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30/03/2015

Les manchots

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(Antarctique, février 2015)

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Le papou est le plus rapide des manchots : 35 km au compteur !

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Je me devais de consacrer un petit article aux manchots, ces incroyables oiseaux qui ne volent donc pas !

Nos descentes à terre auraient en effet paru bien ternes sans leur braiement incessant, l'odeur persistante des colonies, mais surtout le ravissant spectacle de leur comportement.

Je regrette un peu de n'avoir pas fait de vidéos (que je ne maîtrise pas trop avec un reflex) car c'est dans le mouvement que tout prenait du sens : les aller-retour jusqu'au rivage, les guéguerres autour d'un nid, les glissades sur la neige, les démarches empotées, les parents nourrissant leur petit ou les petits coursant ces derniers en réclamant leur pitance, le gravissement d'obstacles, les marches en groupe, les regards curieux, les plongeons, le marsouinage, la sortie de l'eau et plein d'autres choses encore...

Rien à voir donc avec les phoques et autres otaries définitivement plus "statiques" !

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On dit des manchots qu'ils "marsouinent"

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Les manchots sont une grande famille bien disparate. En fait, le seul point commun à tous est de vivre uniquement dans l'hémisphère sud, généralement dans les iles sub-antarctiques (Shetlands, Orcades Géorgie, Crozet, Kerguelen, Sandwich, etc...), mais aussi plus au nord (Argentine, Chili ou Pérou) et carrément jusqu'à l'équateur, comme le manchot des Galapagos.

Cette famille (les spheniscidae) se subdivise en 6 genres et 18 espèces. Certaines de ces espèces comptent plusieurs millions d'individus (18M de gorfous dorés, 14M de manchot à jugulaire, 4M de manchot royaux, 2M de manchot de Magellan, etc...) alors que d'autres sont carrément en voie de disparition.

Quand à la reproduction, toutes ont leur cycle au printemps et en été (généralement sur les îles sub-antarctiques plus clémentes), alors que le manchot empereur choisit le cœur de l'hiver et uniquement le continent blanc !

En ce qui nous concerne, ce sont les trois espèces du genre Pygoscelis que nous avons eu le bonheur de découvrir durant ce voyage dans la proportion (subjective) suivante : 85% de papou, 10% de jugulaire et 5% d’Adélie. Ce qui peut d'ailleurs paraitre surprenant quand on sait que leur population globale est presque inversement proportionnelle (14M de jugulaire, 5M d'Adélie et seulement 600 000 manchots papou !).

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(Antarctique, février 2015)

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29/03/2015

La fantasmagorique Ile de la Déception

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Ile de la déception, Shetlands du Sud, Antarctique, Février 2015

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(Ile de la Déception, février 2015)

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La plupart des croisières "Antarctique" vous amènent directement d'Ushuaia à la péninsule. Si vous avez plus de temps (et plus de moyens), vous pouvez opter pour un tour de trois semaines qui vous fera découvrir les Malouines, la Géorgie du sud ou bien encore les Orcades...

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(Ile de la Déception, février 2015)

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La veille de ce cinquième et dernier jour en Antarctique, devant l'imminence d'une dépression qui allait balayé les côtes de la péninsule, notre capitaine choisit de précipiter notre remontée en direction du Drake ; au petit matin, Déception était en vue...

Ile_de_la_Deception.jpgL'île, qui fait partie de l'archipel des Shetlands du sud, est particulière à bien des égards. On ne connait pas avec certitude l'origine de son nom. "Deception" signifiant en anglais "tromperie" ou bien "trahison", ce pourrait venir du fait que l'île cache bien son "entrée", ou bien encore à cause de l'éminence rocheuse (le "Raven rock") qui se trouve au beau milieu de ladite entrée mais à quelques mètres sous le niveau de la mer,... et donc invisible !

L'ïle de la Déception est en fait une caldéra d'une douzaine de kilomètres de large qui s'est formée il y a environ 10 000 ans, suite à l'effondrement d'un volcan sur lui-même : sa "matière" fut repoussée tout autour (jusqu'à plus de 500 mètre de hauteur tout de même!), ne laissant en son centre qu'une vaste et plate dépression. Une faille au sud (les Forges de Neptune) permit à l'eau d'ensuite s'y engouffrer...

L'activité sismique et volcanique n'a jamais vraiment cessée depuis... 

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(Ile de la Déception, février 2015)

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Un manchot à jugulaire

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Un goéland dominicain

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(Ile de la Déception, février 2015)

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Connue et fréquentée dés le début du 19e siècle par les marins qui y trouvaient refuge, l'île attira vite, grâce à sa situation géographique et ses caractéristique bien particulières, d'abord les phoquiers, puis les baleiniers qui y mouillaient leurs navires-usine.

Une véritable industrie se mit alors en place au début du 20e siècle, avec la construction de chaudières et d'énormes citernes afin de fabriquer et conserver cette huile alors indissociable du développement des villes occidentales.

En 1931, lors de la grande dépression, devant la conjonction de la baisse du prix de l'huile de baleine et de la mise au point de nouvelles technologies, ces impressionnantes installations qui avaient à peine 20 ans furent tout simplement abandonnées !

En 1944, lors de l'Opération Tabarin, les britanniques occupèrent l'île ; officiellement pour des objectifs liées à la Seconde guerre mondiale, mais certainement aussi, plus pragmatiquement, pour des raisons géo-politique de revendication des îles du coin. Une occasion de reconduire les argentins à la porte...

Après la fin de la guerre et suite au traité sur l'Antarctique de 1959, l'île de la Déception redevint une terre "consensuelle" accueillant des bases scientifiques, britannique et chilienne. L’accalmie fut toutefois de courte durée : deux éruptions volcaniques, en 1967 puis en 1969, détruisirent ces bases jusqu’à recouvrir de lave le cimetière ou était inhumés 45 personnes...

