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24/03/2013

Le blog est en vacances, alors j'en profite !

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De retour dans une quinzaine de jours... enfin, peut-être !


22/03/2013

Colonia del Sacramento, Uruguay

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(Colonia del Sacramento, février 2013)

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L'Eglise Matriz a été édifiée en 1680, et c'est donc la plus ancienne d'Uruguay. Elle a bien sûr été reconstruite plusieurs fois, mais son intérieur, très sobre, conserve encore quelques éléments d'origine.

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On reconnait assez facilement les premières bâtisses édifiés par les colons portugais.

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 (Colonia del Sacramento, février 2013)

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Il ne subsiste qu'environ 150 mètres de l'enceinte d'origine, ainsi que l'unique porte du fort et l'un des canons qui la protégeait...

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Il est intéressant de comparer cette carte éditée à Madrid en 1777 (année ou les espagnols reprirent Colonia), et une vue satellite empruntée à Google Earth.

Dans le petit cercle du haut, on retrouve la Cathédrale ; dans celui du bas, une partie du mur d'enceinte, ainsi que l'unique porte d'accés à la ville et son pont-levis

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Colonia del Sacramento est seulement à une heure de ferry de Buenos Aires. Certains y débarquent pour la journée, d'autres pour un WE loin de l'agitation de la capitale et d'autres enfin pour pouvoir obtenir le sésame qui leur permettra de rester trois mois de plus en Argentine...

Il y a bien sûr aussi de nombreux Uruguayens, fier de venir découvrir un pan de leur histoire dans la plus vieille ville du pays, qui est d'ailleurs aussi l'unique site classé au patrimoine mondial de l'Unesco d'Uruguay.

Colonia del Sacramento a été fondée par les portugais en 1680. Mis à part quelques soubresauts, ils garderont la main pendant presque un siècle, jusqu'en 1777, date à laquelle les espagnols reprennent la cité. A peine cinquante plus tard, l'Uruguay devient indépendante et la petite ville est choisie comme capitale du nouveau département de Colonia...

La partie originelle "portugaise" est reconnaissable à son tracé irrégulier. A partir du 19ème, la ville va adopter le "carré" typique des villes espagnole du Nouveau Monde.

La "vieille ville" n'est pas plus grande que l'ïle de la Cité à Paris et une journée suffit, dans l'absolu, pour en faire cinq fois le tour ! Elle est malgré tout superbement préservée, entre petites maisons modestes ou demeures plus bourgeoises ; les patios, la végétation généreuse, les places ombragées, les pavages de schiste, les patios : tout cela apporte à qui s'y promène un sentiment de calme et de plénitude...

La vieille ville est à la pointe de la corniche, et l'eau n'est donc évidement jamais très loin ; c'est d'ailleurs un sentiment assez "jouissif" de dîner en terrasse dans la douceur du soir, tout en imaginant l'incessant tumulte de Buenos Aires dont on apperçoit les lumières au loin, de l'autre côté du Rio !

 

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colonia del sacramento uruguay_20.jpgLe phare, du haut duquel la vue est plutôt sympathique, date de 1857 colonia del sacramento uruguay_19.JPG

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Un plan en azulejos représentant la colonie portugaise en 1762

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(Colonia del Sacramento, février 2013)

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A 50 km de là, de l'autre côté du Rio de La Plata, Buenos Aires

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Les platanes, introduits durant la seconde moitié du 19ème siècle, nous semblent si familiers !

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Ici et là en ville, quelques voitures rétros, dont certaines seulement pour  la déco !

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La gare de Colonia est aujoud'hui désaffectée...

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Le Don Antonio est l'une des nombreuses posadas que compte la vieille ville ; elles ont toutes investi de jolis bâtiments coloniaux réhabilités...

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(Colonia del Sacramento, février 2013)

Avertissement : Si vous faites la visite en une seule journée (ce qui est largement suffisant), n'oubliez pas au moment de reprendre le ferry qu'il y a une heure de décalage horaire entre l'Uruguay et l'Argentine !

19/03/2013

Montevideo, capitale de l'Uruguay

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La Place de l'Indépendance est le centre de Montevideo ; elle fait la jonction entre le downtown et la "vieille ville". Elle est vaste et bien tenue, sans doute grâce à la présence des bureaux de la Présidence, l'immeuble en verre que l'on apperçoit à droite de l'image.

