20/03/2016
Carthagène des Indes (4) : Playa Blanca
Playa Blanca, Février 2016
Courage, fuyons !
Rien de plus normal, quand on passe quelques jours à Carthagène (où le sable gris est loin de faire rêver), que de vouloir aller découvrir les jolies plages de l'Archipel du Rosaire, à une bonne trentaine de kilomètres à vol d'oiseau plus au sud.
Échaudé par ce que l'on peut trouver comme informations sur internet, j'avais décidé de ne pas faire le trajet en bateau (qui inclut généralement la visite du parc océanographique, très moyen paraît-il, ainsi qu'un déjeuner semble t-il tout aussi moyen) , mais de me rendre directement en bus à Playa Blanca.
En effet, si quelques privilégiés ont accès à des plages (voir des îles) privatisées par des hôtels de luxe (ou pas), plus de 90% de touristes échouent inexorablement sur la presqu'île de Barú, et plus précisément à Playa Blanca et ses deux kilomètres de sable blanc (comme son nom l'indique)...
Malheureusement, cette très jolie plage est plus que victime de son succès, et l'image paradisiaque de la Caraïbe en prend un coup : à 9h elle est déserte ; à 12 h, c'est la bousculade et à 16h tout le monde est parti !!! (seuls échappent à ce cycle infernal les quelques "sac-à-dos" qui décident de passer la nuit dans des cabanes de fortune).
Alors, allez-y !, surtout si vous avez une journée à perdre :)
Playa Blanca, février 2016
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Carthagène des Indes 1 : Histoire et fortifications
Carthagène des Indes 2 : La vieille ville et le quartier de Getsemani
16:38 Publié dans Carthagène des Indes, Colombie, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2016
Carthagène des Indes (3) : le Château de San Felipe de Barajas
Le Castillo San Felipe, Carthagène, février 2016
Le "Castillo de San Felipe" n'a bien évidemment rien d'un château, mais tout d'une impressionnante forteresse inexpugnable. D'ailleurs, pour faire court, c'est tout simplement le plus important ouvrage militaire édifié par les espagnols sur le continent américain à l'époque coloniale !
Le premier fort fut construit dès 1536 sur la colline Saint Lazare, puis reconstruit en 1657 et enfin renforcé au milieu du 18e siècle. Situé à moins de 500 mètres des murailles de Getsemani, on pouvait sans difficulté y contrôler tous les accès à la ville, qu'ils fussent terrestre ou maritimes... Cela n'a pourtant pas empêché, soit dit en passant, le français De Pointis, baron de son état, de s'emparer de la forteresse en 1697 !
C'est au 18e siècle que la forteresse, longue de 300 mètres, sera très largement remaniée et dotée de grande salles (où ont eu lieu quelques sommets internationaux), mais aussi d'un labyrinthe de souterrains permettant l'évacuation du fort en cas de prise par l'ennemi.
Le Castillo de San Felipe a, tout comme la vieille ville de Carthagène, été inscrit par l'Unesco en 1984 sur la liste du Patrimoine de l'humanité.
Le Castillo San Felipe, Carthagène, février 2016
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Carthagène des Indes 1 : Histoire et fortifications
Carthagène des Indes 2 : La vieille ville et le quartier de Getsemani
00:10 Publié dans Carthagène des Indes, Colombie, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2016
Carthagène des Indes (2) : la Vieille ville et le quartier de Getsemani
Passé la Tour de l'Horloge, le visiteur tombe sur une grande place dégagée, la "Plaza de las Coches".
A quelques mètres de là, on trouve la "Plaza de la Aduana (de la douane), deux fois plus grande, qui ouvre sur le réseau de ruelles de la vieille ville...
Ce sera probablement un divorce à l'amiable.
Mais après des années de collaboration (!) avec la plateforme BlogSpirit, je dois bien avouer que j'en ai ma claque. Il faut dire qu'il y 10 ans, les choses étaient bien différentes, et la taille des photos étaient le cauchemar des hébergeurs. Si beaucoup de sites ont évolués avec le temps et se sont bien améliorés, Blogspirit s'est avéré, depuis le début, un "abimeur" d'image. J'ai alors louvoyé, en téléchargeant par exemple mes photos sur ImageShack (à l'époque de "pat l'expat au Caire) qui, un jour, ont toutes disparues !
Un autre temps, j'ai créé des albums sur Yamaphoto (non mais !, quel nom ridicule !) et mes 2000 photos d'Egype et du Soudan y sont encore alors que je n'ai jamais déboursé un centime ! (voir ICI).
Quoi qu'il en soit, Blogspirit n'a pratiquement pas évolué en 10 ans et vit maintenant d'une paisible rente (je le soupçonne même de compressé encore plus qu'avant les images pour encore gagner un peu de place et surtout plus d'argent).
Je ne suis malheureusement pourtant pas sûr de mettre un terme brutal au contrat qui nous lie, au risque de perdre des heures et de des heures de travail et de partage...
De toute façon "pat l'expat à Buenos Aires", en tant que tel, est appelé à disparaitre puisque je quitterai la terre des gauchos dans maintenant moins de 5 mois !
