28/09/2014
Street View débarque enfin en Argentine !
L'Obélisque et le "Puente de la Mujer"
J'en ai rêvé, ils l'ont fait...
Je dois vous avouez que je suis accro ; depuis déjà bientôt dix ans !
Accro à cette chose extraordinaire qui s’appelle Google Earth, et qui est pour moi, avec Wikipédia (quoiqu'en pensent certains) l'un des deux outils les plus extraordinaires du Web.
Je ne compte pas le nombre d'heures où, au lieu de jouer à des jeux ridicules ou regarder des séries insipides, j'ai parcouru les routes du monde entier, soit dans le cadre de la préparation d'un voyage ou bien encore pour retrouver des sites visités par le passé.
Google Earth, c'était déjà bien, mais avec Google Street View, ça prend vraiment une toute autre dimension.
Cela fait maintenant un an (ils avaient commencé fin septembre 2013) que les véhicules de Google, (des voitures, des vélos et même aussi parfois des randonneurs avec juste un sac à dos), sillonnaient la capitale et le pays tout entier !
Au final, ce sont pour le moment plus de 100 localités d'Argentine (toutes les grandes villes bien sûr mais aussi de plus petites, très touristiques), ainsi que des milliers de kilomètres de routes et de pistes, d'Ushuaïa à La Quiaca, que l'ont peut à présent découvrir grâce à cette étonnante compilation d'images.
Bon, je vous laisse, j'ai encore beaucoup de voyages qui m'attendent !
Le port d'Ushuaïa, d'où je devrais embarquer pour l'Antarctique en février prochain...
Ushuaïa
Sur la route du Pont de l'Inca
La vallée de "La Cueva de las Manos"
La Polvorilla, viaduc perché à 4220 mètres et dernier arrêt du "Train des nuages"
Quant à Buenos Aires en 3D sur Google Earth , c'est encore loin d'être parfait, mais cela vous donne une très bonne idée d'à quoi ressemble la mégapole...
23:05 Publié dans Actualité, Buenos Aires, Evènement, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2)
27/09/2014
Les quartiers historiques et d'affaires de Rio : Centro et Lapa
Cet obélisque (du 19e siècle!) se trouve tout au bout de l'Avenue Rio Branco, l'axe principal du quartier "Centro". Au-delà, en bordure de l'Anse de Gloria, on trouve l'aéroport Santos Dumont, le Musée d'Art Moderne (MAM), ou bien encore le Mémorial de la Seconde guerre mondiale dont on aperçoit (à droite de l'image) le monument le plus haut.
Au fond, le Pain de Sucre...
Le métro de Rio (41km, 2 lignes et 35 stations) est l'un des moyens les plus pratiques pour se rendre depuis Copacabana ou Ipanema jusqu'au centre-ville.
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
L'église Notre-Dame de Candelária, datant de 1775, est l'une des plus luxueuse de Rio. Contrairement à la tradition portugaise (où le bois prévaut), elle est généreusement décorée de marbre polychrome.
Le Palais (Paço) Impérial, édifié à l'origine (en 1743) pour être la Résidence du Gouverneur, abrita le Roi du Portugal et sa cour à partir de 1808...
C'est dans l'ancienne cathédrale N.S do Carmo de Antiga Sé (1761), de pur style baroque portugais, que fut couronné en 1822 Pedro Ier, le premier roi du Brésil...
Le Palácio Tiradentes (1926) a abrité le Congrès du Brésil jusqu’à 1960, date à laquelle la capitale fut transférée à Brasília. C'est aujourd'hui la Chambre des députés de l’État de Rio.
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
A peine à 500 mètres de la longue et moderne Avenue Rio Branco, on trouve l'étonnant Cabinet Royal de Lecture. Inaugurée en 1887, cette superbe bibliothèque accueille 35 000 livres anciens, dont de rares manuscrits du 16e.
Tant la façade que l'intérieur de l'édifice (de style manuélin) sont surprenant !
Si l'on tient bien compte des recommandations des guides, des sites internets et autre dépliant touristique, il ne fait pas bon de découvrir le centre-ville de Rio dès la tombée de la nuit, ni d'ailleurs tout au long du weekend !
