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11/03/2013

Le Rio de la Plata

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J'ai quelquefois évoqué dans ce blog les "eaux troubles" (certains diront boueuses) du Rio de La Plata, qu'elle baignassent les rives de la capitale argentine ou bien les côtes uruguayennes ; et je me suis dit qu'un petit post ne serait pas superflu pour mieux faire comprendre les particularités de cet étrange et gigantesque fleuve-estuaire, cinquante fois plus grand que celui de la Gironde !  

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Le bassin de La Plata est par sa taille le cinquième bassin fluvial du monde et le deuxième d'Amérique du Sud derrière celui de l'Amazone. Les trois principaux fleuves qui composent ce bassin sont le Rio Paraná, le Rio Paraguay et le Rio Uruguay, qui prennent leur source, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines et les hauts-plateaux brésiliens.

Le Paraná est le plus long d'entre eux, avec 4099 km au compteur !

Mais ce bassin compte aussi des dizaines d'affluents majeurs, telle le fameux Rio Iguazú (et ses 1320 km de long tout de même !), qui donne son nom aux chutes éponymes, ou d'autres encore qui trouvent leur source bien plus à l'ouest, dans les Andes boliviennes ou argentines...

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Le Rio Paraná (en vert), le Rio Paraguay (en jaune) et le Rio Uruguay (en rose) sont les principaux fleuves du bassin de La Plata. Ils prennent tout trois leur source au Brésil, contrairement au Rios Bermejo ou Pilcomayo (en bleu) dont les eaux s'écoulent de la Cordilière des Andes


Toute cette eau, chargée de sédiments, se déverse en bout de course dans le Rio de La Plata, à raison de 23 000 mètres cube par seconde !

Une autre particularité du fleuve-estuaire est sa très faible profondeur, d'une moyenne de 10 mètres, qui oblige les navires à fort tonnage, qu'ils se rendent à Buenos Aires ou bien Montevideo, de suivre des chenaux bien définis ; tout cela nécessite bien entendu un dragage continuel.

Si le Rio de La Plata est "globalement" un fleuve, une partie est aussi, de fait, un estuaire, puisque ce fleuve se jette dans la mer ! Je sais, c'est un peu compliqué, et je vous avoue qu'il est difficile de faire la part des choses, tant le terme "estuaire" se prête à d'interminables interprétations ; voici d'ailleurs sa définition sur Wikipédia :

"Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l'eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c'est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit."

Rien n'est donc vraiment clair (c'est le cas de le dire) dans cet histoire ! Pour simplifier, nous conviendrons que le "fleuve" est la partie qui s'étend sur près de 200 km à partir du delta, et que "l'estuaire" correspond lui au 100 km suivant, quand les eaux chargées de limon, de sable et autres argiles se mêlent enfin au bleu de l'océan.

Chaque année, ce sont 57 millions de m3 de sédiments qui sont charriés par le fleuve !

Rien n'est pourtant figé dans ce maelström permanent de milliards de litres d'eau, et l'aspect du Rio change aussi au fil des saisons, en fonction des marées atlantiques, des pluies subtropicales brésiliennes ou de la fonte des neiges andines !

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Un point d'étymologie pour finir : Plata signifie argent en espagnol ; d'ailleurs le mot argentine vient d'argentum, qui désigne lui aussi, mais en latin cette fois, le métal si précieux au coeur des conquistadors.

D'après une légende, le nom du Rio trouverait son origine dans les cadeaux en argent que les indigènes firent aux premiers "blancs" qu'ils rencontrèrent ; d'autres sources, plus plausibles, nous indiquent que c'est à la question de savoir où se trouvaient d'éventuelles mines qu'il leur fut répondu : "en remontant le rio bien en amont" ! C'était probablement là une manière efficace d'éloigner les intrus !

Quoi qu'il en soit, on est très loin des poétiques "reflets d'argent" chers à Trenet.

Mais ça, on s'en doutait un peu : vous conviendrez bien volontier que les eaux turbides du fleuve ne se prêtent guère en effet à la contemplation... pas plus d'ailleurs qu'à la baignade !

Depuis que je suis arrivé à Buenos Aires, j'ai souvent entendu des expatriés maugréer que la ville s'était developpée "dos à la mer" et qu'il était très rare au quotidien de profiter du Rio !

A bien regarder le fleuve, ceci explique peut-être cela...


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Commentaires

Bonjour

je suis a la recherche de mon arriere grand pére décdé a la plata

entre 1883 1889 existe t'il un site ?? pour avoir des renseignements..

remerciements j. Leduc

Écrit par : leduc | 14/04/2015

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