C'en était fini d'une occupation permanente de cette île décidément peu accueillante : seule ne subsiste aujourd'hui qu'une petite base estivante, l' espagnole Gabriel de Castille.

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(Ile de la Déception, février 2015)

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27/03/2015

Le musée / bureau de poste de Port Lockroy

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(Port Lockroy, février 2015)

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C'est toujours un émerveillement de voir nager les manchots !

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Avant de nous rendre sur la petite île Goudier, nous découvrons les alentours : de nouveau d’innombrables manchots papou, mais aussi de nombreux ossements qui nous rappellent l'époque pas si lointaine des baleiniers.

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Un cormoran royal

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(Port Lockroy, février 2015)

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En cet après-midi du quatrième jours, nous poursuivons notre remontée vers le nord sur une bonne cinquantaine de kilomètres au cours de laquelle nous retraversons le Canal Lemaire. Nous jetons l'ancre au large de l'ïle Goudier qui abrite l'ancienne base scientifique de Port Lockroy, aujourd'hui transformée en musée et en... bureau de poste !

L'île est très petite (moins de 1 km²) et les bâtiments plus encore ! C'est pourquoi  seules 60 personnes au maximum peuvent y débarquer à la fois. Une partie donc des passagers ira en attendant découvrir la Pointe Jouglas voisine, ses ossements de baleines et ses... manchots!

Cocorico : contrairement à ce que l'on pourrait penser, le nom de cette base britannique n'a pas été donnée par les anglais : en effet Édouard Lockroy fut un homme politique et journaliste français, né à Paris en 1838. Parlementaire et plusieurs fois ministre (notamment de la Marine), il avait aidé Charcot à la réalisation de son premier hivernage... (Lockroy est en fait le pseudonyme qu'avait pris son père, comédien et dramaturge, pour ne pas froisser son propre père, un général d'Empire !)

Le site de Port Lockroy fut un lieu de rendez-vous de baleiniers avant que les britanniques décident d'y construire secrètement la "Base A" en 1944. De la fin de la guerre jusqu'à 1962, le site retournera dans le giron civil (et bien sûr scientifique) avant d'être définitivement abandonné.

C'est en 1996 qu'il fut décidé de sa restauration et de sa transformation en musée. Ce sont  aujourd'hui (en partie) les bénéfices du bureau de poste et du magasin de souvenirs (près de 18 000 touristes passent ici à chaque saison!), qui permettent de garder ouverte cette base environ cinq mois dans l'année...    

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(Port Lockroy, février 2015)

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Prière de ne pas se tromper de gratte-bottes !

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Plus de 70 000 lettres ou cartes postales sont envoyées chaque année à partir de Port Lockroy. Ce service dépend de la poste anglaise, la Royal Mail, qui achemine les plis dans près de 100 pays ; il faut compter entre 2 et 6 semaines de patience pour les heureux destinataires...

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Le "bureau de poste" et l'un des trois préposés qui cachette à tour de bras... (Seul en effet trois salariés-aventuriers sont choisis chaque année pour venir vivre ici une incroyable expérience rémunérée 1.300 euros, nourri, logé, blanchi !).

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(Port Lockroy, février 2015)

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Plusieurs salles ont été restaurées. On y découvre le quotidien de ces hommes qui ne devaient pas être plus d'une dizaine à vivre l'hivernage...

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25/03/2015

L' île Petermann

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Ce refuge de secours a été construit par les argentins en 1955.

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Un phoque de Wedell

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La petite île de deux kilomètres de long et dont la moitié est recouverte de glace abrite (entre autre) une colonie d'environ 3 000 couples de manchots papous.

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Cette croix commémore le décès de trois membre de la British Antarctic Survey survenu en 1982.
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Le Plancius mouille à Port Circoncision ; ce nom a été donné par Jean-Baptiste Charcot lors de son hivernage de 1909 et correspond à une fête religieuse célébrée alors le 01 janvier l

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En ce troisième jours, nous avons déjà, d'une certaine façon, entamé le chemin du retour. Tout en remontant plein nord vers le Canal Lemaire, nous jetons l'ancre dans la même baie de l'île Petermann où Charcot fit son hivernage en 1909 à bord du "Pourquoi pas ? IV" , lors de sa seconde expédition en Antarctique.

Trois jours déjà que nous avons mis les pieds pour la première fois sur le continent. Nous nous sommes habitués au climat, assez doux en somme, et les manchots font maintenant partie de notre quotidien ! Bien sûr nous voyons ici et là d'autres colocataires (phoques, baleines, labbes ou cormoran) mais c'est bien les "pinguins" qui occupent le terrain et font le spectacle.

C'est vraiment un pur bonheur de les observer vaquer à leurs tâche : marcher, courir, nager, glisser, nourrir leur petit, se chamailler, s'appeler ou nous jauger ; le spectacle est de tout les côtés.

La météo est également avec nous ce jour là, avec un vent presque nul et de très belles éclaircies. Nous resterons près de trois heures sur ce petit cailloux d'à peine deux kilomètres de long !

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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Un Adélie ajoutant une pierre à son nid...

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C'est également sur l'Ile Petermann que nous aurons le loisir de découvrir notre plus belle colonie de manchots Adélie, facilement reconnaissable avec sa livrée blanche et noire ; noir comme leur bec.

On aperçoit également souvent une partie du 'blanc" de leur l’œil, ce qui leur donne un regard assez étonnant...

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(Ile Petermann, Antarctique, février 2015)

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23/03/2015

El Parque de la Memoria

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"Penser est un acte révolutionnaire"

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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El Parque de la Memoria (Parc de la Mémoire) à été inauguré en 2001 ; il se trouve à quelques centaines de mètres au nord de l'aéroport national Aeroparque Jorge Newbery .

Ce mémorial est un hommage aux milliers de victimes de la dictature militaire qui sévit en argentine entre les années 1976 et 1983.

