La Boca (1)
22/09/2012
Au fond du terrain de basketball, la célèbre inscription accueille le visiteur...
(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)
(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)
En arrivant à Buenos Aires, c'est vers La Boca que m'ont porté mes premiers pas en dehors du "centre-ville": j'étais curieux de découvrir ce barrio dont j'avais des images (colorées, il va sans dire !) plein la tête.
Ce fut d'abord le choc, puis la consternation. Ensuite, une certaine forme de molle résignation !
Le choc, car le quartier tant vanté tenait dans un mouchoir de poche. Trois bouts de rue (dont le fameux Caminito) et quelques façades bariolées qui forment un triangle clinquant : comme un mini Disneyland au milieu d'un quartier pauvre et terne...
Le choc se trouva vite accentué à la vue de la promiscuité des touristes qu'on débarque par dizaines à coup de bus dans ces ruelles exiguës, et à qui l'on a bien expliqué de ne pas mettre un pied dehors de la "zone franche" gardiennée par la police. Au delà.... il y aurait danger !
Les marchands du temple, enfin, ajoutent au côté surfait de l'ensemble en proposant leur lot de souvenirs bariolés et inutiles, leurs empanadas et du tango à gogo.
(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)
Les deux vénérables ponts qui traversent la rivière Matanza (ou Riachuelo), sont indissociables de l'image du barrio.
Le cours d'eau marque la limite sud de la "Cité Autonome de buenos aires". Sous le pont une barque de quelques places fait office de bac pour traverser les 100m qui séparent les deux rives...
Le bassin du port mesure environ 200 x 400m
Après une heure ou deux (c'est un peu le maximum qu'on passe ici !) le dégout a laissé place à l'apaisement et à l'indulgence...
Je me convainquais doucement que ce quartier, avec son passé bien réel et son histoire singulière, avait juste été ratrappé par ce monde par trop consumériste (de biens et de sensations) que l'on retrouve partout à travers le monde, et que nous avions, nous aussi en France, nos "Place du Tertre" ou autres "marché de Provence" qui dégouline d'huile d'olive espagnole et de sachets bleu lavande !
Les sessions de danses folkloriques ou de tango animent les restaurants, tous dédiés aux touristes !
Au milieu du 19ème, le barrio à déjà eu son heure de gloire. C'était l'une des princpales zones portuaires de la ville avant que Puerto Madero ne s'impose.
En 1882, les habitants, majoritairement d'origine italienne, entrèrent en rébellion face au pouvoir central et dressèrent le drapeau Gênois, proclamant la secession du barrio. Cette tentative vite avortée laissa des traces tout au long du 20ème siècle où La Boca ne cessa de revendiquer une fière indépendance, tout au moins d'esprit, ainsi qu'une forte identité culturelle.
L'actuelle "zone touristique" de La Boca fut pourtant longtemps la décharge du barrio, et ce n'est qu'à partir des années 60 et 70 que quelques artistes tentèrent de lui redonner vie.
Maradonna, qui fit deux saisons dans le fameux club de foot local au début des année 80, a sans doute contribué lui aussi à l'essor du quartier.
(Vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir un plus grand format)
(La Boca, Buenos Aires, septembre 2012)
1 commentaire
super ces photos je vais en argentine en Février et c'est un plaisir de voir ces photos cela me donne plus envie d'y aller
bravo et merci d'avoir mis tout sela en ligne.
CORDIALEMENT
AMISTADES DE FRANCIA DESDE BORDEAUX
ANTONIA
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