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26/02/2016

Visite d'État en Argentine de François Hollande ; Réception en l'honneur de la communauté française au lycée Franco-Argentin Jean Mermoz

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20 projos, un coup d'aspirateur...

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25 février 2016

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Toujours le même plaisir de participer à une visite officielle ; de connaître un endroit désert, et puis d'un coup rempli de centaines d'invités... 

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25 février 2016

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La Marseillaise chantée par la chorale du lycée

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The traditionnel bain de foule...

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The cocktail....

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Le tout sous l’œil efficace et avisé (et, avouons le, plutôt sympathique, du GSPR...)

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10/12/2015

Investiture du Président Mauricio Macri, 10 décembre 2015


Le Palacio San Martin étant juste à quelques dizaines de mètres de mon boulot, j'ai pu immortaliser ce moments où l'on ne voit en fait pas grand chose ! (la voiture du Président arrive à 0,40 minutes!, mais les chevaux et la foule masquent tout!).

 

Ce jeudi matin, le nouveau président de la République Argentine, Mauricio Macri, s'est présenté devant le Congrès pour y prêter serment.

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Il s'est ensuite rendu à la Casa Rosada, via l'avenida de Mayo, pour y recevoir les "attributs du pouvoir" (l'écharpe et le bâton), des mains de Federico Pinedo, le Président provisoire du Sénat.

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Cristina Kirchner, la Présidente sortante, n'avait en effet pas souhaitée, dans une attitude d'ailleurs assez minable, les lui remettre en personne, comme l'aurait voulu la tradition. Elle prenait d'ailleurs à ce moment là un vol Aérolineas Argentina (en classe touriste, juste pour nous faire tous bien rire une dernière fois!), à destination de la province de Santa Cruz.

A 14h30, le Président s'est rendu au Palacio San Martin (la vidéo), siège du Ministère des Relations Extérieures et du Culte, pour y rencontrer les présidents d'Amérique du Sud (tous présents sauf le Vénézuélien Maduro), les envoyés internationaux, ainsi que le corps diplomatique.

La journée se terminera par une grande réception au Théatre Colón...

05/12/2015

Le Palacio San Martin, ex-Palacio Anchorena

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Le Palais Anchorena, racheté par l’État, devient en 1936 le siège du Ministère des Relations Extérieures et du Culte ; c'est à cette date qu'il est rebaptisé Palacio San Martin.

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 L'imposant porche d'entrée sur la Calle Arenales, fait face à la verdoyante Plaza San Martin.

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On comprend rapidement, sur ce plan, le souhait de la commanditaire, Mercedes Castellanos de Anchorena, que soit créé trois espaces de vie indépendants distribués autour d'un large patio d'honneur. 

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Depuis le magnifique patio d'honneur de forme ovale, sans aucun doute la plus belle réussite de l'architecte, on accède à la galerie couverte et aux pièces de réceptions ; le deuxième étage accueille les parties privatives et le troisième, le personnel.

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En ces années 1910, l'Argentine vit son âge d'or.

Depuis 1869 et la très controversée "Conquête du Désert", les surfaces cultivables ont été multipliées par 250 ! Les grandes familles aristocratiques, pour la plupart propriétaires terriens, se sont incroyablement enrichies. De magnifiques palais sont en construction à Retiro, Recoleta et Palermo : les Palacios Paz, Bosh (actuelle Résidence des États-Unis), Errazuriz (le musée des arts décoratifs), Ortiz Basualdo (l'Ambassade de France) et Anchorena, entre autres.... Ils seront tous inaugurés entre 1914 et 1924...

Puis viendra la dépression de 1929 et la crise économique argentine des années 30. Le 6 septembre 1930 le général Uriburu renverse le gouvernement constitutionnel, initiant alors une série de coups d'État et de gouvernements militaires qui se prolongera jusqu'en 1983...

Toutes ces familles qui ne peuvent plus mener grand train et qui n'auront vécues (en moyenne) qu'une vingtaine d'année dans leur somptueuse demeure se verront contraintes de les céder ; soit à l'état (Anchorena en 1936, Errazuriz en 1937, Paz en 38) ou à des ambassades étrangères (Bosh en 1929 et Ortiz Basualdo en 1939).

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Mais revenons à notre Palacio Anchorena...

Mercedes Castellanos de Anchorena, héritière de l'une des familles les plus riches et plus puissante d'Argentine a déjà 65 ans quand elle soumet à un jeune architecte en vogue, Alejandro Christophersen, d'origine suédoise, son projet de future demeure ; elle souhaite s'y installer avec deux de ses fils (et leur famille), ainsi qu'avec la veuve d'un troisième et demande à cette effet un plan de trois habitations indépendantes mais reliées entre-elles.

Las, la construction de l'imposant édifice accuse du retard et n'est malheureusement pas achevé pour les fêtes du centenaire de la Révolution du 8 mai 1810. Qu'à cela ne tienne, c'est à l'occasion d'un autre centenaire, celui de l'Indépendance du 9 juillet 1816, que sera donné au palais sa fête la plus mémorable.

Mercedes a 76 ans et s'éteindra quatre ans plus tard...

Comme l'ensemble des palais de style "beaux-art" (néoclassicisme coloré d'éclectisme) édifiés à Buenos Aires durant cette décennie (et bien sûr largement inspiré par l'architecture française et par la "Ville Lumière"), tous les matériaux se doivent de provenir directement d’Europe, comme les marbres d'Italie ou les parquets de Slovénie...

En 1936, l’État argentin rachète la demeure qui devient le siège du Ministère des Relations Extérieures et du Culte. Il devient le "Palacio San Martin", du nom du généralissime "libertador", héros des indépendances sud-américaines.

Depuis 1999, et l’inauguration (juste de l'autre côté de la rue) d'un building en verre qui accueille les différents services du ministère, le palais est surtout maintenant utilisé à des fins d'apparat. 

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 C'est à l'occasion d'une réception donnée l'an passé pour le lancement de l'exposition qui relatait le voyage de De Gaulle en 1964 (un périple qui avait conduit le Général durant trois semaines à travers 10 pays d'Amérique latine), que j'ai pu découvrir une partie de l'intérieur du palais...

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 En haut des marches du patio d'honneur trône un buste de San Martin.

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A gauche, l'immeuble tout de verre vêtu qui accueille les services du ministère.

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Vu que je travaille juste à côté (et cela depuis maintenant trois ans), j'ai dû passer des centaines de fois devant la palais ; je reste pourtant encore à chaque fois impressionné, plus d'ailleurs par la puissance et la richesse que dégage l'édifice plutôt que par son élégance ; et il m'est toujours aussi difficile de réaliser que cette "masse" architectonique n'a finalement été construite, il y a juste 100 ans, que pour accueillir une dizaine de locataires ! (hors le petit personnel, bien sûr).

13/11/2015

Visite (partielle) du Congreso

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El Congreso, novembre 2015

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Sur ce plan, on découvre les parties du parlement bicaméral qu'il est possible de visiter : les 2 hémicycles, quatre salons et la Bibliothèque.

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Le Grand Hall et sa verrière au vitrail allégorique. Un violent orage ayant fragilisé la structure, un filet de sécurité (malheureusement peu esthétique) a été tendu au niveau de la galerie du premier étage.

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Au centre du Congreso, le Salon "azul" (bleu, du nom de la couleur des fauteuils !) est dominé par la coupole, étonnamment moins impressionnante vu de l'intérieur que de l'extérieur !

Les 24 figures féminines de la base mesurent tout de même près de trois mètres de hauteur !

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Le câble de l'énorme lustre en bronze à lui aussi quelques problèmes, d'où cet échafaudage en vue de sa restauration...

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Autant le dire tout de suite, ce fut une visite un brin décevante ; et qui de plus avait nécessité que je prenne un jour de congé, le bâtiment n'étant accessible qu'en semaine !

Décevante parce que pour diverses raisons (événement, restauration, etc...), je n'allait pas pouvoir visiter ce jour là, ni la Chambre des députés, ni la Salle des pas perdus, ni la bibliothèque, trois des pièces maitresse du bâtiment.

Douché donc dès le début, la suite n'a pas été non plus à la hauteur de mes espérance, malgré le très beau Salon Bleu défiguré toutefois par un échafaudage : l’hémicycle des sénateurs paraissait plutôt défraichi (verrière sale et peinture écaillée), et le Salon Rose sans vraiment grand intérêt.

Choisissez plutôt de visiter la Casa Rosada qui à défaut d'être exceptionnelle, est nettement plus intéressante (et en plus c'est ouvert le WE !).

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 Dans un coin du Salon Azul, une vitrine abrite parait-il  l'original de la Constitution. Est-ce celle de 1853 ? Impossible à savoir et impossible aussi de s'approcher !

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 L’hémicycle du Sénat est évidemment bien plus petit que celui de la chambre basse. J'ai été un peu dépité de voir cette pagaille de fauteuil dans un lieu qui devrait symbolisé un peu plus "l'organisation" et que vient visiter chaque semaine des dizaines d'étudiants... 

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 El Congreso, novembre 2015

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 Le "Salon Rose" (ou Salon "Eva Peron"), accolé à l’hémicycle du Sénat, paraît défraichi, même si la guide semble fiière de nous préciser que le revêtement des fauteuils datent de l'époque d'Evita ! Un buste de cette dernière, assez laid, trône d'ailleurs au fond de la salle... 

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Fin de la visite, et dernière petite visite au "Penseur" (un exemplaire issu du moule original -c'est le n°3-, réalisé du vivant de l'artiste), qui semble toujours aussi perdu au milieu de cette grande place où on l'a installé en 1907.

Gravement vandalisé en 2011, il n'a donc toujours pas retrouvé l'emplacement qui lui était promis à l'origine... tout en haut des marches du Congrès.

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08/11/2015

Marche des Fiertés 2015 à Buenos Aires

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Buenos Aires, 07 novembre 2015

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La "Marcha del Orgullo LGBTIQ" (page FB) a commencé comme tous les ans par un grand rassemblement Plaza de Mayo en début d'après-midi. Le cortège s'est ensuite ébranlé vers 16 heures, afin de parcourir les 2km d l'Avenida de Mayo qui mène à Congreso.

Là, un concert géant clôturait cette 31e édition...

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24/10/2015

Palermo Chico

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Palermo Chico, octobre 2015 

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Palermo Chico (également appelé Barrio Parque) est un minuscule quartier de moins d'1 km² qui se situe de part et d'autre de l'Avenida Alcorta, à la frontière entre Recoleta et Palermo (pour faire simple je dirais entre la Flor et le Malba).

