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07/03/2014

Un road trip, de Tucuman à Mendoza

Déjà 18 mois sont passés depuis que j'ai foulé pour la première fois le sol argentin. J'ai depuis fait la plupart des visites touristiques "classiques" : Le Perito Moreno et El Chalten, les Chutes d'Iguazú, Le Nord-Ouest argentin (NOA) (de La Quiaca à Cafayate), et pour finir la Péninsule Valdés...

(Les découvertes d'Ushuaïa et de l’Antarctique sont, elles, déjà programmées pour février 2015 !)

argentine_2aa.jpgLe voyage que j'entreprends demain est cette fois bien différent : j'ai en effet choisi de suivre (peu ou prou) la fameuse "Route 40", afin de rallier, seul et en voiture de tourisme, les villes de San Miguel de Tucumán et Mendoza.

Si le trajet à vol d'oiseau est d'un peu moins de 800 km, c'est au moins le double et plus certainement le triple que je m'apprête à parcourir dans les 10 prochains jours ; tout dépendra évidemment du chemin emprunté (côtes improbables, pistes ou déserts rocheux) et bien sûr de la clémence du ciel !

Ce n'est pas moins de six provinces que je vais donc en partie traverser (Tucuman, Catamarca, La Rioja, San Juan, San Luis et Mendoza) sans avoir préalablement décidé précisément ni ce que je visiterai ni où je dormirai !

Un vrai road trip à l'ancienne, quoi !

Rendez-vous donc dans une dizaine de jours :)

04/03/2014

La Basilique Notre-Dame de Luján

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(Luján, février 2014)

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La "Virgen de Luján", sur la croix de fer qui surmonte la flèche gauche de la basilique, veille à 106 mètres au-dessus de la ville.

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(Luján, février 2014)

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Pour aller à Luján (prononcer "lourrán"), qui se trouve à 70km à l'ouest de la capitale, il faut compter environ deux heures en bus (le 57) depuis la Plaza Italia ; la ville de 80 000 habitants est aussi la capitale du "partido" (arrondissement) éponyme, l'un des 135 composant la "Province de Buenos Aires".

Du temps de la Vice-royauté, Luján était une étape importante du "Camino Réal", cette route "royale" qui menait  de Buenos Aires jusqu'aux plateaux du Haut-Pérou (l'actuelle Bolivie) ; la ville possède donc à ce titre un assez riche passé que l'on peut d'ailleurs découvrir au musée historique situé dans l'ancien cabildo (et qui est aussi en passant le plus important d'Argentine).

Cependant, c'est bien à sa fameuse basilique que Luján doit depuis plus d'un siècle son incroyable renommée, qui fait se déplacer chaque année les fidèles par centaines de milliers. Il faut dire que le sanctuaire abrite la très vénérée Vierge de Luján, sainte patronne de l’Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay !

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Le Cabildo (1772) et la Maison du Vice-roi (1803) abritent le musée historique de Luján.

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(Luján, février 2014)

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La construction de l'église, de style néogothique, a commencé en 1889 et ne s'est achevé qu'en 1935. Son architecte principal, Uldèric Courtois, était Français, et de nombreux éléments du sanctuaire ont également été acheminés depuis la France, comme par exemple la rosace centrale large de 10 mètres, les vitraux (de Gustave Pierre Dagrand à Bordeaux), l'orgue du facteur Cavaillé-Coll, les calices en émail et argent, jusqu'à la petite couronne en or de la Vierge...

L'imposant édifice mesure 104 mètres de longueur et 68,5 mètres de large au niveau du transept. Les croix de fer qui surmontent les deux flèches culminent à 106 mètres au dessus de la ville. Une longue et large avenue bordée de boutiques précède l'édifice et en renforce la solennité. Le portique central de la basilique est dédié à l'Argentine, celui de l'ouest à l'Uruguay et celui de l'est au Paraguay.

Si ce n'est en 1930 que la petite statuette en terre cuite provenant du brésil est déclarée patronne des trois pays, cela fait déjà déjà 300 ans que la Vierge est vénérée (le miracle - ou la légende, selon le point de vue - qui accompagne l'histoire de l'icône s'est déroulé en 1630 !) ; elle a donc connu bien d'autres sanctuaires (parfois très modestes) avant d'être finalement placée au centre du maître-autel de la basilique.

Pour la petite histoire, notez que l'on déclara également la Vierge de Luján patronne des routes en 1944, de la Police fédérale en en 1946 et des chemins de fer en 1948 ! Une autre époque...

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(Luján, février 2014)

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Nuestra Señora de Luján

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 Les vitraux de la Maison Dagrand à Bordeaux, et la grande rosace centrale réalisée elle aussi en France.

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(Luján, février 2014)

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La crypte de la basilique abrite des représentations de vierges mariales venant du monde entier. La France est représentée (en partie) par celles de Lourdes et du Puy.

On y présente également le "trésor", dont la petite couronne en or (l'originale) de la Vierge.

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Des dizaines de boutiques de souvenirs (très) kitsch occupent les galeries latérales qui mènent au sanctuaire.

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(Luján, février 2014)

11/01/2014

L'Exode Jujeño

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(San Salvador de Jujuy, 23 août 2013)

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(San Salvador de Jujuy, 23 août 2013)

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Dans la petite série de posts relatant mon voyage dans le nord-ouest argentin (NOA) en août dernier, j'avais décidé de passer sous silence mon dernier jour de voyage, celui qui me conduisit de la Quebrada de Humahuaca à San Salvador de Jujuy, d'où je devais reprendre l'avion.

Deux raisons à cela : d'abord la météo, avec un ciel bas, lourd et chargé, sans un coin de ciel bleu (comme je ne les aime décidément pas), tout à l'opposé des dix jours précédents qui avaient été exceptionnels ; ensuite les espoirs que je mettais dans ma prochaine escapade à San Antonio de Areco, pour y découvrir une des facettes "gaucho" de l'Argentine.

Areco fut une vraie déception, et il n'est sans doute pas trop tard aujourd'hui pour vous proposer quelques photos de ce fameux 23 août 2013.

Cette date est sans doute la plus importante du calendrier jujeño ; durant la semaine qui précède, toutes les villes et tous les villages organisent des festivités qui célèbrent le fameux exode de 1812 : des défilés de chars et en costumes traditionnels (comme j'ai pu le découvrir à Abra Pampa) ou encore la reconstitution de villages miniatures auxquels on mets le feu avant "le grand départ" (comme ici à Santa Catalina).

Le 23 août à Jujuy, c'est un peu la cerise sur le gâteau : plusieurs milliers de cavaliers convergent vers la capitale de la province pour venir y affirmer leur histoire, leurs racines, et avant tout porter haut et fort les couleurs de leur village.

Ce fameux exode de 1812 fut mené par le Général Belgrano, héros national et accessoirement "inventeur" du drapeau argentin.

A la tête des troupes indépendantistes, il dut faire face à l'armée loyaliste qui arrivait par le nord (à la frontière de l'actuelle Bolivie). En sous-nombre, il fit le choix radical d'une politique de la terre brulée : la population (avec ou sans son consentement évidemment !) fut prié de plier bagage, emportant l'essentiel avant de tout brûler, maisons, récoltes, etc...

Ce choix douloureux s'avéra payant, et les indépendantistes reprirent la main dans la région.

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(San Salvador de Jujuy, 23 août 2013)

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(San Salvador de Jujuy, 23 août 2013)

28/12/2013

La Quebrada de Las Conchas

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(Quebrada de Las Conchas, octobre 2013)

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Plusieurs "haltes", auxquels on a trouvé un nom en fonction des formes de la roche, sont aménagés pour les visiteurs... tout compte fait pas si nombreux que ça !

Ci-dessus "l'Obelisco", et ci-dessous "Los Castillos" (les châteaux)...

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C'est sans doute quelque part par ici, le 10 janvier prochain (dans l'étape entre San Miguel de Tucumán et Salta) que débouleront en vrombissant les mécaniques de centaines de concurrents du Paris-Dakar 2014, dont Rosario accueille cette année le départ. (voir le parcours).

La Quebrada de Las Conchas (ici sur la carte), et ses somptueux paysages, est l'attraction phare de tout ceux qui choisissent de parcourir les routes (surtout des pistes, en fait !) dans le voisinage de la fameuse boucle "Salta-Cachi-Cafayate-Salta".

Elle offre sur une cinquantaine de kilomètres, dès la sortie de la paisible Cafayate (en direction de Salta), une suite de vallées (Las Conchas n'est que l'une d'entre elles) dont les couleurs et les formes vous éblouiront à chaque instant.

Toutes ces photos ont été prises en fin d'après-midi (entre 16h et 19h), et je peux vous assurer que le jour suivant, au départ de Cafayate, le paysage que j'ai découvert au zénith (autour de 11h-13h) avait perdu beaucoup de cette incroyable magie ! A vous donc de voir...

Avec ce dernier post d'une année bien chargée se termine ce petit périple dans le Noroeste argentino (NOA), dont vous aurez,  je l'espère, pu apprécier une partie des multiples facettes.

En ce début 2014, le boulot (eh oui, je travaille aussi :) va me laisser à priori un peu moins d'occasions de poursuivre cette passionnante découverte de l'Argentine ; mais n'ayez crainte, vous entendrez bien vite parler de moi...


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Le Rio de Las Conchas (Concha signifie à la fois coquille, carapace ou écaille)

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"Las Ventanas" (les fenêtres)

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L'impressionnante "Gorge du Diable" (encore une !).

On aperçoit mon pote Stéphane au centre de l'image...

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(Quebrada de Las Conchas, octobre 2013)

23/12/2013

Les Ruines de Quilmes

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(Quilmes, octobre 2013)

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En parcourant les 5km qui mènent de la Ruta 40 jusqu'au site archéologique, on devine petit à petit la partie de la cité qui part à l'assaut de l'Alto del Rey.

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Autant vous l'avouer de suite, la visite de des ruines de l'ancienne cité des Quilmes ne m'a pas laissé pas un souvenir impérissable. Malgré tout, comme c'est en Argentine le seul vestige de cette taille datant de l'époque "précolombienne", il faut savoir s'en contenter...

Sans rentrer dans une polémique "culture" contre "civilisation", disons simplement que si le cône sud du continents fut habité depuis des millénaires par de nombreuses peuplades (Mapuches, Tehuelches, Guaranís et autre Diaguitas ...), aucune d'entre elles n'est parvenue à s’élever au rang de "civilisation", qui se caractérise un ensemble unifié, articulé autour de dispositifs techniques (comme les villes et les routes par exemple), juridiques ou culturels, et généralement gouverné par un état central.

Les principales civilisations sud-américaines furent celles de Caral, Tihuanaku, Chavin ; celles aussi des Nazcas, des Paracas, des Huaris et des Chimús... ; Les Incas arrivent chronologiquement en dernière position : leur immense empire s'étendait, à l'arrivée des conquistadors, de l’Équateur jusqu'au nord de l'Argentine...

