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24/11/2012

En route pour la Patagonie...

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Vous ne lirez pas de nouveaux posts pendant les 10 prochains jours pour la bonne raison que l'heure des congés a sonné ; l'occasion pour moi de sortir pour la première fois de Buenos aires où je suis arrivé il y a maintenant bientôt trois mois.

Oublié le boulot, la connexion WiFi et le brouhaha quotidien. : je m'en vais aller respirer l'air pur de Patagonie, et comme je ne fais pas les choses à moitié, j'ai décidé d'attaquer trés au sud, dans la région des glaciers, vers Calafate et El Chalten (le petit cercle en noir sur la carte!).

La Patagonie englobe tout le cône sud du continent américain, et se partage entre l'Argentine et le Chili ; entre ces deux pays s'étend la majestueuse Cordillière des Andes.

La limite nord, elle, serpente le long du cours du Rio Colorado.

Cette immense région, côté argentin,  représente plus d'un quart de la superficie du pays, pour seulement un dixième de sa population (c'est 20% plus grand que la France, avec seulement 4 millions d'habitants !).

La patagonie s'étend en longueur sur plus de 2000 km et présente des paysages pour le moins très contrastés : on trouve à l'est la Cordillière Andine et ses sommets enneigés et à l'ouest les rives de l'Océan Atlantique ; au nord c'est plutôt la pampa, alors que le sud nous offre ses lacs glaciaires et les étendues sauvages de la Terre de Feu...

Cette région est donc tellement vaste qu'il faut faire des choix si l'on veut bien en profiter : j'ai donc jeté mon dévolu, pour cette première fois, sur le Parc National des Glaciers, aux abords du Campo de Hielo Sur, la troisième plus grande calotte glacière du monde, après l'Antartique et le Groenland.

Si le beau temps est de la partie, je devrais donc vous rapporter quelques jolies photos....

Mon premier "asado" (viandes cuites à la parilla)

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(Buenos Aires, 23 novembre 2012)

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Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de vous montrer à quoi peut ressembler un asado, le pilier de la culture festivo-gastronomique argentine (car c'est aussi plus largement un "acte social" ancré dans la tradition).

Il est sans doute ce que l'on peut considérer ici comme le "plat national".

Celui-ci nous a été offert aujourd'hui au boulot pour fêter le départ en retraite d'une délicieuse personne...

J'ai bien dit "un" asado, car il y en a de multiples. Les mauvaises langues diront que ce n'est qu'un barbecue, ...mais quel barbecue !

Comptez environ 500 grammes de viande par personne, les saucisses n'étant en général que des amuse-bouche en prélude :)

On peut ajouter, au mieux, une sauce (le chumichurri fait maison est ce qui se fait de mieux), des poivrons et un peu de salade variée pour les rares convives rebutés par tant de viande.

Le dessert est bien souvent, lui aussi, facultatif...

C'est bien sûr la qualité de la fameuse viande argentine qui fait la différence, et je peux vous assurer que j'ai été scotché !

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Aux douteuses boissons du premier plan, les afficionados préfèrent généralement un bon cru argentin ! (j'ai évité de vous montrer les bouteilles vides !)

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21/11/2012

El Zapallito

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Zapallitos

Vous trouverez peut-être sur les marchés de Provence la Ronde de Nice, qui lui ressemble. En Italie aussi il existe quelques variétés de courges petites et toute aussi rondes. Mais celle-ci est bien d'ici ; elle n'est cultivé qu'en Argentine et dans l'Uruguay voisin...

Savez vous d'ailleurs que toutes les toutes les courges que l'on trouve aujourd'hui en Europe sont originaires d'Amérique du Sud !

En effet, il y a 500 ans, avant que l'Amérique ne soit découverte par Cristóbal, il n'y avait sur notre vieux continent ni haricot, ni tomate, ni maïs, ni pomme-de-terre (mais ça, vous le saviez déjà !) ; pas plus que de courges !

D'ailleurs, il ne poussait pas non plus à cette époque d'ananas, de manioc, d'arachide, de coton, de tabac, de cacao, d'hévea, d'avocat ou de piment, ni en Asie, ni en Afrique. Toutes ces cultures amérindiennes (et bien d'autres encore, la liste est longue) n'ont été introduites sur ces deux continents qu'entre le 16ème et le 18ème siècle !