Le petit Palais Estévez (qui est à gauche) abrita lui aussi la Présidence, entre 1780 et 1880, avant de devenir un musée. Toujours sur cette place, se détache l'impressionnante silhouette du Palais Salvo, l'ancienne porte du Fort, et, légèrement en retrait, le Théatre Solis.

Enfin, une statue équestre du Général Artigas, héros de l'indépendance, trône au centre de la place et dissimule son mausolée qui se trouve juste en-dessous.

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En 1965, on commença à construire un immeuble destiné au Ministère de la Justice ; les travaux seront stoppés lors du coup d'état de 1973 et ne reprendront qu'en 2006, avec bien sûr de nouveaux plans. La "Torre Ejecutiva" abrite depuis 2009 les bureaux de la Présidence.

Il y a autour de la Place de L'indépendance quelques bâtiments sans charme, voir carrément laids, mais la palme revient sans doute à cette barre style "année 60", avec climatisateurs apparents !

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La Plaza Independencia d'aujourd'hui se trouve à l'emplacement du fort d'origine qui protégait la ville, et dont cette porte est l'unique vestige...

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Montévidéo au début du 19ème siècle, avant que le Fort ne soit détruit.

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Le Théatre Solis est le plus vieux d'Uruguay ; il a été construit en 1856.

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(Montévidéo, février 2013)

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Le Palacio Salvo est sans aucun doute, par son style indéfinissable, son imposante silhouette et son emplacement au coeur de la ville, "LE" bâtiment emblématique de la capitale Uruguayenne, mais aussi un témoin de la prospérité de la ville au début du 20ème siècle.

Edifié en 1925 par l'Italien Mario Palanti, il devenait, avec 105 mètres, le plus haut bâtiment d'Amérique du Sud. Pour la petite histoire, il détronnait alors le Palacio Barolo (voir photo ci-dessous), précédent détenteur du même record, avec 100 mètres de hauteur. Ce dernier avait été construit quelques années auparavant à Buenos Aires par le même architecte, Mario Palanti !

Les deux "géants" devaient être à l'origine surmontés d'un phare qui leur aurait permis d'échanger des signaux à 200km de distance ! Le Palacio Barolo est le seul aujourd'hui à conserver le sien en état  de marche (dans l'absolu!)

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Le Palacio Barolo à Buenos Aires

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Le Cabildo (qui abritait les instances du pouvoir, mais également une chapelle et une prison) a été construit entre 1804 et 1812. Affecté une époque aux Affaires Etrangères, il abrite depuis 1959 le musée historique de la ville.

On le trouve Plaza Matriz, face à la Cathédrale.

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Innaugurée en 1804, la Cathédrale Métropolitaine est, avec le Cabildo, l'un des rares édifices de l'époque coloniale qui soit parvenu jusqu'à nous. A l'époque, comme on le voit sur la carte ancienne (un peu plus haut), ses clochers surplombaient littéralement la cité.

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Le bâtiment massif de la Banque National

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Autant vous le dire tout de suite : je ne suis pas tombé sous le charme de Montevideo, si tant est que la ville en ait un.

C'est bien évidemment du centre-ville dont je parle dans ce post ; là où l'on trouve en général réunis autour du noyau historique les principales institutions politiques, culturelles et financières d'une capitale...

Il y probablement un peu plus loin de charmants quartiers résidentiels, mais je n'ai pas eu l'heur de les visiter !

A l'évidence, quand Mauricio de Zabala, alors gouverneur de Buenos aires vient ici en 1726 déloger des portugais qui semble s'installer, son souci premier n'est pas la proximité des plages de sable fin (qui ne manquent d'ailleurs pas en Uruguay !), mais plutôt de conserver cette position légèrement en hauteur et facilement défendable.

Montevideo se situe, de plus, à l'extremité orientale du Rio de la Plata (voir ICI), ce qui permettait lui donc à la fois de contrôler les allées et venues sur le fleuve mais surtout d'avoir l'oeil sur Colonia de Sacramento, la petite ville fondée cinquante ans plus tôt, à 160km de là, par l'ennemi portugais, et qui continuait de narguer Buenos Aires...