Si la partie entre Libertador et Alcorta possède de belles miasons, parcs et ambassades, elle est pourtant beaucoup moins étonnante que la dizaine de rues discrêtes entre Alcorta et les voies de chemin de fer. Là, c'est calme, luxe et volupté ; le temps semble s'y être arrêté à l'époque ou Charles Thays a dessiné ces quelques rues, probablement déjà destinées aux porteños les plus fortunés...

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 Palermo Chico, octobre 2015

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22/10/2015

L'Ambassade de France à Buenos Aires (vidéo de 6 minutes en espagnol)

 

Vidéo réalisée par la chaîne DestinoBuenosAires.tv à l'occasion de l'ouverture au public de l'Ambassade de France lors des 32e Journées Européennes du Patrimoine, les 19 et 20 septembre 2015.

17/10/2015

Du haut de l'Obélisque de Buenos Aires... à 67,5 mètres de hauteur !

Musée MALBA, Buenos Aires, 17 octobre 2015

11/09/2015

La "Floralis generica" s'épanouit de nouveau

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La "Floralis generica"

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J'avais écrit un post (ici, en 2012) sur cette superbe sculpture de plus de 20 mètres de hauteur) réalisée en 2002 et censée s'ouvrir et se fermer au rythme du soleil.

Dans la réalité, et au moins depuis septembre 2012, la fleur restait ouverte jour et nuit, suite à un problème mécanique.

Il aura fallu de longues années (et les moyens d'un généreux donateur, le distributeur de courrier privé "OCA" pour ne pas le citer) pour qu'enfin la "Floralis Generica", oeuvre de l'Argentin Eduardo Catalano, puisse de nouveau (depuis le 10 juin dernier) s’épanouir presque chaque jour.

Je dit presque, car quand les vents sont vraiment contraires, les pétales restent clos...

Plusieurs fois cet hiver (eh oui! c'est l'hiver de ce côté du globe), je suis donc retourné assister à l'endormissement de la belle ; en vain, celle-ci restant, au crépuscule, ou bien ouverte ou bien fermée de toute la journée.

Ce n'est que le WE dernier que j'ai enfin pu assister, de visu, à la métamorphose. Je m'étais préparé à vous en faire un petit film, tellement je m'attendais que tout allait se passer dans d’intenses grincements de machinerie !

Il n'en a rien été, à ma grande surprise, et je ne sais toujours pas quand cela à vraiment commencé ! Les pétales se sont fermés en plusieurs minutes (10, 20, je ne sais pas), sans aucun bruit ni aucun à-coup : elle était ouverte, et close l'instant d'après ! Je n'ai pas encore bien compris comment...

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Septembre 2015

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Et si les vents sont contraires, la belle restera close tout le jour !

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04/09/2015

Le Musée historique national

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Le Musée historique national, septembre 2015

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La première salle balaye rapidement plus de 2000 ans d'histoire...

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Une partie du musée est consacrée à la présence des jésuites et leurs diverses réalisations

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A gauche, tableau de l’École Cusqueña

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Le Musée historique national, septembre 2015

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Le Musée historique national se situe tout au bout de la Calle Defensa qui, après avoir traversé du nord au sud les quartiers de Monserrat et de San Telmo, fini sa course aux frontières de La Boca.

Ce musée, à la scénographie plutôt réussie, est consacré comme son nom l'indique à l'histoire du pays, bien qu'on y découvre surtout des objets en relation avec la Révolution de Mai et la guerre d'indépendance qui s'ensuivit.

Le musée d'origine ("Musée historique de la capitale") fut créé en 1889 et trouva place en divers endroits de Buenos Aires. D'abord Calle Esmeralda, puis Calle Moreno et enfin aux abords de l'actuel Jardin botanique.

Suite à de nombreux legs, les collections prirent vite de l'importance et finirent par largement dépasser, d'un point de vue symbolique, le simple cadre "municipal" initial ; le musée devint alors rapidement "national".

C'est à cette même époque (en 1894) que la ville de Buenos Aires racheta (à prix d'ami) le domaine de la famille Lezama (voir post précédent) dont le parc (après avoir été transformé par l'incontournable Charles Thays) devint public selon les vœux du vendeur. La luxueuse demeure allait quant à elle accueillir dès 1897 le Musée historique national.

Même s'il est évoqué dans quelques-unes des salles la période antérieure à 1810, les collections sont pourtant dans l'ensemble dédiées à d'illustres militaires de la période révolutionnaire à travers des armes, des tenues, des étendards, des tableaux, des meubles et bien d'autres souvenirs leur ayant bien souvent appartenu.

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Cornes à poudre, éperons et bolas (ces dernières, liens en cuir dont les extrémité sont garnies de cailloux sont encore utilisées par les gauchos pour immobiliser les bovins)

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Le Musée historique national, septembre 2015

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L'étui du sabre de San Martin

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Avant d’accéder au "sabre" de San Martin, le visiteur doit traverser cette pièce d'un esprit résolument solennel où sont exposés dans chacune des vitrines le sabre et le pistolet d'un célèbre général !

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Le clou du spectacle reste bien évidemment la découverte ultra scénarisée du sabre du Général San Martin, véritable trésor national au yeux des Argentins.

Ce sabre, volé au musée en 1963, après de nombreuses autres péripéties, coulait des jours heureux à Palermo au fond d'un coffre du Régiment des grenadiers à cheval (un bataillon justement formé par San Martin en 1812).

Dans un désir de rendre cette relique au peuple (et sans aucune arrière pensée politique bien entendu) la Présidente avait décidé de son retour au musée à l'occasion de la dernière célébration de la Révolution de son mandat.

Après une procession militaire et télévisuelle du plus bel effet le 27 mai dernier, le sabre traversait Buenos Aires du nord au sud avec un arrêt obligé au Mausolée de San Martin (qui se trouve dans la Cathédrale, Place de Mai), histoire que l'Archevêque Poli, successeur du Pape François, le bénisse copieusement.

Une fois arrivée au musée, c'est Cristina Kirchner en personne (tel Mitterrand et sa rose au Panthéon) qui s'est chargée de conduire et de placer la vénérée relique dans sa vitrine blindée, gardée depuis par deux grenadiers en habit. 

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Le sabre du Général San Martin

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Le vitrail au plafond de la salle, avec au centre... le Général San Martin !

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Le Musée historique national, septembre 2015

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30/08/2015

Le Parque Lezama

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Monument à Pedro de Mendoza, "premier" fondateur de Buenos Aires

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(Parque Lezama, août 2015)

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Ce samedi 29 août, il y avait une "manifestation" du mouvement social Tupac Amaru...

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La gloriette du parc Lezama

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On dû s'y reprendre à deux fois pour fonder la ville de Buenos Aires.

Le premier à s'y atteler fut Pedro de Mendoza, en 1536, probablement ici, aux abords de l'actuel "Parque Lezama", même si les historiens ne partagent pas tous cette hypothèse.

De toute façon, les indiens du coin ne voyant pas cette nouvelle petite colonie d'un si bon œil, Mendoza doit plier armes et bagages en 1541.

Ce n'est qu'en 1580 que Juan de Garay tente l'aventure à son tour, en implantant ses colons sur l'actuelle Plaza de Mayo, deux kilomètres plus au nord. La suite démontrera que cette colonisation était la bonne...

Au 19e siècle ce terrain, agrandi au fil du temps, tombe dans l'escarcelle d'un sieur Lezama, féru de botanique. En 1894, sa veuve cède la propriété à la ville de Buenos Aires avec pour exigence qu'il devienne un parc public. Il en sera donc ainsi et c'est dans la demeure des Lezama qu'est installé, dès 1894, le Musée historique national.

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En bas du parc, au milieu des étals colorés de la feria hebdomadaire, le monument à "l'entente cordiale argentino-uruguayenne" est plutôt en piteux état...

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(Parque Lezama, août 2015)

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Le Musée historique national, sans doute la seule raison qui vous poussera jusque par ici...

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Aux abords du parc, l’Église russe orthodoxe de Buenos aires, de style moscovite du 17e siècle...

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On doit cette église, inaugurée en 1901, au norvégien Alejandro Christophersen, architecte entre autre du Palacio Anchorena (actuel Palacio San Martin).

Il l'a toutefois "re-construite" à partir de plans russes, avec des fonds russes, et grâce à toute la "matière" provenant directement de Russie...

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Il serait dommage qu'a l'issue de votre visite au Musée historique national vous ne profitiez pas de l'occasion pour aller vous restaurer ou boire un verre, Calle Defensa, dans l’un des deux cafés notables du coin parmi les 72 que compte Buenos Aires : L'hipopótamo à gauche, ou le Británico à droite...

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(Parque Lezama, août 2015)

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Une petite douceur ?

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23/08/2015

Las Galerías Pacífico

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(Galerías Pacífico, août 2015)

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En 1888, des promoteurs décident de doter Buenos Aires d'un "grand magasin", à l'image de Paris qui a vu naître ce révolutionnaire concept au début des années 1860 avec la création du Bon Marché et du Printemps ; ces derniers inspireront Zola quand il écrira en 1883 son fameux Au Bonheur des Dames.

Les premiers bâtiments sont livrés dès 1894, mais le projet bat de l'aile. On abandonnera vite l'idée d'un "Bon Marché" argentin, et l'espace, qui finira par couvrir toute une "manzana", sera cédé par tranche. On y trouvera, en plus de divers commerces, l'hôtel Esplandor (toujours existant) ainsi que l'Académie et le Musée des Beaux Arts.

L'ensemble se nommera "Galeria Florida", du nom de la rue qui le borde à l'ouest.

Logo_BAP.svg.jpgEn 1908, une grande partie de la galerie, transformée en bureaux, est acheté par le BAP (Ferrocarril Buenos Aires al Pacifico), une entreprise britannique qui construit une ligne de chemin de fer reliant la capitale argentine à Mendoza, en passant par Santa Fé, Córdoba et San Luis.

De Mendoza, les voyageur peuvent, dès 1910, attraper le Transandino et traverser le continent d'est en ouest jusqu'à Valparaiso...

Cette voie, nationalisée en 1946, deviendra le Chemin de fer Général San Martin. (Depuis la privatisation du réseau ferré par Menem en 1992, le "rail" a fini par sombrer et il n'y a pratiquement plus aujourd'hui de train fonctionnant en Argentine...)

Mais revenons à 1946, date à laquelle les galeries, rebaptisée "Pacifico" sont largement remodelées ; l'occasion de faire appel à cinq artistes (quatre Argentins et un Espagnol) afin de réaliser les fresques qui ornent la coupole centrale.

