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05/11/2013

Balade en Péninsule Valdès

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Puerto Piramides est le seul village de la péninsule. Il n'a d'ailleurs de "puerto" que le nom, car on ne trouve ici aucun quai : les quatre ou cinq sociétés agréées pour transporter les touristes à la découverte des baleines franches dans le golf Nuevo mettent leurs bateaux à l'eau directement depuis la plage, grâce à des tracteurs adaptés.

Le village est plaisant et très au calme...

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A moins de trois kilomètres de Puerto Piramides, on trouve une "loberia" (une colonie) de lions de mer à crinières qui squattent une crique à l'eau transparente...

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On circule à l'intérieur de la péninsule sur de larges routes en "ripio" (cailloux et graviers compactés). Comptez environ 200 km de route pour effectuer le tour "classique".

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Trois de ces pistes traversent l'intérieur de la péninsule (ainsi que d'immenses estancias) et une quatrième longe la côte Est, sur moins de 80 km ; avec interdiction d’accéder librement jusqu'aux plages.

Pour être clair, vous n'aurez donc en fait le droit de vous approcher des mammifères marins qu'autour de trois spots bien réglementés :  Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte.

C'est un peu dommage quand on sait que la circonférence de la péninsule est d'environ 400 km !

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J'ai trouvé la plage de Punta Delgada la plus propice à l'observation des éléphants de mer, même si c'est également celle où les propriétaires vous demandent un droit de passage supplémentaire de 100 pesos, ou bien alors de déjeuner dans leur restaurant !

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Depuis la route, on découvre au loin deux lacs en partie "salés".

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Les guanacos font partie de la famille des camélidés, tout comme les vigognes que l'on trouve plus au nord du pays.

Aussi sauvages que leurs cousines, ils sont assez craintifs et difficiles à approcher.

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Sur la côte Est, on peut s'arrêter découvrir la "pinguinera" de Punta Cantor.

Si le cadre est vraiment charmant, avec en fond le bleu de l'océan, l'expérience n'est en rien comparable avec celle de Punta Tombo et ses milliers de manchots de Magellan.

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Je dois bien vous l'avouer : c'est bien là le seul tatou velu dont j'ai croisé la route à Valdès... et c'est à peine si j'ai eu le temps de lui tirer le portrait !

Cette espèce est uniquement présente en Patagonie argentine et chilienne.

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Entre Punta Cantor et Punta Norte, la "Caleta Valdès" s'étire sur plus de 25 km. C'est une lagune littorale d'eau salée (de 200 à 300 mètres de largeur) séparée de l'océan par un cordon de sable.

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Nous découvrons à Punta Norte nos derniers mammifères marins...

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Le nandou de Darwin (ou choique) ne vit qu'en Amérique du Sud. C'est à n'en point douter un cousin (d'ailleurs assez éloigné) des émeus d'Australie ou des autruches d’Afrique.

Comme tous ces oiseaux coureurs ont en commun d'être incapables de voler, on les a regroupés sous une appellation spécifique, les ratites, dont font d'ailleurs aussi partie le casoar et le kiwi.

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/11/2013

Lions et éléphants de mer autour de la Péninsule Valdès

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(Octobre 2013)

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Les lions de mer affectionnent cette crique à marée basse ; quand la mer monte, ils s'en vont chercher d'autres espaces plus accueillants...

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Quelques cormorans de Magellan accrochés à la falaise...

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Un vieux lion mâle... et sa fameuse "crinière".

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L'otarie (comme l'éléphant de mer) bêle, grogne ou rugit...

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Le mâle est toujours bien plus "volumineux" que la femelle...

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(Octobre 2013)

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Mâles ou femelles, les couleurs des robes passent du beige clair au noir soutenu...

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On rencontre essentiellement sur les rivages de la Péninsule Valdès quatre espèces de mammifères marins, dont trois en très grand nombre : le lion et l'éléphant de mer, sujet de ce post, ainsi que la baleine franche australe ; l'orque est quant à lui (ou elle) beaucoup plus difficile à observer.

Le lion de mer, également appelé loup de mer ou otarie à crinière (en espagnol : lobo marino) et l'éléphant de mer (elefante marino ou mirounga), bien qu'ils soient "cousins", présentent néanmoins de grandes différences.

Ces deux familles font partie (avec une troisième à laquelle appartient le morse) du groupe des mammifères marins carnivores : les pinnipèdes.

Pour faire bref, on pourrait les différencier ainsi :

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Le lion de mer = de la famille des otaries = peut atteindre 350 kilos = à des membres antérieurs bien développés (grâce auxquels il peut prendre appui, relever le torse et avancer) = à des oreilles visibles.


L'éléphant de mer = de la famille des phoques = peut peser plus de 3,5 tonnes = à des membres antérieurs atrophiés (il se traîne péniblement sur le sol) = le mâle possède un orifice nasal développé, un peu en forme de trompe (d'où "éléphant") = les oreilles, internes, sont invisibles.

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Comme les femelles sont beaucoup plus petites que les mâles, chez ces deux espèces, il est parfois difficile de les différencier...

Vous trouverez au début de ce post des photos de lions de mer ; la deuxième série est consacrée aux éléphants de mer.

Si ces colonies de pinnipèdes sont très nombreuses autour de la péninsule Valdès (et plus généralement sur les rives patagonnes), rares sont celles accessibles au visiteur "lambda" : la plus grande parties des côtes est en effet privatisée et appartient à de vastes propriétés (ou "estancias").

Au point par exemple qu'à Punta Delgada, les propriétaires vous offrent le choix entre régler 100 pesos ou bien déjeuner dans "leur" restaurant, pour avoir ensuite le droit d’accéder à "leur" plage privative pour y découvrir "leur" éléphants de mer (alors que vous avez déjà payé un passe -de 130 pesos- à l’entrée de la réserve !).

Quelques audacieux pénètrent évidemment "illégalement" sur quelques plages privées pour aller observer au plus près les animaux, ce qui n'est sans doute pas, en définitive, la meilleure des solutions.

La majorité des visiteurs (avec ou sans guide, en voiture particulière ou en cars bondés) se contentant  des 5 ou 6 spots spécialement aménagés sur le parcours à leur intention.

Ces photos de lions de mer ont été prises à Punta Loma (à 15 km au sud de Puerto Madryn) et à Puerto Piramides ; celles des éléphants de mer à Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte (dans la Peninsule Valdès) ; le plus joli site étant celui de Punta Delgada,... le payant !

On approche rarement les animaux à moins de 50 ou 100 mètres, et le téléobjectif est évidemment plus que recommandé si l'on ne veut pas se contenter de photos de petites saucisses échouées sur la plage !

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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(Octobre 2013)

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En plus du vent, il faut pouvoir s'imaginer le vacarmes incessant des rugissements (ou bêlement) de tout ces animaux...

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(Octobre 2013)

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Traces laissées après un long cheminement sur le sable...

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Combat ou bien jeu ?

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

24/10/2013

Les manchots de Magellan, à Punta Tombo

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(Punta Tombo, octobre 2013)

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Des passerelles permettent aux manchots de circuler sans être gênés par les visiteurs.

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Il existe en Argentine une soixantaine de "pingüinera". C'est là que de grandes colonies de manchots prennent chaque année leurs quartiers d'été ; ils mettent à profit cette période pour s'accoupler et mettre au monde leurs petits oisillons, à raison généralement de deux par femelle.

Arrivés en septembre, ils resteront là jusqu'à mars-avril, date laquelle ils retourneront passer l'hiver dans les eaux plus clémentes du sud brésilien.

Ces zones de reproduction sont appréciées des manchots en raison de la compacité du sable qui leur permet d'y creuser des abris où pondre leurs œufs. Ils se réinstallent d'ailleurs souvent dans le même "terrier" année après année !

La "pingüinera" de Punta Tombo, protégée depuis 1979, est la plus grande d'Argentine et vaut absolument le détour. Elle se trouve à environ 100km au sud de la ville de Trelew.

Le sentier qui serpente au milieu de la colonie (avec parfois de petites passerelles afin de ne pas gêner la circulation des palmipèdes) permet de les découvrir sous toutes les coutures ; et aussi dans le vacarme incessant de leur braiement.

Des gaviolas (goélands) et des pétrels survolent continuellement la "pingüinera", et malheur au couple qui aura laissé, ne serait-ce que quelques instants, ses œufs sans surveillance.

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Les manchots sont monogames (tout au moins le temps d'une "saison"...)

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Les oeufs, généralement deux par femelle, sont pondus au début du mois d'octobre. Ils seront couvés à tour de rôle par le couple durant une quarantaine de jours.

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Les manchots de Punta Tombo (comme ceux aperçus sur la péninsule de Valdès) ne craignent visiblement pas l'homme...

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Plusieurs fois par jour, le couple se relaye pour effectuer le parcours (parfois plusieurs centaines de mètres) jusqu'à la mer afin de s'alimenter.

Comme de nombreux autres oiseaux marins, le manchot peut boire de l'eau de mer sans en être affecté : il expulse l’excès de sel grâce à des glandes situées près du bec...

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Pingouins ou manchots ? : comme on se mélange sans cesse les palmes, c'est donc l'occasion d'un petit point d’ornithologie :

- Le terme "Pingouin" désigne en français une seule espèce d'oiseau : c'est le "petit pingouin" ou "alca torda").

Cet oiseau vit dans l'hémisphère nord, de la Bretagne à l’arctique, et il vole, tout comme ses cousins "alcidés" : les mergules, macareux et autres guillemots.

- Le terme "manchot" désigne en français les 11 espèces du genre "sphenisciformes" (auquel appartiennent également 8 espèces de gorfous ou manchots à aigrettes).

Tout les sphenisciformes (manchots et gorfous) vivent dans l'hémisphère sud, et aucun d'eux ne vole !

- C'est le Français Mathurin Brisson qui a proposé au 18ème siècle cette terminologie ; et avouez qu'appeler "manchot" des oiseaux qui ne peuvent pas voler semblait somme toute plutôt logique !

- La confusion vient du fait que les Français sont (pratiquement) les seuls à utiliser ce terme de "manchot" : dans la plupart des autres langues (anglais, espagnol, italien, portugais, russe, etc..), les manchots s'appellent pingüin, pinguin, pingüino, pinguino, pinguim ou penguin...

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Le manchot de Magellan est un très bon nageur. Il peut atteindre 25 km/h et plonger jusqu'à 75 mètres.

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(Punta Tombo, octobre 2013)

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manchot valdes_25.JPG(Punta Tombo, octobre 2013)

22/10/2013

La Péninsule Valdés

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Nageoire caudale d'une baleine franche australe

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Des éléphants de mer

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Un manchot de Magellan

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La Péninsule Valdès se trouve sur la côte atlantique de l'Argentine, à environ mille kilomètres (à vol de goéland) au sud de Buenos Aires.

