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31/03/2014

La Laguna Brava (jour 5)

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(La Laguna Brava, 12 mars 2014)

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Quelques kilomètres après Vinchina, on traverse la "précordillère", reconnaissable à ces strates dressées presque à la verticale.

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Sur la gauche, la route passe au pied de l'étrange "Pyramide", une formation rocheuse naturelle (je sais, ça parait énorme, mais c'est vraiment naturel !)

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(Laguna Brava, 12 mars 2014)

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Les Vigognes et les Guanacos font partie de la même famille des camélidés. Comme sur cette photo, on trouve parfois une horde des uns pâturant près de celle des autres (ici, les vigognes sont au premier plan, et les guanacos juste derrière). Ils ne sont par contre pas du même "genre" et ne se "mélangent" donc jamais...

La vigogne est à la fois plus petite et plus fine. Quand au guanaco, on le reconnait avant tout à son museau, son visage et ses oreilles qui sont d'un gris noirâtre.

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La Laguna Brava se trouve à environ 200 kilomètres au nord de Villa Unión. Une route asphaltée mène d'abord au village de Vinchina (où se trouve l'entrée du parc provincial), avant de laisser place à une piste sinueuse jusqu'à la laguna. On passe alors assez vite de 1 200 à plus de 4 200 mètres...

Je dois avouer que si je devais garder un seul souvenir de ce périple de 10 jours, je choisirais cette ballade jusqu'à la laguna ; je précise bien la "ballade", car plus encore que la lagune saline elle-même, ce sont les montagnes qui la précèdent sur les vingt derniers kilomètres qui méritent surtout le détour : les formes sont douces, toutes en courbes, et le camaïeu tendre, pastel et souvent clair des teintes est juste extraordinaire !

La laguna, longue d'une petite vingtaine de kilomètres (sur un à trois de largeur), est  bien évidemment de toute beauté, surtout depuis ses berges colorées d'où l'on admire de nombreuses espèces de flamants.

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Au loin, le Volcan Veladero, qui culmine à 6436 mètres !

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Quelques geysers plutôt "inactifs"...

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(Laguna Brava, 12 mars 2014)

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Un flamant des Andes

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Je prenais quelques clichés quand j'ai aperçu un renard approchant dans ma direction (il est au centre de l'image ci-dessus). J'ai vite compris qu'il était plus intéressé par le petit troupeau paisible de vigognes à ma gauche que par mon réflex, et que son but était probablement de semer la zizanie dans le harpail pour ensuite s'attaquer plus facilement au jeune le plus faible.

Mais il n'en aura pas l'occasion : en une fraction de seconde, celui que je suppute être le mâle dominant s'est littéralement jeté sur le goupil déconfit et l'a poursuivi sur plusieurs centaines de mètres devant son harem ébaubi !  

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Une dizaine de refuges furent construits dans les années 1870 dans la vallée afin d'abriter les gauchos qui menait du bétail d'Argentine au Chili. Celui-ci, qui surplombe le lac, à ceci de particulier qu'il abrite la tombe d'un Chilien mort ici de froid en 1964.

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Comme pour la visite de Talampaya la veille, je n’étais de nouveau, malheureusement, pas maître de l'organisation.

Si il est possible de se rendre jusqu'à la lagune avec son propre véhicule, on ne peut de toute façon entrer  dans le parc sans être accompagné d'un guide habilité. J'avais donc trouvé, via mon hôtel, un chauffeur-guide et son 4X4 ; le prix annoncé était de 500 pesos si il trouvait d'autres pigeons touristes intéressés ! (auquel il fallait ajouter 40 pesos pour l'entrée sur le parc).

L'excursion en tant que telle fut carrément naze, en dépit des merveilles qui nous entouraient. Dans la montée magnifique qui nous menait à la Lagune, Emilio (le guide-chauffeur) a à chaque fois, sous divers prétextes, refusé de s’arrêter, que ce soit pour admirer la vue ou bien prendre une photo.

Il nous disait que nous le ferions au retour, ce qui s'est évidemment avéré un pieux mensonge...

Le premier et unique stop fut au bord de la lagune, près du seul autre 4x4 à des kilomètres à la ronde. Au bout de 20 ou 30 minutes, prêt à repartir, il nous proposa de nous emmener de l'autre coté de la lagune ; c'était parait-il encore plus joli là-bas ! Mais pour ce petit plus, il nous demanderait 100 pesos de supplément à chacun ! Ce n'était ni plus ni moins du racket, contraint que nous étions à lui dire oui ! Nous n'étions pas venu de si loin pour rien !