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(Quilmes, octobre 2013)

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Mais revenons à nos Quilmes, une peuplade Diaguitas (ils en partageaient la langue), probablement venu du Chili voisin vers le 9ème siècle. Après s'être fait une place parmi les autres peuples de ces vallées calchaquies, ils arriveront à tenir tête d'abord à l'avancée inca, puis à celle des Espagnols au 16ème siècle.

En 1667, après semble-t-il 130 années d'une farouche résistance, la cité tombe aux mains des colonisateurs ; elle est rasée et les 2600 (?) survivants sont déportés (à pied) jusqu'aux rives du Rio de La Plata, à plus de 1300 kilomètres de là ; on estime aujourd'hui à seulement 400 le nombre de rescapés qui survécurent à cette marche inhumaine...

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Le site fut "redécouvert" à la fin du 19ème siècle, et les premières restaurations commencèrent à la fin des années 70.

Quilmes et les terres qui l'entourent sont depuis des années au centre de revendications indigènes qui dénoncent leur spoliation pure et simple et souhaitent récupérer leur bien. Au milieu de cet imbroglio juridique, les restaurations semblent avoir été effectuées un peu à la va-vite, plus dans un but touristique (avec des retombées sonnantes et trébuchantes) que dans une démarche éminemment scientifique. 

Seule une partie des trente hectares de la ville est aujourd’hui dégagée. La reconstitution des soubassements nous offre un étonnant "plan au sol" de la cité, même s'il est assez difficile de s'imaginer à quoi elle pouvait vraiment ressembler : les ressources pédagogiques (musée, dépliants, guides certifiés, etc...) et les recherches sont malheureusement réduites aujourd'hui à peau de chagrin...

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Du bois de cactus, comme celui qui devait probablement servir à recouvrir les habitations...

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(Quilmes, octobre 2013)

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De part et d'autre de la cité, deux miradors sont positionnés sur des éperons rocheux. Ils offrent une vue imprenable à des kilomètres à la ronde : les Quilmes avait largement le temps de voir arriver leurs ennemis, puis de se réfugier dans les parties hautes de la ville... 

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Quand on prononce le mot "Quilmes" en Argentine, on pense bien sûr avant tout à la bière nationale. Cette dernière doit son nom à la ville où elle fut elle fut brassée pour la première fois en 1888.

La Quilmes, au même titre que la Budweiser, la Leffe, la Corona ou la Hoegaarden fait partie aujourd'hui du premier groupe brassicole du monde : Anheuser-Busch InBev.

Mais quel est donc le rapport avec nos indiens ? Eh bien la bière Quilmes est encore aujourd'hui brassée à Quilmes (à 20 km au sud de Buenos Aires), ville dans laquelle furent déportés au 17ème siècle les derniers indiens survivants du peuple... Quilmes !

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A de nombreux endroit du site, on trouve ces mortiers qui servaient à l'ensemble de la communauté.

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16/12/2013

Cafayate

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La vue depuis l'hôtel Killa, par ailleurs très recommandable...

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(Cafayate, octobre 2013)

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Cafayate semble perdue dans la vallée, large ici d'une petite dizaine de kilomètres ; seules les deux flèches de son église émergent des vignes...

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Cafayate (prononcer "cafachaté") est une très jolie petite bourgade du sud de la province de Salta, presque à la frontière avec celle de Tucumán. Située à 1683 mètres d'altitude et peuplée d'environ 12 000 Cafayateños, c'est l'une des villes du nord de l'Argentine les plus réputées pour son vignoble ; entre autres cépages pousse ici le fameux "torrontès" qui donne ce vin blanc et sec reconnaissable entre tous.

Quand on découvre le circuit classique des "vallées calchaquies", Cafayate est à la fois une halte obligatoire, mais tellement recommandée !

On trouve ici quelques musées, dont bien entendu celui de "la vigne et du vin", ainsi que la sympathique église Notre-Dame du Rosaire (datant de 1885) qui a, comme semble-t-il seulement trois autres édifices religieux de tout le continent sud-américain, la particularité de posséder cinq nefs !

La quiétude de la cité invite à la détente, et c'est avec une saine paresse que l'on s'attardera à l'une des terrasses de la place centrale... après avoir bien entendu visité une (ou deux) bodega...

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(Cafayate, octobre 2013)

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Un bien étrange atelier d'artiste...

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Partout des vignes, et encore des vignes...

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(Cafayate, octobre 2013)

30/11/2013

De Cachi à Cafayate

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(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

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Cette seconde journée de voyage nous mène de Cachi à Cafayate (prononcer "cafachaté"), soit environ 160 km de piste. Vu l'état de la fameuse "Ruta 40" sur ce tronçon, son étroitesse parfois et les petits hameaux à traverser, notre vitesse de croisière se situera quelque part entre 30 et 40 km à l'heure ; une vitesse somme toute idéale pour profiter du paysage !

Sans compter les arrêts photo et les petites balades, cette étape nous prendra une bonne demie journée...

Sur une majeure partie du trajet la route longe le Rio Calchaquí et ses enclaves fertiles. Quelquefois, on perd de vue le lit de la rivière pour alors s'engager dans de petites vallées (quebradas) arides dont la plus réputée est celle de "Las Flechas".

Nous nous arrêterons également, pour notre plus grand plaisir, dans de nombreux petits villages aux quelques centaines d'âmes, généralement en retrait de la route principale, et dont l’intérêt majeur reside bien souvent en leur église...

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Le Rio Calchaquí

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(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

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Le village de Seclantas

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Ici et là, on découvre les premières vignes. L’altitude se situe entre 2000 et 3000 mètres.

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Si l'on rencontre dans la région de nombreuses espèces d'oiseaux, les mammifères sauvages se font, quant à eux, plutôt rares : au cours de ce petit périple de quatre jours, le seul que nous apercevrons sera un petit renard gris traversant la route devant la voiture !

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L'église San Pedro de Nolasco à Molinos. Comme bien souvent dans le nord-ouest argentin, son toit est en grande partie constitué de bois de cactus...

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Les cactus "candélabres" (cardones) que nous croisons par milliers sur le chemin ont en général de petites fleurs dont la couleur varie du jaune au blanc. Ce fut donc réellement une surprise de découvrir dans un village , sur le bord de la route ces fleurs impressionnantes, probablement d'une autre espèce.

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L'église d'Angastaco.

C'est à partir du village que commence la fameuse Quebrada de Las Flechas, dont la structure géologique est facilement reconnaissable. Sur une petite vingtaine de kilomètres, la piste se faufile à travers les strates pliées et fracturées dont les formes en pointe de flèche ont donné son nom à la vallée.   

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(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

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Quebrada de Las Flechas

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En sortant de la quebrada, nous retrouvons le Rio Calchaqui dont nous n'hésitons pas à aller prendre la température...

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Les vignes deviennent de plus en plus présentes aux abords de Cafayate, qui est en quelque sorte la capitale de la région viticole qui l'entoure et où la production est la plus élevée du nord du pays.

C'est ici, à plus de 1600 mètres d'altitude, que s’épanouit le fameux "torrontès", un cépage blanc aux origines incertaines (muscat d'Alexandrie + mission ?), mais qu'on ne trouve qu'en Argentine...

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(De Cachi à Cafayate, octobre 2013)

27/11/2013

Cachi, perle des vallées calchaquies

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(Église de Cachi, octobre 2013)

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Si le village est situé à environ 2300 mètres d'altitude, quelques montagnes alentours dépassent les 6000 !

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(Cachi, octobre 2013)

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Une des particularités du village est la hauteur impressionnante de certains trottoirs.

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Les rues sont pavées à l'ancienne ou bien avec des autobloquants, plus récent mais discrets.

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Je dois vous avouer que j'ai eu un petit coup de cœur pour Cachi.

Cette localité, riche de 2 à 3000 âmes, nous offre d'une certaine façon la vision "idéalisée" du village colonial, niché au fond d'une vallée, au bord du rio.

Cachi, d'une étonnante unicité de style, nous apparait à la fois authentique... et "vivante" !

Pour réussir ce tour de force, il a fallu avant tout mener (depuis au moins 20 ans à Cachi) une politique urbanistique des plus rigoureuses, en contrôlant tout, de la hauteur des murs jusqu'à l'écartement des portes et des fenêtres.

Il a aussi fallu que le village reçoive suffisamment de touristes pour générer des recettes, ...mais pas de trop, afin de n'y point perdre son âme.

Enfin, son enclavement, qui l'a jusqu'à aujourd'hui protégé : si l'actuelle piste en ripio devenait un jour un long et joli ruban goudronné, la quiétude légendaire de Cachi ne serait bien vite qu'un vague souvenir...

Plus au nord, j'ai rencontré des villes, comme Humahuaca ou Tilcara, qui semblaient un brin "vendues" ou  "abandonnées" (c'est selon) au tourisme de masse ; mais également de petits villages vraiment charmants, comme Santa Catalina ou Yavi, malheureusement amoché et bancals d'être si pauvre.

A Cachi, on semble avoir trouvé une bonne recette ;  la bonne mesure.

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Le Musée Archéologique Pío Pablo Diaz se situe depuis 1972 entre les murs de cette maison à la galerie très originale. Il regroupe de nombreux vestiges patiemment collectés dans les environs, qui nous racontent plus de 10 000 ans d’histoire.

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Le musée et l'église de Cachi, dont l'intérieur est plutôt sobre...

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(Cachi, octobre 2013)

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A cent mètres de là, derrière les frondaisons, le lit du Rio Calchaqui.

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De nombreuses fenêtres ont conservées leur grilles en fer forgé d'origine.

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(Cachi, octobre 2013)

24/11/2013

De Salta à Cachi

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(Parc de Los Cardones, octobre 2013)

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Ci-dessus, le "Cabildo" de Salta, qui date de 1780.

Ci-dessous, l'église de San Francisco, l'un des plus beau édifices de style néoclassique d'Argentine. Il est facilement reconnaissable à sa couleur rouge.

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Salta est la capitale de la province éponyme. C'est aussi, avec ses 500 000 habitants, la plus grande ville de la région du NOA (le Nord-ouest argentin).

Elle est située à 1200 mètres d'altitude, au centre d'une vallée fertile propice à l'agriculture. Sa position géographique en fait également un lieu stratégique de communication avec la Bolivie et le Chili. 

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La ville, fondée par Lerma en 1582, a gardé de nombreux vestiges d'architecture coloniale.

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La Cathédrale de Salta a été reconstruite au 19ème sur les fondations de la première église majeure, détruite par un tremblement de terre.

Elle jouxte le palais archiépiscopal et son balcon en bois sculpté.

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Comme la région du NOA (Nord-ouest argentin) s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres, j'avais décidé de la découvrir en deux fois.

Au mois d'août, j'ai donc parcouru les routes et les pistes qui vont de San Salvador de Jujuy jusqu'à la frontière bolivienne (voir ICI).

Le mois dernier, j'ai complété ce voyage par  une boucle, somme toute assez classique, au départ de Salta, passant par Cachi et Cafayate et traversant les fameuses quebradas de las Flechas et de las Conchas.

On appelle aussi cet ensemble géographique, qui couvrent une partie des provinces de Salta, de Tucumán et Catamarca,  les "Vallées Calchaquies".

