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26/02/2016

Visite d'État en Argentine de François Hollande ; Réception en l'honneur de la communauté française au lycée Franco-Argentin Jean Mermoz

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20 projos, un coup d'aspirateur...

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25 février 2016

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Toujours le même plaisir de participer à une visite officielle ; de connaître un endroit désert, et puis d'un coup rempli de centaines d'invités... 

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25 février 2016

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La Marseillaise chantée par la chorale du lycée

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The traditionnel bain de foule...

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The cocktail....

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Le tout sous l’œil efficace et avisé (et, avouons le, plutôt sympathique, du GSPR...)

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24/02/2016

Visite d'État du Président François Hollande en Argentine : 12 minutes chrono Plaza San Martin

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Buenos Aires, 24 février 2016

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L'A330 présidentiel étant resté cloué au sol à Lima, François Hollande est arrivé à Buenos Aires en Falcon 7X, le tri réacteur de "secours". (Photos François BdL)

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Aussitôt atterri à Buenos Aires, ce 24 février 2016, le Président Hollande s'est rendu Plaza San Martin, où il s'est vu remettre les clés de la ville par le nouveau Chef de gouvernement de Buenos Aires, Horacio Larreta.

La cérémonie sera suivie par rencontre avec le Président Macri et un dîner d’État à la Casa Rosada.

La journée du 25 commencera par un hommage aux victimes de la dictature, au Parc de la Mémoire, où il rencontrera la présidente des «Grands-mères de la Place de Mai», Estela Carlotto. Cette cérémonie sera suivi d'une allocution au Pôle scientifique et technologique, dans le cadre du Forum sur la coopération scientifique et éducative franco-argentine.

Après une brève visite, avec le président Macri, à la Bombonera (le stade de l'équipe Boca Juniors dont Mauricio Macri fut le président de 1996 à 2008) et une rencontre avec des personnalités du monde culturel, un déjeuner aura lieu à l'Ambassade de France et réunira des dirigeants d’entreprise argentins et français.

La visite d'état se conclura par une réception en l'honneur de la communauté française, au lycée franco-argentin Jean Mermoz.

 

 

La cérémonie Plaza San Martin n'a duré que 12 minutes (vous remarquerez que l’Hymne argentin -à partir de 1,30- dure 3,20 min contre seulement 1 min pour la Marseillaise :)

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10/12/2015

Investiture du Président Mauricio Macri, 10 décembre 2015


Le Palacio San Martin étant juste à quelques dizaines de mètres de mon boulot, j'ai pu immortaliser ce moments où l'on ne voit en fait pas grand chose ! (la voiture du Président arrive à 0,40 minutes!, mais les chevaux et la foule masquent tout!).

 

Ce jeudi matin, le nouveau président de la République Argentine, Mauricio Macri, s'est présenté devant le Congrès pour y prêter serment.

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Il s'est ensuite rendu à la Casa Rosada, via l'avenida de Mayo, pour y recevoir les "attributs du pouvoir" (l'écharpe et le bâton), des mains de Federico Pinedo, le Président provisoire du Sénat.

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Cristina Kirchner, la Présidente sortante, n'avait en effet pas souhaitée, dans une attitude d'ailleurs assez minable, les lui remettre en personne, comme l'aurait voulu la tradition. Elle prenait d'ailleurs à ce moment là un vol Aérolineas Argentina (en classe touriste, juste pour nous faire tous bien rire une dernière fois!), à destination de la province de Santa Cruz.

A 14h30, le Président s'est rendu au Palacio San Martin (la vidéo), siège du Ministère des Relations Extérieures et du Culte, pour y rencontrer les présidents d'Amérique du Sud (tous présents sauf le Vénézuélien Maduro), les envoyés internationaux, ainsi que le corps diplomatique.

La journée se terminera par une grande réception au Théatre Colón...

22/11/2015

Mauricio Macri devient le 56e Président de la Nation Argentine !

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Lors de ce second tour historique (il n'y en avait pas eu depuis plus de 30 ans!) entre les deux prétendants à la charge suprême, c'est Mauricio Macri, le "libéral", qui a finalement été élu ce dimanche 22 novembre avec 51,40 % des voix.

Il devance Daniel Scioli, (48,60 %), dauphin de la Présidente sortante, Cristina Fernández de Kirchner, et met ainsi fin à 12 ans de Kirchnérisme.

Les Argentins ont donc choisi le changement ("Cambiemos" : Changeons!) que leur promet Macri, mais aussi ouvert une porte vers un inconnu qui risque de n'être pas rose pour tout le monde.

Nul doute cependant que cette victoire de Macri est avant tout un vote "sanction", les électeurs choisissant l'alternance afin de mettre un terme au Kirchnérisme qui, malgré de nombreuses avancées sociétales, a été entachés ces dernières années d'une multitudes d'affaires (et d’égarements) en tout genre.