En 1995, le Centro cultural Borges, d'une surface de 10 000m², vient prendre place au dernier étage de l'édifice qui abrite désormais, hormis l'Hôtel Esplandor, une myriade de boutiques plutôt (très) chics...

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(Galerías Pacífico, août 2015)

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Pour la petite histoire, c'est dans la "manzana" voisine (de l'autre côté de l'Avenida Córdoba) que sera construit en 1914 le Harrod's de Buenos Aires, unique petit frère du fameux grand magasin londonien. Hélas la crise économique de 1998 mènera à la fermeture du lieu qui, malgré un sursaut "culturel" entre 2003 et 2009 (il abritera quelques expositions et événements), garde encore aujourd’hui ses portes closes.

Ci-dessous on aperçoit, à gauche, une partie de la façade du Harrod's, et un peu plus loin les Galerías Pacífico, reconnaissables à leur stores rouge écarlate.

J'ai pris cette dernière photo il y a tout juste trois ans, date à laquelle, tout frais débarqué en Argentine, je logeais un bon mois Avenue Florida...

Photo qui nous ramène, soit dit en passant (et 300 articles plus tard), au premier post de ce blog :)

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16/08/2015

Le Botero de Buenos Aires

Dans le petit Parc Charles Thaïs de Recoleta (petit en comparaison aux centaines d'hectares que ce grand paysagiste a aménagé à travers toute l'Argentine et surtout à Buenos Aires), on peut découvrir une sculpture de Fernando Botero (l'une des deux seules en Amérique Latine avec celle qui se trouve à Santiago du Chili, mais sans compter bien entendu les très nombreuses que l'on rencontre en Colombie, patrie de l'artiste).

Cette sculpture, qui porte le nom de " Busto" (ou selon d'autres sources "Torso masculino desnudo") a été inaugurée le 24 mai 1994...

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(16 août 2015)

05/08/2015

Une baleine égarée à Puerto Madero !

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Les badauds qui se promenait ce mardi 4 août à Puerto Madero n'en reviennent toujours pas : il ont pu découvrir une baleine de 8 à 9 mètres de long nageant dans les eaux douces des digues du port de Buenos aires, à moins de 400 mètres de la Casa Rosada !

Est-elle venue s'ébaudir devant la queue de sa congénère accrochée, à quelque encablures de là, sur la façade du Centre Culturel Kirchner dont je vous parlais dans le post précédent?

Quoiqu’il en soit,  le cétacé un peu déboussolé a semble t-il fini par rejoindre le Rio de la Plata et, on l'espère, la pleine mer...

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Vidéo du Monde.fr

04/08/2015

Le Centre culturel Kirchner (ou la folie des grandeurs ?)

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Le Centre culturel Kirchner, juillet 2015

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Clin d’œil à l'impressionnante salle de concert "la Baleine Bleue" qui se trouve au centre du bâtiment...

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Le rez-de-chaussée a gardé son style (et son mobilier) "bureau de poste" d'époque...

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Serpent de mer des 3 dernières législatures, le Centre Culturel Kirchner a enfin "réellement" ouvert ses portes. L'avenir nous dira si Nestor et Cristina n'ont pas eu les yeux un peu plus gros que le ventre, tant il faudra de moyens à long terme pour garder à flot ce gigantesque paquebot que certains (argentins) n'ont pas hésité pas à comparer au Louvre ou à Beaubourg : pour ce qui est des dimensions de l'ensemble, faut voir (Beaubourg offre une surface de 103 000m² lui aussi) , quant au "contenu", c'est évidemment une toute autre histoire...

L'idée de la création de ce méga-centre culturel (aujourd'hui le plus grand d'Amérique Latine) a germé tout au début des années de la présidence de Nestor Kirchner. Un concours est lancé en 2006 avec l'idée de concrétiser à temps ce projet pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution de mai 1810.

Le 25 mai 2010, ce ne sera pourtant qu'une petite partie du centre qui sera inaugurée par la Présidente Fernandez de Kirchner, épouse et successeur de Nestor, les travaux pharaoniques ayant en effet pris beaucoup de retard.

Une nouvelle inauguration a donc eu lieu en mai dernier (cette fois c'était la bonne!), avec un petit changement toutefois. Le Centre culturel du Bicentenaire s'appellera désormais Kirchner, en mémoire du défunt président, décédé en octobre 2010. Les mauvaises langues diront sans doute que c'est tout autant à la gloire de la Présidente qui quitte le pouvoir en octobre prochain et souhaite laisser une trace de plus de ses deux quadriennats. 

L'immense édifice où prend place ce nouveau centre culturel est plus connu des Porteños sous le nom de "Correo Central" et a déjà une longue histoire : il a en effet fallu pas moins de 40 ans de projets et de contre-projets pour que les premières ébauches dessinées en 1888 par le Français Norbert Maillard se concrétisent en 1928 par l’inauguration du Correo Central, tel que nous le découvrons aujourd'hui.

Cet ensemble immobilier aura pendant 70 ans quelques autres affectations (écoles, commerces, clinique et même un bureau pour Évita Perón en 1946), mais gardera globalement, jusqu'en 2002, son rôle principal de "Corréo Central argentino".

C'est à partir de 2009 que les premiers travaux, à la fois de réhabilitation des façades, mais surtout de recomposition des espaces intérieurs ont réellement commencés. Si il reste encore pas mal de détails à régler, on a dès à présent accès à la presque totalité du bâtiment.  

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Le Centre culturel Kirchner, avec une surface de 100 000m², est juste gigantesque. On y trouve 6 auditoriums, dont le plus grand, "la Ballena Azul (la baleine bleue)", d'une capacité de 1750 places, accueille maintenant l'Orchestre national argentin. D'une acoustique paraît-il excellente, il est en plus doté d'un orgue allemand de 3500 tuyaux.

Au sous-sol, la Sala Argentina, d'une capacité de 540 places est, elle, plutôt destiné à la musique de chambre.

Les 51 salles d'expositions prennent principalement place le long des galeries qui, sur 9 niveaux, forment un écrin autour de la "Baleine bleue".

Tout l'avant du bâtiment a été conservé dans son jus, depuis l'accueil du rez-de-chaussée très "correo central" (avec d'ailleurs un "Musée du Courrier"), jusqu'aux salons de réception et d'apparat des étages.

Dans la partie "moderne" largement remodelée, outre la structure étonnante de la "Ballena Azul", posée sur quatre énormes pieds en béton, on peut aussi noter l’impressionnant luminaire en verre qui se trouve juste au-dessus (et qui abrite lui aussi une salle d'exposition), ou encore la reconstruction totale de la coupole principale.

Cette dernière, dotée d'une couverture réalisée avec pas moins de 496 panneaux de verre qui s'illumine la nuit venue, est également une salle de réception ou d'exposition de 500m². Elle donne accès a la première terrasse panoramique publique de Buenos Aires d’où l'on pourra découvrir la ville (ce n'était pas encore ouvert à mon passage!)...

 

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Comme pendu au plafond, l'immense "lampadaire" aux couleurs changeantes sert également de lieu d'exposition...

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La "Baleine", pas si bleue que ça !, et les 9 étages de galeries...

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On trouve bien sûr un tas d'autres salles, dédiée à l’événementiel ou à la restauration, comme par exemple cet espace de peinture destiné aux enfants et placé "sur le dos" de la baleine...

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Dans les parties conservées (avec mobilier et luminaires d'époque), on trouve des musées, des salles de réceptions et d'exposition.

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Une salle est bien entendu dédiée au Président Kirchner. L'occasion de nous rappeler que Nestor était, ah le destin!, le fils d'un employé des postes...

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Quelques salles d'exposition...

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Actuellement, à l'intérieur du "lampadaire", une exposition retrace l'histoire du "Correo" depuis 1888...

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Centro Cultural Kirchner, juillet 2015

29/07/2015

Un nouveau monument à la mémoire de Juana Azurduy

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Juana Azurduy Bernùdez de Padilla, Plaza Colón, juillet 2015

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Le 15 juillet dernier, la Présidente Kirchner, accompagnée d'Evo Morales, inaugurait dans les jardins de la Plaza Colón une nouvelle et imposante sculpture à la mémoire de Juana Azurduy Bernùdez. La présence du Chef d’état bolivien s'expliquait aisément : d'une part parce que Juana était Bolivienne et que, plus encore, c'est le gouvernement de Morales qui a offert ce monument à l'Argentine (on parle d'un coût d'un million de dollars!).

Cette inauguration est l'aboutissement d'une querelle juridique qui opposait depuis quelques années le Gouvernement de la Nation et celui de la ville de Buenos Aires. En effet, les jardins de la Plaza Colón, autrefois ouvert au public sont aujourd'hui "privatisé" par la présidence pour des raisons de sécurité. Ils appartiennent toutefois toujours à la "ville". (pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l'Argentine est une républiques fédérale de 23 provinces ; la ville de Buenos Aires est l'une de ces provinces).

Cristina, faisant fi du droit (ce pour quoi elle a maintenant un peu d'expérience) avait dès 2012 unilatéralement décidé de la venue de sa nouvelle protégée, Juana, mais surtout décrété le démontage (en juin 2013) de celle de Christophe Colomb qui se dressait là depuis 1921, et qui avait été offerte par un riche immigré italien.

S'étant mis à dos la ville et accessoirement la communauté italienne, elle a pourtant fini par emporter le morceau. Seule la destination de la statue répudiée a entre temps changé : de La Plata, ou elle devait être à l'origine remontée, il semble que sa nouvelle adresse sera à présent quelque part sur la Costanera Sur, pas loin de l'aéroport Jorge Newberry de Buenos Aires, si tant est qu'elle soit remontée...

Tout cette histoire concourt de la volonté de la Présidence de réécrire une nouvelle histoire en éloignant "physiquement" de la Casa Rosada un symbole trop évident d'une colonisation "sanglante" et dominée par l'Europe, afin d'y préfèrer une figure sans conteste plus "patriotique", et de plus à "moitié indigène" !

Quoi que l'on puisse penser de cette affaire à laquelle la téméraire Azurduy n'a vraiment rien à voir, il est clair que ce personnage historique retrouve enfin à cette occasion une place de choix dans l'Histoire de la libération des pays du cône sud, soumis à la mainmise de la couronne espagnole pendant plus de 300 ans.

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Ce Monument à Colón , qui trônait depuis sur cette place depuis 90 ans était plutôt réussi. Il avait fallut pas moins de dix ans de travail aux ouvriers pour remonter les 623 tonnes de marbre de Carrare qui avait été préalablement assemblés en Italie et apportés jusqu'ici. La statue du navigateur génois se dressait à 26 mètres au-dessus du sol, posée sur un obélisque tronqué réalisé dans un seul bloc!

