30/11/2014
C'est moi qui ai la plus grande !
Projet de construction de l'édifice le plus haut d'Amérique latine sur l'Ile Demarchi à Buenos Aires.
Symbolisme -dans le texte- : "l'édifice est une synthèse morphologique, comme une abstraction géométrique représentant (la forme) le pays".
La Terre de Feu fait office de gare et les Malouines d'arène publique (symboliquement, bien sûr !).
Certains ont vite comparé le projet à une piste de skate-board géante, ou bien encore, pour rester dans le domaine symbolique, à une représentation de la courbe exponentielle de l'inflation :)
Plus prosaïquement, l'édifice est destiné en grande partie à la création d'un "pôle audiovisuel" (chaînes de télévision, production, etc..) qui sera coiffé d'un hôtel qu'on imagine "de luxe" sur les 13 derniers étages...
Dans la série "il faut bien occuper le peuple", La présidente Kirchner a ressorti de son chapeau le 9 septembre dernier un projet quelque peu en déshérence depuis 2012 : rien de moins que la construction d'un gratte-ciel qui serait, à terme, le plus haut d'Amérique latine.
Une manière de flatter l'égo national d'une partie de ses concitoyens, ou de se prendre une volée de bois vert par les autres ! Car évidemment, ceux qui déteste Cristina sont vent debout contre ce qui semble n'être encore apparemment (?) qu'un projet.
D'ailleurs c'est assez surprenant : quand on fait des recherches sur Internet, les centaines de papiers sur le sujet datent du 9 septembre (ou des 3 jours suivant), alors que la propagande bien rodée battait son plein ; aucune trace ensuite d'un article concernant la pose de la première pierre pourtant prévue le 17 octobre...
Faut dire qu'en ce moment la Présidente (quand elle n'est pas à l'hôpital!) est titillée par les juges sur la gestion pour le moins "opaque" de son parc hôtelier d'El Calafate, tout comme d'ailleurs est titillée (par d'autres juges) l'entreprise Riva en charge du projet de la future méga-tour.
Ajoutez à ce climat politique typiquement argentin une situation économique nationale jour après jour plus désastreuse ainsi qu'une guéguerre "état-ville-province" quant aux prérogatives sur ces terrains à bâtir, les 300 mètres de la "Gran Torre" de Santiago du Chili (l'actuelle plus grande tour du continent) ont encore quelques belles saisons devant eux...
A suivre...
Comme on ne prête qu'aux riches, l'Alvear Tower sera elle, cette fois avec certitude, la plus haute tour d'argentine (et accessoirement le plus haut édifice résidentiel d'Amérique du Sud), et ce à partir de 2016.
Financée exclusivement par des capitaux privés, le gratte-ciel actuellement en construction culminera à 235 mètres de hauteur et sera destiné à une clientèle plus que fortunée, pouvant s'offrir des pied-à-terre jusqu'à 500 m² !
L'Alvear Tower dominera Puerto Madero dès 2016.
Si vous êtes intéressé, dépêchez-vous, car tout est déjà presque vendu !
Of course, toutes les photos sont du Net.
00:42 Publié dans Actualité, Buenos Aires, Economie | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2014
Blog du jour sur Géo
22:36 | Lien permanent | Commentaires (1)
Au fil du Rio Limay
(Rio Limay, octobre 2014)
De nombreuses fermes piscicoles élèvent d'énormes et succulentes truites...
Allez ! C'est parti pour 430 km d'une très jolie route sans encombre...
Les Andes, au loin...
En ce quatrième jours de voyage, je ne pouvais rêver d'un meilleur fil conducteur !
Le Rio Limay, long de 500 km commence en effet sa course à Bariloche et la termine à Neuquén ; je vais quant à moi "remonter" la rivière dans le sens inverse...
Le Rio Limay (dont le débit est plus ou moins comparable à celui de la Loire) n'est pas un fleuve ordinaire, car il se transforme sur environ la moitié de son cours en une série d'impressionnantes retenues d'eau large parfois de plusieurs kilomètres.
Pour en arriver là, pas moins de cinq barrages hydrauliques on été construits, qui produisent annuellement un total de 12,5 milliards de kilowattheures.
Le Rio Limay est aussi renommé pour accueillir l'unique usine d'eau lourde d'Amérique du Sud. Elle se trouve à Arroyito, à environ 60 km à l'ouest de Neuquén.
