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28/01/2013

Jean-Marc Ayrault à l'Ambassade de France

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"Oui, nous sommes bien le 25 janvier 2013, comme c'est écrit là !"

 

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L'Ambassade de France depuis le 11ème étage de l'hôtel Four Seasons

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La façade nord de l'ambassade, sur la rue Arroyo
 

C'est au Palais Ortiz Basualdo, siège de l'Ambassade de France en Argentine, que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait convié vendredi 25 janvier dernier la communauté française.

Malgré l'heure inhabituelle de cette réception (8h30 !) plus de 400 compatriotes avait répondu présent. Certains pour entendre le discours du Premier ministre et tenter d'échanger avec lui quelques mots, d'autres profitant simplement de l'occasion pour venir découvrir le palais.

Enfin, il y en a sûrement quelques-uns, à n'en pas douter, dont l'intérêt se situaient plutôt au plus près des buffets, où les viennoiseries de la première heure ont vite fait place aux canapés salés et au Champagne venu spécialement de France.

Le Palais Ortiz Basualdo (du nom de la famille qui l'a fait construire à partir de 1912) accueille les services de l'Ambassade de France depuis 1939.

Cette riche demeure, qui se voulait en ce début de vingtième siècle une ode au savoir-faire et au bon goût français a pourtant bien failli disparaître dans les années 70.

C'est en effet en 1971 que les autorités argentines font savoir à la France qu'elle va être expropriée et que le Palais Ortiz sera ensuite entièrement raser pour les besoins de son grand projet urbanistique : le percement de l'Avenue 9 de Julio, "la plus grande avenue du monde"...

S'ensuivront plus de 10 années de tensions entre nos deux pays, au terme desquelles le palais ne perdra que... son jardin ! C'est à son emplacement que commence aujourd'hui l'autoroute qui dessert le nord de la capitale et qui est emprunté chaque jour par des milliers de véhicules !

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Tel l' "irréductible village gaulois", le Palais Ortiz est donc l'un des rares bâtiments (avec la Mansion Alzaga -actuel Hôtel Four Seasons-) qui subsista après le percement dans les années 70 de l'Avenue 9 de Julio, longue de près de 4 kilomètres.

Pour concevoir cette "plus grande avenue du monde", le gouvernement de l'époque fit raser 26 cuadras de 120 mètres de côté, soit une surface de plus de 35 hectares, ...en plein centre ville !

(L'Ambassade de France se trouve dans le petit carré rouge...)

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La façade Est, qui faisait face au jardin maintenant disparu...

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Le hall d'entrée donne tout de suite le ton : marbres, onyx, bronzes et boiseries de chêne...

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Pour les besoins de ce type de réception, on déménage évidemment beaucoup de mobilier (commodes, tables et fauteuils de style) et l'on met à l'abris les objets d'art les plus précieux (vases de Sèvres ou sculptures) qui décorent habituellement la demeure...

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Une estrade avait été dressée dans l'ancienne "salle de bal"

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Depuis le "salon de musique" on découvre, en face, le vestibule et à gauche la salle à manger

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Le premier étage est presque exclusivement réservé aux besoins des réceptions. Les bureaux de l'Ambassadeur et de ses plus proches collaborateurs se trouvent au deuxiéme étage, les autres services se partageant le rez-de-chaussé et le troisième et dernier étage.

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

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Le vestibule du premier étage donne accès aux différents salons.

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Le "salon Renaissance", avec son incroyable cheminée style "François Ier"

On appelle aussi ce salon la "galerie des portraits" car sur un pan de mur sont disposées les photos des ambassadeurs qui se se sont succédés dans le palais depuis 1939... 

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Un des nombreux et massifs escaliers en bois qui desservent les quatre niveaux (mais je vous rassure, il y a aussi des ascenseurs !)

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La salle à manger..., 

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... et Henri IV qui attend patiemment la foule !

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Après une brève cérémonie et un dépot de roses blanches en l'honneur des français disparus pendant la dictature (on trouve leur portrait dans le hall du rez-de-chaussée), le discours peut commencer.

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Le Premier Ministre était accompagné de Benoît Hamon, Ministre délègué à l'Economie sociale et solidaire...