La présence de milliers de baleines et autres mammifères marins fait ce cette aire protégée d'environ 4000 km² (inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999), l'une des destination incontournable du pays, à l'instar du Parc des Glaciers (et de son fameux Perito Moreno) ou des Chutes d'Iguazu.

Dans les posts qui vont suivre, je vous invite à découvrir les espèces qui peuplent les côtes et l'intérieur des terres, dont principalement :

 

- les baleines franches australes

- les lions et les éléphants de mer

- les manchots de Magellan

- les guanacos, les nandous et les tatous

 

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Un lion de mer... et un guanaco

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Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont attirés principalement par les kitschissimes "casa de té" (où l'on peut déguster de traditionnels scones et autres galettes galloises arrosés de thé noir), il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas uniquement réservées au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

 

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Un nandou... et un tatou

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/10/2013

El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine

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(Août 2013)

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On aperçoit, à droite de l'image, la piste qui mène à El Angosto...

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La voiture a finit par prendre, elle aussi, de bonnes couleurs !

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(El Angosto, août 2013)

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Nous arrivons maintenant à la fin de ce petit voyage dans le nord-ouest argentin.

El Angosto _01.jpgDepuis Santa Catalina, j'emprunte une dernière piste d'environ 30km qui va me mener jusqu'à El Angosto, le village le plus au nord du pays. A vol d'oiseau, Buenos Aires se trouve à plus de 1600km !

Après un dernier col, une grande et superbe vallée s'ouvre devant moi ; le dénivelé est vertigineux et la piste vraiment étroite ; elle s'arrête d'ailleurs au village ; à peine plus loin, en suivant le rio asséché, commence la Bolivie...

El Angosto se compose de deux petits groupes d'habitations. Ici, pas pas de chambres d'hôte, ni de halte pour se restaurer : le tourisme est inexistant. Il y a une petite église, dont on distingue les briques en adobe et qui attend son prochain ravalement. Les rues sont bien entendu désertes, si ce n'est quelques lamas qui errent en petits groupes, à la recherche de quelque chose à grignoter.

Plus inhabituels, ces nombreux panneaux solaires nous rappellent que le réseau électrique n'arrive pas jusque là...

Je ne resterais qu'une heure ou deux au milieu de ce nulle-part si attachant de quiétude avant d'entreprendre le chemin du retour : 100 km de piste jusqu’à La Quiaca, puis 180 de (bonne) route pour rejoindre mon"camp de base", Huacalera.

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(Août 2013)

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Et toujours des vigognes, ici comme ailleurs à l'état sauvage...

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La Ruta 40 est "La" route mythique d'Argentine ! Comme la "66" au États-Unis ou notre bonne vieille "nationale 9".

La route 40 est, avec ses 5100km, la plus longue du pays, quelle traverse du nord au sud de La Quiaca à Rio Gallagos en Patagonie. J'aurais bien sûr l'occasion de l'emprunter de nouveau (j'en ai déjà parcouru un tronçon aux alentours de Calafate et d'El Chalten), puisqu'elle longe idéalement (à mon goût) la Cordillères des Andes.

Cette nationale, bitumée à seulement 48%, traverse 11 provinces, 20 parcs nationaux et 27 cols andins, à parfois plus de 5000 mètres d'altitude !

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(Août 2013)

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27/09/2013

Santa Catalina

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(Santa Catalina, août 2013)

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Une église et une école, perdus un peu au milieu de nulle-part !

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Des lamas, des moutons, une espèce de flamands pas trés roses, et aussi quelques oies...

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La piste qui n'en finit pas...

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Une partie de Santa Catalina, au fond de la vallée...

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L'église du 17ème siècle et son intérieur très "colonial".

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Il me restait encore deux jours à la fin de ce voyage que j'avais largement improvisé.

Comme je m'étais déjà fait les dents sur quelques pistes coriaces (comme par exemple celle qui mène à Iruya), je me sentais maintenant prêt pour aller encore un peu plus loin, et cette fois-ci sans filet : visiter des contrées où les touristes ne viennent pas et où l'on peut rouler des heures durant sans jamais rencontrer personne.

Je jetais mon dévolu sur Santa Catalina, à environ 70km de La Quiaca, où j'espérais trouver le gîte pour la nuit, et rejoindre le lendemain, 30km plus loin, El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine.

(Car contrairement à ce qu’affirme wikipédia, ce n'est pas Santa Catalina qui est la localité la plus au nord ; et toc !)

Je disais "sans filet", car voyager seul, dans une simple voiture de tourisme, sur 100km de pistes à peine recouvertes de "ripio" (une sorte de gravier), passant des cols à 4000 mètres (avec souvent des à-pic vertigineux sur les côtés), sans jamais croiser personne, dans une région et à une époque où les températures descendent allègrement la nuit en dessous de zéro, c'est limite kamikaze !

Il aurait suffit que je crève une fois pour bien me mettre dans la panade (car je suis évidemment nul en mécanique !), puis une seconde fois pour me faire réellement flipper !

Heureusement, tout c'est bien passé...

Arrivé à Santa Catalina, je me suis mis en quête d'un lit pour la nuit. Comme l'une des deux (modestes, très modestes) chambres d'hôtes était fermée, je me suis rabattu sur la seconde. C'était une maison du 17ème siècle, dont les propriétaires, à peine moins âgés que les murs, me reçurent de la façon la plus charmante. Je vous épargnerait le récit de la nuit, où, ayant tellement froid malgré les innombrables couvertures, je me suis relevé pour récupérer mon bonnet en laine de lama (souvenir du Pérou) et me le flanquer sur la tête avant de me rendormir !

Santa Catalina, dont les origines remontent donc au 17ème siècle, fut active jusqu'au début du 20ème, grâce, comme souvent dans la région, au commerce autour de la mine. De larges avenues, assez peu communes les villages de la Puna, nous rappellent d'ailleurs ce "riche" passé...

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(Santa Catalina, août 2013)

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J'ai eu le plaisir d'assister à un spectacle organisé avec les enfants de la petite école. Il va sans dire que j'étais, cette nuit là, l'unique étranger du village !

Cette fête est en fait la commémoration d'évènements qui se sont déroulés en 1812 : Devant l'avancée des troupes royaliste, le Général Belgrano choisit la politique de la terre brulée ; tout les habitants ont le choix de le suivre, ...ou bien celui de mourir ; des milliers de paysans vont ainsi converger plus au sud, laissant derrière eux leurs maisons en flamme...

On appelle cet épisode "l'Exode de Jujuy"

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Les enfants ont, depuis des jours, construit un village en carton.

A la fin de la soirée, ils y mettent le feu (sauf bien entendu à l'église !) reproduisant ainsi symboliquement un moment glorieux de l'histoire de leurs ancêtres...


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Ma logeuse ma dit : "pour manger, allez chez Rosa" (ou peut-être Flora, je ne sais plus). C'est en fait l'unique habitante du village qui restaure les touristes égarés !

Ici pas de carte, seulement le plat du jour...

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En route pour El Angosto...

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(Août 2013)

22/09/2013

Yavi et le Marquisat de la Vallée de Tojo

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(Yavi, août 2013)

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L’église San Francisco, consacrée en 1680 fut terminée en 1690 ; elle n'a pratiquement pas changée depuis. Elle a la particularité de posséder plusieurs retables magnifiques : deux dans la nef principale et un troisième dans la chapelle des Âmes (réservée aux rites funéraires de la famille marquisale), tous bien sûr abondamment recouverts de feuilles d'or. Certains éléments de cette riche décoration furent apportés directement depuis le Pérou.

Autre particularité de l'église, ses fenêtres, dont les carreaux sont constitués de fines plaques d’onyx...

On trouve enfin quelques tableaux de l'école cusqueña, dont certains de la main de Matías Pizarro, le peintre "officiel" du Marquis.

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(Yavi, août 2013)

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On a un peu de mal à imaginer que Yavi (prononcer "chavi"), petit village presque endormi à quinze kilomètres de La Quiaca, fut à l'aube du 17ème siècle une bourgade puissante et prospère .

Yavi comptait à cette époque près de 3000 habitants, alors qu'à Jujuy (capitale de la province, forte aujourd'hui de 240 000 âmes), ils étaient à peine 2000 !

La population de Yavi se répartissait alors ainsi : 80% "d'indigènes", 18% de créoles et métis, et à peine 2% d'espagnols !

Au 18ème siècle, quand la Vice-royauté du Pérou, qui contrôlait difficilement l'ensemble du continent sud-américain, fut scindée en trois entités, le Marquisat de la Valle de Tojo se retrouva dans l'escarcelle de l'éphémère Vice-royaume du Rio de La Plata, créé en 1776.

Éphémère en effet, car il suffit d'à peine quarante ans et d'âpres guerres menées contre la couronne espagnole pour que le Paraguay, l'Argentine, le Chili et à la Bolivie obtiennent (entre 1810 et 1820) leur indépendance !

Au même moment l'Uruguay gagnait aussi la sienne contre le Brésil, possession portugaise...

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L'hacienda du Marquis de Yavi, contiguë à l'église, est formée d'un quadrilatère d'environ quarante mètres de côté, dont toutes les pièces donnent sur la cour pavée centrale.

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L'hacienda abrite un petit musée historique ainsi qu'une bibliothèque destinée aux villageois.

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L’Espagne conféra le titre de Marquis de la Valle de Tojo à Juan José Fernandez Campero y Herrera en 1708. Ce sera le seul et unique marquisat créé sur les terres de la future Argentine !

Il s'étendait de Potosi (en actuelle Bolivie) à San Antonio de Los Cobres, 500km plus au sud. Cet immense territoire était le passage obligé de toutes les marchandises (mais avant tout l'or et l'argent) qui circulaient, via le "Camino Real", du Haut-Pérou jusqu'au Rio de la Plata.

Yavi, résidence principale du Marquis, devint le centre de ce petit empire durant une centaine d'années.

Le quatrième (et avant dernier) Marquis de Yavi, Juan José Campero, choisit de combattre aux côtés des forces indépendantistes ; il fut malheureusement arrêté par les forces royalistes et déporté en Espagne, au moment même ou l'Argentine obtenait enfin son indépendance.

C'en était finit du glorieux marquisat... 

(Les restes de Juan José Campero, mort en exil à Kingston (Jamaïque) en 1820, ont été rapatriés en Argentine en 2010 et reposent aujourd'hui dans la Cathédrale de San Salvador de Jujuy).

