05/04/2015
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04/04/2015
Tierra Santa, la Jérusalem (en carton-pâte) de Buenos Aires
(Tierra Santa, Mars 2015)
(Tierra Santa, Mars 2015)
Le Rocher du Golgotha
A l'heure ou j'écris ce post, les ruelles de cette Jérusalem en carton-pâte doivent être bondées, Semaine Sainte oblige !
Depuis deux ans que je survole à l'occasion ce parc à thème (la piste de l'aéroport national Jorge Newberry -Aeroparque- se trouve en effet à moins d'un kilomètre de là), j'ai décidé, il y a une quinzaine de jours, d'aller en pousser les portes...
Tierra Santa est unique au monde, enfin presque : il a une petite soeur à Orlando, en Floride, qui se trouve (quel hasard!), à une quinzaine de kilomètres de Disney World ! Les deux parcs, qui ont pour thème l'histoire biblique (dans une version, convenons-en, plutôt chrétienne), ont été créés il y a une dizaine d'années.
Celui de Buenos Aires est kitchissime à souhait (même si je subodore que l'américain le soit tout autant!), et pas un épisode n'a été oublié : de la Création à la Résurrection, en passant par l'Annonciation, la Naissance de Jésus, l'entrée à Jérusalem, le Jugement, la Crucifixion et j'en passe, le tableau est complet.
Le nom des rues, des places, des grottes et des monuments sont de la même veine : la cascade des Eaux du Jourdain, la Porte de Damas, Bethléem, Nazareth, l'Arche d'Alliance, le palais romain et le temple hébreu, c'est un parfait tout-en-un pour qui souhaite se ressourcer à ses racines chrétienne.
Il y a également, ici et là, quelques "personnalités" mises en valeur : Mère Teresa, Martin Luther King, Gandhi, Jean Paul II et bien évidemment le Pape François.
On trouve enfin quelques restos, qui n'ont d'arabe ou d'arménien que le nom...
Adam et Eve, Marie et Joseph...
Trois shows "son et lumière" ponctuent la visite : la Création, la Nativité et la Cène. J'ai zappé le dernier devant (en toute objectivité) l'extrême nullité des deux premiers...
(Tierra Santa, Mars 2015)
Pour éviter tout prosélytisme suspect, on trouve également la Mosquée d'Al Aqsa !
Mère Teresa
Le clou de la visite, c'est évidemment la Résurrection ! Peu de chance de la manquer puisqu'elle à lieu une fois toutes les heures ! Un Christ de 18 mètres de haut s'élève juste derrière le Golgotha et joue pendant 8 bonnes minutes de ses 36 mouvements (c'est la brochure qui le dit !) afin d'envouter la foule ; tout cela avec un son qui déchire, et même un tas de lumière dès la nuit tombée...
Vous remarquerez les incroyables mouvements des yeux et des mains !
Lors de la Semaines Sainte (en ce moment donc!) certaines scènes de la vie du Christ sont interprétées par des acteurs en chair et en os...
Sur la place principale (à dix mètres de l'Arche d'Alliance et à vingt mètres du Mur des Lamentations), on a la possibilité d'assister à un spectacle de danses orientales au goût aussi médiocre que celui du kébab proposé dans le restaurant voisin...
L’entrée de Jésus dans Jérusalem...
Le Mur des Lamentations
(Tierra Santa, Mars 2015)
01:36 Publié dans Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (0)
02/04/2015
Hannah Point, la fin du voyage...
(Hannah Point, février 2015)
Ces dames ont une discussion et les papous s'en fichent...
(Hannah Point, février 2015)
Il ne faut pas croire que les manchots sont en permanence immaculés ! Certaine fois la toilette laisse réellement à désirer !
Hannah Point, sur l'île Livingstone (la seconde plus grande de l'archipel des Shetlands du Sud), sera notre dernier débarquement avant que nous n'entreprenions notre remontée vers Ushuaïa.
C'est là notre ultime chance de randonner à travers ces colonies de manchots fortes de plusieurs milliers d'individus. L'occasion également de rencontrer nos premiers éléphants de mer (nos guides en dénombreront près de 100 !), ces amas de corps plutôt inertes mais incroyablement bruyants où le mâle dominant veille jalousement sur son harem.
S'ensuivront deux jours et demi dans le Passage de Drake durant lesquels nous seront copieusement secoués, ce qui ne restera néanmoins qu'un simple aperçu de ce qu'une mer déchaînée peut quelquefois réserver !
Dans ce dernier post, je ne peux éluder la question que l'on m'a, depuis mon retour, si souvent posée : qu'ai-je préféré de l'Arctique ou de l'Antarctique (dans les deux cas pour un séjour de 10 jours in situ, sachant bien évidemment que je vis actuellement en Argentine) ? Vaste question...
