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09/09/2012

Puerto Madero

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Le Puente de la Mujer (le Pont de la Femme), a été inauguré en 2001

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(Puerto Madero, septembre 2012)

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Puerto Madero est l'un des quartiers les plus jeunes de Buenos Aires, ce qui est somme toute paradoxal, vu qu'il a plus de cent ans !

C'est vers la fin du 19ème siècle qu'un concours fut lancé afin de construire un port digne de la capitale : Les navires devaient encore à cette époque décharger au large passagers et cargaisons, faute de pouvoir accoster...

Eduardo Madero gagna cet appel d'offre et mit en branle son projet qui vit le jour en 1897. Le port était techniquement des plus innovants, avec ses ponts giratoires et ses écluses.

Une modernité qui sera bien vite mise à mal car c'est au même moment l'âge d'or des grands navires dont le tonnage ne cesse d'augmenter (le Titanic ou le France datent de 1912) et celui de l'essor des traversées transatlantiques.

En à peine quinze ans Puerto Madero devient obsolète !

On décida alors de la construction d'un nouveau port à quelques kilomètres plus au nord selon le projet de Luis Augusto Huergo, candidat malheureux contre Madero vingt ans plus tôt ! C'est le Puerto Nuevo, qui est encore en activité aujourd'hui...

Puerto Madero entama un lent declain dès les années 1920, devenant très vite l'un des quartiers les plus mal famés de la capitale.

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(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)

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La corvette Uruguay, bâtiment de la Marine Argentine construit en Angleterre en 1874, s'est aujourd'hui transformée en musée.

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Après 60 années passées et divers projets avortés, ce n'est qu'au début des années 1990 que la municipalité lanca un audacieux projet de reconstruction afin de re-créer, un peu comme à Londres ou Barcelone, un nouveau quartier à partir des docks existants.

Malgré un léger temps d'arrêt dû à la crise des années 1998-2002, les building ont continué de sortir de terre les uns après les autres. Le résultat dépasse à présent toutes les promesses et Puerto Madero devient jour après jour l'un des quartier les plus branchés (et donc aussi les plus chers) de Buenos Aires !

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(Puerto Madero, septembre 2012)

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Puerto Madero se developpe sur près de trois kilomètres autour des quatres bassins d'origine qui mesurent environ 600 mètres sur 160 mètres. Entre chacun de ces bassins, des ponts mobiles giratoires, toujours en fonction, permettent aux bateaux de passer ainsi qu'aux voitures de circuler.

Si  les quais à l'ouest ont conservé leurs traditionnelles constructions en brique rouge, ceux de l'est se couvrent d'édifices plus audacieux. Ces derniers s'élèvent en partie sur la large bande de terre gagnée sur la mer au cours du siècle précédent et font face à la "Réserve écologique".   

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La frégatte Sarmiento, elle aussi construite en Angleterre à la fin du 19ème siècle, fut longtemps le navire-école de la Marine Argentine. A quai depuis 1964, elle est devenue, elle aussi, un musée...

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A l'arrière plan, la monumentale bâtisse du Ministère de la Défense

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Les anciens docks réhabilités abritent des lofts et des magasins de luxe, ainsi que des restaurants branchés

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(Puerto Madero, septembre 2012)

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06/09/2012

Buenos Aires, une mégalopole !

Cela ne servirait à rien de vous abreuver de trop de chiffres, ces derniers étant interpétrables à loisir selon que l'on considère Buenos Aires comme une municipalité ou bien comme une agglomération urbaine (qu'on appelle aussi le Grand Buenos Aires) : Ici point de périphérique pour trouver une limite intra-muros. Les frontières restent donc bien floues pour les non-initiés et les superficies et les populations varient en fonction du postulat de départ !

Pour faire bref : Le Grand Buenos Aires compte 13 millions d'habitants, comparé à l'Ile-de-France qui en compte 12 millions !

La ville s'étend sur plus de 40km de long, quand la plus grande diagonale dans Paris intra-muros ne dépasserait pas les 12km !