De quoi un peu plomber l'ambiance... et interférer évidemment sur le ressenti de la visite.
Je n'ai pourtant, en toute honnêteté, pas trouvé beaucoup de charme à l'ancienne capitale, tout au moins en son centre-ville, qui ne dépasse pas en surface les 2km². Il y a bien sûr ci et là quelques églises ou édifices intéressants, ainsi que de charmantes rues bordées de constructions "coloniales" colorées, mais le tout est souvent malheureusement noyé au milieu d'immeubles modernes sans charme aucun.
Il ne s'agit pas d'un centre-ville où les gens aiment à venir flâner, mais seulement pour vaquer à leurs obligations...
L'avenue Rio Branco
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
La Cathédrale Presbytérienne de Rio
Sur un petit monticule, face à la station de métro Carioca, s'élève l'église et le couvent Saint Antoine ainsi que l'Eglise Saint François "de Penitência". Cette dernière, peut-être l'une des plus richement décorée du Brésil, était malheureusement fermée.
Les différentes constructions sur cette butte datent du tout début du 17e siècle.
L'intérieur de l'église Saint Antoine
Le "Teatro Municipal", inspiré de l'Opéra Garnier, date de 1909
L’église Saint-François-de-Paul
"L'aqueduto da Carioca" ou "Arcos da Lapa" relie sur 270 mètres les quartiers de Lapa et de Santa Teresa. Cet ancien aqueduc, dont la construction remonte à 1750 (il transportait alors l'eau de la rivière Carioca jusqu’au centre-ville), fut modifié en 1896 pour pouvoir supporter le Bonde (ou Bondinho), un tramway qui faisait la fierté de Rio.
Malheureusement, suite à un accident mortel en 2011, cette ligne pittoresque a été fermée et n’est toujours pas à ce jour ré-ouverte....
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
Au milieu d'un entrelacs de grande avenues (qui ont de l'allure et dont les trottoirs sont pavés comme souvent à Rio) apparait l'étrange Cathédrale Métropolitaine Saint Sébastien.
Construite entre 1964 et 1976, l'édifice se présente comme un immense cône "vide" en béton, d'un diamètre de 96 mètres et d'une hauteur de 86 mètres !
Cette impressionnante cathédrale peut contenir jusqu'à 20 000 fidèles...
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
02:04 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
25/09/2014
Dakar 2015 : le parcours est dévoilé
12:57 Publié dans Dakar 2015, Evènement | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2014
Le Pain de Sucre (Pão de Açúcar) de Rio de Janeiro
Le Pain de Sucre, depuis la plage de Botafogo
Un premier téléphérique vous transporte au sommet du Morro da Urca, à 217 mètres de hauteur ; il est possible de faire cette ascension à pied, depuis un sentier qui part de la petite plage de Vermelha.
La baie et la plage de Botafogo depuis le "morro"(colline) de Urca
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
La plage de Vermelha
Au premier plan, le quartier et la petite plage d'Urca.
Au fond, les plages de Botafogo (à gauche) et de Flamengo (à droite)
Les avions en approche de l'aéroport Santos Dumont passent bien en-dessous du Pain de Sucre...
Quand on évoque Rio de Janeiro à quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds, seul généralement quatre noms viennent à l'esprit : le Pain de Sucre, le Corcovado (sur lequel est perchée la statue du Christ Rédempteur) et les plages d'Ipanema et de Copacabana !
Ce sera donc une grande partie de mon programme pour ces 3, 4 jours passés chez les Cariocas, nom que l'on donne au habitants de cette ville qui fut la capitale du pays jusqu'en 1960, date à laquelle le pouvoir fut transféré à Brasília...
Le Mont du Pain de Sucre, ou tout simplement Pain de Sucre ("Pão de Açúcar" en portugais) est un bloc monolithique de granit qui s’élève à 396 mètres de hauteur à l'entrée de la Baie de Guanabara.
