04/06/2013
Le Musée des Arts décoratifs de Buenos Aires (Museo de Arte decorativo)
L'entrée du Palais Errázuriz-Alvear et sa rotonde, sur l'Avenue Libertador.
El Palacio (en 1920 et aujourd'hui), dont la colonnade et le fronton rappelle étrangement l'Hôtel de la Marine édifié par Gabriel sur la Place de la Concorde...
Soyons honnêtes : le touriste européen de passage ne manquera peut-être pas grand chose en omettant de visiter ce musée des Arts décoratifs !
Un "résident" (européen) aura lui, par contre, plaisir à venir découvrir le Palais Errázuz Alvear pour au moins deux raisons.
D'abord pour se ressourcer en se promenant dans un décor plutôt familier (nous ne manquons pas en France de ce type de palais !), mais également pour découvrir de quelle façon l'aristrocratie Argentine du début du vingtième siècle concevait l'excellence, voire le luxe.
Car il s'agit bien là d'aristocratie : Matías Errázuz, diplomate, était avant tout l'héritier de l'une des familles chiliennes les plus influentes du 19ème siècle. Même chose en ce qui concerne Josefina Alvear, mais cette fois-ci du côté argentin !
Ces familles, toutes deux d'origine espagnole, ont joué un grand rôle dans l'accession à l'Indépendance et comptent dans leur généalogie respective moult généraux et Hommes d'Etat...
En 1918, après une dizaine d'années passé en Europe, Matías et Josefina, ainsi que leur deux enfants, Matías et Josefina (ah! l'aristocratie) s'installent dans cette demeure édifiée entre 1911 et 1917 par l'architecte français Réné Sergent.
Le Palais, qui a tous les attributs d'une résidence très classique, est également doté de tout le confort moderne d'alors : ascenseur, chauffage centralisé, garages au sous-sol et même une cuisine située au premier étage afin d'éviter que les effluves ne gênent les invités.
Josefina (la mère !) décède en 1935 et l'Etat Argentin acquiert l'édifice en 1937 avec obligation de le transformer en musée et d'y conserver les oeuvres d'art acquises par le couple.
On y trouve donc un peu de tout : de jolies sculptures (Coysevox, Carpeaux, Rodin), des peintures plus modestes (El Greco, Manet, Corot, Fantin-Latour), des tapisseries, des meubles bien sûr, de la vaisselle et une multitude d'autres "curiosités".
Coté style, c'est pour le moins éclectique ! de Louis XV à Louis XVI, du rococo au baroque, du Régence à l'Empire, en passant par l'Art déco, il y en a pour tous les goûts !
Et je ne parle même pas de la chambre au mobilier lusitano-brésilien (!) ou de l'immense salon central largement inspiré de la Renaissance britannique, version Tudor...
Le Musée abrite également une collection permanente de 200 portraits miniatures ainsi qu'une exposition (provisoire, celle là, et un brin décalée) sur les costumes traditionnels dans les Iles grecques.
En passant, j'ai aussi découvert dans la chambre Directoire-Empire, un inhabituel masque mortuaire de l'Aiglon !
Le vestibule
Au centre de l'antichambre trône une gracieuse et aérienne sculpture en marbre de Pollet : La Nuit
Le Grand salon (ou salon Renaissance) est la pièce la plus imprésionnante de la demeure ; elle est d'un style "indéterminé", proche de celui des Tudor au 16ème siècle...
Le salon de Madame, d'inspiration Louis XVI
La salle à manger et son parquet versaille
La Salle de bal
On ne peut pas prendre de photo à l'intérieur du musée.
Celles de ce post proviennent donc du Net ainsi que du site officiel du Musée : ICI
Pour info, le prix du billet est de 10 pesos, soit moins de 1,50 euro !
03:35 Publié dans Buenos Aires, Culture et tradition | Lien permanent | Commentaires (0)
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