Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/11/2013

De Cachi à Cafayate

0.JPG

(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

1.JPG

Cette seconde journée de voyage nous mène de Cachi à Cafayate (prononcer "cafachaté"), soit environ 160 km de piste. Vu l'état de la fameuse "Ruta 40" sur ce tronçon, son étroitesse parfois et les petits hameaux à traverser, notre vitesse de croisière se situera quelque part entre 30 et 40 km à l'heure ; une vitesse somme toute idéale pour profiter du paysage !

Sans compter les arrêts photo et les petites balades, cette étape nous prendra une bonne demie journée...

Sur une majeure partie du trajet la route longe le Rio Calchaquí et ses enclaves fertiles. Quelquefois, on perd de vue le lit de la rivière pour alors s'engager dans de petites vallées (quebradas) arides dont la plus réputée est celle de "Las Flechas".

Nous nous arrêterons également, pour notre plus grand plaisir, dans de nombreux petits villages aux quelques centaines d'âmes, généralement en retrait de la route principale, et dont l’intérêt majeur reside bien souvent en leur église...

2.JPG

3 rio calchaqui.JPG

Le Rio Calchaquí

4.JPG

5.JPG

(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

6.JPG

7 seclantas.JPG

Le village de Seclantas

8 seclantas.JPG

9.JPG

Ici et là, on découvre les premières vignes. L’altitude se situe entre 2000 et 3000 mètres.

10.JPG

Si l'on rencontre dans la région de nombreuses espèces d'oiseaux, les mammifères sauvages se font, quant à eux, plutôt rares : au cours de ce petit périple de quatre jours, le seul que nous apercevrons sera un petit renard gris traversant la route devant la voiture !

11 eglise de molinos.JPG

L'église San Pedro de Nolasco à Molinos. Comme bien souvent dans le nord-ouest argentin, son toit est en grande partie constitué de bois de cactus...

12 eglise de molinos.jpg

13.JPG

14.jpg

15.JPG

16.jpg

Les cactus "candélabres" (cardones) que nous croisons par milliers sur le chemin ont en général de petites fleurs dont la couleur varie du jaune au blanc. Ce fut donc réellement une surprise de découvrir dans un village , sur le bord de la route ces fleurs impressionnantes, probablement d'une autre espèce.

17.JPG

18 eglise de angastaco.JPG

L'église d'Angastaco.

C'est à partir du village que commence la fameuse Quebrada de Las Flechas, dont la structure géologique est facilement reconnaissable. Sur une petite vingtaine de kilomètres, la piste se faufile à travers les strates pliées et fracturées dont les formes en pointe de flèche ont donné son nom à la vallée.   

19 quebrada de las flechas.jpg

20 quebrada de las flechas.JPG

22 quebrada de las flechas.JPG

(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

21 quebrada de las flechas.JPG

24 quebrada de las flechas.jpg

Quebrada de Las Flechas

23 quebrada de las flechas.JPG

25 quebrada de las flechas.JPG

En sortant de la quebrada, nous retrouvons le Rio Calchaqui dont nous n'hésitons pas à aller prendre la température...

26 rio calchaqui.JPG

Les vignes deviennent de plus en plus présentes aux abords de Cafayate, qui est en quelque sorte la capitale de la région viticole qui l'entoure et où la production est la plus élevée du nord du pays.

C'est ici, à plus de 1600 mètres d'altitude, que s’épanouit le fameux "torrontès", un cépage blanc aux origines incertaines (muscat d'Alexandrie + mission ?), mais qu'on ne trouve qu'en Argentine...

27.jpg

28.JPG

(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

27/11/2013

Cachi, perle des vallées calchaquies

Cachi_00.jpg

(Église de Cachi, octobre 2013)

Cachi_01.JPG

Cachi_03.JPG

Si le village est situé à environ 2300 mètres d'altitude, quelques montagnes alentours dépassent les 6000 !

Cachi_04.JPG

(Cachi, octobre 2013)

Cachi_05.JPG

Cachi_06.JPG

Une des particularités du village est la hauteur impressionnante de certains trottoirs.

Cachi_06a.JPG

Les rues sont pavées à l'ancienne ou bien avec des autobloquants, plus récent mais discrets.

Cachi_08.JPG

Je dois vous avouer que j'ai eu un petit coup de cœur pour Cachi.

Cette localité, riche de 2 à 3000 âmes, nous offre d'une certaine façon la vision "idéalisée" du village colonial, niché au fond d'une vallée, au bord du rio.