Mais revenons à Carthagène, qui se découvre justement autant en image que par les mots (et ma présentation dans le poste précédent - voir ICI- est de fait largement suffisante).
J'ai réactivé à l'occasion mon compte FLICKR où vous pourrez découvrir (ICI) quelques images supplémentaires, et bien évidemment colorées, de cette perle des Caraïbes...
Carthagène des Indes, février 2016
Carthagène des Indes, février 2016
"Le" Botero de Cartagena
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Cartagène des Indes 1 : Histoire et fortifications
20:06 Publié dans Carthagène des Indes, Colombie, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
03/03/2016
Carthagène des Indes (1) : Les fortifications
Le monument "Noli Me Tangere" ("Ne me touchez pas !", hommage à tous les combattants qui périrent afin de protéger la cité) semble vouloir prendre sous sa protection la Tour de L'Horloge qui est depuis l'origine l'entrée principale de la vieille ville...
(Cartagena, février 2016)
A l'abri des murailles, l'église San Pedro Claver...
Carthagène des Indes (Cartagena de Indias) est, avec son million d'habitant, la sixième ville de Colombie.
Carthagène des Indes, que les murailles ont protégé du temps, est sans nul doute l'une des plus belles cités coloniales d'Amérique du Sud. Fondée en 1533, c'est également l'une des plus anciennes.
Les vingt premières années suivant la "découverte des Amériques", les petites colonies espagnoles restèrent concentrées sur les îles Caraïbes, principalement Cuba et Hispaniola (aujourd’hui partagée entre Haïti et Saint-Domingue). C'est entre 1492 à 1504 que Colomb entreprendra ces quatre voyages.
Mais les richesses (surtout l'or) commencent à se raréfier et certains voient déjà un peu plus loin...
C'est à 180km au nord de Carthagène que s'établira en 1510 la première colonie espagnole sur le continent : Santa Marta, officiellement fondée en 1525, est à ce jour la plus ancienne ville (non indienne) d'Amérique du Sud.
Porté par des rêves d'or, de découvertes et de puissance, ces premières années du siècle connaissent une incroyable effervescence : Magellan découvre en 1420 le détroit qui porte son nom, Cortès conquiert l'empire aztèque à partir de 1519 et fonde Mexico en 1521 (sur les ruines fumantes de Tenochtitlan) ; Pizarro, lui, s'attaque à l'empire inca en 1531 et fonde Lima en 1535 ; puis ce sera le tour de Cali en 1536, d'Asunción en 1537, de Sucre et Bogotá en 1538, Potosí en 1545, La Paz en 1548, et tant d'autres...... Les nouvelles cités poussent comme des champignons !
La Couronne d’Espagne, devant l'immensité de ces nouveaux territoires (et de peur que les conquistadors ne se servent un peu trop en passant !) crée dans la foulée la vice-royauté de Nouvelle Espagne en 1525, celle de Nouvelle Grenade en 1538 et enfin celle du Pérou en 1542.
De l'autre côté du continent, les portugais commence dès 1500 à coloniser le Brésil.
Les cinquante premières années de ce 16e siècle, en Amérique, furent fulgurantes, et souvent effrayantes. L'or et l'argent, mêlé au sang de millions d'indiens exterminés et d'esclaves noirs déportés, redistribua le pouvoir au cœur de l'Europe et changea à tout jamais la face du monde...
Mais je m'égare, et revenons à Carthagène, puissant bastion donc, de cette couronne espagnole pendant près de trois cents ans ans, et devenue un incontournable centre aussi bien politique qu'économique : il faut dire que la ville était le point de transit d'une grande partie de l'or soustrait aux aztèques et aux incas, mais également l'un des centres les plus importants des traites négrières...
En arrière plan, les tours du quartier de Bocagrande
L'église San Pedro Claver, depuis l'Esplanade des Martyres
Les contours de la Vieille ville, délimités par les fortifications, n'ont pratiquement pas changé depuis près de 3 siècles (cette carte date de 1735). Seul l'espace lagunaire et marécageux entre les deux principaux quartiers s'est lentement développé à partir de la fin du 19e siècle ; le style y est évidemment moins "colonial" et l'on trouve même quelques immeubles "modernes", heureusement pas très haut !
Ces trois chevaux ailés (Los Pegasos) ont remplacé en 1992 d'autres sculptures mal en point. Ils dominent la partie du port dévolu au tourisme "de masse". C'est en effet d'ici que partent chaque matin des centaines de touristes à la découverte des iles alentours...
Une des nombreuses entrées du Parque Centenario qui, en quelque sorte, sépare la "Vieille ville" et le quartier de Getsemani...
Deux charmantes fontaines en marbre de Carrare complètent la statuaire de cette Esplanade des Martyres (Camellón de los Mártires).
L'ouvrage militaire de Las Bovedas ("les arches", qui sont au nombre de 47), fut construit à partir de 1789 afin d'y loger des troupes au plus près des murailles. C'est aujourd’hui le plus grand marché artisanal de Carthagène.
(Cartagena, février 2016)
Les fortifications du côté de Getsemani et, au loin, les tours de Bocagrande...
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Carthagène des Indes 2 : La vieille ville et Getsemani
22:39 Publié dans Carthagène des Indes, Colombie, En dehors de l'Argentine, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)