La passation de pouvoir aura lieu le 10 décembre prochain....

31/10/2015

Un férié un peu olé-olé

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Quelque part dans la Qubrada de las Conchas, octobre 2013

 

La plupart des argentins doivent se contenter de seulement 14 jours de congés payés par an ; tout au moins durant les 5 premières années d'un contrat de travail. Ce quota évolue ensuite, jusqu'à 35 jours, mais dans le cas où vous restiez au même poste plus de 20 ans !!!

Cela paraît évidemment un peu obsolète et contre-productif à une époque ou la recherche d'emplois est particulièrement difficile et que l'on attend de tous une certaine "mobilité" !

Pour calmer les troupes, le gouvernement est donc particulièrement généreux en jours féries ; on en compte 17 pour 2015 dont 15 en semaine (certains jours on en effet la particularité d'être "mouvants", ce qui permet de les "arrimer" à un WE afin d'offrir des ponts de 3 ou 4 jours) ; ce qui permet d'aller visiter la famille voire, pour ceux qui en ont les moyens, d'en profiter pour découvrir le pays ou de voyager à l'étranger.

C'est ainsi que le lundi 23 novembre 2015 avait été choisi pour être le férié du "Jour de la Souveraineté Nationale". Un choix plutôt étrange puisque l'éventuelle second tour de l'élection présidentielle devait tomber le même week-end, soit le 22 novembre.

Mais voilà, depuis 1994 (et un changement de constitution), l'Argentine n'avait jamais à passer par un deuxième tour, le système electoral permettant en effet au candidat arrivé en tête d'être élu dès le premier tour s-il obtient au moins 40% des voix, avec une avance de 10% sur le candidat arrivé second. 

Cela fait donc un an que de nombreux argentins se préparaient à ce long week-end, avec parfois réservations de billet d'avion, voiture, hôtel et tout le tralala.

Et patatras, pour la première fois depuis 20 ans, et contre toute attente, le candidat "kirchnériste" arrivé en tête le 22 octobre dernier n'a fait que 36,86% et le second, Mauricio Macri, 34,33%.

Il y aura donc un second tour le 22 novembre prochain et le gouvernement a signé hier en urgence un décret afin de déplacer le férié du 23 novembre au vendredi 27 novembre, soit le WE suivant....

Si cela n'a fait étrangement aucune vague dans la presse, il aurait été intéressant de savoir si Cristina Kirchner a pêché par orgueil (sûre que son poulain arriverait en tête) ou plutôt par calcul, en "déstabilisant" l'organisation du second tour.

En effet le vote étant obligatoire en Argentine, il va être compliqué pour certains de choisir entre annuler d'éventuelles vacances ou bien de rester chez soi pour aller voter ; et bien évidemment les plus défavorisés, les plus pauvres, ceux qui ne voyagent pas, ceux-là votent majoritairement pour le parti de Cristina...

Rendez vous le 22 !

04/09/2015

Le Musée historique national

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Le Musée historique national, septembre 2015

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La première salle balaye rapidement plus de 2000 ans d'histoire...

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Une partie du musée est consacrée à la présence des jésuites et leurs diverses réalisations

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A gauche, tableau de l’École Cusqueña

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Le Musée historique national, septembre 2015

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Le Musée historique national se situe tout au bout de la Calle Defensa qui, après avoir traversé du nord au sud les quartiers de Monserrat et de San Telmo, fini sa course aux frontières de La Boca.

Ce musée, à la scénographie plutôt réussie, est consacré comme son nom l'indique à l'histoire du pays, bien qu'on y découvre surtout des objets en relation avec la Révolution de Mai et la guerre d'indépendance qui s'ensuivit.

Le musée d'origine ("Musée historique de la capitale") fut créé en 1889 et trouva place en divers endroits de Buenos Aires. D'abord Calle Esmeralda, puis Calle Moreno et enfin aux abords de l'actuel Jardin botanique.

Suite à de nombreux legs, les collections prirent vite de l'importance et finirent par largement dépasser, d'un point de vue symbolique, le simple cadre "municipal" initial ; le musée devint alors rapidement "national".

C'est à cette même époque (en 1894) que la ville de Buenos Aires racheta (à prix d'ami) le domaine de la famille Lezama (voir post précédent) dont le parc (après avoir été transformé par l'incontournable Charles Thays) devint public selon les vœux du vendeur. La luxueuse demeure allait quant à elle accueillir dès 1897 le Musée historique national.