Mais revenons à notre zapallito, puisque c'est de lui qu'il s'agit (zapallo désignant la "grosse" courge et zapallito étant le diminutif pour "petit" !). Comme j'ai maintenant reçu mon déménagement et que je n'ai plus de problèmes de casseroles, de planches et autre couteaux qui coupent, je peux tranquillement me mettre en quête des produits du marché.

Il n'y en a d'ailleurs malheureusement pas tant que ça par ici, et le rayon fruits et légumes d'un supermarché de Buenos Aires ressemble étrangement à celui d'une grande surface à Paris, le choix et la variété en moins...

logo_pn.jpgCar c'est là l'une des conséquences de la politique ultra-protectionniste de Cristina (la Présidente) : pratiquement rien n'est importé, et tout ce que l'on trouve sur les étals (ou presque), des pommes au kiwis en passant par les oranges, les bananes, et même le thé, le café, le chocolat, le riz ou l'huile d'olive, est "producto argentino" !

En étant (à peine) caricatural, on peux dire que ce qui ne pousse pas en Argentine ne se consomme pas en Argentine !

Le vin en est aussi un bon exemple : on ne peux trouver sur les présentoirs QUE des vins argentins ; pas l'ombre d'un petit bordeaux, d'un rioja ou autre chianti. Même les vins chiliens sont personae non gratae ! (si vous arriviez quand même à dégoter une bouteille d'un de ces crus étrangers dans un magasin -très très- spécialisé, il vous faudra alors débourser de 3 à 5 fois son prix "normal").

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Et le Champagne me direz vous ? Et bien il est argentin lui aussi et s'appelle ... Chandon. Ca ne s'invente pas ! (il est élaboré par la maison Moët Henessy (aujourd'hui LVMH), installée en Argentine depuis le début des années 60).

Mais rendons à César...  L'Argentine est aussi un grand pays du Vin et je ne manquerais pas de vous en parler un de ces jours...

Je m'égare et j'en oublie mes zapallitos ! Je les ai donc cuisiné très simplement avec un peu d'huile d'olive (d'Argentine, vous me suivez ?) et une pointe d'origan, et ils ont parfaitement accompagné une pièce de boeuf ( elle aussi argentine, mais là c'est cool !) peut-être un peu trop généreuse.

A moins de 10 euros du kilo, on se laisse malheureusement très facilement tenter...

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En accompagnement, la fameuse sauce Chimichurri dont je vous parlerais une prochaine fois...

18/11/2012

El Jardín Japonés de Buenos Aires

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Le pictogramme que j'ai placé sur chaque photo est censé signifier "jardin" en japonais. Cela bien sûr n'engage que moi ;)

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Je suis allé faire un tour au Jardin Japonais il y a une quinzaine, et pour être franc, si j'avais écrit ce post les jours qui ont suivi, j'aurais sûrement eu la dent un peu plus dure !

Car le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas été conquis. J'avais l'impression de me promener dans un jardin où, comme chez Disney, on avait pris soin de placer ça et là chacun des "codes" propres à ce type de réalisation : Le petit pont rouge, une passerelle en zigzag, deux arbres taillés, trois pierres dressées, un "salon de thé", une petite cascade, une fontaine en bambou et quelques carpes koï...

Malheureusement, ça ne le faisait pas ! Ça manquait d'authenticité, mais surtout de "zénitude"...

Faut dire qu'avec les deux avenues qui bordent le jardin (dont Libertador et ses 14 voies !), le calme qui sied à ce genre d'endroit n'était évidemment pas au rendez-vous. Et puis les quelques immeubles disgracieux que l'on aperçoit derrière la cime des arbres n'appellent pas vraiment, eux non plus, à la contemplation.

Je trouvais enfin que le jardin était trop "ouvert" et manquait de quelques bosquets et sentes plus "intimistes"...

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(Buenos Aires, novembre 2012)

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Passé ces critiques, voyons maintenant le bon côté des choses : Le jardin est géré par une association très active (la Fundación Cultural Argentino Japonesa) dont le but est de nous faire découvrir toute les facettes de la culture nippone.

Au programme, chaque semaine, de nombreux ateliers, expositions, démonstrations ou conférences sur des sujet aussi variés que la cuisine, l'origami, le sumo, la céramique, la musique traditionnelle, la peinture, et j'en passe...

Le tout pour moins de 3 euros ; ce serait dommage de s'en priver !

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Un couple de cormorans faisait son marché !

