El Museo del Bicentenario
24/07/2015
Musée du Bicentenaire, juillet 2015
Peinture allégorique de la révolution...
Portrait officiel d'Eva et Juan Perón, 1948
Un restaurant...
Le Musée du Bicentenaire à été inauguré le 24 mai 2011, soit un an après les festivités du bicentenaire commémorant la révolution de Mai 1810. Il se trouve juste derrière la Casa Rosada.
Le Musée n'est pas en soi incontournable, mais c'est surtout sa location qui revêt un intérêt historique particulier. Ses salles prennent en effet place au cœur des vestiges de la Aduana Taylor que vous avez pus découvrir dans le post précédant ; vu que ce musée est d'accès facile (et gratuit), ce serait dommage de ne pas y faire un saut à l'occasion d'une visite Plaza de Mayo.
Le musée se structure autour d'un immense hall plutôt vide (l'ancienne "cour des Manoeuvres" de l'Aduana Taylor) bordé par une quinzaine d'arches (dotée chacune d'une vidéo - voir ici- et de quelques vitrines) sous lesquelles sont développées des périodes de l'histoire argentine.
La présentation, assez didactique, glisse legerement sur la fin (on pouvait s'y attendre!) vers une idéalisation des années Kirchner : on est jamais mieux servi que par soi-même....
Cette histoire "argentine", vieille donc de seulement deux cent ans est "compartimentée" comme suit :
- La Révolution (1810 - 1829)
- L'Anarchie ; Rosas : le restaurateur des lois (1929 - 1961)
- Organisation de l’État (1961 - 1890)
- La grande immigration, l'ordre conservateur (1890 - 1916)
- Le suffrage populaire, le radicalisme et les luttes sociales (1916 - 1930)
- De la "décade infâme" à l'ascension de Perón (1930 - 1945)
- Le Péronisme (1945 - 1955)
- La révolution "Libertadora" (1955 - 1968)
- La résistance péroniste. Organisation politique et sociale (1968 - 1973)
- D'un gouvernement populaire au coup d'état (1973 - 1976)
- La dictature militaire (1976 - 1983)
- Le rétablissement démocratique et ses limites (1983 - 1989)
- Le néolibéralisme (1989 - 2002)
- Le rétablissement politique, économique et social (2003 - 2010)
Les petit films qui passent en boucle sous les arcades méritent qu'on s'y arrête (si on comprend l'espagnol). Les vitrines en revanche ne sont pas très "chargées", et c'est donc l'occasion rêvée de découvrir un musée dans sa totalité !
Ce splendide écusson (aux armes des Bourbons d'Espagne, des maisons de Castille, León et Grenade, bordée de la Toison d'or) est resté en place au-dessus de l'entrée principale du Fort originel jusqu'en 1816.
On a placé ce canon à l'endroit exact où il se trouvait sur les remparts du 17e siècle.
Quelques maillons de la fameuse chaîne de la "Bataille de la Vuelta de Obligado" (que l'on retrouve sur le billet de 20 pesos), qui eut lieu en 1845.
On trouve dans les premières vitrines des canes et pipes et autres objets personnels ayant appartenu aux Chefs d’État successifs...
On trouve aussi de très nombreuses écharpes bicolores, attribut officiel des Présidents de la Nation : Alvéar, Mitre, Alcorta, Quintana, Puyredón, Pellegrini et autre Sáenz-Peña...
La répression militaire est explicitée d'une façon laconique...
... tout comme la résistance à la dictature qui l'est d'une façon tout aussi laconique avec ce "panuelo" d'une mère de la Place de Mai !
Où l'on prend vraiment les visiteurs (les Argentins, quoi !) pour des chèvres, c'est dans les dernières vitrines : les présidents libéraux (précédent le Kirchnérisme) y sont "symbolisés" par des smokings, Rolex et stylo en or...
...alors que l'humble et modeste Nestor Kirchner (le défunt mari de l'actuelle présidente) n'est représenté que par un sobre costume sombre et, comble de la simplicité, par ce fameux Bic noir dont on nous affirme qu'il ne se séparait jamais...
Populisme, quand tu nous tient...
mm
La dernière vitrine est bien évidemment pour Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de la Nation depuis 2007 et jusqu'en octobre prochain, date de la prochaine élection présidentielle...
Musée du Bicentenaire, juillet 2015
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