Emilio a donc fait 15km de plus (j'ai vérifié avec Google Earth) avant de se garer de l'autre côté de la lagune ...  de nouveau près de la voiture de son pote. Deuxième arrêt !

Le troisième et dernier arrêt fut près d'un refuge, en redescendant vers Vinchina, et bien évidemment près du sempiternel 4x4 ; cette fois pour grignoter nos sandwichs. 

Si je vous raconte cela, ce n'est pas pour me plaindre (même si j'étais prêt à étrangler cette espèce d'enfoiré), j'en ai vu d'autre, mais prévenir de futurs voyageur afin qu'ils prennent les devants...

J'ai tout de même réussi à faire des photos depuis la voiture, et en sauver quelques unes....

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(Laguna Brava, 12 mars 2014)

30/03/2014

De La Rioja à Villa Unión (jour 4)

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(La Cathédrale San Nicolás de Bari, La Rioja, 11 mars 2014)

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Cela peut bien évidemment paraître anecdotique, mais cette photo prise depuis la chambre de mon hôtel résume assez bien une partie du quotidien de nombreux Argentins.

Si, à Buenos Aires, on les voit faire la queue surtout pour prendre le bus, c'est en province par contre, et à de multiples reprises (quelque soit d'ailleurs la taille de la cité) que je les ai vu attendre en de longues files dès potron-minet afin d’accéder à divers services tel que la banque, la sécu, ou bien encore le Corréo argentino !

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De La Rioja, je redescends plein sud vers Patquia (je ne sais pas encore que je serai obligé d'y repasser une troisième fois !). Je prends à l'ouest en direction des parcs de Talampaya et d'Ischigalasto qui en fait n'en font qu'un. Je passe devant l'entrée de ce dernier (que je visiterai dans deux jours) et remonte plein nord vers la toute petite ville de Villa Unón, à environ 130 kilomètres de là.

La route est plutôt jolie (je commence à connaître) et le temps absolument magnifique...

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(11 mars 2014)

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L'entrée du Parc de Talampaya. Il faut compter encore une cinquantaine de kilomètres avant d'arriver au fameux

Cañon de Talampaya

28/03/2014

Le Cañon de Talampaya

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(Cañon de Talampaya, 11 mars 2014)

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Au centre d'accueil des visiteurs, un petit sentier aménagé présente une quinzaine de restitutions de dinosaures. C'est pas vraiment intéressant, mais ça tue une dizaine de minutes en attendant son "tour" !

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L'entrée du Cañon

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Il est difficile de dissocier le parc de Talampaya de celui d'Ischigualasto.

D'abord parce qu’ils sont d'un seul tenant (seulement traversés par la frontière séparant les provinces de la Rioja et de San Juan) et surtout parce que les 2750km² de ces deux parcs furent classés Patrimoine mondial de l'Unesco en 2000 en raison de leur totale interdépendance : à eux deux, il renferment l'ensemble fossilifère et géologique le plus complet au monde concernant la période du Trias (ou Triasique).

06) Talampaya.jpgLe Trias, qui a duré une cinquantaine de millions d'années (entre -252 et -201), a vu proliférer les dinosaures et naître les mammifères. Pendant ce temps, la Pangée entamait sa lente dislocation qui se poursuit encore aujourd'hui...

Si je ne souhaite en aucun cas dissuader les éventuels touristes, je dois reconnaître que malgré la beauté du site, j'ai quelque peu été déçu.

Plusieurs raison à cela, à commencer par la quasi "privatisation" du parc estampillé "Unesco", qui laisse en définitive très peu de liberté au visiteur : les excursions (obligatoires) sont totalement encadrées (il ne faut pas s'éloigner du camion!), et à un prix que je trouve excessif (entre 250 et 300 pesos + le droit d'entrée sur le parc !) au regard de la prestation offerte.

La "ballade" se résume en fait à un circuit de trois stop dans le petit canyon (qui fait moins de trois kilomètres de long), puis un quatrième et dernier arrêt pour découvrir quelques formations rocheuses, baptisées de sobriquets à l'attention du touriste : le champignon, le totem, le moine, etc...