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On trouve également un restaurant (japonais, off course) qui paraît-il est très convenable... ainsi qu'une serre où les plus mordus pourront même s'offrir un bonzaï !

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PS : J'ai lu un peu partout (car trop de blogueurs ont tendance à répeter en boucle tout ce qu'ils trouvent sur la toile !) que ce jardin était le plus grand au monde en dehors du Japon : c'est tout simplement ridicule !

Avec un peu plus de 3 hectares, il est au mieux le plus grand d'Amérique du Sud, ce qui n'est déjà pas si mal ;)

15/11/2012

Le déménagement est enfin arrivé !

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(15 novembre 2012)

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Et voilà ! Pile-poil deux mois et demi après mon départ de Paris, mes cartons me sont enfin livrés à Buenos Aires !

Si de plus de plus en plus d'expats ne voyagent maintenant qu'avec une malle ou deux (parfois par choix, mais bien souvent à cause des coûts et des complications douanières), je fait partie quant à moi de ceux qui préfèrent vivre au quotidien entouré d'objets personnels, qui tous à leur manière me racontent une histoire.

Certains de ces "bibelots" ou de ces tableaux m'accompagnaient déjà lors de ma première "longue" expatriation ; c'était en Algérie, il y a bientôt vingt ans, c'est dire !

J'ai maintenant une petite idée de ce qui va m'occuper ce week-end...

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14/11/2012

La chambre d'amis (en full option) est momentanément indisponible !

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Un couple de tourterelles oreillardes (il y en a des milliers à Buenos Aires !) a élu domicile entre la clim et le mur de la chambre d'amis. La couvaison devrait durer 15 jours...

11/11/2012

Le nouveau billet de 100 Pesos à l'effigie d'Evita

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Bien que ce nouveau billet ait été présenté le 22 juillet dernier par Cristina Fernandez de Kirchner (Présidente depuis 2007) à veille de la commémoration du soixantième anniversaire de la disparition d'Eva Perón, c'est seulement cette semaine que j'ai enfin eu l'occasion d'en avoir un entre les mains.

Le choix de cette nouvelle coupure à bien sûr créé pas mal de polémiques, certains jugeant indigne sa valeur faciale de 100 pesos alors qu'Evita en aurait mérité 500 ! D'autres, beaucoup plus nombreux, estimant que la présidente cherche à récupèrer à son compte la grande popularité dont jouit encore l'ancienne Première Dame, morte d'un cancer à l'âge de 33 ans...

Fi de politique, il faut tout de même saluer que c'est la première fois qu'une femme apparaît sur un billet national, et qui plus est une personalité du 20ème siècle, ce qui va nous changer un peu ! En effet, la série actuellement en circulation, émise à partir du début des années 2000, est toute entière dédiée à la gloire de militaires nés au 18ème ou 19ème siècle et considérés comme "pères fondateurs" de la Nation. La plupart se sont également engagés en politique et trois d'entre eux ont d'ailleurs fini Président... 

Avoir été militaire au 19ème, dans une jeune république qui cherchait à chasser définitivement les espagnols et à mettre au pas (ou à éliminer, purement et simplement) les autochtones, ne garantit que très rarement une biographie vierge de tout dérapages !

Bon, je sais, si on s'accordait un "droit d'inventaire" du bref passage d'Eva au côté de son président de mari, on y trouverait sans doute aussi quelques "errements" et pas mal de populisme... Mais au regard du réel volontarisme dont elle a fait preuve pour améliorer la condition de vie des plus pauvres ainsi que pour faire avancer la cause féministe, le fléau pencherait à mon avis plutôt du bon côté...

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Le nouveau Billet de 100, recto et verso

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Pour ajouter encore de l'histoire à l'Histoire, ce nouveau billet est largement inspiré d'une coupure de 5 pesos, dessinée en 1955 (soit trois ans après la mort d'Evita) mais qui ne vit jamais le jour, son mari, Juan Perón se faisant chasser du pouvoir cette année là par un coup d'état militaire....

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Sans tomber dans l'arrogance "franchute", mais juste pour le clin d'oeil, notons que l'on doit le dessin de ce billet à l'atelier du franco-suisse Roger Pfund, celui-là même qui nous avait gratifié de la dernière série de billet en circulation en France dans les années 90, avant l'apparition de l'Euro ; souvenez-vous, c'étaient ces jolis billets hauts en couleurs qui représentaient Paul Cézanne, Gustave Eiffel, Pierre et Marie Curie ou bien encore le Petit Prince et Saint-Exupéry ! (Saint-Ex qui a d'ailleurs vécu à Buenos Aires, de 1929 à 1930...)