Il ne reste maintenant de ce prestigieux passé que quelques larges avenues pavées, une remarquable église et la noble hacienda qui accueille un modeste musée historique ainsi que la bibliothèque du village...

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De nombreux ânes dans la Puna vivent à l'état sauvage...

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On trouve entre La Quiaca et Yavi la petite chaîne montagneuse dite des "Sept (ou huit !) Frères".

C'est au pied de cette formation rocheuse (à environ 8km du village) et aux abords de la Laguna Colorada, qu'il est possible d'admirer quelques pétroglyphes (ces derniers sont d'ailleurs assez nombreux dans la région, que ce soit à Yavi Chico ou vers Tres Cruces).

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(Yavi, août 2013)

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Le site est absolument désert, mais même sans guide, il n'est pas très difficile de retrouver les pétroglyphes : la plupart sont cernés par de petits murs en pierre.

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J'ai recherché sur le Net quelques infos quant à l'origine et la datation de ces pétroglyphes, sans rien trouver de vraiment convaincant, si ce n'est qu'ils sont évidemment antérieurs à l'arrivée des premiers européens...

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Je n'ai rencontré ce jour là à Yavi qu'un seul couple de touristes (argentins), et absolument personne autour des pétroglyphes.

On est bien loin, ici, du tourisme de masse :)

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(Yavi, août 2013)

19/09/2013

La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie

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(Août 2013)

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La Quiaca se trouve à 3443 mètres d'altitude.

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La gare routière est à moins d'un kilomètre de la frontière. Entre les deux, toute la journée (et sous un soleil de plomb), des femmes burinées et sans âge transportent au pas de course leur fardeau !  

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Je me dirige encore plus au nord !

Après les quebradas colorées, place maintenant à la puna et ses paysages plats et arides qui semblent si bien convenir aux lamas !

A environ 70km d'Abra Pampa, nous arrivons à La Quiaca, seule ville frontalière avec la Bolivie (dans la province de Jujuy). Nous sommes à près de 2000km de Buenos Aires et à plus de 5000km d’Ushuaïa (par la route) !

La Ville de La Quiaca et ses plus de 10000 âmes est séparée par le Rio du même nom de sa "sœur" bolivienne, Villazón, qui compte elle cinq fois plus d'habitants.

(Presque) Personne ne vient jusqu'ici juste pour son bon plaisir. La ville, totalement inintéressante (d'un point de vue éminemment touristique s'entend) est avant tout la zone d'un intense trafic (dans tout les sens du terme, j'imagine) commercial !

Si quelques "sac-à-dos" égarés arrivent pourtant jusqu'à la gare routière (il n'y a plus de train depuis bien longtemps) c'est simplement pour passer, dans un sens ou dans l'autre, la frontière ; et si quelques-uns poussent jusqu'à découvrir Yavi (à 15km de là), le tourisme régional s'arrête généralement là !

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Au premier plan, au-dessus des arches, le passage pour "piétons" ; il cache celui des véhicules, juste derrière.

De l'autre côté du pont, en Bolivie, les marchandises s'entassent tout au long de la journée...

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Côté Argentin, les "équipes" ont apparemment choisi le maillot rouge !

 

 

Deux mini-vidéo du "trafic" sur le pont...

 

 

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Même ici (ou surtout ici !), la frontière semble bien étanche : des femmes (encore elles) dévalent la pente en courant, traversent le Rio pratiquement à sec et ralentissent enfin, "arrivées" en Bolivie.

Je n'ai bien sûr pas tout compris de ces manigances, mais il semble évident que certains douaniers se montrent (généreusement ?) très coulants !

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 (Août 2013)

15/09/2013

Iruya

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En haut des cols, on passe de la province de Jujuy à celle de Salta.

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En cette fin d'hiver, les rios sont à sec et la végétation exsangue.

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Le village d'Iruya (prononcer "iroucha"), accroché à la montagne, tel qu'on le découvre après deux petites heures de piste.

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Les rues sont pavées et en (très) forte pente.

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Sur la place principale, en ce jour de fête patronale, se tenait le marché. Les stands proposaient principalement des vêtements, des chaussures et de la quincaillerie, ainsi que quelques spécialités pour se restaurer. Un marché réellement local, où rien n'etait destiné au touriste ! 

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(Iruya, août 2013)

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(Iruya, août 2013)

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L'église est pratiquement le seul édifice un peu "élaboré" du village...

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A voir la façon dont les villageois sont habillés, on pense bien sûr plus volontiers à la Bolivie qu'à l'Argentine !

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On trouve, à environ 30 km de Humahuaca, l'embranchement qui mène au village d'Iruya.

Fini l'excellente "ruta 9" et place maintenant, sur une bonne cinquantaine de kilomètres, à une piste un peu trash qui serpente entre les cols, à 4000 mètres d'altitude.

Arrivé à Iruya, un pueblo d'environ mille âmes, la piste s'arrête... définitivement. C'est dire si l'on est un peu au bout du monde !

Des bus viennent pourtant jusqu'ici. Il semble que la localité sache très bien se vendre (une pub Guiness, tournée il y a quelques années y est peut-être pour quelque chose) ; quoiqu'il en soit, les touristes sont de plus en plus nombreux à venir découvrir ce village sans réellement grand intérêt, mais idéalement perdu dans sa vallée, toute minérale.

En ce week-end de fête patronale, j'ai même ramé pour trouver une chambre d'hôtel !

Les origines d'Iruya remontent officiellement à 1753, même si l'on sait que le coin était déjà habité dès le 17ème siècle. La zone est soumise à de régulière secousses sismiques dont la dernière, de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter, eu lieu en 2010.

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Le lit des rivières, recouverts depuis des mois de poussière, paraissent gris et ternes. Pourtant, il suffit d'un peu d'eau pour alors découvrir une incroyable palette de couleurs.

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Des perruches, que je ne m'attendais pas vraiment à trouver par ici !

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Les promenades autour d'Iruya, à pied ou à cheval, sont variées, la plus classique étant le petit trek qui mène à San Isidro, un "pueblito" distant d'environ sept kilomètres. Si les véhicules tout-terrain peuvent éventuellement suivre le lit de la rivière durant la saison sèche, il leur est toutefois impossible d’accéder jusqu'au village...

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(San Isidro, août 2013)

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Seuls les ânes et les chevaux circulent dans les quelques rues du village.

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(San Isidro, août 2013)

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Tri de "papas"

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Sur le chemin du retour, de nombreuses vigognes...

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Si le ciel est bleu et le soleil impitoyable, il ne faut pas oublier qu'en cette saison, les températures descendent allègrement, la nuit, en dessous de zéro !

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(Août 2013)

12/09/2013

L'indicible "Hornocal", dans la Quebrada de Humahuaca

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Août 2013, Quebrada de Humahuaca

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 Le monument de l'Indépendance, à Humahuaca

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En bas des marches, la cathédrale et la mairie...

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La "Iglesia de Nuestra Señora de la Candelaria y San Antonio" est l'une des plus anciennes de la Quebrada. Le premier édifice, dont l'origine remontait à 1595, fut détruit lors d'un tremblement de terre en 1873.

L'actuelle église, et son portique plutôt "classique", fut largement remodelée du début du 20ème siècle...

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Juste en face de l'église-cathédrale se trouve la "Municipalidad" (ou "Cabildo" : la mairie en quelque sorte) ; C'est un étrange bâtiment construit dans les années 40, mais au même emplacement que les Cabildos qui se succédèrent à partir de 1594 !

Les touristes confondent souvent ce bâtiment avec l'église d’à côté, à cause de ses deux tours, de ses cloches, mais surtout de son attraction majeure : un automate aux traits de San Antonio (le saint patron de l'église d'en face, donc !), qui apparait chaque jour à midi, à l'une des fenêtres de l'édifice (en bas à droite sur la photo).

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(Humahuaca, août 2013)

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Je dois vous avouer que Humahuaca, mis à part sa touche éminemment locale, ne m'a pas beaucoup plus enthousiasmé que Tilcara. Il faut dire que sans le classement de la Quebrada en 2003 par l'Unesco, le village ne serait sans doute pas devenu cette incontournable halte touristique.

Mis à part son église, maintenant cathédrale, son étrange cabildo (la mairie) datant donc des années 40 et un monument à l'indépendance quelque peu surdimensionné (pour une bourgade de cette importance : environ 10 000 âmes), rien de vraiment bien extraordinaire ; si ce n'est bien sûr le nombre d'hôtels, de bars et de magasins pour touristes !

J'admets volontiers que l'hiver n'est peut-être pas la saison qui sied le mieux à l'endroit, et que le fraîcheur piquante de la fin d'après midi n'invite pas le touriste à flâner plus que ça !

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  La peuplade indigène des "Omaguacas" est à l'origine du nom "Humahuaca"

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(Humahuaca, août 2013)

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Tout au long de la Quebrada, de Jujuy jusqu'à La Quiaca, on retrouve ces rails abandonnés depuis des années.

Une partie du réseau ferré argentin fut démantelé dans les années 90 et offert au privé ; le train Général Belgrano, qui reliait alors Buenos aire à La Bolivie, s'arrête aujourd'hui à Jujuy...

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Humita ou tamal, je ne sais toujours pas vraiment faire la différence (l'humita est, semble t'il, préparée avec du maïs frais, alors que le tamal l'est avec de la farine de maïs). Le tout peut-être mélangé à plein de choses, puis cuit au bouillon, enrobé de papillotes diverses : feuilles de maïs, de bananier, etc...)

Ce délicieux (mais roboratif) plat traditionnel d'Amérique latine se déguste du Mexique jusqu'au nord-ouest argentin ; il existe donc sous de nombreuses appellations et tout autant de recettes !

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L'autre particularité de Humahuaca, et non la moindre, c'est le quasi désintérêt de son office du tourisme pour ce qui est probablement l'une des merveilles de la Quebrada : la montagne Hornocal.

Les guides papier ne sont d'ailleurs pas en reste : pas un seul mot dans le Routard 2012 ! C'est à n'y rien comprendre, alors qu'une toute petite heure de piste est nécessaire pour accéder à ce coin de paradis.

Si j'ai fait ces 30 (gentils) kilomètres avec une simple voiture de tourisme, c'est bien que tout le monde peut le faire !

Mauvaise langue, j'ai même pensé un instant que les tours-opérateurs préféraient faire cracher le touriste au bassinet des échoppes colorées du village, plutôt que de leur offrir cette vision féérique, où, malheureusement heureusement, aucun bus ne mène...

Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire le détour !

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Une route légèrement sinueuse, mais tout a fait praticable, conduit jusqu'à un joli point de vue sur l'Hornocal.

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L'Hornocal se dresse entre 4000 ou 4700 mètres d'altitude (selon les sources) !