C'est à Neuquén justement que le Rio Limay termine sa course, officiellement en tout cas. Car c'est aussi là qu'il rencontre là une autre rivière, le Rio Neuquén, avec laquelle il va désormais former, et ce sur les 500 km qui mènent jusqu'à la côte atlantique, le fameux Rio Negro.
Enfin, et pour finir, le Rio Limay sert également de frontière naturelle entre les provinces de Neuquén et de Rio negro...
A mi-chemin de mon petit voyage, je traverse la localité de Piedra Aguila (3 500h), reconnaissable à son "monument" perché en haut d'une colline. C'est un haut lieu du tourisme régional, spécialement réputé pour la pêche sportive...
On découvre les superbes paysages de la Valle Encantado (dont les formations rocheuses caractéristiques sont d'origine volcanique) à une cinquantaine de kilomètres avant Bariloche.
(Valle Encantado, octobre 2014)
L'imposant Lac Nahuel Huapi (avec au fond la Ville de San Carlos de Bariloche), dont le Rio Limay est l'émissaire...
00:15 Publié dans La Patagonie, La Région des Lacs, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2)
24/11/2014
Les fériés argentins : aujourd'hui , le Jour de la Souveraineté Nationale
Monument commémoratif de la Bataille de "la Vuelta de Obligado",
sur la rive ouest du Paraná, à environ 180 km au nord de Buenos Aires.
Ce lundi est le 15e jour férié de l'année..., et il en aura encore trois autres a venir d'ici le nouvel an !
Cela pourrait paraître un peu indécent vu de l'extérieur, mais quand on sait que les Argentins n'ont droit, pour la plupart d'entre eux, qu'à 14 jours de congés payés par an, cela semble beaucoup plus raisonnable.
Les nouveaux jours fériés ajoutés au calendrier chaque année sont "amovibles" et donc accolés au week-end le plus proche pour former un pont que les autorités dénomme judicieusement "puentes turisticos" (les ponts touristiques).
Cette année deux jours fériés sans aucune référence sociale ou historique, ont d'ailleurs été adopté par décret. Il s'agit de 2 vendredis, qui ajoutés aux fériés "inamovibles" vont offrir à chaque Argentin deux long week-end de quatre jours.
Tout cela est bien entendu organisé pour que les travailleurs, en tout cas ceux qui le peuvent, se transforment en touristes et partent découvrir le pays en dépensant leur pesos (ce qui serait absolument inconcevable en seulement deux jours vu la taille du territoire !).
Mais ces ponts ne sont pas toujours qu'une partie de plaisir : le parc hôtelier et les routes sont pris d'assaut et le coût des billet (avion et autre) s'envole, c'est le cas de le dire...
Le billet de 20 pesos argentin, à l’effigie du Général Rosas,
commémore la bataille de la "Vuelta de Obligado"
Le Jour de la Souveraineté Nationale commémore paradoxalement une défaite militaire survenue le 20 novembre 1845 et connue sous le nom de "Vuelta de Obligado"
Les Français et les Anglais, pour une fois unis, désiraient impunément circuler sur les Rios de la Plata, Uruguay et Paraná sans avoir a reconnaître la souveraineté de l'Argentine.
Le (très) controversé Général Rosa, gouverneur de Buenos Aires, avait donc fait installer sur un bras du Paraná 20 chaloupes reliées par trois lourdes chaînes afin de bloquer littéralement le passage. Ce barrage était défendu par 5 batteries de canon, un navire et quelques 2 000 hommes armés.
La coalition franco-anglaise, forte de 11 navires (dont certains à vapeur et en métal) était largement mieux équipée et surtout mieux armée : elle lamina le front argentin en une petite journée.
Cependant, l'incroyable détermination des Argentins et leur vaillance au combat impressionnèrent les européens qui finirent, après quand même quatre années de blocus, par signer deux traités (les Anglais en 1849 et les Français en 1850) reconnaissant une fois pour toute la totale souveraineté de l'Argentine sur ses fleuves.
La station de métro parisienne Obligado au début du siècle dernier.
Depuis 2011 elle est doté d'un nouvel habillage tout entier dédié à l'Argentine (ici l'église de l'Estancia Santa Catalina qui se trouve à 200 km au sud de Cordóba)
Pour la petite histoire, le métro parisien ouvrait en septembre 1900, sur la ligne 1, la station "Obligado". Cette dernière portait tout simplement le nom de la rue voisine qui célébrait la victoire franco-anglaise.