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En front de mer, cette impressionnante construction Art-Déco (qui se voulait une preuve de la puissance de la jeune capitale) abrite les Douanes et l'Amirauté.

Sur la place juste en face, on trouve le populaire Mercado del Puerto qui, à l'origine, approvisionnait les navires (ainsi que la vieille ville) en produits frais.

Cette halle est maintenant uniquement investie par une floppée de bar-restaurant-parilla dont raffolent les touristes qui débarquent par centaines des (quelques) paquebots accostés pour un jour ou deux à quelques dizaines de mètres de là.

Moi, j'ai trouvé l'endroit pas si charmant que ça !

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Si l'on trouve peu de vestiges du 18ème siècle, la ville offre par contre de très nombreux exemples de constructions de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Malheureusement, comme peu de ces demeures sont restaurées, l'ensemble est assez décevant.

Côté espace vert, ce n'est guère mieux. le Parc Rodó est un peu excentré et il y a peu de places agréables au centre ville. Le port commercial (il n'y en a pas d'autres !) est normalement laid, avec son lot de containers qui s'étendent sur toute une moitié de la corniche. Les "ramblas" au sud de la ville et face à la mer, offrent eux un bel espace, mais qui lui aussi n'est pas vraiment mis en valeur.

Si vous tenez vraiment à venir à Montévidéo, je vous conseillerais donc de le faire en premier, avant d'aller visiter Colonia, dont vous garderez un meilleur souvenir...

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(Montévidéo, février 2013)

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Cet ancien Palais abrite le "Musée du Gaucho et de la Monnaie"

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(Montévidéo, février 2013)

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Tout au fond, les grands immeubles marquent le début des quartiers résidentiels et des fameuses plages uruguayennes qui s'étendent sur des centaines de kilomètres (sans presque discontinuer) jusqu'à la frontière brésilienne !

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(Montévidéo, février 2013)

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Le Castillo du Parque Rodó à été construit en 1903 à l'image, paraît-il, d'un château médiéval français !

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En contrebas du Parc Rodó, la plage Ramirez est la plus près du centre ville... mais aussi du port !

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Un peu plus loin, toujours en bord de rio, on trouve ce rail qui fait partie d'une oeuvre plus vaste d'un collectif d'artistes en mémoire de l'Holocauste...

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Ces pauvres et sympatiques gens en carriole m'ont rappellé les chiffonniers du Caire.

Il y en a d'ailleurs aussi à Buenos-Aires, les chevaux en moins...

16/03/2013

Les Malouines, Las Malvinas et les Falklands

Suivant l'origine des cartes que vous aurez sous les yeux, cet archipel grand comme l'Ile-de-France et peuplée d'à peine 3000 âmes s'appellera : Îles Falkland (Royaume-Uni), Las Malvinas (Argentine) ou bien encore plus diplomatiquement : Îles Falkland (-Las Malvinas- réclamées par l'Argentine). On pourrait également ajouter "Les Malouines" qu'on trouve aussi parfois sur des cartes francophones.

En passant, Le nom espagnol "Malvinas" descend directement du "Malouines" français !

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Les plus anciens d'entre nous se souviennent évidemment de cette guerre éclair qui opposa l'Argentine à la flotte de sa Majesté, sous la houlette de l'intraitable Dame de fer, Margaret Tatcher.

Les argentins débarquent le 02 avril 1982 sur les îles. Après un mois de préparation (12000 km séparent les deux pays !) les anglais passent à l'offensive et reprennent l'archipel en moins de 50 jours. La rédition est signée le 14 juin 1982. Sur plus de 20000 soldats engagés dans le conflit, 255 Britanniques et 649 Argentins perdront la vie.

Cette défaite cinglante précipitera la chute de la dictature argentine déjà mal en point, et permettra à Miss Tatcher, surfant sur la vague, de faire gagner haut la main son parti l'année suivante. Last but not least, les habitants de ces îles du bout du monde obtiendront enfin la reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté britannique...

Si je vous parle des Malouines aujourd'hui, c'est parce qu'un référendum a eu lieu  cette semaine dans l'archipel, d'où il ressort sans surprise que 99.8% des 1672 électeurs (92% de participation) souhaitent que leurs îles restent dans le giron du Royaume-Uni !