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Des écrans placés dans les salons permettaient de suivre le discours

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A droite, l'Ambassadeur de France, Jean-Pierre Asvazadourian

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(Ambassade de France, 25 janvier 2013)

23/01/2013

La Librairie El Ateneo (Grand Splendid)

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(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

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El Ateneo, en plus d'être une magnifique librairie (que l'on retrouve souvent d'ailleurs dans le top cinq des plus belles du monde -voir ICI ou LA-), est aussi un incroyable lieu de mémoire. Son histoire nous raconte un peu aussi les balbutiements, en Argentine, de l'industrie du disque, puis de celle de la radio, et enfin du cinéma...

C'est la photographie qui fut en fait le premier métier de Max Glüksmann, immigré juif débarqué d'Autriche en 1890. Mais il va alors très vite, au tournant du siècle, s'interesser à un nouveau support, le disque. Il créera son propre label et enregistrera les premiers disques de tango. En parralèle, il se passionne aussi pour la radio et le cinéma muet : il devient rapidement un acteur incontournable (en Argentine) de toutes ces industries naissantes...

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Quand Glüksmann, alors riche et puissant, fait construire en 1919 le Grand Splendid (et l'immeuble qui l'abrite), c'est avant tout pour en faire un théatre et une salle de spectacle, où se produiront alors toutes les stars de l'époque, à commencer par Carlos Gardel.

Au milieu des années 1920, la salle est définitivement transformée en un cinéma pouvant  accueillir jusqu'à mille personnes. C'est, ici à l'Ateneo, qu'en 1929, sera projeté en Argentine le premier film parlant : La Divina Dama...

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Quatre-vingt années plus tard, au tournant d'un siècle nouveau, le cinéma tombé en désuétude est alors racheté et transformé en une immense librairie. Les fauteuils disparaissent bien sûr, remplacés par des centaines d'étagères chargées de livres et de CD ; mais l'ancien théatre conserve malgré tout son cadre majestueux et surtout son authenticité : les loges, le poulailler, les sculptures dorées, le grand rideau rouge, le superbe plafond peint par l’Italien Orlandi, les lumières : tout, ou presque, a été préservé.

On peut à présent s'attarder au balcon, un roman à la main, ou grignoter une douceur sur l'ancienne scène reconvertie en salon de thé...

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(Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

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ateneo librairie buenos aires_14.jpg (Librairie El Ateneo, Buenos Aires, janvier 2013)

19/01/2013

La colonne de Persépolis

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En rentrant l'autre jour à pied du Barrio Chino, j'ai découvert à Palermo (dans un coin ou les touristes se font rares) cette réplique d'une colonne de l'Apadana (la "salle d'audience") que Darius Ier avait fait construire pour sa capitale Persépolis.

Cette réplique est semble-t'il un cadeau fait par le Shah d'Iran à l'occasion d'un voyage officiel.

Des 72 colonnes originelles de près de 20 mètres de hauteur qui soutenaient le toit de l'Apadana, peu ont survécu à la destruction de la capitale achéménide par Alexandre le Grand en 331 av.JC.

Le Louvre conserve un de ces rares et merveilleux chapiteaux de marbre gris qui m'avait tant impresionné il y a quelques années...

L'Apadana était, avec le Palais des 100 colonnes (la salle du trône), l'une des deux constructions monumentales de Persépolis ; elle pouvait abriter jusqu'à 10000 personnes !


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(Buenos Aires, Janvier 2013)

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(Où l'on remarque que la réplique est "approximative"...)

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Un de ces sublimes chapiteaux se trouve au Louvre.

Ci-dessous, la version colorée, car on oublie trop souvent que les édifices de l'antiquité étaient généralement entièrement peints (à l'instar des temples égyptiens) de couleurs très vives !

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11/01/2013

Le Quartier Chinois de Buenos aires

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On entre dans le "petit" quartier chinois (il s'étend sur à peine deux cuadras, à Belgrano) en passant sous la fameuse arche (paifang) gardée par deux lions.

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(Janvier 2013)

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Le "Barrio Chino" de Buenos Aires n'a rien de comparable (par la taille) avec les "Chinatowns" de New-York, San-Francisco, Montréal ou de Londres (entre autres!...)

Cela tient en partie à une bien plus faible communauté chinoise présente en Amérique du Sud, mais surtout à une ancienneté toute relative puisque les balbutiements du barrio remontent à peine aux débuts des années 80 (date à laquelle la première épicerie, la Casa China, a ouvert ses portes).