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Il faut bien sûr, en plus, prendre en compte que le centre de Paris est peu ou prou au centre de l'Ile-de-France, alors que le centre de Buenos Aires, lui,  se trouve au bord de la mer : pour sortir de la ville et rencontrer un peu d'espaces, c'est plus de 30 km qu'il faudra parcourir !

Il est enfin à noter que près d'un tiers des 41 millions d'Argentins habitent à Buenos Aires, alors que seulement 20% des Français habitent en Ile-de-France !

La capitale argentine est la deuxième ville du continent sud-américain, après Sao Paulo...

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(Quadrillage des rues sur Google Earth. A droite, un bout de l'Avenue du 9 Juillet)

La ville est construite selon un modéle de rue qui se coupent à angle droit, formant ainsi des carrés dont la majeure partie mesurent environ 120 mètres de côté.

En fonction de la typographie du terrain (bord de mer, anciens ou actuels cours d'eau) ou de l'aménagement urbain à travers les siècles (percement d'avenues, tracé ferroviaire, construction de monuments, etc...), les superficies s'éloignent parfois de cette norme.

On trouve enfin des diagonales, qui coupent en deux certains pâtés de maisons...

Les rues de Buenos Aires sont à l'échelle de la ville, démesurées, s'étendant parfois au délà du raisonnable (il faut beaucoup de sens pratique pour s'y retrouver !)

L'Avenue Rivadavia, avec plus de 14km d'est en ouest (avant de devenir une voie rapide), est d'ailleurs souvent considérée comme la plus grande du monde !

De très nombreuses autres artères approchent ou dépassent les 10km !

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(Avenue du 9 Juillet, Buenos Aires, septembre 2012)

Quant à la largeur, la palme revient encore à Buenos Aires avec sa fameuse Avenue du 9 Juillet : plus longue que les Champs Elysées et l'Avenue du Général de Gaulle réunies, mais surtout ... deux fois plus large ! Pour la percer, on s'est contenté de détruire ou transformé environ vingt six de ces fameux carrés de 120 mètres de côté !

Cela donne selon les tronçons : 2 X 6 ou 7 voies au centre, plus 2 X 2 ou 3 voies dans les contre-allées, pour un total moyen de 18 files... en plein centre ville !!!

05/09/2012

La Plaza de Mayo et la Casa Rosada

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(La Casa Rosada, 01 et 02 septembre 2012)

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Pour une visite de l'intérieur de la Casa rosada, clicquez ici

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L'histoire de la Plaza de Mayo (qui doit son nom en souvenir de la date de l'indépendance, le 25 mai 1810) remonte aux origines de la ville, et c'est son "second" fondateur, Juan de Garay, qui en décida l'emplacement en 1580.

Son prédécesseur, l'Andalou Pedro de Mendoza, avait fondé quelques années plus tôt, en 1536, un premier village (deux kilomètres plus au sud, sur le site de l'actuel Parc Lenzana), mais il s'était bien vite fait bouter dehors par les autochtones. Il mourra l'année suivante au large des Canaries, lors de son retour en Espagne.

Le Basque Juan de Garay n'aura pas beaucoup plus de chance car il décèdera en 1583, suite à une attaque indigène, à peine trois ans après la fondation de "sa" ville dont le nom primitif était Santisima Trinidad y Puerto de Nuestra Senora del Buen Ayre (Très Sainte Trinité et Port de Notre-Dame du Bon Vent).

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La Cathédrale metropolitaine de Buenos Aires, présente à cet emplacement depuis les origines de la ville, sera maintes fois reconstruite et remaniée jusqu'au milieu du 18ème siècle avant de devenir telle que nous la découvrons aujourd'hui.

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Un hommage particulier est rendu au grand héros national, José de San Martin, (mort en France en 1850 !) en ce sens que, fait plutôt rare à l'intérieur d'un bâtiment religieux, son tombeau est veillé en permanence par des grenadiers en armes de l'armée argentine.

