18/04/2015
Pourquoi je n'irai pas à Córdoba... (cette fois-ci)
J'avais tout prévu (vous me connaissez!) : le parcours, les arrêts possibles, les spots où pouvoir trouver un hébergement, etc... Il me manquait encore le bus (facile) et le booking des hôtels (facile aussi, quoi que!).
C'est sur la réservation de la voiture que mes nerfs ont été mis à mal ce samedi matin : entre les délais de 48h (ouvrables) pour avoir une réponse, les réservations par internet ou rien n'était possible sans DNI (document national d'identité, que je n'ai pas) ou sans" Cuil" Ou "Cuit" (numéros fiscaux que je ne possède pas non plus en tant qu'expat), sans compter les prix délirants (de 500 à 800 euros pour une semaine de location!), j'ai fini par jeter l'éponge...
Personne ne sera, j'en suis persuadé, désespéré de ne trouver aucun post sur Córdoba dans ce blog, et je m'en remettrais quant à moi de n'avoir pas pu découvrir (cette fois-ci) ces sans nul doute magnifiques sierras.
Peut-être arrive-je à un moment de ma vie où je ne souhaite que des découvertes "qui s'offrent" et de n'avoir pas à ramer comme un malade pour pouvoir emmagasiner quelques paysages ou "réductions" jésuites de plus...
Je vais donc finalement rester une semaine sur Buenos Aires à me reposer, économisant par la même plus de 15 000 pesos (que l'argentine ne mérite n'aura pas), mais également beaucoup d'énergie...
19:13 Publié dans Perso | Lien permanent | Commentaires (1)
17/04/2015
L'impayable nouveau billet de 50 pesos
Sur un fond de pointe sud du continent américain se détache clairement la carte des Malouines (ou Malvinas ou Falklands, c'est selon!). On peut noter en bas à droite la carte de la Péninsule Antarctique, revendiquée par l'Argentine (mais également par le Royaume-Uni et par le Chili, soit juste un rêve!) ; à l'opposé, un phare représente (d'après les communicateurs) la vision pacifique (sic) de cette revendication...
Présenté en fanfare par la Présidente en avril 2014, à l'occasion du 32e anniversaire du déclenchement de la Guerre des Malouines, un nouveau billet de 50 pesos entre (tout) doucement ce mois-ci dans la vie quotidienne des Argentins....
Cette nouvelle coupure, cible des réseaux sociaux déchaînés, a évidemment deux bonnes raisons de faire sourire : son thème d'une part, et sa valeur faciale d'autre part.
Le thème d'abord, tout dédié à cette fameuse Guerre des Malouines qui opposa en avril 1982 la junte militaire argentine (l'agresseur) à la Dame de fer qui porta depuis ce jour là bien son nom. Il en résulta plus de 900 morts, une junte à la dérive et une seconde réélection servie sur un plateau pour Margaret !
A moins de sept mois de l'élection présidentielle (à laquelle Cristina ne participera pas, et ce n'est faute d'avoir essayé!), la ficelle de la "souveraineté nationale" devient vite une grosse corde éculée...
Cristina Fernández de Kirchner, en avril 2014...
Mais peut-être que le pire se trouve dans le choix de la valeur faciale du billet. Déjà qu'en 2012 Madame Fernández de Kirchner nous avait fait l'honneur d'un plutôt joli mais surprenant nouveau billet de 100 pesos, elle réitère l'exercice, mais cette fois-ci avec une coupure de 50 pesos (soit environ 5 euros, au taux officiel).
Alors que la plupart des prix ont doublé ces deux dernières années (l'inflation annuelle est en effet de 20 à 45% -selon le chiffre de la police ou celui des organisateurs!-), une implacable logique voulait que tout nouveau billet fût de 200, voir 500 pesos.
Mais non !, le gouvernement ne le voit pas de cette œil (inflation, quelle inflation?) et les deux billets de 100 pesos, d'une valeur donc d'environ dix euros (soit le prix d'un kilo de filet de porc), resteront encore malheureusement pour les prochains mois les plus "grosses" coupures en circulation dans le pays...
Au revers du billet de 50 pesos, on découvre le Gaucho Antonio Rivero, qui serait le premier à s'être opposé, dès 1833, à l'ennemi britannique. Sous le cheval apparait le cimetière Charles Darwin (présentement aux Malouines) où sont enterrés 123 corps d'argentins (ou 237 selon les sources), victimes de cette guerre.
Sous le "50", on devine aussi la silhouette du croiseur Belgrano, torpillé par la flotte britannique : 323 soldats argentins périront lors du naufrage, soit près de la moitié des pertes argentines de ce conflit...
02:28 Publié dans Actualité, Economie, Presse, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
15/04/2015
Le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta
(Musée Laretta, avril 2015)
La facade du musée, au 2291 Juramento
Le salon principal de la maison...
Détail du dessus de la cheminée
A l'occasion de ma petite virée avec le bus touristique "jaune" (voir ICI et LA), j'avais programmé un seul arrêt : le Musée d'Art Espagnol Enrique Laretta à Belgrano. Il faut dire qu'à 10 pesos l'entrée (environ 1 euro), je ne prenais aucun risque inconsidéré !
Enrique Laretta, écrivain et diplomate (il fut ambassadeur à Paris entre 1910 et 1919), s'était marié en 1903 à Josefina Anchorena, issue d'une des familles les plus riches et en vue de Buenos Aires (le splendide Palacio San Martin, qui se trouve sur la place éponyme, fut d'ailleurs commandité par sa mère, Mercedes Castellanos de Anchorena).
Construit en 1886 pour Francisco Chas (un neveu du Général Belgrano), l'actuel musée n'était au départ qu'une agréable maison de campagne. Mercedes Anchorena l'acquit dix ans plus tard avant de l’offrir en 1916 au jeune couple en cadeau de mariage . La maison et les jardins furent alors remaniés jusqu'à occupé la totalité de la manzana (le pâté de maison), soit un rectangle de 120m sur 100m.
L'architecte en charge du projet n'était autre que Martin Noël, à qui l'on doit également la maison d'Isaac Fernandez Blanco, à Retiro, l'autre musée d'Art hispano-américain de Buenos Aires...
Quatre générations vécurent ici jusqu'à la mort d'Enrique Laretta en 1961 ; il avait alors 86 ans...
Il avait constitué durant toutes ces années une impressionnante collection d’œuvres d'art des 16e et 17e siècle qui fut léguée à la ville (tout comme la maison) par ses enfants.
En 1962, le musée ouvrait ses portes...
(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)
Ce sont certainement les œuvres religieuses en bois polychrome (retables, autels et autre triptyque) qui sont les plus remarquables.
Le jardin, de style andalou, quadrillé par des allées de buis, offre une grande variété d'essences : ginkgos, glycines et autres palmiers...
(Museo de Arte Español Enrique Laretta, avril 2015)
00:59 Publié dans Buenos Aires, Histoire géo, musée | Lien permanent | Commentaires (0)