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13/07/2013

Cérémonies du 14 juillet à Buenos Aires

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(13 juillet 2013)

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C'est le 13 juillet (!) que ce sont déroulées cette année à Buenos Aires les cérémonies du 14 Juillet.

La journée a commencé par le dépot d'une gerbe par l'Ambassadeur de France,  Jean-Pierre Asvazadourian, au pied du Monument dédié au Général José San Martín (sur la place éponyme).

Deux réceptions étaient organisées le même jour à l'Ambassade : une le midi en l'honneur des "officiels", et une autre le soir, où était conviée une grande partie de la communauté française...

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(13 juillet 2013)

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04/06/2013

Le Musée des Arts décoratifs de Buenos Aires (Museo de Arte decorativo)

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L'entrée du Palais Errázuriz-Alvear et sa rotonde, sur l'Avenue Libertador.

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El Palacio (en 1920 et aujourd'hui), dont la colonnade et le fronton rappelle étrangement l'Hôtel de la Marine édifié par Gabriel sur la Place de la Concorde...

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Soyons honnêtes : le touriste européen de passage ne manquera peut-être pas grand chose en omettant de visiter ce musée des Arts décoratifs !

Un "résident" (européen) aura lui, par contre, plaisir à venir découvrir le Palais Errázuz Alvear pour au moins deux raisons.

D'abord pour se ressourcer en se promenant dans un décor plutôt familier (nous ne manquons pas en France de ce type de palais !), mais également pour découvrir de quelle façon l'aristrocratie Argentine du début du vingtième siècle concevait l'excellence, voire le luxe.

Car il s'agit bien là d'aristocratie : Matías Errázuz, diplomate, était avant tout l'héritier de l'une des familles chiliennes les plus influentes du 19ème siècle. Même chose en ce qui concerne Josefina Alvear, mais cette fois-ci du côté argentin !

Ces familles, toutes deux d'origine espagnole, ont joué un grand rôle dans l'accession à l'Indépendance et comptent dans leur généalogie respective moult généraux et Hommes d'Etat...

En 1918, après une dizaine d'années passé en Europe, Matías et Josefina, ainsi que leur deux enfants, Matías et Josefina (ah! l'aristocratie) s'installent dans cette demeure édifiée entre 1911 et 1917 par l'architecte français Réné Sergent.

Le Palais, qui a tous les attributs d'une résidence très classique, est également doté de tout le confort moderne d'alors : ascenseur, chauffage centralisé, garages au sous-sol et même une cuisine située au premier étage afin d'éviter que les effluves ne gênent les invités.

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Josefina (la mère !) décède en 1935 et l'Etat Argentin acquiert l'édifice en 1937 avec obligation de le transformer en musée et d'y conserver les oeuvres d'art acquises par le couple.

On y trouve donc un peu de tout : de jolies sculptures (Coysevox, Carpeaux, Rodin), des peintures plus modestes (El Greco, Manet, Corot, Fantin-Latour), des tapisseries, des meubles bien sûr, de la vaisselle et une multitude d'autres "curiosités".

Coté style, c'est pour le moins éclectique ! de Louis XV à Louis XVI, du rococo au baroque, du Régence à l'Empire, en passant par l'Art déco, il y en a pour tous les goûts !

Et je ne parle même pas de la chambre au mobilier lusitano-brésilien (!) ou de l'immense salon central largement inspiré de la Renaissance britannique, version Tudor...

Le Musée abrite également une collection permanente de 200 portraits miniatures ainsi qu'une exposition (provisoire, celle là, et un brin décalée) sur les costumes traditionnels dans les Iles grecques.

En passant, j'ai aussi découvert dans la chambre Directoire-Empire, un inhabituel masque mortuaire de l'Aiglon ! 

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Le vestibule

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Au centre de l'antichambre trône une gracieuse et aérienne sculpture en marbre de Pollet : La Nuit

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Le Grand salon (ou salon Renaissance) est la pièce la plus imprésionnante de la demeure ; elle est d'un style "indéterminé", proche de celui des Tudor au 16ème siècle...

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Le salon de Madame, d'inspiration Louis XVI

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La salle à manger et son parquet versaille

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La Salle de bal

 

On ne peut pas prendre de photo à l'intérieur du musée.

Celles de ce post proviennent donc du Net ainsi que du site officiel du Musée : ICI

Pour info, le prix du billet est de 10 pesos, soit moins de 1,50 euro !

11/03/2013

Le Rio de la Plata

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J'ai quelquefois évoqué dans ce blog les "eaux troubles" (certains diront boueuses) du Rio de La Plata, qu'elle baignassent les rives de la capitale argentine ou bien les côtes uruguayennes ; et je me suis dit qu'un petit post ne serait pas superflu pour mieux faire comprendre les particularités de cet étrange et gigantesque fleuve-estuaire, cinquante fois plus grand que celui de la Gironde !  

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Le bassin de La Plata est par sa taille le cinquième bassin fluvial du monde et le deuxième d'Amérique du Sud derrière celui de l'Amazone. Les trois principaux fleuves qui composent ce bassin sont le Rio Paraná, le Rio Paraguay et le Rio Uruguay, qui prennent leur source, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines et les hauts-plateaux brésiliens.

Le Paraná est le plus long d'entre eux, avec 4099 km au compteur !

Mais ce bassin compte aussi des dizaines d'affluents majeurs, telle le fameux Rio Iguazú (et ses 1320 km de long tout de même !), qui donne son nom aux chutes éponymes, ou d'autres encore qui trouvent leur source bien plus à l'ouest, dans les Andes boliviennes ou argentines...

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Le Rio Paraná (en vert), le Rio Paraguay (en jaune) et le Rio Uruguay (en rose) sont les principaux fleuves du bassin de La Plata. Ils prennent tout trois leur source au Brésil, contrairement au Rios Bermejo ou Pilcomayo (en bleu) dont les eaux s'écoulent de la Cordilière des Andes


Toute cette eau, chargée de sédiments, se déverse en bout de course dans le Rio de La Plata, à raison de 23 000 mètres cube par seconde !

Une autre particularité du fleuve-estuaire est sa très faible profondeur, d'une moyenne de 10 mètres, qui oblige les navires à fort tonnage, qu'ils se rendent à Buenos Aires ou bien Montevideo, de suivre des chenaux bien définis ; tout cela nécessite bien entendu un dragage continuel.

Si le Rio de La Plata est "globalement" un fleuve, une partie est aussi, de fait, un estuaire, puisque ce fleuve se jette dans la mer ! Je sais, c'est un peu compliqué, et je vous avoue qu'il est difficile de faire la part des choses, tant le terme "estuaire" se prête à d'interminables interprétations ; voici d'ailleurs sa définition sur Wikipédia :

"Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l'eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c'est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit."

Rien n'est donc vraiment clair (c'est le cas de le dire) dans cet histoire ! Pour simplifier, nous conviendrons que le "fleuve" est la partie qui s'étend sur près de 200 km à partir du delta, et que "l'estuaire" correspond lui au 100 km suivant, quand les eaux chargées de limon, de sable et autres argiles se mêlent enfin au bleu de l'océan.

Chaque année, ce sont 57 millions de m3 de sédiments qui sont charriés par le fleuve !

Rien n'est pourtant figé dans ce maelström permanent de milliards de litres d'eau, et l'aspect du Rio change aussi au fil des saisons, en fonction des marées atlantiques, des pluies subtropicales brésiliennes ou de la fonte des neiges andines !

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Un point d'étymologie pour finir : Plata signifie argent en espagnol ; d'ailleurs le mot argentine vient d'argentum, qui désigne lui aussi, mais en latin cette fois, le métal si précieux au coeur des conquistadors.

D'après une légende, le nom du Rio trouverait son origine dans les cadeaux en argent que les indigènes firent aux premiers "blancs" qu'ils rencontrèrent ; d'autres sources, plus plausibles, nous indiquent que c'est à la question de savoir où se trouvaient d'éventuelles mines qu'il leur fut répondu : "en remontant le rio bien en amont" ! C'était probablement là une manière efficace d'éloigner les intrus !

Quoi qu'il en soit, on est très loin des poétiques "reflets d'argent" chers à Trenet.

Mais ça, on s'en doutait un peu : vous conviendrez bien volontier que les eaux turbides du fleuve ne se prêtent guère en effet à la contemplation... pas plus d'ailleurs qu'à la baignade !

Depuis que je suis arrivé à Buenos Aires, j'ai souvent entendu des expatriés maugréer que la ville s'était developpée "dos à la mer" et qu'il était très rare au quotidien de profiter du Rio !

A bien regarder le fleuve, ceci explique peut-être cela...


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28/02/2013

Le marché couvert de San Telmo

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(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

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L'une des cinq entrées du marché : celle se situant sur la Calle Defensa

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(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

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Le café "Martita"

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J'aime définitivement ce grand marché couvert qui se trouve en plein coeur de San Telmo et que, malheureusement, quelques touristes pressés oublient parfois de découvrir, tellement l'une des cinq entrées, celle située sur la "touristique" Calle Defensa, reste discrète. 

