07/10/2014
Les plages d'Ipanema et de Copacabana
(La plage de Copacabana, Rio de Janeiro, septembre 2014)
Au début des années 1970, le célèbre paysagiste brésilien Burle Marx réinterprète un style de pavage (la chaussée portugaise) inventée à Lisbonne au milieu du 19e siècle et qui s'est ensuite propagée dans tous les coins de l'Empire. Il réalisa entre autres la superbe "frise" de Copacabana, qui borde sans discontinuer la plage sur quatre kilomètres de long...
Comme on peut le voir sur l'image Google Earth ci-dessous, ce pavage au multiples formes investi également les trottoirs au pied des immeubles, ainsi que les terre-pleins centraux.
(Copacabana, Rio, septembre 2014)
Le Copacabana Palace, construit en 1923 (et dont Mistinguett fut la vedette du bal d'ouverture) est l'un des hôtels les plus luxueux de la ville. Il fut également le premier palace d'Amérique du sud.
Je ne suis pas sûr que les clients soient en ce moment ravis d'avoir face à leur suite, pour laquelle ils ont déboursé 700 à 1000 euros la nuit, ce pavillon (photos du bas) en guise de "vue sur mer et plage" !
Le "Musée de l'Image et du Son" (du cabinet Scofidio + Renfro) devait ouvrir ses portes en 2011 !
Au nord de la plage, quelques barques de pêcheur dont la présence semblent un brin saugrenue !
Au sud, à l'a-pic du promontoire rocheux, des pêcheurs tentent leur chance...
Le soleil se couche (assez tôt) derrière les grands buildings de l'Avenue Atlântica et la lumière sur la plage se fait alors rasante...
Rio, c'est à la fois le Carnaval, le Pain de Sucre, le Corcovado, mais également bien sûr ces fameuses plages, dont Copacabana et Ipanema, réputées surtout du fait qu'elles sont "dans" la ville, celle qu'arpente le touriste. Elles font intrinsèquement partie de l'identité carioca.
Car pour ce qui est des plages, Rio n'en manque pas : elles s’étendent en effet sur des dizaines de kilomètres, à l'est et à l'ouest de la ville, et bien souvent dans un environnement un peu plus... sauvage.
Les plages de Copacabana et d'Ipanema (du nom des quartiers qu'elles bordent) font chacune environ 4 kilomètres de long sur, bien souvent, plus de 100 mètres de large. Elle sont fréquentées tout au long de la journée, mais plus encore bien entendu les fins de semaines.
L'histoire raconte qu'un moine bénédictin naufragé au large des côtes en 1754 fini par s'échouer sur une plage où, comme il l'avait promis, il construisit une petite chapelle en l'honneur de la fameuse Vierge Noire de Copacabana, la petite ville de Bolivie au sud du Lac Titicaca...
Le nom d'Ipanema vient lui du Guarani et signifie "mauvaises eaux" ; une appellation fort sage car la plage est en effet réputée pour ses vagues et ses courants assez forts. Ipanema est aussi le berceau de la bossa nova, inventée par João Gilberto. Rappelez-vous la fameuse "Girl from Ipanema", avec Stan Getz au saxo !
Le bord de mer, que ce soit le long de l'Avenue Atlântica (à Copacabana) ou Vieira Souto et Moreira (à Ipanema et Leblon), est constellé de petits bars (on en compte environ un tous les 100 ou 200 cents mètres) où il est bien agréable de venir siroter un jus de noix de coco verte ou une caïpirinha !
A la tombée du jour, je m'offre une caïpirinha face à la plage.
Depuis ma chambre d'hôtel (à travers des vitres teintés : grosse déception!), je découvre Copacabana évoluer à chaque heure de la journée...
Des clubs viennent s'entraîner...
La longue avenue est piétonne tous les dimanche.
La nuit tombe et Copacabana s'illumine...
Depuis le toit de l'hôtel Arena
Au loin le "Christ" veille sur la ville, de jour comme de nuit...
Une terrasse "avec piscine privée" qui doit valoir des millions !
A peine plus grande, celle de l'hôtel !
Le Corcovado, depuis la terrasse
La rue Otaviano, longue de 600 mètres, sépare les plages de Copacabana d'Ipanema.
Sur Ipanema, c'est un nouveau motif de dallage qui prend la relève et borde les 3,8 km de la plage ; il y a en fait trois plages différentes (Arpoador, Ipanema et Leblon), mais je vous assure que pour les avoir parcouru tout du long, c'est bien le même banc de sable !
Comme sur Copacabana, la plage est rythmée par ses "postes de police numérotés", ses bars en terrasse et ses agrès proposés gratuitement aux plus sportifs...
Au loin, le célèbre morro des "deux frères"(Dois Irmãos) et la petite plage de Vidigal au pied de l'imposant Sheraton.
A gauche, la favela de Vidigal, et tout au fond la Piedra de Gávea, fameuse paréidolie.
Quoi de mieux que l'eau (ou le jus) d'une noix de coco verte pour se désaltérer après des heures de marches ! A 1,60 euros, il ne faudrait surtout pas se gêner !
(Ipanema, Rio, septembre 2014)
00:44 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
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