La Liberté éclairant Buenos Aires
18/05/2015
(Barrancas de Belgrano, mai 2015)
La Fonderie, sise en Haute-Marne près de Saint-Dizier, avait son siège à Paris.
On trouve au quatre coins du Monde des centaines de répliques, copies ou "interprétations" de la Statue de la Liberté qui fut érigée, non sans mal, au sud de Manhattan et inaugurée en octobre 1886. Elle aurait due en fait, dans l'idéal, être prête dix ans plus tôt, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance de 1776 !
On en trouve deux "d'époque" en Argentine : une dans la banlieue de San Juan (personne ne sait d'ailleurs aujourd'hui avec certitude comment elle est arrivée là) et celle de Buenos Aires, à Belgrano, à environ 400m de l'entrée du quartier chinois...
On ne sait rien de cette réplique en fonte de petite taille (à peine plus de deux mètres), ni la raison pour laquelle elle fut livrée, ni par qui, ni vraiment quand, même si l'on s'accorde à reconnaître que c'est avant 1910.
Si elle à souvent été repeinte (dans des tons différents) et qu'il manque une pointe à sa couronnes (les sept à l'origine représente les 7 continents -ou bien encore les 7 océans-), on est au moins absolument certain de son origine, puisqu'elle est inscrite sur le piédestal : Le Val d'Osne, en Haute-Marne, dont la fonderie d'art fut l'une des plus importante et célèbre (avec Durenne) de France.
C'est de ses ateliers que sortiront, entre autres, les ensembles en bronze doré du Pont Alexandre III, les fontaines Wallace ou bien encore les entourages Art Nouveau du métro parisien conçues par Hector Guimard.
Aie ! Une des pointes du diadème manque à l'appel !
Les inscriptions sur les tablettes varient : à New-York, c'est celle de l'Indépendance (4 juillet 1776) ; sur celle de l'Ile aux Cygnes (qui fut en fait le modèle de la "grande"), on trouve aussi le 4 juillet 1776, mais également le 14 juillet 1789.
A Buenos Aires, les dates de 1789 et 1889 laisse à penser qu'elle fut fondue à l'occasion du centenaire de la Révolution Française...
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