L'origine de son nom n'est pas arrêtée, même si sa forme ressemble évidemment au pains de sucre que l'on a obtenu durant des siècle grâce à des moules en bois (photo ci-contre). Les indigènes le nommait en langue tupi-guarani "Pau-nh-acuqua", que nous pourrions traduire par "grande colline". Enfin, au 16e siècle, come le prouve cette carte, cette peninsule qui était alors une île proche du rivage porte le nom de "pot de beurre" ! A chacun maintenant de faire son choix...
Le premier téléphérique fut achevé en 1912 ; c'est alors le premier du pays et le troisième au monde! Les premières cabines, construite partiellement en bois resteront en service jusqu'en 1972. La troisième génération de cabines sera mise en place en 2009...
Si l'on a qu'une seule occasion de monter au Pain de sucre, je pense que tôt le matin reste la meilleure solution (on a le soleil dans le dos, peu de touriste, et donc pas trop d'attente) et les vues sur la ville sont magnifiques.
Il reste aussi bien sûr aussi la solution de s'y rendre en fin de journée, quand Rio commence à s'illuminer...
Un second téléphérique mène du Morro d'Urca au Pain de Sucre.
Au loin, la plage de Copacabana
A six kilomètres (à vol d'oiseau!) de là, du haut de son piton de 710 mètres de haut, le fameux "Christ Rédempteur" nous surveille !
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
Cinq kilomètres toujours, mais cette fois plus au nord, on découvre les buildings du "Centro".
Étrangement, depuis le Pain de Sucre, les immeubles de bureaux se trouvant derrière la Cathédrale Saint-Sébastien (l'espèce de cheminée conique !) forment comme une croix !!!
Le ouistiti commun est un habitué des lieux. Il ne faut évidemment pas le nourrir, ce dont les guides se fichent bien, le pourboire des touristes passant avant tout...
Ce sont ces ouistitis espiègles, aux faux airs de gremlins et spécialistes de Capoeira (un art martial afro-brésilien), qui apparaissent dans les dessins animés "Rio" et "Rio 2"...
Au loin, une favela à flanc de colline...
Et toujours Copacabana !
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
Le Musée des Sciences de la Terre sur l'Avenue Pasteur qui mène vers le quartier de Botafogo.
Le petit port de pêche d'Urca
Le Corcovado s'élève derrière la plage de Botafogo
Comme un peu partout en bord de mer, des agrès sont à la disposition (gratuite) des plus sportifs !
Le téléphérique entre le "Morro da Urca" et le "Pão de Açúcar".
(Rio de Janeiro, septembre 2014)
23:16 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2014
Journées du patrimoine 2014 à l'Ambassade de France à Buenos Aires
(Ambassade de France, 20 septembre 2014)
La façade sur la rue Cerrito
La façade sur la rue Arroyo
Plaza Cataluña
(Ambassade de France, 20 septembre 2014)
La foule était (très) nombreuse à se presser ce samedi aux abords de l'Ambassade de France à Buenos Aires, en ce premier jour des "journées du Patrimoine" !
C'était l’occasion idéale pour les Porteños d'à la fois visiter l'Ambassade de France (qui ouvrait ses portes après plus d'un an de très importants travaux), mais également de se régaler avec tous les stands qui proposaient une multitude de délicieuses gourmandises.
A consommer sur place.... ou a emporter !
(Ambassade de France, 20 septembre 2014)
Les chanteurs se succédaient sur la scène....
(Ambassade de France, 20 septembre 2014)
Ce n'est qu'après plusieurs heures d'attente que les plus patients ont enfin pu pénétrer dans l'Ambassade de France !
La visite, qui se faisait par petits groupes accompagnés par des guides de Buenos Aires, permettait de découvrir les six salons de réception du premier étage (le reste du bâtiment étant dévolu au travail des personnels de l'Ambassade)...
Le Palacio Ortiz Basualdo, conçu en 1912 par l'architecte Français Paul Pater fut livré en 1918. En 1939, le palais devint propriété de la France qui y installa alors son Ambassade...
La visite commence dans le vestibule au remarquable revêtement de marbre !
L'escalier d'honneur mène au premier étage dans le hall qui dessert toutes les salles de réception...