Cachi, d'une étonnante unicité de style, nous apparait à la fois authentique... et "vivante" !

Pour réussir ce tour de force, il a fallu avant tout mener (depuis au moins 20 ans à Cachi) une politique urbanistique des plus rigoureuses, en contrôlant tout, de la hauteur des murs jusqu'à l'écartement des portes et des fenêtres.

Il a aussi fallu que le village reçoive suffisamment de touristes pour générer des recettes, ...mais pas de trop, afin de n'y point perdre son âme.

Enfin, son enclavement, qui l'a jusqu'à aujourd'hui protégé : si l'actuelle piste en ripio devenait un jour un long et joli ruban goudronné, la quiétude légendaire de Cachi ne serait bien vite qu'un vague souvenir...

Plus au nord, j'ai rencontré des villes, comme Humahuaca ou Tilcara, qui semblaient un brin "vendues" ou  "abandonnées" (c'est selon) au tourisme de masse ; mais également de petits villages vraiment charmants, comme Santa Catalina ou Yavi, malheureusement amoché et bancals d'être si pauvre.

A Cachi, on semble avoir trouvé une bonne recette ;  la bonne mesure.

Cachi_8a.JPG

Cachi_9.JPG

Cachi_09a.JPG

Le Musée Archéologique Pío Pablo Diaz se situe depuis 1972 entre les murs de cette maison à la galerie très originale. Il regroupe de nombreux vestiges patiemment collectés dans les environs, qui nous racontent plus de 10 000 ans d’histoire.

5.jpg

Cachi_12.JPG

Le musée et l'église de Cachi, dont l'intérieur est plutôt sobre...

eglise de cachi.jpg

Cachi_13.JPG

Cachi_14.JPG

Cachi_15.JPG

(Cachi, octobre 2013)

Cachi_16.JPG

A cent mètres de là, derrière les frondaisons, le lit du Rio Calchaqui.

Cachi_17.JPG

De nombreuses fenêtres ont conservées leur grilles en fer forgé d'origine.

Cachi_18.jpg

Cachi_19.JPG

Cachi_20.JPG

Cachi_21.JPG

Cachi_22.JPG

(Cachi, octobre 2013)

24/11/2013

De Salta à Cachi

01) De Salta à Cachi_30bbb.jpg

(Parc de Los Cardones, octobre 2013)

1.JPG

Ci-dessus, le "Cabildo" de Salta, qui date de 1780.

Ci-dessous, l'église de San Francisco, l'un des plus beau édifices de style néoclassique d'Argentine. Il est facilement reconnaissable à sa couleur rouge.

2.jpg

Salta est la capitale de la province éponyme. C'est aussi, avec ses 500 000 habitants, la plus grande ville de la région du NOA (le Nord-ouest argentin).

Elle est située à 1200 mètres d'altitude, au centre d'une vallée fertile propice à l'agriculture. Sa position géographique en fait également un lieu stratégique de communication avec la Bolivie et le Chili. 

3.JPG

La ville, fondée par Lerma en 1582, a gardé de nombreux vestiges d'architecture coloniale.

4.jpg

La Cathédrale de Salta a été reconstruite au 19ème sur les fondations de la première église majeure, détruite par un tremblement de terre.

Elle jouxte le palais archiépiscopal et son balcon en bois sculpté.

5.JPG

05a.jpg

 

Comme la région du NOA (Nord-ouest argentin) s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres, j'avais décidé de la découvrir en deux fois.

Au mois d'août, j'ai donc parcouru les routes et les pistes qui vont de San Salvador de Jujuy jusqu'à la frontière bolivienne (voir ICI).

Le mois dernier, j'ai complété ce voyage par  une boucle, somme toute assez classique, au départ de Salta, passant par Cachi et Cafayate et traversant les fameuses quebradas de las Flechas et de las Conchas.

On appelle aussi cet ensemble géographique, qui couvrent une partie des provinces de Salta, de Tucumán et Catamarca,  les "Vallées Calchaquies".

A l'est de la boucle (de La Poma à Cafayate) j'ai donc de nouveau emprunté la fameuse "Ruta 40". Enfin route est un bien grand mot, car sur toute cette portion, elle se transforme en une piste en "ripio" d'à peine, parfois, trois mètres de large !


6.JPG

7.JPG

10.JPG

8 cuesta obispo.jpg

La fameuse "Cuesta del Obispo" (la côte de l’Évêque) nous transporte allégrement au delà des 3000 mètres d'altitude...

9.JPG

Au point le plus haut de la côte, on rencontre la petite chapelle de San Rafael, patron des voyageurs...