A l'est de la boucle (de La Poma à Cafayate) j'ai donc de nouveau emprunté la fameuse "Ruta 40". Enfin route est un bien grand mot, car sur toute cette portion, elle se transforme en une piste en "ripio" d'à peine, parfois, trois mètres de large !


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La fameuse "Cuesta del Obispo" (la côte de l’Évêque) nous transporte allégrement au delà des 3000 mètres d'altitude...

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Au point le plus haut de la côte, on rencontre la petite chapelle de San Rafael, patron des voyageurs...

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Un peu plus loin, la "Recta Tin-Tin", une ligne droite d'onze kilomètres qui fait la fierté du coin (?)

Elle traverse une partie de l'immense "Parque de los Cardones" ; ce dernier tire son nom du "cardón", un cactus candélabre que l'on trouve ici par milliers et dont le bois est utilisé dans la région pour la confection des toitures, des portes et autres mobiliers.

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L'église de Payogasta,

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Six kilomètres avant le village de La Poma, on trouve "los Volcanes Gemelos" (les volcans jumeaux), ainsi qu'un sol jonché de pierres de lave...

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(Octobre 2013)

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La "Ruta 40"

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(Octobre 2013)

13/11/2013

Le Chubut... et la petite ville de Gaiman

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Fossile d’ammonite géante au musée paléontologique de Trelew

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Des trois villes de cette "petite vallée fertile" du Rio Chubut, seule Gaiman (dont les photos suivent) possède un certain charme.

Rawson, en bord de mer, bien qu'elle soit la capitale de la province, n'a rien de vraiment sexy ; quand à Trelew, seul son musée paléontologique, petit mais bien fait, mérite le détour...

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Oeuf fossilisé de dinosaure, devenu quartz et opale !

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La Péninsule Valdès est située dans la Province de Chubut, en Patagonie.

Avec sa voisine méridionale, celle de de Santa Cruz, ces deux provinces réunies ont une superficie égale à celle de la France... mais avec seulement 1,3 habitants au km² (moins que l'Australie ou la Sibérie !).

C'est dire qu'il y a pas foule dans la région.

D'ailleurs, sur les 10 plus grandes villes du Chubut, seules trois dépassent les 50 000 habitants (quand quatre en ont moins de 10 000 !). La plus grande, Comodoro Rivadavia (qui vit de sa rente de pétrole et de gaz), est de la taille d'Amiens...

Les localités de Rawson, Trelew et Gaiman se sont en partie développées grâce à l'irrigation de cette vallée fertile d'environ 70km de long sur 7km de large, traversée par le Rio Chubut. Ce dernier trouve sa source dans la Cordillère des Andes, quelques 850 km plus à l'est....

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L'église de Gaiman, sur la place principale du village

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De nombreuses maisons en briques ont gardé leur charme "fin 19ème"

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Ici et là, des "traces" de gaélique

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Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont principalement attirés par les "casa de té", il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas réservées qu'au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

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(Gaiman, octobre 2013)

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Les rives ombragées du Rio Chubut, qui traverse la paisible petite bourgade.

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Pas de doute : même les fenêtres ont le style "gallois" (pour ne pas dire "anglais", ce qui a le don de froisser par ici...)

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Ce sont donc les "casa de té" qui font aujourd'hui la renommée de Gaiman, et attirent par centaines les touristes revenant d'une virée à Punta Tombo.

Une petite maison en briques, des rosiers posés sur une pelouse parfaitement entretenue, une salle-à manger pleine des meubles de grand-mère et quelques napperons brodés : le décor (assez kitsch, je l'avoue) est planté. 

Prenons alors le temps d'un (presque) authentique "five o'clock tea", en savourant le thé noir accompagné comme il se doit de scones et autre gourmandise d'origine galloise... (mais si, mais si, avec un peu d'imagination, ça peux le faire !)

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(Gaiman, octobre 2013)

08/11/2013

Les baleines franches australes de Valdès

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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On aperçoit ici un œil du baleineau ; c'est beaucoup plus difficile a observer chez les adultes qui dont une tête bien plus proéminente (d'un 1/4 à 1/3 de sa taille totale !).

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Les goélands, dont la population va croissante, sont de plus en plus nombreux à agresser les baleines, afin de prélever sur leur dos un peu de leur précieuse graisse.

Ces dernières, bien obligées de s'adapter à cette "évolution", s'arrangent donc pour respirer plus rapidement quand elle sortent de l'eau ; de même, elles dissimulent au mieux leur corps sous l'eau, ce qui fait que l'on n’aperçoit bien souvent que la queue et un bout de la tête !

Ces méthodes de protection font maintenant aussi partie de l'éducation qu'elles transmettent au baleineau.

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Sur les plages autour de Doradillo, les baleines s'approchent au plus près de la plage ! On a en fait un peu de mal à vraiment comprendre comment cela est possible, vu la masse de l'animal !

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Ci-dessus : aires de répartition de la baleine franche australe

Ci dessous : une représentation assez fidèle de l'animal...

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Ce n'est pas un hasard si les touristes affluent en masse à Valdès durant le printemps (de septembre à novembre sous ces latitudes). C'est en effet la période idéale pour admirer le plus grand nombre d'espèce de mammifères marins, a commencer par la star d'entre tous : la baleine franche australe.

j'ai eu l’occasion d’approcher ces monstres d'assez près à au moins trois reprises : d'abord depuis les plages de Doradillo (à une vingtaine de kilomètres au nord de Puerto Madryn), puis deux fois lors de sorties en mer dans le "Golfo Nuevo".

Vous me direz que faire deux "sorties" en mer est un brin excessif, ce à quoi je vous répondrais que comme cela sera sans doute ma seule visite, je n'allais surtout pas me priver (de plus, la deuxième sortie était estampillée "au coucher du soleil") !

Côté photo, le résultat n'est pas renversant. L'animal étant ce qu'il est (14 à 18 mètres de long pour un poids de 60 à 80 tonnes) il est bien rare de pouvoir le shooter en entier, sauf bien sûr quand il daigne effectuer un grand saut hors de l'eau (ce qui est somme toute assez rare) !

Il faut ajouter qu'à cette masse impressionnante s'ajoute une forme plutôt étrange : la tête de l'animal, énorme, est recouverte de callosités particulièrement disgracieuses (on pense de prime abord à des coquillages accrochées à un rocher) ; de plus, on ne voit que très rarement ses yeux, situés très bas, quelques part au-dessus des nageoires pectorales !

Pour finir, la baleine nage dans un peu dans tous les sens, si bien qu'il faut un petit moment pour s'habituer à reconnaître le dessus de la tête, le dos ou le ventre, les nageoires ou la queue vue de profile ! si c'est une mère avec son baleineau, ça se complique encore un peu plus !

Mais ce ne sont pas, en ce genre d'occasion, les photos qui priment. Le vrai plaisir est de se retrouver côtoyant ces géants des mers,  (bien souvent une mère et son petit), de découvrir les gestes d'apprentissage et les voir également, terriblement curieux, s'approcher au plus près du bateau...

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Le soufle de la baleine se fait par deux évents séparés, en peu en forme de "V"

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Une mère et son petit...

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Les "callosités" (que l'on trouve surtout sur la tête et autour des yeux) sont des organismes parasites (vers et crustacés) avec lesquels le cétacé doit composer dès son plus jeune âge.

Certains pensent que les grands sauts qu'ils effectuent hors de l'eau (et le puissant choc à la réception) sont une façon de freiner l’expansion de ces derniers...

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la baleine franche se nourrit essentiellement de zooplancton (petits animaux et autres crustacés, dont les krills), qui eux même se sont nourrit de phytoplancton.

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Une mère et son petit passent à quelque mètres du bateau...

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Les marins l'avait nommé "franche" parce qu’elle était lente, facile à approcher, ... puis à harponner !

De plus, une fois morte, elle flottait à la surface de l'eau, facilitant ainsi sa récupération.

Sa population , estimée aujourd'hui entre 7000 et 10000 individus, n'est plus en danger.

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La baleine franche australe s'installe dans le "Golfo Nuevo" entre les mois d'août et décembre afin de s'y reproduire, puis mettre au monde, l'année suivante, son petit.

Un peu comme pour les ours blancs, le mâle n'a ici qu'un rôle reproducteur : la femelle est seule lors de la mise au monde et seule aussi pour l'éducation du baleineau.

A la naissance, ce dernier pèse déjà plus d'une tonne ; il tétera jusqu'à 125 litres de lait maternel par jour (à 40% de matière grasse !).

Il quittera sa mère avant ses deux ans...

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(Peninsule Valdès, octobre 2013)

baleines franches valdes_26.JPGUne nageoire pectorale de cétacé au coucher de soleil, , avec au fond la "proéminence" rocheuse qui a donné son nom au village de "Piramides"...

05/11/2013

Balade en Péninsule Valdès

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Puerto Piramides est le seul village de la péninsule. Il n'a d'ailleurs de "puerto" que le nom, car on ne trouve ici aucun quai : les quatre ou cinq sociétés agréées pour transporter les touristes à la découverte des baleines franches dans le golf Nuevo mettent leurs bateaux à l'eau directement depuis la plage, grâce à des tracteurs adaptés.

Le village est plaisant et très au calme...

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A moins de trois kilomètres de Puerto Piramides, on trouve une "loberia" (une colonie) de lions de mer à crinières qui squattent une crique à l'eau transparente...

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On circule à l'intérieur de la péninsule sur de larges routes en "ripio" (cailloux et graviers compactés). Comptez environ 200 km de route pour effectuer le tour "classique".

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Trois de ces pistes traversent l'intérieur de la péninsule (ainsi que d'immenses estancias) et une quatrième longe la côte Est, sur moins de 80 km ; avec interdiction d’accéder librement jusqu'aux plages.

Pour être clair, vous n'aurez donc en fait le droit de vous approcher des mammifères marins qu'autour de trois spots bien réglementés :  Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte.

C'est un peu dommage quand on sait que la circonférence de la péninsule est d'environ 400 km !

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J'ai trouvé la plage de Punta Delgada la plus propice à l'observation des éléphants de mer, même si c'est également celle où les propriétaires vous demandent un droit de passage supplémentaire de 100 pesos, ou bien alors de déjeuner dans leur restaurant !

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Depuis la route, on découvre au loin deux lacs en partie "salés".

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Les guanacos font partie de la famille des camélidés, tout comme les vigognes que l'on trouve plus au nord du pays.

Aussi sauvages que leurs cousines, ils sont assez craintifs et difficiles à approcher.

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Sur la côte Est, on peut s'arrêter découvrir la "pinguinera" de Punta Cantor.

Si le cadre est vraiment charmant, avec en fond le bleu de l'océan, l'expérience n'est en rien comparable avec celle de Punta Tombo et ses milliers de manchots de Magellan.

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Je dois bien vous l'avouer : c'est bien là le seul tatou velu dont j'ai croisé la route à Valdès... et c'est à peine si j'ai eu le temps de lui tirer le portrait !

Cette espèce est uniquement présente en Patagonie argentine et chilienne.

