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02/01/2013

L'Argentine, l'autre pays du... vin

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Dans les rayons du fond, "seulement" 360 bouteilles différentes de Cabernet-Sauvignon ; Toutes entre 35 et 90 pesos (5 et 14 euros) : quand choisir devient prise de tête...

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En me promenant en cette période de Fêtes dans les allées de l'un des supermarchés du centre-ville, j'ai comme d'habitude été surpris par le choix incroyable de vin proposé : mis à part quelques bouteilles de Champagne (français, et donc de 2 à 4 fois plus cher que chez nous), la quasi totalité des vins sont argentins.

(En passant, je vous avouerais que s'il y a du choix, ce n'est bien qu'au rayon vin ! Car pour ce qui est de la nourriture, c'est plutôt tristounet quand ce n'est pas dramatique ! J'aurai l'occasion de vous en reparler dans un prochain post).

Mais revenons-en donc au vin.

Si l'Argentine est (ex-aequo avec l'Australie) le 5ème producteur mondial de vin (derrière l'Italie, la France, l'Espagne et les US), elle reste cependant un piètre exportateur.

Encore faudrait-il avoir de quoi exporter : à cause d'une importation quasi inexistante de flacons venus d'ailleurs, la production locale est bue à près de 90% par les Argentins eux mêmes (à peu de chose près, ils consomment presqu'autant par an et par personne que les Français, les Italiens ou les Portugais).

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Les vendeurs (assurément pas très formés) mélangent allègrement les genres : ici en haut, du Moët et Chandon français, et juste en-dessous le "Chandon" argentin ! Plus loin, le Pommery français côtoit le "Mumm" élaboré localement.

De 54 pesos, on peut passer d'un coup à 1100 pesos pour, par exemple, une bouteille de Dom Perignon (elle se trouve à droite de la Veuve Clicquot) !

Ceci dit, les cuvées "prestiges" de ce vin "local de type champenois" sont au même prix que l'entrée de gamme des Champagnes français...

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Les 211000 hectares de vignes plantées en Argentine représentent un quart de la surface du vignoble français. Si la tradition vinicole n'est pas ici millénaire, cela fait tout de même 500 ans (depuis l'introduction de la vigne par les conquistadors) que chacun des cépages importé au cours des siècles à tranquillement pu ici trouver son terroir...

Car c'est bien de "cépages" dont il s'agit.

En effet, la majeure partie de la production est vendue (à l'instar de beaucoup d'autres pays dans le monde) sous la seule appellation du type de vigne dont est issus le raisin. On trouve donc en Argentine des bouteilles de Malbec, de Cabernet-Sauvignon, de Pinot Noir, de Syrah et autre Merlot pour le vin rouge ; de Chardonnay, de Sauvignon, de Viognier, de Chenin et de Semillion pour le vin blanc. Tous ces cépages étant originaires de France...

D'autres nous viennent d'Espagne, comme le Tempranillo, ou bien encore d'Italie comme le Bonarda. Certains enfin, issus de greffes diverses, sont endémiques, comme par exemple le Torrontes.

Les vignes argentines ont pour particularité de pousser sur des terroirs en altitude, entre 800 et 1700 mètres d'altitude (on en trouve jusqu'à 2500 mètres !). L'été , l'irrigation est donc indispensable vu les températures très élevées, et l'hiver les pertes importantes à cause du froid et de la grêle. En revanche, comme l'emploi de pesticides et autres fongicides est pratiquement inutile, les vins sont d'une bien meilleure qualité biologique.

La varieté des produits et le nombre de propriétaires dépassent déjà l'entendement, mais vu que de plus en plus de producteurs se mettent à élaborer également des vins d'assemblages (comme c'est le cas en France pour la plupart des appellations), le choix devient vite cornélien !

Mes trois années en Argentine risquent d'être donc un peu courtes pour espérer faire le tour du sujet...

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(Supermarché Disco de Retiro, décembre 2012)

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