Lipez (jour 2) : Arbol de Piedra, lagunas altiplanicas, San juan Necropolis
14/06/2014
(Mai 2014)
Pour ma part, ce ne fut définitivement pas une douce nuit ; il faut dire que coincé dans mon duvet avec cinq couvertures jetées par-dessus, c'est pas vraiment ce que l'on appelle "la cocooning attitude" !
Durant la rude nuit, le point d'eau dans la cour a (lui aussi !) gelé...
Nous prenons la route après un frugal mais tellement bienvenu petit-déjeuner, pour nous retrouver, à peine dix sept kilomètres plus loin, à l'"Arbol de Piedra" (l'arbre de pierre).
Comme tous les 4x4 ont quitté les refuges au même moment que nous (ou vice et versa !), c'est donc groupé que nous nous retrouvons autour de ces formations géomorphologiques du désert Siloli, dont la star est le fameux "Arbol de piedra"(ci-dessous).
(Mai 2014)
Ou l'on découvre aussi les aléas du voyage... et efficacité de nos chauffeurs-guides !
La llareta (yareta, ou encore azorella compacta) est l'un des rares végétal qui pousse dans la puna, entre 3200 et 5000m. Cette plante a la particularité de ne croître que de 1 à 5mm par an, et certains spécimens sont âgés de près de 3000 ans !
Longtemps utilisé comme "bois" de chauffage, cette plante hermaphrodite est maintenant largement protégée, et sa population a pour le moment cessée de régresser.
Et voici les peu farouches viscaches des montagnes, rongeurs cousins du chinchilla. Accoutumées au passage quasi quotidien des 4x4, elles acceptent volontiers un quignon de pain ou un morceau de fruit...
Cette seconde journée nous conduit, sur plus de 200 kilomètres, jusqu'à notre "hôtel de sel" près du Salar d'Uyuni. Nous nous arrêtons de nombreuses fois en bordure de petites "lagunas altiplanicas" (Honda, Cañapa, Hedionda) qui se trouve assez proche les unes des autres.
Nous passons doucement, sans bien sûr nous en rendre compte, du "Sud Lipez" au "Nor Lipez"...
Comme nous voyageons en groupe et que le programme est totalement "bordé", il reste peu de place pour l'improvisation et les arrêts "surprise" (et on ne peux décemment pas souhaiter crever tous les quarts d'heure !).
Ce sont pourtant de somptueux paysages que nous découvrons tout au long de ces kilomètres de pistes (bien à l'abri du froid et de la poussière derrière les vitres de notre 4x4), et que je ne peux malheureusement pas vous restituer en photo...
De toute façon, je souhaiterais m'arrêter si souvent que nous ne serions pas près d'arriver pour le diner !
La Laguna Honda
Un flamant de James
Pour le déjeuner, ce sera pique-nique au bord de la Laguna Cañapa !
(Mai 2014)
Petite halte entre le volcan Tomasamil (en haut) et le volcan Ollagüe (en bas) dont s'échappe une fumerole. Ce dernier, dont la dernière éruption remonterait à 1000 ans, est situé sur la frontière entre la Bolivie et le Chili...
Une improbable voie de chemin de fer traverse le salar de Chiguana. On imagine d'un côté la gare d'Ollagüe (à 40 km de là, côté chilien) et de l'autre celle d' Uyuni (à 150 km).
Cette ligne, si elle n'est pas régulière, ne semble pas non plus totalement désaffectée, preuve en est ces touristes qui ont emprunté ce tronçon en 2011 (voir ICI)
Notre dernière visite de la journée est consacrée à la Nécropole de San Juan de Rosario.
Sur une petite colline à moins d'un kilomètre du village se trouvent réunies des dizaines de "chullpas" rudimentaires faites d'un amas de roches sédimentaires (stromatolithes ?).
Les explications de notre chauffeur nous laissent perplexe (surtout moi !) : il nous parle de tombes en corail fossilisé qui se trouvaient telles quelles sur la colline, et qui ont été ensuite creusées (?) ; les bon mécanos ne font pas nécessairement de bon guides...
Je ne m'aventurerais pas plus avant dans de grandes explications sur les origines de ces sépultures destinées aux "seigneurs de Lipez", un terme archéologique suffisamment neutre pour ne froisser personne.
Les seules certitudes (!) que nous ayons, c'est la datation (environ 1200 à 1500 après JC, soit peu avant l’expansion Inca dans la région), ainsi que l'origine Aymara des défunts. Ces dernier étaient inhumés entourés de nombreux artefacts (poteries, tissus, outils) que l'on peut observer in situ ainsi que dans le petit musée adjacent.
La nécropole pré-inca de San Juan
C'est en fin d'après midi que nous rejoignons notre "Hostal de Sal", qui comme son nom l'indique est construit en parpaing découpés à même le salar (comme pour les bâtiments aux Salinas Grandes, au nord de l'Argentine).
Le lieu est nettement plus confortable que la veille ; il y a des chambres de deux et des douches avec eau (presque) chaude. Mieux vaut bien récupérer, car le réveil est annoncé pour 5h00 !
(Hostal de Sal "Tambo Loma", Villa Martin, mai 2014)
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