Cette grande halle (elle s'étale tout de même sur la moitié d'un pâté de maison !) a pour particularité de mélanger les genres. On y trouve bien sûr des antiquaires, dont la présence semble maintenant ici tellement naturelle, mais aussi plein d'autres petits commerces : fruits et légumes, fleurs, boucheries, ainsi que des petits bars-cafés-restaurants !

Quand il a ouvert ses portes comme ses façades l'attestent en 1897, ce marché était bien entendu destinés exclusivement à l'approvisionnement en produits frais des familles d'immigrés (en majorité italiennes) qui vivaient alors dans le quartier...


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(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

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(Marché couvert de San Telmo, Buenos Aires, octobre 2012)

23/02/2013

Le quartier de San Telmo

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Autour de la rue Balcarse,  San Telmo rend hommage à des personnages de BD argentins. Mis à part Mafalda, ce sont encore pour moi d'illustres inconnus !

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(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

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Si les antiquaires envahissent la Place Dorrego le dimanche (voir ICI), on peut, le reste de la semaine, s'attarder longuement en terrasse et profiter, pourquoi pas, d'une petite démonstration de tango !

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Il aura fallu plus d'un siècle pour achever la construction de l'Eglise de San Pedro Telmo (pour plus de précisions, et pour ceux que cela intéresse, je vous redirige vers l'excellent site du Petit Hergé...)

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Une galerie d'antiquaire sur la Calle Defensa

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San Telmo est un quartier populaire et où les bureaux sont rares. Si quelques "bobos" ont choisi de s'y installer, ils ne sont pourtant pas représentatifs d’une population plutôt issue des classes moyennes et mâtinée de quelques marginaux. Ces derniers confèrent d'ailleurs au quartier une image un peu ternie quant à la sécurité,  surtout  le soir venu…

Ce barrio a en fait deux visages : très tranquille et plutôt désert du lundi au samedi (comparé au Centro !), il s’anime, parfois jusqu’à l’excès, le dimanche en fin de matinée, quand les touristes (mais aussi les Porteños) envahissent en nombre la Calle Defensa, la Plazza Dorrego et quelques rues adjacentes.

Selon que l’on aime ou pas la foule, il faudra donc judicieusement choisir le jour de sa visite, au risque d'être déçu. Sachez tout de même qu’il n’y a que le dimanche où les terrasses de la place Dorrego laissent place au antiquaires, que la rue Defensa (piétonne à l'occasion) accueille sur deux kilomètres des dizaines de stands divers, et que tous les bars restaurants sont assurés d’être ouverts…

Ce qui fait bien sûr le charme de San Telmo, en-dehors de cette feria du dimanche, c’est bien évidemment son architecture qui nous raconte deux siècles d’histoire...

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Comme vous avez pu le découvrir ICI, Buenos Aires s’est développée durant plus de deux siècles, et de façon concentrique, autour de son Fort et de la Place de la Victoire (la Casa Rosada et Place de Mai d'aujourd'hui). A la fin du 18ème, San Telmo était un quartier un peu "en dehors de la ville" qui accueillait les familles les plus aisées.

Quand la fièvre jaune refit son apparition en 1871 (il y avait déjà eu deux précédentes épidémies dans les années 50), nombre d'habitants quittèrent alors le barrio pour aller s’installer plus au nord, vers le couvent de Recoleta...

Cette année là, la terrible épidémie fit plus de 14 000 victimes, soit environ 10% de la population de la cité ! Les plus pauvres prirent alors possession des lieux, se partageant à plusieurs familles l'espace désormais vacant de ces grandes maisons bourgeoises.

A la fin du 19ème, mais surtout les premières années du 20ème siècle, alors que les quartiers qui correspondent à ce que l’on nomme communément aujourd'hui le micro-centro se modernisaient à marche forcée, San Telmo sombrait tranquillement dans une douce léthargie : c’est la raison pour laquelle on trouve encore dans ici tant de demeures coloniales bordant les rues pavées…

Depuis une dizaine d’années, les réhabilitations se multiplient et de nombreux bâtiments se voient transformer en galerie d'art ou en restaurant. Il reste encore néanmoins beaucoup de demeures à sauver de la ruine, un pari qui se révèle difficile en cette période de crise...  

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 Construit à l'origine pour la famille Ezeiza à la fin du 19ème, cet hôtel particulier fut, après l'épidémie de fièvre jaune, habité par de nombreuses familles pauvres d'émigrants. Il abrite aujourd'hui des boutiques d'antiquaires...

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(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

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D'une architecture typique de Buenos Aires au 19ème siècle, cette ancienne résidence est  aujourd'hui reconvertie en galerie marchande...

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Le quartier est "par tradition" assez largement "taggé" !

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Un antiquaire sur la Calle Defensa,  spécialiste du mobilier des années 40 à 60...

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Une énième galerie d'antiquaires...

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Le Café Dorrego, à l'angle de la place éponyme

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(San Telmo, Buenos Aires, février 2013)

20/02/2013

Le dessous des cartes

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Buenos Aires en 1536 (au moment de sa fondation) et, seulement pour comparer, Paris à peu près à la même époque, (avec une carte de 1550)

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Deux siècles après sa fondation (nous sommes en 1746) la ville s'étend doucement autour de son fort (où se situe aujourd'hui la Casa Rosada, le siège du Gouvernement) et la Grande Place (future Place de la Victoire et actuelle Place de Mai)

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En 1800, le quartier de San Telmo commence à poindre le bout de son nez, mais rares sont les porteños à élire domicile sur Recoleta...

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En 1870 , la ville s'est étendue sur l'est (au nord sur la carte). Le centre en est toujours le Fort et la Place de Mai. (En rouge : la ville de 1746 ; en bleu, celle de 1800). La ville ne possède toujours pas de port digne de ce nom...

 

Je pense qu'en découvrant ces cartes anciennes de Buenos Aires, on comprend mieux l'évolution de la petite colonie fondée par Pedro de Mendoza en 1536 : assez lente durant près de deux siècles et demi , puis fulgurante à partir de la fin du 19ème siècle.

Il suffit d'ailleurs de scinder en deux les 477 années qui nous séparent de l'arrivée des premiers colons espagnols pour mieux comprendre cette histoire :

Les 244 premières années furent celles d'un développement plutôt pépère, Buenos Aires n'étant qu'un pion parmi tant d'autres de l'immense vice-royauté du Pérou qui gérait, au nom de la couronne espagnole, la presque totalité du continent sud-américain.

Devant les difficultés inhérentes à la gestion de si vastes provinces, le roi d'Espagne dut se résoudre en 1776 à la création de deux nouvelles vice-royauté, dont celle du Rio de la Plata ; les prérogatives de cette dernière s'étendait alors sur la majeure partie des actuels territoires de l'Argentine, du Chili, de la Bolivie, du Paragay et de l'Uruguay...

C'est en devenant, in facto, et il y a seulement 233 ans, la capitale de cette nouvelle entité, que Buenos Aires va connaître sa première expansion significative.

Malgré tout, en 1850, la population totale du pays peine encore à dépasser le million ! C'est bien peu d'habitants pour une jeune République qui se cherche une place au concert des nations...

Une décision va donc avoir une importance décisive : celle de la mise en place, à partir des années 1860, d'une politique d'immigration "européenne" réellement incitative : rien qu'entre 1880 et 1910, ce ne sont pas moins de 4 millions d'immigrés (en grande majorité Italiens et Espagnol), qui vont débarquer sur les rives de la Plata ; à cette époque les étrangers vont jusqu'à représenter 30% de la population totale.

C'est en réalité grâce à cette émigration massive que la capitale prendra alors son véritable envol.

En 1914, Buenos Aires comptait déjà 1,5 millions d'habitants !

Cent ans plus tard, la mégaplole et ses 15 millions d'habitants est au 19ème rang des villes les plus peuplées au monde...

 

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En 1895, la ville se développe de façon exponentielle. On apperçoit enfin le nouveau port (l'actuel Puerto Madero) qui n'existait pas 25 ans plus tôt !
En rouge, on découvre l'Avenida de mayo, percée entre 1888 et 1894 !

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En 1900, la ville a continué de croître ; De nouveaux quartiers se développent, tels Palermo, Belgrano et Almagro...

16/02/2013

L'Ambassade de France à Buenos Aires

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L'Ambassade de France à Buenos Aires (Le Palais Ortiz), vue depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons.

Au milieu de la longue (et large !) Avenue du 9 Juillet, on apperçoit l'Obélisque...

(16 février 2013)

 

PS : Pour en savoir un peu plus sur l'Ambassade de France, clicquez sur ce lien...


15/02/2013

Carte interactive de Buenos Aires : 1892 / aujourd'hui !

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Je suis tombé par hasard sur cette carte interactive de Buenos aires qui superpose le plan de la ville de l'époque (1892) sur une vue satellite de la mégapole d'aujourd'hui !

On peut s'y déplacer à l'envie et découvrir, entre autre, que le Puerto Nuevo, l'aéroport Newberry et la réserve écologique ont été gagné sur le Rio, que les stades de River Plate ou de La Boca n'existaient pas encore et que le quartier de Palermo s'appellait  "Villa Alvear"...