11 tin-tin salta.jpg

Un peu plus loin, la "Recta Tin-Tin", une ligne droite d'onze kilomètres qui fait la fierté du coin (?)

Elle traverse une partie de l'immense "Parque de los Cardones" ; ce dernier tire son nom du "cardón", un cactus candélabre que l'on trouve ici par milliers et dont le bois est utilisé dans la région pour la confection des toitures, des portes et autres mobiliers.

12.jpg

13.JPG

14.jpg

15.JPG

L'église de Payogasta,

16.JPG

17.jpg

19.JPG

20.JPG

Six kilomètres avant le village de La Poma, on trouve "los Volcanes Gemelos" (les volcans jumeaux), ainsi qu'un sol jonché de pierres de lave...

620a.JPG

21.JPG

(Octobre 2013)

21a.JPG

22.JPG

23.JPG

La "Ruta 40"

24.JPG

(Octobre 2013)

20/11/2013

El Rosedal (la roseraie de Buenos Aires)

rosedal_00.jpg

(El Rosedal, novembre 2013)

rosedal_01.JPG

rosedal_02.JPG

rosedal_02a.JPG

(El Rosedal, novembre 2013)

rosedal_02b.JPG

rosedal_03.JPG

Rosedal est un harmonieux mélange de parc à la française et de parc à l'anglaise, mâtiné d'un peu de culture hispano-mauresque.

rosedal_04.JPG

rosedal_05.JPG

rosedal_05a.JPG

El Rosedal s'étend sur un peu plus de trois hectares ;

l'allée centrale est, elle, longue d'environ 400 mètres.

Sans titreccc.jpg

"El Parque del Rosedal" est sans doute l'un des plus jolis parcs de Buenos Aires. En premier lieu parce que les gazons y sont vraiment magnifiques (on a pas le droit d'y mettre un pied !), et qu'en second lieu, parce qu'il abrite la plus belle roseraie de la capitale.

Le Rosedal  se trouve à l'est du quartier de Palermo, pour ainsi dire au centre de l'unique "poumon vert" de la ville (en dehors de la Réserve Écologique !). Il est aussi voisin, entre autre, des Jardins Zoologique, Botanique et Japonais...

C'est en 1910 que nait l'idée d'une roseraie dans la tête du nouveau maire, Joaquín Anchorena. Il se tourne alors vers le Français Charles Thays (naturalisé argentin) qui est depuis 1891 Directeur des parcs de la ville. Ce dernier réalisera plus de 70 autres aménagement de parcs rien qu'à Buenos Aires !

C'est l'ingénieur Benito Carrasco, l'un de ses "disciples" qui se chargera de mener à bien le projet et El Rosedal est inauguré en 1914.

Quelques 80 ans plus tard, le parc ne ressemble plus à grand chose. On décide donc, en 1994, de le fermer afin d'entreprendre des travaux d'envergure. En 1996, El Rosedal, qui a enfin retrouvé son lustre, ouvre à nouveau ses grilles au public.

Il faudra patienter jusqu'en 2008 pour que les pergolas, le "Pont grec" et le Patio andalous retrouvent à leur tour une nouvelle  jeunesse.

El Rosedal est aujourd'hui redevenu le parfait écrin pour accueillir cette remarquable collection d'environ 18 000 rosiers dont  plusieurs centaines de variétés sont représentées...

rosedal_05b.JPG

Cocorico ;)

rosedal_06.jpg

rosedal_11.JPG

rosedal_12a.JPG

rosedal_12.JPG

rosedal_13.JPG

rosedal_14.JPG

rosedal_14a.JPG

Le "Pont grec"

rosedal_15.JPG

(El Rosedal, novembre 2013)

rosedal_15b.JPG

rosedal_16b.JPG

rosedal_16a.jpg

Le Patio Andalou, décoré d'azulejos, est un don de la ville de Séville ; il a été installé à Rosedal en 1929.

rosedal_22.JPG

Près des trois-quart du parc sont bordés d'un lac artificiel que se partagent les oies, les cygnes, les canards... et les pédalos.

16/11/2013

A Areco, les gauchos craignent l'eau !

san antonio de areco_02.JPG

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

san antonio de areco_01.JPG

san antonio de areco_03.jpg

Sur la place principale, autour du très joli parc, le bâtiment de la "banco ce la Nación", l'hôtel de ville et l'église Saint Antoine de Padoue.

 san antonio de areco_04.JPG

san antonio de areco_04a.JPG

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

san antonio de areco_05.JPG

Je ne vous cacherais pas que je l'ai encore un peu en travers de la gorge !