On y trouve écrit tout au long de murs qui n'en finissent pas la triste liste de 10 700 noms de victimes ; des personnes assassinées. détenues, ou encore à ce jour disparues...

Ce parc mémoriel, en bordure du Rio de la Plata, accueille également un grand nombre de sculptures contemporaines...

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Un adducteur de la fin du 19e qui transportait l'eau du Rio jusqu'à la ville de Buenos aires...

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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La liste des victimes de la dictature...

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En arrière plan, la faculté d'architecture de Buenos Aires

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(Parque de La Memoria, mars 2015)

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22/03/2015

La base ukrainienne Vernadsky

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(Février 2015)

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Un léopard de mer sur son glaçon.

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Un phoque de Wedell.

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En cet après-midi de notre troisième jour en Antarctique, nous allons atteindre la limite sud de notre périple, à exactement 66°15' Sud. Nous ne sommes alors plus qu'à 145 km du cercle polaire antarctique (66°30') mais encore à 2 760 km du pôle !

La station ukrainienne Akademik Vernadsky, est située dans l'archipel Argentine. C'est l'une des 70 bases (environ) qu'abrite le continent et que se partagent une trentaine de pays. Certains en entretiennent plusieurs, dont en premier lieu ceux qui ont des revendications territoriales - à savoir le Chili, L'argentine, la Norvège, le Royaume-Uni, la France, l'Australie et la Nouvelle Zélande - mais également d'autres comme les USA, la Russie, Le Japon, l’Allemagne ou l'Italie.

Si l'Inde ou le Brésil participent de cette aventure, il est plus surprenant d'apprendre que la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, le Pérou, l’Équateur ou même l'Uruguay ont également une base scientifique en Antarctique ! 

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La station originelle fut établie par les britanniques dès 1947 ; il en subsiste l'abri principal, la "Wordie House", aujourd'hui transformé en un petit musée. Les nouveaux bâtiment furent construit en 1954 à quelques centaines de mètres de là.

C'est en 1996 que l'Ukraine reprit en charge la base pour une Livre symbolique en échange de la continuité du programme scientifique (météorologie, glaciologie, sismologie et plein d'autres matière en "gie") engagé jusque là par les britanniques. La station "Faraday" devint "Vernadsky"...

La base, construite sur des fondations de roche, est composée de neuf bâtiments. elle accueille 24 personnes en été mais seulement 12 durant l'hivernage. On trouve, en plus des chambrées et des lieux collectifs (cuisine, salle à manger, bar, bibliothèque, etc...), une salle médicalisée, des laboratoires et autres lieux de travail ou de stockage...

A l'attention des touristes qui passent par là (et afin d'arrondir les fins de mois), les ukrainiens proposent également quelques souvenirs à emporter, un service postal (délai de réception estimé de 2 à 3 mois !), ou même un petit remontant au bar...

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Probablement l'une des chapelles orthodoxes les plus australes du monde...

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Le ponton d'accueil...

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(Base Akademik Vernadsky, février 2015)

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Le bar (notez les soutiens-gorge sur la droite !!!)

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Stade de foot ou bassin de water polo pour manchot ?

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A quelques centaines de la base actuelle se trouve celle d'origine (1947), maintenant transformée en un petit musée...

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La "Wordie" house...

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(Février 2015)

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20/03/2015

Le Canal Lemaire et Port Charcot

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Un Cormoran royal

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 Le Canal Lemaire, long de 11km (et parfois large de seulement de 1,6km), est entouré de montagnes hautes de plus de 1000 mètres. Il ne fut franchi la première fois qu'en décembre 1898 par le "Belgica", le navire de la célèbre expédition du Belge Adrien de Gerlache. Ils seront cette année là (le trois-mâts et son équipage), les premiers à effectuer un hivernage complet en Antarctique  !

C'est De Gerlache qui nomma le canal en l'honneur d'un autre célèbre explorateur belge, Charles Lemaire (qui lui, soit dit en passant, n'explora principalement que le Congo !).

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(Canal Lemaire, février 2015)

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Avant (et après) chaque débarquement, nous passons nos bottes dans un bain aseptisant afin de les débarrasser de tout risque de contamination...

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Dix zodiacs nous permettent d'effectuer rapidement les aller-retour jusqu'au rivage.

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(Baie de la Salpêtrière, février 2015)

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En ce matin de notre troisième jour dans les terres australes, après avoir emprunté le Canal Lemaire, nous jetons l'ancre à Port Charcot, le lieu du premier hivernage français en Antarctique en 1904.

Cette année là, le capitaine à bord de la goélette " Le Français" (construite pour l'occasion à Saint-Malo) n'est autre que Jean-Baptiste Charcot, docteur en médecine, champion de France de rugby, médaillé olympique en voile, mais aussi explorateur et aventurier dans l'âme.

Il va devenir pour la postérité le père des missions polaires françaises en Antarctique.

Il donnera le nom de Port Charcot et de Baie de la Salpêtrière à cette partie de l'Ile Booth en l'honneur de son père, Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue à l'origine de l'Ecole de la Salpêtrière.

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Un papou et ses deux poussins...

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Le fameux "caïrn", dressé par l'équipage du "Français" en 1904, est encore vaillant...

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Manchot à jugulaire

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Skua (ou grand labbe)

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(Baie de la Salpêtrière, février 2015)

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18/03/2015

La Baie Paradis et la base argentine Brown

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(Baie Paradis, février 2015)

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Baleines à bosse

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En cet après-midi du 2e jour, le bateau a jeté l'ancre dans la bien nommée baie Paradis.

Nous allons, à tour de rôle, faire un tour en zodiac (et pouvoir admirer moult baleines à bosse qui s'approchent vraiment très très près de nous, mais également de très nombreux léopards de mer se prélassant sur leur glaçon), ou bien mettre de nouveau le pied sur le continent, à la hauteur de la base argentine Brown en ce moment en "rénovation".