La nouvelle a bien sûr fait grincer les dents du côté de Buenos Aires qui ne cesse depuis des années de réclamer la restitution des Malvinas.

Je ne rentrerais pas dans la querelle de savoir à qui reviennent légitimement les droits sur cet archipel dont l'histoire un peu brouillone remonte au Traité de Tordesillas de 1494, quand les espagnols et les portuguais se partagèrent unilatéralement les terres (encore à découvrir pour certaines) du Nouveau Monde.

Les Malouines furent longtemps une terre de passage, habitées ponctuellement par des espagnols, des anglais, quelques hollandais et bien sûr des français venus tout droit de Saint-Malo ! En 1764, le français Bougainville prend possession d'une moitié de l'Archipel ; l'année d'après, les anglais s'installe dans l'autre moitié ; l'Espagne récupère l'ensemble de "son bien" en 1767. 

L'Argentine obtient son indépendance en 1810 et mets dix ans avant d'aller récupérer ces îes qu'elle revendique au nom de "l'héritage espagnol". Les espagnols qui y vivent deviennent alors de fait des Argentins, mais sont expulsés en 1833 par les anglais qui s'installent alors définitivement.


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L'Assemblée législative des Falklands !


Un journaliste du Monde.fr nous propose cette semaine sur son blog un article très orienté et pleins d'inexactitudes. Les commentaires des internautes nous offrent à cette occasion un florilège d'arguments des pour et des contre, sans pour autant faire avancer le schmilblick.

Voici la contribution de l'un d'entre eux que je trouve assez juste :

"Enfin, il est un amusant de voir le pouvoir argentin se réclamer de l’anti-colonialisme comme si l’Argentine n’était pas elle-même fruit du premier colonialisme planétaire. Mme Kirchner et son défunt époux sont-ils des descendants d’Aymaras, de Quechuas ou de Guaranis?

Tous les pays des Amériques sont le produit d’indépendances créoles ; autrement dit, c’est comme si les Pieds-Noirs avaient obtenu pour eux l’indépendance de l’Algérie !

Un discours anti-colonialiste dans la bouches de ces « pieds-noirs » latinos relève donc de la farce la plus grotesque (...)

L’Argentine ferait mieux de s’occuper de problèmes plus urgents que de tenter une opération colonialiste sous le couvert d’un anti-colonislisme d’opérette. Les Kelpers (habitants de l'archipel) sont là depuis 1833 et n’ont pris la place de personne, à la différence ce qui s’est passé sur le tout le continent américain.

Ils ont donc le droit ne pas vouloir être Argentins..."


***

A la question : Quel sujet aborder à table, en Argentine, si vous voulez mettre un peu d'ambiance ? eh bien, je viens de vous l'offrir sur un plateau !

A la question : Combien d'Argentins, en ce moment, seraient preneur d'un passeport britanique ? Je n'ose même pas imaginer la réponse :)

13/03/2013

Habemus Argentum Papam !

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J'ai entendu tout à l'heure au bureau, au détour d'un couloir : "La fumée blanche, c'était certainement pour un asado" !

Sûrement a joke en prévision de ces argentins qui vont maintenant nous saouler : après la "parrilla", Messi et le dulce de leche, ils ont maintenant un pape, et même bientôt une reine !

Et puis vous l'avouerez, François Ier, cela fait pour nous Français, un brin usurpation d'identité !

N'empêche que si l'ex-archévêque de Buenos Aires, le jésuite Jorge Mario Bergoglio, apporte une certaine "Renaissance" à cette église, je n'aurais évidemment rien contre...

N'oublions pas enfin que cet homme d'église vivait en Argentine lors des années de la dictature, entre 1976 et 1983, et certains ne manqueront pas de l'interppeller sur son "positionnement" à cette époque...


12/03/2013

La Fête de la Francophonie 2013

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Le mercredi 20 mars prochain, à l'occasion de la Journée internationale de la francophonie, une trentaine de pays se réunira Plaza San Martin pour offrir au public pléthore d'expositions et animations culturelles, stands gastronomiques et autres informations touristiques.

Si le beau temps n'est (vraiment) pas de la partie, la fête sera repoussée au lendemain...