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La légende raconte que Simon Bolivar aurait dit un jour à Juana que son pays ne devrait pas s'appeler Bolivia (nommé d'après son nom), mais plutôt Padilla ou Azurduy, car ce sont eux qui l'avaient libéré.

Élevée à la campagne et un brin rebelle, Juana (né à Sucre d'un père espagnol et d'une mère indienne) devient orpheline à l'âge de 7 ans. Une tante l'envoie dans un monastère pour la remettre sur le droit chemin, en vain. A 18 ans, elle retrouve la liberté et les grands espaces, apprend le quechua et l'aymara et prend fait et cause pour les indiens ; c'est également l'époque où elle rencontre Manuel Padilla, avec qui elle se marie en 1805. Ce dernier fait déjà partie de ses groupuscules qui, influencés par la Révolution française, planifie la révolution de ce côté-ci de l'Atlantique.

S'ensuivirent des années de guerre où Juana et ses quatre enfants suivront Manuel sur les champs de bataille. Elle combattra, arme au poing, aux côtés de Guëmes et du Général Belgrano. Durant ces longues années de combat, elle perdra tous ces enfants ainsi que son mari. En 1816, elle est élevé au grade de Lieutenant Colonel...

La suite est moins glorieuse. La pension que Bolivar lui avait octroyée lui est retirée, et les terres des Padilla restent toujours confisquées. Elle meurt indigente en 1862, à l'âge de 82 ans, et sera enseveli dans une fosse commune. 

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On peut facilement concevoir les raisons politique qui ont destitué Colón de sa colonne pour faire place à une patriote des guerres de libération, mais je trouve personnellement qu'on a poussé un peu loin le bouchon en plaçant Juana, sabre au clair, face à la Casa Rosada.

Même si je comprend (un peu) le souhait de la Présidente (et/ou de l'artiste ?) de vouloir "que Juana fasse face aux dirigeants du pays (qui la regarde par la fenêtre?) au moment où ils décident des destinées de la Nation", elle aurait été, à mon avis plus à son avantage tournée vers la mer : en effet, comme le parc où elle est installée n'est pas ouvert au public, on ne voit Juana que de loin et de plus (assez mal) de profit.

Quant à la vision de l'arrière du monument (celle donc que verra surtout le public), cela donne plutôt un "pâté" difficilement déchiffrable et plutôt inintéressant.

Enfin, sans jouer les "vieux cons", Le monument à Colón, d'une grande élégance, mettait en valeur la façade arrière de la Casa Rosada, alors que le le nouveau groupe en bronze et son piédestal massif l'écrase à présent totalement....

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On doit cette sculpture, qui pèse 25 tonnes, au porteño Andrès Zerneri.

24/07/2015

El Museo del Bicentenario

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Musée du Bicentenaire, juillet 2015

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Peinture allégorique de la révolution...

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Portrait officiel d'Eva et Juan Perón, 1948

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Un restaurant...

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Le Musée du Bicentenaire à été inauguré le 24 mai 2011, soit un an après les festivités du bicentenaire commémorant la révolution de Mai 1810. Il se trouve juste derrière la Casa Rosada.

Le Musée n'est pas en soi incontournable, mais c'est surtout sa location qui revêt un intérêt historique particulier. Ses salles prennent en effet place au cœur des vestiges de la Aduana Taylor que vous avez pus découvrir dans le post précédant ; vu que ce musée est d'accès facile (et gratuit), ce serait dommage de ne pas y faire un saut à l'occasion d'une visite Plaza de Mayo.

Le musée se structure autour d'un immense hall plutôt vide (l'ancienne "cour des Manoeuvres" de l'Aduana Taylor) bordé par une quinzaine d'arches (dotée chacune d'une vidéo - voir ici- et de quelques vitrines) sous lesquelles sont développées des périodes de l'histoire argentine.

La présentation, assez didactique, glisse legerement sur la fin (on pouvait s'y attendre!) vers une idéalisation des années Kirchner : on est jamais mieux servi que par soi-même....

Cette histoire "argentine", vieille donc de seulement deux cent ans est "compartimentée" comme suit :

  • La Révolution (1810 - 1829)
  • L'Anarchie ; Rosas : le restaurateur des lois (1929 - 1961)
  • Organisation de l’État (1961 - 1890)
  • La grande immigration, l'ordre conservateur (1890 - 1916)
  • Le suffrage populaire, le radicalisme et les luttes sociales (1916 - 1930)
  • De la "décade infâme" à l'ascension de Perón (1930 - 1945)
  • Le Péronisme (1945 - 1955)
  • La révolution "Libertadora" (1955 - 1968)
  • La résistance péroniste. Organisation politique et sociale (1968 - 1973)
  • D'un gouvernement populaire au coup d'état (1973 - 1976)
  • La dictature militaire (1976 - 1983)
  • Le rétablissement démocratique et ses limites (1983 - 1989)
  • Le néolibéralisme (1989 - 2002)
  • Le rétablissement politique, économique et social (2003 - 2010)

Les petit films qui passent en boucle sous les arcades méritent qu'on s'y arrête (si on comprend l'espagnol). Les vitrines en revanche ne sont pas très "chargées", et c'est donc l'occasion rêvée de découvrir un musée dans sa totalité !

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Ce splendide écusson (aux armes des Bourbons d'Espagne, des maisons de Castille, León et Grenade, bordée de la Toison d'or) est resté en place au-dessus de l'entrée principale du Fort originel jusqu'en 1816.

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On a placé ce canon à l'endroit exact où il se trouvait sur les remparts du 17e siècle.

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Quelques maillons de la fameuse chaîne de la "Bataille de la Vuelta de Obligado" (que l'on retrouve sur le billet de 20 pesos), qui eut lieu en 1845.

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On trouve dans les premières vitrines des canes et pipes et autres objets personnels ayant appartenu aux Chefs d’État successifs...

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On trouve aussi de très nombreuses écharpes bicolores, attribut officiel des Présidents de la Nation : Alvéar, Mitre, Alcorta, Quintana, Puyredón, Pellegrini et autre Sáenz-Peña...

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La répression militaire est explicitée d'une façon laconique...

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... tout comme la résistance à la dictature qui l'est d'une façon tout aussi laconique avec ce "panuelo" d'une mère de la Place de Mai !

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Où l'on prend vraiment les visiteurs (les Argentins, quoi !) pour des chèvres, c'est dans les dernières vitrines : les présidents libéraux (précédent le Kirchnérisme) y sont "symbolisés" par des smokings, Rolex et stylo en or...

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 ...alors que l'humble et modeste Nestor Kirchner (le défunt mari de l'actuelle présidente) n'est représenté que par un sobre costume sombre et, comble de la simplicité, par ce fameux Bic noir dont on nous affirme qu'il ne se séparait jamais...

Populisme, quand tu nous tient...

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La dernière vitrine est bien évidemment pour Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de la Nation depuis 2007 et jusqu'en octobre prochain, date de la prochaine élection présidentielle...

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Musée du Bicentenaire, juillet 2015

18/07/2015

La Plaza de Mayo et le Fort de Buenos Aires, de 1700 à 1900

En préambule au prochain post où il sera question du "Musée du Bicentenaire", je vous propose un petit montage réalisé à partir de "captures d'écran" d'un film qui est justement proposé en boucle dans le dit musée.

Cette vidéo interactive raconte l'évolution des alentours de la Place de Mai, où le Fort d'origine laisse place au fil des siècles à l'actuelle Casa Rosada, siège du Gouvernement.

On comprend mieux ainsi comment le bâtiment des Douanes (Aduana Nueva ou Aduana de Taylor) construit en 1855 a presque aussitôt disparu (en 1895), après seulement une quarantaine d'années de service !

Le Musée du Bicentenaire prend aujourd'hui place au cœur d'une partie des ruines réhabilitées de cette fameuse douane....

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Le Rio de la Plata, Le Fort (qui date de 1595) et la Place de Mai

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A l'intérieur du Musée, on a replacé deux canons à l'endroit même où ils se trouvaient sur le fortin d'origine !

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L'actuelle Casa Rosada s'inscrit parfiatement dans ce qu'était les limites du fort originel !

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Année charnière : on trouve encore la porte d'entrée du fort, ultime vestige, et, derrière la "Casa de Gobierno", la toute nouvelle Douane....

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Le Musée du Bicentenaire prend en partie place dans la cour dite "des maneuvres", entre l'ancien bâtiment semi-circulaire des douanes et l'actuelle Casa Rosada.

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En 1855, la douane semi-circulaire de Taylor était le premier bâtiment de Buenos Aires gagné sur le Rio. On voit sur ce montage que cette avancée sur le fleuve n'a pas cessé depuis, avec Puerto Madero et la "Réseve écologique", repoussant les berges du Rio à plus de deux kilomètres à l'est du Fort originel.

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En 1895, les Douanes de Taylor sont détruites...

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14/07/2015

Dépôt d'une gerbe par l'Ambassadeur de France

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A l'occasion de la célébration du 14 Juillet, l'Ambassadeur de France, Monsieur Jean-Michel Casa, a déposé cet après-midi une gerbe tricolore au pied du monument élevé à la gloire du "Général San Martin (El Libertador) et des armées d'Indépendance".  

Le mémorial est formé d'un groupe équestre, inauguré en 1862 (que l'on doit au Français Daumas), auquel on a adjoint en 1910 les bas-reliefs et les autres sculptures (de l'Allemand Ederlein).

Le monument se trouve bien évidemment.... Plaza San martin, à quelques centaines de mètres de L'Ambassade et du Consulat de France.

11/07/2015

Le Palacio Barolo, à la gloire de Dante et de sa Divine Comédie

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Le Palacio Barolo, avec ses cent mètres de haut, demeurera de 1923 à 1935 le plus haut immeuble d'Amérique du Sud ! Il ne sera "détrôné" qu'en 1936 par le gratte-ciel  "Cavanagh" de la Plaza San Martin...

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Le Palacio Barolo, mai 2015

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Le Palacio Barolo fait partie de ces immeubles emblématiques de Buenos Aires qui ont poussé au tout début du 20e siècle, à une époque où l'Argentine était l'une des sept premières puissances mondiales, et dont rien ne semblait pouvoir freiner le développement.

Les plus riches argentins étaient généralement issus d'anciennes familles qui détenaient à la fois les titres, les terres, la presse et le pouvoir, mais on trouvait également parmi eux un nombre croissant "d'immigrés" qui avaient réussi dans les affaires, tel l'Italien Luis Barolo, magnat du textile.