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Base scientifique Almirante Brown

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Et encore de paisibles (je ne m'approcherais pas trop tout de même !) léopards de mer...

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Ces manchots sont à eux seuls un vrai spectacle : qu'il marchent, plongent ou nagent, c'est le bonheur garanti...

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Une énergique élégance !

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Quoi de mieux qu'un asado sur le pont arrière du bateau pour parfaitement terminer notre journée !

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17/03/2015

L'otarie à fourrure antarctique (ou otarie de Kerguelen)

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(Péninsule Antarctique, février 2015)

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On trouve généralement l'otarie à fourrure antarctique beaucoup plus au nord (à plus de 2000km de là!), depuis l'archipel de la Géorgie du Sud (où se reproduit plus de 90% de l'espèce!) jusqu'à celui des Kerguelen.

Chassée pour sa fourrure tout au long des 18e et 19e siècles, l'espèce avait bien failli disparaitre : seule une colonie subsistait sur l'île Bird au début du 20e siècle. Grâce, dans un premier temps, au fait qu'on croyait qu'elle avait disparue, puis dans un second temps aux conventions multiples qui protègent depuis plus de 50 ans l'ensemble de ces territoires, le cheptel s'est depuis très largement reconstitué. On évolue aujourd'hui sa population entre 2 et  4 millions d'individus, au point que certains se demandent si il ne faudrait pas freiner un peu son expansion...

Avec un poids entre 60 et 120 kg pour les mâles et entre 30 et 50 kg pour les femelles, c'est peu dire que le dimorphisme de cette espèce est évident. L’otarie de Kerguelen se nourrit exclusivement de krill et de poisson qu'elle va généralement chercher entre 40 et 80 mètres de profondeur. Son espérance de vie se situe entre 15 et 25 ans.

L'otarie se distingue principalement de son cousin le phoque, à la fois par ses "oreilles" apparentes, mais également par ses membres antérieurs plus développés qui lui permettent de "marcher" alors que le phoque se contente de ramper !

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(Péninsule Antarctique, février 2015)

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16/03/2015

Un Français cache sa femme russe dans sa valise pour passer la frontière : coup de gueule !

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J'ai été interpellé aujourd'hui par cette rocambolesque histoire relatée, excusez du peu, par l'AFP, Le Figaro et de très nombreux autres titres en ligne :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/16/97001-20150316FILWWW00157-il-cache-sa-femme-russe-dans-sa-valise.php

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/03/16/un-francais-cache-sa-femme-russe-dans-une-valise-pour-entrer-en-pologne

http://www.lanouvelletribune.info/insolite/23162-pologne-un-francais-cache-sa-femme-dans-une-valise-pour-passer-la-frontiere

http://sixactualites.fr/son-epouse-russe-dans-une-valise-un-francais-veut-passer-la-frontiere/11125/

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/16/2067871-pologne-francais-cache-femme-russe-valise-passer-frontiere.html

etc, etc...

Où il est dit et redit que ce couple était bien stupide de voyager dans une si inconfortable position (enfin, surtout elle !) car si "son épouse avait voyagé assise à côté de lui", elle aurait pu entrer sans formalité dans l'espace Schengen.

Mais ça, c'est seulement un ramassis de conneries bêtises, répétée à l'envie !

ALORS PRÉCISION : OUI, sa femme russe avait bien besoin d'un visa "Schengen", et NON, elle ne l'avait pas obtenu. D'où ce stratagème ridicule...

La preuve par ce formulaire en ligne du Consulat Français en Russie : court séjour :_conjoint_de_francais_fr-2.pdf

Je n'ai trouvé malheureusement trouver qu'un seul site à relayer la "vraie" vérité :

http://fr.rbth.com/en_bref/2015/03/16/un_francais_qui_avait_cache_son_epouse_russe_dans_une_valise_arrete_e_33117.html

Alors faites gaffe, le Net est parfois affligeant.... même si c'est seulement pour rire un bon coup...

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15/03/2015

Port Neko

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En cette matinée du deuxième jours sur le continent blanc, nous sommes encore un peu plus au sud. Le Plancius à jeté l'ancre à Port Neko dans la superbe baie d'Andvord où se déversent de nombreux glaciers.

Port Neko tient son nom d'un baleinier qui dans les années 1920 venait à chaque saison de pêche s'y mettre à l'abri.

Une nouvelle occasion de découvrir la vie d'une colonie de papou qui, inlassablement, font le chemin de la mer au nid pour y nourrir leur progéniture.

Les photos ne rendent bien sûr pas le vacarme incessant ni les odeurs peu ragoutantes que nous finissons d'ailleurs par oublier...

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Là, c'est indéniablement ce visiteur un peu distrait qui va devoir laisser le passage à ces trois manchots bien décidés et nullement impressionnés !

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Nous délaissons un moment les papous pour, à notre tour, profiter de cette superbe vue sur le glacier...

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Le labbe n'est jamais très loin...

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Pour parcourir plusieurs fois par jour le chemin qui mène du bord de l'eau jusqu'à leur nid, généralement situé un peu plus en hauteur, le manchot emprunte des "autoroutes" tracées par ses ses coreligionnaires.

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Les manchots muent chaque année. En attendant leur nouveau plumage, ils ne peuvent plus aller se nourrir en mer et passent donc par une période de jeûne obligée.

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Une maman papou régurgite du poisson (sous forme de bouillie) pour nourrir son petit...

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13/03/2015

Le léopard de mer, seigneur des glaces

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(Février 2015)

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Le léopard de mer fait partie des cinq espèces de phoques présents en Antarctique, avec le phoque de Ross, celui de Wedell, le phoque crabier et l'éléphant de mer.

S'il n'est pas le "super-prédateur" des mers australes (il peut en effet à son tour servir de dessert à l'orque!), ce n'est pas non plus un tendre, de l'avis même des juvéniles des autres espèces de phoques qui représentent 35% de son régime alimentaire, le reste étant couvert par le krill (45%) des manchots (10%) et quelques poissons (10%).