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Mon 2x2 à moi !

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(Hornocal, août 2013)

07/09/2013

Casabindo, le 15 août : Vierge, Pachamama et "toreo de la vincha"

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(Casabindo, 15 août 2013)

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L'église de l'Assomption de Casabindo compte quelques "angeles arcabuceros" de l'école de Cuzco, les seuls existant en Argentine, avec ceux de l'église d'Uquia.

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(Casabindo, 15 août 2013)

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Dans un mélange de rituel païen et religieux, on retrouve à l'église, ainsi que dans la procession, ces quartiers d'agneau fraîchement équarris !

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Parmi les costumes traditionnels, ces atours en plume de suri, un cousin du ñandú

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Un officiant, portant un masque de taureau, attaque (symboliquement) la foule afin qu'elle laisse passer la procession.

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A peine discernable sur la photo, l'erke, un instrument traditionnel de la région (sorte de corne) qui peut mesurer jusqu'à 5 mètres de long !

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Pour être franc, je vous avoue que je ne sais toujours pas laquelle d'entre-elles est la "Virgen de Casabindo" !

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Chaque 15 août, un petit village perdu au fin fond de la Puna, à 50 km de piste d'Abra Pampa (et non 120 comme il est trop souvent écrit !), devient l'épicentre de la province de Jujuy.

Ce jour-là, des centaines de voitures convergent vers Casabindo dont l'église, inversement proportionnelle au nombre d'habitants du "pueblito" (moins de 200 âmes), est souvent surnommée "la cathédrale de la Puna" !

Casabindo se trouve sur l'antique chemin de l'inca (celui "de la montagne", qui menait, sur près de 5000 kilomètres de Quito (en Équateur) jusqu'à Mendoza). Le village "espagnol" date du début du 16ème siècle (1535 ?) et l'actuelle église de l'Assomption de 1722...

Les célébrations du 15 août à Casabindo s'articulent, pour faire court, en trois temps . D'abord les messes, bien sûr, qui commencent dès la veille au soir ; ensuite la procession, qui promène la Sainte (accompagnée d'autres saints patrons ou reliquaires d'alentours) à travers le petit village, le tout avec moult danses, chants et musique ; enfin, pour finir la journée, vient la partie sans doute la plus prisée par les touristes qui affluent chaque année de plus en plus nombreux : "el toréo de la vincha", l'unique manifestation taurine en Argentine.

Âmes sensibles, rassurez vous : il n'y a pas de mise à mort ! Les valeureux toreros d'un jour se contenteront (ce qui n'est déjà pas rien) d'essayer d'attraper le bandeau orné de vieilles pièces d'argent (la "vincha) qui se trouve entre les cornes des taureaux, afin d'aller le déposer au pied de la sainte patronne du Village.

Après une journée de folie, au son des fanfares, des pétards et des cris des aficionados, étourdis par les danses et les mouvement de la foule, par toutes ces couleurs bigarrées, enivrées d'effluves d'humitas et autres tamales, les visiteurs quittent peu à peu la village...

Une longue file de voiture se reforme sur la piste, dans un nuage de poussière visible à des kilomètres à la ronde, laissant Casabindo retomber dans une quasi léthargie pour une nouvelle année...

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(Casabindo, 15 août 2013)

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Entre la procession et "el toreo", ont lieu de nombreuses "interventions" : on profite du phénomène "Casabindo" : musiciens régionaux, messages politiques subliminaux, poèmes d'enfant du village, le tout est proposé un peu en vrac...

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Les taureaux sont prêts ; place à la démonstration !

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Des tribunes ont été dressées sur deux côtés de "l'arène".

Sur les deux autres, les aficionados sont simplement perchés sur les murs...

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Pour être franc, il faut admettre que les toreros sont, ce jour là, tout aussi amateurs que les taureaux !

Pour ce qui est du premier taurin a entrer dans "l'arène", c'était plutôt le toréro qui lui courrait après, espérant le pousser à l'offensive !

Une fois bien énervé, le taureau est enfin entré dans son rôle...

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La tradition "del toreo de la vincha" remonte au 18ème siècle. Elle perpétue l'histoire (ou la légende) de Quipildor, un indien qui se serait soulevé contre les Espagnols. Ces derniers, pour le punir, décidèrent de le faire mettre en pièce, au milieu de la place et devant tout le village, par deux taureaux aguerris.

Devant l'inhabituelle apathie des bestiaux, les espagnols placèrent alors entre les cornes d'un des animaux le bandeau de l'indien aux couleurs de son clan.

Par fierté, et bravant le danger, Quipildor réussit toutefois à récupérer sa "vincha"; mortellement blessé, il se traîna néanmoins jusqu'à l'église où, tout en demandant le pardon pour ces bourreaux avant de mourir, il déposa le bandeau au pied de la Sainte Vierge.

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(Casabindo, 15 août 2013)

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(Casabindo, 15 août 2013)

05/09/2013

Tilcara et son "pukara"

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(Tilcara, août 2013)

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Toutes les maisons du village sont de plain-pied.

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L’église Notre-Dame du Rosaire.

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Tilcara est l'un des trois villages (avec Purmamarca et Humahuaca, qui concentre l'essentiel du flot touristique de la vallée. A part son église et trois petits musées, rien ne le distingue vraiment des autres, si ce n'est son "pukara" (village pré-hispanique), l'un des mieux préservé et réhabilité de la quebrada...

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"Llama a la Provenzale" !

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Les pierres ne sont utilisées que pour les fondations ; le reste de la construction est généralement en briques d'adobe...

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(Tilcara, août 2013)

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Gelées colorées !

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On trouve dans le nord-ouest argentin (tout comme au Pérou et en Bolivie), une incroyable variété de papas andinas (pommes de terre).

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Bien que "pukara" signifie "forteresse" en quechua, ces villages d'avant la conquête espagnole avaient un rôle éminemment plus stratégique que défensif : leur situation en hauteur permettait avant tout le contrôle du commerce qui transitait par la Quebrada de Humahuaca...

Le Pukara de Tilcara, construit par les Omaguacas, indiens de la tribus des Tilcaras (!), s'est développé du 9ème au 15ème siècle, avec quelques aménagements à partir de la conquête inca (bâtiments administratifs ou destinés aux rituels).

A son apogée, le village comptait plus de 1500 habitants !

Après l'arrivée des espagnol, il fut peu à peu déserté, avant de devenir un champs de ruines. Des fouilles eurent lieu au début du 20ème siècle, mais ce n'est qu'à partir des années cinquante que fut entrepris le vaste travail de réhabilitation du site.

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Le Pukara domine de 60 mètres le village de Tilcara, qui se trouve juste de l'autre côté.

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Le monument aux archéologues qui restaurèrent le site.

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Les toits sont constitués de bois de cactus (qui ne manque pas par ici !), puis recouverts de terre.

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D'un côté de la butte, la fameuse "Ruta 9" qui mène (sur près de 2000 km) de Buenos Aires jusqu'en Bolivie ; de l'autre le Rio Grande (presque à sec en hiver) qui serpente tout le long de la Quebrada de Humahuaca.

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(Tilcara, août 2013)

03/09/2013

Le rituel des offrandes à la Pachamama

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La fumée des cigarettes et celle de l'encens éloignent les mauvais esprits

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J'ai eu la chance (et le privilège), lors de mon séjour dans le nord-ouest argentin, d'être invité à une "Pachamama".

Cette célébration, portée par les communautés Quechuas et Aymaras et héritée de leurs ancêtres d'avant la colonisation, est toujours très vivace dans toute la Cordillère des Andes, de l’Équateur au nord de l'Argentine et du Chili, en passant bien évidemment par le Pérou et la Bolivie.

En Argentine, elle est surtout présente dans la région Jujuy .

Si la date officielle de cette fête (que l'on appelle aussi Challa, Ch'alla, Challaco ou Pago) est fixée au 01 août, elle se déroule dans les faits tout au long du mois (et même parfois une fois par mois tout au long de l'année dans certaines régions !). Chaque cérémonie peut-être initiée par une famille, une communauté, un village, une institution, ou tout simplement un groupe d'amis : on peut, par exemple, participer à une ou plusieurs fêtes puis rendre l'invitation en la réalisant chez soi à son tour.

La Pachamama est la déesse-terre ; déité majeure et incontournable de la cosmogonie andine. Elle est essentiellement associée à la fertilité et à la protection, un peu comme la Gaïa des Grecs. Elle est considérée comme l'être vivant à la base de tout : de l'homme, du monde animal, végétal ou bien minéral. A partir du 16ème siècle et de l'arrivée du christianisme, le culte de la Pachamama est très vite associé, par syncrétisme, à celui de la Vierge Marie.

La cérémonie consiste donc à la fois à remercier la Pachamama pour les bienfaits de l'année écoulée, mais aussi à s'allier ses bonnes grâce pour la nouvelle année qui commence (le mois d'août marque en effet de ce côté du globe la fin de l'hiver) ; en espérant en premier lieu suffisamment de pluie, ainsi que de bonnes récoltes futures...

Elle implique également, outre la générosité, un acte de réciprocité. C'est ainsi qu'après le rituel d'offrandes à la Pachamama, c'est au tour des hommes de profiter de ses bienfaits et de partager entre eux un bon repas... bien arrosé !

Chaque région, chaque famille adapte le rituel à sa façon et les "offrandes" sont à la discrétion du "maître de cérémonie", ou de l'hôtesse, dans notre cas.

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Encens et laine de lama

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(Tilcara, août 2013)

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Au premier plan, les feuilles de coca qui sont, dans la région, loin d'être réservées à l'usage exclusif de la Pachamama !

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Papas andines, empanadas, fromage et eau bénite !

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Un large trou est creusé dans la terre à un endroit symbolique, par exemple sous un arbre centenaire, ou bien à un point haut (généralement au même emplacement que l'année précédente). Ce trou, que l'on désigne par le terme de "boca" (la bouche) est en quelque sorte, tout aussi symboliquement, le chemin qui mène au centre de la terre.

Après avoir purifié l'air à l'aide de fumée pour éloigner les mauvais esprits (on se sert d'encens et de cigarettes, allumées et plantées dans le sol), les participants vont chacun à leur tour (en général par petit groupe de deux ou trois, amis, couple, famille), s'agenouiller au bord du trou puis, les mains jointes, y verser "religieusement" les "nourritures terrestres" que leur passe l'officiant.

Dans notre cas le menu était plutôt complet : Des empanadas, du ragoût de viande, du fromage, des légumes et des fruits, des graines de quinoa et bien entendu beaucoup de feuilles de coca ! Côté boisson, la Pachamama était aussi à la fête : du vin blanc et du vin rouge, de la bière et de l'alcool presque pur. Ce jour là il y avait même une fiole d'eau bénite en provenance directe de Lourdes !