Une bien courte visite en somme ! 

Une autre remarque : on vous vend les deux parcs comme étant d'incroyables réservoirs de fossiles triasiques, alors que le seul que nous verrons (à Ischigualasto) sera celui d'une petite fougère de 5 cm de long !

Mais sans doute ma plus grande frustration fut de n'avoir que cette unique alternative, et ne malheureusement pouvoir découvrir qu'une infime partie de ce grand parc.  

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Un guanaco passe par là...

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Certaines parois du canyon atteignent les 150 mètres de hauteur !

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(Cañon de Talampaya, 11 mars 2014)

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Tout au long de la visite, on découvre les nombreuses formes qu'a engendrée l'érosion au fil des millénaires.

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Des hommes ont évidemment très vite reconnus le caractère unique du lieu et y ont laissé des traces. Malheureusement, aucune datation réaliste ne peut aujourd'hui être avancée quant à ces pétroglyphes...

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Mortiers aménagés à même roc.

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Comme dans tous ces parcs "minéraux", on nomme les roches d'après leur forme (approximative) : Le totem, le champignon, le moine, etc...

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(Parque de Talampaya, 11 mars 2014)

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26/03/2014

De Catarmarca à La Rioja (jour 3)

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La Cathédrale Basilique Nuestra Señora del Valle à San Fernando del Valle de Catamarca.

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(10 mars 2014)

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La Maison du Gouvernement

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Temple et couvent de San Francisco

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San Fernando de Catamarca

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Suite au violent orage de la veille, je m'étais "réfugié" à Catamarca, ce qui n'était pas du tout prévu au programme.

Au petit matin, je visite rapidement la ville qui n'a (je commence à avoir l'habitude) rien de bien original : la plupart des bâtiments intéressants se trouvent sur la place centrale qui mesure 130 mètres de côté, se nomme invariablement "25 de Mayo" (25 mai 1810, date de la Révolution), "Independencia" ou "9 de Julio" (9 juillet 1816, date de l'indépendance). Tout aussi invariablement, il trône une fois sur deux en son centre une statue équestre du "Libertador", le Général San martin !

Après cette rapide visite, je reprends la route, en direction de Villa Unión, à environ 420 km de là.

Après avoir traversé de très jolies vallées, patatras !, je me trouve bloqué à 70km de ma destination : la route est coupée. C'est pourtant là que commence la fameuse "Cuesta Miranda", une des plus jolie côte d'Argentine !

Demandant au préposé comment je dois m'y prendre pour atteindre Villa Unión, ce dernier me conseille, sans affectation aucune, de passer par Patquía, à 170 km de là. Vu qu'il faudra y ajouter les 200 km qui mènent à ma destination finale, ce n'est rien de moins qu'un détour de 370 km qu'il me propose là. De toute façon, c'est ça ou rien...

Fataliste, je me dirige donc vers Patquía pour au moins dans un premier temps (vu que l'heure tourne) y passer la nuit. Mais nouvelle déception : ce gros point noir sur ma carte s'avère être en fait un trou perdu, et après la visite du seul hôtel (carrément miteux), je décide de pousser 70 km de plus jusqu'à La Rioja, la capitale de la province éponyme, afin d'y trouver le gîte. Une nouvelle étape qui n'était pas, elle non plus, prévu au programme !

J'y trouve un hôtel tout près de la place centrale qui, tout comme celle de ce matin, fait 130 mètres de côté et se nomme "25 de Mayo". Comme celle de matin, on y trouve la cathédrale, la Maison du Gouvernement, et en son centre l'incontournable statue équestre du Général San Martin !

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Entre Villa Mazán et Aímogasta, route 60

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L'église de San Blas de las Sauces (les saules), fondée en 1732.

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Un repère d'ufologue ?

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(10 mars 2014)

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La fameuse "Ruta 40". 3900km plus au sud s'ouvre le Détroit de Magellan !

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Les contreforts de la Sierra Famatina dont le plus haut sommet, le "Cerro General Belgrano" culmine à 6250 mètres.

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A 70 km de Villa Unión, ces montagnes toutes d'ocres annoncent la Cuesta Miranda... que je ne verrais jamais !

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Le Saint patron de La Rioja, Saint Nicolas de Bari, accueille discrètement le voyageur !

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Sur la Place du 25 Mai, nous retrouvons la Maison du Gouvernement...

