Débriefing
20/03/2014
Avant de vous présenter, dans une série de posts chronologiques (ou thématiques), ce petit périple qui m'a mené de Tucuman à Mendoza, je tenais à vous faire part de quelques généralités.
J'ai parcouru en 10 jours plus de 3600 km, dont 800 ou 900 pour les seules déviations ! Il faut dire que lorsque suite à de violents orages des pans entiers de route disparaissent, on a pas vraiment le choix.
Je pense que ces quelques photos parlent d'elles même !
Ce projet de voyage m'a parfois paru un peu fou : ces longues heures au volant d'une petite Clio, sans rencontrer âme qui vive à des dizaines de kilomètres à la ronde, furent quelquefois un peu flippantes ; je me suis parfois dit que face à un pépin, je me sentirais très vite plutôt seul ; d'un autre côté, c'est un peu pour retrouver ces sensations que je m'étais lancé !
Toute proportion gardée, je me prenais parfois pour un marin en solitaire... en version super confortable !
Par ailleurs, chaque fois que je croisais des cyclistes au long cours, exténués, réalisant des voyages de plusieurs centaines (voire milliers) de kilomètres, je me disais que ma situation était par trop facile et que c'était évidemment eux les véritables héros de la route...
(Quelque part dans La Rioja, mars 2014)
Une bonne chose à savoir quand on projette ce type de périple, c'est d'éviter de louer une voiture dans une ville pour ensuite la rendre dans une autre : le coût de "l'abandon" fera généralement doubler la facture ! Quand à l'option "kilométrage illimité", elle s'impose de fait !
Malgré quelques incidents de parcours, il faut pourtant reconnaître que les routes sont de bonne qualité dans l'ensemble. De plus, les contrôles routiers étant inexistants (tout comme les radars), on peux raisonnablement (si les conditions le permettent, bien sûr !) se déplacer à 120 ou 130 kilomètres-heure.
Les routes étaient bien souvent désertes et j'en déduis donc que les Argentins voyagent rarement de cette manière (il faut dire qu'avec 14 jours de congés par an, il n'ont pas vraiment de temps à perdre !).
Les touristes "étrangers" sont eux déjà bien occupés à découvrir les spots "obligés", à savoir Buenos Aires, le NOA, Les Chutes d'Iguazú, Mendoza (et ses vignes), Cordoba, la régions des Septs Lacs (autours de Bariloche), la Péninsule Valdès (et ses baleines), Calafate et El Chalten (pour le Fitz Roy et le Perito Moreno) et bien évidemment Ushuaïa et la Terre de Feu.
L'offre touristique est évidemment proportionnelle au nombre de ces visiteurs, et j'ai parfois galéré pour trouver des hôtels sympathiques où passer la nuit. Seules quelques rares petites localités (Tafi Del Valle, Uspallata, Villa Union ou Villa San Agustin) proposent un choix raisonnable d’hébergements, mais bien souvent, c'est sur la capitale de la province qu'il faut alors se rabattre !
Je vous avouerais enfin que les nombreuses villes (grandes ou petites) et les innombrables villages traversés ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable et que j'ai souvent regretté le charme, malgré leur décrépitudes, de quelques jolies localités plus au nord !
(Quelque part dans La Rioja, mars 2014)
"Avant de traverser, vérifiez la hauteur de l'eau" !
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