Si des milliers de porteños, à la recherche d'un peu d'exotisme, choississent à présent d'y venir (surtout le WE), c'est avant tout pour s'approvisionner dans les quatre ou cinq supermarchés asiatiques du quartier : il y a en effet certains produits (épices et condiments d'asie, en passant par le kit du parfait "sushi-man") qu'on ne trouve définitivement qu'ici.

Le Barrio Chino est aussi largement réputé pour ses rayons "poissonnerie", les mieux achalandés de la capitale...

C'est donc au Barrio Chino que j'ai dégoté (en une seule fois, ce qui est un exploit à Buenos Aires) tout le  nécessaire pour confectionner mes premiers makis (le riz koshihikari, les feuilles de nori, le vinaigre de riz, le gingembre mariné, le wasabi ainsi que l'indispensable petite natte en bambou !)

Je vous présente donc en avant-première mes tout premiers makis, réalisés cette semaine !

Pour la cuisson du riz (qui est la seule vraie difficulté de l'exercice), c'était pas encore vraiment ça, mais je vais perséverer...


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(Janvier 2013)

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Empanadas "chinois"

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Cabinet de médecine...

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....et canards laqués !

08/01/2013

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine à la fin du mois de janvier

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Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra en Argentine le 25 janvier prochain, avant de poursuivre son voyage jusqu'au Chili (les 26 et 27 janvier), où il représentera le Président de la République lors du sommet Celac-UE (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes - Union européenne).

François Hollande, qui devait initialement faire ce déplacement, a décidé, en raison "d'un agenda extrêmement chargé", de "demander à Jean-Marc Ayrault de le représenter"...

(Europe1)

06/01/2013

Le quartier de Recoleta

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L'Iglesia Del Pilar jouxte le Cimetière de Recoleta...

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... Ceint d'un haut mur en brique, ce dernier est un peu le coeur du quartier.

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En haut, l'un des nombreux bâtiments de l'Ambassade du Brésil ; en bas à gauche, l'entrée de l'hôtel Four Seasons ; à droite l'Annonciature Apostolique

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Une rue typique de Recoleta

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

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Quand les porteños parlent de Recoleta, ils font souvent référence à un "Paris" quelque peu idéalisé.

C'est en partie justifié, quand on découvre à chaque coin de rue des édifices reprenant les codes architecturaux du 19ème siècle français (et parfois aussi d'autres pays européens). Malgré tout, quand on y regarde de plus près, on s'apperçoit que la majorité des constructions sont plutôt d'après-guerre, avec de grands et larges balcons à chaque étage.

En fait, si l'on cherchait une paternité esthétique à ce quartier, c'est plutôt au 8ème et surtout 16ème arrondissement de Paris que l'on ferait référence... Le Barrio de Recoleta est du reste, avec ses 6km², d'une superficie peu ou prou similaire à ces derniers.

Comme dans toute grande ville, le style des quartiers ne changent évidemment pas d'un coup d'un seul parce que l'on traverse une avenue ! Le Barrio de Recoleta a donc lui aussi plusieurs visages, et les photos de ce post vous montrent surtout la partie la plus "fameuse", celle se situant dans la moitié nord, autour du cimetière éponyme. La section de Retiro dans laquelle j'habite (à gauche de l'Avenue du 9 Juillet sur le plan), est généralement incluse, elle aussi, dans Recoleta.

Les Porteños ont d'ailleurs un terme générique qui regroupe, pour simplifier, à la fois les barrios de Retiro, de Recoleta et de Palermo : c'est le Barrio Norte...

Recoleta est également connu pour ces nombreux parcs mais, si l'on est un tant soit peu honnête, on admettra que, bien qu'ils portent tous des noms différents (Dante, de Francia, Alvéar, Martin de Tours, Mitre, etc...), il ne s'agit en fait que d'un seul "grand" parc qui s'étire sur un peu plus d'un kilomètre de long, au nord du Barrio.

Comme ce quartier est principalement résidentiel (haut ou très haut de gamme) il est donc assez tranquille et échappe largement un peu à la frénésie de la ville ; Malheureusement, en contrepartie, les commerces de proximité s'y font plutôt rare...

Les touristes viennent toujours aussi nombreux, attirés à la fois par le cachet du cimetière, les parcs, les hôtels cinq étoiles et les vitrines des magasins de luxe, quelques grands musées, des malls modernes, des restaurants renommés et de nombreuses terrasses en plein air.