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... la Cathédrale San Nicolás de Bari,

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... et la statue équestre du Libertador !

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(10 mars 2014)

24/03/2014

De Tafi del Valle à San Fernando del Valle de Catamarca (jour 2)

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Au bout du Lac : Tafi del Valle...

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(09 mars 2014)

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El Mollar, où l'on peut visiter le Parc des Menhirs

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Tafi del Valle se situe au bord du lac artificiel de La Angostura, à quelques 50 km des Ruines de Quilmes, que j'avais découvert en octobre dernier. Si je tenais à revenir dans cette petite vallée, c’était cette fois pour visiter le Parc des Menhirs à 'El Mollar, un village qui se trouve de l'autre côté du lac...

Nous étions dimanche matin, et évidemment le "musée à ciel ouvert" n'ouvrait qu'à 14h. Une habitante, devant mon désarroi m'a gentiment indiqué comment faire le mur !

Après cette rapide visite j'ai repris ma route vers sud... 

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Depuis Conception, je prends la route en direction de la Sierra del Aconquija. Je traverse d'abord une forêt tropicale humide, typique de cette région dans laquelle se situe le parc national de "Los Alisos".

Nous sommes à environ 2000 mètres d'altitude...

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La Cuesta del Clavillo

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(09 mars 2014)

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Après ce col, je me retrouve dans une vallée cette fois très "alpine".

Je suis passé également de la Province de Tucumán à celle de Catamarca.

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Après une cinquantaine de kilomètres dans cette verte vallée, s'annonce une incroyable dépression.

C'est la que commence la Cuesta de la Chilca, une des plus impressionnante côte j'ai eu l'occasion de pratiquer !

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Comme souvent, ces côtes incroyables sont en "ripio", ce qui signifie non goudronnées

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La Cuesta de la Chilca

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A l'approche de Pomán, le ciel se couvre.

Je ne sais pas encore que je vais essuyer le pire orage de grêle de ma vie ; au point de modifier mon trajet et trouver le gîte à Catamarca

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Je suis accueilli à Catamarca par des torrents de boue qui dévalent les rues...

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(Catamarca, 9 mars 2014)

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22/03/2014

Le Parc des Menhirs à El Mollar

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(Parc des Menhirs, El Mollar, 9 mars 2014)

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On trouve le Parc des Menhirs à El Mollar, l'une des deux localités qui bordent le lac artificiel de La Angostura. C'est comme un petit parc-musée, dans lequel on a regroupé près d'une centaine de monolithes retrouvés ici et là dans la région, afin d'empêcher qu'ils ne soient volés ou endommagés.

Ces menhirs aux motifs humains, animaux ou simplement géométriques (peut-être étaient-ils également ornés de plumes et autres matériaux) ont malheureusement perdu beaucoup de leur intérêt archéologique puisque peu d'études ont été faite dans leur environnement d'origine, et qu'il est donc aujourd'hui bien difficile de connaître avec précision les circonstances de leur érection.

Il paraît cependant évident que leur symbolisme premier ait eu trait à des cultes de la fertilité et/ou de la fécondité, le tout mêlé probablement d'un peu de magie, de mysticisme ou d'astrologie.

Les spécialistes (dont le premier fut l'Argentin Juan Bautista Ambrossetti, en 1897) qui ont étudié ces mégalithes de parfois plus de trois mètres de hauteur pour un poids de plusieurs tonnes restent encore très vague sur leur datation qui pourrait être comprise entre 1000 et... 10 000 ans !

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Avec certains menhirs, la symbolique phallique ne fait guère de doute...

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(Parc des Menhirs, El Mollar, 9 mars 2014)

21/03/2014

De Tucuman à Tafi del Valle (jour 1)

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La Cathédrale de San Miguel de Tucumán

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(08 mars 2014)

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La Place de l'Indépendance et ci-dessous la "Federación Economica"

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Cette première étape fut très courte. Je récupérais mon véhicule de location à l'aéroport de San Miguel de Tucuman en milieu d'après-midi, avant de visiter un peu la ville et me diriger vers Tafi del Valle, via Monteros, à une bonne centaine de kilomètres de là.

La province de Tucuman, dont San Miguel est la capitale, est la fois la plus petite des 23 provinces argentines, mais également celle où la densité de population est la plus élevée. Elle a été crée en 1564...