Buenos Aires 1892 : carte interactive


07/02/2013

Un dimanche à Tigre

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La gare "terminus" de Tigre

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Embouteillages les jours d'affluence !

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Un dimanche au bord de l'eau...

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(Tigre, février 2013)

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Si l'Argentine et l'Uruguay se partagent les eaux de l'estuaire du Rio de la Plata (le fleuve d'argent !), le Delta de Paraná est lui principalement du côté argentin.


Tigre (prononcer "tigré") est l'une des destinations favorites des Porteños durant le week-end. Il faut dire qu'à 1,80 pesos (30 cents !!!) les 28 km qui relient en 1 heure la gare centrale de Retiro à cette ville insulaire, c'est une sortie vraiment accessible à tous, ...tout au moins pour s'y rendre.

Car une fois sur place, il vous faudra bien sûr dépenser un peu vos pesos en fonction des activités que vous aurez choisi...

Si certains se contentent juste d'apporter une glacière et mangent au bord de l'eau, la plupart des visiteurs qui se déplacent jusqu'ici recherchent autre chose. Ils pourraient être classés en quatre grandes familles :

-  Ceux d'abord qui choisissent de faire une croisière le long des rios du delta ; pour une heure, pour trois heures, pour toute une journée (déjeuner compris), voire pour le WE entier avec une nuit à hôtel ou en chambre d'hôtes : De très nombreux kiosques le long des quais proposent toutes sortes de combinaisons possibles...

- Il y en a d'autres qui préfèrent les sensations fortes et opteront pour les attractions  (grand-huit, grande roue et autres manèges classiques) du "Parque de la Costa"

- Les plus sportifs et avides d'aventure se mettront, eux, en quête d'un club nautique qui leur proposera des sorties en barques ou en Kayak (généralement accompagnés) dans le dédale des cours d'eau.

- Enfin pour les derniers, il reste le shopping, avec une offre pléthorique de magasins (plusieurs centaines) dont une grande partie ont pour thème l'ameublement et la décoration de la maison. Mais on trouve aussi des produits régionaux, des animaleries, de la confection... et mille autres choses...

On peut bien sûr combiner ces différentes occupations en y ajoutant, pourquoi pas, un déjeuner sur une terrasse au bord de l'eau, la visite d'un musée et même une virée au casino !


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L'entrée du Parc d'attraction de la Costa (dont le forfait le plus complet est à environ 20 euros)

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Le bateau, version cool ou bien plus "remuante" !

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Un musée dédié au Maté, cette infusion traditionnelle du sud du continent, qui est en Argentine une véritable institution : Je vous en parlerai dans un prochain post...

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Les jours de grand rush, les plus petites des embarcations sont sacrément secouées !

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Trois docks forment le "Puerto de Frutos" (le port des fruits), où se concentre l'essentiel des magasins et des restaurants.

Les embarcations qui se trouvent ici à quai sont affectées au transport des materiaux et des vivres destinés aux centaines de propriétés qui se cachent (très discrètement, pour certaines) dans les méandres du delta...

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(Tigre, février 2013)

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Près de 30 clubs de régates, dont certains fondés par des Français, des Belges, des Italiens, des Suisses, des Scandinaves ou des Américains au tout début du XXème siècle, égrennent leurs originales silhouettes le long des berges...

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Il manque bien évidemment ici quelques photos de ce fameux Delta de Paraná (et des parfois sompteuses propriétes qui en bordent les rios) pour la bonne raison que je n'y suis pas allé... cette fois ci !

Mais ce n'est que partie remise :)

28/01/2013

Jean-Marc Ayrault à l'Ambassade de France

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"Oui, nous sommes bien le 25 janvier 2013, comme c'est écrit là !"

 

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L'Ambassade de France depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons

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La façade nord de l'ambassade, sur la rue Arroyo
 

C'est au Palais Ortiz Basualdo, siège de l'Ambassade de France en Argentine, que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait convié vendredi 25 janvier dernier la communauté française.

Malgré l'heure inhabituelle de cette réception (8h30 !) plus de 400 compatriotes avait répondu présent. Certains pour entendre le discours du Premier ministre et tenter d'échanger avec lui quelques mots, d'autres profitant simplement de l'occasion pour venir découvrir le palais.

Enfin, il y en a sûrement quelques-uns, à n'en pas douter, dont l'intérêt se situaient plutôt au plus près des buffets, où les viennoiseries de la première heure ont vite fait place aux canapés salés et au Champagne venu spécialement de France.

Le Palais Ortiz Basualdo (du nom de la famille qui l'a fait construire à partir de 1912) accueille les services de l'Ambassade de France depuis 1939.

Cette riche demeure, qui se voulait en ce début de vingtième siècle une ode au savoir-faire et au bon goût français a pourtant bien failli disparaître dans les années 70.

C'est en effet en 1971 que les autorités argentines font savoir à la France qu'elle va être expropriée et que le Palais Ortiz sera ensuite entièrement raser pour les besoins de son grand projet urbanistique : le percement de l'Avenue 9 de Julio, "la plus grande avenue du monde"...

S'ensuivront plus de 10 années de tensions entre nos deux pays, au terme desquelles le palais ne perdra que... son jardin ! C'est à son emplacement que commence aujourd'hui l'autoroute qui dessert le nord de la capitale et qui est emprunté chaque jour par des milliers de véhicules !

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Tel l' "irréductible village gaulois", le Palais Ortiz est donc l'un des rares bâtiments (avec la Mansion Alzaga -actuel Hôtel Four Seasons-) qui subsista après le percement dans les années 70 de l'Avenue 9 de Julio, longue de près de 4 kilomètres.

Pour concevoir cette "plus grande avenue du monde", le gouvernement de l'époque fit raser 26 cuadras de 120 mètres de côté, soit une surface de plus de 35 hectares, ...en plein centre ville !

(L'Ambassade de France se trouve dans le petit carré rouge...)

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La façade Est, qui faisait face au jardin maintenant disparu...

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Le hall d'entrée donne tout de suite le ton : marbres, onyx, bronzes et boiseries de chêne...

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Pour les besoins de ce type de réception, on déménage évidemment beaucoup de mobilier (commodes, tables et fauteuils de style) et l'on met à l'abris les objets d'art les plus précieux (vases de Sèvres ou sculptures) qui décorent habituellement la demeure...

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Une estrade avait été dressée dans l'ancienne "salle de bal"

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Depuis le "salon de musique" on découvre, en face, le vestibule et à gauche la salle à manger

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Le premier étage est presque exclusivement réservé aux besoins des réceptions. Les bureaux de l'Ambassadeur et de ses plus proches collaborateurs se trouvent au deuxiéme étage, les autres services se partageant le rez-de-chaussé et le troisième et dernier étage.

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

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Le vestibule du premier étage donne accès aux différents salons.

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Le "salon Renaissance", avec son incroyable cheminée style "François Ier"

On appelle aussi ce salon la "galerie des portraits" car sur un pan de mur sont disposées les photos des ambassadeurs qui se se sont succédés dans le palais depuis 1939... 

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Un des nombreux et massifs escaliers en bois qui desservent les quatre niveaux (mais je vous rassure, il y a aussi des ascenseurs !)

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La salle à manger..., 

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... et Henri IV qui attend patiemment la foule !

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Après une brève cérémonie et un dépot de roses blanches en l'honneur des français disparus pendant la dictature (on trouve leur portrait dans le hall du rez-de-chaussée), le discours peut commencer.

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Le Premier Ministre était accompagné de Benoît Hamon, Ministre délègué à l'Economie sociale et solidaire...

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Des écrans placés dans les salons permettaient de suivre le discours

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A droite, l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

23/01/2013

La Librairie El Ateneo (Grand Splendid)

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(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

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El Ateneo, en plus d'être une magnifique librairie (que l'on retrouve souvent d'ailleurs dans le top cinq des plus belles du monde -voir ICI ou LA-), est aussi un incroyable lieu de mémoire. Son histoire nous raconte un peu aussi les balbutiements, en Argentine, de l'industrie du disque, puis de celle de la radio, et enfin du cinéma...

C'est la photographie qui fut en fait le premier métier de Max Glüksmann, immigré juif débarqué d'Autriche en 1890. Mais il va alors très vite, au tournant du siècle, s'interesser à un nouveau support, le disque. Il créera son propre label et enregistrera les premiers disques de tango. En parralèle, il se passionne aussi pour la radio et le cinéma muet : il devient rapidement un acteur incontournable (en Argentine) de toutes ces industries naissantes...

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Quand Glüksmann, alors riche et puissant, fait construire en 1919 le Grand Splendid (et l'immeuble qui l'abrite), c'est avant tout pour en faire un théatre et une salle de spectacle, où se produiront alors toutes les stars de l'époque, à commencer par Carlos Gardel.

Au milieu des années 1920, la salle est définitivement transformée en un cinéma pouvant  accueillir jusqu'à mille personnes. C'est, ici à l'Ateneo, qu'en 1929, sera projeté en Argentine le premier film parlant : La Divina Dama...