Ce dernier rencontre l'architecte Mario Palanti en 1910. Ils sont tout deux italiens, frères de loge et grands admirateurs du Florentin Dante Alighieri, l'un des poètes majeurs de la pré-renaissance. Très vite dans leur esprit va germer l'idée de construire un édifice à la gloire du poète et de son chef d’œuvre : La Divine Comédie.

Comme ils ne sont pas à court d'imagination, ils espèrent même en secret terminer les travaux en 1921, date du 600 anniversaires de la mort du poète, afin de rapatrier d'Italie ses ossements, et les déposer au cœur de l'édifice.

Le Palacio devient vite un ouvrage détonnant à Buenos Aires. De par sa taille bien évidemment (100m de hauteur alors que ses voisins de l'Avenue de Mayo sont alors limités à 28!), sa symbolique, mais aussi par un style indéfini qui mêle l'art nouveau, le gothique, le néo-romantisme jusqu'aux fulgurances plutôt hindous de la coupole dans laquelle l'architecte place un phare d'une puissance de 300 000 bougies censée porter jusqu'à Montévidéo (vu que la capitale uruguayenne se trouve à 200km de là, j'ai évidemment des gros doutes!).

Ce "Palais de bureaux" sera finalement inauguré en 1923 quelques mois après la mort "mystérieuse" de Barolo, et les ossements de Dante se trouvent, eux, toujours à Ravenne...

 

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Je ne suis pas expert en cabale ou en ésotérisme, et je ne vais pas vous citer tous les chiffres de la constructions qui tournent (ou semble tourner parfois!) autour de PI, des nombres parfaits, du Nombre d'Or ou, tout simplement, de la symbolique de la Divine Comédie !

On se contentera dans un premier temps de constater que l'édifice mesure pile-poil 100m de hauteur, comme les 100 chants de la Divine Comédie ; qu'il comporte 22 étages correspondant au nombre total de strophes du poème ; que le sous-sol et le rez-de-chaussée correspondent à l'Enfer (il y a d'ailleurs 9 voûtes dans le grand hall qui correspondent au 9 cercles de l'Enfer) ; les premiers quatorze étages forment le Purgatoire et les 8 derniers (du 15 au 22e), du nombres des planètes identifiées par Dante, représentent le Paradis ! Le phare, qui représente l'Empirée, n'atteint pas le 23e étage (on peut approcher Dieu, mais pas arriver à sa hauteur) ; il symbolise l'union tantrique entre Dante et sa muse Béatrice.

Si tout l'immeuble est parsemé de citations latines et autres ornements symboliques, seul l'immense rez-de-chaussée est richement décoré. C'est là que l'on découvre, entre autres, les sculptures en bronze des condors et des dragons de l'Enfer qui donnent à l'ensemble un faux air de Gotham City!

Le sol en marbre vert (passé), rouge et blanc du hall, aux couleurs du drapeau italien, est censé rappeler les origines du poète...

 

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Fini le Purgatoire, à partir du quinzième étage, on est enfin au Paradis...

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Même le nombre d’ascenseurs n'a pas été laissé au hasard, pas plus d'ailleurs que le nombre d'étages qu'ils déservent !

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Vue du Congreso depuis le Palacio Barolo

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pensador.jpgComme on ne prête qu'aux riches, et que l'imagination peut être très fertile dès que l'on évoque Dante (voir le roman "Inferno" de Dan Brown), certains n'ont pas hésité à attribuer l'installation de la sculpture du Penseur de Rodin, sise à 250m du Palacio (au bout de la Plaza Congreso), à Luis Barolo, histoire pour lui de parfaire son oeuvre !

Le Penseur apparait en effet pour la première fois comme un élément central de la fameuse Porte de l'Enfer de Rodin !

Il n'en est rien puisque la-dite sculpture a été commandée par la ville de Buenos Aires dès 1906 (du vivant de l'artiste qui signe d'ailleurs là le 3e exemplaire de l’œuvre) et devait être placée à l'origine sur les marches du Congrès argentin.

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La vue sur la ville est assez époustouflante et porte jusqu'au Rio de la Plata. On aperçoit également, sous une autre perspective, l'un des deux portraits géants d'Eva Peron arrimés depuis 2011 sur un immeuble du Ministère de la Santé.

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Le dernier et étroit escalier qui mène au Phare

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Notons enfin que, contrairement à ce qui est souvent repris, le phare originel ne comptait pas 300 000 bougies (ç’aurait été un peu long à allumer!) mais une "puissance" équivalente à 300 000 bougies. Je ne sais pas combien d'ampoules il y avait à l'origine, mais une seule est aujourd'hui présente.

Il paraît que lors des visites nocturnes, le guide appui sur "On" !!!

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 Le Palacio Barolo, mai 2015

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 Le site officiel des tours guidés

21/05/2015

Le Musée Ethnographique Juan B. Ambrosetti

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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Le Musée a acquit en 1908 ces deux rares exemplaires de costume de danse couvert de plaque d'argent. Ils proviennent de la région de Sucre en Bolivie, et étaient utilisés lors de procession religieuses à la période coloniale.

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Le corridor qui mène à la cour centrale désert une réserve qui abrite une impressionnante collection de 2 500 pièce de textile, d'art plumaire, d'armes, d’instruments, mais aussi de sculptures en bois et de céramiques provenant d'Asie, d'Afrique ou d'Océanie. Cette réserve ne se visite malheureusement que le mardi, entre 14 et 17 heures !

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C'est au sous-sol de la Faculté des Lettres et de Philosophie, Viamonte 430, que  prit place en 1904 le premier musée ethnographique de Buenos Aires. Le lieu, à vocation essentiellement universitaire à son origine ne fut ouvert (en partie) au public qu'en 1918.

En 1927, dans un souci d'offrir aux chercheurs un lieu plus adapté mais aussi un bel écrin aux collections qui commençaient à s'étoffer, on déménagea le musée à son emplacement actuel, Moreno 350 (quartier de Montserrat), dans un joli immeuble italianisant construit dans les années 1870 pour la Faculté de droit. Le musée porte aujourd'hui le nom de Juan Bautista Ambrosetti, pionnier argentin de l’anthropologie et premier directeur de l’institution, dont les cendres furent dispersée en 1917 au pied du pukara de Tilcara.

J'ai vite déchanté, lors de ma visite, croyant un instant qu'il n'y avait que les trois salles du rez-de-chaussée à visiter, et que la "réserve", probablement très riche, était fermée (elle n'est ouverte en fait que deux heures par semaine , le mardi, c'est ballot!).

C'était sans compter sur la très interessante salle du premier étage (fermée elle aussi mais qui allait ouvrir quelques minutes plus tard), qui abrite l'exposition "de la Puna au Chaco". Cette dernière vaut à elle seule le détour si tant est que vous vous interressiez de près ou de loin à l'histoire pré-inca.

-Site officiel du musée-

 

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Une salle présente des objets variés venant des quatre coins du monde...

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Cette autre salle est consacrée exclusivement au quatre peuples de la Terre de feu (les Yamanas, Alakuf, Selkman et Haush) et aux conséquence de l'arrivée des premiers "hommes blancs" au 19e siècle.

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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La salle la plus intéressante et la plus "muséifiée" se trouve au premier étage du bâtiment. Elle se présente sous la forme d'une mini-exposition qui s'intitule "de la Puna au Chaco, une histoire précolombienne", et est divisée en quatre thèmes : les débuts de la vie agraire, la complexité sociale, la concentration du pouvoir et la naissance de "l'Etat"... 

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Céramique Nazca

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Céramiques Mochicas

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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Superbes cuchimilcos de la Culture Chancay

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Depuis la cour ombragée, on accède par un magnifique portique à la bibliothèque qui conserve environ 70 000 ouvrages, réservés malheureusement aux seuls chercheurs...

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(Musée Ethnographique, Buenos Aires, mai 2015)

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18/05/2015

La Liberté éclairant Buenos Aires

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(Barrancas de Belgrano, mai 2015)

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La Fonderie, sise en Haute-Marne près de Saint-Dizier, avait son siège à Paris.

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On trouve au quatre coins du Monde des centaines de répliques, copies ou "interprétations" de la Statue de la Liberté qui fut érigée, non sans mal, au sud de Manhattan et inaugurée en octobre 1886. Elle aurait due en fait, dans l'idéal, être prête dix ans plus tôt, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance de 1776 !

On en trouve deux "d'époque" en Argentine : une dans la banlieue de San Juan (personne ne sait d'ailleurs aujourd'hui avec certitude comment elle est arrivée là) et celle de Buenos Aires, à Belgrano, à environ 400m de l'entrée du quartier chinois...

On ne sait rien de cette réplique en fonte de petite taille  (à peine plus de deux mètres), ni la raison pour laquelle elle fut livrée, ni par qui, ni vraiment quand, même si l'on s'accorde à reconnaître que c'est avant 1910.

Si elle à souvent été repeinte (dans des tons différents) et qu'il manque une pointe à sa couronnes (les sept à l'origine représente les 7 continents -ou bien encore les 7 océans-), on est au moins absolument certain de son origine, puisqu'elle est inscrite sur le piédestal : Le Val d'Osne, en Haute-Marne, dont la fonderie d'art fut l'une des plus importante et célèbre (avec Durenne) de France.

C'est de ses ateliers que sortiront, entre autres, les ensembles en bronze doré du Pont Alexandre III, les fontaines Wallace ou bien encore les entourages Art Nouveau du métro parisien conçues par Hector Guimard.

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Aie ! Une des pointes du diadème manque à l'appel !

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Les inscriptions sur les tablettes varient : à New-York, c'est celle de l'Indépendance (4 juillet 1776) ; sur celle de l'Ile aux Cygnes (qui fut en fait le modèle de la "grande"), on trouve aussi le 4 juillet 1776, mais également le 14 juillet 1789.

A Buenos Aires, les dates de 1789 et 1889 laisse à penser qu'elle fut fondue à l'occasion du centenaire de la Révolution Française...

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15/05/2015

Le Shopping Abasto, ex "Mercado de Abasto"

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(Abasto, mai 2015)

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Ne vous effrayez pas!, je ne vais pas commencer, par manque d'imagination, à vous dresser la liste de tous les centres commerciaux de Buenos Aires !

Mais celui d'Abasto à une riche histoire et reste, avec le Palais des Eaux et  la Faculté des Sciences Économiques, l'une des trois plus importantes constructions du "barrio" de Balvanera. Il est aussi "raccord" avec le post précédent où je vous parlais de Carlos Gardel et de son adolescence passée dans le quartier.

C'est en 1893 que fut inauguré le premier "Mercado de Abasto" qui s'inspirait des Halles parisiennes. Il se situait idéalement entre Olivos et la Boca (zones de cultures maraîchères) et à proximité d'une ligne de chemin de fer.

