Le Musée Evita
24/04/2015
(Musée Evita, avril 2015)
Le bâtiment (un mélange de style baroque et renaissance) qui abrite le Musée Evita date en grande partie de 1923. On le trouve Calle Lafinur 2988, dans la manzana coincée entre le Zoo et le Jardin Botanique.
(Musée Evita, avril 2015)
Un ton solennel, voire sacré, est donné dès l'entrée... (ci-dessous le masque mortuaire d'Evita)
La Fondation Eva Perón achète cette demeure en 1948 afin d'y installer un centre d’accueil pour des femmes en difficulté. Il sera connu sous la dénomination de "Hogar de transito n°2".
En 1955, suite au putsh qui renverse son mari, le Président Juan Perón, les militaires exproprie la Fondation et installent à la place des bureaux administratifs.
Il faudra attendre 1999 pour voir revenir en ces lieux le souvenir d'Eva : dans un premier temps c'est l'"Institut d'investigation Evita Perón" qui occupe le bâtiment, en attendant l'ouverture d'un musée qui sera inauguré le 26 juillet 2002, soit 50 ans jour pour jour après sa mort.
Le Hall du premier étage est la plus grande pièce de la maison.
De petits neveux et nièces d'Evita étant à l'origine du musée, il n'est pas étonnant qu'il soit tout entier dédié à la gloire de leur grand-tante et qu'aucune aspérité ne doit venir troubler une souvenance par trop idéalisé : son enfance "pauvre" est rapidement expédiée, ses œuvres caritatives sont mises en avant mais sans trop de chiffres à l'appui, et son combat contre la maladie (cancer de l'utérus), qui allait l'emporter à 33 ans, à peine mentionné.
Le parcours du musée est pourtant bien fait et assez agréable à parcourir : D'abord son enfance, puis sa période "artiste" à la radio et au cinéma, la rencontre avec Perón et son engagement politique et social, sa "présidence", ou encore son engagement en faveur de l'émancipation et du droit de vote des femmes.
Une salle est également dédiée à une biographie qu'elle a signée mais pas écrite, "La Raison de ma vie", un livre qui fut d'ailleurs largement retoqué par Perón (pour mieux coller au péronisme) avant d'être publiée en 1951, quelques mois avant sa mort.
Le tout est agrémenté de nombreuses robes et objets personnels, livres, affiches, tracts et autres vidéos...
(Musée Evita, avril 2015)
Le "patio andalou"
(Musée Evita, avril 2015)
Des jouets d'époque...
Le "Industria Argentina" (made in Argentina), l'un des remèdes du péronisme pour limiter la dégradation économique est encore largement d'actualité (voir cette page FB de l'actuel Gouvernement).
La cuisinière originale du "Hogar de transito n°2"...
... et la tout aussi originale Vierge de Lujan qui trônait dans la chapelle.
Sainte Evita !
Et enfin quelques kitschissime souvenirs à l’effigie de l'Icône Argentine...
On trouve également dans le patio de la jolie demeure un très agréable restaurant-terrasse.
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