 

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Le léopard de mer se démarque des autres phoques, gras et lourds, par un corps plus "reptilien" et une tête puissante dont la mâchoire comporte seize très jolies dents. Il fait parfois penser, c'est selon, à un serpent, ou bien un dinosaure... voire également à Casimir, celui de l'île aux enfants !

Fait plutôt rare chez les mammifères, c'est la femelle qui est généralement plus grosse que le mâle (jusqu'à 4 mètres pour 500 kilos). Elle met au monde, après neuf mois de gestation, un petit "léopardeau" qui pèse déjà 30 kilos à la naissance, qu'elle allaitera pendant un mois et élèvera seule.

 

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On recense très peu d'attaques de léopard envers l'homme, mais bon, il y en a quand même : en 2003, une plongeuse s'est faite entrainée par le fond et a sans doute très mal fini !

Nous avons d'ailleurs été les témoins de la vaine attaque d'un léopard s'en prenant à ce kayak bleu qu'il a tenté de mordre à de nombreuses reprises. Notre guide nous a également raconté qu'un autre phoque plutôt agressif avait réussi, l'année précédente, à crever un boudin de zodiac !

 

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Le léopard de mer doit son nom à sa vélocité, à sa férocité, et aussi accessoirement aux tâches de son pelage. C'est un animal encore assez méconnu (même si on estime sa population à plus de 300 000 individus), vu que son observation est assez difficile en ces contrées inaccessibles en hiver.

C'est un phoque assez solitaire, et ne vit pas en colonie comme ses cousins les éléphants de mer.

Si l'espèce, qui réside également au large des côtes australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines, n'est absolument pas menacée, elle est cependant protégée en Antarctique par la "convention pour la protection des phoques de l'Antarctique".

 

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(Février 2015)

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11/03/2015

Danco Island

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(Danko Island, février 2015)

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Baleines...

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En ce premier après-midi en Antarctique, après avoir naviguer dans le Détroit de Gerlache, nous accostons sur l'île Danko. Il neige légèrement et le ciel reste très couvert, mais nous commençons toutefois à nous habituer à cette belle lumière.

Certes il n'y a pas beaucoup de ciel bleu, mais la variété d'animaux que nous rencontrons en seulement quelques heures (baleines à bosse, rorqual, phoques léopard et de Wedell, otaries à fourrure, manchots papous et à jugulaire, cormorans royaux) nous le fait rapidement oublier.

Il ne fait pas très froid (quelque chose entre 0° et 5°) et le vent est totalement tombé.

Tout les sommets alentours sont recouverts d'une espèce de brume qui nous empêche de totalement délimité l'espace ; nous flottons comme dans un rêve plutôt doux et savourons notre chance de nous retrouver là...

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Otaries à fourrure

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Phoque léopard

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Manchots papous

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Phoque de Wedell

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Manchot à jugulaire

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(Février 2015)

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10/03/2015

RIP

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Le drame est survenu hier, lundi 9 mars : deux hélicoptères affrétés à l'occasion du déroulement d'un jeu de télé-réalité (Dropped) se sont télescopés dans les airs ; les huit passagers étaient Français et les deux pilotes Argentins ; tous sont décédés.

L'émotion est évidemment très forte en France puisque que trois champions sportifs étaient à bord : Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine.

Je n'ai bien sûr rien à ajouter à ce dont la presse française et argentine se sont largement fait l’écho (ICI et LA), mais simplement dire ma tristesse devant ce stupide accident.

Il y a juste un an (le 12 mars 2014), je passais juste à quelques mètres des lieux de la tragédie, (le stade de foot du gros bourg -moins de 2000 habitants-) de Villa Castelli, qui se situe à mi-chemin entre Villa Unión et Vinchina, la porte d'entrée de la superbe réserve provinciale de la Laguna Brava.

 

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09/03/2015

Portal Point, Baie Charlotte

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(Février 2015)

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(Baie Charlotte, Portal Point, février 2015)

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Un petit pas pour....etc.... :)

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J'ai fait trop de photos ! C'est ballot...

Et puis je ne sais pas encore vraiment comment vous les présenter !

Alors je vais y aller doucement, parce qu'il faut bien que j'avance. Il y aura forcément quelques redites (eh oui, ces papous sont partout !) pour lesquelles je vous demande déjà un peu d'indulgence...

Portal Point, c'est là ou nous avons mis la première fois un pied sur le continent : après plus de deux jours sur le bateau, il nous tardait en effet de nous dégourdir les jambes !

Le cadre était posé : un ciel chargé mais avec une superbe lumière et plein d'animaux qui allaient vite nous émerveiller...

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Je vous présente ci-dessous mes nouveaux amis de quelques jours, les fameux manchots, que nous allons découvrir par milliers. C'est assez simple pour les reconnaître, surtout que le papou représente plus de 80% d'entre eux !

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Le manchot "papou" a un bec (et accessoirement des pattes) orange, et surtout deux tâches blanches au-dessus des yeux !

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Le manchot 'à jugulaire" a le bec noir et une "jugulaire" au niveau du cou. C'est le plus marrant de tous, car de face, on jurerait qu'il porte un casque sur la tête !

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Le manchot "adélie" sera le plus rare de ceux que nous auront l'occasion de découvrir durant ce voyage. Il est tout simplement noir et blanc...

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Le Skua ou "grand Labbe" est Le prédateur N°1 des manchots (en concurrence avec l'orque, dont je ne verrais pas l'ombre d'une dorsale!)

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(Portal Point, février 2015)

07/03/2015

Le Passage de Drake

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Albatros hurleur

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Le Plancius quitte le port d'Ushuaïa

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(Canal de Beagle, février 2015)

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Les premières heures dans le Canal de Beagle sont consacrées à la découverte du navire, l'installation dans les cabines, ainsi qu'à une batterie d’exercices de sécurité...