... à commencer par le jardin d'hiver.
Puis nous découvrons la salle-à-manger, inspirée du baroque anglais...
La table est dressée comme à l'occasion des nombreuses réceptions que donne l’Ambassadeur.
Puis vient le "Salon chinois" ou "Salon de musique"
La splendide "Salle de bal", ou "Salon d'Honneur", ou "Salon Doré", est de style "plutôt" Louis XV.
Le "fumoir" ou "salle de billard", toute en boiserie, est dans un style anglais Tudor. L'impressionnante cheminée en marbre polychrome donne le ton...
La visite se termine enfin par la petite bibliothèque de style "gothique anglais"
(Samedi 20 septembre 2014)
23:32 Publié dans Boulot, Buenos Aires, Cuisine et gastronomie, Culture et tradition, Evènement | Lien permanent | Commentaires (2)
15/09/2014
Rio, l'unique capitale européenne hors d'Europe (de 1808 à 1821)
(Le Palais Impérial, Rio de Janeiro, septembre 2014)
Rio de Janeiro à de particulier qu'elle fut la seule et unique capitale européenne... hors d'Europe.
En effet, chassée par les troupes napoléoniennes en 1807, la cour se réfugie dès 1808 à Rio de Janeiro et fait de cette ville la nouvelle capitale du "Royaume uni de Portugal, du Brésil et des Algarves". Elle le restera jusqu'en 1821, soit bien après la chute de Napoléon en 1815 .
En 1821, face aux crises qui secouent le Portugal, le Roi Jean VI est contraint de retourner en Europe. Il laisse alors les clés du Brésil au Prince régent, son fils Pierre.
Ce dernier, devant la montée des mouvements révolutionnaires et la menace des troupes coloniales, doit choisir entre la loyauté à son père et les intérêts du Brésil : il opte pour l'indépendance.
Pierre Ier devient en 1822 le premier empereur du Brésil...
01:30 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Histoire géo, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2014
Rio (Henriville), capitale de la France Antarctique
Bon, je l'admet, le titre de ce post est provocateur et un brin réducteur !
Mais si la France Antarctique n'avait pas été un échec, Rio de Janeiro s'appellerait peut-être aujourd'hui Henriville, et on parlerait français dans tout le Brésil !
***
La Baie de Guanabara, bien que découverte en 1502 par des marins Portugais, était avant tout un territoire contrôlé par les indiens Tamoyos, faisant parti d'un ensemble plus vaste de tribus Tupi (ou Tupinambas).
Ces derniers étaient loin d'êtres des anges (guerriers hors pair mais aussi cannibales à leurs heures) et les Portugais se contentèrent longtemps de seulement longer les côtes et d'y faire un peu de commerce.
Ce début de 16e siècle est pour le moins tourmenté : les Espagnols et les Portugais, qui possèdent les flottes les plus puissantes, se sont partagés unilatéralement le Nouveau Monde en 1494 (le fameux traité de Tordesillas!), et avec la bénédiction du Pape !
Les Français, Les Anglais ou bien encore les Hollandais se voient alors refuser tout droit sur ces nouvelles terres !
François Ier, qui ne digère pas les termes de ce traité, envoie dès 1523 plusieurs expéditions sur les côtes brésiliennes. En 1555, avec l'appui d'Henri II (et de sa favorite, Diane de Poitier), le vice-amiral de Villagagnon quitte la France pour aller fonder la France Antarctique. Il choisit la baie de Guanabara et y construit le Fort Coligny (sur une île qui abrite désormais l’École Navale et qui jouxte l’aéroport national Santos Dumont, construit sur des terres gagnées sur la mer).
Puis Villagagnon s’attelle, dès 1556, à l'installation de sa petite colonie, forte d'environ 600 Français, sur la terre ferme, aux alentours de l'actuelle Plage de Flamengo.
Il la baptise alors "Henriville", nom quelle portera quelques années avant de devenir... Rio de Janeiro!
La plage de Flamengo, aux abords de laquelle fut fondée Henriville. A moins de 2km de là, à droite de l'aéroport Santos Dumont, on trouve la petite île de Villagagnon ou avait été édifié le Fort Coligny.