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Quatre-vingt années plus tard, au tournant d'un siècle nouveau, le cinéma tombé en désuétude est alors racheté et transformé en une immense librairie. Les fauteuils disparaissent bien sûr, remplacés par des centaines d'étagères chargées de livres et de CD ; mais l'ancien théatre conserve malgré tout son cadre majestueux et surtout son authenticité : les loges, le poulailler, les sculptures dorées, le grand rideau rouge, le superbe plafond peint par l’Italien Orlandi, les lumières : tout, ou presque, a été préservé.

On peut à présent s'attarder au balcon, un roman à la main, ou grignoter une douceur sur l'ancienne scène reconvertie en salon de thé...

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(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

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ateneo librairie buenos aires_14.jpg (Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

19/01/2013

La colonne de Persépolis

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En rentrant l'autre jour à pied du Barrio Chino, j'ai découvert à Palermo (dans un coin ou les touristes se font rares) cette réplique d'une colonne de l'Apadana (la "salle d'audience") que Darius Ier avait fait construire pour sa capitale Persépolis.

Cette réplique est semble-t'il un cadeau fait par le Shah d'Iran à l'occasion d'un voyage officiel.

Des 72 colonnes originelles de près de 20 mètres de hauteur qui soutenaient le toit de l'Apadana, peu ont survécu à la destruction de la capitale achéménide par Alexandre le Grand en 331 av.JC.

Le Louvre conserve un de ces rares et merveilleux chapiteaux de marbre gris qui m'avait tant impresionné il y a quelques années...

L'Apadana était, avec le Palais des 100 colonnes (la salle du trône), l'une des deux constructions monumentales de Persépolis ; elle pouvait abriter jusqu'à 10000 personnes !


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(Buenos Aires, Janvier 2013)

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(Où l'on remarque que la réplique est "approximative"...)

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Un de ces sublimes chapiteaux se trouve au Louvre.

Ci-dessous, la version colorée, car on oublie trop souvent que les édifices de l'antiquité étaient généralement entièrement peints (à l'instar des temples égyptiens) de couleurs très vives !

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11/01/2013

Le Quartier Chinois de Buenos aires

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On entre dans le "petit" quartier chinois (il s'étend sur à peine deux cuadras, à Belgrano) en passant sous la fameuse arche (paifang) gardée par deux lions.

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(Janvier 2013)

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Le "Barrio Chino" de Buenos Aires n'a rien de comparable (par la taille) avec les "Chinatowns" de New-York, San-Francisco, Montréal ou de Londres (entre autres!...)

Cela tient en partie à une bien plus faible communauté chinoise présente en Amérique du Sud, mais surtout à une ancienneté toute relative puisque les balbutiements du barrio remontent à peine aux débuts des années 80 (date à laquelle la première épicerie, la Casa China, a ouvert ses portes).

Si des milliers de porteños, à la recherche d'un peu d'exotisme, choississent à présent d'y venir (surtout le WE), c'est avant tout pour s'approvisionner dans les quatre ou cinq supermarchés asiatiques du quartier : il y a en effet certains produits (épices et condiments d'asie, en passant par le kit du parfait "sushi-man") qu'on ne trouve définitivement qu'ici.

Le Barrio Chino est aussi largement réputé pour ses rayons "poissonnerie", les mieux achalandés de la capitale...

C'est donc au Barrio Chino que j'ai dégoté (en une seule fois, ce qui est un exploit à Buenos Aires) tout le  nécessaire pour confectionner mes premiers makis (le riz koshihikari, les feuilles de nori, le vinaigre de riz, le gingembre mariné, le wasabi ainsi que l'indispensable petite natte en bambou !)

Je vous présente donc en avant-première mes tout premiers makis, réalisés cette semaine !

Pour la cuisson du riz (qui est la seule vraie difficulté de l'exercice), c'était pas encore vraiment ça, mais je vais perséverer...


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(Janvier 2013)

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Empanadas "chinois"

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Cabinet de médecine...

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....et canards laqués !

06/01/2013

Le quartier de Recoleta

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L'Iglesia Del Pilar jouxte le Cimetière de Recoleta...

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... Ceint d'un haut mur en brique, ce dernier est un peu le coeur du quartier.

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En haut, l'un des nombreux bâtiments de l'Ambassade du Brésil ; en bas à gauche, l'entrée de l'hôtel Four Seasons ; à droite l'Annonciature Apostolique

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Une rue typique de Recoleta

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

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Quand les porteños parlent de Recoleta, ils font souvent référence à un "Paris" quelque peu idéalisé.

C'est en partie justifié, quand on découvre à chaque coin de rue des édifices reprenant les codes architecturaux du 19ème siècle français (et parfois aussi d'autres pays européens). Malgré tout, quand on y regarde de plus près, on s'apperçoit que la majorité des constructions sont plutôt d'après-guerre, avec de grands et larges balcons à chaque étage.

En fait, si l'on cherchait une paternité esthétique à ce quartier, c'est plutôt au 8ème et surtout 16ème arrondissement de Paris que l'on ferait référence... Le Barrio de Recoleta est du reste, avec ses 6km², d'une superficie peu ou prou similaire à ces derniers.

Comme dans toute grande ville, le style des quartiers ne changent évidemment pas d'un coup d'un seul parce que l'on traverse une avenue ! Le Barrio de Recoleta a donc lui aussi plusieurs visages, et les photos de ce post vous montrent surtout la partie la plus "fameuse", celle se situant dans la moitié nord, autour du cimetière éponyme. La section de Retiro dans laquelle j'habite (à gauche de l'Avenue du 9 Juillet sur le plan), est généralement incluse, elle aussi, dans Recoleta.

Les Porteños ont d'ailleurs un terme générique qui regroupe, pour simplifier, à la fois les barrios de Retiro, de Recoleta et de Palermo : c'est le Barrio Norte...

Recoleta est également connu pour ces nombreux parcs mais, si l'on est un tant soit peu honnête, on admettra que, bien qu'ils portent tous des noms différents (Dante, de Francia, Alvéar, Martin de Tours, Mitre, etc...), il ne s'agit en fait que d'un seul "grand" parc qui s'étire sur un peu plus d'un kilomètre de long, au nord du Barrio.

Comme ce quartier est principalement résidentiel (haut ou très haut de gamme) il est donc assez tranquille et échappe largement un peu à la frénésie de la ville ; Malheureusement, en contrepartie, les commerces de proximité s'y font plutôt rare...

Les touristes viennent toujours aussi nombreux, attirés à la fois par le cachet du cimetière, les parcs, les hôtels cinq étoiles et les vitrines des magasins de luxe, quelques grands musées, des malls modernes, des restaurants renommés et de nombreuses terrasses en plein air.

 

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

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Le luxueux Hôtel Alvéar

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S'il est peut-être une chose qui distingue Recoleta, c'est le nombre incalculable de halls d'entrée ostentatoires, dans lesquels s'emme.de veille le portero.

Souvent immenses et meublés de sofas, on les reconnaît à leur débauche de marbre, de bois et de cuivre censé nous renseigner sur le prestige des occupants de la bâtisse ; ils ont aussi bien souvent des interphones plutôt originaux...

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

18/11/2012

El Jardín Japonés de Buenos Aires

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Le pictogramme que j'ai placé sur chaque photo est censé signifier "jardin" en japonais. Cela bien sûr n'engage que moi ;)

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Je suis allé faire un tour au Jardin Japonais il y a une quinzaine, et pour être franc, si j'avais écrit ce post les jours qui ont suivi, j'aurais sûrement eu la dent un peu plus dure !

Car le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas été conquis. J'avais l'impression de me promener dans un jardin où, comme chez Disney, on avait pris soin de placer ça et là chacun des "codes" propres à ce type de réalisation : Le petit pont rouge, une passerelle en zigzag, deux arbres taillés, trois pierres dressées, un "salon de thé", une petite cascade, une fontaine en bambou et quelques carpes koï...

Malheureusement, ça ne le faisait pas ! Ça manquait d'authenticité, mais surtout de "zénitude"...

Faut dire qu'avec les deux avenues qui bordent le jardin (dont Libertador et ses 14 voies !), le calme qui sied à ce genre d'endroit n'était évidemment pas au rendez-vous. Et puis les quelques immeubles disgracieux que l'on aperçoit derrière la cime des arbres n'appellent pas vraiment, eux non plus, à la contemplation.

Je trouvais enfin que le jardin était trop "ouvert" et manquait de quelques bosquets et sentes plus "intimistes"...

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Passé ces critiques, voyons maintenant le bon côté des choses : Le jardin est géré par une association très active (la Fundación Cultural Argentino Japonesa) dont le but est de nous faire découvrir toute les facettes de la culture nippone.

Au programme, chaque semaine, de nombreux ateliers, expositions, démonstrations ou conférences sur des sujet aussi variés que la cuisine, l'origami, le sumo, la céramique, la musique traditionnelle, la peinture, et j'en passe...

Le tout pour moins de 3 euros ; ce serait dommage de s'en priver !

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Un couple de cormorans faisait son marché !

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On trouve également un restaurant (japonais, off course) qui paraît-il est très convenable... ainsi qu'une serre où les plus mordus pourront même s'offrir un bonzaï !