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Entre Punta Cantor et Punta Norte, la "Caleta Valdès" s'étire sur plus de 25 km. C'est une lagune littorale d'eau salée (de 200 à 300 mètres de largeur) séparée de l'océan par un cordon de sable.

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Nous découvrons à Punta Norte nos derniers mammifères marins...

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Le nandou de Darwin (ou choique) ne vit qu'en Amérique du Sud. C'est à n'en point douter un cousin (d'ailleurs assez éloigné) des émeus d'Australie ou des autruches d’Afrique.

Comme tous ces oiseaux coureurs ont en commun d'être incapables de voler, on les a regroupés sous une appellation spécifique, les ratites, dont font d'ailleurs aussi partie le casoar et le kiwi.

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/11/2013

Lions et éléphants de mer autour de la Péninsule Valdès

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(Octobre 2013)

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Les lions de mer affectionnent cette crique à marée basse ; quand la mer monte, ils s'en vont chercher d'autres espaces plus accueillants...

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Quelques cormorans de Magellan accrochés à la falaise...

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Un vieux lion mâle... et sa fameuse "crinière".

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L'otarie (comme l'éléphant de mer) bêle, grogne ou rugit...

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Le mâle est toujours bien plus "volumineux" que la femelle...

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(Octobre 2013)

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Mâles ou femelles, les couleurs des robes passent du beige clair au noir soutenu...

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On rencontre essentiellement sur les rivages de la Péninsule Valdès quatre espèces de mammifères marins, dont trois en très grand nombre : le lion et l'éléphant de mer, sujet de ce post, ainsi que la baleine franche australe ; l'orque est quant à lui (ou elle) beaucoup plus difficile à observer.

Le lion de mer, également appelé loup de mer ou otarie à crinière (en espagnol : lobo marino) et l'éléphant de mer (elefante marino ou mirounga), bien qu'ils soient "cousins", présentent néanmoins de grandes différences.

Ces deux familles font partie (avec une troisième à laquelle appartient le morse) du groupe des mammifères marins carnivores : les pinnipèdes.

Pour faire bref, on pourrait les différencier ainsi :

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Le lion de mer = de la famille des otaries = peut atteindre 350 kilos = à des membres antérieurs bien développés (grâce auxquels il peut prendre appui, relever le torse et avancer) = à des oreilles visibles.


L'éléphant de mer = de la famille des phoques = peut peser plus de 3,5 tonnes = à des membres antérieurs atrophiés (il se traîne péniblement sur le sol) = le mâle possède un orifice nasal développé, un peu en forme de trompe (d'où "éléphant") = les oreilles, internes, sont invisibles.

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Comme les femelles sont beaucoup plus petites que les mâles, chez ces deux espèces, il est parfois difficile de les différencier...

Vous trouverez au début de ce post des photos de lions de mer ; la deuxième série est consacrée aux éléphants de mer.

Si ces colonies de pinnipèdes sont très nombreuses autour de la péninsule Valdès (et plus généralement sur les rives patagonnes), rares sont celles accessibles au visiteur "lambda" : la plus grande parties des côtes est en effet privatisée et appartient à de vastes propriétés (ou "estancias").

Au point par exemple qu'à Punta Delgada, les propriétaires vous offrent le choix entre régler 100 pesos ou bien déjeuner dans "leur" restaurant, pour avoir ensuite le droit d’accéder à "leur" plage privative pour y découvrir "leur" éléphants de mer (alors que vous avez déjà payé un passe -de 130 pesos- à l’entrée de la réserve !).

Quelques audacieux pénètrent évidemment "illégalement" sur quelques plages privées pour aller observer au plus près les animaux, ce qui n'est sans doute pas, en définitive, la meilleure des solutions.

La majorité des visiteurs (avec ou sans guide, en voiture particulière ou en cars bondés) se contentant  des 5 ou 6 spots spécialement aménagés sur le parcours à leur intention.

Ces photos de lions de mer ont été prises à Punta Loma (à 15 km au sud de Puerto Madryn) et à Puerto Piramides ; celles des éléphants de mer à Punta Delgada, Punta Cantor et Punta Norte (dans la Peninsule Valdès) ; le plus joli site étant celui de Punta Delgada,... le payant !

On approche rarement les animaux à moins de 50 ou 100 mètres, et le téléobjectif est évidemment plus que recommandé si l'on ne veut pas se contenter de photos de petites saucisses échouées sur la plage !

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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(Octobre 2013)

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En plus du vent, il faut pouvoir s'imaginer le vacarmes incessant des rugissements (ou bêlement) de tout ces animaux...

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(Octobre 2013)

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Traces laissées après un long cheminement sur le sable...

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Combat ou bien jeu ?

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

24/10/2013

Les manchots de Magellan, à Punta Tombo

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(Punta Tombo, octobre 2013)

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Des passerelles permettent aux manchots de circuler sans être gênés par les visiteurs.

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Il existe en Argentine une soixantaine de "pingüinera". C'est là que de grandes colonies de manchots prennent chaque année leurs quartiers d'été ; ils mettent à profit cette période pour s'accoupler et mettre au monde leurs petits oisillons, à raison généralement de deux par femelle.

Arrivés en septembre, ils resteront là jusqu'à mars-avril, date laquelle ils retourneront passer l'hiver dans les eaux plus clémentes du sud brésilien.

Ces zones de reproduction sont appréciées des manchots en raison de la compacité du sable qui leur permet d'y creuser des abris où pondre leurs œufs. Ils se réinstallent d'ailleurs souvent dans le même "terrier" année après année !

La "pingüinera" de Punta Tombo, protégée depuis 1979, est la plus grande d'Argentine et vaut absolument le détour. Elle se trouve à environ 100km au sud de la ville de Trelew.

Le sentier qui serpente au milieu de la colonie (avec parfois de petites passerelles afin de ne pas gêner la circulation des palmipèdes) permet de les découvrir sous toutes les coutures ; et aussi dans le vacarme incessant de leur braiement.

Des gaviolas (goélands) et des pétrels survolent continuellement la "pingüinera", et malheur au couple qui aura laissé, ne serait-ce que quelques instants, ses œufs sans surveillance.

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Les manchots sont monogames (tout au moins le temps d'une "saison"...)

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Les oeufs, généralement deux par femelle, sont pondus au début du mois d'octobre. Ils seront couvés à tour de rôle par le couple durant une quarantaine de jours.

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Les manchots de Punta Tombo (comme ceux aperçus sur la péninsule de Valdès) ne craignent visiblement pas l'homme...

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Plusieurs fois par jour, le couple se relaye pour effectuer le parcours (parfois plusieurs centaines de mètres) jusqu'à la mer afin de s'alimenter.

Comme de nombreux autres oiseaux marins, le manchot peut boire de l'eau de mer sans en être affecté : il expulse l’excès de sel grâce à des glandes situées près du bec...

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Pingouins ou manchots ? : comme on se mélange sans cesse les palmes, c'est donc l'occasion d'un petit point d’ornithologie :

- Le terme "Pingouin" désigne en français une seule espèce d'oiseau : c'est le "petit pingouin" ou "alca torda").

Cet oiseau vit dans l'hémisphère nord, de la Bretagne à l’arctique, et il vole, tout comme ses cousins "alcidés" : les mergules, macareux et autres guillemots.

- Le terme "manchot" désigne en français les 11 espèces du genre "sphenisciformes" (auquel appartiennent également 8 espèces de gorfous ou manchots à aigrettes).

Tout les sphenisciformes (manchots et gorfous) vivent dans l'hémisphère sud, et aucun d'eux ne vole !

- C'est le Français Mathurin Brisson qui a proposé au 18ème siècle cette terminologie ; et avouez qu'appeler "manchot" des oiseaux qui ne peuvent pas voler semblait somme toute plutôt logique !

- La confusion vient du fait que les Français sont (pratiquement) les seuls à utiliser ce terme de "manchot" : dans la plupart des autres langues (anglais, espagnol, italien, portugais, russe, etc..), les manchots s'appellent pingüin, pinguin, pingüino, pinguino, pinguim ou penguin...

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Le manchot de Magellan est un très bon nageur. Il peut atteindre 25 km/h et plonger jusqu'à 75 mètres.

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(Punta Tombo, octobre 2013)

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manchot valdes_25.JPG(Punta Tombo, octobre 2013)

22/10/2013

La Péninsule Valdés

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Nageoire caudale d'une baleine franche australe

(Péninsule Valdès, octobre 2013)

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Des éléphants de mer

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Un manchot de Magellan

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La Péninsule Valdès se trouve sur la côte atlantique de l'Argentine, à environ mille kilomètres (à vol de goéland) au sud de Buenos Aires.

La présence de milliers de baleines et autres mammifères marins fait ce cette aire protégée d'environ 4000 km² (inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999), l'une des destination incontournable du pays, à l'instar du Parc des Glaciers (et de son fameux Perito Moreno) ou des Chutes d'Iguazu.

Dans les posts qui vont suivre, je vous invite à découvrir les espèces qui peuplent les côtes et l'intérieur des terres, dont principalement :

 

- les baleines franches australes

- les lions et les éléphants de mer

- les manchots de Magellan

- les guanacos, les nandous et les tatous

 

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Un lion de mer... et un guanaco

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Quand débarquèrent les premiers Espagnols, cette partie de la Patagonie était peuplée par les Tehuelches (ou Patagons) depuis près de 10 000 ans.

Comme partout ailleurs, cette arrivée eut des conséquences désastreuses et les amérindiens furent très vite décimés, moins par les guerres que par des maladies inconnues ici jusqu'alors (variole, rougeole, etc...), apportée par les colons.

Dans la seconde partie du 19ème siècle, le gouvernement argentin, de peur que le Chili voisin ne s’intéresse de trop près à ces immensités patagonnes guère peuplées, choisit d'offrir des terres à 153 colons Gallois, qui débarquèrent en juillet (?) 1865 ; ils fondèrent Puerto Madryn et Rawson, puis, un peu plus tard, Gaiman (1874) et Trelew (1886).

Au tournant du 20ème siècle, il étaient près de 5 000 à vivre dans la région !

Si les touristes sont attirés principalement par les kitschissimes "casa de té" (où l'on peut déguster de traditionnels scones et autres galettes galloises arrosés de thé noir), il n'en demeure pas moins que les traditions ne sont pas uniquement réservées au folklore : la majeure partie des descendants de ces premiers colons parle d'ailleurs encore aujourd'hui le gallois...

 

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Un nandou... et un tatou

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(Péninsule Valdès, octobre 2013)

01/10/2013

El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine

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(Août 2013)

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On aperçoit, à droite de l'image, la piste qui mène à El Angosto...

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La voiture a finit par prendre, elle aussi, de bonnes couleurs !

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(El Angosto, août 2013)

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Nous arrivons maintenant à la fin de ce petit voyage dans le nord-ouest argentin.

El Angosto _01.jpgDepuis Santa Catalina, j'emprunte une dernière piste d'environ 30km qui va me mener jusqu'à El Angosto, le village le plus au nord du pays. A vol d'oiseau, Buenos Aires se trouve à plus de 1600km !