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Les halles, qui n'avaient cesser de croître pendant près de 30 ans, finirent pourtant par ne plus suffire : en 1931, on posait la première pierre du bâtiment que nous découvrons aujourd'hui.

Le projet du Slovène Viktor Sulsic, inauguré en 1934, était pour le moins audacieux : un mélange se style Art Déco et de Brutalisme cher à Le Corbusier. C'était également, côté technique, le premier bâtiment de la capitale construit totalement en béton.

En 1939, après quelques agrandissements, on autorisa la vente de la viande et du poisson. Le Mercado de Abasto, l'un des plus grands de la capitale offrait alors près de 58 000 m² de surface utile.

En 1971, la même année où l'ont détruisait les premiers pavillons Baltard des Halles à Paris, une ordonnance du Gouvernement argentin promulguait une loi instituant un "marché central unique" (à l'instar de Rungis) et la fermeture à terme des sept grands marchés de la capitale.

En 1984, après dix années de construction, le nouveau Mercado Central de Buenos Aires (qui se trouve à la sortie de Capital Federal, 10km avant l'aéroport d'Ezeiza) était enfin prêt et le Marché d'Abasto fermait définitivement ses portes.

Des promoteurs sautèrent bien évidemment sur l'occasion pour proposer quelques nouvelles et disgracieuses tours de plus, mais l'immeuble fut heureusement classé en 1985 "patrimoine culturel de la ville" et sauvé de la destruction.

Après quelques péripéties administratives, des travaux d'envergure commencèrent en 1995 et le centre commercial, aujourd'hui l'un des plus grands de Buenos Aires, fut finalement inauguré en novembre 1998...

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(Abasto, mai 2015)

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Une statue de Gardel se dresse au début du passage qui porte son nom. Celui-ci mène à la Rue Jean Jaurès et, deux cents mètres plus loin, au musée à la gloire de l'artiste...

 

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13/05/2015

Le Musée Carlos Gardel

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(Rue Jean Jaurès, Buenos Aires, mai 2015)

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Seules quelques façades du quartier surfent sur la vague "années 20""...

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Le "PH" de la rue Jean Jaurès qu'acheta en 1927 Berthe Gardes (Berta Gardés de son vrai nom), la mère de Carlos. Le PH (propriedad horizontal) est un type d'habitation tout en longueur typique de Buenos Aires, généralement doté d'une cour, d'un étage et d'une terrasse...

On appelle aussi ce type d'appartements "casa de chorizo" (maison saucisse) !

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Buenos Aires ne pouvait faire l'impasse d'un lieu de mémoire dédié à l'un des Argentins les plus célèbres au monde à l’instar d'Eva Perón, de Che Guevara, de Fangio, Maradona, Messi, et maintenant le Pape François! 

Le petit musée consacré à Carlos Gardel se trouve à Abasto, un  quartier situé à la frontière des barrios d'Almagro et de Balvanera ; il prend place dans la petite maison qu'acheta la mère de l'artiste en 1927.

Carlos Gardel a t-il  lui aussi vécu dans cette maison ? Mystère !

De toute façon, il y a tellement de zones d'ombres dans la vie de l'artiste que l'on n'est plus à une près, et même ses biographes, 80 ans après sa mort, en sont encore à se crêper le chignon!

Le "pibos Carlito" (le gamin Carlito) ou le "francesito" (le petit français : il est en effet arrivé à Buenos Aires avec sa mère à l'âge de deux ans) eut semble t-il maille à partir avec les services de police (pour escroquerie) durant ses jeunes années.

Une fois célèbre, il s'ingénia donc à brouiller les pistes, jusqu'à tenter de faire détruire son casier judiciaire (avec l'aide du Président de l'époque). Il s'est appelé tour à tour Gardes, Gardès, Gardez et enfin Gardel. Si l'on sait maintenant avec certitude qu'il naquit en 1890 à Toulouse, il déclara pourtant quelques fois être né en Uruguay et d'autres fois encore à La Plata, en Argentine!

Ces déclarations plus que contradictoires allaient faire oublier un temps ce passé peu glorieux mais aussi, de fait, favoriser la naissance d'un mythe. Sa vie privée fut d'ailleurs tout aussi mystérieuse (ou secrète, c'est selon) au point que certains ont prêté à ce célibataire endurci quelque "amitié particulière" !

Quoiqu'il en soit, ce n'est pas dans ce musée que vous trouverez des réponses. La présentation y est factuelle mais lisse : on y découvre bien entendu le légendaire interprète de Tango, mais aussi l'acteur de cinéma ou bien encore le passionné de turf et de chevaux ; le tout agrémenté de moult coupures de presse, de vinyles, de photos et de quelques objets personnels.

On y évoque aussi longuement sa mort tragique survenue en 1935, au sommet de sa gloire, lors d'un crash entre deux avions sur le tarmac de l'aéroport de Medellín.

Une légende était née...

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Gardel repose aujourd’hui au cimetière de Chacarita

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(Musée Carlos Gardel, mai 2015)

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(Musée Carlos Gardel, mai 2015)

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« El Morocho del Abasto » (Le brun de l’Abasto)

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Dans la salle du fond passent en boucle quelques extraits de films dans lesquels il jouait et chantait.

Une petite pièce, dédié à sa mère (qui était repasseuse), nous suggère l'enfance plutôt modeste de Gardel... 

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L'escalier mène aux pièces du premier étage ainsi qu'à la terrasse

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05/05/2015

Les Mères (et les Grands-Mères) de la Place de Mai

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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La "Pirámide de Mayo" originelle, qui fut le premier monument patriotique érigé à Buenos Aires (en mai 1811, un an après la Révolution), a largement été remaniée en 1852.

Elle perdit les quatre sculptures allégoriques trônant à sa base (ces dernières : la Géographie, l'Astronomie, la Mécanique et la Navigation se trouvent aujourd'hui à une centaine de mètres de là, au coin des rues Alsina et Defensa), et fut coiffée d'une sculpture de la Liberté (reconnaissable à son bonnet phrygien) du français Joseph Dubourdieu, celui-là même qui réalisa le fronton de la Cathédrale toute proche. 

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 En 1912, on déplaça l'obélisque d'une soixantaine de mètres afin de le placer exactement au milieu de la place...

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Entre l'obélisque et la Casa Rosada, les barrières anti-émeutes, fixées au sol, sont dressées en permanence afin de protéger la Présidence des très nombreuses manifestations qui se déroulent sur la place.

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Des vétérans de la Guerre des Malouines campent depuis maintenant sept ans dans un coin de la place afin d'être officiellement reconnu par le gouvernement...

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Les "Mères de la Place de Mai" arrivent à bord d'un minibus de leur association...

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Le 30 avril 1977, soit un an après le coup d'état (le 6e en moins de 50 ans!) du Général Videla qui renverse le gouvernement d'Isabel Perón, des mères de familles viennent manifester Place de Mai : demandant à rencontrer le chef de la junte militaire, elles se voient sommées par la police de "circuler".

C'est ce qu'elles ont fait ce jour là, en tournant autour de l'obélisque, et c'est ce qu'elles font encore aujourd’hui, 38 ans plus tard, tous les jeudi !

Je ne reviendrais pas sur les atrocités qui marquèrent les années de la triste dictature militaire qui dirigea le pays de 1976 à 1983, les chiffres parlant d'eux-mêmes : 15 000 fusillés, 30 000 disparus, 1,5 millions d'exilés ; rafles, centres de détention, tortures, sans compter les plus de 500 bébés enlevés à leurs parents assassinés et remis sous de faux noms à des familles proche du pouvoir...

Beaucoup de ces disparus (dont seulement 11 000 sont aujourd'hui reconnus par les autorités) furent jetés, mort ou inconscient, depuis des avions dans le Rio de la Plata ; les fameux "vols de la mort". Les autres finirent dans des fosses communes.

Pour ajouter à ce tableau déjà très noir, il faut se souvenir que les pays alentours (le Chili, la Bolivie, l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil), qui étaient également des dictatures, jouèrent le jeu du régime argentin (l'Opération Condor) et trucidèrent de nombreux opposants qui cherchaient à fuir hors du pays.

On pourrait aussi parler de ces commandos qui furent envoyés jusqu'en Europe pour achever la triste besogne, ou encore du silence assourdissant de nombreux pays pourtant très au fait de la situation, à commencer par les États-Unis...

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Mais revenons à nos "Mères" qui exigent encore aujourd'hui de connaître toute la vérité sur le sort qui fut réservé à leurs enfants et qui continuent inlassablement à tourner autour de l'obélisque, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme pour remonter le temps...

En 1986, le mouvement se scinda en deux, avec d'un côté les "Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice", et de l'autre "l'Association des Mères de la Place de Mai".

Les premières, pour faire court, refusent les prises de paroles sur la place, acceptent l'idée de dédommagement financier, sont en faveur de l’exhumation des corps et de l'identification des victimes. Elle souhaitent enfin que seules les "mères" de Buenos Aires participent à leur mouvement.

Les secondes (pour faire tout aussi court), bien que sans parti, sont nettement plus politisées. Elles refusent quelque réparation économique que ce soit, pas plus qu'elles ne veulent de monuments aux morts, de musée aux morts ni d''exhumation des corps qui ferait abstraction de l'engagement politique et révolutionnaire de leurs enfants. Elles sont enfin solidaires de toutes les victimes des dictatures à travers le Monde.

Quoiqu’il en soit, cela fait maintenant 38 ans que ces deux groupes tournent autour de l'obélisque, le même jour, sans se mêler n'y même se jeter un regard !

Depuis 2006, les marches sont devenues nettement plus pacifiques, les mères (toutes obédiences confondues) reconnaissant à Nestór Kirchner (le défunt mari de Cristina) d'avoir sincèrement œuvré dans le bon sens au cours de sa présidence...

Pour être complet, citons enfin une autre ONG, fondée dés 1977, "Les Grand-mères de la Place de Mai", qui a mis en place depuis les années 80 un vaste programme de banque de données génétiques afin de permettre à des enfants de disparus de retrouver leur famille biologique.

Sa fondatrice, Estela de Carlotto a d'ailleurs retrouvé son petit-fils l'an dernier, après 36 ans de recherche...

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Les"Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice" formait un groupe assez réduit ce jeudi 23 avril...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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"L'Association des Mères de la Place de Mai" avait semble t-il à sa disposition plus de moyens : minibus, sono, tente avec vente de livres et de produits dérivés, mais également plus de "supporters". Elles étaient une dizaine de "Méres" présentes ce jour-là.