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Si tout allait vraiment très mal (syndrome Titanic), deux "embarcations de sauvetage" totalement insubmersibles sont en mesure d'accueillir l'ensemble des passagers.

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En route pour le Drake et l'Antactique !

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A la grande surprise de tous les spécialistes de la faune polaire à bord, nous croisons sur notre chemin un groupe de dauphins "aptère austral" (Lissodelphis peronii). C'est l'une des deux seules espèces (dans la famille "dephinidae" qui en compte 32) à ne pas posséder de nageoires dorsales ! 

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(Février 2015)

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Mis à part de très rares (et tout aussi riches) visiteurs qui se font déposer en avion directement sur le continent antarctique, les touristes "classiques" doivent en passer par le Drake, un cauchemar pour de nombreux navigateurs !

Ce détroit, qui reste le plus court chemin pour aller du Cap Horn jusqu'aux premières îles de la péninsule antarctique (les Shetland du sud), a tout de même près de 900 km de large! Il nous faudra deux jours et demi pour le traverser, et autant pour le retour... 

A mi-chemin, nous rencontrons la "convergence antarctique", une bande de mer longue d'environ cinquante kilomètres où les eaux "chaudes" des océans Pacifique et Atlantique rencontrent celles plus froides de l'Océan Austral : en moins de deux heures, la température extérieure baisse de quelques degrés !

Le passage du Drake, à cause de ces courants qui peuvent parfois être violents, reste une source d'appréhension pour tous les marins qui s'y collent, même si on peut également le traverser de manière euphorique (jour 1 dans notre cas), assez calme (jour 2), ou plutôt secouée (jours 8 et 9, au retour!).

Mais ce détroit sait aussi parfois être beaucoup moins sympathique, ce que nous n'auront heureusement pas l'opportunité de tester.

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Sir Francis Drake, à qui l'on a donné le nom du détroit, effectue la deuxième circumnavigation de la Terre entre 1577 et 1580.

En 1578, à la sortie du Détroit de Magellan, sa flotte est prise dans une terrible tempête qui déporte les navires beaucoup plus au sud. Il reste cependant peu probable que Drake ait atteint le Cap Horn, et encore moins le détroit qui porte aujourd'hui son nom !

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Au cours de cette première journée dans le Drake, on est plus près de "la croisière s'amuse" que de "tempête en haute mer" ! On en profite pour admirer le vol majestueux des albatros, qu'ils soient royaux, géants, hurleurs, ou à sourcils noirs....

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Les albatros sont des animaux extraordinaires, en plus d'être les plus grands oiseaux du monde (jusqu'à 3,60 m d’envergure !). Excellent voiliers, ils passent 90% de leur temps en mer (En 2004, une étude a montré qu'un spécimen a parcouru 22 500 kilomètres en 45 jours sans se reposer une seule fois !). L'albatros est également un oiseau fidèle qui reste en couple parfois toute sa vie d'adulte, c'est à dire durant plus de 50 ans (le plus vieil albatros bagué a 70 ans!).

Malheureusement, à cause d'un taux de reproduction très faible et de menaces de plus en plus présentes (introduction par l'homme de prédateurs sur les îles de reproduction, pêche à la palangre, pollutions diverses -surtout le plastique-), de nombreuses espèces d'albatros sont aujourd'hui menacées d'extinction.

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Albatros à sourcils noirs

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(Le Drake, Février 2015)

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Le deuxième jour de la traversée du Drake est déjà nettement moins "bleu". On découvre les damiers du Cap et nos premières baleines...

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... en l’occurrence des rorquals communs qui viennent jouer pendant une dizaine de minutes à l’étrave du bateau. Il s’agit de la deuxième plus grosse baleine au monde après la baleine bleue : plus de 20 m de long et quelques 40 à 50 tonnes.

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Trois très courtes vidéos en cadeau ! Je les ai prises au retour : elle vous donneront une petite idée de la mer "houleuse" (1), la même + le poste de pilotage (2), ou depuis le restaurant situé pourtant bien haut! (3).

 

05/03/2015

L'Antarctique, petit point histoire-géo (désolé, mais j'peux pas m'empêcher :)

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Je vais tenter dans ce post de résumer rapidement ce qu’est l’Antarctique car, il faut bien l’avouer, les cartes peuvent parfois prêter à confusion (comme par exemple ci-dessus, où le continent antarctique semble s’étendre sur plus de 20 000 km !). 

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D’abord évacuons la différence entre l'Arctique (au nord) et l'Antarctique (au sud) qui n’ont de commun que leur superficie (environ 14 000 000 km² chacun), les rudes conditions climatiques qui y règnent et donc leur très faible population.

L’Arctique est, pour faire bref, une immense banquise (de 1,5 à 4 mètres d'épaisseur) qui flotte sur l’Océan Arctique.

Une partie de cette banquise est pérenne, c’est-à-dire qu’elle ne fond jamais ; son épaisseur est de 3 à 4 mètres. Tout autour existe une banquise saisonnière, qui fond l’été puis se reconstitue en hiver et dont l’épaisseur (qui baisse d’année en année) est comprise entre 1,50 et 2,50 mètres.

Les territoires en bordure de cet océan (c’est-à-dire se situant à l’intérieur -ou à proximité- des limites du cercle polaire) font également partie de ce que l’on dénomme généralement l’Arctique. Il s’agit de l’Islande, du Groenland et des parties les plus au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, de la Russie, du Canada et de l’Alaska (USA).

L’antarctique est , pour faire aussi bref, un continent recouvert d’une calotte de glace de 1 600 mètres d’épaisseur (en moyenne) et qui est cerné par l’Océan Austral.