Suite à une visite d'Evita en 1947, la rue et la station changèrent de nom pour devenir "Argentine". C'était une façon de faire table rase du passé mais surtout de remercier les Argentins de l'aide généreuse apportée après-guerre dans la reconstruction et la reconstitutions des stocks de nourriture.
(NB : toutes les photos sont du Net)
01:03 Publié dans Actualité, Culture et tradition, Histoire géo, WE | Lien permanent | Commentaires (0)
22/11/2014
Sur la route de Neuquèn
(Zapala, octobre 2014)
Au lieu-dit "Primeros Pinos"
En ce troisième jour, le soleil semble être de la partie, pour le moins au-dessus de Zapala. Je décide donc de me diriger vers le Lac et la ville d'Aluminé, une bonne centaine de kilomètres plus à l'ouest.
Le vent est aussi violent que la veille et les nuages au loin chapeautent la chaîne montagneuse. A mi-chemin, aux abords du lieu-dit "Primeros Pinos" ("les premiers pins", ces araucarias centenaires), les choses se compliquent presque instantanément. Je me retrouve vite sur une route partiellement enneigée, sans aucun équipement (ni d’ailleurs l'habitude), et je n'ai bien sûr pas la moindre idée de ce qui se trouve plus avant.
Dans ma grande sagesse (sic), j'opte pour le repli stratégique, ce qui devient vite une routine en Argentine !
Je rebrousse chemin jusqu'à Zapala, et comme il est hors de question que j'y passe une troisième nuit, je file droit sur Neuquén (cette fois tout à l'est), la capitale de la Province éponyme. Je précise qu'évidemment Neuquèn n'avait jamais fait partie de mon programme initial !
Je traverse en route Cutral Có, la troisième ville de la Province (avec seulement 36 000 h), qui est en train de devenir l'un des centres du nouvel eldorado argentin. En effet, des forages menés depuis les années 2010 ont révélé une immense étendue de réserves d'hydrocarbures non conventionnels (oui, ça veut bien dire "de schiste" !) qui se trouvent dans les sous-sols de la région.
On parle là de milliards de barils qui pourraient rendre à l'Argentine son indépendance énergétique et, il est vrai, un peu moins des conséquences à terme, probablement désastreuses, sur l'environnement...
Est-ce prémonitoire ?, cette exceptionnelle réserve d'hydrocarbures porte le doux nom de "Vaca Muerta" (la vache morte).
Il y a bien quelques communautés Mapuches (descendantes des populations autochtones décimées à la fin du 19e siecle durant la très contestée "Conquête du Désert") qui manifestent leur désapprobation, mais cela n'aura bien sûr aucun effet face aux contingences économico-politiques du pays.
Arrivé à Neuquèn, je galére pour trouver une chambre : il y avait eu un déluge la veille à Buenos Aires et les aéroports de la capitale, en partie sous les eaux, avaient perturbés l'ensemble du trafic national...
Les pollutions ne sont pas exclusivement dues aux forages de schiste : ici aussi (aux abords de Zapala) les sacs plastiques font des ravages...
Le terminal de la ligne Général Roca : fondée dans les années 10, nationalisée dans les années 40 et abandonnée dans les années 90...
L'impressionnante statue du Christ à Cutral-Có ; c'est en fait la seule chose à voir et ça tombe bien, car elle se trouve au bord de la Nationale 22 !
On découvre des puits de pétrole (mais aussi de gaz) par milliers dans la région. Il sont facilement reconnaissables sur Google Earth, comme autant de tristes (mais nécessaires?) constellations...
La "Casa de Gobierno" (1929) de la province de Neuquèn, que j’aperçois depuis la fenêtre de mon hôtel.
Ci-dessous l’incontournable statue du Général San Martin, Avenida Argentina.
Neuquén devient la 10e capitale de Province que je découvre !
Son intérêt historique reste plus que limité (elle n'est fondée qu'en 1904 et devient immédiatement capitale de province, en lieu et place de Chos Malal). Elle ne ressemble donc à aucune des capitales provinciales "classiques" et quatre fois centenaires comme, par exemple, Salta, Jujuy ou Córdoba.
Deux axes structurent la ville. Un nord-sud, le bien nommé Avenida Argentina et l'autre est-ouest qui est "porté" par la ligne de chemin de fer désaffectée.