Même s'il est évoqué dans quelques-unes des salles la période antérieure à 1810, les collections sont pourtant dans l'ensemble dédiées à d'illustres militaires de la période révolutionnaire à travers des armes, des tenues, des étendards, des tableaux, des meubles et bien d'autres souvenirs leur ayant bien souvent appartenu.

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Cornes à poudre, éperons et bolas (ces dernières, liens en cuir dont les extrémité sont garnies de cailloux sont encore utilisées par les gauchos pour immobiliser les bovins)

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Le Musée historique national, septembre 2015

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L'étui du sabre de San Martin

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Avant d’accéder au "sabre" de San Martin, le visiteur doit traverser cette pièce d'un esprit résolument solennel où sont exposés dans chacune des vitrines le sabre et le pistolet d'un célèbre général !

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Le clou du spectacle reste bien évidemment la découverte ultra scénarisée du sabre du Général San Martin, véritable trésor national au yeux des Argentins.

Ce sabre, volé au musée en 1963, après de nombreuses autres péripéties, coulait des jours heureux à Palermo au fond d'un coffre du Régiment des grenadiers à cheval (un bataillon justement formé par San Martin en 1812).

Dans un désir de rendre cette relique au peuple (et sans aucune arrière pensée politique bien entendu) la Présidente avait décidé de son retour au musée à l'occasion de la dernière célébration de la Révolution de son mandat.

Après une procession militaire et télévisuelle du plus bel effet le 27 mai dernier, le sabre traversait Buenos Aires du nord au sud avec un arrêt obligé au Mausolée de San Martin (qui se trouve dans la Cathédrale, Place de Mai), histoire que l'Archevêque Poli, successeur du Pape François, le bénisse copieusement.

Une fois arrivée au musée, c'est Cristina Kirchner en personne (tel Mitterrand et sa rose au Panthéon) qui s'est chargée de conduire et de placer la vénérée relique dans sa vitrine blindée, gardée depuis par deux grenadiers en habit. 

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Le sabre du Général San Martin

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Le vitrail au plafond de la salle, avec au centre... le Général San Martin !

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Le Musée historique national, septembre 2015

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05/05/2015

Les Mères (et les Grands-Mères) de la Place de Mai

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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La "Pirámide de Mayo" originelle, qui fut le premier monument patriotique érigé à Buenos Aires (en mai 1811, un an après la Révolution), a largement été remaniée en 1852.

Elle perdit les quatre sculptures allégoriques trônant à sa base (ces dernières : la Géographie, l'Astronomie, la Mécanique et la Navigation se trouvent aujourd'hui à une centaine de mètres de là, au coin des rues Alsina et Defensa), et fut coiffée d'une sculpture de la Liberté (reconnaissable à son bonnet phrygien) du français Joseph Dubourdieu, celui-là même qui réalisa le fronton de la Cathédrale toute proche. 

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 En 1912, on déplaça l'obélisque d'une soixantaine de mètres afin de le placer exactement au milieu de la place...

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Entre l'obélisque et la Casa Rosada, les barrières anti-émeutes, fixées au sol, sont dressées en permanence afin de protéger la Présidence des très nombreuses manifestations qui se déroulent sur la place.

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Des vétérans de la Guerre des Malouines campent depuis maintenant sept ans dans un coin de la place afin d'être officiellement reconnu par le gouvernement...

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Les "Mères de la Place de Mai" arrivent à bord d'un minibus de leur association...

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Le 30 avril 1977, soit un an après le coup d'état (le 6e en moins de 50 ans!) du Général Videla qui renverse le gouvernement d'Isabel Perón, des mères de familles viennent manifester Place de Mai : demandant à rencontrer le chef de la junte militaire, elles se voient sommées par la police de "circuler".

C'est ce qu'elles ont fait ce jour là, en tournant autour de l'obélisque, et c'est ce qu'elles font encore aujourd’hui, 38 ans plus tard, tous les jeudi !

Je ne reviendrais pas sur les atrocités qui marquèrent les années de la triste dictature militaire qui dirigea le pays de 1976 à 1983, les chiffres parlant d'eux-mêmes : 15 000 fusillés, 30 000 disparus, 1,5 millions d'exilés ; rafles, centres de détention, tortures, sans compter les plus de 500 bébés enlevés à leurs parents assassinés et remis sous de faux noms à des familles proche du pouvoir...

Beaucoup de ces disparus (dont seulement 11 000 sont aujourd'hui reconnus par les autorités) furent jetés, mort ou inconscient, depuis des avions dans le Rio de la Plata ; les fameux "vols de la mort". Les autres finirent dans des fosses communes.

Pour ajouter à ce tableau déjà très noir, il faut se souvenir que les pays alentours (le Chili, la Bolivie, l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil), qui étaient également des dictatures, jouèrent le jeu du régime argentin (l'Opération Condor) et trucidèrent de nombreux opposants qui cherchaient à fuir hors du pays.