A l'occasion de la "Fiesta de la tradición", je me suis rendu le week-end dernier à San Antonio de Areco. Dans cette charmante petite ville, à deux heures de Buenos Aires, se déroule tous les ans depuis 1939 l'une des plus importantes manifestations "criolla" d'Argentine, ou des centaines de "gauchos" (et leurs chevaux) viennent nous faire partager leurs mœurs et leurs coutumes.

Les festivités sont étalées sur une dizaine de jours, avec en point d'orgue le dernier dimanche qui tombait cette année le 10 novembre.

Comme des centaines d'autres curieux (dont bien évidemment beaucoup de touristes), c'est depuis bien longtemps que j'avais réservé, transport, hôtel et tutti quanti.

Résultat des courses : redoutant des trombes d'eau, les organisateurs ont purement et simplement déprogrammé la totalité du dernier WE !

Tous les visiteurs (dont certains avaient inclus ce détour dans leur visite du pays) l'avaient dans le baba... alors qu'en fin de compte, il ne sera tombé que quelques gouttes de pluie dimanche en fin de journée...

Je peux comprendre que, mal informé par les services météo, on ait pu craindre le déluge, mais j'ai plus de mal à accepter que la municipalité n'ait pas, au cas où, prévu un plan B ; cela afin d'offrir une petite compensation (spectacles folkloriques de danse et de musique, quelques chevaux, que sais-je...) à tous ces pigeons venus remplir les hôtels de la ville ! 

Les (rares) commerçants ouverts ne savaient d'ailleurs que répondre à leur clients et se contentaient de prendre un air dépité.

Je viens d'aller sur le site officiel qui annonce fièrement la fameuse "fiesta" pour le dimanche 17 (demain, donc) sans même un mot sur la déprogrammation de la semaine dernière.

Manque de classe...

san antonio de areco_07.JPG

san antonio de areco_08.jpg

san antonio de areco_09.JPG

Ce qu'il y a d'assez extraordinaire à Areco, c'est l'unicité de l'architecture : les bâtiments à deux étages sont pratiquement inexistants dans la petite ville (les seuls éléments un peu haut restent les mâts d'antennes de télévision !).

Beaucoup de constructions datent de la seconde moitié du 19ème ; celles plus récentes, mais relativement sobres, ne gâchent pas vraiment cette jolie harmonie.

san antonio de areco_10.jpg

san antonio de areco_11.JPG

san antonio de areco_12.JPG

Le "Puente viejo (vieux)" est un peu le symbole d'Areco. Personellement, je ne lui trouve pas beaucoup de charme...

san antonio de areco_13.JPG

Ceux qui désiraient se rattraper après tant de désillusions pouvait toujours louer un cheval !

J'ai quant à moi opté pour un asado, avec en prime un peu de musique traditionnelle sur laquelle les clients ravis n'ont pas hésité (comme c'est souvent le cas en Argentine) à esquisser un petit pas de deux...

san antonio de areco_14.jpg

(San Antonio de Areco, novembre 2013)

02:26 Publié dans WE | Lien permanent | Commentaires (1)

13/11/2013

Le Chubut... et la petite ville de Gaiman

trelew_0.jpg

Fossile d’ammonite géante au musée paléontologique de Trelew

trelew_1.JPG

Des trois villes de cette "petite vallée fertile" du Rio Chubut, seule Gaiman (dont les photos suivent) possède un certain charme.

Rawson, en bord de mer, bien qu'elle soit la capitale de la province, n'a rien de vraiment sexy ; quand à Trelew, seul son musée paléontologique, petit mais bien fait, mérite le détour...

trelew_2.jpg

Oeuf fossilisé de dinosaure, devenu quartz et opale !

trelew_3.JPG

La Péninsule Valdès est située dans la Province de Chubut, en Patagonie.

Avec sa voisine méridionale, celle de de Santa Cruz, ces deux provinces réunies ont une superficie égale à celle de la France... mais avec seulement 1,3 habitants au km² (moins que l'Australie ou la Sibérie !).

C'est dire qu'il y a pas foule dans la région.

D'ailleurs, sur les 10 plus grandes villes du Chubut, seules trois dépassent les 50 000 habitants (quand quatre en ont moins de 10 000 !). La plus grande, Comodoro Rivadavia (qui vit de sa rente de pétrole et de gaz), est de la taille d'Amiens...