Il est possible de faire des vœux au cours de ce repas offert à la Pachamama, ou bien de déposer au fond du trou de petits de cartons colorés symbolisant chacun une demande de promesse pour l'avenir.

Une fois que tout les participants ont fait leurs "offrandes", toute la nourriture et les boissons restantes sont alors déposées dans la "boca" : on ne garde en effet rien pour soi, tout ce qui a été préparé pour la Pachamama se doit de lui revenir !

Le trou est rebouché, puis recouvert de tous les récipients à présent vides.

Place alors à la fête : on sort les cotillons (principalement des serpentins et des confettis, vendus dans de petits sachets pour l'occasion) et l'on chante une ou deux chansons traditionnelles avant de se diriger vers la grande tablée, afin d'y déguster les plats apportées par tous les convives...

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(Tilcara, août 2013)

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La "boca"

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On place de petites figurines en guise de vœux

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On rebouche le trou...

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La "boca" est recouverte de tous les plats vides

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Confettis et serpentins

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Une mini mini vidéo du chant qui clos généralement la cérémonie

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Place à la fête... des humains !

Pachamama argentine_22.jpg(Tilcara, août 2013)

31/08/2013

Uquía et Maimara

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Maimara

Maimara est un petit village que l'on rencontre à environ cinq kilomètres de Tilcara.

Il n'a rien de vraiment spécial et doit sa modeste renommée à son cimetière coloré, perché sur deux collines, qui a pour toile de fond les couleurs si particulières de la Quebrada de Humahuaca.

Les tours-opérateurs se contentent souvent, pour la photo, de ne s'arrêter que quelques minutes sur le bord de la route...

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(Maimara, août 2013)

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Uquía

Uquía, qui se trouve à dix kilomètres avant Humahuaca, ressemble un peu au village précédent. Cependant, son église exceptionnelle et les montagnes alentours méritent vraiment que l'on s'y arrête un peu plus longtemps. 

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L'église Saint François de Paul, édifiée en briques d'adobe l'an 1691, n'a pour ainsi dire pas changer depuis...

Reconnaissable à sa tour-clocher séparée de la nef, elle abrite le plus vieux retable de la région, probablement rapporté en 1699 depuis Potosi, riche cité bolivienne distante de plus de 500 kilomètres.

Mais son véritable trésor, ce sont ses anges-arquebusiers de l'école Cusquenienne, des tableaux rares que l'on ne trouve qu'à deux endroit en argentine : ici, dans la petite église d'Uquía, ainsi que dans celle d'Asunción à Casabindo, où je vous emmène prochainement.

Ces neuf anges (ou archanges) ailés sont représentés en habit militaire (et aristocratique) de la fin du 17ème siècle, date de leur réalisation. Les œuvres sont ornés d'une frise florale, typique de l'école de Cuzco.

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(Uquía, août 2013)

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Une viscache des montagnes

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(Uquía, août 2013)

30/08/2013

Las Salinas Grandes

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(Août 2013)

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Un col à passer...

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La "cuesta de Lipán" : on passe de 2100 à 4100 mètres !

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L'eau est encore souvent gelée, à cette altitude, et en plein hiver...

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Las "Salinas Grandes" de la province de Jujuy se trouvent à un peu plus d'une centaine de kilomètres de l'excellente route asphaltée qui mène de Purmamarca à Susques, puis à la frontière chilienne ; plus loin encore, vers le désert d'Atacama....

J'ai l'impression (mais je peux me tromper !) que le succès de ces salines est en grande partie dû à la proximité de la "Quebrada de Humahuaca", qui a gagnée ses lettres de noblesse lors de son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

Car soyons honnêtes, il y a bien d'autres "salars" de la sorte en Argentine, dont une au nord de Cordobá, qui avec une surface de 6 000 km² est juste... 30 fois plus grande ! Ce dernier s'appelle également "Salinas Grandes", d'où sans doute parfois une confusion entre les deux...

Ces "Salinas Grandes" de la province de Jujuy, celles qui nous intéressent aujourd'hui, sont donc plutôt petites (200km²) et carrément minuscules en comparaison au fameux "Salar d'Uyuni" bolivien (400 km plus au nord) et ses 10 582 km²...

Mais ne boudons pas notre plaisir, et cette visite, jointe à celle du village de Purmamarca, offre une superbe journée de découverte.

La croûte de sel (d'une épaisseur de 30 à 40 centimètres) est partiellement creusée (mécaniquement) pour faire remonter l'eau par infiltration. Ce sont les cristaux qui se déposent au-dessus de l'eau qui donneront la fleur de sel destinée à la consommation.

A d'autres endroits le sel brut, prévu pour un usage industriel, est récupéré d'une façon évidemment plus ... industrielle !

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Un four solaire ; l'eau bout en quelques (dizaines de) minutes !

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(Août 2013)

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Quelques bâtiments ainsi que les aires "touristiques" sont construits en briques de sel...

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Amen !

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Comme dans tous les "salars" du monde, les touristes jouent des perspectives et débordent d'imagination !

Quand on voyage seul, ces clichés sont malheureusement plus difficiles à obtenir :(

(ici une photo du Net)

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3500 mètres d'altitude : c'est marqué !

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Une Vigogne traverse ; tranquille, tranquille...

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(Août 2013)

29/08/2013

Purmamarca et la colline aux sept couleurs

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Purmamarca est célèbre pour sa "colline aux sept couleurs"...

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(Août 2013)

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L'église Santa Ana de Lima

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On trouve, à 65 km de San Salvador de JuJuy (la capitale de la province éponyme, où commence ce voyage), 3km à l'ouest de la route principale, le petit village de Purmamarca, connu principalement pour sa "montagne aux sept couleurs".

L’altitude est déjà de 2324 mètres, soit 1100 de plus qu'à Jujuy...

La petite localité, dont la plupart des maisons sont construites en adobe (briques faites d'un mélange d'argile et d'un peu de paille, puis séchées au soleil), est distribuée autour de la jolie église Santa Rosa de Lima (1648), qui, outre ses belles peintures de l'école "cusqueña", à la particularité d'avoir son toit construit en bois de cactus !

Une très jolie promenade, au sud du village, permet de découvrir ces étranges "cerros" multicolores...

Les "Salinas Grandes" se situent elles, à environ à 125km de Purmamarca ; ce sera le sujet du prochain post.

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(Août 2013)

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(Août 2013)

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La fameuse "cuesta de lipán", qui mène à Salinas Grandes

25/08/2013

Quebradas et Puna au nord de Jujuy : Prologue

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Le village de Huacalera, qui se situe à mi-chemin entre Tilcara et Humahuaca, est traversé par le Tropique du Capricorne.

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Je suis rentré ce week-end à Buenos Aires, après une dizaine de jours passés tout au nord du "nord-ouest" argentin (le NOA), à quelques 2000 kilomètres de la capitale.

solar del tropico argentine_05.jpgDans la dizaine de posts qui va suivre, je vous propose de découvrir une partie de cette province de Jujuy (prononcer "rourouille") que j'ai parcouru du sud au nord, jusqu'à la frontière bolivienne.

Au mois d'août, c'est encore ici, de ce côté du globe, l'hiver. Il n'a donc pas plu depuis de longs mois et les vallées asséchées manquent cruellement de verdure. Les températures, même si elle peuvent monter au-dessus des 25° la journée, descendent également allègrement en-dessous de 0° pendant la nuit.

On est donc souvent un peu "gelé", surtout que les habitations, ici comme aussi souvent au Pérou ou en Bolivie, sont rarement adaptée à cette "fraîcheur" qui ne dure que deux ou trois mois dans l'année.

L'avantage de l'hiver, c'est surtout d'être sûr qu'il ne tombera pas une seule goutte d'eau, ce qui est plutôt rassurant quand on parcours, seul, les pistes désertes et escarpées avec un banal véhicule de tourisme.

Et puis je ne vais pas me plaindre, car mis à part le premier jour (où soufflait un vent glacial) et le dernier (ou de lourds nuages recouvraient San Salvador de Jujuy), j'ai eu le droit durant ce séjour à huit jours d'un temps exceptionnel, où pas un seul nuage ne venait gâcher le bleu profond du ciel...

Si la ville San Salvador de Jujuy, capitale de la province éponyme, ne se trouve qu'à 1200 mètres d'altitude, les communes plus au nord sont elles généralement situées entre 2500 et 3500 mètres, avec quelques passages de col à plus de 4000 mètres.

La province de Jujuy est, pour faire simple, principalement composée de trois types de paysages : La "Quebrada" (vallée montagneuse), la "Puna" (vaste plateau aride) et les "Yungas" (fôrets de montagne plutôt humides à la végétation exubérante, que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de découvrir cette fois-ci).

Si j'ai passé quelques nuits à Iruya, La Quiaca ou Santa Catalina, c'est à Huacalera que j'avais établi mon "camp de base", au Solar del Tropico, une excellente chambre d'hôte tenue par un couple franco-argentin, d'où les principaux villages de la Quebrada de Humahuaca (classée depuis 2003 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco) ne sont distant que de quelques kilomètres.

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En rouge, le trajet effectué ainsi que les principaux villages (ou villes) visités.

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Juste en face du monument marquant le passage du Tropique du Capricorne, et au-delà du Rio Grande (dont le lit devient large sur près de 100 mètres à la saison des pluies !) on trouve el "Solar de Tropico, la chambre d'Hôte d'Analia et Remy...

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(Huacalera, août 2013)

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Depuis ma chambre, bien au chaud (merci le poêle à bois), jolie vue du soleil qui se lève sur la quebrada.

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Quand on visite le nord, une région assez pauvre et principalement rurale, on se doit d'oublier nos codes traditionnels : ici, un chevreau mort-né éviscéré, fera une fois empaillé, le bonheur d'un enfant...

05/07/2013

Les Chutes d'Iguazu, côté argentin

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(Iguazú, juin 2013)

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Après avoir "fait" le côté brésilien", nous revoici maintenant en Argentine. Il y dans ce parc trois "parcours" différents, que l'on se doit absolument de faire, leur longueur étant des plus raisonnables !

Le ciel, plutôt couvert à mon arrivée, a fini par se dégager en fin de journée !

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Les bateaux se font un plaisir d'approcher les chutes au plus près ; les touristes en ressortent ravis et... trempés !

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L'extrémité de la passerelle inférieure

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Où l'on voit bien les deux niveaux de passerelle, qui offrent des angles de vision bien différents...

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(Iguazú, juin 2013)

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Une fois avoir découvert les chutes du dessous puis du dessus, un petit train vous améne vers la troisième et dernière passerelle, pour le clou du spectacle.