On pourrait aussi parler de ces commandos qui furent envoyés jusqu'en Europe pour achever la triste besogne, ou encore du silence assourdissant de nombreux pays pourtant très au fait de la situation, à commencer par les États-Unis...

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Mais revenons à nos "Mères" qui exigent encore aujourd'hui de connaître toute la vérité sur le sort qui fut réservé à leurs enfants et qui continuent inlassablement à tourner autour de l'obélisque, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme pour remonter le temps...

En 1986, le mouvement se scinda en deux, avec d'un côté les "Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice", et de l'autre "l'Association des Mères de la Place de Mai".

Les premières, pour faire court, refusent les prises de paroles sur la place, acceptent l'idée de dédommagement financier, sont en faveur de l’exhumation des corps et de l'identification des victimes. Elle souhaitent enfin que seules les "mères" de Buenos Aires participent à leur mouvement.

Les secondes (pour faire tout aussi court), bien que sans parti, sont nettement plus politisées. Elles refusent quelque réparation économique que ce soit, pas plus qu'elles ne veulent de monuments aux morts, de musée aux morts ni d''exhumation des corps qui ferait abstraction de l'engagement politique et révolutionnaire de leurs enfants. Elles sont enfin solidaires de toutes les victimes des dictatures à travers le Monde.

Quoiqu’il en soit, cela fait maintenant 38 ans que ces deux groupes tournent autour de l'obélisque, le même jour, sans se mêler n'y même se jeter un regard !

Depuis 2006, les marches sont devenues nettement plus pacifiques, les mères (toutes obédiences confondues) reconnaissant à Nestór Kirchner (le défunt mari de Cristina) d'avoir sincèrement œuvré dans le bon sens au cours de sa présidence...

Pour être complet, citons enfin une autre ONG, fondée dés 1977, "Les Grand-mères de la Place de Mai", qui a mis en place depuis les années 80 un vaste programme de banque de données génétiques afin de permettre à des enfants de disparus de retrouver leur famille biologique.

Sa fondatrice, Estela de Carlotto a d'ailleurs retrouvé son petit-fils l'an dernier, après 36 ans de recherche...

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Les"Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice" formait un groupe assez réduit ce jeudi 23 avril...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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"L'Association des Mères de la Place de Mai" avait semble t-il à sa disposition plus de moyens : minibus, sono, tente avec vente de livres et de produits dérivés, mais également plus de "supporters". Elles étaient une dizaine de "Méres" présentes ce jour-là.

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A l'origine, les foulards des Mères de la Place de Mai étaient des langes de bébés...

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Ces "Mères de la Place de Mai", dont certaines sont maintenant très âgées, n’ont fait que deux tours...

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(Plaza de Mayo, avril 2015)

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... avant d'aller s'assoir et écouter l'orateur annoncer le programme du jeudi suivant, jour du 38e anniversaire de la première marche.

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Pendant ce temps, l'autre association continuait de tourner, dans l'indifférence presque générale...

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18/06/2014

Ce qui arrive quand on ne paie pas ses dettes

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(Villa à Buenos Aires / © Enrique Marcarian / Reuters)

Prospère au début du XXe siècle, l'Argentine n'en finit pas de décliner. Reportage dans ce pays qui expérimenté la faillite...

Voir l'article du journal Le Point  daté du 18 juin 2014

19/04/2013

18A

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(Buenos Aires, 18 avril 2013)

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Malheureusement (ou heureusement), il n'y a pas que les moaÏ dans la vie !

Aujourd'hui 18 avril (ce rassemblement du 18A fait suite au manifs de septembre et de novembre dernier), des centaines de milliers d'Argentins se sont retrouvés dans la rue pour crier leurs désaccord avec la politique économique de la Présidente Kirchner, mais aussi contre la corruption généralisée qui mine depuis des années le gouvernement, contre un éventuel changement de la constitution pour lui permettre de briguer un troisième mandat, contre la prise de contrôle des instances judiciaires, etc, etc...

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(Buenos Aires, 18 avril 2013)

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(Buenos Aires, 18 avril 2013)

16/03/2013

Les Malouines, Las Malvinas et les Falklands

Suivant l'origine des cartes que vous aurez sous les yeux, cet archipel grand comme l'Ile-de-France et peuplée d'à peine 3000 âmes s'appellera : Îles Falkland (Royaume-Uni), Las Malvinas (Argentine) ou bien encore plus diplomatiquement : Îles Falkland (-Las Malvinas- réclamées par l'Argentine). On pourrait également ajouter "Les Malouines" qu'on trouve aussi parfois sur des cartes francophones.

En passant, Le nom espagnol "Malvinas" descend directement du "Malouines" français !