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A l'origine, les foulards des Mères de la Place de Mai étaient des langes de bébés...

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Ces "Mères de la Place de Mai", dont certaines sont maintenant très âgées, n’ont fait que deux tours...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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... avant d'aller s'assoir et écouter l'orateur annoncer le programme du jeudi suivant, jour du 38e anniversaire de la première marche.

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Pendant ce temps, l'autre association continuait de tourner, dans l'indifférence presque générale...

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30/04/2015

Le Palacio Paz

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La façade, sur la Plaza San Martin, et la monumentale entrée du Palacio Paz

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L'escalier de marbre et de bronze mène au vestibule d'honneur

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Une sculpture en marbre de Carrare du Français Raoul-François Larche, "La Vendange" (placée aujourd'hui sous l'escalier qui mène aux étages), accueillait le visiteur.

Depuis que le palais est le siège du Cercle militaire, elle a été remplacée par un portrait ainsi par une réplique du sabre du Général San Martin...

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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Le vestibule dessert sur la droite le long couloir renaissance qui mène à la grande salle d'honneur, et sur la gauche l'enfilade de salons qui donnent sur la Place San Martin, à commencer par l'antichambre...

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La salle de bal, grande de près de 150m², est inspirée de la galerie des glaces de Versailles et recouverte de boiseries aux motifs dorés à la feuille d'or. Une estrade accueillait les musiciens qui faisaient danser les invités au son des dernières musiques à la mode. Tout ici respire le luxe aristocratique, des sols superbement marquetés jusqu'au lustres en bronze et cristal de Baccarat.

 
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C'est à José Camilo Paz, riche propriétaire terrien (descendant d'une des plus anciennes familles du temps de la conquête espagnole), journaliste (fondateur en 1869 du journal La Prensa, le quotidien le plus important d'Argentine jusque dans les années 1940), homme politique (qui visait certainement la plus haute charge du pays) et diplomate (il fut ambassadeur à Paris de 1885 à 1893), que l'on doit la construction de ce qui fut (et sans doute reste) la plus grande résidence privée d'Argentine.

Avec 12 000², 140 pièces (et 7 ascenseurs), son grand jardin d'hiver, ses écuries, son garage, etc.., José Camilo avait vu grand, et cela juste pour y loger sa petite famille! (bon, d'accord! il y avait aussi les 70 à 80 employés de maison nécessaire pour faire fonctionner et reluire le tout!)

C'est lors d'un voyage à Paris en 1900 qu'il charge l'architecte Louis-Marie Henri Sortais de lui dessiner les plans de son futur palais. fasciné par la culture française, il ne recule devant aucune dépense pour recréer à Buenos Aires son rêve d'excellence. La plupart des matériaux (boiseries, parquets, ferronneries, bronzes, lustres, mobilier, sculptures, etc...) proviendront directement de France (mais aussi d'Italie pour les marbres) où ils seront préalablement taillés, ciselés, sculptés, fondus, avant de traverser l'Atlantique pour être y être réassemblés...

La construction dura douze longues années, de 1902 à 1914 et ni l’architecte (mort en 1911) ni José Camilo Paz (mort en 1912) ne découvriront le projet terminé ! Ce sont sa femme et ses deux enfants qui hériteront du palais et y vivront jusqu'en 1938.

La crise de 29 étant passée par là, la famille Gainza Paz n'est plus vraiment en mesure de conserver ce joyau, véritable gouffre financier. Il est alors mis en vente, et c'est l’État argentin qui s'en porte acquéreur la même année. Il y installera le Cercle militaire, la Bibliothèque Nationale militaire et le musée des armes. 

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Parallèlement aux boiseries blanc et or de la salle de bal s'étire le long corridor de style renaissance français. Les tons rouge sombre des damassés en soie répondent au mobilier de noyer finement sculpté et patiné par le temps.

On fini vite par s'habituer, au cours de la visite, à ces changement stylistiques parfois déconcertants mais néanmoins habituels dans ce type de palais construits en Argentine en ce début de 20e siècle! 

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A la gauche du corridor la salle-à-manger principale, toujours de style renaissance français. 

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La pièce majeure de cette salle-à-manger est sans nul doute l'imposante cheminée d'où se détachent, à la mode des cariatides, les figures de Diane et de Jupiter. Tout comme pour le corridor, c'est un ébéniste français, Perchaux, qui a réalisé en France l'ensemble de ces fines sculptures.

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Nous retraversons le corridor renaissance français pour découvrir le salon de musique (qui jouxte en fait la salle de bal) dont la principale qualité réside en son extraordinaire acoustique. Pour ce faire, l'architecte a limité les accès (jusqu'à créer de fausse portes) et réduit ceux existants à leur plus simple expression, de quoi juste permettre aux invités de passer ! Il a ensuite recouvert l'ensemble des murs de boiseries, idéales pour réverbérer le son. Il a enfin banni tout les angles droits de la pièce et même le plafond est légèrement bombé...

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On accède, depuis le salon de musique, à la salle "des dames" où se réunissaient généralement, comme son nom l'indique, les invitées de la veuve de M.Paz. On remarquera dans cette pièce plus "féminine" le tympan des portes décorés de délicates peintures à l'huile.

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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La seconde salle-à-manger (placée près d'une bibliothèque et donc prévu à l'origine pour être un bureau) nous offre un bel exemple du fameux style éclectique : médiéval, gothique, renaissance, tout se mélange un peu, jusqu'au très beaux vitraux plutôt Art-nouveau des portes coulissantes ! 

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Jusque là, je me disais que ce palais ressemblait, somme toute, à quelques autres déjà visité ; jusqu'à ce que je découvre le dernier salon de la visite (on pourrait même dire le clou de la visite!) : le grand salon d'honneur !

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La coupole, doublée à l'extérieur, offre en fait un éclairage tout électrique, indispensable vu les proportions de la pièce !

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Alors que cette salle n'est en définitive "que" le salon d'honneur d'un (riche) hôtel particulier, on l'imaginerait plutôt sortie des rêves d'un prince ou d'un roi mégalomane. Tout n'est ici que marbre et or, dans une palette qui défie l'imagination ; C'est certainement la plus impressionnante (ubuesque?) salle de réception de toute l'Argentine ! 

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Là aussi le style est baroque, rococo, Louis XIV (les colonnes et les pilastres notamment), éclectique, indéfinissable en fait !

Avec 16 mètres de diamètre et une coupole (Art-nouveau, mais avec l'emblème du Roi Soleil en son centre!) qui culmine à 21 mètres, c'est peu dire que l'on se sent tout petit dans ce grand salon tout rond.

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(Palacio Paz, Avril 2015)

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Une superbe mosaïque de marbres italiens recouvre le sol

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Une des portes du grand hall donne directement sur la cour intérieur du palais

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Un étonnant marbre "rayé" donne l'impression que des tentures encadrent les portes !

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La grande salle d'honneur donne sur la cour du Palais dont les façades paraissent d'un coup plutôt sobres et classiques.

José Camilo Paz avait souhaité construire une résidence, certes luxueuse mais néanmoins résolument urbaine, où un grand jardin n'avait apparemment pas sa place...

26/04/2015

La richesse de Buenos Aires vue du Ciel

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On découvre sur cette capture d'écran Google Earth (on est à environ 12 000 km d'altitude) une petite tâche grise : c'est le Grand Buenos Aires !

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Si si , je vous assure! Sur celle-ci (à seulement 4 000 km de la terre), c'est encore plus flagrant...

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Nous ne sommes maintenant plus qu'à 200 km d'altitude (ci-dessus) et à 100 km (ci dessous).

J'ai délimité en rouge les frontières de "Capital Federal" (qui correspondent aux limites de la Ville de Buenos Aires) et en jaune cette région au nord de Tigre qui est le sujet de ce post.

Je vous situe également, pour information, le Campo de Mayo, cette immense zone militaire de 8 000 hectares qui abrita entre 1976 et 1983 El Campito, le plus important centre de détention sous la dictature...

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Je dois bien vous l'avouer, je suis un peu accro à Google Earth (et autre Google Maps et Street View  par ailleurs) depuis que le géant américain a décidé de proposer à tout un chacun, il y a une dizaine d'année, une cartographie complète de la Terre. Loin de moi la polémique (d'aucun trouve en effet ce système par trop "intrusif"), il ne se passe pas une semaine sans que je ne m'autorise le loisir de me promener à travers le monde ; parfois pour y retrouver des lieux jadis visités, ou bien encore pour aller découvrir des sites sur lesquels on trouve encore très peu d'informations (comme par exemple les dizaines de pyramides chinoises autours de Xi-An).

C'est ainsi qu'en me promenant avec ma petite souris, d'un clic distrait, j'ai découvert cette vaste et luxueuse zone au nord de Buenos Aires qui, bien que je susse qu'elle exista, dépassait de loin par son étendue ce que à quoi je m'attendais.

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Dans Capital Federal, la plupart des richesses sont généralement concentrées au nord, dans les quartiers de Retiro, Palermo, Belgrano ou encore Nuñez. Ce n'est bien sûr pas une généralité (on trouve Puerto Madero à l'est de la ville, mais également le bidonville Villa 31 en plein Retiro !), mais néanmoins une tendance forte.

Cette tendance se confirme lorsque l'on quitte Capital Federal en direction de Tigre. Les villes de Vincente Lopez, Olivos, Acassuso, Martinez, et autre San Isidro, évoquent à tout Porteño, pour le moins une certaine opulence, mais généralement plus encore, et ce sont indéniablement ces villes qui concentrent le plus grand nombre de piscines particulières du Grand Buenos Aires !

Une autre réalité : plus on est près du Rio de La Plata, plus le quartier devient chic !

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Le Palais présidentiel donne d'ailleurs le ton : 30 hectares de verdure en plein cœur d'Olivos. Cela correspond à 14 manzanas (le pâté de maison classique) ou bien encore la surface de l’hippodrome de Palermo !

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La richesse se mesure aussi parfois en nombre d'arbres : ci-dessus une capture d'écran au sud de Capital Federal, ci-dessous au nord !

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De Vincente Lopez à Tigre, on découvre des quartiers entiers qui, en plus d'être assurément encore plus verdoyants, sont également constellés de piscines privées.

Si il ne faut bien sûr pas généraliser, il est à noter qu'il n'existe pourtant aucun quartier de la sorte au sud de la capitale !

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Mais revenons-en à cette région encerclée de jaune, au nord de Tigre.

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Sur plus de 20 kilomètres, ce sont des dizaines de "marinas" que nous offre à découvrir Google Earth. N'ayant pas un accès direct au Delta, ces dernières sont généralement constituées d'un vaste plan d'eau où ne circule (pour le repos des bienheureux propriétaires) aucun bateau à moteur.