11/03/2013

Le Rio de la Plata

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J'ai quelquefois évoqué dans ce blog les "eaux troubles" (certains diront boueuses) du Rio de La Plata, qu'elle baignassent les rives de la capitale argentine ou bien les côtes uruguayennes ; et je me suis dit qu'un petit post ne serait pas superflu pour mieux faire comprendre les particularités de cet étrange et gigantesque fleuve-estuaire, cinquante fois plus grand que celui de la Gironde !  

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Le bassin de La Plata est par sa taille le cinquième bassin fluvial du monde et le deuxième d'Amérique du Sud derrière celui de l'Amazone. Les trois principaux fleuves qui composent ce bassin sont le Rio Paraná, le Rio Paraguay et le Rio Uruguay, qui prennent leur source, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines et les hauts-plateaux brésiliens.

Le Paraná est le plus long d'entre eux, avec 4099 km au compteur !

Mais ce bassin compte aussi des dizaines d'affluents majeurs, telle le fameux Rio Iguazú (et ses 1320 km de long tout de même !), qui donne son nom aux chutes éponymes, ou d'autres encore qui trouvent leur source bien plus à l'ouest, dans les Andes boliviennes ou argentines...

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Le Rio Paraná (en vert), le Rio Paraguay (en jaune) et le Rio Uruguay (en rose) sont les principaux fleuves du bassin de La Plata. Ils prennent tout trois leur source au Brésil, contrairement au Rios Bermejo ou Pilcomayo (en bleu) dont les eaux s'écoulent de la Cordilière des Andes


Toute cette eau, chargée de sédiments, se déverse en bout de course dans le Rio de La Plata, à raison de 23 000 mètres cube par seconde !

Une autre particularité du fleuve-estuaire est sa très faible profondeur, d'une moyenne de 10 mètres, qui oblige les navires à fort tonnage, qu'ils se rendent à Buenos Aires ou bien Montevideo, de suivre des chenaux bien définis ; tout cela nécessite bien entendu un dragage continuel.

Si le Rio de La Plata est "globalement" un fleuve, une partie est aussi, de fait, un estuaire, puisque ce fleuve se jette dans la mer ! Je sais, c'est un peu compliqué, et je vous avoue qu'il est difficile de faire la part des choses, tant le terme "estuaire" se prête à d'interminables interprétations ; voici d'ailleurs sa définition sur Wikipédia :

"Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l'eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c'est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit."

Rien n'est donc vraiment clair (c'est le cas de le dire) dans cet histoire ! Pour simplifier, nous conviendrons que le "fleuve" est la partie qui s'étend sur près de 200 km à partir du delta, et que "l'estuaire" correspond lui au 100 km suivant, quand les eaux chargées de limon, de sable et autres argiles se mêlent enfin au bleu de l'océan.

Chaque année, ce sont 57 millions de m3 de sédiments qui sont charriés par le fleuve !

Rien n'est pourtant figé dans ce maelström permanent de milliards de litres d'eau, et l'aspect du Rio change aussi au fil des saisons, en fonction des marées atlantiques, des pluies subtropicales brésiliennes ou de la fonte des neiges andines !

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Un point d'étymologie pour finir : Plata signifie argent en espagnol ; d'ailleurs le mot argentine vient d'argentum, qui désigne lui aussi, mais en latin cette fois, le métal si précieux au coeur des conquistadors.

D'après une légende, le nom du Rio trouverait son origine dans les cadeaux en argent que les indigènes firent aux premiers "blancs" qu'ils rencontrèrent ; d'autres sources, plus plausibles, nous indiquent que c'est à la question de savoir où se trouvaient d'éventuelles mines qu'il leur fut répondu : "en remontant le rio bien en amont" ! C'était probablement là une manière efficace d'éloigner les intrus !

Quoi qu'il en soit, on est très loin des poétiques "reflets d'argent" chers à Trenet.

Mais ça, on s'en doutait un peu : vous conviendrez bien volontier que les eaux turbides du fleuve ne se prêtent guère en effet à la contemplation... pas plus d'ailleurs qu'à la baignade !

Depuis que je suis arrivé à Buenos Aires, j'ai souvent entendu des expatriés maugréer que la ville s'était developpée "dos à la mer" et qu'il était très rare au quotidien de profiter du Rio !