La Cathédrale Maria Auxiliadora de Almagro (1950)
La "estación" désaféctée de Neuquèn
(Neuquèn, octobre 2014)
19:10 Publié dans La Patagonie, La Région des Lacs, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
20/11/2014
De Zapala à Zapala (via Caviahue-Copahue)
(octobre 2014)
(Entre Zapala et Copahue, Province de Neuquén, octobre 2014)
On trouve la formation rocheuse de "Riscos Bayos" ("les rochers escarpés de couleur baie" dans le texte) 25 km avant d'arriver à Caviahue. De nombreuses ouvertures naturelles laissent place à de petits autels...
En ce deuxième jour je quitte sans tristesse Zapala qui, bien qu'elle soit la troisième ville de la province de Neuquén (avec environ 43 000 habitants), ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable ! Il faut dire qu'à part son Musée Olsacher (minéralogie et de paléontologie) et ses deux casinos, il n'y pas vraiment grand chose à y faire...
Je ne sais pas encore que j'y retournerai le soir même !
Pour le moment, je trace la route qui mène jusqu'au fameux volcan Copahue, à 150 km de là.
Le vent est incroyablement déchaîné, et plus j'approche de mon but, plus le temps se dégrade. Arrivé à Caviahue, un village qui accueille en saison une station de ski, je dois cette fois faire face à une pluie violente et glacée.
C'est donc vraiment sceptique que je fais les derniers kilomètres jusqu'à Copahue et son célèbre volcan qui fait régulièrement parlé de lui même si sa dernière éruption majeure date de l'été 2012-2013. Je suis assez étonné de découvrir un village fantôme ; même si nous ne sommes pas à la bonne saison (ni celle de l'hiver, ni celle de l'été) l'endroit est totalement désert, au point que je n'ai pas vu âme qui vive durant les 30 ou 40 minutes de ma visite.
Devant une telle désolation, ajoutée au temps plus que capricieux, je n'ai plus qu'a rebrousser chemin. Ayant décidé de ne pas m'attarder non plus à Caviahue, je me décide tout simplement pour un repli stratégique à... Zapala !
(Entre Zapala et Copahue, Patagonie, octobre 2014)
Les maisons mais également les hôtels de Caviahue semblent un peu fait de bric et de broc, sans aucune harmonie ; pratiquement aucune rue n'est goudronnée...
Le Lago Copahue est formé par deux "lobes" de quatre à cinq kilomètres de long.
On trouve sur les berges un nombre impressionnant d'aucarias, , un arbre endémique de cette région des Andes à cheval entre le Chili et l'Argentine ; certains spécimens sont vieux de plus de 1000 ans !
Avant même d'arriver à Copahue, les relents de souffre sont de plus en plus prégnants ; une odeur d'œuf pourri. Je suis à n'en pas douter qu'à quelques centaines de mètres du fameux volcan culminant à 2997 mètres d'altitude, mais l'épaisse couche nuageuse m'empêche pourtant de le situer.
Les bassins d'eau bouillonnante, les margelles des piscines, les vestiaires : tout semble dans un total abandon et dans un état déplorable : j'imagine difficilement le lieu réaménagé avant la saison d'été qui arrive...
Partout alentours d'autres bassins ainsi que des fumerolles qui s'échappent de la montagne.
(Entre Zapala et Copahue, Patagonie, octobre 2014)
01:09 Publié dans La Patagonie, La Région des Lacs, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
16/11/2014
La Marcha del Orgullo 2014
(Buenos Aires, 15 novembre 2014)
Malgré un cadre législatif des plus avancés au monde (les Argentins ont par exemple la possibilité de changer de genre simplement en en faisant la demande), l'IVG reste, elle, totalement pénalisée !
(Buenos Aires, 15 novembre 2014)
C'est sous un beau soleil que s'est déroulé ce samedi 15 novembre la 28e Marche des Fiertés de Buenos Aires, de son vrai nom "La Marcha del Orgullo LGBTIQ" (marche de la fierté LGBT + Intersexuel et Queer).
Comme chaque année, les festivités ont commencé à 15h Plaza de Mayo où, durant trois heures, des milliers de participants ont convergé avant le départ du défilé prévu à 18h ; l'occasion d'écouter des concerts, de se renseigner autour des nombreux stands, d'avaler un choripan ou descendre ses premières canettes de Quilmes !
Comme chaque année aussi, le départ a pris du retard, et les premiers chars ont quitté la Plaza de Mayo vers 19h, direction le Congrés (Congresso), à 1300 mètres de là en ligne droite (c'est court je sais : le parcours traditionnel à Paris fait 6km !!!).