Billets actuellement en circulation en Argentine :

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Bartolomé Mitre, né en 1821, sixième Président de la Nation

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José de San Martin, né en 1778, Général et l'un des fondateurs de la République

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Manuel Belgrano, né en 1770, leader de l'Indépendance, et créateur du drapeau argentin

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Juan Manuel de Rosas, né en 1793, Gouverneur de la Province de Buenos Aires

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Domingo Sarmiento, né en 1811, septième Président de la Nation

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Julio Roca, né en 1843, neuvième Président de la Nation

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Autre (et dernier !) clin d'oeil "franco-français" : ce nouveau billet de 100 pesos (soit environ 17 euros) est signé par l'ancien Ministre des Finances et actuel Vice-président de la Nation et Président du Sénat, Amado Boudou, dont la famille est originaire d'un petit village de ... l'Aveyron !

En effet, c'est en 1903 que l'arrière-grand-père d'Amado Boudou, un certain Frédéric, quitte Durenque (une petite localité de l'arrondissement de Rodez, qui compte aujourd'hui moins de 600 habitants) avec ses sept enfants.

Il a décidé, à 50 ans, d'aller tenter sa chance à Pigüe, ici en Argentine, où une quarantaine de familles rouerguates sont déjà installés depuis une vingtaine d'années.

En 1919, Frédéric Boudou est à la tête de plus de 7000 hectares de terres dans la pampa, alors qu'il en avait seulement 25 en Aveyron !

Dans la ville de Pigüe, qui compte aujourd'hui près de 15000 habitants, nombre des descendants de ces colons Français de la fin du 19ème siècle continuent à parler l'Occitan, ou tout au moins le comprennent...

(Petit article de La Dépèche.fr)

08/11/2012

10 minutes chrono !

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Eh oui ! J'ai la chance de faire partie de ce nombre (vraiment) infime de Porteños qui ont le privilège de se rendre à pied au travail le matin.

Et de plus, dans mon cas, c'est à peine en 10 minutes chrono.

Bon ! je sais, vous me direz qu'il y en a qui ont encore plus de veine que moi ... car ils n'ont même pas besoin d'aller travailler !

Je tenais à vous faire partager ce bref parcours, car il sera mon quotidien pendant au moins trois ans. Le soir, je varie quelque peu le chemin du retour, en fonction par exemple des courses à faire pour remplir le frigidaire...

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Après un petit café pris sur le balcon (d'où je profite en ce moment des merveilleux jacarandas en fleur), je me prépare à aller au travail !

A peine sorti de mon immeuble, j'ai déjà en ligne de mire, au bout de la rue (à moins de 300m), le Palais Ortiz, qui abrite l'Ambassade de France. Juste avant, sur une petite place, trône un monument à la gloire de Carlos Pellegrini, Président de la Nation Argentine à la fin du 19ème siècle.

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Là, c'est l'entrée principale de l'Ambassade de France.

Au fond, on aperçoit (à environ 1,4 km), l'Obélisque.

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Je longe donc l'Ambassade de France, côté sud ; en face se trouve un joli petit square...

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La seule "épreuve" de la matinée consistera pour moi à traverser l'Avenida 9 de Julio ! Une épreuve plutôt facile, car les feux (les semáforos) fonctionnent très bien...et sont surtout respectés !

Les voitures, déjà nombreuses, se dirigent vers le centre ville ; dans l'autre sens, c'est plutôt désert !

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Je m'engage alors dans la très calme et ombragée Calle Arroyo.

A ma droite une placette dédiée aux victimes (29 tués et 259 blessés) d'un attentat dirigé en mars 1992 contre l'ambassade d'Israël. Le bâtiment, aujourd'hui rasé, a laissé place à quelques arbres et à ce lieu de mémoire...

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Le Sofitel (cocorico !) est cerné par les dizaines de galeries d'art ou d'antiquaires que l'on trouve dans cette rue. A cette heure, tout les rideaux sont bien sûr encore baissés...

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Avant de rencontrer, sur quelques mètres, la Calle Esmeralda, une petite fontaine "offerte" par le Sofitel...