A bien regarder le fleuve, ceci explique peut-être cela...


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08/03/2013

Un petit tour en Uruguay

Je suis allé faire un petit tour en Uruguay à la fin du mois dernier.

C'est une escapade assez classique pour qui vit à Buenos Aires. Il suffit d'à peine une heure au ferry pour traverser le Rio de La Plata et vous déposer au petit port de Colonia del Sacramento, la destination de loin la plus courue.

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Depuis Colonia del Sacramento on devine la côte argentine

d'où émergent, à 50 km de là, les gratte-ciel de Puerto Madero...

 

Par contre, pour se rendre à Montevideo, la capitale du pays, ou à Punta de l'Este, la station balnéaire branchée de la côte, il vous faudra compter, toujours en bateau, entre trois et quatre heures depuis Buenos Aires...

Pas mal de touristes au long cours profitent d'ailleurs de la proximité de l'Uruguay pour y faire un saut à l'expiration des trois mois de temps de séjour autorisé sans visa. Il leur suffit alors de passer quelques heures sur l'autre rive pour obtenir au retour le sésame pour un nouveau trimestre...

Je me suis contenté pour cette première "découverte" de quelques jours à Colonia et Montevideo. Si on choisi de se balader dans le reste du pays, un véhicule devient vite nécessaire.

Comparé à ses deux (très) grands voisins, le Brésil et L'Argentine, l'Uruguay semble tout petit, alors qu'il fait tout de même, avec 176 000 km², deux fois la superficie de l'Autriche !

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Mais en comparaison, la "province" de Buenos Aires est dejà plus grande que l'Uruguay ! ; quant à l'ensemble des 3,5 millions d'Uruguayens, ils ne sont pas plus nombreux que les Porteños de la capitale argentine (un chiffre à ne pas confondre avec les 14 millions d'habitants qui eux peuplent le "Grand Buenos Aires").

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Cette reproduction de carte ancienne, en carreaux de céramique... et en français, orne l'un des murs du Consulat d'Argentine à Colonia del Sacramento et représente l'estuaire vers la fin du 17ème siècle.

... Une époque ou la "Colonie du Saint Sacrement" portugaise ose défier la "petite" Buenos Aires espagnole !

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L'Uruguay fut dès le début de la colonisation une province "tampon". Plutôt pauvre en ressources naturelles, c'est surtout pour sa position stratégique que l'Espagne et le Portugal s'en disputèrent pendant près de trois siècles le leadership.

Portugaise en 1821, espagnole en 1825, la province n'obtiendra son indépendance qu'en 1828.

Après une guerre civile entre libéraux et conservateurs qui décimera la population et ruinera le pays, il faudra attendre les années 1870 pour que l'Uruguay commence enfin à se stabiliser et surtout, à se moderniser...

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Il n'y a qu'au coucher du soleil, à la faveur des reflets en contre-jour, que le Rio de la Plata (le fleuve d'argent) peut donner l'impression d'être bleu !

Dans la réalité, la couleur de l'eau de l'estuaire, chargée de sable, de limon et d'argile oscille, au gré de la luminosité, entre "canelle" et "café au lait"...

A suivre :

- Montevidéo

- Colonia del Sacramento

06/03/2013

Bertrand Delanoë à l'Ambassade de France

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Bertrand Delanoë et l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

(Buenos Aires, le 05 mars 2013)

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Bertrand Delanoë, Maire de Paris, reçoit à l'Ambassade de France les membres de la communauté française lors de sa visite en Argentine les 04 et 05 mars 2013...

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01/03/2013

De retour d'Uruguay...

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(Colonia del Sacramento, février 2013)

 

Me voici de retour d'un long week-end : j'ai traversé pour la première fois le Rio de la Plata, cet immense estuaire qui sépare l'Argentine de l'Uruguay, pour aller découvrir l'incontournable (pour qui vit à Buenos Aires !) petite ville (classée par l'Unesco en 1995) de Colonia del Sacramento.

J'en ai aussi profité pour faire un saut dans la capitale du pays : Montevideo...

Le temps de mettre un peu d'ordre dans les photos, je vous propose de découvrir en attendant quelques clichés pris au marché couvert de San Telmo en octobre dernier...

00:38 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)