Les localités de Rawson, Trelew et Gaiman se sont en partie développées grâce à l'irrigation de cette vallée fertile d'environ 70km de long sur 7km de large, traversée par le Rio Chubut. Ce dernier trouve sa source dans la Cordillère des Andes, quelques 850 km plus à l'est....

Gaiman Chubut 01.JPG

L'église de Gaiman, sur la place principale du village

Gaiman Chubut 02.JPG

De nombreuses maisons en briques ont gardé leur charme "fin 19ème"

Gaiman Chubut 03.JPG

Gaiman Chubut 04.JPG

Ici et là, des "traces" de gaélique

Gaiman Chubut 05.JPG

Gaiman Chubut 07.JPG

Gaiman Chubut 06.JPG

Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont principalement attirés par les "casa de té", il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas réservées qu'au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

Gaiman Chubut 08.JPG

Gaiman Chubut 09.JPG

(Gaiman, octobre 2013)

Gaiman Chubut 10.JPG

Gaiman Chubut 11.JPG

Les rives ombragées du Rio Chubut, qui traverse la paisible petite bourgade.

Gaiman Chubut 12.JPG

Gaiman Chubut 13.JPG

Pas de doute : même les fenêtres ont le style "gallois" (pour ne pas dire "anglais", ce qui a le don de froisser par ici...)

Gaiman Chubut 14.JPG

Gaiman Chubut 16.jpg

Gaiman Chubut 15.JPG

Ce sont donc les "casa de té" qui font aujourd'hui la renommée de Gaiman, et attirent par centaines les touristes revenant d'une virée à Punta Tombo.

Une petite maison en briques, des rosiers posés sur une pelouse parfaitement entretenue, une salle-à manger pleine des meubles de grand-mère et quelques napperons brodés : le décor (assez kitsch, je l'avoue) est planté. 

Prenons alors le temps d'un (presque) authentique "five o'clock tea", en savourant le thé noir accompagné comme il se doit de scones et autre gourmandise d'origine galloise... (mais si, mais si, avec un peu d'imagination, ça peux le faire !)

Gaiman Chubut 17.JPG

Gaiman Chubut 18.jpg

Gaiman Chubut 19.jpg

(Gaiman, octobre 2013)

08/11/2013

Les baleines franches australes de Valdès

baleines franches valdes_00b.jpg

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_01.JPG

baleines franches valdes_03.jpg

On aperçoit ici un œil du baleineau ; c'est beaucoup plus difficile a observer chez les adultes qui dont une tête bien plus proéminente (d'un 1/4 à 1/3 de sa taille totale !).

baleines franches valdes_04.JPG

Les goélands, dont la population va croissante, sont de plus en plus nombreux à agresser les baleines, afin de prélever sur leur dos un peu de leur précieuse graisse.

Ces dernières, bien obligées de s'adapter à cette "évolution", s'arrangent donc pour respirer plus rapidement quand elle sortent de l'eau ; de même, elles dissimulent au mieux leur corps sous l'eau, ce qui fait que l'on n’aperçoit bien souvent que la queue et un bout de la tête !

Ces méthodes de protection font maintenant aussi partie de l'éducation qu'elles transmettent au baleineau.

baleines franches valdes_05.jpg

baleines franches valdes_06.JPG

Sur les plages autour de Doradillo, les baleines s'approchent au plus près de la plage ! On a en fait un peu de mal à vraiment comprendre comment cela est possible, vu la masse de l'animal !

baleines franches valdes_06b.png

Ci-dessus : aires de répartition de la baleine franche australe

Ci dessous : une représentation assez fidèle de l'animal...

baleines franches valdes_06a.jpg

Ce n'est pas un hasard si les touristes affluent en masse à Valdès durant le printemps (de septembre à novembre sous ces latitudes). C'est en effet la période idéale pour admirer le plus grand nombre d'espèce de mammifères marins, a commencer par la star d'entre tous : la baleine franche australe.

j'ai eu l’occasion d’approcher ces monstres d'assez près à au moins trois reprises : d'abord depuis les plages de Doradillo (à une vingtaine de kilomètres au nord de Puerto Madryn), puis deux fois lors de sorties en mer dans le "Golfo Nuevo".

Vous me direz que faire deux "sorties" en mer est un brin excessif, ce à quoi je vous répondrais que comme cela sera sans doute ma seule visite, je n'allais surtout pas me priver (de plus, la deuxième sortie était estampillée "au coucher du soleil") !