Après un dernier col, une grande et superbe vallée s'ouvre devant moi ; le dénivelé est vertigineux et la piste vraiment étroite ; elle s'arrête d'ailleurs au village ; à peine plus loin, en suivant le rio asséché, commence la Bolivie...

El Angosto se compose de deux petits groupes d'habitations. Ici, pas pas de chambres d'hôte, ni de halte pour se restaurer : le tourisme est inexistant. Il y a une petite église, dont on distingue les briques en adobe et qui attend son prochain ravalement. Les rues sont bien entendu désertes, si ce n'est quelques lamas qui errent en petits groupes, à la recherche de quelque chose à grignoter.

Plus inhabituels, ces nombreux panneaux solaires nous rappellent que le réseau électrique n'arrive pas jusque là...

Je ne resterais qu'une heure ou deux au milieu de ce nulle-part si attachant de quiétude avant d'entreprendre le chemin du retour : 100 km de piste jusqu’à La Quiaca, puis 180 de (bonne) route pour rejoindre mon"camp de base", Huacalera.

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Et toujours des vigognes, ici comme ailleurs à l'état sauvage...

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La Ruta 40 est "La" route mythique d'Argentine ! Comme la "66" au États-Unis ou notre bonne vieille "nationale 9".

La route 40 est, avec ses 5100km, la plus longue du pays, quelle traverse du nord au sud de La Quiaca à Rio Gallagos en Patagonie. J'aurais bien sûr l'occasion de l'emprunter de nouveau (j'en ai déjà parcouru un tronçon aux alentours de Calafate et d'El Chalten), puisqu'elle longe idéalement (à mon goût) la Cordillères des Andes.

Cette nationale, bitumée à seulement 48%, traverse 11 provinces, 20 parcs nationaux et 27 cols andins, à parfois plus de 5000 mètres d'altitude !

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(Août 2013)

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27/09/2013

Santa Catalina

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(Santa Catalina, août 2013)

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Une église et une école, perdus un peu au milieu de nulle-part !

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Des lamas, des moutons, une espèce de flamands pas trés roses, et aussi quelques oies...

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La piste qui n'en finit pas...

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Une partie de Santa Catalina, au fond de la vallée...

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L'église du 17ème siècle et son intérieur très "colonial".

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Il me restait encore deux jours à la fin de ce voyage que j'avais largement improvisé.

Comme je m'étais déjà fait les dents sur quelques pistes coriaces (comme par exemple celle qui mène à Iruya), je me sentais maintenant prêt pour aller encore un peu plus loin, et cette fois-ci sans filet : visiter des contrées où les touristes ne viennent pas et où l'on peut rouler des heures durant sans jamais rencontrer personne.

Je jetais mon dévolu sur Santa Catalina, à environ 70km de La Quiaca, où j'espérais trouver le gîte pour la nuit, et rejoindre le lendemain, 30km plus loin, El Angosto, le village le plus au nord de l'Argentine.

(Car contrairement à ce qu’affirme wikipédia, ce n'est pas Santa Catalina qui est la localité la plus au nord ; et toc !)

Je disais "sans filet", car voyager seul, dans une simple voiture de tourisme, sur 100km de pistes à peine recouvertes de "ripio" (une sorte de gravier), passant des cols à 4000 mètres (avec souvent des à-pic vertigineux sur les côtés), sans jamais croiser personne, dans une région et à une époque où les températures descendent allègrement la nuit en dessous de zéro, c'est limite kamikaze !

Il aurait suffit que je crève une fois pour bien me mettre dans la panade (car je suis évidemment nul en mécanique !), puis une seconde fois pour me faire réellement flipper !

Heureusement, tout c'est bien passé...

Arrivé à Santa Catalina, je me suis mis en quête d'un lit pour la nuit. Comme l'une des deux (modestes, très modestes) chambres d'hôtes était fermée, je me suis rabattu sur la seconde. C'était une maison du 17ème siècle, dont les propriétaires, à peine moins âgés que les murs, me reçurent de la façon la plus charmante. Je vous épargnerait le récit de la nuit, où, ayant tellement froid malgré les innombrables couvertures, je me suis relevé pour récupérer mon bonnet en laine de lama (souvenir du Pérou) et me le flanquer sur la tête avant de me rendormir !

Santa Catalina, dont les origines remontent donc au 17ème siècle, fut active jusqu'au début du 20ème, grâce, comme souvent dans la région, au commerce autour de la mine. De larges avenues, assez peu communes les villages de la Puna, nous rappellent d'ailleurs ce "riche" passé...

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(Santa Catalina, août 2013)

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J'ai eu le plaisir d'assister à un spectacle organisé avec les enfants de la petite école. Il va sans dire que j'étais, cette nuit là, l'unique étranger du village !

Cette fête est en fait la commémoration d'évènements qui se sont déroulés en 1812 : Devant l'avancée des troupes royaliste, le Général Belgrano choisit la politique de la terre brulée ; tout les habitants ont le choix de le suivre, ...ou bien celui de mourir ; des milliers de paysans vont ainsi converger plus au sud, laissant derrière eux leurs maisons en flamme...

On appelle cet épisode "l'Exode de Jujuy"

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Les enfants ont, depuis des jours, construit un village en carton.

A la fin de la soirée, ils y mettent le feu (sauf bien entendu à l'église !) reproduisant ainsi symboliquement un moment glorieux de l'histoire de leurs ancêtres...


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Ma logeuse ma dit : "pour manger, allez chez Rosa" (ou peut-être Flora, je ne sais plus). C'est en fait l'unique habitante du village qui restaure les touristes égarés !

Ici pas de carte, seulement le plat du jour...

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En route pour El Angosto...

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(Août 2013)

22/09/2013

Yavi et le Marquisat de la Vallée de Tojo

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(Yavi, août 2013)

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L’église San Francisco, consacrée en 1680 fut terminée en 1690 ; elle n'a pratiquement pas changée depuis. Elle a la particularité de posséder plusieurs retables magnifiques : deux dans la nef principale et un troisième dans la chapelle des Âmes (réservée aux rites funéraires de la famille marquisale), tous bien sûr abondamment recouverts de feuilles d'or. Certains éléments de cette riche décoration furent apportés directement depuis le Pérou.

Autre particularité de l'église, ses fenêtres, dont les carreaux sont constitués de fines plaques d’onyx...

On trouve enfin quelques tableaux de l'école cusqueña, dont certains de la main de Matías Pizarro, le peintre "officiel" du Marquis.

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(Yavi, août 2013)

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On a un peu de mal à imaginer que Yavi (prononcer "chavi"), petit village presque endormi à quinze kilomètres de La Quiaca, fut à l'aube du 17ème siècle une bourgade puissante et prospère .

Yavi comptait à cette époque près de 3000 habitants, alors qu'à Jujuy (capitale de la province, forte aujourd'hui de 240 000 âmes), ils étaient à peine 2000 !

La population de Yavi se répartissait alors ainsi : 80% "d'indigènes", 18% de créoles et métis, et à peine 2% d'espagnols !

Au 18ème siècle, quand la Vice-royauté du Pérou, qui contrôlait difficilement l'ensemble du continent sud-américain, fut scindée en trois entités, le Marquisat de la Valle de Tojo se retrouva dans l'escarcelle de l'éphémère Vice-royaume du Rio de La Plata, créé en 1776.

Éphémère en effet, car il suffit d'à peine quarante ans et d'âpres guerres menées contre la couronne espagnole pour que le Paraguay, l'Argentine, le Chili et à la Bolivie obtiennent (entre 1810 et 1820) leur indépendance !

Au même moment l'Uruguay gagnait aussi la sienne contre le Brésil, possession portugaise...

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L'hacienda du Marquis de Yavi, contiguë à l'église, est formée d'un quadrilatère d'environ quarante mètres de côté, dont toutes les pièces donnent sur la cour pavée centrale.

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L'hacienda abrite un petit musée historique ainsi qu'une bibliothèque destinée aux villageois.

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L’Espagne conféra le titre de Marquis de la Valle de Tojo à Juan José Fernandez Campero y Herrera en 1708. Ce sera le seul et unique marquisat créé sur les terres de la future Argentine !

Il s'étendait de Potosi (en actuelle Bolivie) à San Antonio de Los Cobres, 500km plus au sud. Cet immense territoire était le passage obligé de toutes les marchandises (mais avant tout l'or et l'argent) qui circulaient, via le "Camino Real", du Haut-Pérou jusqu'au Rio de la Plata.

Yavi, résidence principale du Marquis, devint le centre de ce petit empire durant une centaine d'années.

Le quatrième (et avant dernier) Marquis de Yavi, Juan José Campero, choisit de combattre aux côtés des forces indépendantistes ; il fut malheureusement arrêté par les forces royalistes et déporté en Espagne, au moment même ou l'Argentine obtenait enfin son indépendance.

C'en était finit du glorieux marquisat... 

(Les restes de Juan José Campero, mort en exil à Kingston (Jamaïque) en 1820, ont été rapatriés en Argentine en 2010 et reposent aujourd'hui dans la Cathédrale de San Salvador de Jujuy).

Il ne reste maintenant de ce prestigieux passé que quelques larges avenues pavées, une remarquable église et la noble hacienda qui accueille un modeste musée historique ainsi que la bibliothèque du village...

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De nombreux ânes dans la Puna vivent à l'état sauvage...

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On trouve entre La Quiaca et Yavi la petite chaîne montagneuse dite des "Sept (ou huit !) Frères".

C'est au pied de cette formation rocheuse (à environ 8km du village) et aux abords de la Laguna Colorada, qu'il est possible d'admirer quelques pétroglyphes (ces derniers sont d'ailleurs assez nombreux dans la région, que ce soit à Yavi Chico ou vers Tres Cruces).

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(Yavi, août 2013)

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Le site est absolument désert, mais même sans guide, il n'est pas très difficile de retrouver les pétroglyphes : la plupart sont cernés par de petits murs en pierre.

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J'ai recherché sur le Net quelques infos quant à l'origine et la datation de ces pétroglyphes, sans rien trouver de vraiment convaincant, si ce n'est qu'ils sont évidemment antérieurs à l'arrivée des premiers européens...

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Je n'ai rencontré ce jour là à Yavi qu'un seul couple de touristes (argentins), et absolument personne autour des pétroglyphes.

On est bien loin, ici, du tourisme de masse :)

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(Yavi, août 2013)

19/09/2013

La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie

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(Août 2013)

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La Quiaca se trouve à 3443 mètres d'altitude.

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La gare routière est à moins d'un kilomètre de la frontière. Entre les deux, toute la journée (et sous un soleil de plomb), des femmes burinées et sans âge transportent au pas de course leur fardeau !  

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Je me dirige encore plus au nord !

Après les quebradas colorées, place maintenant à la puna et ses paysages plats et arides qui semblent si bien convenir aux lamas !

A environ 70km d'Abra Pampa, nous arrivons à La Quiaca, seule ville frontalière avec la Bolivie (dans la province de Jujuy). Nous sommes à près de 2000km de Buenos Aires et à plus de 5000km d’Ushuaïa (par la route) !

La Ville de La Quiaca et ses plus de 10000 âmes est séparée par le Rio du même nom de sa "sœur" bolivienne, Villazón, qui compte elle cinq fois plus d'habitants.