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Je suis presque arrivé ! Il ne me reste plus qu'à descendre Juncal sur 100 mètres et de tourner à droite...

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Un bel exemple, sur Juncal, de l'architecture de la fin du 19ème.

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Me voici enfin sur Basavilbaso. Je travaille un peu plus haut, sur le trottoir de gauche, dans l'immeuble blanc pavoisé !

J'aurais mis à peine 10 minutes pour parcourir les 970 mètres (merci Google Earth !) qui me sépare de la maison... C'est cool, non !!!

04/11/2012

Dans les allées du Cimetière de Recoleta...

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Des anges passent, d'autres se reposent...

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(Buenos Aires, octobre 2012)

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L'Eglise Notre-Dame du Pilar, construite en 1732

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En 1715, en lieu et place de l'actuel cimetière, se trouvaient ici le couvent des moines franciscains de l'ordre des Recollets. De leur passage il ne reste plus aujourd'hui que la belle église Notre-Dame du Pilar (construite en 1732) ainsi que le nom d'usage que prendra naturellement le quartier, puis à son tour le cimetière, quand il sera édifié, à partir de 1822, sur les terres reprises à l'Eglise.

La Recoleta restera pendant cinquante ans l'unique lieu d'inhumation de Buenos aires. En 1871, face à la terrible épidémie de fièvre jaune, la municipalité (par peur, mais également par manque de place) s'empressa de construire un nouveau cimetière, celui de Chacarita, six kilomètres plus à l'Ouest...

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Ca fait drôle la première fois, ... après on s'habitue !

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(Buenos Aires, octobre 2012)

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Les plans du cimetière de Recoleta furent dessinés par le Français Prosper Catelin

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A Recoleta, nombres de cercueils sont présentés tels quels sur les étagères des chapelles...

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"Reposez en paix", un dernier message avant d'entrer... définitivement !

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On compare bien souvent le Cimetière de Recoleta avec celui du Père-Lachaise de Paris. Je vous accorde qu'ils ont bien, en effet, des points communs, à commencer par la présence de nombreuses tombes, ce qui est bien le moins dans un endroit pareil ! Il y ensuite qu'il est situé en plein centre ville, qu'il est bondé de "nationaux" célèbres, et que son architecture nous raconte avec panache (et force détails) tous les styles en vigueur au 19ème siècle et au début du 20ème.

Pour les comparaisons, ça s'arrête là...

Car pour commencer, il est plutôt petit : il tient dans un quadrilatère d'environ 220m de côté, soit moins de 5 hectares. Le Père-Lachaise, avec ses 44 hectares, est donc pratiquement 10 fois plus grand !

Ensuite, il manque cruellement de "verdure" : on y trouve une cinquantaine d'arbres à tout casser, contre 5300 recensés au Père-Lachaise ; c'est donc là cent fois moins ! Ce qui explique sans doute d'ailleurs pourquoi j'ai  moyennement apprécié, dès les premières minutes, d'y flâner, ressentant ici la même impression d'étouffement que dans certains quartiers du centre ville. Cette impression étant confortée par le plan au carré du cimetière, mais surtout par ces caveaux joints les uns aux autres et d'une hauteur parfois trois fois plus importante que la largeur des allées...

Il y a enfin qu'il est peuplé d'inconnus. Non là je plaisante bien sûr ! Des d'inconnus pour un touriste étranger de passage s'entend ! A déambuler entre les tombes, j'ai une fois encore l'impression de me retrouver en ville : je découvre enfin que derrière tous les noms de rues que je quadrille depuis maintenant deux mois se cache un homme public, et bien souvent un politique ou un militaire ! Tous les anciens Présidents de la Nation Argentine semblent s'y être donner rendez-vous, sauf le dernier (le mari de notre Christina nationale, qui repose lui dans sa ville natale de Rio Gallegos en Patagonie) !

Il n'y a en fait à Recoleta qu'une sépulture de rang "international" : celle d'Eva Peron (Evita !). C'est la seule à attirer la totalité des touristes qui passent sous le portique d'entrée, et qui sont généralement plutôt déçus, quand ils parviennent enfin à dénicher le caveau, de découvrir que ce dernier est familial et somme toute assez banal !