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Les plus anciens d'entre nous se souviennent évidemment de cette guerre éclair qui opposa l'Argentine à la flotte de sa Majesté, sous la houlette de l'intraitable Dame de fer, Margaret Tatcher.

Les argentins débarquent le 02 avril 1982 sur les îles. Après un mois de préparation (12000 km séparent les deux pays !) les anglais passent à l'offensive et reprennent l'archipel en moins de 50 jours. La rédition est signée le 14 juin 1982. Sur plus de 20000 soldats engagés dans le conflit, 255 Britanniques et 649 Argentins perdront la vie.

Cette défaite cinglante précipitera la chute de la dictature argentine déjà mal en point, et permettra à Miss Tatcher, surfant sur la vague, de faire gagner haut la main son parti l'année suivante. Last but not least, les habitants de ces îles du bout du monde obtiendront enfin la reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté britannique...

Si je vous parle des Malouines aujourd'hui, c'est parce qu'un référendum a eu lieu  cette semaine dans l'archipel, d'où il ressort sans surprise que 99.8% des 1672 électeurs (92% de participation) souhaitent que leurs îles restent dans le giron du Royaume-Uni !

La nouvelle a bien sûr fait grincer les dents du côté de Buenos Aires qui ne cesse depuis des années de réclamer la restitution des Malvinas.

Je ne rentrerais pas dans la querelle de savoir à qui reviennent légitimement les droits sur cet archipel dont l'histoire un peu brouillone remonte au Traité de Tordesillas de 1494, quand les espagnols et les portuguais se partagèrent unilatéralement les terres (encore à découvrir pour certaines) du Nouveau Monde.

Les Malouines furent longtemps une terre de passage, habitées ponctuellement par des espagnols, des anglais, quelques hollandais et bien sûr des français venus tout droit de Saint-Malo ! En 1764, le français Bougainville prend possession d'une moitié de l'Archipel ; l'année d'après, les anglais s'installe dans l'autre moitié ; l'Espagne récupère l'ensemble de "son bien" en 1767. 

L'Argentine obtient son indépendance en 1810 et mets dix ans avant d'aller récupérer ces îes qu'elle revendique au nom de "l'héritage espagnol". Les espagnols qui y vivent deviennent alors de fait des Argentins, mais sont expulsés en 1833 par les anglais qui s'installent alors définitivement.


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L'Assemblée législative des Falklands !


Un journaliste du Monde.fr nous propose cette semaine sur son blog un article très orienté et pleins d'inexactitudes. Les commentaires des internautes nous offrent à cette occasion un florilège d'arguments des pour et des contre, sans pour autant faire avancer le schmilblick.

Voici la contribution de l'un d'entre eux que je trouve assez juste :

"Enfin, il est un amusant de voir le pouvoir argentin se réclamer de l’anti-colonialisme comme si l’Argentine n’était pas elle-même fruit du premier colonialisme planétaire. Mme Kirchner et son défunt époux sont-ils des descendants d’Aymaras, de Quechuas ou de Guaranis?

Tous les pays des Amériques sont le produit d’indépendances créoles ; autrement dit, c’est comme si les Pieds-Noirs avaient obtenu pour eux l’indépendance de l’Algérie !

Un discours anti-colonialiste dans la bouches de ces « pieds-noirs » latinos relève donc de la farce la plus grotesque (...)

L’Argentine ferait mieux de s’occuper de problèmes plus urgents que de tenter une opération colonialiste sous le couvert d’un anti-colonislisme d’opérette. Les Kelpers (habitants de l'archipel) sont là depuis 1833 et n’ont pris la place de personne, à la différence ce qui s’est passé sur le tout le continent américain.

Ils ont donc le droit ne pas vouloir être Argentins..."


***

A la question : Quel sujet aborder à table, en Argentine, si vous voulez mettre un peu d'ambiance ? eh bien, je viens de vous l'offrir sur un plateau !

A la question : Combien d'Argentins, en ce moment, seraient preneur d'un passeport britanique ? Je n'ose même pas imaginer la réponse :)

06/03/2013

Bertrand Delanoë à l'Ambassade de France

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Bertrand Delanoë et l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

(Buenos Aires, le 05 mars 2013)

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Bertrand Delanoë, Maire de Paris, reçoit à l'Ambassade de France les membres de la communauté française lors de sa visite en Argentine les 04 et 05 mars 2013...

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28/01/2013

Jean-Marc Ayrault à l'Ambassade de France

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"Oui, nous sommes bien le 25 janvier 2013, comme c'est écrit là !"

 

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L'Ambassade de France depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons

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La façade nord de l'ambassade, sur la rue Arroyo
 

C'est au Palais Ortiz Basualdo, siège de l'Ambassade de France en Argentine, que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait convié vendredi 25 janvier dernier la communauté française.