(Buenos Aires, 15 novembre 2014)
(Buenos Aires, 15 novembre 2014)
C'est la "Communauté Catholique gay" (Dieu a créé les gays pour faire un Monde meilleur) qui ouvrait la marche.
Une croix, une Vierge et un Christ en tête de cortège, une démonstration difficilement imaginable de l'autre côté de l'Atlantique !
16:30 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0)
13/11/2014
Dans le Nord-Ouest de la vaste Patagonie
(Patagonie, octobre 2014)
On se trouve ici à (environ) mi-chemin de la fameuse Ruta 40 qui traverse l'Argentine sur 5000 km, du nord au sud, de la frontière bolivienne jusqu'au Détroit de Magellan...
La route reliant San Carlos de Bariloche à la capitale provinciale, Neuquén, longe le Rio Limay. De nombreux ouvrages hydrauliques on été installés sur le fleuve, le transformant en une immense retenue d'eau longue de plus de 100km !
La Patagonie est si vaste que, lorsqu'on l'évoque (que l'on soit d'ailleurs ou non déjà passé dans le coin), il y a matière à la décrire à l'aune de ses propres réminiscences... voir de ses rêves.
Car la Patagonie a mille visages : des forêts tempérées, des prairies, des savanes et des brousses, des montagnes, des glaciers (côtiers ou de vallée), des volcans, des prairies de broussailles, des vallées fertiles, des littoraux (baignés par le Pacifique ou par l'Atlantique), mais encore des tas de fjords, d'îles, de bras de mer et de détroits...
Quand je vous dit qu'elle est vaste : avec environ 1 400 000 km² partagés entre l'argentine (surtout) et le Chili (un peu), la Patagonie est grande comme la France, l'Espagne et l'Allemagne réunies, et pour une population de seulement 4,3 millions d'habitants !
La patagonie "argentine" représente plus d'1/3 du territoire national !
C'est le Rio Colorado qui marque sa limite nord en Argentine et l'île de Chiloe côté chilien (en rouge sur la carte).
Dans les quelques posts qui suivront, c'est ce "nord-ouest" que vous allez découvrir...
En ce premier après-midi, après avoir récupéré ma voiture de location à l'aéroport de Bariloche, je me décide pour remonter plus au nord : d'après les prévisions météo ce n'est que pluie et neige dans la montagne et je ne me sens pas prêt à affronter les éléments.
Je me contenterais pour le moment de faire connaissance avec les fameuses bourrasques patagoniennes qui ne me laissent aucun répit, tout en traçant mon chemin sur la Ruta 40 jusqu'à la petite ville de Zapala, à 400 km de là.
(Sur la route de Zapala, octobre 2014)
02:13 Publié dans La Patagonie, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
09/11/2014
De retour de Bariloche...
Pour vous donner une idée, il y a environ 500 km à vol d'oiseau entre Caviahue et El Bolson
Autant vous le dire tout de suite, je n'avais pas choisi la bonne semaine pour ces vacances printanières ; juste la faute à pas de chance !
Car si le soleil brille joyeusement aujourd'hui (9 novembre) sur l'ensemble du pays, c'était vraiment tout le contraire il y a une bonne dizaine de jours : plusieurs provinces subissaient un incroyable déluge de pluie. De nombreuses villes autour de Buenos Aires étaient sous les eaux, certaines ayant reçu en un jour les précipitations d'un mois entier.
Du côté des Andes, où je me trouvais, cette pluie se transformait plutôt en neige au fur à mesure que les températures chutaient !
J'ai donc passé les premiers jours à tenter de m'éloigner de ce temps pluvieux, neigeux et venteux en cherchant le soleil un peu plus à l'est, à l'intérieur des terres ; j’adaptais mon programme au jour le jour en fonction des prévisions peu fiables des services météo, eux aussi apparemment déboussolés...
Le mauvais temps ayant fini par me rattraper, j'arrêtais la voiture, posais l'appareil photo et "profitais" durant deux (très) longues journées des joies de la lecture au fond d'un lit, dans une douillette petite "hosteria" à San Martin de los Andes !
A la toute fin du séjour, il y eu de fait une nette amélioration et même carrément une très belle journée, ce qui a à peine suffit pour ne pas me voir quitter Bariloche tout dépité.
Mais comme disait Gabriel de Lautrec (1867-1938) : "Il vaut mieux encore du mauvais temps que pas de temps du tout !"
NB : En rouge sur la carte, les milliers de kilomètres parcourus depuis deux ans...
15:31 Publié dans La Patagonie, La Région des Lacs, Périples argentins, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)