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L'Eglise Notre-Dame de la Merced

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La Maison du Gouvernement

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L'Eglise San Francisco

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Le ciel est bien chargé quand j'arrive, tard, à Tafi del Valle...

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(08 mars 2014)

20/03/2014

Débriefing

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Avant de vous présenter, dans une série de posts chronologiques (ou thématiques), ce petit périple qui m'a mené de Tucuman à Mendoza, je tenais à vous faire part de quelques généralités.

J'ai parcouru en 10 jours plus de 3600 km, dont 800 ou 900 pour les seules déviations ! Il faut dire que lorsque suite à de violents orages des pans entiers de route disparaissent, on a pas vraiment le choix.

Je pense que ces quelques photos parlent d'elles même !

Ce projet de voyage m'a parfois paru un peu fou : ces longues heures au volant d'une petite Clio, sans rencontrer âme qui vive à des dizaines de kilomètres à la ronde, furent quelquefois un peu flippantes ; je me suis parfois dit que face à un pépin, je me sentirais très vite plutôt seul ; d'un autre côté, c'est un peu pour retrouver ces sensations que je m'étais lancé !

Toute proportion gardée, je me prenais parfois pour un marin en solitaire... en version super confortable !

Par ailleurs, chaque fois que je croisais des cyclistes au long cours, exténués, réalisant des voyages de plusieurs centaines (voire milliers) de kilomètres, je me disais que ma situation était par trop facile et que c'était évidemment eux les véritables héros de la route...

 

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(Quelque part dans La Rioja, mars 2014)

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Une bonne chose à savoir quand on projette ce type de périple, c'est d'éviter de louer une voiture dans une ville pour ensuite la rendre dans une autre : le coût de "l'abandon" fera généralement doubler la facture ! Quand à l'option "kilométrage illimité", elle s'impose de fait !

0a.jpgMalgré quelques incidents de parcours, il faut pourtant reconnaître que les routes sont de bonne qualité dans l'ensemble. De plus, les contrôles routiers étant inexistants (tout comme les radars), on peux raisonnablement (si les conditions le permettent, bien sûr !) se déplacer à 120 ou 130 kilomètres-heure.

Les routes étaient bien souvent désertes et j'en déduis donc que les Argentins voyagent rarement de cette manière (il faut dire qu'avec 14 jours de congés par an, il n'ont pas vraiment de temps à perdre !).

Les touristes "étrangers" sont eux déjà bien occupés à découvrir les spots "obligés", à savoir Buenos Aires, le NOA, Les Chutes d'Iguazú, Mendoza (et ses vignes), Cordoba, la régions des Septs Lacs (autours de Bariloche), la Péninsule Valdès (et ses baleines), Calafate et El Chalten (pour le Fitz Roy et le Perito Moreno) et bien évidemment Ushuaïa et la Terre de Feu.

L'offre touristique est évidemment proportionnelle au nombre de ces visiteurs, et j'ai parfois galéré pour trouver des hôtels sympathiques où passer la nuit. Seules quelques rares petites localités (Tafi Del Valle, Uspallata, Villa Union ou  Villa San Agustin) proposent un choix raisonnable d’hébergements, mais bien souvent, c'est sur la capitale de la province qu'il faut alors se rabattre !

Je vous avouerais enfin que les nombreuses villes (grandes ou petites) et les innombrables villages traversés ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable et que j'ai souvent regretté le charme, malgré leur décrépitudes, de quelques jolies localités plus au nord !

 

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(Quelque part dans La Rioja, mars 2014)

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"Avant de traverser, vérifiez la hauteur de l'eau" !

07/03/2014

Un road trip, de Tucuman à Mendoza

Déjà 18 mois sont passés depuis que j'ai foulé pour la première fois le sol argentin. J'ai depuis fait la plupart des visites touristiques "classiques" : Le Perito Moreno et El Chalten, les Chutes d'Iguazú, Le Nord-Ouest argentin (NOA) (de La Quiaca à Cafayate), et pour finir la Péninsule Valdés...

(Les découvertes d'Ushuaïa et de l’Antarctique sont, elles, déjà programmées pour février 2015 !)

argentine_2aa.jpgLe voyage que j'entreprends demain est cette fois bien différent : j'ai en effet choisi de suivre (peu ou prou) la fameuse "Route 40", afin de rallier, seul et en voiture de tourisme, les villes de San Miguel de Tucumán et Mendoza.