Malgré l'heure inhabituelle de cette réception (8h30 !) plus de 400 compatriotes avait répondu présent. Certains pour entendre le discours du Premier ministre et tenter d'échanger avec lui quelques mots, d'autres profitant simplement de l'occasion pour venir découvrir le palais.

Enfin, il y en a sûrement quelques-uns, à n'en pas douter, dont l'intérêt se situaient plutôt au plus près des buffets, où les viennoiseries de la première heure ont vite fait place aux canapés salés et au Champagne venu spécialement de France.

Le Palais Ortiz Basualdo (du nom de la famille qui l'a fait construire à partir de 1912) accueille les services de l'Ambassade de France depuis 1939.

Cette riche demeure, qui se voulait en ce début de vingtième siècle une ode au savoir-faire et au bon goût français a pourtant bien failli disparaître dans les années 70.

C'est en effet en 1971 que les autorités argentines font savoir à la France qu'elle va être expropriée et que le Palais Ortiz sera ensuite entièrement raser pour les besoins de son grand projet urbanistique : le percement de l'Avenue 9 de Julio, "la plus grande avenue du monde"...

S'ensuivront plus de 10 années de tensions entre nos deux pays, au terme desquelles le palais ne perdra que... son jardin ! C'est à son emplacement que commence aujourd'hui l'autoroute qui dessert le nord de la capitale et qui est emprunté chaque jour par des milliers de véhicules !

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Tel l' "irréductible village gaulois", le Palais Ortiz est donc l'un des rares bâtiments (avec la Mansion Alzaga -actuel Hôtel Four Seasons-) qui subsista après le percement dans les années 70 de l'Avenue 9 de Julio, longue de près de 4 kilomètres.

Pour concevoir cette "plus grande avenue du monde", le gouvernement de l'époque fit raser 26 cuadras de 120 mètres de côté, soit une surface de plus de 35 hectares, ...en plein centre ville !

(L'Ambassade de France se trouve dans le petit carré rouge...)

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La façade Est, qui faisait face au jardin maintenant disparu...

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Le hall d'entrée donne tout de suite le ton : marbres, onyx, bronzes et boiseries de chêne...

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Pour les besoins de ce type de réception, on déménage évidemment beaucoup de mobilier (commodes, tables et fauteuils de style) et l'on met à l'abris les objets d'art les plus précieux (vases de Sèvres ou sculptures) qui décorent habituellement la demeure...

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Une estrade avait été dressée dans l'ancienne "salle de bal"

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Depuis le "salon de musique" on découvre, en face, le vestibule et à gauche la salle à manger

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Le premier étage est presque exclusivement réservé aux besoins des réceptions. Les bureaux de l'Ambassadeur et de ses plus proches collaborateurs se trouvent au deuxiéme étage, les autres services se partageant le rez-de-chaussé et le troisième et dernier étage.

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

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Le vestibule du premier étage donne accès aux différents salons.

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Le "salon Renaissance", avec son incroyable cheminée style "François Ier"

On appelle aussi ce salon la "galerie des portraits" car sur un pan de mur sont disposées les photos des ambassadeurs qui se se sont succédés dans le palais depuis 1939... 

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Un des nombreux et massifs escaliers en bois qui desservent les quatre niveaux (mais je vous rassure, il y a aussi des ascenseurs !)

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La salle à manger..., 

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... et Henri IV qui attend patiemment la foule !

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Après une brève cérémonie et un dépot de roses blanches en l'honneur des français disparus pendant la dictature (on trouve leur portrait dans le hall du rez-de-chaussée), le discours peut commencer.

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Le Premier Ministre était accompagné de Benoît Hamon, Ministre délègué à l'Economie sociale et solidaire...

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Des écrans placés dans les salons permettaient de suivre le discours

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A droite, l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

08/01/2013

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine à la fin du mois de janvier

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Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine le 25 janvier prochain, avant de poursuivre son voyage jusqu'au Chili (les 26 et 27 janvier), où il représentera le Président de la République lors du sommet Celac-UE (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes - Union européenne).

François Hollande, qui devait initialement faire ce déplacement, a décidé, en raison "d'un agenda extrêmement chargé", de "demander à Jean-Marc Ayrault de le représenter"...

(Europe1)

21/11/2012

El Zapallito

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Zapallitos

Vous trouverez peut-être sur les marchés de Provence la Ronde de Nice, qui lui ressemble. En Italie aussi il existe quelques variétés de courges petites et toute aussi rondes. Mais celle-ci est bien d'ici ; elle n'est cultivé qu'en Argentine et dans l'Uruguay voisin...