La surface moyenne de ces terrains est de 1000 metres², sur lequel on vient poser une jolie maison. Après avoir parcouru quelques sites d'agences immobilières sur le net, on peut estimer que le prix de ces lots (maison comprise) va de 300 000 à parfois largement plus d'un million de dollars. 

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Toutes ces marinas (ou condominium, peu importe le nom), qui comptent chacune entre 300 et 1000 villas sont par contre toutes des "barrios privados" ou "barrios cerrados" (quartiers privés ou fermés, ce qui revient à dire exactement la même chose).

Cela signifie donc que les propriétaires, qui viennent passer le week-end ou bien vivent ici à l'année, doivent débourser, en plus de l’achat de leur jolie maison, le coût de l'entretien des espaces communs, des plans d'eau et surtout de la sécurité, assurée par un personnel évidemment très qualifié, accessoirement assistée de centaines de cameras, de détecteurs en tout genre et autre barbelé...

C'est le prix à payer pour vivre en totale sécurité (et entre soi), hors du monde réel, mais surtout loin des "pauvres" et des vicissitudes de la mégapole.

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Une autre vision de Buenos aires, aux antipodes de celle de Palermo, de San Telmo et du tango !

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A défaut d'avoir un accès direct au plan d'eau, le standing recommande toutefois de posséder sa propre piscine...

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Une villa basique avec piscine. Premier prix : 500 000 US$...

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... et il y en a des milliers de la sorte dans le coin !

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Pour être tout à fait juste (et complet), je dois reconnaître que l'on trouve aussi de nombreux "barrios privados" à l'est du Grand Buenos Aires. Il suffit en général de repérer un golf, et les maisons (le plus souvent avec piscine) ne se trouvent jamais très loin.

Elle sont même parfois situées (comme ci-dessous) en plein milieu du green...

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24/04/2015

Le Musée Evita

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(Musée Evita, avril 2015)

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Le bâtiment (un mélange de style baroque et renaissance) qui abrite le Musée Evita date en grande partie de 1923. On le trouve Calle Lafinur 2988, dans la manzana coincée entre le Zoo et le Jardin Botanique.

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(Musée Evita, avril 2015)

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Un ton solennel, voire sacré, est donné dès l'entrée... (ci-dessous le masque mortuaire d'Evita)

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La Fondation Eva Perón achète cette demeure en 1948 afin d'y installer un centre d’accueil pour des femmes en difficulté. Il sera connu sous la dénomination de "Hogar de transito n°2".

En 1955, suite au putsh qui renverse son mari, le Président Juan Perón, les militaires exproprie la Fondation et installent à la place des bureaux administratifs.

Il faudra attendre 1999 pour voir revenir en ces lieux le souvenir d'Eva : dans un premier temps c'est l'"Institut d'investigation Evita Perón" qui occupe le bâtiment, en attendant l'ouverture d'un musée qui sera inauguré le 26 juillet 2002, soit 50 ans jour pour jour après sa mort.

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Le Hall du premier étage est la plus grande pièce de la maison.

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De petits neveux et nièces d'Evita étant à l'origine du musée, il n'est pas étonnant qu'il soit tout entier dédié à la gloire de leur grand-tante et qu'aucune aspérité ne doit venir troubler une souvenance par trop idéalisé : son enfance "pauvre" est rapidement expédiée, ses œuvres caritatives sont mises en avant mais sans trop de chiffres à l'appui, et son combat contre la maladie (cancer de l'utérus), qui allait l'emporter à 33 ans, à peine mentionné.

Le parcours du musée est pourtant bien fait et assez agréable à parcourir : D'abord son enfance, puis sa période "artiste" à la radio et au cinéma, la rencontre avec Perón et son engagement politique et social, sa "présidence", ou encore son engagement en faveur de l'émancipation et du droit de vote des femmes.

Une salle est également dédiée à une biographie qu'elle a signée mais pas écrite, "La Raison de ma vie", un livre qui fut d'ailleurs largement retoqué par Perón (pour mieux coller au péronisme) avant d'être publiée en 1951, quelques mois avant sa mort. 

Le tout est agrémenté de nombreuses robes et objets personnels, livres, affiches, tracts et autres vidéos...

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(Musée Evita, avril 2015)

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Le "patio andalou"

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(Musée Evita, avril 2015)

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Des jouets d'époque...

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Le "Industria Argentina" (made in Argentina), l'un des remèdes du péronisme pour limiter la dégradation économique est encore largement d'actualité (voir cette page FB de l'actuel Gouvernement).

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La cuisinière originale du "Hogar de transito n°2"...

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... et la tout aussi originale Vierge de Lujan qui trônait dans la chapelle.

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Sainte Evita !

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Et enfin quelques kitschissime souvenirs à l’effigie de l'Icône Argentine...

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On trouve également dans le patio de la jolie demeure un très agréable restaurant-terrasse.

15/04/2015

Le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta

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(Musée Laretta, avril 2015)

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La facade du musée, au 2291 Juramento

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Le salon principal de la maison...

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Détail du dessus de la cheminée

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A l'occasion de ma petite virée avec le bus touristique "jaune" (voir ICI et LA), j'avais programmé un seul arrêt : le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta à Belgrano. Il faut dire qu'à 10 pesos l'entrée (environ 1 euro), je ne prenais aucun risque inconsidéré !

Enrique Laretta, écrivain et diplomate (il fut ambassadeur à Paris entre 1910 et 1919), s'était marié en 1903 à Josefina Anchorena, issue d'une des familles les plus riches et en vue de Buenos Aires (le splendide Palacio San Martin, qui se trouve sur la place éponyme, fut d'ailleurs commandité par sa mère, Mercedes Castellanos de Anchorena).

Construit en 1886 pour Francisco Chas (un neveu du Général Belgrano), l'actuel musée n'était au départ qu'une agréable maison de campagne. Mercedes Anchorena l'acquit dix ans plus tard avant de l’offrir en 1916 au jeune couple en cadeau de mariage . La maison et les jardins furent alors remaniés jusqu'à occupé la totalité de la manzana (le pâté de maison), soit un rectangle de 120m sur 100m.

L'architecte en charge du projet n'était autre que Martin Noël, à qui l'on doit également la maison d'Isaac Fernandez Blanco, à Retiro, l'autre musée d'Art hispano-américain de Buenos Aires...

Quatre générations vécurent ici jusqu'à la mort d'Enrique Laretta en 1961 ; il avait alors 86 ans...

Il avait constitué durant toutes ces années une impressionnante collection d’œuvres d'art des 16e et 17e siècle qui fut léguée à la ville (tout comme la maison) par ses enfants.

En 1962, le musée ouvrait ses portes...

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(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)

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Ce sont certainement les œuvres religieuses en bois polychrome (retables, autels et autre triptyque) qui sont les plus remarquables.

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Le jardin, de style andalou, quadrillé par des allées de buis, offre une grande variété d'essences : ginkgos, glycines et autres palmiers...

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(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)

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11/04/2015

Le bus touristique "jaune" de Buenos Aires (2e partie)

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Après avoir parcouru les quartiers de Recoleta, Retiro, San Nicolas, Monserrat, San Telmo et La Boca (voir la première partie du parcours), nous remontons vers le nord en longeant maintenent celui de Puerto Madero.

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Puerto Madero est le plus moderne des quartiers de Buenos Aires, et également l'un des plus exclusifs...

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Une sculpture représentant l'argentin Juan manuel Fangio, peut-être le plus grand coureur automobile de tous les temps, avec 24 victoires sur 51 Grand prix disputés !

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Après Puerto Madero, le bus va repasser un petit moment à Retiro avant de se diriger plus au nord, vers les quartiers de Palermo et de Belgrano.

C'est l'occasion de découvrir sur la Place San Martin le gratte-ciel Kavanagh (ci-dessus) qui fut en 1936 le plus haut édifice en béton armé de toute l'Amérique du Sud.

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Toujours sur la même place, on trouve le Palacio Paz (ci-dessus) qui fut construit entre 1902 et 1914 pour un aristocrate qui avait été (entre autre) ambassadeur à Paris.

Le palais, l'un des plus luxueux de l'époque, abrite aujourd'hui le Cercle Militaire. Des visites sont néanmoins organisées afin de découvrir les salons de réception de l'étage noble.

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La Plaza San Martin est également l'écrin d'un autre merveilleux palais (San Martin, ex- Anchorena), sans doute le plus beau de Buenos Aires, qui abrite depuis 1936 le Ministère des relations extérieures (a découvrir dans un futur post...)

A l'extrémité de la place s'élève enfin  la "Tour Monumentale" (ci-dessus) qui s'appelait en fait jusqu'en 1982 "Tour des Anglais" ; elle fut débaptisée (on se demande bien pourquoi :) suite à la Guerre des Malouines.

Un grand monument commémoratifs dédié aux 649 soldats argentins tombés au champs d'honneur se trouve d'ailleurs comme par hasard juste de l'autre côté de la rue (ci dessous) !

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A quatre Kilomètres plus au nord (nous sommes maintenant à Palermo) se dresse sur l'Avenida del Libertador le splendide monument tout en marbre de Carrare dit "des Espagnols".

Il fut offert en effet par la communauté espagnole en 1910 en l'honneur du centenaire de la Révolution de Mai (dans la réalité, le monument ne fut inauguré qu'en 1927...)  

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Le "Monument des Espagnols" se trouve au centre des "Parques de Palermo", entre le zoo, le Rosedal (la roseraie) et le Jardin Japonais.

C'est là que l'on rencontre également la sphère du Planétarium, d'où part d'ailleurs un autre bus (bleu celui-ci, et compris dans le forfait) pour une extension vers le parc à thème Tierra Santa ou bien encore le stade de football de River Plate.

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La Colonne Perse (réplique d'une des 72 colonnes de l'Apadana de Persépolis).

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Le Palacio Bosch, du nom de son premier propriétaire, ex-ambassadeur argentin à Paris (eh oui encore!), est depuis 1929 le siège de l'ambassade et de la résidence américaine.

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Les terrains de polo de Buenos Aires.

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La Plaza Barrancas à Belgrano.

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Une des nombreuses entrées de l'Hippodrome de Palermo.

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Sur Cabildo...

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(Buenos Aires, avril 2015)

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Retour enfin à notre point de départ, plus de trois heures plus tard : nous retrouvons le cimetière de Recoleta, l'église Notre-Dame del Pilar et les parcs qui les bordent.

Dans le prochain post, je vous parlerais du musée que j'ai visité lors de mon unique descente du bus...

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