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PS : J'ai lu un peu partout (car trop de blogueurs ont tendance à répeter en boucle tout ce qu'ils trouvent sur la toile !) que ce jardin était le plus grand au monde en dehors du Japon : c'est tout simplement ridicule !

Avec un peu plus de 3 hectares, il est au mieux le plus grand d'Amérique du Sud, ce qui n'est déjà pas si mal ;)

04/11/2012

Dans les allées du Cimetière de Recoleta...

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Des anges passent, d'autres se reposent...

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(Buenos Aires, octobre 2012)

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L'Eglise Notre-Dame du Pilar, construite en 1732

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En 1715, en lieu et place de l'actuel cimetière, se trouvaient ici le couvent des moines franciscains de l'ordre des Recollets. De leur passage il ne reste plus aujourd'hui que la belle église Notre-Dame du Pilar (construite en 1732) ainsi que le nom d'usage que prendra naturellement le quartier, puis à son tour le cimetière, quand il sera édifié, à partir de 1822, sur les terres reprises à l'Eglise.

La Recoleta restera pendant cinquante ans l'unique lieu d'inhumation de Buenos aires. En 1871, face à la terrible épidémie de fièvre jaune, la municipalité (par peur, mais également par manque de place) s'empressa de construire un nouveau cimetière, celui de Chacarita, six kilomètres plus à l'Ouest...

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Ca fait drôle la première fois, ... après on s'habitue !

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(Buenos Aires, octobre 2012)

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Les plans du cimetière de Recoleta furent dessinés par le Français Prosper Catelin

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A Recoleta, nombres de cercueils sont présentés tels quels sur les étagères des chapelles...

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"Reposez en paix", un dernier message avant d'entrer... définitivement !

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On compare bien souvent le Cimetière de Recoleta avec celui du Père-Lachaise de Paris. Je vous accorde qu'ils ont bien, en effet, des points communs, à commencer par la présence de nombreuses tombes, ce qui est bien le moins dans un endroit pareil ! Il y ensuite qu'il est situé en plein centre ville, qu'il est bondé de "nationaux" célèbres, et que son architecture nous raconte avec panache (et force détails) tous les styles en vigueur au 19ème siècle et au début du 20ème.

Pour les comparaisons, ça s'arrête là...

Car pour commencer, il est plutôt petit : il tient dans un quadrilatère d'environ 220m de côté, soit moins de 5 hectares. Le Père-Lachaise, avec ses 44 hectares, est donc pratiquement 10 fois plus grand !

Ensuite, il manque cruellement de "verdure" : on y trouve une cinquantaine d'arbres à tout casser, contre 5300 recensés au Père-Lachaise ; c'est donc là cent fois moins ! Ce qui explique sans doute d'ailleurs pourquoi j'ai  moyennement apprécié, dès les premières minutes, d'y flâner, ressentant ici la même impression d'étouffement que dans certains quartiers du centre ville. Cette impression étant confortée par le plan au carré du cimetière, mais surtout par ces caveaux joints les uns aux autres et d'une hauteur parfois trois fois plus importante que la largeur des allées...

Il y a enfin qu'il est peuplé d'inconnus. Non là je plaisante bien sûr ! Des d'inconnus pour un touriste étranger de passage s'entend ! A déambuler entre les tombes, j'ai une fois encore l'impression de me retrouver en ville : je découvre enfin que derrière tous les noms de rues que je quadrille depuis maintenant deux mois se cache un homme public, et bien souvent un politique ou un militaire ! Tous les anciens Présidents de la Nation Argentine semblent s'y être donner rendez-vous, sauf le dernier (le mari de notre Christina nationale, qui repose lui dans sa ville natale de Rio Gallegos en Patagonie) !

Il n'y a en fait à Recoleta qu'une sépulture de rang "international" : celle d'Eva Peron (Evita !). C'est la seule à attirer la totalité des touristes qui passent sous le portique d'entrée, et qui sont généralement plutôt déçus, quand ils parviennent enfin à dénicher le caveau, de découvrir que ce dernier est familial et somme toute assez banal !

L'unique signalétique qui existe nous indique le chemin qui mène au mausolée dressé à l'intention du septième Président de la Nation, Domingo Sarmiento (1811-1888). Il n'en mérite peux être pas tant, à lire en quels délicieux termes il évoquait, par exemple, ses chers indigénes:

« Parviendrons-nous à exterminer les Indiens ? J’éprouve pour les sauvages d’Amérique une invincible répugnance, sans pouvoir y remédier. Cette canaille n’est autre chose que quelques Indiens répugnants que je donnerais l’ordre de pendre s’ils réapparaissaient aujourd’hui. Lautaro et Caupolicán sont des Indiens pouilleux, car ils le sont tous. Incapables de progrès, leur extermination est providentielle et utile, sublime et grande. Il y a lieu de les exterminer, sans pardonner même au petit, lequel possède déjà la haine instinctive contre l’homme civilisé. »

Un ange, vous dis-je...

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L'entrée du caveau de la famille Duarte, où repose Evita

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On trouve parfois des "choses" très éloignées de l'académisme ambiant !

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Le Mausolée du Président Domingo Sarmiento

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Une "gothique" avant l'heure...

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En prenant un peu de hauteur...

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(Buenos Aires, octobre 2012)

01/11/2012

Le Musée des Beaux Arts

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On devine sur cette photo (à gauche, en ocre) le Musée National des Beaux Arts de Buenos Aires, juste derrière l'extension (le bâtiment gris d'un étage) qui abrite, elle, les expositions temporaires.

De l'autre côté de l'Avenue Libertador se trouve la Faculté de Droit (dont on aperçoit les marches) ainsi que la grande sculpture de La Flor Généralis.

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Le Musée est installé depuis le début des années 30 dans un édifice destiné à l'origine au pompage des eaux du Rio de la Plata...

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Sur les pelouses, aux abords du Musée,

on trouve ce magnifique Centaure d'Antoine Bourdelle...


A Buenos Aires, on pourrait dire aussi  : Entrer comme dans un musée !

Dimanche dernier, je me suis rendu en voisin à celui des Beaux Arts de Buenos Aires (Museo de Bellas Artes), qui se trouve à moins de dix minutes de marche à pied de mon appartement, dans le quartier de Recoleta.

Le Musée est gratuit tous les jours de l'année, et à part de se retrouver devant une foule trop importante (auquel cas l'accès devient  limité), vous pouvez juste entrer comme un promeneur qui passait par là,  les mains dans les poches.... et l'oeil affuté !

A peine à l'intérieur, ce sont des centaines d'oeuvres qui vous tendent les bras dans les salles du rez-de-chaussée. On y trouve bien sûr les "classiques" (Rembrandt, Rubens, Velazquez, Goya et autres Tiepolo) mais aussi des dizaines d'artistes Argentins ou Sud-Américains peu connus en Europe.

Les peintres Européens du 19ème et du début du 20ème siècles sont eux aussi très bien représentés : Rodin, Manet, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley, Van Gogh, Gauguin, Degas, Courbet, Léger en passant par Miro, Chagall, Van Dongen ou Picasso, il y en a vraiment pour tous les goûts...


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Ce Saint Jean l'Evangéliste d'El Greco, peint en 1604, est prêté par le Prado de Madrid


En ce moment, en guest star, on peut découvrir deux toiles de l'inimitable "Espagnol" El Greco, ainsi qu'une exposition "Le Caravage et ses successeurs", avec comme pièce majeure cette tête de Méduse, marouflée sur un écu de parade en bois, et peinte par l'artiste Lombard en 1598...


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"Méduse", Le Caravage, 1598 ; prêt de la Galerie des Offices de Florence


Ça et là, au gré des salles, on trouve également du mobilier de style, des porcelaines et autres vitrines de "curiosités" (comme par exemple des peignes "flamenco" en écailles !)

Un seul bémol peut-être, c'est qu'aucune lumière naturelle ne pénètre au rez-de-chaussée et que l'éclairage artificiel est parfois assez inégal...

D'après Wikipedia, le patrimoine du MNBA atteindrait 12700 oeuvres, dont moins de 1000 seraient exposées. Le Musée a d'ailleurs ouvert depuis 2004 une "antenne" à Neuquén, dans le centre du pays.

Comme dans de nombreux musées, je me suis aussi retrouvé face à des salles fermées ou en rénovation (en l'occurence tout le premier étage !), ce qui me donne un bon prétexte à vite y revenir...


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(Musée des Beaux Arts, Buenos Aires, Octobre 2012)

30/10/2012

Avis de tempête sur Buenos Aires !

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(Photos du Net)

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Et moi qui suis venu ici (en partie) parce que le temps était clément. Que néni !

Nous avons eu droit la nuit passée aux précipitations les plus intenses du mois d'octobre de ces cent dernières années, dixit la météo nationale.

Ce matin, des quartiers entiers se sont retrouvés sous les eaux, empêchant des milliers de Porteños de se rendre au travail.

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Malgré une certaine acalmie au cours de la journée, les pluies redoublent ce soir de plus belle...