Si ce moyen de transport peut sembler "too much" au premier abord, il faut se dire qu'il vous évite près de 3 kilomètres de chemins boueux !

A l'arrivée, une fort agréable passerelle de plus d'un kilomètre de long enjambe le Rio Iguazú et quelques îlots, pour vous amèner juste au dessus de la Garganta del Diablo (la Gorge du diable).

Cette chute, avec ses 80 m de hauteur, est de loin la plus impressionnante des deux sites réunis !

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La Gorge du Diable...

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(Iguazú, juin 2013)

Encore un peu d'eau et de bruit !

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Ce dernier post clos cette petite visite d'Iguazú.

Il vous faudra maintenant attendre le mois d'août pour suivre de nouvelles aventures "natures", cette fois-ci dans les montagnes du Nord-Ouest argentin, à 3 ou 4000 mètres d'altitude...

30/06/2013

Z'animaux d'Iguazú...

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(Iguazú, juin 2013)

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Le coati est un peu l'emblème des parcs.

Peu farouche, il vient à l'encontre des touristes en espèrant grappiller quelque chose à manger. Il n'hésite pas non plus à faire les poubelles !

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Si les deux parcs voisins, celui d'Iguazú (côté argentin) et celui de l'Iguaçu (côté brésilien) ont été classés Patrimoine mondial de l'Unesco (respectivement en 1984 et 1986), c'est que leur richesse dépasse largement le seul attrait touristique des "chutes".

Les gentils touristes ne découvrent aujourd'hui qu'une infime partie de la zone protégée, qui s'étend (pratiquement depuis la création des parcs en 1934 et 1939), sur quelques 230 000 hectares. A l'origine cette fôret tropicale humide (de type atlantique) occupait plus d' 1 300 000 km2.

Cette zone est riche de milliers d'espèces de plantes et d'animaux, dont les visiteurs profitent à peine, surtout en ce qui concerne les animaux qui se sont depuis longtemps retirés loin de la foule. Peu de chance, donc, de surprendre un tamanoir (fourmilier géant), un jaguarondi, un tapir, un ocelot ou autre jaguar au détour d'une passerelle.

Quelques sentiers conduisent dans la forêt pour des randonnées plus ou moins longues ; une bonne occasion d'appercevoir des singes, des toucans, des tatous ou des capybaras.

Il y a par contre un tas d'animaux que l'on ne peut pas rater, à commencer par le coati ! On trouve aussi pas mal d'acouchis, des dizaines d'espèces d'oiseaux et de papillons, des lézards, des tortues, etc...

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Côté débrouillard, le geai acahé (ou urraca) n'a rien à envier au coati ; il n'hésitera pas à venir chaparder un peu de nourriture dans votre assiette

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Acouchi

 

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Je n'ai jamais vu autant de papillons qu'à Iguazú. Ils n'hésitent pas à venir se poser sur les touristes et certains se laissent même admirer du bout des doigts !

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(Iguazú, juin 2013)

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Le "Parque de aves" est un parc zoologique qui se trouve du côté brésilien. Comme son nom l'indique, on y découvre surtout, dans une palette de couleurs étourdissante, tout ce que la forêt tropicale compte comme oiseaux.

Le clou de la visite, c'est d'entrer dans les quatre ou cinq volières géantes qui accueillent toucans, ibis, colibris, papillons et autre aras...

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Colibris

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Aras

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Ibis rouge

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(Iguazú, juin 2013)

28/06/2013

Après moi le déluge !

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Crue du Rio Iguazu, fin juin 2013

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10 jours à peine après être passé à Iguazú, je relativise un peu de m'être plaint du temps plutôt moyen que j'y avais rencontré.

Depuis mercredi (27 juin 2013) le Rio de cesse de gonfler, résultat des fortes pluies qui sont tombées sur le sud du Brésil et au Paraguay !

Dans les deux parcs, les passerelles les plus exposées (et donc les plus intéressantes) ont été soit partiellement démontées, soit repliées, et sont bien évidemment interdites au public.

Cette crue, assez inattendue, s'avère être la plus puissante de ces quinze dernières années !

 

Côté brésilien

L'extrémité de la passerelle qui surplombe la Gorge du Diable ! (côté argentin)

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(Toutes les photos et les films de ce post ont bien évidemment été glanés sur le Net)

26/06/2013

Les Chutes d'Iguaçu, côté brésilien

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(Iguaçu, juin 2013)

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La promenade sur les passerelles, dans le parc brésilien, est somme toute assez courte : moins de deux kilométres !

On longe le Rio Iguaçu en découvrant, de l'autre côté du fleuve, les nombreuses chutes "argentines".

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Après 20 à 30 minutes de promenade, on arrive déjà à la fin du parcours, mais les concepteurs ont bien évidemment gardé le meilleur pour la fin !

La dernière passerelle, judicieusement placée sur une plate forme naturelle entre deux immenses cascade, vous conduit jusqu'au bord du gouffre.

Entre le grondement assourdissant, le tumulte des eaux et les embruns qui vous détrempe en quelques minutes, l'immersion (si j'ose dire) au coeur des chutes est totale !

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(Iguaçu, juin 2013)

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Malgré une météo assez moyenne, j'ai eu néanmoins droit à quelques jolis arcs-en-ciel, à chacune des timides apparitions du soleil... 

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(Iguaçu, juin 2013)

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A la fin du parcours, vous êtes obligé d'emprunter l'ascenseur qui se trouve dans la tour (sauf à faire un grand détour) ; une dernière occasion d'admirer les chutes depuis les passerelles supérieures.

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Une petite vidéo, juste pour vous donner une petite idée du vacarme !

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En arrière plan, on apperçoit à peine dans la bruine le drapeau blanc et ciel qui surplombe la "Gorge du diable" et nous indique le côté argentin...

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(Iguaçu, juin 2013)

23/06/2013

Les Chutes d'Iguazú sont-elles les plus belles du monde ?

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Chute d'Iguazú (a droite l'Argentine, à gauche le Brésil)

 

Quand on évoque les plus belles chutes du monde, seules trois peuvent réellement prétendre, par leur ampleur, au podium : celles de Victoria, d'Iguazú et du Niagara.

Pourtant, au grand dam des Canadiens, seules les deux premières sont inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco (en 1984 pour Iguazú et en 1989 pour Victoria), ce qui est dû principalement au fait que ce sont des parcs naturels qui leur sert d'écrin : les parcs nationaux d'Iguazú (côté argentin et côté brésilien) totalisent en effet à eux deux 55000 hectares de fôrets totalement préservées.

Cela n'enlève bien évidemment rien à la beauté des Chutes du Niagara (j'ai d'ailleurs eu l'occasion de les découvrir en février 1993, sous la neige et la glace, ce qui ne risque pas d'arriver ni au Brésil ni en Zambie !), mais il faut reconnaître que leur environnement totalement urbanisé ne fait pas vraiment rêver...

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Chutes du Niagara au Canada

Pour ce qui est des Chutes Victoria, que je n'ai pas encore eu la chance d'admirer in vivo, il me semble que la faille très régulière de 1700 mètres de long sur environ de 100 de large n'est pas la plus propice à des angles de vision très variés.

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Les Chutes Victoria se partagent entre la Zambie et le Zimbabwe


Ces trois sites naturels dont je vous parle dans ce post seraient d'ailleurs plutôt à classer dans la catégorie "cataracte", dont l'ampleur est généralement plus importante qu'une cascade, notamment en largeur, et la dénivellation plus forte que des rapides.

Pourtant les "Cataractes du Nil" ressemblent à priori plus à des rapides qu'à des chutes ! Tout n'est donc finalement qu'une question de vocabulaire... 

Quand aux plus grandes cascades du monde (qui n'entrent donc pas dans la présente catégorie), elles sont quelques-unes à dépasser les 800 mètres de hauteur (soit dix fois plus haute qu'à Iguazú !) avec un record absolu pour le Salto Angel au Vénézuela et ses ... 979 mètres de haut !

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Le Salto Angel, au Vénézuela

 

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Mais revenons à nos "Cataratas", comme on les appelle ici.

La plus grande partie des cascades (il y en aurait paraît-il 275) se trouvent du côté argentin. C'est aussi de ce côté qu'on approche au plus près de la "Garganta del Diablo" (la gorge du diable), et ses 80 mètres de hauteur.

Le Côté brésilien, plus "modeste", offre quand à lui une superbe vue sur les chutes "argentines" et sans doute aussi la passerelle la plus impressionnante.

Le débit du Rio Iguazú est, pour se faire une idée, un peu près le même que celui du Rhône (qui est le seul fleuve en France à dépasser les 1500m3/seconde), mais il reste dix fois moindre que celui du RioParaná (16000m3/seconde) qui coule à quelques kilomètres de là...

C'est tout de même, en moyenne, un million et demi de litres d'eau qui se déversent chaque seconde depuis le sommet des Chutes d'Iguazú !

***

Qui dit "chutes classées au Patrimoine mondial" dit bien évidemment aussi "commerce", et tout est fait pour gentiment dépouiller les 3 à 5000 touristes qui débarquent chaque jour !

D'abord deux pays, donc deux parcs, donc deux entrées (170 Pesos d'un côté, 42 Réals de l'autre). Ensuite, il faut bien s'y rendre : si les deux parcs se font face, 30 km et un poste frontière en séparent pourtant les deux entrées. Il y a bien des bus réguliers au départ de Puerto Iguazú (côté argentin) et Foz de Iguaçu (côté brésilien), mais aucun service n'existe entre les deux parcs !

Une fois dans le "parque" brésilien, il vous faudra prendre un autre bus (compris dans le forfait) et faire environ 10 à 15 km pour arriver aux premières passerelles. De la même façon, du coté argentin, le "petit train" est  indipensable pour se rendre jusqu'à la Gorge du Diable.

Tout est dans l'ensemble plutôt bien organisé, y compris pour les personnes à mobilité réduite. Par contre, compte tenu des distances et du temps nécessaire, il est pratiquement impossible de visiter les deux parcs dans la même journée, ce qui oblige donc le touriste lambda à passer une nuit de plus dans l'une des deux villes, et profiter qui du duty free géant qui des casinos !

Les plus "fortunés" pourront quant à eux choisir de dormir à l'intérieur même des parcs où deux hôtels de luxe offrent leur service !

Bien sûr, toutes les "attractions" sont en sus (tour en bateau sur le rio et/ou sous les chutes, parc à thème, tyrolienne, virée dans la jungle en voiture électrique, etc...) et la restauration est, comme généralement dans ce genre d'endroit, plutôt médiocre et hors de prix...