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C’est ce que l’on appelle un Islandis : une calotte polaire (qui peut atteindre ici jusqu’à 4 000 mètres d’épaisseur et qui repose sur un substrat rocheux (avec ses chaînes montagneuses, ses vallées, etc…)

Le continent antarctique regroupe environ 90% de la glace terrestre et près de 70% de l’eau douce de la planète. Si toute cette glace venait à fondre, le niveau des mers s’élèverait de 60 mètres !

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Si on retourne un globe terrestre, l’Antarctique paraît bien loin de tout ; seul le sud de la Patagonie se trouve à moins de 2 000 kilomètres du continent blanc.

C’est l’endroit le plus froid de la terre (beaucoup moins le long des côtes), et on y relève régulièrement des températures à moins de 80°.

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Peu de touristes ont l’occasion d’atteindre le cercle polaire antarctique. La plupart des "expéditions" se contentent de visiter l’extrémité de la péninsule en poussant au mieux jusqu'à la base Ukrainienne Vernadsky qui se trouve tout de même encore à plus de 2 800 kilomètres du pôle sud!

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Voici justement le chemin qu’a parcouru notre bateau, le Plancius, entre le 6 et le 10 février dernier, à la pointe de la péninsule.

L’histoire de l’Antarctique est assez courte : après une vaine recherche par de nombreux navigateurs entre le 16 et le 18e siècle, il faudra attendre 1820 pour que le continent soit vraiment « découvert » et 1821 pour qu’un homme y pose le pied pour la première fois (même si la date de cet épisode est contesté).

Il se passe alors quelques années, surtout propices au chasseurs de phoques et de baleines, avant que des explorateurs et des scientifiques décident d’aller plus avant. L'impulsion sera donné par le français Dumont d’Urville en 1840, rapidement suivi par les américains puis les britanniques.

L’âge d’or (dit « héroïque ») de cette exploration se situe en entre 1895 et 1922, avec bien entendu la folle envie d’atteindre le pôle.

Le belge De Gerlache réalisera un premier hivernage complet en 1898, à bord du Belgica. Un de ses hommes à bord, le fameux norvégien Roald Admunsen, reviendra là quinze ans plus tard et sera le premier homme à rallier le pôle (en traîneau, le 14 décembre 1911).

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La population de l’Antarctique se limite bien évidemment qu’aux seuls résidents de la cinquantaine de bases scientifiques (appartenant à une trentaine de pays) principalement construites le long des côtes.

Le nombre de ces résidents varie entre 5 000 en « été » et moins de 1 000 en hiver, quand le personnel est drastiquement réduit ou certaines bases tout simplement fermées.

La plus grande est la base américaine McMurdo (1000 personnes en été et 200 en hiver) et la plus petite est sans nul doute l’ancienne base militaire (puis scientifique) britannique de Port Lockroy, aujourd’hui transformée en musée / magasin de souvenir / bureau de poste et qui héberge 3 personnes en été afin de recevoir les touristes et oblitérer leurs cartes postales...

Pour terminer, l’Antarctique, malgré les vaines revendications territoriales de quelques pays, est protégé depuis 1959 par un traité reconnu par une cinquantaine d’état et qui stipule qu’il « continuera à être employé exclusivement à des fins pacifiques », chaque nation pouvant implanter une station où que ce soit sur le continent.

Les bases militaires, les essais nucléaires, les dépôts de produit toxiques, etc… y sont bien entendu totalement prohibés.

04/03/2015

La Centolla, mets de choix de la Terre de Feu

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Centolla au naturel, à la table de l'excellent restaurant d'Ushuaia "Chez Manu"

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Centolla au paprika et pommes noisettes

 

Avant que nous passions à la suite du voyage, un petit tour à table !

Car je me dois d'évoquer ici, brièvement, la principale spécialité culinaire d'Ushuaïa ; enfin "culinaire" c'est un bien grand mot puisque la centolla (prononcer "cènntocha" en argentin) est le plus souvent servie froide avec un peu de mayonaise ou de sauce cocktail (oui, celle avec du ketchup !).

On trouve ce crustacé (qui n'est pas un crabe à proprement parler), de son vrai nom latin "lithodes santolla", sous différentes appellations : crabe royal de Patagonie, du Sud ou bien encore de l’Antarctique.

Ici comme au Chili, c'est tout simplement "centolla".

Sa chair rappelle celle de l'araignée de mer que nous connaissons en Europe. On la consomme "au naturel", mais également diversement cuisinée : au parmesan, au paprika, en gratin, en ravioles, consommé, etc...

Comme de nombreux autres produits gastronomiques argentins, la centolla ne dépasse que très rarement les frontières de sa région de production, ou c'est alors pour s'envoler, surgelé ou en conserve, vers de plus lointains horizons (essentiellement les États-Unis dans ce cas).

On ne trouve donc pratiquement jamais de Centolla à Buenos Aires, ce qui explique que j'en ai un peu abusé lors de mon séjour, malgré son prix assez élevé (on n'en trouve jamais à moins de 220 pesos -20 euros- la portion).

Petit hic : Même si l'on voit ici et là quelques beaux spécimens en aquarium afin d'attirer le chaland, il est fort a parier que la grande majorité des restaurants d’Ushuaïa ne sert uniquement que de la centolla surgelée, et je n'en ai pour ma part pas vue une seule servie dans sa carapace ; il s'agit aussi parfois de "centollón", une espèce beaucoup plus petite mais au goût similaire...

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(Chez Manu, février 2015)

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Au Naturel

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Avec des poireaux, en gratin...

03/03/2015

Autour d'Ushuaïa : les lagos Escondido et Fagnano

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Terrasse au bord de l'eau, au bout du monde...

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(Février 2015)

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Les lupins, fleurs emblématiques de la Terre de Feu...

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Le Lago Escondido depuis le Paso Garibaldi. Sans avoir soudoyé mon guide, il a pourtant accepté que je fasse seul à pied cette descente jusqu'au bord du lac...