Vu que je suis dans un quartier (légèrement) en hauteur et au 3ème étage, je serais à priori épargné ;)

Cette journée du 29 octobre va assurément rester dans les mémoires !


Déluge dans la ligne B du métro, ce matin !!!

29/10/2012

Les quartiers (barrios) de Buenos Aires

Comme pour n'importe quelle cité, on peut difficilement appréhender Buenos Aires et comprendre son développement sans en connaître un peu le passé.

J'ai délimité sur cette carte des principaux barrios (quartiers) dans lesquels se trouvent concentrés toute l'histoire de la capitale. Que vous soyez touriste de passage ou expatrié, vous n'aurez que peu d'occasions de passer les "frontières" de l'un de ces huit quartiers, si ce n'est pour vous rendre à l'aéroport international, situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du centro.

Ce n'est pas par snobisme, mais seulement parce que le reste de la mégapole n'est qu'une multitude d'autres barrios (il y en à 48 au total !) qui sont généralement des zones d'habitation sans intérêt historique particulier...

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L'Histoire de Buenos Aires commence par un raté : la fondation de la première colonie par Juan de Garay en 1536, qui tourne à la cata (l'impétrant ce faisant mettre dehors par les autochtones !)

Ce village, dont il ne reste rien, se situait à la frontière des quartiers de San Telmo et de La Boca.

Le second essai fut le bon, quand Pedro de Mendoza, qui réinvesti les lieux en 1580, délimite les frontières de sa nouvelle ville. Cette dernière s'étendait sur une partie de l'actuel quartier San Nicolás, et dont le centre névralgique (le Fort et le Cabildo) est représenté sur la carte par le petit rectangle blanc.

A l'est il n'y avait rien : Puerto Madero, la Réserve Écologique et le port étaient encore sous les eaux...

Petit à petit la ville s'étendit sur le quartier de Monserrat, et San Telmo devint le lieu de villégiature des plus fortunés. C'est à partir du 19éme siècle que la cité connu un essor important, avec un développement vers l'ouest, mais surtout au nord, avec les quartiers de Recoleta et de Palermo.

En 1871, une terrible épidémie de fièvre jaune incita les familles riches et puissante à quitter San Telmo pour venir s'installer dans le barrio de Recoleta, réputé plus sain. C'est aujourd'hui encore le quartier de le plus "chic" de la ville...

Palermo, Recoleta et Retiro constituent ce qu'on appelle communément le Barrio Norte. C'est ici que l'on trouve la plupart des Ambassades, des musées, la gare centrale et les parcs.

Le centro, ou microcentro, (le coeur administratif  et financier de la ville) s'étendent globalement sur les quartiers de San Nicolás et Monserrat.

Enfin, on trouve Belgrano, tout au nord. C'est également un barrio très couru et de nombreuses familles françaises y élisent domicile en raison de la proximité du Lycée Franco-Argentin Jean Mermoz...

Pour vous donner un ordre de grandeur, la superficie de ces huit quartiers (plus Belgrano) correspondent à eux seuls à la moitié de celle de Paris intra-muros !

23/10/2012

Le métro de Buenos Aires (le Subte)

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(Buenos Aires, septembre/octobre 2012)

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Une rame de 1913, avec l'agent chargé d'indiquer au conducteur qu'il peut repartir ! ...

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... et les versions actuelles.

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Le métro de Buenos Aires (le Subte) est le plus ancien de l'hémisphère sud, et donc bien évidemment d'Amérique du Sud ! La première ligne à été ouverte au public en 1913, soit 13 ans après notre première ligne parisienne (la "1").

Les vingt premières années, le développement du réseau fut fulgurant, mais devant les incessantes crises économiques et politiques, il sombra doucement dans une très longue asthénie (d'environ soixante ans !)

En 1994, le métro fut privatisé et sa gestion confié à Metrovias. Même si la reconquête du secteur s'avére difficile en ces temps de crise (où l'argent manque cruellement pour ce type d'investissement), il faut tout de même saluer les efforts entrepris pour construire quelques extensions...

Cependant le chemin sera long, car avec ses 6 lignes et 76 stations, le réseau buenos-airien reste bien modeste ; en comparaison le métro parisien compte 16 ligne et 301 stations ! Soit quatre fois plus, tout comme le nombre de passagers transportés annuellement : 1 milliard 300 mille à Paris contre seulement 250 millions pour la capitale argentine !

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Ici comme ailleurs, de la mendicité et quelques musiciens...

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Les stations de la ligne H (la dernière à avoir été mise en service), montrent une volonté de modernisation...

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Le plan des lignes du Subte de Buenos-Aires

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Sur la plupart des quais, on trouve des téléviseurs et de grands ventilateurs...

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Comme on ne peut s'empêcher de comparer, je dirais que le Subte de Buenos Aires est plus proche de notre Métropolitain national (ou du Tube londonien), en moins bien entretenu et beaucoup plus taggé, que de l'irréprochable MRT de Singapour !

Le réseau est ancien et cela se voit ! Sur la ligne "A" par exemple, pratiquement toutes les rames sont d'origine (des années 20 !), avec des bancs en bois typiques de cette époque (ceux là même qui circulèrent dans Paris jusqu'à la fin des années 70).

En bois, comme le sont d'ailleurs la plupart des escaliers mécaniques ! Les pneumatiques, quant à eux, restent encore inexistants...

Chacune des six  lignes possède son propre code couleur, abondamment repris dans les stations. Si certaines de ces dernières ont eu droit dernièrement à un ravalement (voire à un relooking personnalisé), les autres sont bien souvent décaties et tristounettes !

Le prix d'un trajet (quelqu'en soit la durée) revient aujourd'hui à 2,50 pesos, soit environ quarante centimes d'euros. Si cela semble de prime abord bon marché, sachez qu'à distance égale, le trajet en bus est plus que deux fois moins cher !

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Une mini-vierge au détour d'une correspondance ; amen...

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Le ticket est réservé aux voyageurs occasionnels : la plupart des porteños ont un pass...

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(Buenos Aires, septembre/octobre 2012)

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Escalier mécanique aux marches en bois...

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19/10/2012

Le promeneur de chiens

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(Buenos Aires, septembre / octobre 2012)

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Si promeneur de chiens est semble t'il une profession qui se developpe beaucoup dans les métropoles d'Amérique du Nord, nous n'en avons encore à Paris que de rares exemples.

Ici, à Buenos Aires (surtout, il faut bien l'avouer, dans les quartiers les plus huppés) la pratique est en plein boom, et il ne se passe pas une journée sans que je vois passer ces étranges attelages.

Etrange parce que d'une tenue irréprochable : ces chiens que le promeneur est allé chercher un par un au bas de leur immeuble se comportent en groupe de façon exemplaire ; pas de tiraillement sur les laisses, aucun aboiement et jamais d'agressivité !

C'est une petite meute dont le "promeneur" est un leader qui sait se faire respecter...

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(Buenos Aires, septembre / octobre 2012)

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16/10/2012

La Reserva Ecológica

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Vue sur les gratte-ciel de Puerto Madero depuis la Réserve...

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(Buenos Aires, sep-oct 2012)

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La Réserve compte 353 hectares, soit environ un tiers de la superficie du Bois de Vincennes

Comme je vous l'expliquais dans le post précédent, seule la Reserva Ecológica Costanera Sur est à même d'offrir une sympathique promenade loin des bruits de la ville.

L'existence de cet espace vert  tient presque du miracle : il n'y eu pendant des siècles à cet endroit que de petits bancs de terres émergées quand en en 1972 l'idée d'une ville satellite de Buenos Aires vit le jour. Les promoteurs commencèrent alors à déverser dans les lagunes divers décombres de démolition.

Le rêve de cette ville nouvelle tomba bien vite à l'eau (si j'ose dire), mais on garda l'habitude de jeter à cet endroit tous les gravats de la capitale, surtout ceux résultant dans les années 70 et 80 de la construction des autoroutes .

Ces terres gagnées sur le Rio se retrouvérent lentement à l'abandon et la nature reprit ses droits ; année après année, l'estuaire y déversa ses riches alluvions alors que les oiseaux, dans le même temps, prirent l'habitude de s'y arrêter...

A la fin des années 80, sous l'impulsion de nombreuses associations proches de la nature, le gouvernement entérina la création officielle de la Réserve. L'obectif était plus de proposer à tous une pédagogie environnementale plutôt que de maintenir un processus entièrement naturel : la proximité de la ville, qui attire par exemple chats et chiens errants, nécessitait que l'homme puisse "contrôler" ce fragile écosystème.

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Un des ferrys de la compagnie Buquebus qui relient Buenos Aires à quatre villes uruguayennes (on peut distinguer les côtes par beau temps !).

La plus proche, Colonia, se trouve à une quarantaine de kilomètres de là...

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On est fort étonné, la première fois, par la couleur marron de l'eau. Elle confirme que nous sommes bien là en présence d'un estuaire, celui du Rio de la Plata, sans doute le plus grand du monde avec ses 36000km² (soit 50 fois celui de la Gironde !), mais d'une profondeur moyenne de seulement 10 mètres.

Il est alimenté par les eaux riches en limon du Rio Paraná (troisième réseau hydrographique de la planète après ceux de l'Amazone et du Mississippi), ainsi que du Rio Uruguay.