Côté photo, le résultat n'est pas renversant. L'animal étant ce qu'il est (14 à 18 mètres de long pour un poids de 60 à 80 tonnes) il est bien rare de pouvoir le shooter en entier, sauf bien sûr quand il daigne effectuer un grand saut hors de l'eau (ce qui est somme toute assez rare) !

Il faut ajouter qu'à cette masse impressionnante s'ajoute une forme plutôt étrange : la tête de l'animal, énorme, est recouverte de callosités particulièrement disgracieuses (on pense de prime abord à des coquillages accrochées à un rocher) ; de plus, on ne voit que très rarement ses yeux, situés très bas, quelques part au-dessus des nageoires pectorales !

Pour finir, la baleine nage dans un peu dans tous les sens, si bien qu'il faut un petit moment pour s'habituer à reconnaître le dessus de la tête, le dos ou le ventre, les nageoires ou la queue vue de profile ! si c'est une mère avec son baleineau, ça se complique encore un peu plus !

Mais ce ne sont pas, en ce genre d'occasion, les photos qui priment. Le vrai plaisir est de se retrouver côtoyant ces géants des mers,  (bien souvent une mère et son petit), de découvrir les gestes d'apprentissage et les voir également, terriblement curieux, s'approcher au plus près du bateau...

baleines franches valdes_07.JPG

baleines franches valdes_08.JPG

Le soufle de la baleine se fait par deux évents séparés, en peu en forme de "V"

baleines franches valdes_09.jpg

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_10.JPG

baleines franches valdes_11.JPG

Une mère et son petit...

baleines franches valdes_12.jpg

baleines franches valdes_13.JPG

baleines franches valdes_14.JPG

baleines franches valdes_15.JPG

Les "callosités" (que l'on trouve surtout sur la tête et autour des yeux) sont des organismes parasites (vers et crustacés) avec lesquels le cétacé doit composer dès son plus jeune âge.

Certains pensent que les grands sauts qu'ils effectuent hors de l'eau (et le puissant choc à la réception) sont une façon de freiner l’expansion de ces derniers...

baleines franches valdes_16.JPG

la baleine franche se nourrit essentiellement de zooplancton (petits animaux et autres crustacés, dont les krills), qui eux même se sont nourrit de phytoplancton.

 baleines franches valdes_17.JPG

baleines franches valdes_18.jpg

Une mère et son petit passent à quelque mètres du bateau...

baleines franches valdes_19.JPG

baleines franches valdes_20.jpg

baleines franches valdes_21.JPG

Les marins l'avait nommé "franche" parce qu’elle était lente, facile à approcher, ... puis à harponner !

De plus, une fois morte, elle flottait à la surface de l'eau, facilitant ainsi sa récupération.

Sa population , estimée aujourd'hui entre 7000 et 10000 individus, n'est plus en danger.

baleines franches valdes_23.JPG

La baleine franche australe s'installe dans le "Golfo Nuevo" entre les mois d'août et décembre afin de s'y reproduire, puis mettre au monde, l'année suivante, son petit.

Un peu comme pour les ours blancs, le mâle n'a ici qu'un rôle reproducteur : la femelle est seule lors de la mise au monde et seule aussi pour l'éducation du baleineau.

A la naissance, ce dernier pèse déjà plus d'une tonne ; il tétera jusqu'à 125 litres de lait maternel par jour (à 40% de matière grasse !).

Il quittera sa mère avant ses deux ans...

baleines franches valdes_24.JPG

baleines franches valdes_25.JPG

(Peninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_26.JPGUne nageoire pectorale de cétacé au coucher de soleil, , avec au fond la "proéminence" rocheuse qui a donné son nom au village de "Piramides"...

05/11/2013

Balade en Péninsule Valdès

peninsule valdes_01.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_02.JPG

peninsule valdes_03.JPG

peninsule valdes_04.JPG

Puerto Piramides est le seul village de la péninsule. Il n'a d'ailleurs de "puerto" que le nom, car on ne trouve ici aucun quai : les quatre ou cinq sociétés agréées pour transporter les touristes à la découverte des baleines franches dans le golf Nuevo mettent leurs bateaux à l'eau directement depuis la plage, grâce à des tracteurs adaptés.

Le village est plaisant et très au calme...

peninsule valdes_05.JPG

A moins de trois kilomètres de Puerto Piramides, on trouve une "loberia" (une colonie) de lions de mer à crinières qui squattent une crique à l'eau transparente...

peninsule valdes_06.JPG

peninsule valdes_07.JPG

On circule à l'intérieur de la péninsule sur de larges routes en "ripio" (cailloux et graviers compactés). Comptez environ 200 km de route pour effectuer le tour "classique".

peninsule valdes_08.JPG

peninsule valdes_09.JPG

Trois de ces pistes traversent l'intérieur de la péninsule (ainsi que d'immenses estancias) et une quatrième longe la côte Est, sur moins de 80 km ; avec interdiction d’accéder librement jusqu'aux plages.