(Presque) Personne ne vient jusqu'ici juste pour son bon plaisir. La ville, totalement inintéressante (d'un point de vue éminemment touristique s'entend) est avant tout la zone d'un intense trafic (dans tout les sens du terme, j'imagine) commercial !

Si quelques "sac-à-dos" égarés arrivent pourtant jusqu'à la gare routière (il n'y a plus de train depuis bien longtemps) c'est simplement pour passer, dans un sens ou dans l'autre, la frontière ; et si quelques-uns poussent jusqu'à découvrir Yavi (à 15km de là), le tourisme régional s'arrête généralement là !

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Au premier plan, au-dessus des arches, le passage pour "piétons" ; il cache celui des véhicules, juste derrière.

De l'autre côté du pont, en Bolivie, les marchandises s'entassent tout au long de la journée...

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Côté Argentin, les "équipes" ont apparemment choisi le maillot rouge !

 

 

Deux mini-vidéo du "trafic" sur le pont...

 

 

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Même ici (ou surtout ici !), la frontière semble bien étanche : des femmes (encore elles) dévalent la pente en courant, traversent le Rio pratiquement à sec et ralentissent enfin, "arrivées" en Bolivie.

Je n'ai bien sûr pas tout compris de ces manigances, mais il semble évident que certains douaniers se montrent (généreusement ?) très coulants !

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 (Août 2013)

15/09/2013

Iruya

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En haut des cols, on passe de la province de Jujuy à celle de Salta.

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En cette fin d'hiver, les rios sont à sec et la végétation exsangue.

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Le village d'Iruya (prononcer "iroucha"), accroché à la montagne, tel qu'on le découvre après deux petites heures de piste.

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Les rues sont pavées et en (très) forte pente.

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Sur la place principale, en ce jour de fête patronale, se tenait le marché. Les stands proposaient principalement des vêtements, des chaussures et de la quincaillerie, ainsi que quelques spécialités pour se restaurer. Un marché réellement local, où rien n'etait destiné au touriste ! 

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(Iruya, août 2013)

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(Iruya, août 2013)

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L'église est pratiquement le seul édifice un peu "élaboré" du village...

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A voir la façon dont les villageois sont habillés, on pense bien sûr plus volontiers à la Bolivie qu'à l'Argentine !

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On trouve, à environ 30 km de Humahuaca, l'embranchement qui mène au village d'Iruya.

Fini l'excellente "ruta 9" et place maintenant, sur une bonne cinquantaine de kilomètres, à une piste un peu trash qui serpente entre les cols, à 4000 mètres d'altitude.

Arrivé à Iruya, un pueblo d'environ mille âmes, la piste s'arrête... définitivement. C'est dire si l'on est un peu au bout du monde !

Des bus viennent pourtant jusqu'ici. Il semble que la localité sache très bien se vendre (une pub Guiness, tournée il y a quelques années y est peut-être pour quelque chose) ; quoiqu'il en soit, les touristes sont de plus en plus nombreux à venir découvrir ce village sans réellement grand intérêt, mais idéalement perdu dans sa vallée, toute minérale.

En ce week-end de fête patronale, j'ai même ramé pour trouver une chambre d'hôtel !

Les origines d'Iruya remontent officiellement à 1753, même si l'on sait que le coin était déjà habité dès le 17ème siècle. La zone est soumise à de régulière secousses sismiques dont la dernière, de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter, eu lieu en 2010.

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Le lit des rivières, recouverts depuis des mois de poussière, paraissent gris et ternes. Pourtant, il suffit d'un peu d'eau pour alors découvrir une incroyable palette de couleurs.

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Des perruches, que je ne m'attendais pas vraiment à trouver par ici !

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Les promenades autour d'Iruya, à pied ou à cheval, sont variées, la plus classique étant le petit trek qui mène à San Isidro, un "pueblito" distant d'environ sept kilomètres. Si les véhicules tout-terrain peuvent éventuellement suivre le lit de la rivière durant la saison sèche, il leur est toutefois impossible d’accéder jusqu'au village...

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(San Isidro, août 2013)

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Seuls les ânes et les chevaux circulent dans les quelques rues du village.

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(San Isidro, août 2013)

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Tri de "papas"

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Sur le chemin du retour, de nombreuses vigognes...

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Si le ciel est bleu et le soleil impitoyable, il ne faut pas oublier qu'en cette saison, les températures descendent allègrement, la nuit, en dessous de zéro !

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(Août 2013)

12/09/2013

L'indicible "Hornocal", dans la Quebrada de Humahuaca

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Août 2013, Quebrada de Humahuaca

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 Le monument de l'Indépendance, à Humahuaca

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En bas des marches, la cathédrale et la mairie...

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La "Iglesia de Nuestra Señora de la Candelaria y San Antonio" est l'une des plus anciennes de la Quebrada. Le premier édifice, dont l'origine remontait à 1595, fut détruit lors d'un tremblement de terre en 1873.

L'actuelle église, et son portique plutôt "classique", fut largement remodelée du début du 20ème siècle...

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Juste en face de l'église-cathédrale se trouve la "Municipalidad" (ou "Cabildo" : la mairie en quelque sorte) ; C'est un étrange bâtiment construit dans les années 40, mais au même emplacement que les Cabildos qui se succédèrent à partir de 1594 !

Les touristes confondent souvent ce bâtiment avec l'église d’à côté, à cause de ses deux tours, de ses cloches, mais surtout de son attraction majeure : un automate aux traits de San Antonio (le saint patron de l'église d'en face, donc !), qui apparait chaque jour à midi, à l'une des fenêtres de l'édifice (en bas à droite sur la photo).

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(Humahuaca, août 2013)

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Je dois vous avouer que Humahuaca, mis à part sa touche éminemment locale, ne m'a pas beaucoup plus enthousiasmé que Tilcara. Il faut dire que sans le classement de la Quebrada en 2003 par l'Unesco, le village ne serait sans doute pas devenu cette incontournable halte touristique.

Mis à part son église, maintenant cathédrale, son étrange cabildo (la mairie) datant donc des années 40 et un monument à l'indépendance quelque peu surdimensionné (pour une bourgade de cette importance : environ 10 000 âmes), rien de vraiment bien extraordinaire ; si ce n'est bien sûr le nombre d'hôtels, de bars et de magasins pour touristes !

J'admets volontiers que l'hiver n'est peut-être pas la saison qui sied le mieux à l'endroit, et que le fraîcheur piquante de la fin d'après midi n'invite pas le touriste à flâner plus que ça !

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  La peuplade indigène des "Omaguacas" est à l'origine du nom "Humahuaca"

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(Humahuaca, août 2013)

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Tout au long de la Quebrada, de Jujuy jusqu'à La Quiaca, on retrouve ces rails abandonnés depuis des années.

Une partie du réseau ferré argentin fut démantelé dans les années 90 et offert au privé ; le train Général Belgrano, qui reliait alors Buenos aire à La Bolivie, s'arrête aujourd'hui à Jujuy...

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Humita ou tamal, je ne sais toujours pas vraiment faire la différence (l'humita est, semble t'il, préparée avec du maïs frais, alors que le tamal l'est avec de la farine de maïs). Le tout peut-être mélangé à plein de choses, puis cuit au bouillon, enrobé de papillotes diverses : feuilles de maïs, de bananier, etc...)

Ce délicieux (mais roboratif) plat traditionnel d'Amérique latine se déguste du Mexique jusqu'au nord-ouest argentin ; il existe donc sous de nombreuses appellations et tout autant de recettes !

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L'autre particularité de Humahuaca, et non la moindre, c'est le quasi désintérêt de son office du tourisme pour ce qui est probablement l'une des merveilles de la Quebrada : la montagne Hornocal.

Les guides papier ne sont d'ailleurs pas en reste : pas un seul mot dans le Routard 2012 ! C'est à n'y rien comprendre, alors qu'une toute petite heure de piste est nécessaire pour accéder à ce coin de paradis.

Si j'ai fait ces 30 (gentils) kilomètres avec une simple voiture de tourisme, c'est bien que tout le monde peut le faire !

Mauvaise langue, j'ai même pensé un instant que les tours-opérateurs préféraient faire cracher le touriste au bassinet des échoppes colorées du village, plutôt que de leur offrir cette vision féérique, où, malheureusement heureusement, aucun bus ne mène...

Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire le détour !

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Une route légèrement sinueuse, mais tout a fait praticable, conduit jusqu'à un joli point de vue sur l'Hornocal.

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L'Hornocal se dresse entre 4000 ou 4700 mètres d'altitude (selon les sources) !

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Mon 2x2 à moi !

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(Hornocal, août 2013)

07/09/2013

Casabindo, le 15 août : Vierge, Pachamama et "toreo de la vincha"

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(Casabindo, 15 août 2013)

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L'église de l'Assomption de Casabindo compte quelques "angeles arcabuceros" de l'école de Cuzco, les seuls existant en Argentine, avec ceux de l'église d'Uquia.

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(Casabindo, 15 août 2013)

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Dans un mélange de rituel païen et religieux, on retrouve à l'église, ainsi que dans la procession, ces quartiers d'agneau fraîchement équarris !

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Parmi les costumes traditionnels, ces atours en plume de suri, un cousin du ñandú

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Un officiant, portant un masque de taureau, attaque (symboliquement) la foule afin qu'elle laisse passer la procession.

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A peine discernable sur la photo, l'erke, un instrument traditionnel de la région (sorte de corne) qui peut mesurer jusqu'à 5 mètres de long !

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Pour être franc, je vous avoue que je ne sais toujours pas laquelle d'entre-elles est la "Virgen de Casabindo" !

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Chaque 15 août, un petit village perdu au fin fond de la Puna, à 50 km de piste d'Abra Pampa (et non 120 comme il est trop souvent écrit !), devient l'épicentre de la province de Jujuy.

Ce jour-là, des centaines de voitures convergent vers Casabindo dont l'église, inversement proportionnelle au nombre d'habitants du "pueblito" (moins de 200 âmes), est souvent surnommée "la cathédrale de la Puna" !

Casabindo se trouve sur l'antique chemin de l'inca (celui "de la montagne", qui menait, sur près de 5000 kilomètres de Quito (en Équateur) jusqu'à Mendoza). Le village "espagnol" date du début du 16ème siècle (1535 ?) et l'actuelle église de l'Assomption de 1722...

Les célébrations du 15 août à Casabindo s'articulent, pour faire court, en trois temps . D'abord les messes, bien sûr, qui commencent dès la veille au soir ; ensuite la procession, qui promène la Sainte (accompagnée d'autres saints patrons ou reliquaires d'alentours) à travers le petit village, le tout avec moult danses, chants et musique ; enfin, pour finir la journée, vient la partie sans doute la plus prisée par les touristes qui affluent chaque année de plus en plus nombreux : "el toréo de la vincha", l'unique manifestation taurine en Argentine.

Âmes sensibles, rassurez vous : il n'y a pas de mise à mort ! Les valeureux toreros d'un jour se contenteront (ce qui n'est déjà pas rien) d'essayer d'attraper le bandeau orné de vieilles pièces d'argent (la "vincha) qui se trouve entre les cornes des taureaux, afin d'aller le déposer au pied de la sainte patronne du Village.