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Ici et là, des vestige de matériaux issus des démolitions passées...

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Cette jetée, située au nord de la Réserve, n'est malheureusement accessible qu'aux seuls membres du club de pêche à qui elle appartient !

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La cortadera ou herbe de la pampa, reconnaissable à son plumeau blanc et soyeux, est emblématique de la flore locale.

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Le plan de la Réserve, avec ses trois lagunes (plus ou moins en eau suivant la saison) et les rares chemins autorisés au public...

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Mieux vaut avoir un bon zoom pour photographier la faune ! J'ai eu la ici chance de pouvoir m'approcher d'assez près.

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Aujourd'hui, la réserve est un avant tout un paradis pour les oiseaux, migrateurs ou non, avec une moyenne de 250 espèces observés sur l'année. On y trouve aussi 23 espèces de reptiles, 10 de mammifères, 9 d'amphibiens, 50 de papillons, etc...

L'espèce Homo est elle aussi bien représentée : promeneurs, cyclistes, joggeurs, photographes viennent s'aérer la tête tout au long de la semaine mais surtout lors des WE ensoleillés. Si la plupart profitent des bancs publics, certain amène leur chaise pliante et leur en-cas. Il faut dire que c'est l'un des rares endroits de la ville ou l'on peut profiter d'une vue sur le Rio.

La flore enfin n'est pas en reste, avec 245 espèces représentées, regroupées en 55 familles différentes !

Afin de respecter l'équilibre du site, aucun véhicule à moteur n'est admis et on a limité jusqu'à la vitesse des vélos ! De plus, les visiteurs sont invités à ne pas quitter les rares chemins qui traversent la réserve.

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A l'ouest de la Réserve (mais en dehors de celle-ci) une large et sympathique promenade accueille sur près de trois kilomètres de très nombreux stands spécialisés dans les grillades en tout genre.

Une restauration et une ambiance populaire qui sont fort appréciables après deux ou trois heures de marche sous le soleil !

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(Buenos Aires, sep-oct 2012)

08/10/2012

Un boucan d'enfer !

Alors que je commençais un post à propos de la Reserva Ecólogica, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de vous parler un peu du vacarme quotidien à Buenos Aires, afin de mieux saisir pourquoi cette "réserve" est une bénédiction pour les oiseaux... et pour nos oreilles!

De nombreuses études ont classé la capitale argentine parmi les dix mégapoles les plus bruyantes au monde, et mes souvenirs encore frais de la circulation cairote me convainquent que cela est sûrement vrai puisque ce me semble ici pire encore. C'est dire !

Deux raisons à cela : Le plan de la ville et l'omniprésence des autobus.

Le plan de la ville : Comme toutes les rues ou avenues sont le résulat d'un découpage au "carré" (dont son issus les pâtés de maisons que l'on appelle ici cuadra ou manzana), toutes sont donc utilisables (et utilisées) d'une manière uniforme. Je veux dire par là qu'il n'existe pratiquement aucune artère où ne passe une ligne de bus !

Bien sûr, comme dans toutes les villes, le centre est bien plus mal loti que les extérieurs ! Il faut aussi souligner la taille de certaines avenues, qui, avec leurs 6 à 10 voies, s'apparentent plus à des autoroutes...

Les bus : Pour des raisons économiques et politiques, le réseau ferré s'est peu developpé en Argentine. Buenos Aires n'échappe pas à ce constat avec 6 lignes, 76 stations et 55 km de rail (pour mémoire, à Paris, ce sont 16 lignes, 301 stations et 215km de rail... + plus le RER !), et c'est donc au bus qu'il revient de transporter quotidiennement des millions de Porteños (les habitants de Buenos Aires) !

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Il y a deux zones de parcs aménagées au nord de la ville, mais malheureusement traversées d'avenues larges et bruyantes (en rouge). De plus, ces espaces verts se trouvent à moins de 3km de l'aéroport national dont vous apercevez la piste juste au-dessus du cercle jaune !

Le "calme absolu" (si ce n'est le bruit des vagues ou le gazouillis des oiseaux), n'existe finalement que dans la Réserva Ecólogica...

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Buenos Aire compte 312 lignes d'autobus (toutes privées) qui quadrillent la ville.

La conscience environnementale et les contrôles techniques sont malheureusement bien souvent à l'image des milliers de bus qui composent cette flotte : dans un piteux état ! Et aux généreux rejets néfastes dont ils nous gratifient, il faut encore ajouter les insupportables crissements au freinage...

Quand une ville est bruyante à ce point, il est donc naturel de chercher quelque vaste espace vert afin de pouvoir décompresser de temps à autre. Le paradoxe est que l'on en trouve (d'ailleurs presque tous dans la même zone), ...mais sans le calme tant espèré ! Pour preuve cette vue (Google Earth) des principaux grands parcs de la capitale avec en rouge les artères qui les traversent (deux de ces dernières étant parmi les plus larges de la ville).

Où que l'on soit à l'intérieur de l'un de ces parcs, on est jamais à moins de 200 mètres d'une avenue très passante (sic) !

Pour ajouter encore un peu à ce boucan d'enfer, je vous ferais juste remarquer qu'au-dessus du cercle jaune, c'est bien le bout de la piste de l'aéroport national que vous apercevez !

C'est à présent plus calmement que je vais vous parler de la Réserve Écologique, seul véritable poumon vert de Buenos Aires...

06/10/2012

El Congreso

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(Congreso, septembre 2012)

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A l’instar par exemple des États-Unis, le gouvernement argentin à fait le choix de réunir son parlement bicaméral sous le même toit : Le Congrès.

C’est vers la fin du 19èmesiècle que fut prise la décision de construire un bâtiment suffisamment grand pour accueillir sénateurs et députés, ainsi que la plus grande bibliothèque du pays.

Le monument devait également refléter l’incroyable prospérité du pays, l’une des dix premières puissance mondiales de l’époque.

Il fallut bien entendu détruire de nombreux "cuadras" d'habitations pour libérer de l'espace afin de construire l'édifice, puis d'autres encore pour aménager les jardins qui lui font face ainsi que l'Avenue de Mai qui, deux kilomètres plus loin, mène à la Casa Rosada, siège de la présidence.


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La construction d'El Congreso, qui débuta au début du siècle, n'était toujours pas terminé lors de son inauguration en 1906. Le budget avait entre-temps tellement flambé qu'on lui avait donné le surnom de Palacio de Oro !

La chambres des sénateurs et celle des députés, ainsi que la bibliothéque, riche de 3 millions d'ouvrages et documents bibliographiques sont distribués autour du grand Salon Azul, lui même dominé par l'impressionnant dôme en marbre qui culmine à 85m de hauteur.

 

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Des visites (gratuites) sont organisées chaque jour (sauf le mercredi, quand les chambres sont en séance) et j'aurais je l'espère l'occasion de vous montrer bientôt quelques photos de l'intérieur.

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01/10/2012

La Flor (Floralis Genérica)

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(Buenos Aires, 30 septembre 2012)

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J'étais passé plusieurs fois devant à l'occasion de ma recherche (toujours vaine) de trouver un toit à Buenos Aires.

Ce WE j'ai enfin pu, à l'occasion d'une agréable ballade dominicale dans le quartier de Recoleta, approcher l'étrange sculpture métallique qui trône Place des Nations Unies, au milieu d'un joli parc de quatre hectares.

On doit l’œuvre à l'architecte Eduardo Catalano, natif de Buenos Aires, qui en a fait don à sa ville en 2000 avant qu'elle ne trouve ici, en 2002, sa place définitive.

La Flor (de son vrai nom Floralis Genérica) est mécanique. Chaque matin, elle ouvrait ses pétales d'aluminium de plus de 20 mètres de haut (et 18 tonnes au total), avant de les refermer le soir sur ses quatre pistils lumineux, passant ainsi de 32 à 16 mètres d'envergure...

Elle n'échappait que quatre fois par an à ce cycle immuable : à l'occasion du premier jour du printemps (le 21 septembre de ce côté-ci du globe!), du Jour de la Patrie (le 25 mai) et à Noël et Nouvel An !

Depuis un moment le mécanisme ne fonctionne plus et la "flor" est donc "épanouie" en permanence.. Il y semble y avoir litige pour savoir qui paiera un jour les réparations...

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(Buenos Aires, 30 septembre 2012)

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26/09/2012

La Boca (2)

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(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)

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Compteurs...

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La Boca ne se limite évidemment pas au seul Caminito et aux deux ou trois rues adjacentes !

Malheureusement, l'image sulfureuse du quartier n'incite guère les visiteurs à se perdre, le nez en l'air, dans le barrio. Dans tout les guides on trouve écrit des recommandations à ne pas s'aventurer au-delà d'un no man's land discrètement surveillé par la police : le quartier, peuplé de gens très pauvre, serait un repère de mauvais garçons prêts à détrousser le touriste !