 

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

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Le luxueux Hôtel Alvéar

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S'il est peut-être une chose qui distingue Recoleta, c'est le nombre incalculable de halls d'entrée ostentatoires, dans lesquels s'emme.de veille le portero.

Souvent immenses et meublés de sofas, on les reconnaît à leur débauche de marbre, de bois et de cuivre censé nous renseigner sur le prestige des occupants de la bâtisse ; ils ont aussi bien souvent des interphones plutôt originaux...

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(Buenos Aires, Recoleta, décembre 2012)

02/01/2013

L'Argentine, l'autre pays du... vin

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Dans les rayons du fond, "seulement" 360 bouteilles différentes de Cabernet-Sauvignon ; Toutes entre 35 et 90 pesos (5 et 14 euros) : quand choisir devient prise de tête...

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En me promenant en cette période de Fêtes dans les allées de l'un des supermarchés du centre-ville, j'ai comme d'habitude été surpris par le choix incroyable de vin proposé : mis à part quelques bouteilles de Champagne (français, et donc de 2 à 4 fois plus cher que chez nous), la quasi totalité des vins sont argentins.

(En passant, je vous avouerais que s'il y a du choix, ce n'est bien qu'au rayon vin ! Car pour ce qui est de la nourriture, c'est plutôt tristounet quand ce n'est pas dramatique ! J'aurai l'occasion de vous en reparler dans un prochain post).

Mais revenons-en donc au vin.

Si l'Argentine est (ex-aequo avec l'Australie) le 5ème producteur mondial de vin (derrière l'Italie, la France, l'Espagne et les US), elle reste cependant un piètre exportateur.

Encore faudrait-il avoir de quoi exporter : à cause d'une importation quasi inexistante de flacons venus d'ailleurs, la production locale est bue à près de 90% par les Argentins eux mêmes (à peu de chose près, ils consomment presqu'autant par an et par personne que les Français, les Italiens ou les Portugais).

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Les vendeurs (assurément pas très formés) mélangent allègrement les genres : ici en haut, du Moët et Chandon français, et juste en-dessous le "Chandon" argentin ! Plus loin, le Pommery français côtoit le "Mumm" élaboré localement.

De 54 pesos, on peut passer d'un coup à 1100 pesos pour, par exemple, une bouteille de Dom Perignon (elle se trouve à droite de la Veuve Clicquot) !

Ceci dit, les cuvées "prestiges" de ce vin "local de type champenois" sont au même prix que l'entrée de gamme des Champagnes français...

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Les 211000 hectares de vignes plantées en Argentine représentent un quart de la surface du vignoble français. Si la tradition vinicole n'est pas ici millénaire, cela fait tout de même 500 ans (depuis l'introduction de la vigne par les conquistadors) que chacun des cépages importé au cours des siècles à tranquillement pu ici trouver son terroir...

Car c'est bien de "cépages" dont il s'agit.

En effet, la majeure partie de la production est vendue (à l'instar de beaucoup d'autres pays dans le monde) sous la seule appellation du type de vigne dont est issus le raisin. On trouve donc en Argentine des bouteilles de Malbec, de Cabernet-Sauvignon, de Pinot Noir, de Syrah et autre Merlot pour le vin rouge ; de Chardonnay, de Sauvignon, de Viognier, de Chenin et de Semillion pour le vin blanc. Tous ces cépages étant originaires de France...

D'autres nous viennent d'Espagne, comme le Tempranillo, ou bien encore d'Italie comme le Bonarda. Certains enfin, issus de greffes diverses, sont endémiques, comme par exemple le Torrontes.

Les vignes argentines ont pour particularité de pousser sur des terroirs en altitude, entre 800 et 1700 mètres d'altitude (on en trouve jusqu'à 2500 mètres !). L'été , l'irrigation est donc indispensable vu les températures très élevées, et l'hiver les pertes importantes à cause du froid et de la grêle. En revanche, comme l'emploi de pesticides et autres fongicides est pratiquement inutile, les vins sont d'une bien meilleure qualité biologique.

La varieté des produits et le nombre de propriétaires dépassent déjà l'entendement, mais vu que de plus en plus de producteurs se mettent à élaborer également des vins d'assemblages (comme c'est le cas en France pour la plupart des appellations), le choix devient vite cornélien !

Mes trois années en Argentine risquent d'être donc un peu courtes pour espérer faire le tour du sujet...

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(Supermarché Disco de Retiro, décembre 2012)