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Feuillage très reconnaissable d'un représentant du genre nothofagus, dont les différentes espèces recouvrent presque l'ensemble de la Terre de Feu...

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Le Lago Escondido

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La plupart des visiteurs qui passent quelques jours en Terre de Feu seront avant tout séduits par l'une des nombreuses croisières sur le Canal Beagle (pour ma part, en partance pour l'Antarctique, je n'en ai pas spécialement ressenti le besoin). Puis leur attention se reportera ensuite invariablement sur une virée dans le Parc National.

Ceux qui auront encore du temps auront alors le choix entre quelques excursions "terrestres", dont celle qui mène à l'Estancia Harberton (et l'Ile Martillo et ses manchots) ; ou bien alors un peu plus au nord, vers les lacs Escondido et Faragno et la petite ville de Tolhuin.

J'ai opté quand à moi pour une excursion en 4X4.... dont je ne dirais pas beaucoup de bien.

Le seul "intérêt" de la chose étant d'emprunter une piste (en fait, l'ancienne nationale N°3) exactement en parallèle de la nouvelle qui est, elle, bien entendu, asphaltée !

Vingt kilomètres après avoir quitté la ville, premier arrêt dans un chenil où hurlent des chiens de traîneau aux yeux bleus. Passionnant. Après trente nouveaux kilomètres (dont une partie sur la fameuse piste), c'est le second arrêt, Paso Garibaldi. De là on découvre une très jolie vue sur le lac Escondido que l'on profite de partager avec les occupants des onze autres tout-terrain garés là.

Puis tous les véhicules descendent au bord du lac, à la queue leu-leu.

J'obtiens de mon guide qu'il m'oublie un peu et m'autorise à faire ces trois kilomètres à pied, au grand étonnement de mes compagnons d'un jour, apparemment moins téméraires.

La promenade est assez sympa, mais moins que le ciel qui reste lui très couvert....

Après un arrêt au bord du lac (près de maisons au bord de la ruine), encore une petite vingtaine de kilomètres pour atteindre cette fois le Lago Faragno (100km de long et 7 de large, dont un petit bout se trouve en territoire chilien), de nouveau au milieu de bicoques un peu déglinguées.

Voilà, la visite est terminée et on reprend la route (asphaltée cette fois, bien entendu : pas de temps à perdre!) pour retourner à quelques centaines de mètres de notre premier arrêt du jour (si! là où hurlaient les huskys!), mais cette fois pour déguster un très correct assado (là, c'est pas un joke!) dans une assez jolie cabane (ça aussi c'est plutôt vrai!) un peu en contrebas de la route : il faut bien justifier les 1100 pesos (112 euros ou 80 euros au blue) que m'a couté cette inénarrable ballade !

Peut-être deviens-je associable avec le temps (mais non je rigole!), mais je vous conseille tout de même, dans la mesure du possible, et surtout si vous êtes à plusieurs, de louer une voiture (un truc avec quatre roues, un truc normal quoi !), grâce auquel vous verrez cent fois plus de chose, et à votre rythme..., quitte à vous contenter d'un sandwich pour le déjeuner !

Si vous êtes seul, comme moi, il vous faudra sans doute composer avec ces tellement sympathiques agences !

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Le Cytarria, un champignon parasite mais comestible

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Le lac Fagnano

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(Février 2015)

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Les tourbières comme celles-ci sont très nombreuses en Terre de Feu...

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(Février 2015)

01/03/2015

Le train du bout du monde

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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Je vais, dans ce post, me retenir pour ne pas trop me moquer.

Car il faut bien le dire, à part le tracé qui reprendrait celui du train d'origine (ce qui reste encore à démontrer) et l'écartement inhabituel des rails (0,50m), ce train n'a vraiment rien de très historique. La seule assertion qui ne peut, en définitive, être mise en cause, c'est que ces actuelles sept kilomètres de voies ferrées sont bien les plus australes du monde...

Un peu d'histoire : quand le pénitencier d'Ushuaïa ouvre ses portes en 1902, le besoin est grand en pierre et en sable (pour la construction), mais surtout en bois de chauffage. Les bagnards vont alors être mis à contribution pour construire une ligne qui mènera de la prison jusqu'à 25km plus à l'ouest à l'intérieur de la forêt. Les rails sont au début en bois !

La ligne, qui deviendra vite ferrée, va alors régulièrement transporter les bagnards-bûcherons, et ce jusqu'à la fermeture du pénitencier, en 1947. La voie de chemin de fer, mise à mal après un tremblement de terre en 1949, est définitivement abandonnée en 1952.

En 1994, quelques amoureux des locos à vapeur (assistés probablement par des financiers un brin moins philanthropes) décident de remettre cette ligne au goût du jour et offrir un joli cadeau aux touristes qui commencent à se bousculer par ici...

Il n'est pas nécessaire d'avoir une maîtrise d'histoire pour se douter que les bagnards d'antan ne voyageaient pas exactement dans ce type de voitures !

Mais le buzz à fonctionné et des centaines de touristes se pressent aujourd’hui quotidiennement pour effectuer les... sept kilomètres du trajet. Car si c'est sans nul doute la voie ferrée la plus australe du monde, c'est aussi probablement la plus courte !

Côté prix, on atteint évidemment des sommets : de 420 pesos en seconde classe à 800 pesos en première, et jusqu'à 1500 pesos en version VIP (sic). Tout cela sans compter l'entrée du parc national de 140 pesos...

C'est pas vraiment donné pour moins d'une heure de trajet (à laquelle il faut retrancher presque la moitié puisque le convoi s'arrête à mi-chemin afin de permettre aux touristes d'aller découvrir une ridicule reconstitution d'un campement Yàmana).

Moi je dis ça, je dis rien...

De toute façon, puisque tous les "tours" passent par là, vous pourrez à tout le moins découvrir les deux gares sans avoir mis un pied dans le train...

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)

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(Train du bout du monde, Ushuaïa, février 2015)