Si les Français semblent mieux s'y prendre avec les populations indigènes que ne le faisaient les Portugais, c'est la religion qui, une fois de plus, va apporté son gros grain de sable : Villagagnon accepte en effet sans rechigner la venue de nouveaux colons d'obédience calviniste. Il ne sait pas encore que ceux-ci cherchent en fait de nouvelles terres pour y installer les protestants en exil.
Villagagnon ne désire pas rompre avec le catholicisme et la situation dégénère vite entre les deux obédiences. Ce sont là parmi les prémices des guerres de religions qui vont déchirées la France (et l'Europe) pendant près de 40 ans !
En moins de quatre ans, la toute jeune colonie s’effondre avant d'être finalement anéanti en 1560 par la marine portugaise.
C'en est définitivement terminé des rêves d'une France Antarctique...
Cette conquête "manquée" est la trame du fameux roman Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin, prix Goncourt en 2001.
Afin de mieux comprendre les quelques posts qui suivront, voici une carte de la ville indiquant les principales "attractions" de Rio :
En bleu, de gauche à droite : Le Pain de Sucre, Le Centro et Lapa (la vieille ville en quelque sorte), Le Corcovado (et la statue du Christ Rédempteur), le stade Maracanã, le Jardin Botanique et la Forêt de Tijuca.
En rouge, les quartiers plus "modernes", dont chacun donne son nom à la plage qui le borde (dont les deux plus fameuses sont Copacabana et Ipanema).
00:38 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Histoire géo, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
11/09/2014
Au Brésil, entre Rio et Paraty
00:48 Publié dans Brésil, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
06/09/2014
La Plata, une ancienne ville nouvelle
(La Cathédrale de l'Immaculée-Conception, La Plata, août 2014)
Construite à partir de 1884 et inaugurée en 1932 (pour le 50e anniversaire de la fondation de la ville), la Cathédrale de l'Immaculée-Conception ne s'est vue dotée de ses deux tours qu'en 1999 !
La cathédrale, de style néogothique, mesure 120 mètres de long sur 76 mètres de large ; avec ses tours qui culminent à 112 mètres, c'est le plus haut édifice religieux d'Argentine (et accessoirement l'un des quinze ou vingt plus haut du monde !)
C'est également la seule cathédrale néogothique au monde qui se présente avec des briques apparentes (on estime leur nombre à 12 millions!)
En réalité, il était prévu de la recouvrir entièrement de pierre, mais le poids final aurait alors menacé toute la structure...
La nef de la cathédrale est la 18e plus haute du monde. Avec 37,5 mètres, elle se situe six mètres en dessous des deux autres cathédrales dont se sont inspirés ses bâtisseurs, celles de Cologne et d'Amiens.
(Cathédrale de l'Immaculée Conception, La plata, août 2014)
Les vitraux de la rosace (180m² et 25 000 pièces !) ont été mis en place en 1998.
La "Torre de Jesús" abrite un ascenseur vitré qui mène à 63 mètres au-dessus du sol.
A gauche : une vue de La Plata sur Google Earth ; à droite, le plan de la ville.
En 1880, la ville de Buenos Aires proclame son "indépendance" du reste de la Province, un statut de totale autonomie qu'elle assume encore de nos jours.
Cette "Province de Buenos Aires", aujourd'hui la plus grande, la plus peuplée et la plus riche d'Argentine se cherche alors une nouvelle capitale : ce sera La Plata.
Cette ville, totalement nouvelle, surgira en quelques années près d'Ensenada, une bourgade au bord du Rio de la Plata, à juste une heure de bus au sud de Buenos Aires !
Les plans, dessinés par Pierre (Pedro) Benoit, sont pour l'époque d'une incroyable modernité : La ville est un carré parfait de 5 km de côté, doté de nombreuses diagonales. Les principales intersections de ces rues (toutes ici numérotées) accueillent les espaces verts !
Le cœur de la ville est occupé par la large Place Moreno sur laquelle se font face le Palacio Municipal et la cathédrale, le joyau de la ville.