L'Arctique s'offre, je pense, plus "facilement". Le Svalbard ne se trouve en effet qu'à 4h de vol de Paris. A peine l'avion posé, vous êtes déjà comme dans un rêve ! Si le beau temps est de la partie, vous aurez droit à une magnifique croisière pleine de banquise, d'ours blancs, de morses, de rennes et d'une multitude d'oiseaux ; c'est aussi une vingtaine de sorties à terre, l'occasion de faire de merveilleuses marches le long des côtes du Spitzberg. C'est aussi les 24 heures de soleil par jour, une expérience décoiffante !
L'Antarctique se mérite un peu plus : d'abord 13 heures de vol jusqu'à Buenos Aires (pour un parisien), puis 4 autres de plus jusqu'à Ushuaïa et enfin deux jours et demi d'une mer pas toujours sympathique ! De plus cet éloignement a bien évidemment un coût, loin d'être négligeable.
Mais l'Antarctique, malgré sans doute le trop court moment durant lequel nous auront eu l'occasion de l'approcher (il faut compter cinq jours de pleine mer et donc uniquement cinq jours aux abords du continent), offre bien évidemment son incroyable lot de sensations et de découvertes uniques, à commencer par la multitude des colonies de manchots ainsi que des dizaines (des centaines ?) de baleines que nous aurons l'occasion d'observer. L'Antarctique, c'est également, bien entendu, ce mythe du continent inaccessible, un réel bout du monde, fort d'un passé où des hommes ont réellement risqué leur vie afin de le découvrir ; c'était il y a à peine 150 ans !
Nous avons eu, enfin, à l'occasion de ce voyage , un temps plutôt couvert (les photos le prouvent) ; le modeste amateur de photo que je suis n'aurait pas craché sur quelques rayons d'un soleil un brin plus généreux...
(Hannah Point, février 2015)
(Hannah Point, février 2015)
01:48 Publié dans Antarctique, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (3)
30/03/2015
Les manchots
(Antarctique, février 2015)
Le papou est le plus rapide des manchots : 35 km au compteur !
Je me devais de consacrer un petit article aux manchots, ces incroyables oiseaux qui ne volent donc pas !
Nos descentes à terre auraient en effet paru bien ternes sans leur braiement incessant, l'odeur persistante des colonies, mais surtout le ravissant spectacle de leur comportement.
Je regrette un peu de n'avoir pas fait de vidéos (que je ne maîtrise pas trop avec un reflex) car c'est dans le mouvement que tout prenait du sens : les aller-retour jusqu'au rivage, les guéguerres autour d'un nid, les glissades sur la neige, les démarches empotées, les parents nourrissant leur petit ou les petits coursant ces derniers en réclamant leur pitance, le gravissement d'obstacles, les marches en groupe, les regards curieux, les plongeons, le marsouinage, la sortie de l'eau et plein d'autres choses encore...
Rien à voir donc avec les phoques et autres otaries définitivement plus "statiques" !
On dit des manchots qu'ils "marsouinent"
Les manchots sont une grande famille bien disparate. En fait, le seul point commun à tous est de vivre uniquement dans l'hémisphère sud, généralement dans les iles sub-antarctiques (Shetlands, Orcades Géorgie, Crozet, Kerguelen, Sandwich, etc...), mais aussi plus au nord (Argentine, Chili ou Pérou) et carrément jusqu'à l'équateur, comme le manchot des Galapagos.
Cette famille (les spheniscidae) se subdivise en 6 genres et 18 espèces. Certaines de ces espèces comptent plusieurs millions d'individus (18M de gorfous dorés, 14M de manchot à jugulaire, 4M de manchot royaux, 2M de manchot de Magellan, etc...) alors que d'autres sont carrément en voie de disparition.
Quand à la reproduction, toutes ont leur cycle au printemps et en été (généralement sur les îles sub-antarctiques plus clémentes), alors que le manchot empereur choisit le cœur de l'hiver et uniquement le continent blanc !
En ce qui nous concerne, ce sont les trois espèces du genre Pygoscelis que nous avons eu le bonheur de découvrir durant ce voyage dans la proportion (subjective) suivante : 85% de papou, 10% de jugulaire et 5% d’Adélie. Ce qui peut d'ailleurs paraitre surprenant quand on sait que leur population globale est presque inversement proportionnelle (14M de jugulaire, 5M d'Adélie et seulement 600 000 manchots papou !).
(Antarctique, février 2015)
23:49 Publié dans Antarctique, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)