Pour être clair, vous n'aurez donc en fait le droit de vous approcher des mammifères marins qu'autour de trois spots bien réglementés :  Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte.

C'est un peu dommage quand on sait que la circonférence de la péninsule est d'environ 400 km !

peninsule valdes_10.JPG

peninsule valdes_11.JPG

peninsule valdes_12.JPG

J'ai trouvé la plage de Punta Delgada la plus propice à l'observation des éléphants de mer, même si c'est également celle où les propriétaires vous demandent un droit de passage supplémentaire de 100 pesos, ou bien alors de déjeuner dans leur restaurant !

peninsule valdes_13.JPG

peninsule valdes_14.JPG

peninsule valdes_16.JPG

Depuis la route, on découvre au loin deux lacs en partie "salés".

peninsule valdes_15.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_17.JPG

peninsule valdes_18.JPG

peninsule valdes_19.JPG

Les guanacos font partie de la famille des camélidés, tout comme les vigognes que l'on trouve plus au nord du pays.

Aussi sauvages que leurs cousines, ils sont assez craintifs et difficiles à approcher.

peninsule valdes_20.JPG

peninsule valdes_21.JPG

peninsule valdes_23.JPG

Sur la côte Est, on peut s'arrêter découvrir la "pinguinera" de Punta Cantor.

Si le cadre est vraiment charmant, avec en fond le bleu de l'océan, l'expérience n'est en rien comparable avec celle de Punta Tombo et ses milliers de manchots de Magellan.

peninsule valdes_22.JPG

peninsule valdes_24.JPG

peninsule valdes_25.JPG

peninsule valdes_26.jpg

peninsule valdes_27.JPG

Je dois bien vous l'avouer : c'est bien là le seul tatou velu dont j'ai croisé la route à Valdès... et c'est à peine si j'ai eu le temps de lui tirer le portrait !

Cette espèce est uniquement présente en Patagonie argentine et chilienne.

peninsule valdes_28.JPG

peninsule valdes_29.JPG

peninsule valdes_30.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

peninsule valdes_31.jpg

peninsule valdes_32.JPG

peninsule valdes_33.JPG

Entre Punta Cantor et Punta Norte, la "Caleta Valdès" s'étire sur plus de 25 km. C'est une lagune littorale d'eau salée (de 200 à 300 mètres de largeur) séparée de l'océan par un cordon de sable.

peninsule valdes_35.JPG

peninsule valdes_34.JPG

peninsule valdes_36.JPG

peninsule valdes_37.JPG

Nous découvrons à Punta Norte nos derniers mammifères marins...

peninsule valdes_38.JPG

peninsule valdes_39.JPG

peninsule valdes_40.JPG

Le nandou de Darwin (ou choique) ne vit qu'en Amérique du Sud. C'est à n'en point douter un cousin (d'ailleurs assez éloigné) des émeus d'Australie ou des autruches d’Afrique.

Comme tous ces oiseaux coureurs ont en commun d'être incapables de voler, on les a regroupés sous une appellation spécifique, les ratites, dont font d'ailleurs aussi partie le casoar et le kiwi.

peninsule valdes_41.JPG

peninsule valdes_42.jpg

peninsule valdes_43.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/11/2013

Lions et éléphants de mer autour de la Péninsule Valdès

lions de mer peninsule valdes _00.JPG

(Octobre 2013)

lions de mer peninsule valdes _01.jpg

Les lions de mer affectionnent cette crique à marée basse ; quand la mer monte, ils s'en vont chercher d'autres espaces plus accueillants...

lions de mer peninsule valdes _03.JPG

Quelques cormorans de Magellan accrochés à la falaise...

lions de mer peninsule valdes _04.JPG

lions de mer peninsule valdes _05.JPG

lions de mer peninsule valdes _06.JPG

Un vieux lion mâle... et sa fameuse "crinière".

lions de mer peninsule valdes _07.JPG

lions de mer peninsule valdes _08.jpg

L'otarie (comme l'éléphant de mer) bêle, grogne ou rugit...

lions de mer peninsule valdes _09.JPG

Le mâle est toujours bien plus "volumineux" que la femelle...