Savez vous d'ailleurs que toutes les toutes les courges que l'on trouve aujourd'hui en Europe sont originaires d'Amérique du Sud !

En effet, il y a 500 ans, avant que l'Amérique ne soit découverte par Cristóbal, il n'y avait sur notre vieux continent ni haricot, ni tomate, ni maïs, ni pomme-de-terre (mais ça, vous le saviez déjà !) ; pas plus que de courges !

D'ailleurs, il ne poussait pas non plus à cette époque d'ananas, de manioc, d'arachide, de coton, de tabac, de cacao, d'hévea, d'avocat ou de piment, ni en Asie, ni en Afrique. Toutes ces cultures amérindiennes (et bien d'autres encore, la liste est longue) n'ont été introduites sur ces deux continents qu'entre le 16ème et le 18ème siècle !

Mais revenons à notre zapallito, puisque c'est de lui qu'il s'agit (zapallo désignant la "grosse" courge et zapallito étant le diminutif pour "petit" !). Comme j'ai maintenant reçu mon déménagement et que je n'ai plus de problèmes de casseroles, de planches et autre couteaux qui coupent, je peux tranquillement me mettre en quête des produits du marché.

Il n'y en a d'ailleurs malheureusement pas tant que ça par ici, et le rayon fruits et légumes d'un supermarché de Buenos Aires ressemble étrangement à celui d'une grande surface à Paris, le choix et la variété en moins...

logo_pn.jpgCar c'est là l'une des conséquences de la politique ultra-protectionniste de Cristina (la Présidente) : pratiquement rien n'est importé, et tout ce que l'on trouve sur les étals (ou presque), des pommes au kiwis en passant par les oranges, les bananes, et même le thé, le café, le chocolat, le riz ou l'huile d'olive, est "producto argentino" !

En étant (à peine) caricatural, on peux dire que ce qui ne pousse pas en Argentine ne se consomme pas en Argentine !

Le vin en est aussi un bon exemple : on ne peux trouver sur les présentoirs QUE des vins argentins ; pas l'ombre d'un petit bordeaux, d'un rioja ou autre chianti. Même les vins chiliens sont personae non gratae ! (si vous arriviez quand même à dégoter une bouteille d'un de ces crus étrangers dans un magasin -très très- spécialisé, il vous faudra alors débourser de 3 à 5 fois son prix "normal").

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Et le Champagne me direz vous ? Et bien il est argentin lui aussi et s'appelle ... Chandon. Ca ne s'invente pas ! (il est élaboré par la maison Moët Henessy (aujourd'hui LVMH), installée en Argentine depuis le début des années 60).

Mais rendons à César...  L'Argentine est aussi un grand pays du Vin et je ne manquerais pas de vous en parler un de ces jours...

Je m'égare et j'en oublie mes zapallitos ! Je les ai donc cuisiné très simplement avec un peu d'huile d'olive (d'Argentine, vous me suivez ?) et une pointe d'origan, et ils ont parfaitement accompagné une pièce de boeuf ( elle aussi argentine, mais là c'est cool !) peut-être un peu trop généreuse.

A moins de 10 euros du kilo, on se laisse malheureusement très facilement tenter...

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En accompagnement, la fameuse sauce Chimichurri dont je vous parlerais une prochaine fois...

11/11/2012

Le nouveau billet de 100 Pesos à l'effigie d'Evita

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Bien que ce nouveau billet ait été présenté le 22 juillet dernier par Cristina Fernandez de Kirchner (Présidente depuis 2007) à veille de la commémoration du soixantième anniversaire de la disparition d'Eva Perón, c'est seulement cette semaine que j'ai enfin eu l'occasion d'en avoir un entre les mains.

Le choix de cette nouvelle coupure à bien sûr créé pas mal de polémiques, certains jugeant indigne sa valeur faciale de 100 pesos alors qu'Evita en aurait mérité 500 ! D'autres, beaucoup plus nombreux, estimant que la présidente cherche à récupèrer à son compte la grande popularité dont jouit encore l'ancienne Première Dame, morte d'un cancer à l'âge de 33 ans...

Fi de politique, il faut tout de même saluer que c'est la première fois qu'une femme apparaît sur un billet national, et qui plus est une personalité du 20ème siècle, ce qui va nous changer un peu ! En effet, la série actuellement en circulation, émise à partir du début des années 2000, est toute entière dédiée à la gloire de militaires nés au 18ème ou 19ème siècle et considérés comme "pères fondateurs" de la Nation. La plupart se sont également engagés en politique et trois d'entre eux ont d'ailleurs fini Président... 

Avoir été militaire au 19ème, dans une jeune république qui cherchait à chasser définitivement les espagnols et à mettre au pas (ou à éliminer, purement et simplement) les autochtones, ne garantit que très rarement une biographie vierge de tout dérapages !