L'unique signalétique qui existe nous indique le chemin qui mène au mausolée dressé à l'intention du septième Président de la Nation, Domingo Sarmiento (1811-1888). Il n'en mérite peux être pas tant, à lire en quels délicieux termes il évoquait, par exemple, ses chers indigénes:

« Parviendrons-nous à exterminer les Indiens ? J’éprouve pour les sauvages d’Amérique une invincible répugnance, sans pouvoir y remédier. Cette canaille n’est autre chose que quelques Indiens répugnants que je donnerais l’ordre de pendre s’ils réapparaissaient aujourd’hui. Lautaro et Caupolicán sont des Indiens pouilleux, car ils le sont tous. Incapables de progrès, leur extermination est providentielle et utile, sublime et grande. Il y a lieu de les exterminer, sans pardonner même au petit, lequel possède déjà la haine instinctive contre l’homme civilisé. »

Un ange, vous dis-je...

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L'entrée du caveau de la famille Duarte, où repose Evita

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On trouve parfois des "choses" très éloignées de l'académisme ambiant !

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Le Mausolée du Président Domingo Sarmiento

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Une "gothique" avant l'heure...

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En prenant un peu de hauteur...

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(Buenos Aires, octobre 2012)

01/11/2012

Le Musée des Beaux Arts

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On devine sur cette photo (à gauche, en ocre) le Musée National des Beaux Arts de Buenos Aires, juste derrière l'extension (le bâtiment gris d'un étage) qui abrite, elle, les expositions temporaires.

De l'autre côté de l'Avenue Libertador se trouve la Faculté de Droit (dont on aperçoit les marches) ainsi que la grande sculpture de La Flor Généralis.

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Le Musée est installé depuis le début des années 30 dans un édifice destiné à l'origine au pompage des eaux du Rio de la Plata...

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Sur les pelouses, aux abords du Musée,

on trouve ce magnifique Centaure d'Antoine Bourdelle...


A Buenos Aires, on pourrait dire aussi  : Entrer comme dans un musée !

Dimanche dernier, je me suis rendu en voisin à celui des Beaux Arts de Buenos Aires (Museo de Bellas Artes), qui se trouve à moins de dix minutes de marche à pied de mon appartement, dans le quartier de Recoleta.

Le Musée est gratuit tous les jours de l'année, et à part de se retrouver devant une foule trop importante (auquel cas l'accès devient  limité), vous pouvez juste entrer comme un promeneur qui passait par là,  les mains dans les poches.... et l'oeil affuté !

A peine à l'intérieur, ce sont des centaines d'oeuvres qui vous tendent les bras dans les salles du rez-de-chaussée. On y trouve bien sûr les "classiques" (Rembrandt, Rubens, Velazquez, Goya et autres Tiepolo) mais aussi des dizaines d'artistes Argentins ou Sud-Américains peu connus en Europe.

Les peintres Européens du 19ème et du début du 20ème siècles sont eux aussi très bien représentés : Rodin, Manet, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley, Van Gogh, Gauguin, Degas, Courbet, Léger en passant par Miro, Chagall, Van Dongen ou Picasso, il y en a vraiment pour tous les goûts...


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Ce Saint Jean l'Evangéliste d'El Greco, peint en 1604, est prêté par le Prado de Madrid


En ce moment, en guest star, on peut découvrir deux toiles de l'inimitable "Espagnol" El Greco, ainsi qu'une exposition "Le Caravage et ses successeurs", avec comme pièce majeure cette tête de Méduse, marouflée sur un écu de parade en bois, et peinte par l'artiste Lombard en 1598...


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"Méduse", Le Caravage, 1598 ; prêt de la Galerie des Offices de Florence


Ça et là, au gré des salles, on trouve également du mobilier de style, des porcelaines et autres vitrines de "curiosités" (comme par exemple des peignes "flamenco" en écailles !)

Un seul bémol peut-être, c'est qu'aucune lumière naturelle ne pénètre au rez-de-chaussée et que l'éclairage artificiel est parfois assez inégal...

D'après Wikipedia, le patrimoine du MNBA atteindrait 12700 oeuvres, dont moins de 1000 seraient exposées. Le Musée a d'ailleurs ouvert depuis 2004 une "antenne" à Neuquén, dans le centre du pays.

Comme dans de nombreux musées, je me suis aussi retrouvé face à des salles fermées ou en rénovation (en l'occurence tout le premier étage !), ce qui me donne un bon prétexte à vite y revenir...


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(Musée des Beaux Arts, Buenos Aires, Octobre 2012)