On découvre la plupart des grands bâtiments officiels (construit à la fin du 19e) le long des deux kilomètres qui sépare la Cathédrale du "Paseo del Bosque" (bois) de La Plata.
Le grand parc (qui était déjà inclus dans le plan originel de la ville) abrite le jardin zoologique, le stade Juan Zerillo, l'Observatoire et le fameux Musée de La Plata...
Le Palacio Municipal vu du haut de la "Torre de Jesús". Une carte au sol commémore la Guerre des Malouines de 1982.
Le Palacio Municipal est sans nul doute le bâtiment administratif le plus étonnant de La Plata. Construit à partir de 1883, il est d'un style "néo-renaissance allemand" très original.
Il semble que l'intérieur de l'édifice (qui se visite malheureusement uniquement en semaine) soit tout aussi extraordinaire, avec des influences française, Italienne, Grecque et allemande ; de nombreux éléments décoratifs proviennent d'Europe, comme par exemple les sols en chêne qui sont slovènes !
L’Othello de Verdi fut la première œuvre jouée en 1890 dans le "Teatro Argentino".
Le théâtre originel, réduit en cendre en 1977 (un incendie probablement criminel) fut remplacé 20 ans plus tard par ce bâtiment plus... contemporain.
L'incontournable statue du "Libertador" San Martin, sur la place éponyme, avec en arrière plan le Palais de la "Legislatura" de la Province de Buenos Aires. De l'autre côté de la place se trouve la "Casa de Gobierno", ainsi que la Résidence du Gouverneur...
La "Casa de Gobierno"
En bordure du "Bosque de La Plata" on trouve le "Ministerio de la Seguridad" (ci-dessus) ainsi que l'étonnante Casa Curutchet (ci-dessous) que l'on doit à Le Corbusier.
C'est l'une des deux uniques créations de l'architecte franco-suisse sur le continent américain.
Le Musée de La Plata était une partie inhérente au projet initial de la cité ; au même titre que la cathédrale.
Construit à partir de 1884, il ouvre ses portes au public dès 1888. Francisco Moreno (plus connu sous le sobriquet Perito (l'expert) Moreno est à l'origine de la majeure partie des collections du musée qu'il a rassemblé en explorant inlassablement l'Argentine à partir de 1872. C'est à lui qu'on doit entre autre la "découverte" du Fitz Roy ou du Lago Argentino
Il faut noter que Moreno apprécia moyennement que ses donations fussent "délocalisées" de Buenos Aires jusqu'à la Plata (suite aux changements institutionnels) et renonça alors à sa charge de directeur.
(Le Muséo de la Plata, août 2014)
Ce Musée des sciences naturelles est le plus complet d'Argentine. Il est ici question de géologie, de biologie, de zoologie, d'entomologie, de botanique, d’ethnologie, d'anthropologie, d'archéologie, etc..., que l'on découvre à travers une petite partie des 3 millions d'objets que comptent les collections.
Statuaire polychrome datant des Missions Jésuites des 17e 18e siècles.
Éléments d'architecture égyptien rapportés suite à une mission franco-argentine (de 1961-1963) sur le site d'Aksha qui allait bientôt être recouvert par les eaux du Lac Nasser.
Ce sont les seuls vestiges de ce type en Amérique du Sud
Une étonnante reconstitution de la "Porte du Soleil" de Tihuanaco", que j'ai eu la chance d'admirer en 2009 ! Cette salle abrite également une impressionnante collection de poteries précolombiennes.
(L’amphithéâtre depuis le lac, août 2014)
15:22 Publié dans Sorties, WE | Lien permanent | Commentaires (0)
04/09/2014
L'Ambassade de France ouvre ses portes les 20 et 21 septembre prochains !
Après plus d’un an de très importants travaux de restauration, l’Ambassade de France en Argentine ouvrira ses portes les 20 et 21 septembre prochains (de 10h à 17h), à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
(Photos patlexpat 2012 et 2013)
13:09 Publié dans Actualité, Boulot, Evènement | Lien permanent | Commentaires (0)