Après une journée de folie, au son des fanfares, des pétards et des cris des aficionados, étourdis par les danses et les mouvement de la foule, par toutes ces couleurs bigarrées, enivrées d'effluves d'humitas et autres tamales, les visiteurs quittent peu à peu la village...

Une longue file de voiture se reforme sur la piste, dans un nuage de poussière visible à des kilomètres à la ronde, laissant Casabindo retomber dans une quasi léthargie pour une nouvelle année...

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(Casabindo, 15 août 2013)

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Entre la procession et "el toreo", ont lieu de nombreuses "interventions" : on profite du phénomène "Casabindo" : musiciens régionaux, messages politiques subliminaux, poèmes d'enfant du village, le tout est proposé un peu en vrac...

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Les taureaux sont prêts ; place à la démonstration !

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Des tribunes ont été dressées sur deux côtés de "l'arène".

Sur les deux autres, les aficionados sont simplement perchés sur les murs...

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Pour être franc, il faut admettre que les toreros sont, ce jour là, tout aussi amateurs que les taureaux !

Pour ce qui est du premier taurin a entrer dans "l'arène", c'était plutôt le toréro qui lui courrait après, espérant le pousser à l'offensive !

Une fois bien énervé, le taureau est enfin entré dans son rôle...

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La tradition "del toreo de la vincha" remonte au 18ème siècle. Elle perpétue l'histoire (ou la légende) de Quipildor, un indien qui se serait soulevé contre les Espagnols. Ces derniers, pour le punir, décidèrent de le faire mettre en pièce, au milieu de la place et devant tout le village, par deux taureaux aguerris.

Devant l'inhabituelle apathie des bestiaux, les espagnols placèrent alors entre les cornes d'un des animaux le bandeau de l'indien aux couleurs de son clan.

Par fierté, et bravant le danger, Quipildor réussit toutefois à récupérer sa "vincha"; mortellement blessé, il se traîna néanmoins jusqu'à l'église où, tout en demandant le pardon pour ces bourreaux avant de mourir, il déposa le bandeau au pied de la Sainte Vierge.

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(Casabindo, 15 août 2013)

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(Casabindo, 15 août 2013)

05/09/2013

Tilcara et son "pukara"

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(Tilcara, août 2013)

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Toutes les maisons du village sont de plain-pied.

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L’église Notre-Dame du Rosaire.

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Tilcara est l'un des trois villages (avec Purmamarca et Humahuaca, qui concentre l'essentiel du flot touristique de la vallée. A part son église et trois petits musées, rien ne le distingue vraiment des autres, si ce n'est son "pukara" (village pré-hispanique), l'un des mieux préservé et réhabilité de la quebrada...

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"Llama a la Provenzale" !

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Les pierres ne sont utilisées que pour les fondations ; le reste de la construction est généralement en briques d'adobe...

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(Tilcara, août 2013)

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Gelées colorées !

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On trouve dans le nord-ouest argentin (tout comme au Pérou et en Bolivie), une incroyable variété de papas andinas (pommes de terre).

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Bien que "pukara" signifie "forteresse" en quechua, ces villages d'avant la conquête espagnole avaient un rôle éminemment plus stratégique que défensif : leur situation en hauteur permettait avant tout le contrôle du commerce qui transitait par la Quebrada de Humahuaca...

Le Pukara de Tilcara, construit par les Omaguacas, indiens de la tribus des Tilcaras (!), s'est développé du 9ème au 15ème siècle, avec quelques aménagements à partir de la conquête inca (bâtiments administratifs ou destinés aux rituels).

A son apogée, le village comptait plus de 1500 habitants !

Après l'arrivée des espagnol, il fut peu à peu déserté, avant de devenir un champs de ruines. Des fouilles eurent lieu au début du 20ème siècle, mais ce n'est qu'à partir des années cinquante que fut entrepris le vaste travail de réhabilitation du site.

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Le Pukara domine de 60 mètres le village de Tilcara, qui se trouve juste de l'autre côté.

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Le monument aux archéologues qui restaurèrent le site.

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Les toits sont constitués de bois de cactus (qui ne manque pas par ici !), puis recouverts de terre.

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D'un côté de la butte, la fameuse "Ruta 9" qui mène (sur près de 2000 km) de Buenos Aires jusqu'en Bolivie ; de l'autre le Rio Grande (presque à sec en hiver) qui serpente tout le long de la Quebrada de Humahuaca.

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(Tilcara, août 2013)

03/09/2013

Le rituel des offrandes à la Pachamama

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La fumée des cigarettes et celle de l'encens éloignent les mauvais esprits

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J'ai eu la chance (et le privilège), lors de mon séjour dans le nord-ouest argentin, d'être invité à une "Pachamama".

Cette célébration, portée par les communautés Quechuas et Aymaras et héritée de leurs ancêtres d'avant la colonisation, est toujours très vivace dans toute la Cordillère des Andes, de l’Équateur au nord de l'Argentine et du Chili, en passant bien évidemment par le Pérou et la Bolivie.

En Argentine, elle est surtout présente dans la région Jujuy .

Si la date officielle de cette fête (que l'on appelle aussi Challa, Ch'alla, Challaco ou Pago) est fixée au 01 août, elle se déroule dans les faits tout au long du mois (et même parfois une fois par mois tout au long de l'année dans certaines régions !). Chaque cérémonie peut-être initiée par une famille, une communauté, un village, une institution, ou tout simplement un groupe d'amis : on peut, par exemple, participer à une ou plusieurs fêtes puis rendre l'invitation en la réalisant chez soi à son tour.

La Pachamama est la déesse-terre ; déité majeure et incontournable de la cosmogonie andine. Elle est essentiellement associée à la fertilité et à la protection, un peu comme la Gaïa des Grecs. Elle est considérée comme l'être vivant à la base de tout : de l'homme, du monde animal, végétal ou bien minéral. A partir du 16ème siècle et de l'arrivée du christianisme, le culte de la Pachamama est très vite associé, par syncrétisme, à celui de la Vierge Marie.

La cérémonie consiste donc à la fois à remercier la Pachamama pour les bienfaits de l'année écoulée, mais aussi à s'allier ses bonnes grâce pour la nouvelle année qui commence (le mois d'août marque en effet de ce côté du globe la fin de l'hiver) ; en espérant en premier lieu suffisamment de pluie, ainsi que de bonnes récoltes futures...

Elle implique également, outre la générosité, un acte de réciprocité. C'est ainsi qu'après le rituel d'offrandes à la Pachamama, c'est au tour des hommes de profiter de ses bienfaits et de partager entre eux un bon repas... bien arrosé !

Chaque région, chaque famille adapte le rituel à sa façon et les "offrandes" sont à la discrétion du "maître de cérémonie", ou de l'hôtesse, dans notre cas.

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Encens et laine de lama

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(Tilcara, août 2013)

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Au premier plan, les feuilles de coca qui sont, dans la région, loin d'être réservées à l'usage exclusif de la Pachamama !

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Papas andines, empanadas, fromage et eau bénite !

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Un large trou est creusé dans la terre à un endroit symbolique, par exemple sous un arbre centenaire, ou bien à un point haut (généralement au même emplacement que l'année précédente). Ce trou, que l'on désigne par le terme de "boca" (la bouche) est en quelque sorte, tout aussi symboliquement, le chemin qui mène au centre de la terre.

Après avoir purifié l'air à l'aide de fumée pour éloigner les mauvais esprits (on se sert d'encens et de cigarettes, allumées et plantées dans le sol), les participants vont chacun à leur tour (en général par petit groupe de deux ou trois, amis, couple, famille), s'agenouiller au bord du trou puis, les mains jointes, y verser "religieusement" les "nourritures terrestres" que leur passe l'officiant.

Dans notre cas le menu était plutôt complet : Des empanadas, du ragoût de viande, du fromage, des légumes et des fruits, des graines de quinoa et bien entendu beaucoup de feuilles de coca ! Côté boisson, la Pachamama était aussi à la fête : du vin blanc et du vin rouge, de la bière et de l'alcool presque pur. Ce jour là il y avait même une fiole d'eau bénite en provenance directe de Lourdes !

Il est possible de faire des vœux au cours de ce repas offert à la Pachamama, ou bien de déposer au fond du trou de petits de cartons colorés symbolisant chacun une demande de promesse pour l'avenir.

Une fois que tout les participants ont fait leurs "offrandes", toute la nourriture et les boissons restantes sont alors déposées dans la "boca" : on ne garde en effet rien pour soi, tout ce qui a été préparé pour la Pachamama se doit de lui revenir !

Le trou est rebouché, puis recouvert de tous les récipients à présent vides.

Place alors à la fête : on sort les cotillons (principalement des serpentins et des confettis, vendus dans de petits sachets pour l'occasion) et l'on chante une ou deux chansons traditionnelles avant de se diriger vers la grande tablée, afin d'y déguster les plats apportées par tous les convives...

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(Tilcara, août 2013)

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La "boca"

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On place de petites figurines en guise de vœux

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On rebouche le trou...

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La "boca" est recouverte de tous les plats vides

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Confettis et serpentins

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Une mini mini vidéo du chant qui clos généralement la cérémonie

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Place à la fête... des humains !

Pachamama argentine_22.jpg(Tilcara, août 2013)

31/08/2013

Uquía et Maimara

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Maimara

Maimara est un petit village que l'on rencontre à environ cinq kilomètres de Tilcara.

Il n'a rien de vraiment spécial et doit sa modeste renommée à son cimetière coloré, perché sur deux collines, qui a pour toile de fond les couleurs si particulières de la Quebrada de Humahuaca.

Les tours-opérateurs se contentent souvent, pour la photo, de ne s'arrêter que quelques minutes sur le bord de la route...

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(Maimara, août 2013)

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Uquía

Uquía, qui se trouve à dix kilomètres avant Humahuaca, ressemble un peu au village précédent. Cependant, son église exceptionnelle et les montagnes alentours méritent vraiment que l'on s'y arrête un peu plus longtemps. 

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L'église Saint François de Paul, édifiée en briques d'adobe l'an 1691, n'a pour ainsi dire pas changer depuis...

Reconnaissable à sa tour-clocher séparée de la nef, elle abrite le plus vieux retable de la région, probablement rapporté en 1699 depuis Potosi, riche cité bolivienne distante de plus de 500 kilomètres.

Mais son véritable trésor, ce sont ses anges-arquebusiers de l'école Cusquenienne, des tableaux rares que l'on ne trouve qu'à deux endroit en argentine : ici, dans la petite église d'Uquía, ainsi que dans celle d'Asunción à Casabindo, où je vous emmène prochainement.

Ces neuf anges (ou archanges) ailés sont représentés en habit militaire (et aristocratique) de la fin du 17ème siècle, date de leur réalisation. Les œuvres sont ornés d'une frise florale, typique de l'école de Cuzco.

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(Uquía, août 2013)

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Une viscache des montagnes

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(Uquía, août 2013)

30/08/2013

Las Salinas Grandes

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(Août 2013)

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Un col à passer...