lions de mer peninsule valdes _10.JPG

lions de mer peninsule valdes _11.jpg

lions de mer peninsule valdes _12.JPG

lions de mer peninsule valdes _13.JPG

(Octobre 2013)

lions de mer peninsule valdes _14.JPG

Mâles ou femelles, les couleurs des robes passent du beige clair au noir soutenu...

lions de mer peninsule valdes _15.JPG

lions de mer peninsule valdes _16.JPG

lions de mer peninsule valdes _17.JPG

On rencontre essentiellement sur les rivages de la Péninsule Valdès quatre espèces de mammifères marins, dont trois en très grand nombre : le lion et l'éléphant de mer, sujet de ce post, ainsi que la baleine franche australe ; l'orque est quant à lui (ou elle) beaucoup plus difficile à observer.

Le lion de mer, également appelé loup de mer ou otarie à crinière (en espagnol : lobo marino) et l'éléphant de mer (elefante marino ou mirounga), bien qu'ils soient "cousins", présentent néanmoins de grandes différences.

Ces deux familles font partie (avec une troisième à laquelle appartient le morse) du groupe des mammifères marins carnivores : les pinnipèdes.

Pour faire bref, on pourrait les différencier ainsi :

---

Le lion de mer = de la famille des otaries = peut atteindre 350 kilos = à des membres antérieurs bien développés (grâce auxquels il peut prendre appui, relever le torse et avancer) = à des oreilles visibles.


L'éléphant de mer = de la famille des phoques = peut peser plus de 3,5 tonnes = à des membres antérieurs atrophiés (il se traîne péniblement sur le sol) = le mâle possède un orifice nasal développé, un peu en forme de trompe (d'où "éléphant") = les oreilles, internes, sont invisibles.

---

Comme les femelles sont beaucoup plus petites que les mâles, chez ces deux espèces, il est parfois difficile de les différencier...

Vous trouverez au début de ce post des photos de lions de mer ; la deuxième série est consacrée aux éléphants de mer.

Si ces colonies de pinnipèdes sont très nombreuses autour de la péninsule Valdès (et plus généralement sur les rives patagonnes), rares sont celles accessibles au visiteur "lambda" : la plus grande parties des côtes est en effet privatisée et appartient à de vastes propriétés (ou "estancias").

Au point par exemple qu'à Punta Delgada, les propriétaires vous offrent le choix entre régler 100 pesos ou bien déjeuner dans "leur" restaurant, pour avoir ensuite le droit d’accéder à "leur" plage privative pour y découvrir "leur" éléphants de mer (alors que vous avez déjà payé un passe -de 130 pesos- à l’entrée de la réserve !).

Quelques audacieux pénètrent évidemment "illégalement" sur quelques plages privées pour aller observer au plus près les animaux, ce qui n'est sans doute pas, en définitive, la meilleure des solutions.

La majorité des visiteurs (avec ou sans guide, en voiture particulière ou en cars bondés) se contentant  des 5 ou 6 spots spécialement aménagés sur le parcours à leur intention.

Ces photos de lions de mer ont été prises à Punta Loma (à 15 km au sud de Puerto Madryn) et à Puerto Piramides ; celles des éléphants de mer à Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte (dans la Peninsule Valdès) ; le plus joli site étant celui de Punta Delgada,... le payant !

On approche rarement les animaux à moins de 50 ou 100 mètres, et le téléobjectif est évidemment plus que recommandé si l'on ne veut pas se contenter de photos de petites saucisses échouées sur la plage !

elephants mer valdes_00.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

elephants mer valdes_01.JPG

elephants mer valdes_03.JPG

(Octobre 2013)

elephants mer valdes_04.JPG

elephants mer valdes_06.JPG

elephants mer valdes_05.JPG

En plus du vent, il faut pouvoir s'imaginer le vacarmes incessant des rugissements (ou bêlement) de tout ces animaux...

elephants mer valdes_07.JPG

elephants mer valdes_08.JPG

(Octobre 2013)

elephants mer valdes_08a.JPG

elephants mer valdes_09.JPG

elephants mer valdes_10.JPG

elephants mer valdes_10a.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

elephants mer valdes_11.JPG

elephants mer valdes_12.JPG

Traces laissées après un long cheminement sur le sable...

elephants mer valdes_13.JPG

elephants mer valdes_14.JPG

elephants mer valdes_14a.JPG

elephants mer valdes_15.JPG

elephants mer valdes_16.JPG

Combat ou bien jeu ?

elephants mer valdes_17.JPG

(Péninsule Valdès, octobre 2013)