***

Pour conclure, et en réponse au titre de ce post : oui, je pense que les chutes d'Iguazú sont probablement, par leur ampleur, leur cadre et leur variété, les plus belles du monde :)

 

PS : il va sans dire que toutes les photos de ce post ont été glanées sur le web !

Ara d'Iguazú

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20/06/2013

Toucan, Parque de Aves, Iguazú

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(Iguaçu, Brésil, juin 2013)

Puerto Iguazú et les "Trois Frontières"

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(Iguazú, juin 2013)

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Depuis ma chambre à l'Amerian Portal Del Iguazú

 

Autant vous le dire tout de suite, il n'y a aucun intérêt à venir jusqu'ici (à Puerto Iguazú), sauf bien sûr pour atterrir, dormir et se restaurer à l'occasion de votre visite de l'une des sept merveilles du monde naturelles, les fameuses "Chutes d'Iguazú".

En disant "l'une des sept merveilles du monde", terme éminément vendeur, je reprends la doxa locale, car je me suis vite rendu compte que sur certaines listes de ces "merveilles naturelles", les chutes n'apparaissent pas toujours !

De toutes façons, quelles soient ou non citées, elles méritent bien évidemment le détour, et si vous réussissez à relativiser "l'enrobage" touristique dont elles sont victime, vous pourrez même y passer un agréable moment !

Puerto Iguazú, ville de 30 à 40000 habitants, à 1h40 au nord de Buenos Aires (en avion, et 18 heures en bus), n'offre quant à elle à découvrir qu'un Duty-free géant, ainsi que sa fameuse borne des "Trois frontières" qui fait face au Brésil et au Paraguay.

L'attraction touristique du pauvre, en somme (réservée aux jours de pluie, comme ce fut aussi pour moi le cas :)

L'Argentine compte pourtant trois autres de ces "triple frontières" (avec le Brésil-Uruguay, la Bolivie-Paraguay et le Chili-Bolivie), mais elles restent difficilement accessibles au touriste lambda et peu d'Argentin seraient d'ailleurs en mesure de même les situer sur une carte !


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La borne "Brazil"

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La borne "Paraguay"

(Petit film naze !)

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Ceci n'est bien évidemment qu'une entrée en matière (pour me laisser le temps de trier les photos), et je vous invite à découvrir d'ici quelques jours les fameuses chutes...

10/06/2013

Santiago du Chili

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Basilique (et musée) de La Merced, 1763

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Le Théatre municipal de Santiago

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(Santiago du Chili, mars 2013)

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Eglise, Couvent et Musée "colonial" San Francisco (1575)

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La grande halle du "Mercado central" date de 1872.

Ce quadrilatère, de 100 mètres de côté, abrite principalement des poissonneries, mais également de nombreux restaurants propices à la dégustation des produits frais !

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1,50 euros le kilo de moules, et 7,30 celui de saumon !

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L'Université catholique pontificale de Santiago

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Je n'aurais pas la prétention de vous brosser en un seul article la réalité de Santiago.

Mais comme j'y ai passé quelques jours (en me rendant sur l'Ile de Pâques), je tenais à vous en faire découvrir, modestement, quelques aspects.

La fondation de la capitale du Chili (1541) est peu ou prou contemporaine de celles de Lima (1535) ou de Buenos Aires (1536). Il ne reste pourtant pas beaucoup de trace aujourd'hui de ce lointain passé...

Il faut dire (pour faire court) que le Chili fut longtemps dépendant de la Vice-royauté du Pérou (dont Lima était la capitale), et donc une région de "moindre importance".

A l'aube de son indépendance, le pays a dû alors batailler ferme face à ses puissants voisins pour se faire à son tour une place au soleil. Les frontières (presque) définitives du Chili ne datent d'ailleurs que de la fin du 19ème siècle !

Donc, comme je le disais, on ne trouve à Santiago que peu de vestige antérieurs au 19ème siècle, si ce n'est bien entendu des églises et des couvents, maintes fois reconstruits conséquemment aux violents séismes qui touchent régulièrement le pays (celui de février 2010 a fait plus de 700 victimes).

La capitale, qui accueille plus d'un tiers des 17 millions de Chiliens, est une ville moderne, propre, bien organisée, plutôt sûre et donc agréable à vivre, ou tout au moins, en ce qui me concerne, à visiter...

Elle doit sans doute aussi une grande partie de son charme à la Cordillière des Andes dont on découvre les sommets à l'est (enneigés une bonne partie de l'année), ainsi qu'à ses nombreuses collines (les cerros) du centre ville, dont le plus haut, celui de San Cristobal, culmine à 280 mètres.

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La "Torre Telefonica", est de par sa hauteur (143m), son design particulier, et sa situation centrale, un bon point de repère pour le promeneur...

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(Santiago du Chili, mars 2013)

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Sur la Plaza de Armas, il ne reste peu que de traces de la cathédrale Métropolitaine originelle, malmenée par de nombreux tremblements de terre.

Celle que nous découvrons aujourd'hui date essentiellement du 19ème.

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On trouve de nombreuses et larges avenues piétonnes au centre-ville...

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A cent cinquante mètres de la Plaza de Armas, l'Egise et le Couvent des Dominicains (fin du 18ème siècle)

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Il ne subsiste à Santiago que de très rares bâtiments de l'époque "coloniale" du type de la "Casa Colorada" (1769) qui accueille aujourd'hui le Musée de la Ville.

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Ce Palais "neo-classique" à longtemps abrité le Congrès du Chili

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L'ex-pharmacie Bentjerodt, dont les éléments furent réalisés en France avant d'être assemblés sur place.

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Le Palais de la Moneda (inauguré en 1805), siège de la Présidence, est sans aucun doute le bâtiment le plus emblématique de la capitale.

Il fut en partie détruit lors du coup d'état dirigé par Pinochet en 1973, durant lequel le Président Salvador Allende trouva la mort...

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Le Place de la Constitution (face à la Moneda) fait partie d'un vaste programme de réhabilitation qui courre tout au long de l'année 2013, et prive le visiteur d'autant de perspectives...

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Une des entrées du Cerro Santa Lucia, colline sur laquelle fut fondée la première "Santiago"...

C'est aujourd'hui un agréable parc d'où l'on a de jolis points de vue sur la ville.

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(Santiago du Chili, mars 2013)

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Au loin, dans le quartier de Providencia, la "Gran Torre Santiago", un gratte-ciel en cours d'achèvement qui mesurera 300 mètres de haut... 

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Le Musée des Beaux-Arts

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En ce dimanche du mois de mars, le "Parque Forestal" s'était transformé en une gigantesque friperie, tendance "hippie", ou fleurait bon les effluves de produits généralement prohibés...

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Un sympathique "Botero", juste derrière le Musée des Beaux-Arts

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Le métro de Santiago, celui dont on rêverait à Buenos Aires : 108 stations et un réseau de 110 km, soit le double de celui de la capitale argentine !

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Bellavista est un quartier branché, assurément plus bohème pour le moment que bourgeois ! On y trouve de nombreuses galeries, des bars et des restaurants, et plein de murs taggés !

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Le funiculaire qui monte au sommet du Cerro San Cristobal, date de 1925.

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(Santiago du Chili, mars 2013)

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La vierge, 280 mètres au dessus de la ville, "veille" sur les 5 millions de Santaguinos

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La Torre Telefonica (au premier plan), depuis le Cerro San Cristobal

30/05/2013

Les "cerros" de Valparaiso

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(Valparaiso, mars 2013)

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Je vous ai longuement parlé, ICI et LA, de Valparaiso, afin d'en faire connaissance.

Les images qui suivent ne sont, quant à elle, qu'une petite introduction aux multiples facettes que peuvent nous offrir les cerros (les collines) de la ville...

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(Valparaiso, mars 2013)

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Une (infime) partie du cimetière de Valparaiso

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(Valparaiso, mars 2013)

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(Valparaiso, mars 2013)

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Même si les couleurs ne manquent pas, on se rend facilement compte de la pauvreté de certains quartiers...

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(Valparaiso, mars 2013)

24/05/2013

Les funiculaires de Valparaiso

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(Valparaiso, mars 2013)

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Les "ascensores" font évidemment partie de l'iconographie locale

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Si l'on aperçoit généralement les funiculaires de très loin, d'autres en revanche, coincés au milieu d'immeubles, sont beaucoup plus difficiles à trouver.

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La renommée de Valparaiso est en grande partie due à ses fameux "ascensores" partant à l'assaut des "cerros".

Ces funiculaires (classés "Monument historique national") sont sans doute également pour beaucoup dans l'inscription en 2003 de la ville sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

Mais les ascensores semblent aujourd'hui à bout de souffle, ... et en bout de course !

Malgré les promesses du gouvernement et de la municipalité de sauver un maximum de ces témoins d'un temps révolu, la situation parait assez mal engagée : sur les trente funiculaires construits entre 1883 et 1915, seul seize sont aujourd'hui encore debout ; quand à ceux qui fonctionnent "régulièrement", ils ne sont plus que cinq !

Le probléme vient surtout du fait qu'on ne peut pas installer ce genre de reliques dans un musée : un funiculaire n'existe que dans le mouvement !

Malheureusement, cela fait bien longtemps qu'ils ne sont plus rentables, et sans le tourisme, ils auraient probablement déjà disparu. La preuve en est que ce sont les deux ou trois quartiers les plus "branchés" et donc les plus visités qui restent encore principalement déservis.

C'est là la faute à personne ; c'est juste un changement d'époque : au début du siècle dernier, la plupart des habitations étaient construites à proximité des "terminus". Maintenant que la ville s'est étendue, les porteños optent évidemment pour des minibus ou des taxis collectifs pour se rendre toujours plus loin dans les collines.

Car, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les distances parcourues par les ascensores ne sont pas vraiment extraordinaires : les rampes font de 45 à 175 mètres de long, pour un dénivelé se situant de 20 à 50 mètres ; la durée d'un "voyage" dépasse donc rarement la minute (au maximum, il est d'une minute trente !) ; quant au coût, il est actuellement compris entre 200 et 300 pesos (soit moins de 0,50 euro).

Le problème, c'est qu'une ligne, quelle soit courte ou longue, nécessite au moins deux employés en permanence : un au départ et un à l'arrivée ! Il en faudrait des billets pour couvrir à la fois les salaires, l'entretien du matériel, la remise aux normes de sécurité, ainsi que l'electricité pour activer là mécanique ! (à ce propos :avant d'être électriques les moteurs furent hydrauliques, puis à vapeur...)

Quant aux touristes, reconnaissons que presque tous empruntent le funiculaire juste pour le "fun" (si j'ose dire), le nombre des marches à grimper si l'on décidait d'y aller à pied n'ayant rien de vraiment rédhibitoire...