Bon, je sais, si on s'accordait un "droit d'inventaire" du bref passage d'Eva au côté de son président de mari, on y trouverait sans doute aussi quelques "errements" et pas mal de populisme... Mais au regard du réel volontarisme dont elle a fait preuve pour améliorer la condition de vie des plus pauvres ainsi que pour faire avancer la cause féministe, le fléau pencherait à mon avis plutôt du bon côté...

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Le nouveau Billet de 100, recto et verso

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Pour ajouter encore de l'histoire à l'Histoire, ce nouveau billet est largement inspiré d'une coupure de 5 pesos, dessinée en 1955 (soit trois ans après la mort d'Evita) mais qui ne vit jamais le jour, son mari, Juan Perón se faisant chasser du pouvoir cette année là par un coup d'état militaire....

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Sans tomber dans l'arrogance "franchute", mais juste pour le clin d'oeil, notons que l'on doit le dessin de ce billet à l'atelier du franco-suisse Roger Pfund, celui-là même qui nous avait gratifié de la dernière série de billet en circulation en France dans les années 90, avant l'apparition de l'Euro ; souvenez-vous, c'étaient ces jolis billets hauts en couleurs qui représentaient Paul Cézanne, Gustave Eiffel, Pierre et Marie Curie ou bien encore le Petit Prince et Saint-Exupéry ! (Saint-Ex qui a d'ailleurs vécu à Buenos Aires, de 1929 à 1930...)


Billets actuellement en circulation en Argentine :

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Bartolomé Mitre, né en 1821, sixième Président de la Nation

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José de San Martin, né en 1778, Général et l'un des fondateurs de la République

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Manuel Belgrano, né en 1770, leader de l'Indépendance, et créateur du drapeau argentin

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Juan Manuel de Rosas, né en 1793, Gouverneur de la Province de Buenos Aires

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Domingo Sarmiento, né en 1811, septième Président de la Nation

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Julio Roca, né en 1843, neuvième Président de la Nation

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Autre (et dernier !) clin d'oeil "franco-français" : ce nouveau billet de 100 pesos (soit environ 17 euros) est signé par l'ancien Ministre des Finances et actuel Vice-président de la Nation et Président du Sénat, Amado Boudou, dont la famille est originaire d'un petit village de ... l'Aveyron !

En effet, c'est en 1903 que l'arrière-grand-père d'Amado Boudou, un certain Frédéric, quitte Durenque (une petite localité de l'arrondissement de Rodez, qui compte aujourd'hui moins de 600 habitants) avec ses sept enfants.

Il a décidé, à 50 ans, d'aller tenter sa chance à Pigüe, ici en Argentine, où une quarantaine de familles rouerguates sont déjà installés depuis une vingtaine d'années.

En 1919, Frédéric Boudou est à la tête de plus de 7000 hectares de terres dans la pampa, alors qu'il en avait seulement 25 en Aveyron !

Dans la ville de Pigüe, qui compte aujourd'hui près de 15000 habitants, nombre des descendants de ces colons Français de la fin du 19ème siècle continuent à parler l'Occitan, ou tout au moins le comprennent...

(Petit article de La Dépèche.fr)

06/10/2012

El Congreso

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(Congreso, septembre 2012)

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A l’instar par exemple des États-Unis, le gouvernement argentin à fait le choix de réunir son parlement bicaméral sous le même toit : Le Congrès.

C’est vers la fin du 19èmesiècle que fut prise la décision de construire un bâtiment suffisamment grand pour accueillir sénateurs et députés, ainsi que la plus grande bibliothèque du pays.

Le monument devait également refléter l’incroyable prospérité du pays, l’une des dix premières puissance mondiales de l’époque.

Il fallut bien entendu détruire de nombreux "cuadras" d'habitations pour libérer de l'espace afin de construire l'édifice, puis d'autres encore pour aménager les jardins qui lui font face ainsi que l'Avenue de Mai qui, deux kilomètres plus loin, mène à la Casa Rosada, siège de la présidence.


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La construction d'El Congreso, qui débuta au début du siècle, n'était toujours pas terminé lors de son inauguration en 1906. Le budget avait entre-temps tellement flambé qu'on lui avait donné le surnom de Palacio de Oro !

La chambres des sénateurs et celle des députés, ainsi que la bibliothéque, riche de 3 millions d'ouvrages et documents bibliographiques sont distribués autour du grand Salon Azul, lui même dominé par l'impressionnant dôme en marbre qui culmine à 85m de hauteur.

 

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Des visites (gratuites) sont organisées chaque jour (sauf le mercredi, quand les chambres sont en séance) et j'aurais je l'espère l'occasion de vous montrer bientôt quelques photos de l'intérieur.

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