Personnellement, et sans grande appréhension, j'avais décidé de venir à pied jusqu'ici depuis la Place Dorrego. Soit moins de trois kilomètres. Je n'ai rencontré que du calme dans les rues désertes et aux façades bien souvent décrépies. Ici ou là, des hommes occupés à  laver leur voitures, ou des enfants à jouer. Très peu de commerces, et encore moins d'ouverts car nous étions dimanche. Seuls quelques cafés apportaient un semblant de vie...

Je verrai avec le temps si cette angoisse sécuritaire est vraiment justifiée, restant pour autant bien conscient qu'il y a une différence à se promener un dimanche matin ensoleillé (ce qui était mon cas) plutôt qu'au beau milieu de la nuit !

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Le stade, aux couleurs de son équipe La Boca Juniors, est surnommé la "Bombonera" (la bombonnière) en raison de son architecture...

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Maradona... et un supporter de La Boca Juniors :)

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Le "personnage" du lieu, c'est Benito Quinquela Martin, un orphelin né à la Boca en 1890. Peintre devenu célèbre, il fut un bienveillant philanthrope pour son quartier auquel il offrit de nombreuses infrastructures. C'est dans sa maison-atelier que l'on visite le Musée des beaux-arts de La Boca.

L'autre célébrité du barrio est bien entendu le célèbre numéro 10 Argentin, Diégo Maradona ! C'est chez les Argentinos Juniors, un des deux club de la ville que Diégo fit ses armes avant d'être débauché à prix d'or par le club concurrent, La Boca Juniors.

Il n'y jouera que deux saisons, avant de s'envoler, à 22 ans, pour Barcelone...

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(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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En remontant vers San Telmo, on découvre les bulbes de l'étonnante église russe orthodoxe, inaugurée en 1901.

24/09/2012

Tours de Buenos Aires

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Les tours de Buenos Aires depuis la Réserve écologique (23 septembre 2012)

22/09/2012

La Boca (1)

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Au fond du terrain de basketball, la célèbre inscription accueille le visiteur...

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(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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En arrivant à Buenos Aires, c'est vers La Boca que m'ont porté mes premiers pas en dehors du "centre-ville": j'étais curieux de découvrir ce barrio dont j'avais des images (colorées, il va sans dire !) plein la tête.

Ce fut d'abord le choc, puis la consternation. Ensuite, une certaine forme de molle résignation !

Le choc, car le quartier tant vanté tenait dans un mouchoir de poche. Trois bouts de rue (dont le fameux Caminito) et quelques façades bariolées qui forment un triangle clinquant : comme un mini Disneyland au milieu d'un quartier pauvre et terne...

Le choc se trouva vite accentué à la vue de la promiscuité des touristes qu'on débarque par dizaines à coup de bus  dans ces ruelles exiguës, et à qui l'on a bien expliqué de ne pas mettre un pied dehors de la "zone franche" gardiennée par la police. Au delà.... il y aurait danger !

Les marchands du temple, enfin, ajoutent au côté surfait de l'ensemble en proposant leur lot de souvenirs bariolés et inutiles, leurs empanadas et du tango à gogo.

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(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)

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Les deux vénérables ponts qui traversent la rivière Matanza (ou Riachuelo), sont indissociables de l'image du barrio.

Le cours d'eau marque la limite sud de la "Cité Autonome de buenos aires". Sous le pont une barque de quelques places fait office de bac pour traverser les 100m qui séparent les deux rives...

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Le bassin du port mesure environ 200 x 400m

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Après une heure ou deux (c'est un peu le maximum qu'on passe ici !) le dégout a laissé place à l'apaisement et à l'indulgence...

Je me convainquais doucement que ce quartier, avec son passé bien réel et son histoire singulière, avait juste été ratrappé par ce monde par trop consumériste (de biens et de sensations) que l'on retrouve partout à travers le monde, et que nous avions, nous aussi en France, nos "Place du Tertre" ou autres "marché de Provence" qui dégouline d'huile d'olive espagnole et de sachets bleu lavande !

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Les sessions de danses folkloriques ou de tango animent les restaurants, tous dédiés aux touristes !

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Au milieu du 19ème, le barrio à déjà eu son heure de gloire. C'était l'une des princpales zones portuaires de la ville avant que Puerto Madero ne s'impose.

En 1882, les habitants, majoritairement d'origine italienne, entrèrent en rébellion face au pouvoir central et dressèrent le drapeau Gênois, proclamant la secession du barrio. Cette tentative vite avortée laissa des traces tout au long du 20ème siècle où La Boca ne cessa de revendiquer une fière indépendance, tout au moins d'esprit, ainsi qu'une forte identité culturelle.

L'actuelle "zone touristique" de La Boca fut pourtant longtemps la décharge du barrio, et ce n'est qu'à partir des années 60 et 70 que quelques artistes tentèrent de lui redonner vie.

Maradonna, qui fit deux saisons dans le fameux club de foot local au début des année 80, a sans doute contribué lui aussi à l'essor du quartier.

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)

16/09/2012

La Plaza Dorrego

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(Plaza Dorrego, Buenos Aires, septembre 2012)

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La Plaza Dorrego est le coeur de San Telmo, principal quartier résidentiel de Buenos Aires au 19ème siècle.

La place, qui s'appela un temps Hueco del Alto (le coin de la halte) et dont histoire remonte sans doute aux origines de la ville est, avec l'ensemble des rues qui l'entoure, classée Monument historique.

Les terrasses des cafés et des bars qui, en semaine, proposent des bals et des exhibitions de tango, cèdent leur place tous les dimanches (depuis les années 70) aux stands des antiquaires et à d'autres étals de curiosités. C'est la fameuse féria de San Telmo, incontournable sortie qui attire des milliers de Porteños (les habitants de buenos Aires) et de touristes.

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Il semblerait que tous les "siphons à soda" de Buenos Aires se soient donnés le mot pour se retrouver au Marché Dorrégo ! Cela ravit autant les touristes en quête d'un sympathique souvenir que les photographes...

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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La Féria organisée par le Museo de la Ciudad, offre, sur la Place Dorrego même, la part belle aux "vrais" antiquaires : on y trouve, de l’argenterie, du cristal, de la porcelaine, des livres, des cartes postales anciennes, quelques meubles et des objets en tout genre.

En s'éloignant de la Place et en remontant sur la Calle Defensa sur plus d'un kilomètre, on retrouve alors les mêmes stands que dans de nombreux autres quartiers de la ville, avec leur lot d'artisanat (en tissus, en bois ou en cuir) de bijoux fantaisie et autres bibelots divers...

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Une procession passait par là ; sono à fond et tenues de rigueur...

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Calle de la Defensa

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(Buenos Aires, septembre 2012)

13/09/2012

El "Puente de la mujer" et l'Obelisque, les deux "symboles" de Buenos Aires

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(Buenos Aires, Septembre 2012)

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Jusqu'au tournant du siècle dernier, Buenos Aires n'avait pour symbole que son grand obélisque sur l'Avenue du 9 Juillet. Il y avait bien sûr (et il y a toujours) Carlos Gardel, le tango et Evita, mais cela restait des icônes plus compliquées à mettre en situation dans la ville et qui gardait, malgré leur côté glamour, une image passéiste.

C'est surement ce qui a décidé l'Etat à faire appel à Santiago Calatrava pour apporter la touche branchée qui manquait à la municipalité. C'est en 2001, ouvrant ainsi le siècle nouveau, qu'a été inauguré le Puente de la Mujer.

Deux symboles s'ajoutaient alors à la modernité de l'entreprise : d'abord la place prépondérante faite aux femmes (en plus du pont, on a donné à toutes les rues et avenues bordant les docks de Puerto Madero des noms de femmes argentines célèbres), ensuite l'emplacement même du pont qui vient parachever une perspective qui va du Congreso (la chambre des députés), via l'Avenue de Mai, à la Place de Mai et la Casa Rosada, (le siège du Gouvernement)...

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Le pont piétonnier, dont "l'épine" culmine à 39m,  mesure 160m de long. Les deux parties reliées aux berges sont fixes alors que la partie centrale, soutenue par des haubans, tourne sur un axe central. Le pont a été réalisé en Espagne et transporté en morceaux jusqu'ici.

Santiago Calatrava, architecte maintenant mondialement reconnu, essaime ses oeuvres à travers les continents depuis maintenant plus de 30 ans (comme par exemple, en France, la gare TGV Saint-Exupéry à Lyon).

Comme dans toutes ses oeuvres, l'artiste a voulu concrétiser ici une image, un sentiment. Ici, c'est celui d'un couple dansant le tango : le danseur, debout, tient dans ses bras sa cavalière, symbolisée par la légère courbure du tablier !

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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L'obelisque, qui trône au centre de l'impressionnante Avenue du 9 Juillet fut construit en 1936 à l'occasion de l'anniversaire des 400 ans de la fondation de la première colonie par Pedro de Mendoza . Recouvert à l'origine de plaque en pierre blanche, l'obélisque se contente, depuis 1938, d'un revêtement en ciment poli.

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(Buenos Aires, Septembre 2012)

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Pour la petite histoire : afin de mener à bien l'édification du monument, on a dû détruire, à son exact emplacement, l'église où avait été officiellement hissé pour la première fois (en 1816) le drapeau argentin...

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