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La Banque de la Nation Argentine est située au même endroit (au nord de la place) depuis sa fondation en 1891...

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A l'arrière de la Casa Rosada, on trouve dans les jardins un monument dédié au découvreur de l'Amérique, Cristophe Colomb.

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La ville à, dès son origine, été construite sur un plan constitué par des carrés égaux où les rues se coupent à angle droit. La Plaza de Mayo représente 2 de ces carrés, soit environ 120 mètres sur 240 mètres. Il y avait deux places à l'origine (la Place de la Victoire et la Place du Fort) séparées par une construction. Cette dernière fut détruite et les deux places réunies.

D'un côté de cette place se trouvait le Cabildo, qui existe toujours, et de l'autre le fort, dont il ne reste aucune trace. C'est à l'emplacement de ce dernier que furent édifiés au début du 18ème siècle deux bâtiments côte à côte, l'un pour le gouvernement et l'autre pour les Postes. Sous la présidence de Luis Sáenz Peña, au tournant du 20ème siècle, les deux bâtiments furent raccordés afin de former un ensemble plus grand, d'où l'assymétrie de sa façade.

Cette nouvelle entité, la Casa Rosada, est toujours le siège du pouvoir exécutif et la résidence officielle du chef de l'Etat, en l'occurence Cristina Kirchner, réélue pour quatre ans en octobre dernier...

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La Plaza de Mayo est également célèbre par son "défilé", tous les jeudis après-midi depuis 35 ans, des mères et grand-mères de milliers de jeunes disparus à l'époque de la dictature argentine (1976-1983).

Depuis quatre ans, c'est au tour de nombreux ex-soldats, militaires à l'époque de la guerre des Malouines (1982) contre le Royaume-Uni, de camper sur la place pour réclamer un statut de vétéran (voir ici).

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(Plaza de Mayo, 02 et 03 septembre 2012)

03/09/2012

Le Cabildo de Buenos Aires

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(Le Cabildo, Buenos Aires, 01 et 02 septembre 2012)

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L'obélisque commémorant la révolution de mai 1810. En arrière plan, le Cabildo

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Avant même de quitter Paris, je savais que mon premier post serait consacré au Cabildo de Buenos Aires.

Le cabildo était le conseil de l'administration coloniale qui, à l'époque de l'Empire espagnol, régissait les municipalités . Un peu comme une mairie donc, mais avec encore plus de prérogatives...

En découvrant dans plusieurs peintures que ce fameux Cabildo, construit en 1610 (à une époque ou Buenos Aires n'était alors qu'un village d'à peine 800 âmes), fut le troisième bâtiment construit "en dur" (après le fort et la future cathédrale) et qu'il est 402 ans plus tard toujours là, au même emplacement, je me suis dit qu'il était sans équivoque le plus vénérable témoin de cette cité devenue depuis mégapole.

C'est à ce titre que je voulais qu'il figure en première place dans ce blog...

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Le Cabildo en 1650

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en 1750

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en 1810

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et en 1890.

Bon je vous l'accorde, il a lui aussi payé un lourd tribut aux quatre siècles qui se sont écoulés depuis sa construction : d'abord agrandi au fil des besoins d'une population en forte expansion, il tomba ensuite en obsolescence, remplacé par d'autres administrations.

Il fût alors raccourci pour des raisons essentiellement urbanistiques de percement de nouvelles avenues... 

Le Cabildo se trouve sur la place, qui  depuis l'indépendance, à pris le nom de Mai (Mayo), et fait aujourd'hui face au siège du Gouvernement, la Casa Rosada (qui, elle, a remplacé le fort).

Je vous parlerai dans le prochain post...

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Le côté sud du Cabildo

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Pour les plus curieux, voici un historique plus fouillé que j'ai trouvé sur le Petit Hergé

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Le Cabildo, la Place de Mai (Plaza de Mayo) et, en premier plan, la Casa Rosada

(capture d'écran Google Earth)