La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie
19/09/2013
(Août 2013)
La Quiaca se trouve à 3443 mètres d'altitude.
La gare routière est à moins d'un kilomètre de la frontière. Entre les deux, toute la journée (et sous un soleil de plomb), des femmes burinées et sans âge transportent au pas de course leur fardeau !
Je me dirige encore plus au nord !
Après les quebradas colorées, place maintenant à la puna et ses paysages plats et arides qui semblent si bien convenir aux lamas !
A environ 70km d'Abra Pampa, nous arrivons à La Quiaca, seule ville frontalière avec la Bolivie (dans la province de Jujuy). Nous sommes à près de 2000km de Buenos Aires et à plus de 5000km d’Ushuaïa (par la route) !
La Ville de La Quiaca et ses plus de 10000 âmes est séparée par le Rio du même nom de sa "sœur" bolivienne, Villazón, qui compte elle cinq fois plus d'habitants.
(Presque) Personne ne vient jusqu'ici juste pour son bon plaisir. La ville, totalement inintéressante (d'un point de vue éminemment touristique s'entend) est avant tout la zone d'un intense trafic (dans tout les sens du terme, j'imagine) commercial !
Si quelques "sac-à-dos" égarés arrivent pourtant jusqu'à la gare routière (il n'y a plus de train depuis bien longtemps) c'est simplement pour passer, dans un sens ou dans l'autre, la frontière ; et si quelques-uns poussent jusqu'à découvrir Yavi (à 15km de là), le tourisme régional s'arrête généralement là !
Au premier plan, au-dessus des arches, le passage pour "piétons" ; il cache celui des véhicules, juste derrière.
De l'autre côté du pont, en Bolivie, les marchandises s'entassent tout au long de la journée...
Côté Argentin, les "équipes" ont apparemment choisi le maillot rouge !
Deux mini-vidéo du "trafic" sur le pont...
Même ici (ou surtout ici !), la frontière semble bien étanche : des femmes (encore elles) dévalent la pente en courant, traversent le Rio pratiquement à sec et ralentissent enfin, "arrivées" en Bolivie.
Je n'ai bien sûr pas tout compris de ces manigances, mais il semble évident que certains douaniers se montrent (généreusement ?) très coulants !
(Août 2013)
6 commentaires
Et que passent-elles si rapidement sur leur dos d'un pays à l'autre ??
Richard, ce sont bien souvent des produits de premières nécessités, mais il y a en vérité de tout : des habits, des couches culottes, de la nourriture, des souvenirs pour touristes, etc...
C'est aussi varié que dans un supermarché !
Sur une des vidéos, on distingue des sacs de ciment sur les "brouettes" !
Il Faut dire que d'un côté, on a le pays qui produit au coût le plus bas (la Bolivie) du continent, et de l'autre l'Argentine, indécemment protectionniste qui taxe à mort !
Je veux bien croire qu'on passe également de la coca, officiellement interdite, mais qui est abondamment consommée dans le nord argentin
Merci Patrick pour cette réponse circonstanciée.
Tes reportages sont passionnants !!
Vraiment.
Désolé : à la relecture, je m'aperçois que je me suis laissé emporter par un tutoiement qui jusqu'à présent n'a jamais été de circonstance entre nous ...
Cet emportement me va en vérité, et n'en soit donc nullement gêné...
Tu vois, je m'y mets à mon tour ; si toutefois, cher professeur, cela ne vous froisse point :)
La balle est dans ton-votre camps !
Être froissé, certainement pas, Patrick.
En avant pour le tutoiement.
Il est vrai que cela fait plus branché sur le Net !!
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