13/09/2012
El "Puente de la mujer" et l'Obelisque, les deux "symboles" de Buenos Aires
(Buenos Aires, Septembre 2012)
Jusqu'au tournant du siècle dernier, Buenos Aires n'avait pour symbole que son grand obélisque sur l'Avenue du 9 Juillet. Il y avait bien sûr (et il y a toujours) Carlos Gardel, le tango et Evita, mais cela restait des icônes plus compliquées à mettre en situation dans la ville et qui gardait, malgré leur côté glamour, une image passéiste.
C'est surement ce qui a décidé l'Etat à faire appel à Santiago Calatrava pour apporter la touche branchée qui manquait à la municipalité. C'est en 2001, ouvrant ainsi le siècle nouveau, qu'a été inauguré le Puente de la Mujer.
Deux symboles s'ajoutaient alors à la modernité de l'entreprise : d'abord la place prépondérante faite aux femmes (en plus du pont, on a donné à toutes les rues et avenues bordant les docks de Puerto Madero des noms de femmes argentines célèbres), ensuite l'emplacement même du pont qui vient parachever une perspective qui va du Congreso (la chambre des députés), via l'Avenue de Mai, à la Place de Mai et la Casa Rosada, (le siège du Gouvernement)...
Le pont piétonnier, dont "l'épine" culmine à 39m, mesure 160m de long. Les deux parties reliées aux berges sont fixes alors que la partie centrale, soutenue par des haubans, tourne sur un axe central. Le pont a été réalisé en Espagne et transporté en morceaux jusqu'ici.
Santiago Calatrava, architecte maintenant mondialement reconnu, essaime ses oeuvres à travers les continents depuis maintenant plus de 30 ans (comme par exemple, en France, la gare TGV Saint-Exupéry à Lyon).
Comme dans toutes ses oeuvres, l'artiste a voulu concrétiser ici une image, un sentiment. Ici, c'est celui d'un couple dansant le tango : le danseur, debout, tient dans ses bras sa cavalière, symbolisée par la légère courbure du tablier !
(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)
L'obelisque, qui trône au centre de l'impressionnante Avenue du 9 Juillet fut construit en 1936 à l'occasion de l'anniversaire des 400 ans de la fondation de la première colonie par Pedro de Mendoza . Recouvert à l'origine de plaque en pierre blanche, l'obélisque se contente, depuis 1938, d'un revêtement en ciment poli.
(Buenos Aires, Septembre 2012)
Pour la petite histoire : afin de mener à bien l'édification du monument, on a dû détruire, à son exact emplacement, l'église où avait été officiellement hissé pour la première fois (en 1816) le drapeau argentin...
02:53 Publié dans Buenos Aires, Culture et tradition, Histoire géo | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
En lisant votre introduction, je me suis dit : bizarre, voilà un obélisque égyptien dont j'ignorais qu'il fût "expatrié" en Argentine ...
Puis, en poursuivant ma lecture, j'ai compris qu'il n'en était rien. Ouf ! Ma mémoire était sauve ...
Calatrava : la nouvelle coqueluche architecturale.
A Liège aussi (Belgique), il a laissé une grande trace avec cette nouvelle gare des Guillemins : http://www.panoramio.com/photo/6480583
Une dernière remarque, toujours à propos d'architecture : un couple de danseurs, c'est aussi le thème choisi pour caractériser la maison dansante de Gehry, "Ginger et Fred", à Prague :
http://egyptomusee.over-blog.com/article-35635607.html
Écrit par : Richard LEJEUNE | 13/09/2012
Bonjour Patrick, toujours un lieu ou un monument pour te rappeler l'Egypte .......... Bonne journee!
Écrit par : Sara | 13/09/2012
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