Si le trajet à vol d'oiseau est d'un peu moins de 800 km, c'est au moins le double et plus certainement le triple que je m'apprête à parcourir dans les 10 prochains jours ; tout dépendra évidemment du chemin emprunté (côtes improbables, pistes ou déserts rocheux) et bien sûr de la clémence du ciel !

Ce n'est pas moins de six provinces que je vais donc en partie traverser (Tucuman, Catamarca, La Rioja, San Juan, San Luis et Mendoza) sans avoir préalablement décidé précisément ni ce que je visiterai ni où je dormirai !

Un vrai road trip à l'ancienne, quoi !

Rendez-vous donc dans une dizaine de jours :)

04/03/2014

La Basilique Notre-Dame de Luján

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(Luján, février 2014)

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La "Virgen de Luján", sur la croix de fer qui surmonte la flèche gauche de la basilique, veille à 106 mètres au-dessus de la ville.

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(Luján, février 2014)

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Pour aller à Luján (prononcer "lourrán"), qui se trouve à 70km à l'ouest de la capitale, il faut compter environ deux heures en bus (le 57) depuis la Plaza Italia ; la ville de 80 000 habitants est aussi la capitale du "partido" (arrondissement) éponyme, l'un des 135 composant la "Province de Buenos Aires".

Du temps de la Vice-royauté, Luján était une étape importante du "Camino Réal", cette route "royale" qui menait  de Buenos Aires jusqu'aux plateaux du Haut-Pérou (l'actuelle Bolivie) ; la ville possède donc à ce titre un assez riche passé que l'on peut d'ailleurs découvrir au musée historique situé dans l'ancien cabildo (et qui est aussi en passant le plus important d'Argentine).

Cependant, c'est bien à sa fameuse basilique que Luján doit depuis plus d'un siècle son incroyable renommée, qui fait se déplacer chaque année les fidèles par centaines de milliers. Il faut dire que le sanctuaire abrite la très vénérée Vierge de Luján, sainte patronne de l’Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay !

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Le Cabildo (1772) et la Maison du Vice-roi (1803) abritent le musée historique de Luján.

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(Luján, février 2014)

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La construction de l'église, de style néogothique, a commencé en 1889 et ne s'est achevé qu'en 1935. Son architecte principal, Uldèric Courtois, était Français, et de nombreux éléments du sanctuaire ont également été acheminés depuis la France, comme par exemple la rosace centrale large de 10 mètres, les vitraux (de Gustave Pierre Dagrand à Bordeaux), l'orgue du facteur Cavaillé-Coll, les calices en émail et argent, jusqu'à la petite couronne en or de la Vierge...

L'imposant édifice mesure 104 mètres de longueur et 68,5 mètres de large au niveau du transept. Les croix de fer qui surmontent les deux flèches culminent à 106 mètres au dessus de la ville. Une longue et large avenue bordée de boutiques précède l'édifice et en renforce la solennité. Le portique central de la basilique est dédié à l'Argentine, celui de l'ouest à l'Uruguay et celui de l'est au Paraguay.

Si ce n'est en 1930 que la petite statuette en terre cuite provenant du brésil est déclarée patronne des trois pays, cela fait déjà déjà 300 ans que la Vierge est vénérée (le miracle - ou la légende, selon le point de vue - qui accompagne l'histoire de l'icône s'est déroulé en 1630 !) ; elle a donc connu bien d'autres sanctuaires (parfois très modestes) avant d'être finalement placée au centre du maître-autel de la basilique.

Pour la petite histoire, notez que l'on déclara également la Vierge de Luján patronne des routes en 1944, de la Police fédérale en en 1946 et des chemins de fer en 1948 ! Une autre époque...

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(Luján, février 2014)

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Nuestra Señora de Luján

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 Les vitraux de la Maison Dagrand à Bordeaux, et la grande rosace centrale réalisée elle aussi en France.

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(Luján, février 2014)

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La crypte de la basilique abrite des représentations de vierges mariales venant du monde entier. La France est représentée (en partie) par celles de Lourdes et du Puy.

On y présente également le "trésor", dont la petite couronne en or (l'originale) de la Vierge.

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Des dizaines de boutiques de souvenirs (très) kitsch occupent les galeries latérales qui mènent au sanctuaire.

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(Luján, février 2014)