien de ces hommes qui ne devaient pas être plus d'une dizaine à vivre l'hivernage...
01:08 Publié dans Antarctique, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
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