Pour toutes ces raisons, je pense qu'il est peu probable que soient prochainement réhabilitées beaucoup de lignes. L'idéal serait sans doute de conserver les plus actives, de peut-être faire payer un peu plus cher le touriste, tout en conservant un prix attractif pour les rares Porteños qui utilisent encore régulièrement les "ascensores" !

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La plupart des cabines sont extrêmement sommaires, avec une chaise ou une banquette dans un coin ; les tourniquets sont d'époques !

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Celui-ci, on est sûr au moins qu'il n'est plus en service !

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(Valparaiso, mars 2013)

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Une porte de garage...

22/05/2013

La ville basse de Valparaiso

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(Valparaiso , mars 2013)

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La saison "estivale" semble bien terminée en ce mois de mars (l'été dure ici de décembre à février, comme dans tout l'hémisphère sud) et je n'ai  pas vu un seul touriste prendre la mer...

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Trois ou quatre porte-containers et autant de navires de guerre ; Une quinzaine de bateaux de pêche ; Valparaiso est à l'évidence un port plutôt "modeste"...

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(Valparaiso , mars 2013)

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Au milieu de la Plaza Sotomayor trône le monument dédié à Arturo Prat, un officier-héros de la Marine chilienne.

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Au fond de la place, adossé à la colline, le bâtiment tout bleu de l'Amirauté.

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(Valparaiso , mars 2013)

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A partir de la seconde moitié du 19ème siècle, alors que Valparaiso se développait autour de son port, Viña del Mar était choisie par les riches entrepreneurs pour y bâtir leur résidence secondaire.

Bordée par une longue plage de sable fin, elle est devenue aujourd'hui une station balnéaire réputée. 

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On voit bien sur ce plan les quelques rues à peu près rectilignes qui longe la côte. Plus en arrière, elles s'adaptent alors à la forme des collines (les cerros).

Au beau milieu de ce plan, la grande tâche "blanc-beige" indique l'emplacement du cimetière municipal qui coiffe deux de ces "cerros".

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La frontière entre le Chili et l'Argentine est la troisiéme plus longue du monde, les deux pays se partageant sur plus de 5000 km les versants Est et Ouest de la Cordillère des Andes ; cette dernière est d'ailleurs, en passant, la plus grande chaîne montagneuse de la planète.

carte_chili_fr.jpgPour se rendre sur l'Ile de Pâques, plus de 90% des voyageurs doivent passer par Santiago, la capitale du Chili. C'était donc pour moi une bonne occasion de m'y arrêter et de faire, en passant, un petit détour par Valparaiso (le premier port, mais également la seconde ville du pays), distante d'un peu plus de 100km.

Valpo (pour les intimes) est une ville très attachante et peu ordinaire.

Sa plus grande particularité, elle la doit sans doute à sa géographie : si la ville basse, "el plan", s'est developpée (comme dans la plupart des cités d'origine hispanique) "au carré" sur l'étroite bande côtière, les rues de Valpo ont ensuite dû s'adapter, au fil des ans, aux formes chaotiques des quarante quatre collines environnantes (les fameux "cerros")...

***

C'est en 1544 que Pedro de Valdivia (un lieutenant de Pizarro), choisit ce lieu pour y établir un port et favoriser ainsi l'essor de Santiago, ville qu'il avait fondé trois ans plus tôt.

Valparaiso va se développer tout au long du 19ème siècle et vite devenir le passage obligé de tous les navires se rendant d'Europe à la côte ouest des États-Unis. C'est la grande époque du Cap Horn...

Elle doit à cette époque son surnom de "Perle du Pacifique"...

En 1906, un terrible tremblement de terre fait plus de 3000 morts. La cité est très affectée, et pourtant les années sombres ne font que commencer. L'ouverture en 1914 du Canal de Panama réduit d'un coup par deux les distances entre l'Europe et l'Ouest des États-Unis. Plus raison aucune pour les navires de s'embêter à contourner le continent ! 

La crise de 29 viendra s'ajouter à cette déroute et l'invention du salpêtre synthétique (le Chili était un très grand exportateur de salpêtre "naturel", un composé essentiel de la poudre à canon) finiront d'achever la cité.

Après une lente asphyxie, la ville touchera le fond dans les années 70 et 80, la dictature militaire de Pinochet (un natif de Valparaiso, tout comme d'ailleurs Allende) s'accomodant plutôt mal de son côté bohème.

C'est à partir de 2003, et de son inscription (partielle) sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, que Valpo, obtenant de nombreux financements internationaux, commencera à relever la tête.

***

Depuis quelques années, les temps sont de nouveau très durs, et malgré le développement touristique et la vitalité du port, Valparaiso semble peiner à se moderniser...

Le quartier du port en est un bel exemple : malgré quelques graffitis, ce sont surtout des bâtiments rongés par le sel, la pluie et le vent que l'on rencontre à chaque coin de rue. Les nombreux bars, restaurants et autres bouges où les marins du monde entier venaient s'oublier après de longues semaines en mer, ont depuis bien longtemps baissé le rideau...

Si pas mal de demeures, perchées sur les "cerros", ont retrouvé fière allure, l'impression qui domine est quand même celle d'une ville rafistolée, faite de bric et de broc, de tôle ondulée et de bois, qui s'appauvrit au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la côte ; au point d'ailleurs que l'on conseille fortement aux touristes de ne pas trop s'aventurer dans ces quartiers...

La ville basse (qui abrite toutes les infrastructures, qu'elles soient administratives, financières, commerciales ou culturelles) est particulièrement active le jour, à un moment où les "cerros", inversement, sont largement dépeuplés ; ce jusqu'en fin d'après-midi, où la plupart des Porteños (les habitants de Valpo) rejoignent leur maison perchées sur les collines, à bord de minibus à la fois bariolés et intrépides, et autres taxis collectifs.

Il y a en fait très peu de commerces sur les cerros (généralement des épiceries), et c'est seulement dans les coins plus branché (donc surtout couru par le touriste) que l'on trouve les habituels bar-hôtel-B&B-restaurant...

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(Valparaiso , mars 2013)

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Le réseau de trolleybus de Valparaiso a été mis en place au début des années 1950 ; quelques voitures Pullman datant de la première décennie circulent encore !

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Le parfum de la mer est toujours présent à Valparaiso, qu'il vienne des étals ou apporté par les embruns...

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(Valparaiso , mars 2013)

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(Valparaiso , mars 2013)

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L'unique ligne de métro longe la côte, du port de Vaparaiso jusqu'à Viña del Mar

12/05/2013

L'Ahu Tongariki, une reconstitution majeure

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(Ahu Tongariki, île de Pâques, avril 2013)

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Les 15 moaï de l'Ahu Tongariki regardent en direction du volcan Rano Raraku, la carrière dont ils ont été extraits il y a quelques siècles...

Au premier plan, un moaï seul dont on se demande bien comment il est arrivé là !

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(Ahu Tongariki, île de Pâques, avril 2013)

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L'Ahu Tongariki est tout simplement unique.

Il allie démesure et cadre exceptionnel ; que ce soit par le sud, après avoir longé la côte depuis Hanga Roa, ou bien par le nord, en venant d'Anakena, c'est d'abord de très loin qu'on le découvre. Les touristes qui arrivent de la carrière du Rano Raraku ont déjà eu l'occasion de l'apercevoir depuis les pentes du volcan, à tout juste un kilomètre de là...

Le magnifique alignement se dresse dans un espace totalement dégagé, avec pour toile de fond le Pacifique et les falaises abruptes du volcan Poike. Situé idéalement à l'est de l'île, les lève-tôt s'y pressent pour voir le soleil se lever derrière les 15 moaï...

Dire qu'il y a moins de vingt ans, on ne trouvait à cet endroit qu'un informe amas de pierre et des bouts de statues éparpillées un peu partout. En plus des "guerres tribales", qui auraient précipité la chute des géants, le site avait également subi quelques déchaînements climatiques, dont le dernier en date fut le tsunami du 22 mai 1960...

Si j’emploie le mot de reconstitution et non de restauration, c'est que l'ahu ne se présente sans doute pas exactement aujourd'hui comme l'avait patiemment dressé les anciens. Dans ce passionnant rapport de l'Unesco (qui date de 1972)*, qui dresse un état des lieux en vue de la préservation des sites, les auteurs notent (page 7) la présence de 20 moaï dispersés sur le site de Tongariki.

De nombreuses autres sources (et de rares photos : voir ci-dessous) attestent également que certaines statues se trouvaient à plusieurs dizaines de mètres de l'ahu ; il était donc a priori, impossible de connaître avec précision leur emplacement initial. Quoiqu'il en soit, cette reconstitution est magnifique !

L'Ahu Tongariki est de loin le plus grand de l'ïle, et seul un autre, l'Ahu Vaihu, a compté jusqu'à douze moaï. L'actuelle plate-forme mesure environ 100 mètres de long et présente aujourd'hui 15 moaï, dont un seul avec son pukao. Sept autres de ces couvre-chefs sont toujours au sol, à l'écart de l'ahu...

La plus grande des statues, celle qui dépasse d'une tête toutes les autres, mesure entre 8 et 9 mètres.

L'Ahu Tongariki est également celui qui se trouve le plus près de la carrière d'origine (à peine à un kilomètre à vol d'oiseau) ; ceci explique peut-être en partie le grand nombre de moaï qui ont été transportés jusqu'ici... 

(*) J'en profite au passage pour vous rapporter le nombre de moaï dont fait état ce rapport de l'Unesco (page 28) : 688 au total dont 275 dans la carrière de Rano Raraku. C'est quand même 300 de moins que les chiffres souvent avancés !

Et puisque je cite l'Unesco, sachez enfin que le "Parque nacional de Rapa Nui", qui couvre plus de 40% de la superficie de l'île, est inscrit au Patrimoine mondial depuis 1995...

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Photo des années 1990, prise lors de la restauration de l'ahu

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(Ahu Tongariki, île de Pâques, avril 2013)

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Au premier plan, le moaï "voyageur". Les guides lui ont donné ce nom car c'est le seul de l'île qui ait traversé l'océan ... et soit revenu.

Le Japon avait en effet obtenu l'autorisation que la statue fut exposée quelques temps au Pays du soleil levant (dans les années 80), afin de lever les fonds destinés à la restauration de l'ahu qui eu lieu entre 1992 et 1996.

Depuis son retour, le voyageur est placé à l'entrée du site et semble accueillir le visiteur...

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En ce mois d'avril, j'ai eu droit à quelques puissantes averses.

C'est là qu'on apprécie d'avoir choisi un 4x4 plutôt qu'un quad ou un vélo !

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(Ahu Tongariki, île de Pâques, avril 2013)