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La "cuesta de Lipán" : on passe de 2100 à 4100 mètres !

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L'eau est encore souvent gelée, à cette altitude, et en plein hiver...

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Las "Salinas Grandes" de la province de Jujuy se trouvent à un peu plus d'une centaine de kilomètres de l'excellente route asphaltée qui mène de Purmamarca à Susques, puis à la frontière chilienne ; plus loin encore, vers le désert d'Atacama....

J'ai l'impression (mais je peux me tromper !) que le succès de ces salines est en grande partie dû à la proximité de la "Quebrada de Humahuaca", qui a gagnée ses lettres de noblesse lors de son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

Car soyons honnêtes, il y a bien d'autres "salars" de la sorte en Argentine, dont une au nord de Cordobá, qui avec une surface de 6 000 km² est juste... 30 fois plus grande ! Ce dernier s'appelle également "Salinas Grandes", d'où sans doute parfois une confusion entre les deux...

Ces "Salinas Grandes" de la province de Jujuy, celles qui nous intéressent aujourd'hui, sont donc plutôt petites (200km²) et carrément minuscules en comparaison au fameux "Salar d'Uyuni" bolivien (400 km plus au nord) et ses 10 582 km²...

Mais ne boudons pas notre plaisir, et cette visite, jointe à celle du village de Purmamarca, offre une superbe journée de découverte.

La croûte de sel (d'une épaisseur de 30 à 40 centimètres) est partiellement creusée (mécaniquement) pour faire remonter l'eau par infiltration. Ce sont les cristaux qui se déposent au-dessus de l'eau qui donneront la fleur de sel destinée à la consommation.

A d'autres endroits le sel brut, prévu pour un usage industriel, est récupéré d'une façon évidemment plus ... industrielle !

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Un four solaire ; l'eau bout en quelques (dizaines de) minutes !

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(Août 2013)

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Quelques bâtiments ainsi que les aires "touristiques" sont construits en briques de sel...

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Amen !

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Comme dans tous les "salars" du monde, les touristes jouent des perspectives et débordent d'imagination !

Quand on voyage seul, ces clichés sont malheureusement plus difficiles à obtenir :(

(ici une photo du Net)

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3500 mètres d'altitude : c'est marqué !

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Une Vigogne traverse ; tranquille, tranquille...

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(Août 2013)

29/08/2013

Purmamarca et la colline aux sept couleurs

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Purmamarca est célèbre pour sa "colline aux sept couleurs"...

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(Août 2013)

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L'église Santa Ana de Lima

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On trouve, à 65 km de San Salvador de JuJuy (la capitale de la province éponyme, où commence ce voyage), 3km à l'ouest de la route principale, le petit village de Purmamarca, connu principalement pour sa "montagne aux sept couleurs".

L’altitude est déjà de 2324 mètres, soit 1100 de plus qu'à Jujuy...

La petite localité, dont la plupart des maisons sont construites en adobe (briques faites d'un mélange d'argile et d'un peu de paille, puis séchées au soleil), est distribuée autour de la jolie église Santa Rosa de Lima (1648), qui, outre ses belles peintures de l'école "cusqueña", à la particularité d'avoir son toit construit en bois de cactus !

Une très jolie promenade, au sud du village, permet de découvrir ces étranges "cerros" multicolores...

Les "Salinas Grandes" se situent elles, à environ à 125km de Purmamarca ; ce sera le sujet du prochain post.

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(Août 2013)

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(Août 2013)

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La fameuse "cuesta de lipán", qui mène à Salinas Grandes

25/08/2013

Quebradas et Puna au nord de Jujuy : Prologue

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Le village de Huacalera, qui se situe à mi-chemin entre Tilcara et Humahuaca, est traversé par le Tropique du Capricorne.

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Je suis rentré ce week-end à Buenos Aires, après une dizaine de jours passés tout au nord du "nord-ouest" argentin (le NOA), à quelques 2000 kilomètres de la capitale.

solar del tropico argentine_05.jpgDans la dizaine de posts qui va suivre, je vous propose de découvrir une partie de cette province de Jujuy (prononcer "rourouille") que j'ai parcouru du sud au nord, jusqu'à la frontière bolivienne.

Au mois d'août, c'est encore ici, de ce côté du globe, l'hiver. Il n'a donc pas plu depuis de longs mois et les vallées asséchées manquent cruellement de verdure. Les températures, même si elle peuvent monter au-dessus des 25° la journée, descendent également allègrement en-dessous de 0° pendant la nuit.

On est donc souvent un peu "gelé", surtout que les habitations, ici comme aussi souvent au Pérou ou en Bolivie, sont rarement adaptée à cette "fraîcheur" qui ne dure que deux ou trois mois dans l'année.

L'avantage de l'hiver, c'est surtout d'être sûr qu'il ne tombera pas une seule goutte d'eau, ce qui est plutôt rassurant quand on parcours, seul, les pistes désertes et escarpées avec un banal véhicule de tourisme.

Et puis je ne vais pas me plaindre, car mis à part le premier jour (où soufflait un vent glacial) et le dernier (ou de lourds nuages recouvraient San Salvador de Jujuy), j'ai eu le droit durant ce séjour à huit jours d'un temps exceptionnel, où pas un seul nuage ne venait gâcher le bleu profond du ciel...

Si la ville San Salvador de Jujuy, capitale de la province éponyme, ne se trouve qu'à 1200 mètres d'altitude, les communes plus au nord sont elles généralement situées entre 2500 et 3500 mètres, avec quelques passages de col à plus de 4000 mètres.

La province de Jujuy est, pour faire simple, principalement composée de trois types de paysages : La "Quebrada" (vallée montagneuse), la "Puna" (vaste plateau aride) et les "Yungas" (fôrets de montagne plutôt humides à la végétation exubérante, que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de découvrir cette fois-ci).

Si j'ai passé quelques nuits à Iruya, La Quiaca ou Santa Catalina, c'est à Huacalera que j'avais établi mon "camp de base", au Solar del Tropico, une excellente chambre d'hôte tenue par un couple franco-argentin, d'où les principaux villages de la Quebrada de Humahuaca (classée depuis 2003 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco) ne sont distant que de quelques kilomètres.

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En rouge, le trajet effectué ainsi que les principaux villages (ou villes) visités.

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Juste en face du monument marquant le passage du Tropique du Capricorne, et au-delà du Rio Grande (dont le lit devient large sur près de 100 mètres à la saison des pluies !) on trouve el "Solar de Tropico, la chambre d'Hôte d'Analia et Remy...

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(Huacalera, août 2013)

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Depuis ma chambre, bien au chaud (merci le poêle à bois), jolie vue du soleil qui se lève sur la quebrada.

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Quand on visite le nord, une région assez pauvre et principalement rurale, on se doit d'oublier nos codes traditionnels : ici, un chevreau mort-né éviscéré, fera une fois empaillé, le bonheur d'un enfant...

05/07/2013

Les Chutes d'Iguazu, côté argentin

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(Iguazú, juin 2013)

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Après avoir "fait" le côté brésilien", nous revoici maintenant en Argentine. Il y dans ce parc trois "parcours" différents, que l'on se doit absolument de faire, leur longueur étant des plus raisonnables !

Le ciel, plutôt couvert à mon arrivée, a fini par se dégager en fin de journée !

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Les bateaux se font un plaisir d'approcher les chutes au plus près ; les touristes en ressortent ravis et... trempés !

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L'extrémité de la passerelle inférieure

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Où l'on voit bien les deux niveaux de passerelle, qui offrent des angles de vision bien différents...

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(Iguazú, juin 2013)

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Une fois avoir découvert les chutes du dessous puis du dessus, un petit train vous améne vers la troisième et dernière passerelle, pour le clou du spectacle.

Si ce moyen de transport peut sembler "too much" au premier abord, il faut se dire qu'il vous évite près de 3 kilomètres de chemins boueux !

A l'arrivée, une fort agréable passerelle de plus d'un kilomètre de long enjambe le Rio Iguazú et quelques îlots, pour vous amèner juste au dessus de la Garganta del Diablo (la Gorge du diable).

Cette chute, avec ses 80 m de hauteur, est de loin la plus impressionnante des deux sites réunis !

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La Gorge du Diable...

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(Iguazú, juin 2013)

Encore un peu d'eau et de bruit !

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Ce dernier post clos cette petite visite d'Iguazú.

Il vous faudra maintenant attendre le mois d'août pour suivre de nouvelles aventures "natures", cette fois-ci dans les montagnes du Nord-Ouest argentin, à 3 ou 4000 mètres d'altitude...

30/06/2013

Z'animaux d'Iguazú...

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(Iguazú, juin 2013)

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Le coati est un peu l'emblème des parcs.

Peu farouche, il vient à l'encontre des touristes en espèrant grappiller quelque chose à manger. Il n'hésite pas non plus à faire les poubelles !

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Si les deux parcs voisins, celui d'Iguazú (côté argentin) et celui de l'Iguaçu (côté brésilien) ont été classés Patrimoine mondial de l'Unesco (respectivement en 1984 et 1986), c'est que leur richesse dépasse largement le seul attrait touristique des "chutes".

Les gentils touristes ne découvrent aujourd'hui qu'une infime partie de la zone protégée, qui s'étend (pratiquement depuis la création des parcs en 1934 et 1939), sur quelques 230 000 hectares. A l'origine cette fôret tropicale humide (de type atlantique) occupait plus d' 1 300 000 km2.

Cette zone est riche de milliers d'espèces de plantes et d'animaux, dont les visiteurs profitent à peine, surtout en ce qui concerne les animaux qui se sont depuis longtemps retirés loin de la foule. Peu de chance, donc, de surprendre un tamanoir (fourmilier géant), un jaguarondi, un tapir, un ocelot ou autre jaguar au détour d'une passerelle.

Quelques sentiers conduisent dans la forêt pour des randonnées plus ou moins longues ; une bonne occasion d'appercevoir des singes, des toucans, des tatous ou des capybaras.

Il y a par contre un tas d'animaux que l'on ne peut pas rater, à commencer par le coati ! On trouve aussi pas mal d'acouchis, des dizaines d'espèces d'oiseaux et de papillons, des lézards, des tortues, etc...

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Côté débrouillard, le geai acahé (ou urraca) n'a rien à envier au coati ; il n'hésitera pas à venir chaparder un peu de nourriture dans votre assiette

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Acouchi

 

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Je n'ai jamais vu autant de papillons qu'à Iguazú. Ils n'hésitent pas à venir se poser sur les touristes et certains se laissent même admirer du bout des doigts !

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(Iguazú, juin 2013)

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Le "Parque de aves" est un parc zoologique qui se trouve du côté brésilien. Comme son nom l'indique, on y découvre surtout, dans une palette de couleurs étourdissante, tout ce que la forêt tropicale compte comme oiseaux.

Le clou de la visite, c'est d'entrer dans les quatre ou cinq volières géantes qui accueillent toucans, ibis, colibris, papillons et autre aras...

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Colibris

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Aras

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Ibis rouge

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(Iguazú, juin 2013)